- Dix secondes, fit le grand-père d’Ahito alors que le jeune passer d’un pied sur l’autre.
- Neuf…

Ahito se sentait froid. Comme si le monde venait de perdre toute chaleur. Il savait comment elle était, en ce moment même… Il l’avait laissé partir parce qu’il le devait. Pour son bien.

- Huit, Sept…
- Je prépare ce qu’il faut, dit le grand-père au même moment que le décompte.
- Six, Cinq…

Ahito ressentait physiquement cette fuite de la jeune femme. Pas qu’il ne veuille pas lui laisser. Il savait qu’on devait parfois laisser les gens courir pour mieux être rattraper. Cela faisait juste mal de l’entendre avoir mal, souffrir dans sa tête comme dans son coeur. Il avait envie de tout prendre, et il savait qu’il n’en avait pas encore la possibilité. Il voulait lui voler sa peine, sa souffrance, ses cris, ses larmes. Il voulait tout prendre comme un voleur et ne jamais rien lui rendre. Ne lui laisser que le bonheur, l’amour, la joie, l’amour -celui avec le grand A cette fois-, il ne voulait rien de moins pour elle.

- Quatre…

Son grand-père était partit de la pièce. Il avait même pas rangé son livre, ce qui prouvait où aller sa préférence en cette instant.

- Trois, Deux, Un…

Et le « un » n’était pas fini de souffler qu’il était dehors pour attraper sa petite fée. Lui non plus n’était pas habillé pour le froid, mais il s’en fiche pas mal Ahito. Il ne ressent même pas la morsure du froid alors qu’il la prends dans ses bras pour la rentrer à l’intérieur. Le feu dans le cheminée crépitait plus fort, plus chaleureux encore qu’à Noël et pendant les fêtes de famille. Il la laissa là, debout devant la cheminée alors que le grand-père n’était plus à proximité, mais Ahito savait. Il attendait qu’elle se calme et il caressait la jeune femme du bout des doigts, là où il pouvait l’atteindre depuis sa position. Il la garda dans ses bras et caresse son front.

- J’y crois, avoua-t-il alors, surtout depuis le jour où j’ai rencontré une fée sur une planète inconnue. J’y crois encore plus depuis qu’elle m’a proposé mon numéro si elle arrivait à tirer. On a notre propre conte de fée. Tu es ma petite fée.

Il l’embrasse doucement. Elle n’avait toujours pas quitter ses bras. Il entendit son grand-père se racler la gorge.

- C’est bon Ahito.

Et Ahito se retourna pour voir son grand-père en train de rajuster sa veste et d’enrouler une écharpe autour de son cou.

- Ta grand-mère ne m’a laissé qu’un horrible ragoût de légume pour ce midi, je vais nous chercher mieux …, il posa un regard sur Trixie, plissa le nez comme le faisait souvent Ahito quand il réfléchissait, puis éclaircit sa voix dans un sourire, des pâtes lettres dans du bouillon de poule avec des oeufs à la coque … Alala, au moins j’ai déjà le pain…

Il finit par partir dans le couloir en criant un « PAS DE BéBé DANS MA MAISON ». Ahito le soupçonnait surtout de vouloir un moment romantique à la baie pour son petit fils mais ne dit rien. Il tourna la tête vers ma jeune femme qui … bien qu’ayant plus chaud avec le feu avait tout de même trainé dehors.

- Il va falloir que tu te déshabilles, ma petite fée, si tu ne veux pas être malade ce soir.

Vue la menace qu’elle avait faite plus tôt dans la journée … Cela serait très très compliqué. La tenant toujours dans ses bras, il monta des escaliers pour arriver dans une salle de bain avec une grand baignoire. La baignoire était en bois, et au milieu d'une pièce où bois et roche continuer à se mêler dans un habile mélange. Donnant presque l'impression d'une extension de la baie avec un mur végétal. La grande fenêtre sur le mur montrait la montagne et était à double teint. L’eau y avait été mis et la vapeur en sortait et donner un effet brume à la pièce. Il y avait une odeur sucré, de cannelle et de rose.

- Il faut te réchauffer. Je reste avec toi, je ne te quitte pas. Mais, il faut que tu rentres dans l’eau.

Même si elle était magnifique, il n’avait pour le moment aucun désir sexuel. Il l’aimait et il s’inquiétait. Et ce n’était pas un animal. Il était vraiment préoccupé et laissa sa main sous le t-shirt de la jeune femme alors. Son grand-père avait laissé un jogging à sa femme et un t-shirt, à Ahito, avec un caleçon, au garçon aussi, pour se rhabiller avec des habits propres, et chaud. Doucement, et sans jamais la lâcher, il la déshabilla, même sa culotte, il la fit passer par ses jambes. Ahito releva à peine ses manches et s'approcha de la baignoire pour y mettre sa petite fée. Les bras complètement dans l'eau alors qu'il la garder le plus proche de lui possible malgré la baignoire en bois.

- Madame qui ne voulait pas mener son petit cul blanc dans la neige, tu y va pourtant, vilaine.

Et il lui embrasse le bout du nez. Sur le coin, une table en bois avait une infusion au miel et à la menthe pour la gorge. C'était trop loin pour lui donner tout de suite, et Ahito savait que le liquide serait bien trop chaud pour être ingurgité tout de suite, de toute façon.

Leur conte de fée. Oui. Ca c’est sûr et certain qu’elle y croit, la petite Trixie. Elle croit en Ahito. Plus qu'aux lois de la biologie, de la physique ou de l’univers. Tous ces trucs ont des exceptions et des variables aléatoires peu fiables. Ahito, non. Son amour est l'élément le plus stable de l’univers. Alors Trix hoche la tête et se laisse embrasser avec gratitude.

