J'ai 16 ans et je me rends à Alfaran. Dans la vie, je suis une sorcière ambitieuse et je m'en sors toujours bien. Sinon, grâce à mes talents exceptionnels, je suis devenue apprentie. On m'appelle Lana. Contrairement aux abrutis que j'ai laissés derrière moi, je ne subis pas cet enfer que peut être la vie. Si elle ne me plait pas, je tords la situation dans tous les sens jusqu'à la plier à ma volonté. Je ne suis pas d'une banalité affligeante, non. Je suis puissante, et je compte le devenir encore plus. Je suis née chanceuse, mais la chance n'a plus rien à voir avec mes réussites. C'est mon seul talent qui me pousse vers le haut.
avatar :copyright: Alina Gingertail
- Je ne suis pas démonologue, je suis un alchimiste, soupira-t-il. Il n’y a rien au monde que j’exècre plus que les démons. Je n’ai jamais prononcé le nom d’aucun d’entre eux, qu’importe les circonstances. Ça porte malheur.
Dire que Lanalia était déçu était un euphémisme. Il ne lui apprendrait pas la démonologie. Et il avait dit que prononcer le nom d'un démon portait malheur. Bien qu'elle aurait dû prendre peur, il se passa tout l'inverse. A présent qu'il l'avait dit, qu'elle l'avait entendu de vive voix, elle était à présent certaine qu'elle voulait faire ça. Prononcer un nom démoniaque pour asservir ou bien tuer son propriétaire. Même si ça portait malheur. Après tout... le malheur, ça ne devait pas être un chemin si horrible que ça si on s'y laissait sombrer corps et âme.
La plupart des gens craignaient ce qu'ils ne comprenaient pas. Peu de monde comprenait ce qu'était réellement la magie, ou bien encore les démons. Elle ne faisait pas partie de ces personnes, mais c'était normal, elle état encore jeune, elle avait le temps d'apprendre. Cependant, un jour elle savait qu'elle arriverait à maîtriser ces deux forces surnaturelles. Et alors le monde se mettrait à la craindre. Oh que oui... Plus personne n'oserait lui dire ce qu'elle pouvait ou ne pouvait pas faire. Ce serait...
Elle interrompit ses pensées. Depuis combien de temps rêvait-elle de sa future grandeur ? Ce n'était pas le moment pour ça. Pour l'instant, il allait falloir qu'elle se concentre sur son apprentissage. Le reste de la mâtinée passa rapidement et aux alentours de midi, ils terminèrent les potions. Elle verrouilla la porte et hésita un court instant à piquer sa clé, juste pour la forme. Mais elle resta sage et la lui rendit.
- Bon, Lanalia, c’était fort sympathique de ta part de m’offrir ton aide mais je vais devoir te laisser. Déjà... ? Elle croyait qu'il serait son professeur. Peut-être qu'elle avait mal jugé la situation. Je dois me joindre aux professeurs pour le discours du recteur… Bonne continuation sur la voie !
Lana hocha la tête, acceptant sa bénédiction. Elle avait une dernière question avant de le laisser filer.
- Attendez. Qui peut m'apprendre à vaincre les démons ici ?
Messages : 534
Date d'inscription : 06/01/2019
Région : Grand Est
Crédits : "Have you seen the Yellow Sign ?" Chambers
Univers fétiche : Fantastique, SF
Préférence de jeu : Homme
Houmous
Ven 1 Sep - 18:56
Cassius Moro, dit Souffle-Vent
J'ai 35 ans et je vis à la cité libre d’Alfaran. Dans la vie, je suis maitre alchimiste et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis devenu professeur récemment.
Le professeur hausse des épaules en guise de seule réponse. A vrai dire, ce n’est pas tant qu’il ne veut pas l’aider qu’il n’a pas la moindre idée de quel professeur s’occupe de cet art dangereux qu’est la démonologie. Et puis, à vrai dire, il est déjà très en retard alors pas le temps de s’embarrasser de ce détail. Si la jeune Laina veut absolument détruire sa propre existence, elle est bien assez grand pour y parvenir toute seule !
- Reviens me voir plus tard si tu n’as toujours pas trouvé ton bonheur, Laina ! lui dit-il en s’enfuyant rapidement vers les festivités sans croire une seule seconde qu’elle suivra son conseil
Lorsqu’il arrive au niveau du parvis de l’Académie, les foules se sont massées jusqu’aux portes à tel point qu’il en devient difficile de sortir de l’établissement. Il bouscule, pousse, se fraye jusqu’à atteindre l’arrivée et le corps enseignant. Plusieurs inconnus à son bataillon se disputent l’honneur du regard le plus dédaigneux alors qu’il vient se placer aux côtés du recteur. La foule, elle, n’a d’yeux que pour les festivités et les derniers épis de blé dorés qui sont apportés par des enfants. Le symbole de la fin des moissons est celui de l’abondance. De tous temps, ce défilé a rappelé au bon peuple d’Alfaran qu’il y fait bon vivre. Cassius, lui, s’en fiche un peu. Il fait surtout de la figuration à ce moment-là et si la menace de froisser le recteur n’était pas là, il serait encore dans son bureau à élaborer de nouvelles décoctions.