Elle devrait s’étonner d’entendre la recette de son plat du bonheur de petite fille cuisiné par maman pour elle quand elle allait mal. Surtout dans la bouche de quelqu’un qui ne le connaissait pas il y a une petite demi-heure. Mais maintenant qu’elle a compris qui est grand-père Shan, elle ne s’en étonne plus Trixie. Même si elle a les yeux qui brillent d’admiration. Elle le remercie d’un signe de tête avant qu’il ne parte. Riant doucement quand elle entend son interdiction. Jamais de la vie. Pas chez lui. Enfin, quand elle repense à ce qu’elle a fait la veille chez ses beaux-parents. Erm. C’est sans doute parce qu’elle repense à ça qu’elle regarde Ahito avec un drôle d’air quand il l’invite à se déshabiller … POUR NE PAS ÊTRE MALADE. Oui bien sûr. Quoi d’autre ? La fin de la phrase est importante. Erm. Trix se laisse embarquer dans la salle de bain et y reste comme une idiote un moment. A regarder autour d’elle, la bouche ouverte.

“Je veux rester ici toute ma viiiiie. Faut juste rajouter un frigo …”

Elle pointe du doigt un coin qui lui semble idéal pour mettre un petit frigo. Juste à côté de la baignoire pour pouvoir choper à manger sans sortir de l’eau, hehe. Maligne, la petite. Enfin maligne, mais tellement déconcentrée que c’est Ahito qui doit la faire se déshabiller. Elle pouffe doucement avant de l’aider à le faire. Finie nue sans rougir cette fois et puis dans l’eau. La chaleur de l’eau lui mord les doigts et les orteils qui ont pris un sacré coup dehors, quand même. Trix fronce le museau à la remarque de son petit ami.

“Oui bah, hein. J’ai pas réfléchi à ça.”

Ou peut-être que si en fait.

“Ça te plait pas quand je me transforme en mister freeze ?? Jsuis sûre que la glace à la Trixie c’est meilleur que la glace aux schtroumpfs.”

Elle sort sa main de l’eau pour appuyer son index sur le bout du nez d’Ahito. Elle le regarde avec une admiration et une tendresse infinie avant qu’un sourire un coin de vienne orner ses lippes.

“Dis-moi. T’as pas peur que ton grand-père devienne insupportable s’il s’avère qu’il a raison sur toute la ligne ? Et qu’une autre petite cornue se pointe pour ravir le cœur de ton frère ? Et il se passera quoi après ? Un nouveau big bang ?”

“Et non pas gang bang.” Trixie entend la réplique d’Enox d’ici et doit faire un violent effort de self-control pour ne pas se marrer toute seule. Elle jette un drôle de regard à Ahito, non pas parce qu’elle entrevoit l’éventualité d’une partouze avec lui, son frère, et … une “cousine” à elle. Mais juste parce que après les démonstrations de télépathie (oui, pour elle c’est ça) du grand-père, elle a un peu peur que son petit ami puisse aussi “entendre” ses pensées. Cela dit … si c’est le cas … qu’il ne se soit toujours pas sauvé, c’est définitivement le signe qu’ils sont fait l’un pour l’autre alors. Trixie rit doucement. Soulagée. Calmée. Mais vraiment fatiguée. Elle pose le côté de sa tête sur le bois de la baignoire.

“Jsuis crevée. Tu crois qu’on pourra faire une sieste avant d’aller faire de la luge ? T’façon, tu dois faire une sieste toi. T’as toujours pas dormi depuis qu’on s’est levés.”

La jeune femme lève sa main toute mouillée, mais tant pis, et caresse les cheveux de son ange gardien (de but, hehe). Reconnaissante de l’avoir (re)trouvé. Et qu’il s’occupe aussi parfaitement d’elle. Mais il doit aussi s’occuper de lui, et pour Ahito, ça veut très très souvent dire : dormir.

Ahito ris un peu. Il sait bien le bonheur de cette pièce. Son grand-père tient à coeur de mettre le forêt dans sa maison, autant que faire ce peu… La grand-mère a accepté tout ça, et l’aide même parfois. Ahito ris donc. Il lui fera une salle de bain pareil… un jour elle aura une maison rempli de verdure de la même manière. Elle mettra tout ce qu’elle veut dans la salle de bain, même un frigo. Elle mettait déjà des paillettes dans sa vie, alors pourquoi pas un frigo. Il en sourit en continua à la mettre dans l’eau. Il passait ses mains sur son corps, attrapant ses doigts de pieds pour les réchauffer alors qu’il avait les bras presque totalement dans l’eau. Il sourit.

- Tu en as toujours dix, fort heureusement, murmura-t-il bien que la perte d’un orteil n’aurait pas été un risque avec le peu de temps qu’elle avait passé dans le froid.

Il ne savait tout simplement pas quoi dire. Parce que même si l’idée de la lécher des pieds à la tête ne le déranger pas le moins du monde, le fait de le faire parce qu’elle a froid, si.

- Tu es meilleure que tout, mais je te préfère au chaud et me priver de glace, continua-t-il en frictionnant doucement ses pieds avec ses mains et continuant ainsi sur ses doigts.

Il n’était pas gêné le moins du monde. Elle était nue dans l’eau et il la caressait mais il n’y avait rien de sexuel dans ses actes, simplement tendre. Oh, il la trouvait toujours désirable et incroyable et magnifique mais il ne pensait pas à ça, maintenant. Il était sur le côté, touchant son cou pendant qu’elle lui touchait la tête. Il sourit, il avait compris ce qu’il se passait dans la tête de Trixie, mais il sourit. Parce qu’il n’y avait absolument aucun moyen qu’il fasse un jour des actes intimes avec une autre personne qu’elle. Ou avec quelqu’un en plus. Ou quoi. Pour ça, il était un homme d’une personne. L’idée ne l’effleurerait même pas pour une blague.