- Magnifiques festivités, monseigneur Rodrigue, souffle-t-il au recteur. Dommage que nous ayons été séparés en cours de route. Avez-vous passé un agréable moment ? demande-t-il sans un grand intérêt sincère, ne pouvant aliéner complètement le vieil homme au pouvoir.
- Mmh… Les festivités étaient pareilles à toutes autres. Si vous avez fait la fête des moissons une fois, vous l’avez fait mille fois, soupire-t-il en essayant tout de même de faire bonne figure. Avez-vous eu le temps de rencontrer quelque étudiant qui puisse remplir vos critères ? Il est grand temps que vous preniez un de ces jeunes gens sous votre aile…
- Je dois dire que je n’ai pas trouvé chaussure à mon-
- Pas étonnant ! s’insère un autre convive et collègue. De sa salle poussiéreuse, il ne doit pas croiser beaucoup d’étudiants !
Le bonhomme malpoli semble avoir la faveur de ses pairs qui voient en lui un éclaireur courageux. Il n’est pas le seul à abhorrer le traitement réserver au professeur Moro et y voir une insulte pour sa propre carrière. Pourtant, la proximité avec l’homme fort de l’université a poussé à une prudence sur la manière d’aborder le sujet. A vrai dire, Cassius se doutait que ce moment arriverait mais il osait croire qu’il surviendrait bien plus tard… Il toise alors son adversaire rhétorique et soupire.
- Si l’aimable professeur dont j’ignore le nom me permettait de répondre, j’aurais eu le temps de mentionner que les élèves prometteurs ne manquaient pas dans les nouveaux arrivants, se sent obligé de rétorquer Moro.
- L’aimable professeur se prénomme Aeril de Monte-Sarant ! s’amuse l’autre sous l’hilarité générale. Et l’aimable professeur, comme vous dites, se demande quelle est la prétention d’un illustre inconnu à ne se satisfaire que des meilleurs éléments ! Si vous n’aviez pas le prestige d’avoir combattu au bord de la Faille, jamais vous ne seriez ici alors contentez-vous des élèves qui viennent à votre rencontre au lieu de faire le difficile. Vous êtes ridicule, à prendre tout autre que vous de haut. Vous ne seriez pas capable d’enseigner la moindre once de votre art à quiconque !
La pression commence à monter mais, Moro, ayant appris à se maitriser dans les instants de tension décide de ne pas répliquer aussitôt. Il essaye de trouver du soutien dans le regard du recteur mais n’y trouve qu’une lueur d’attente. Il va devoir faire face ou subir la honte d’un défi non relevé…
Messages : 214
Date d'inscription : 21/04/2021
Région : Rhône-Alpes
Crédits : /
Univers fétiche : Fantasy/Romance/Historique/City
Préférence de jeu : Femme
Azylth
Lun 4 Sep - 11:36
Lanalia
J'ai 16 ans et je me rends à Alfaran. Dans la vie, je suis une sorcière ambitieuse et je m'en sors toujours bien. Sinon, grâce à mes talents exceptionnels, je suis devenue apprentie. On m'appelle Lana. Contrairement aux abrutis que j'ai laissés derrière moi, je ne subis pas cet enfer que peut être la vie. Si elle ne me plait pas, je tords la situation dans tous les sens jusqu'à la plier à ma volonté. Je ne suis pas d'une banalité affligeante, non. Je suis puissante, et je compte le devenir encore plus. Je suis née chanceuse, mais la chance n'a plus rien à voir avec mes réussites. C'est mon seul talent qui me pousse vers le haut.
avatar :copyright: Alina Gingertail
Le professeur haussa les épaules. Il n'avait pas l'air très emballé par sa question de toute façon. - Reviens me voir plus tard si tu n’as toujours pas trouvé ton bonheur, Laina !, lui lança-t-il en s'enfuyant dans le couloir.
Lana pinça les lèvres, irritée. En plus de ne pas lui fournir de réponse convenable, cet abruti gâteux se trompait dans son prénom. "Laina"... Quelle horreur. Elle souffla du nez, agacée, et tourna un moment en rond dans le couloir. La musique et les clameurs du festival lui parvenaient, de loin. Elle était venue ici pour apprendre, par pour participer à de stupide fêtes ! Mais malgré elle, Lanalia s'en alla dans la direction qu'avait pris l'alchimiste et se retrouva à nouveau dehors, entourée de jeunes magiciens, de couleurs et de... nourriture. Elle avait faim. Et elle venait seulement de s'en rendre compte.