- Quand mon grand-père aura la preuve d’avoir raison, on aura un Tran en couple à gérer avec une concubine. Mais je pense que je serais heureux. Je t’aurais toi, le reste, j’en ai plus rien à faire.

Il la câline en se mettant derrière elle. Il y avait toujours le bord e la baignoire entre eux mais ses bras pouvaient la prendre et la garder. Sa tête posait dans son cou. Il bailla un peu. Il était exténué. Il l’était depuis pas mal de temps pour tout avouer. Mais il n’arrivait pas à vouloir prendre le temps de dormir alors qu’elle était là.

- J’ai les mains dans l’eau, on peut dormir un peu là. Une petite sieste. Je te réveillerais.

Il l’embrassa, doucement dans son cou, avant de se laisser dormir une fois sur que le jeune femme allait s’assoupir aussi. Il fit un sourire dans ses rêves. Il était avec elle. Au bord de cette fontaine si bien gérer dans son esprit. Il dormit bien contre elle. Les mains contre elle.

Plus tard, ses mains commencèrent à refroidir. Pas assez pour être déranger, mais il ouvrit les yeux pour tomber sur sa petite fée. Elle était magnifique. Il ne la voyait pas souvent dormir, mais il pourrait en être Addict. Il se mit à la caresser doucement.

- ma petite fée, il est l’heure d’aller manger un peu.

Il couvrit son visage de baiser. Il le couvrit pour la réveiller. La dernière fois qu’il avait pu la réveiller, ils n’étaient pas ensemble. Ils étaient simplement … amis ? Il n’aimait pas ça. Il n’aimait pas avoir passer une seule seconde à n’être qu’amis avec elle. Doucement, il se sépara pour lui prendre une graaaande serviette dans lequel il l’emmitoufla. Il lui fit encore des bisous alors qu’il essuyait la jeune femme. Le but avait été de la réchauffait pas de la laver.

- AHITO, JE SUIS ARRIERE-GRAND-PERE ? Cria le grand-père Shan qui claqua la porte pour se faire entendre.
- Non ! Répondit-il plus fort en rougissant un peu. On se sèche et on arrive.
- OKEY !

Il rit un peu et reprit le séchage de la jeune femme doucement avec un grand sourire.

- Je crois que papy Shan a la dalle, tu lui as mis l’eau à la bouche avec ton repas.

Il tendit la main sur le mug qui était encore chaud ... faut pas dire comment le liquide l'était alors à l'origine et le donna à la jeune femme pendant qu'il continua son travail.

Dix orteils, dix doigts, un petit ami extraordinaire et une Trixie très fatiguée. Oui voilà le tableau. C'est un tableau qui lui plaît pas mal, mais en effet, selon les prédictions de grand-père Shan. Il risque de changer. Pour deux raisons principales. La première étant que même s'il affirme qu'il se contenterait d'elle, Ahito ne laisserait sans doute pas tomber son frère. Aussi casse pieds soit-il, hehe. Oui elle se permet. Elle en a un pal.mal dans le genre aussi, et elle ne le laisserait pas tomber comme ça non plus. Deux même !!! Enfin DJok, c'est pas pareil. Et puis la deuxième raison est que si Tran trouve une fille "comme elle". Avec des cornes sur la tête. Il y a de grandes chances qu'elle s'y intéresse de très très près.

Enfin elle est trop fatiguée pour y réfléchir plus avant. Et il vaut mieux pour elle qu'elle laisse ça à l'état de doux rêve.

"Ouais … toi aussi t'as intérêt à dormir, mon ange des neiges. Sinon je me fâche."

Elle le menace mollement en riant à peine. Pas crédible pour deux sous la petite, mais elle tient quand même à ce qu'il dorme, sa marmotte de petit ami. Elle entrelace leurs doigts pour les coincer ensemble, même s'ils s'endorment tous les deux. Et très très vite, portée par la chaleur du bain et les arômes dans l'air, Trix s'endort d'un sommeil sans rêves. Paisible et réparateur. Jusqu'à ce que les baisers d'Ahito sur son visage ne la réveillent. Elle met un peu de temps à se réveiller. Autant parce qu'elle a toujours du mal à émerger de ses siestes que pour profiter des lèvres son petit ami qui picorent sa peau. Elle adore ça.

"Ouiiiii… ouiiii. Je sors."

Elle rit, frotte leurs nez l'un contre l'autre et sort du bain. Vite emmitouflée dans une grande serviette. La voix du grand père lui fait dresser l'oreille et rit de plus belle.

"Aannh oui. Ça ferait qu'il serait arrière grand-père dit donc. Ça fait pas mal."

Oui et ça ferait, ACCESSOIREMENT, d'elle une maman, mais ça elle n'y pense pas deux secondes. Parce que ça fait zéro sens dans sa petite tête. C'est encore elle le bébé, wsh, laissez-la tranquille. Même si elle compte s'envoyer en l'air pour de bon ce soir, erm. Mais non. Trixie maman, c'est non. Par contre Ahito papa. Pourquoi pas ? Quoiqu'elle s'inquiète un peu trop pour son sommeil pour ça. Bref. Trix attrape la tasse de thé et en bois une longue gorgée qui lui fait du bien à la gorge.

"C'est… enfin tu t'en doutes, le plat que faisait maman contre mes coups de blues. J'ai une passion pour le jaune d'œuf, hehe. C'est mon plat du bonheur. Celui d'Enox c'est un plat de pignons de poulet. QUE des pignons de poulets. Heureusement qu'il est pas souvent triste parce que c'est pas donné. C'est quoi le tien ?"

C'est important de le savoir. Même si elle ne cuisine pas vraiment, Trixie. Bien sûr qu'elle le ferait pour un Ahito tristoune. Elle ferait absolument tout pour un Ahito tristoune. Elle pose sa tasse à moitié vide et se rhabille avec les vêtements prêtés avant de la récupérer. Et puis ils redescendent au rez-de-chaussée. Trixie file directement voir grand-père Shan pour le prendre à nouveau dans ses bras. C'est officiel. Elle l'adore. Pour elle qui n'a pas de grand parents, un homme aussi excentrique et attentionné, ça lui plaît beaucoup comme beau-papi, hehe.

Ils s'installent tous les trois autour de la table et les deux D'Akillian doivent bien sentir que revenir sur les sujets "prophétiques" des histoires n'est pas franchement ce dont Trixie a besoin. Alors ils n'en parlent pas. Et discutent de sujets plus légers et anodins. Le grand père et le petit fils doivent aussi ressentir la gratitude de Trixie qui comprend qu'ils comprennent. Et qui se sent comprise aidée et aimée comme rarement au cours de sa petite vie. Alors elle garde un petit sourire béat au coin des lèvres le temps du repas qui lui fait aussi beaucoup penser à sa mère et à son frère qui lui manquent beaucoup. Alors elle en parle aussi. Ça lui fait du bien de relier ces deux parties de sa vie. Parce que maintenant. Akillian et les deux hommes à cette table sont aussi très importants que Shiloe et les deux absents. Et oui !!! Encore !! Une fois le déjeuner terminé et les deux jeunes prêts à partir faire de la luge, grand père Shan a droit à un autre câlin. Tfaçon, maintenant, il en aura à chaque fois qu'il croisera Trixie, hehe.

Une fois sortie du bain, il lui sourit plusieurs fois de cet air niais qu’il avait parfois face à elle. Quand la perfection était au bout de sa main, plus exactement la main dans la sienne, on ne pouvait que sourire comme un niais.

- jaune d’oeuf et pignon de poulet pour avoir le grand-frère, je note, je note. Le plat qui m’enlève toute ma tristesse ? Laisse-moi réfléchir.

Il se surprit de la question. Elle ne demandait pas son plat préféré, ou sa glace préféré, ou ce qu’il aimait manger autour d’une piscine en été avec un soleil artificiel chauffant sa peau. Elle demandait son plat du bonheur. Il avait envie de répondre que, maintenant, ça serait le jaune d’oeuf comme elle… mais cela serait lui mentir et il aimait leur relation sans mensonge. Alors il lui promit de réfléchir. Ahito a souvent été triste, mais il ne voyait pas de plat qui le rendait moins triste. Il posa la question à son grand-père à table et ce dernier se moqua de lui. Parce que c’était évident, apparement. Il lui tira la langue. Une fois les câlins prodiguaient, oui Ahito en vola un à SA petite-amie, il partit pour la pente de luge. Il avait déjà fait porté, parce que son grand-père est le meilleure, le sac pour dormir et manger à la baie ce soir. Il n’avait donc besoin que des deux luges cachés dans la remise. Il attrapa la première, une luge en bois tout ce qu’il y a de plus normal avant de faire un sourire.

- Trixie … Tadam ! Dit-il en tournant la luge pour montrer un pingouin qui avait été peint dessus. Tu voulais faire de la luge sur des pingouins. Pour la protection animal, on ne peut pas en prendre des véritables, mais ça c’est possible.

Il tendit la luge, lui donnant le cordon pour qu’elle ne puisse que le tirer sans avoir à la porter et en prit une autre avant de se diriger vers un remonte-fesse. Il lui expliqua comment monter simplement et attrapa le remonte-fesse pour lui montrer avant de le lâcher et de revenir en bas. Plus tard, il lui apprendrait aussi le ski et le snow. Pour le moment, la luge était bien. Et il y avait moins de risques de se faire mal. Il ne lui raconta pas d’autres histoires sur la planète, bien qu’il en connaissait une pour tout ce qu’il pouvait voir.

Il la laissa passer sur le remonte-fesse et la suivit avec un sourire. Il tenait bien sa luge et l’attrapa avant qu’elle ne tombe en haut de la colline.

- Tu veux qu’on descends une première fois ensemble ? Proposa-t-il en regardant la hauteur et planta sa luge dans le sol. On a toute l’aprés-midi tranquille.

Il mit aussi son sac à dos, contenant de la nourriture et de l’eau, et un kit de premier secours, et leurs téléphones protégeaient de la neige. Pour le moment, là, ils étaient les seuls au monde, et ça faisait un bien fou. Mais il n'avait toujours pas trouvé son plat anti-tristesse. Il se disait qu'il n'en aura plus jamais besoin avec elle dans sa vie.

Papi Shan laissé presque à regrets par la petite Trixie, les deux amoureux se dirigent vers le coin pour faire de la luge. Et après s’être extasiée (si, c’est le mot, même si le degré d’émotion n’est peut-être pas approprié) sur la luge-pingouin, la jeune femme regarde avaec attention le drôle de machin qui est sensé les emmener jusqu’en haut. Une sacrément bonne idée. Pour la neige. Sinon, Trix, elle serait montée en haut en courant comme une tarée. Mais dans la neige c’est pas de ouf pratique. (Et puis même sans neige, quand on ne s'appelle pas Trixie, c’est pas hyper pratique non plus.) Elle regarde attentivement le pharaon des lieux user de cet étrange artéfact (faut arrêter de tout romantiser Trixie …) et se dit que ça ne doit pas être si terrible que ça. Erreur !! Elle en chie, Trixie. Et voit même la neige de drôlement près plus d’une fois. Surtout à la fin avant qu’Ahito ne la rattrape.