La jeune sorcière s'avança vers un étal qui vendait de la nourriture grillée plantée sur des pics en bois. Elle en acheta deux tout en commençant à sentir un malaise inexplicable se glisser sur sa peau et hérisser ses cheveux sur sa nuque. Elle se retourna en scrutant la foule, essayant de repérer le regard qui la scrutait depuis un moment déjà. Rien...
Elle décida de poursuivre sa route un peu au hasard, passant devant des démonstrations de tours minables et fendant la foule qui s'était agglutinée devant. Quelques minutes plus tard, elle croisa une petite estrade où une voyante proposait ses services. Lanalia s'y arrêta, intriguée. Est-ce qu'elle voulait connaître son avenir ? Malédiction ou bénédiction ? Elle hésita, puis finit par passer son chemin. Non, elle ne voulait pas savoir. Elle avait confiance en ses capacités. Elle savait qu'elle aurait une existence grandiose.
Son arrêt avait suffit pour les yeux qui la suivaient de loin la rattrapent. Une main se posa sur son épaule et la fit bondir de surprise. Lana se retourna vivement sur l'intrus qui avait osé porter la main sur elle et croisa deux beaux yeux d'un violet prenant, comme s'ils étaient taillés dans de la véritable améthyste. Elle se figea un moment, se sentant sondée par ce regard saisissant. Jusqu'à ce que quelqu'un la bouscule. Lana quitta des yeux cette personne si mystérieuse, juste un instant, mais cela suffit pour que l'inconnue se fasse absorber par la foule.
Quoi ?! Elle ne pouvait pas avoir disparu, juste comme ça. Lana fit demi tour et se lança à sa poursuite, essayant de deviner où les yeux violets avaient pu aller.
Messages : 534
Date d'inscription : 06/01/2019
Région : Grand Est
Crédits : "Have you seen the Yellow Sign ?" Chambers
Univers fétiche : Fantastique, SF
Préférence de jeu : Homme
Houmous
Ven 15 Sep - 22:08
[/size] Cassius Moro, dit Souffle-Vent
J'ai 35 ans et je vis à la cité libre d’Alfaran. Dans la vie, je suis maitre alchimiste et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis devenu professeur récemment.
Moro observe quelques instants sa situation avec détachement. Il est professeur ici, une position enviable. Il a de nombreux privilèges et le temps de s’adonner à ses intérêts personnels. En vérité, il sait pertinemment qu’il ne trouvera guère mieux ailleurs pour vivre sa vie tel qu’il l’entend. Mais pour avoir accs à ce fruit juteux, le fruit de son labeur, il lui faut dépasser cet obstacle et prendre un apprenti. Il sait que n’importe quel apprenti ne fera pas l’affaire. Il faudra qu’il excelle et qu’il dépasse toutes les attentes. Mais si Cassius prend trop de temps à faire son choix, il passera pour un pleutre. Il soupire alors, décidant de préférer le diable qu’il connait à celui qu’il ignore encore.
- Très bien, si telle est la volonté de mes éminents confrères, je prends pour apprentie la jeune femme qui m’a demandé comment s’orienter dans l’Académie ce matin. C’est une nouvelle pensionnaire, une simple roturière qui doit avoir quelques dispositions à l’Art des Sages, souffle-t-il pour vendre à ses collègues la vision de Laina telle qu'il l'a vue.
- Voyons, le grand professeur Cassius Moro ne saurait se contenter de simplement prendre une apprentie ! relève avec ironie Aeril de Monte-Sarant. Non, pour un pédagogue si exceptionnel que vous, il convient de trouver un défi à votre hauteur ! Je vous propose la chose suivante : votre apprentie prendra part au grand festival de mi-saison pour nous montrer la valeur de son éducation à la magie…
Cassius se pince la lèvre. Il sait qu’il est la risée de ses confrères et, malgré son sang-froid plus qu’éprouvé, il ne peut résister à leurs piques constantes et leurs provocations. Il lui faut répondre à la hauteur pour que tout cela cesse et qu’ils sachent enfin qu’il n’a pas volé sa place au rectorat.
- Très bien, Aeril de Monte-Sarant ! Vous avez souhaité mon attention et mon engagement alors les voici : je produirai un élève lors du festival de mi-saison et il dépassera toute la jeune génération dans mon domaine d’expertise : l’alchimie. Cela vous convient-il enfin ? s’époumone-t-il finalement en levant le ton à tel point que nombre d’yeux se sont tournés vers lui. De plus, cet élève se mesurera au vôtre dans un duel magique. Ainsi, nous verrons si je mérite réellement ma place à vos côtés dans l’Académie d’Alfaran.