“J’ai failli crever trois fois !! De plus ! ça fait SIX maintenant ! Heureusement que je suis agile, wesh ! C’est un test de passage pour les étrangers ? Pour voir s’ils peuvent survivre sur Akillian ?”

Déjà faut survivre au froid. Et ensuite survivre au remonte-fesses. C’est vraiment pas gagné la vie ici, dites donc. Oui, oui, elle est de nouveau montée sur ressort Trix. A croire qu’elle a vraiment bien dormi dans la baignoire de papi Shan. Ou juste qu’il a retiré un poids de ses épaules. Et que lui permet de pouvoir sauter plus haut. Métaphoriquement parlant bien sûr, hein. Quoiqu’elle sautille sur place vachement haut quand même en regardant la pente en-dessous d’eux.

“Azy, azy, on fait ça tous les deux déjà ! Tant que j’ai encore un tout petit peu peur.”

Trixie rapproche son pouce de son index en laissant un tooouuuut petit espace entre eux.

“Après j’vais me transformer en kamikaze, alors mieux vaut pas qu’on soit sur la même luge, hehe.”

Une terroriste dans l’âme, Trixie. Heureusement qu’elle a fini dans l’équipe de foot des pirates et non pas à bord d’un vaisseau. Elle aurait fini pilote de corvette, et chasseuse de vaisseaux de la technoïd haha. Ça aurait sans doute été marrant. Mais. Elle est nettement mieux ici. A sauter dans les bras d’Ahito pour frotter son nez contre le nez avant de grimper sur la luge. Et ce qui l’a amenée jusqu’ici, bah c’est le foot. Alors il n’y a pas l’ombre d’un regret qui la traverse. Trix claque un baiser sur les lèvres de son ange des neiges, et hop ! Ils s’installent tous les deux sur la luge, elle derrière lui, les bras bien enroulés autour de son torse. Est-ce qu'elle profite ? Oui. Sinon elle n’aurait pas passé une main sous ses vêtements, erm. Les abdominaux, ça tient mieux. La bonne excuse … Et puis zoup, ils glissent, et Trixie hurle comme une tarée. Plus de joie et de simple excitation que de peur. Elle a encore mal à la gorge mais tant pis, héhé. Tant piiiiis, elle kiffe. Et elle s’excuse, surtout, arrivée en bas, auprès des oreilles d’Ahito qui ont dû prendre cher. Et puis ils remontent. Et ils recommencent. Chacun sur sa luge. Trixie visant exprès les bosses qui pourraient se retrouver sur son chemin et s’éclate dans la neige plus d’une fois. Mais cette fois-ci, elle est équipée. Alors ça n'a pas d’importance. et puis la neige, c’est mou, ou en tout cas, nettement plus que les roches sableuses de Shiloe.

Après d’innombrables descentes, Trixie finit par se laisser tomber sur le dos. Dessine un ange en battant des bras et des jambes et attendant qu’Ahito la rejoigne en bas. Elle se rassoit dans la neige et lui sourit de toutes ses dents.

“Je savais pas que c’était aussi fatigant de faire de la luge !”

Ahito rigola plusieurs fois. Loin de lui l’envie de se moquer, il présenta son poing à sa bouche pour étouffer le fou rire qui menaçait d’exploser. Bon. Parfois il échoua. Il riait simplement à la voir. Lui qui vivait sur Akillian depuis si longtemps, il avait l’habitude des remonte-fesses. En réalité, si on allait un peu plus loin que le centre, là où il habite, il y en avait partout de ce genre d’engin. C’était pour faire les fainéants, et une fois l’habitude prise … C’était si simple et si pratique.

Il rit quand il est contre elle, qu’elle le touche de manière pas subtile pour la descente. Il rit quand elle s’amuse dans la neige. Il n’a pas peur qu’elle se blesse, cette fois. Parce qu’il connait la neige, il connaissait sa planète. Ils sont sur une pente de niveau verte. Une pente simple mais amusante pour les enfants et les vieux. Il ne lui dira pas. Il n’avait pas encore le courage de la voir dévaler une pente rouge. Quoi que … Ahito, lui, s’était déjà retrouvé endormit en descende une pente rouge … Mais c’était une autre histoire, avec beaucoup de chance. Son grand-père avait assuré à tout le monde que la planète n’aurait jamais laissé mourir son pharaon. Tran et Ahito n’avaient jamais été blessé par la luge, c’était un fait. Ils ne sont jamais tombés malade par le froid. Ils n’avaient jamais senti l’oppression de l’hiver sur eux. Que des preuves selon son grand-père.

Bref.

Il s’amusait avec sa petite fée et il n’avait aucune peur qu’elle se blesse. Elle aurait des courbatures, peut-être, mais c’était le genre de chose qu’il ne pourrait pas éviter. Une nouvelle descente, il planta à nouveau sa luge dans le sol et planta celle de la jeune femme qui semblait faire une pause. Ainsi planter, pas de risque que les luges glissent et finissent ils-ne-savent-où.

- Hé, c’est un sport à part entière. Tous les ans, il y a même des compétitions de courses à la luge, en ski ou en snowboard. Il faut s’inscrire. Il y a même la compétition pour les couples. Je nous inscris si tu veux.

Il n’avait jamais pensé à réellement participer à une de ses courses. Parce qu’il s’endort et parce qu’il se disait que si la planète l’aidait vraiment c’était de la triche …. Mais pourquoi pas ? Trixie semblait bien s’amuser et elle était typiquement le genre à vouloir gagner à tout prix … alors pourquoi pas ? Tant que sa petite fée était heureuse. Il prit son sac qu’il avait récupérer et en sortit une bouteille d’eau pour lui tendre. Il fallait qu’elle s’hydrate.

- Si tu ne bois pas, tu risques d’avoir des courbatures et d’être encore plus fatigué, et si tu l’es ….

Il se stoppa, assis à côté d’elle sur la neige, et secoua la tête dans un nouveau sourire.

- Si tu es fatiguée, pas de baie des amoureux ce soir.

Cela ne le dérangerait pas vraiment. De pas faire « ça » ce soir. Parce qu’il était toujours en vrac dans son esprit. Il ne savait toujours pas comment faire pour ne pas lui faire du mal. Surtout que maintenant il savait qu’elle voulait souffrir parce qu’elle pensait le mériter. Cela allait le rendre fou. Il s’approcha d’elle et laissa sa jambe contre celle de la jeune femme.

- Ce soir, si tu le veux, j’aimerais te faire l’amour, commença-t-il en souriant à peine en se souvent de son ordre devant son grand-père, mais tu l’as compris, je n’ai pas envie de te faire du mal. J’ai fait des recherches, je sais comment « diminuer » la douleur, mais pas comment l’empêcher totalement. Et … Je sais ce que tu vas me dire, je sais, mais …

Il s’approcha pour toucher le nez de la jeune femme derrière son écharpe et planter ses yeux dans les siens. Elle ne pourrait pas changer ça. Ahito était prêt à tout pour elle, sauf à lui faire mal. Même si certaines pratiques sexuels, il l’avait lu aussi, pouvait se faire par le bien de la douleur, pour Ahito il en était hors de question. Jamais. C’était fini. Il pouvait tout lui faire, elle pouvait le frapper si elle le voulait, mais lui ne lui ferait jamais de mal.

- Je vais accepter pour cette fois, parce que je passerais ma vie à me faire pardonner, à te faire oublier cette douleur et à la remplacer par la tendresse. Mais ne va pas croire que j’en oublierais le reste. Je veux passer ma vie à te couvrir de douceur et d’amour, et y a rien que tu pourrais dire ou faire qui changera ça alors …

Il l’embrassa doucement.

- Trixie Hollow, un jour tu seras ma femme, conclut-il avec un sourire content de sa décision.

Fuck la logique, on apprends normalement à se connaître, on couche, on passe encore un peu de temps et on pense au mariage. Ahito n’était pas comme ça. Il en voyait simplement pas vivre sans elle. Il n’avait pas besoin de l’acte -où il allait lui faire mal bordel- pour savoir qu’il la voulait dans tous les moments de sa vie. Alors il devait lui dire. Qu’il comptait la demander en mariage, un jour, pas aujourd’hui -même si ça y ressemble fort mon poussin hein- et ne jamais la laisser. Alors il étira ses lèvres dans un sourire. Il acceptait de lui faire mal, une fois, et passerait le reste de son existence à lui faire comprendre qu’elle est la chose le plus pression qu’il n’aie jamais eu l’honneur d’approcher. D’un coup, il eut une illumination. Un flash.

- Les macarons à la framboise. Depuis que je suis petit, quand je suis triste, je mange un macaron à la framboise. C’est la famille de Nitty qui tiens la boulangerie et je me disais que les macarons à la framboise ça ressemblait à une certaine petite fée.

Et il sourit. Parce qu’elle était dans sa vie depuis si longtemps. S’il devait lui faire du mal, ce soir, alors il ferait en sorte que ça soit le plus doux possible.

Trixie est trop “fatiguée” (pour l’instant en tout cas) pour s’exciter physiquement à l’idée de faire des compétitions de luge, de ski ou de snowboard. Mais ça ne l’empêche pas de s’y projeter et de répondre d’un ton décidé :

"Vas-y vas-y, inscrit. A tout. Même si je sais pas faire, au pire suffit d'aller tout droit, nan ??"

La logique de Trixie. Elle accompagne son affirmation d'un geste de la main vers le bas de la vallée. Ajustant la visée pour éviter les sapins. C'est mieux d'éviter les sapins. Sinon ouais, tout droit c'est bien. Trix fronce le museau en relevant la tête vers la bouteille. Elle n'a pas soif. Surtout après toute la neige qu'elle s'est mangée lors de ses chutes. Mais Ahito use d'un argument im-pa-ra-ble. Et il n'a même pas le temps de finir le mot "amoureux" qu'elle lui a quasi arraché la bouteille des mains. Elle se colle le goulot de la bouteille dans la bouche, décidée à se siffler la bouteille en entier. Que ce soit avec les compétitions de glisse sur neige ou l’hydratation, elle fait pas dna sla demi-mesure, Trixie. Elle connait bof bof le sens du mot “modération”. Mais c’est de famille. (Et plus qu’elle ne le croit, erm.)

Elle écoute Ahito lui promettre euh … un sacré paquet de trucs. Elle est bof d’accord avec une partie, mais comme il le dit, il le sait déjà. Tant pis s’il ne change pas d’avis. Elle trouvera sa propre façon de compenser tout cet amour et cette tendresse qu’il compte lui donner pour … “rien”. En tout cas, pour ça. Parce qu’elle s’en fout définitivement. Elle se sera fait certainement bien plus mal la première fois qu’elle a raté fait un saut périlleux. Ou sauter de plus d’un mètre, puis deux, puis trois. Plus les essais sur ses super godasses … Enfin c’est pas comme si ses passions dans la vie c’était le dessin et la poésie. L’apprentissage de la quasi totalité de ses passe-temps a été douloureux; Alors un de plus ou un de moins … Bref. Elle arrête de discuter le sujet. Il est têtu Ahito quand il veut. Sans doute ses gènes de pharaon, ça.