Plusieurs convives restent bouche-bée par l’ampleur de la déclaration. Le défi est formellement posé entre les deux hommes. Comme les tenants et aboutissants n’en ont pas été clairement évoqués, le gage sera celui qui incombe à ce genre de batailles d’égo : le perdant devra admettre sa faute et se résigner à libérer sa position au sein de l’Académie. L’instant est d’une gravité telle que le recteur lui-même pense à entraver la discussion. Mais avant qu’il n’en ait le temps, le professeur de Monte-Sarant hoche de la tête et tend la main à son adversaire pour la lui serrer. Une fois de plus, l’Académie se déchire sans prendre le temps de s’intéresser aux crises qui pourraient l’atteindre.
Le festival se poursuit, le défilé se termine, le discours débute.
Messages : 214
Date d'inscription : 21/04/2021
Région : Rhône-Alpes
Crédits : /
Univers fétiche : Fantasy/Romance/Historique/City
Préférence de jeu : Femme
Azylth
Sam 16 Sep - 11:22
Lanalia
J'ai 16 ans et je me rends à Alfaran. Dans la vie, je suis une sorcière ambitieuse et je m'en sors toujours bien. Sinon, grâce à mes talents exceptionnels, je suis devenue apprentie. On m'appelle Lana. Contrairement aux abrutis que j'ai laissés derrière moi, je ne subis pas cet enfer que peut être la vie. Si elle ne me plait pas, je tords la situation dans tous les sens jusqu'à la plier à ma volonté. Je ne suis pas d'une banalité affligeante, non. Je suis puissante, et je compte le devenir encore plus. Je suis née chanceuse, mais la chance n'a plus rien à voir avec mes réussites. C'est mon seul talent qui me pousse vers le haut.
avatar :copyright: Alina Gingertail
Sa course la mena jusqu'à l'estrade construite en hauteur qui devait accueillir les personnes importantes. Le défilé était en train de se terminer et petit à petit, la foule devenait silencieuse pour écouter le discours qui allait suivre. Lanalia s'en fichait. Elle voulait retrouver les yeux améthystes qui l'avaient fait vibrer un court instant. Sauf que... sauf qu'il fallait bien admettre qu'elle les avait perdus. Déçue, mais surtout plus intriguée qu'autre chose, elle écouta le discours d'une oreille tout en sondant une dernière fois les environs du regard. Rien. Dommage...
Vu qu'elle n'avait plus rien à faire ici, elle préféra se retirer dans les ruelles plus calmes de la ville, où elle n'aurait pas à frôler et bousculer les passants pour devoir poursuivre son chemin. Elle détestait toucher les gens.
Messages : 534
Date d'inscription : 06/01/2019
Région : Grand Est
Crédits : "Have you seen the Yellow Sign ?" Chambers
Univers fétiche : Fantastique, SF
Préférence de jeu : Homme
Houmous
Sam 30 Sep - 18:54
[/size] Cassius Moro, dit Souffle-Vent
J'ai 35 ans et je vis à la cité libre d’Alfaran. Dans la vie, je suis maitre alchimiste et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis devenu professeur récemment.
- Merci à tous d’être venus si nombreux fêter la grandeur de notre Cité ! Alfaran vous accueille avec joie et se réjouit que vous soyez si nombreux à voir en elle un havre ! commence le recteur doucement. Cette année encore, nombre de jeunes gens parmi les plus talentueux et les plus grandes familles vont rejoindre les rangs séculaires de notre Académie et contribuer à la grandeur du royaume dans les décennies à venir. Je tiens tout d’abord à les remercier pour leur implication et celle des professeurs qui superviseront leur éducation et leur entrainement !
Le doyen sourit et commence à applaudir, rapidement imité par une bonne partie des convives et festivaliers. A ce moment, son discours ne semble pas dévier des normes habituelles. Moro soupire de réaliser qu’il ne s’agira pas, une fois de plus, d’éveiller les consciences sur les événements dramatiques qui entourent la vie de tous les jours autour de la faille. Il regarde ces visages qui ne comprennent pas qu’ils vivent assis sur une branche qui s’effiloche de plus en plus au fil des ans et ne voit que des idiots qui recherchent la joie éphémère de se sentir en sécurité. Ils ne le sont pas. Il le sait.
- Cette année, de nouveaux professeurs rejoignent nos rangs et, comme chaque année, je voudrais leur offrir l’occasion de venir se présenter et dire quelques mots.
Le professeur Moro voit l’opportunité mais réalise que la saisir serait bien inopportun. Après tout, face à ces professeurs qui, déjà, le jugent abondamment, chaque parole sera mal interprétée. Et puis, il ne faudrait pas que les paysans locaux décident que fuir le royaume est la meilleure sortie de cette situation de crise. Nous sommes tous assis sur cette bombe à retardement et si qui que ce soit rompt la chaine qui s’est péniblement bâtie au fil des ans, ils en subiraient tous les conséquences. Non, tout ce qu’il y avait à faire, c’était rester calme et patiemment tenter d’en apprendre toujours plus sur les vils démons qui pourraient déferler dans nos demeures du jour au lendemain.
- Je suis le professeur Cassius Moro, commence-t-il le plus simplement du monde. J’étais membre de la garde de la faille en tant que spécialiste en alchimie. J’y ai passé près d’une dizaine d’années. Le recteur m’a aimablement contacté pour rejoindre les rangs des professeurs dans les domaines où je possède une expertise : la démonologie et l’alchimie. J’enseignerai d’ici quelques jours déjà et j’espère avoir la chance de transmettre correctement le savoir que j’ai acquis au fil des ans.
Il reste modeste. C’est probablement la moins mauvaise posture à adopter pour garder un semblant de face dans cette tourmente. Il voit dans la foule l’élève qui utilisait le canon à soufre quelques heures plus tôt. Il est facile de lire dans ses yeux et son air comme dans un livre ouvert. S’il a l’occasion de l’avoir en cours, il ne se tiendra pas bien et posera des soucis. Il ricane, l’air vil, comme le premier voyou venu… Mais bientôt, son attention se reporte plutôt sur la jeune femme qu’il a eu l’occasion de rencontrer plus tôt : Velma ! Hum… Plutôt La… Lana, oui c’est ça ! Il faudra qu’il prenne le temps de mémoriser son nom si elle doit devenir son élève. Il se fait une note de la retrouver pour la prendre comme disciple dès qu’il la recroisera. Mais aussitôt, il fronce des sourcils. Un autre jeune homme le fixe avec neutralité. Ses yeux sont d’une couleur inhabituelle, celle des cerisiers en fleurs. Cette particularité l’interloque et attire son attention. Ceux qui portent ce regard sont promis à de grands destins tragiques. L’opportunité est pourtant là : un second élève qui pourra faire la différence et marqué ses pairs en montrant les talents que possède le nouveau professeur. Et, grâce à l’alchimie, le destin pourra être renversé pour le mener à une vie plus longue et glorieuse… Qui sait si cela est même possible ? Bientôt, il quitte l'avant de la scène pour rejoindre les chairs.
Messages : 214
Date d'inscription : 21/04/2021
Région : Rhône-Alpes
Crédits : /
Univers fétiche : Fantasy/Romance/Historique/City
Préférence de jeu : Femme
Azylth
Ven 6 Oct - 10:52
Lanalia
J'ai 16 ans et je me rends à Alfaran. Dans la vie, je suis une sorcière ambitieuse et je m'en sors toujours bien. Sinon, grâce à mes talents exceptionnels, je suis devenue apprentie. On m'appelle Lana. Contrairement aux abrutis que j'ai laissés derrière moi, je ne subis pas cet enfer que peut être la vie. Si elle ne me plait pas, je tords la situation dans tous les sens jusqu'à la plier à ma volonté. Je ne suis pas d'une banalité affligeante, non. Je suis puissante, et je compte le devenir encore plus. Je suis née chanceuse, mais la chance n'a plus rien à voir avec mes réussites. C'est mon seul talent qui me pousse vers le haut.
avatar :copyright: Alina Gingertail
Lanalia s'était réveillée de mauvaise humeur. Les festivités s'étaient poursuivies toute la nuit et le bruit l'avait empêchée de s'endormir avant une heure très tardive. Quand elle réussit enfin à se lever, elle était en retard et elle vit en passant devant le miroir de sa chambre que le manque de sommeil se lisait sans peine sur son visage. Bah... Les plus grands de ce monde n'avaient pas toujours le temps de dormir. Autant s'habituer au manque de sommeil dès maintenant. Ca ne l'empêcha pas de bougonner tandis qu'elle se lavait rapidement à l'eau froide.
Comme à son habitude, Lana enfila une robe noire en dentelle. La couleur sombre tranchait avec sa peau d'une pâleur laiteuse, lui donnant l'air d'être une belle plante vénéneuse. Elle attacha ses longs cheveux ondulés en queue de cheval et termina d'arranger son visage comme elle le pouvait. Elle ne comptait pas devenir un génie négligé.
L'apprentie attrapa son sac en vitesse et le balança sur son épaule en s'élançant dans la rue. L'académie n'était pas loin, mais les rues étaient déjà pleines. C'est non sans peine que Lanalia arriva dans les couloirs de l'Académie, cherchant ses camarades de première année. Elle était censée aller en cours d'alchimie, donc si elle se souvenait bien, elle serait avec ce professeur qu'elle avait croisé la veille, cet étrange personnage qui parlait de démons comme s'il en voyait tous les jours, mais qui n'était pas capable de prononcer son nom correctement. Elle se posait encore plein de questions sur leur conversation de la veille. Il avait dit avoir servi près de la faille... Elle voulait tellement y aller...