Le truc sur lequel elle est nettement plus d’accord, c’est quand Ahito lui affirme qu’elle sera un jour sa femme. Trixie termine sa bouteille d’eau et hoche vigoureusement la tête.

“Oui ! J’ai hâte que tu demandes la permission à Son- euh, mon père. Ça risque d’être très drôle.”

Elle la charrie en pressant son épaule contre la sienne. Elle espère bien que d’ici là, Ahito sera bien plus à l’aise en la présence du chef des pirates. Même si Sonny avait une légère passion pour mettre les gens mal à l’aise, elle espérait que son petit ami finisse par s’y habituer.

Et puis il cause d’un truc dont elle ignore complètement ce que c’est. Visiblement de la bouffe sinon, ce serait pas “à la framboise”. Déduction (fine n’est-ce pas) confirmée quand Ahito lui dit qu’il aime bien en manger. Elle ne comprend que la moitié des infos, mais a bien capté la plus importante. La framboise, c’est rose. Hehe.

“Je n’ai pas la moindre idée de quoi tu causes. Enfin. Je sais ce qu’est une boulangerie. Mais pas un macaron. Tu m’en feras goûter ?”

Toujours prête quand il s’agit de bouffer, Trix. Surtout des trucs sucrés. Enfin … boulangerie + framboise = sucre, elle suppose.

Trixie passe un bras autour de celui du jeune homme et se colle bien à lui. Confortablement même. Why not se taper une sieste là, les fesses dans la neige. A croire que c’est contagieux les siestes intempestives d’Ahito. En tout cas, ce qui est certain, c’est combien la jeune femme s’est calmée depuis qu’elle le connait. ou en tout cas, combien sa présence la calme. Et l’apaise. Elle a pas ce sentiment d’urgence perpétuel qui la pousse toujours à aller dans tous les sens. Même si elle a ses moments de folie … Elle est nettement plus calme que sur Shiloe. Ou lors de leur premier match, haha. Enfin. Il faut dire que, elle n’a pas encore tout à fait lâché le morceau sur LE sujet de désaccord entre eux. Même si elle a décidé de plus en discuter, elle a encore un dernier truc à dire.

“Tu sais, Ahito. C’est pas forcément douloureux, hein. Kate m’a dit qu'elle n'avait rien senti. Et Maki que ça avait pas été agréable, mais qu’elle avait pas vraiment eu mal non plus. Enfin te stresses pas tant qu’on sait pas …”

Bon elle évite de lui causer du cas de l’ancienne attaquante des pirates qui avait dû se faire opérer chirurgicalement tellement c’était fermé à l’intérieur d’elle, et qu’elle pouvait pas faire ça … normalement. M’enfin elle, même les doigts ça allait pas. Et si elle s'en souvient bien, Trix n’a pas eu de soucis avec ceux d’Ahito, héhé. Mais en tout cas, elle, elle panique pas.

“C’est plutôt après qui m’inquiète …”

Elle fronce le nez en regardant le paysage blanc d’Akillian.

“J’veux dire, … une fois que t’es … rentré. Comment faut que je fasse ? Enfin ça aussi je suppose que je verrai sur le coup. Qu’on verra sur le coup. … Après tout, jusque-là, j’trouve qu’on a été plutôt pas mal, non ??”

Ahito nota de l’inscrire à des compétition APRèS avoir fait quelques cours avec elle. Juste au cas où. Parce que c’était mieux si elle apprenait avant de faire des chutes… Puis… Si c’était des compétitions en couple, il aura besoin d’être concentré, ce qu’il ne pourrait pas être s’il pensait Trixie en danger. Logique. Il lui dit d’aller doucement quand elle bu la bouteille, mais il laissa échapper un rire, tout de même. Trixie était vraiment une femme incroyable et Ahito le remarquait un peu plus chaque jours. C’était pour ça qu’il voulait être l’homme le plus parfait pour elle. Il voulait que tout le monde comprenne qu’elle était prise, et ne serait plus jamais disponible, parce qu’il était là. Voilà. Quand elle parla de Sonny, il ne cacha pas sa grimace.

- Je pensais envoyer Enox ou D’jok demander pour moi, j’avoue. Comme ça, j’aurais le temps de partir à Las Vegas pour qu’on se marie avant qu’il est le temps de me tuer.

La planète Las Vegas (:p) était une planète étrange rempli de casino et de lieux où l’on parié de l’argent. C’était aussi une des rares planètes où tous les mariages étaient acceptés et validés dans la galaxie… même les plus étranges. Une femme c’était marié avec la tour radio de sa planète par exemple. Ahito n’a jamais compris comment on avait demandé le consentement à la tour, mais ça doit être une autre histoire. A Las Vegas … il y avait aussi une super mer artificielle …. Tiens, ca serait une bonne idée comme lune de miel. Ou alors dans la planète Atlantide, se rappela-t-il, qui est une planète totalement sous l’eau … sauf qu’il nageait pas. Il fallait vraiment qu’il se penche sur leur prochaine vacance. Déjà il y avait Silhoe. Puis la planète a aider -bien qu’Ahito doute que son père soit autorisé à y amener Trixie-… Mhhh.

- Tu m’as demandé mon plat anti-tristesse. C’est des macarons à la rose. Je t’en ferais goûter avec plaisir, mais pas parce que je suis triste, juste parce que c’est vachement bon.

Il rit encore un peu avant de s’arrêter d’un coup. Il venait d’imaginer Trixie avec de la crème de macaron sur le corps. Nue, sinon ce n’était pas drôle, et ça avait fait arrêter son cerveau. Puis, son rire revient.

- Je vais clairement te faire goûter absolument tout ce que tu ne connais pas. Et même ce que tu connais mais que j’aime !

Il la prends joyeusement dans ses bras, pensant que la discussion qui fâche était derrière eux. c’était sans compter sans le fait que la jeune femme était une tête de mule, pire que lui. Il sourit et embrassa son nez doucement à travers les couches de protection contre le froid. Il l’écouta et frotta son nez à lui contre sa joue.

- On a pas été trop mal, non. J’imagine que tant que l’on aime et apprécie, ensemble, alors on n’a même pas besoin des avis des autres. Une fois … rentré, on dois bouger, moi en toi, et tu dois apprécier.

Lui apprécierait faire un puzzle avec elle, même si être en elle sera une expérience dont, rien que l’imagination, lui donna de la tension dans son bas-ventre. C’était clairement pas le moment. Il repoussa cette envie déraisonnable alors que son cul pouvait littéralement gelé sur le sol.

- Cela sera comme la première fois que l’on s’est touché. Il n’y aura absolument rien au monde que tu pourras faire qui sera mal, tout sera parfait. Tout est déjà parfait.

Et il l’embrassa. Parce qu’être avec elle, c’était déjà tout ce dont il avait besoin. Il avait besoin d’elle, sa chaleur et son amour. Il allait lui faire mal, et il allait s’en vouloir, il ne pouvait pas enlever ça de sa tête. Mais il allait aussi faire en sorte que ça soit le moins possible, et qu’elle adore la suite. Ainsi, la douleur n’aura pas servi à rien. Et ensuite, il n’y aura plus jamais un seul instant où il lui fera mal.

"C'est un bon plan."

Trixie rit au plan de mariage à la sauvette de Ahito. En vrai, ce serait presque digne d'un vrai pirate. Sonny serait fier. Et le tuerait deux fois plus ensuite par contre. C'est bien de rouler les gens. C'est presque bien de rouler un pirate. Mais c'est suicidaire de rouler Sonny Blackbone, surtout sur ce genre de sujet. Hehe. En tout cas, elle est partante, Trix. Éventuellement pour les plans de mariage pirate d'Ahito, mais surtout pour goûter les macarons roses. Et tout plein d'autres trucs aussi. Comme à leur eeuuuh rendez-vous pas rendez-vous la veille de la finale pour (et contre) Ilzard. Où elle avait bouffé des tonnes de fruits et de poissons crus.

"Heureusement que je cours beaucoup, sinon je vais prendre vingt kilos avec toi."

Bon ok, c'est pas avec du poisson et des fruits qu'elle risque de prendre rapidement du poids, mais si Ahito comptait la corrompre à la pâtisserie … ça serait une toute autre paire de manches. M'enfin pour l'heure, ce n'est pas le beurre et la crème pâtissière qui l'inquiètent le plus. (C'est un autre type de fourrage.) (OK celle-là, elle est dégueulasse.)

"Nan mais je sais qu'on doit bouger. J'ai eu droit à un cours magistral avec les filles. Maki était à deux doigts de sortir les pornos de sa mère. Enfin pas de pornos avec sa mère dedans hein !! Ça serait glauque."

Glauque pour Maki en tout cas. Rapport à leur lien familial bien sûr. Sinon ça serait … intéressant. Trixie rit aux bêtises qu'elle raconte, tout en se disant qu'elle serait tout de même bien curieuse de savoir comment ça se passe au lit entre les deux capitaines Noi. Qui prend le dessus ? Est-ce qu'ils se mettent d'accord au préalable? Ou s'affrontent en duel avant ? Ou se battent dans le feu de l'action ? Trop de questionnements auxquels Maki ne sait pas, et ne veut pas, apporter de réponses. Ce qui est plutôt compréhensible, erm.

Enfin bref, elle arrête de raconter des bêtises, Trixie et se serre encore plus contre Ahito, si c’est seulement possible. Ils vont certainement finir par fusionner tous les deux un de ces quatre. Et le pire … c’est qu’ils ne s’en plaindraient certainement pas du tout.

“Ouais je suis d’accord. Tout est parfait. Enfin toi. Toi tu l’es. Moooiiiiiiiiiiiii … j’avoue que je suis plutôt pas mal dans le genre aussi ouais.”

Elle redresse le nez vers le ciel dans un geste de frime exagérée. Et puis elle se détache un peu d’Ahito, recule ses fesses dans la neige pour attraper le jeune homme par derrière et le tirer sur elle quand elle se laisse tomber sur le dos.

“Sieste !” qu’elle déclare d’un coup.

Bon, elle, elle ne va pas dormir. Elle a déjà siesté dans la baignoire du grand-père. Mais il n’y a pas qu’elle qui doit être en forme pour ce soir, héhé. Et son petit ange des neiges a nettement plus besoin de sommeil qu’elle. Et ils ont encore un peu de temps avant de se rendre à la baie des amoureux. Trixie le serre contre elle d’un bras et porte son autre main à ses lèvres pour attraper sa moufle entre ses dents et la retirer. Pour glisser ses doigts dans les mèches bleu foncé du jeune homme et jouer tout doucement avec. Elle adore ses cheveux. Encore un truc en plus dans la lonnngue liste de tout ce qu’elle aime chez lui aussi.

“J’ai hâte d’être ce soir … mon pharaon …”

Elle chuchote. Pas très certaine qu’il l’entende. Tant pis. Tant mieux. Elle ne sait pas. Mais elle regarde le ciel gris-bleu d'Akillian au-dessus d’elle, se teinter de sombre petit à petit.