Bam ! Lana dévia de son chemin en se massant l'épaule. Elle avait failli en faire tomber son sac. En relavant les yeux pour foudroyer du regard la personne qui avait osé la bousculer, elle croisa deux yeux améthystes. Lanalia se figea en sentant la fureur laisser place à la curiosité. Enfin. Elle avait retrouvé ces fameux yeux.
- Désolé, s'excusa la fille en lui tendant une main.
Lanalia jeta un regard mauvais à la main qui avançait vers elle. Non. Elle n'allait pas serrer... ça. Elle se contenta d'épousseter son épaule en inspirant. Finalement, elle était plus fière que curieuse.
- Regarde où tu marches !, se contenta-t-elle de siffler à la fille.
En la regardant mieux... Elle avait une allure étrange. A part ses yeux d'une originalité inégalable, elle avait des cheveux lilas. Est-ce qu'elle avait obtenue cette couleur avec un sort ? C'était bizarre. Ils lui arrivaient au niveau des omoplates. Pour rester dans le thème, elle était habillée avec une jupe prune et un haut noir en dentelle. Comme elle. Encore plus bizarre.
La fille se contenta de lui offrir un sourire étrange en guise d'excuse. Lanalia sentit l'intérieur de ses os frissonner. Cette sensation des plus désagréables se dissipa quand la fille s'éloigna. Après un moment de questionnement silencieux, Lana se pressa de faire de même. Leur petite altercation avait commencé à rassembler du monde... Elle ne voulait pas se faire remarquer autrement que par sa puissance.
Une demi-heure plus tard, elle était tranquillement installée au premier rang de la salle construite en demi cercle, comme un amphithéâtre. Elle aimait beaucoup le style de la pièce, construite en bois sombre et éclairée d'une lumière plutôt orangée. Elle trouvait l'ambiance propice à l'inspiration. C'était parfait pour ses plans de domination du monde. Lanalia sourit intérieurement en pensant à son futur grandiose, mais ce fut de courte durée. Parce que yeux violets vint s'asseoir à sa droite, alors qu'il restait des places ailleurs.
- Tsss..., râla-t-elle presque inaudiblement en dardant sur cette fille ses yeux verts agacés.
- Désolé, répéta la fille qui n'en avait absolument par l'air. Il n'y avait plus de places.
Bien sûr que si ! Lana tourna la tête vers le reste de la pièce, à présent remplie. Comment c'était possible ?! Elle avait vérifié juste avant... Elle se retourna vers sa voisine qui avait l'air plus satisfaite qu'autre chose. Ses os frissonnèrent à nouveau. Par tous les Dieux... qu'est ce que c'était que ça... ? Lanalia ouvrit rapidement son carnet de notes en attrapant un stylo qu'elle tripota nerveusement. Elle avait juste mal dormi. Ca irait mieux demain.
Le silence se fit lorsque la porte s'ouvrit sur le professeur d'alchimie. Lanalia le regarda de haut en bas d'un œil critique.
Messages : 534
Date d'inscription : 06/01/2019
Région : Grand Est
Crédits : "Have you seen the Yellow Sign ?" Chambers
Univers fétiche : Fantastique, SF
Préférence de jeu : Homme
Houmous
Mar 24 Oct - 21:18
Cassius Moro, dit Souffle-Vent
J'ai 35 ans et je vis à la cité libre d’Alfaran. Dans la vie, je suis maitre alchimiste et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis devenu professeur récemment.
Cassius s’était réveillé tôt pour ce premier jour de cours. Il était censé enseigner à une bande de jeunes gens les grandes bases de l’alchimie. Il avait cru comprendre qu’on réservait les cours de spécialité avancée à des professeurs ayant plus d’ancienneté. Peu lui importait, honnêtement. Il était loin de considérer cela comme une injure étant donné que la préparation du cours lui prit moins de temps. Il avait longuement pondéré la meilleure manière d’introduire l’alchimie pour s’assurer de retenir l’attention d’au moins quelques-uns des élèves et avait fini par se dire qu’aborder les bases et les généralités serait le biais le plus évident. Il prépara donc un peu de matériel pour pouvoir illustrer ses propos, empaqueta le tout avant de filer vers la salle où il était attendu.
Une fois qu’il mit le pied à l’intérieur, il remarqua le remplissage de cette dernière avec un certain dédain. Les rangs étaient clairsemés, de manière peu surprenante, mais il lisait dans les regards de certains de l’amusement ou même une pointe de moquerie. Il soupira donc en se disant qu’il n’avait qu’à faire les choses correctement pour pouvoir faire le tri entre le bon grain et l’ivraie. Et, parcourant encore un peu les bancs du regard, son regard se posa finalement sur Lanalia et une jeune femme aux cheveux et yeux de lilas. Etait-elle jumelle de celui qu’il avait vu fureter dans la foule, la veille ? Il n’avait pas le temps de s’y intéresser plus que ça…
La caisse déposée sur son bureau, au bas de l’amphithéâtre, il se tourna vers l’assemblée silencieuse et débuta son propos : - Est-ce que certains d’entre vous ont entendu parler de la légende de Garra la Brave ? demanda-t-il avant de laisser passer un moment de silence pour observer les nombreuses réactions dans son public. Garra était la fille d’une des familles nobles les plus impliquées dans la Seconde Guerre de la Faille. C’était il y a… 50 ans, à peu de choses près. Elle était générale d’un corps d’armé qui enchainait victoire sur victoire fasse aux hordes du chaos jusqu’à pouvoir atteindre les bordures de la Faille même. Vous pouvez vérifier ce que je vous raconte dans les annales militaires de la bibliothèque, si vous ne me croyez pas, c’est une histoire véridique ! Je reprends : Garra la Brave était reconnue comme l’un des plus grands espoirs de sa génération, un véritable porte étendard pour les armées de l’Alliance. Elle s’était illustrée par sa détermination et ses prouesses physiques, véritablement, elle représentait un espoir pour l’humanité toute entière de se libérer de la menace des démons. Mais malheureusement, son histoire est connue comme celle d’une tragédie. Son intendant a choisi de tourner les ressources de leur camp vers le recrutement de levées que les besoins des auxiliaires de camp. Et donc, en pleine percée au milieu des terres cendrées, à des dizaines de lieux du moindre camp allié et encerclés par des légions démoniaques, ils se sont retrouvés à manquer de ressources pour l’alchimie. Tout d’abord, ce furent les potions qui furent sacrifiées avec des blessés qui ne purent retourner aussi efficacement au combat, entrainant de nombreuses pertes. Puis, les élixirs et les onguents aussi se mirent à manquer, et avec eux, les premières corruptions ont eu lieu. Et la débâcle ne tarda pas avec des assauts de toutes parts qui mirent les « invincibles légions de Garra » en déroute. Alors, on vous racontera l’histoire de Garra la Brave comme étant une fable autour de l’orgueil et de l’imprudence. Mais c’est faux : cette histoire tourne autour de l’ignorance de l’intendant de Garra la Brave. Et ce que je vous propose par le biais de mon cours, c’est de vous éviter cette ignorance pour que vous soyez ceux qui dépassent les accomplissements de Garra la Brave.
Il y eut une salve d’applaudissements à laquelle Morro répondit par un salut solennel avant de débuter son enseignement par les bases de l’alchimie. Il parla longuement, et de manière experte, des différentes essences, de leurs relations compliquées et de l’importance de l’expérimentation. Il y eut quelques mots appelant à la prudence concernant l’usage de l’alchimie, bien entendu, mais ils furent rapidement noyés par les miracles de cette science. C’est dans ce contexte que le nouveau professeur fit ses preuves : en parlant beaucoup, pour inspirer et éveiller les consciences, mais aussi, et surtout, en montrant. Pas une essence ne fut pas présentée par le biais de plantes, de pierres ou de pièces animales. Et lorsqu’enfin le cours dut se terminer, les élèves étaient exténués mais fébriles. Plusieurs d’entre eux vinrent à la rencontre de l’orateur pour lui demander de les prendre sur le champ comme apprenti. Il répondit par la négative et se contenta de leur dire de faire leurs preuves avant de pouvoir prétendre à cette excentricité. Rapidement, il vint à la rencontre de la jeune Lanalia en lui demandant de le suivre à son bureau pour reparler de sa demande de la veille.
Messages : 214
Date d'inscription : 21/04/2021
Région : Rhône-Alpes
Crédits : /
Univers fétiche : Fantasy/Romance/Historique/City
Préférence de jeu : Femme
Azylth
Mer 25 Oct - 11:55
Lanalia
J'ai 16 ans et je me rends à Alfaran. Dans la vie, je suis une sorcière ambitieuse et je m'en sors toujours bien. Sinon, grâce à mes talents exceptionnels, je suis devenue apprentie. On m'appelle Lana. Contrairement aux abrutis que j'ai laissés derrière moi, je ne subis pas cet enfer que peut être la vie. Si elle ne me plait pas, je tords la situation dans tous les sens jusqu'à la plier à ma volonté. Je ne suis pas d'une banalité affligeante, non. Je suis puissante, et je compte le devenir encore plus. Je suis née chanceuse, mais la chance n'a plus rien à voir avec mes réussites. C'est mon seul talent qui me pousse vers le haut.
avatar :copyright: Alina Gingertail
- Est-ce que certains d’entre vous ont entendu parler de la légende de Garra la Brave ?, commença le professeur.
Conoleth sourit intérieurement. Oooh, oui... Elle en avait entendu parler. Elle était même là, il y a 50 ans. Et elle avait vu la défaite ridicule de cette femme. Ils n'avaient eu qu'à les encercler pour les faire mourir à petit feu. Ils en avaient corrompu quelques uns, puis avaient laissé les autres s'échapper volontairement, parce que sinon, ce n'était pas très drôle. Les humains étaient affreusement faibles. S'ils ne leur laissaient pas quelques longueurs d'avance, il n'y aurait même pas de guerre et le monde serait peuplé de démons.
- C'est plutôt Garra la lâche si tu veux mon avis, susurra-t-elle à l'oreille de sa voisine rousse. Lanalia, qui était concentré sur le cours, ne prit même pas la peine de tourner la tête vers elle. Elle a battu en retraite, la queue entre les jambes...
- Tais toi un peu. Tu n'en sais rien, la coupa brutalement Lanalia qui voulait continuer à écouter.
- Simplement de la logique, mentit Conoleth en s'amusant à faire glisser son stylo entre les doigts d'une seule de ses mains.
Le professeur continua son histoire, puis se mit à expliquer les bases de l'alchimie, les différentes plantes, les essences, blablabla... C'était si long.
- C'est parce que les soldats se pensent protégés par ce genre de conneries qu'ils ne sont pas beaucoup à revenir de la Faille, roucoula à nouveau Conoleth à son oreille.
- Tais toi, s'agaça à nouveau Lanalia.
- Sérieusement, quand est-ce qu'un morceau de plante a déjà sauvé quelqu'un d'une corruption démoniaque ?, continua Conoleth qui n'en avait que faire. Ce n'est certainement pas en suivant les règles écrites dans les livres que qui que ce soit ici arrivera à faire quoi que ce soit d'utile avec cette pratique. L'alchimie, ça devient intéressant quand on contourne les règles pour aller plus loin, minauda la fille aux yeux améthystes. Elle obtint enfin l'attention qu'elle voulait car Lanalia tourna la tête vers elle. Tu n'as jamais essayé ?
- Non, pourquoi je ferais une chose pareille ?!
Conoleth haussa simplement les épaules. Elle avait terminé son travail pour le moment. Elle avait planté la graine de la cupidité et il fallait attendre qu'elle germe pour que cette petite créature soit attirée par le pouvoir comme des phalènes autour d'une lampe.
Le cours se termina plusieurs heures plus tard, durant lesquelles Lanalia ne fut plus dérangée par sa voisine bizarre. Son carnet de notes était presque rempli... Lanalia vit plusieurs élèves se regrouper comme une nuée de moucherons autour du professeur. Elle n'avait nullement l'intention de les imiter. Elle rangea tranquillement ses affaires dans sa sacoche alors que sa voisine s'étirait comme une vraie panthère juste à côté. Un peu de décence...
Cependant, elle s'enfuit en vitesse quand elle vit le professeur arriver vers elles et disparut dans la foule comme si elle n'avait jamais existé. Lana était sûre qu'elle ne l'aimait pas à présent. Trop... prétentieuse. Le professeur arrivait justement à son niveau. Il voulait qu'ils aillent discuter dans son bureau. Lanalia sentit une pointe de satisfaction la traverser quand elle vit plusieurs regards jaloux se tourner vers elle. Elle ne leur accorda pas un seul regard et attrapa sa sacoche avant de suivre le professeur jusque dans son bureau.
Messages : 534
Date d'inscription : 06/01/2019
Région : Grand Est
Crédits : "Have you seen the Yellow Sign ?" Chambers
Univers fétiche : Fantastique, SF
Préférence de jeu : Homme
Houmous
Mar 7 Nov - 21:12
Cassius Moro, dit Souffle-Vent
J'ai 35 ans et je vis à la cité libre d’Alfaran. Dans la vie, je suis maitre alchimiste et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis devenu professeur récemment.
Le professeur l’avait emmené jusqu’à son bureau, à nouveau. Il voulait lui parler longtemps pour s’assurer du bien fondé de sa proposition et de la personne qu’il avait face à lui. Maintenant qu’il n’avait plus le choix d’aller jusqu’au bout du pari, cette envie semblait risible et superflue. Pourtant, elle avait de l’importance à ses yeux. Elle ne conditionnerait pas le fait qu’il la prenne pour apprentie. Cette décision n’était plus entre ses mains désormais, ce n’était même plus une décision à vrai dire. Mais savoir qui elle était l’aiderait à lui apprendre correctement les choses. Il avait vu qu’elle était curieuse et qu’elle brûlait d’envie d’apprendre. Pourtant, son intérêt plus marqué pour la démonologie que l’alchimie risquait de poser soucis.
- Bon, Lana, commença-t-il, une fois qu’elle s’était installée, j’ai une proposition à te faire. J’ai pris le temps de réfléchir à ta demande de te prendre pour apprentie et je pense que je suis prêt à accepter. Tu m’as semblé avoir les talents requis pour pratiquer l’alchimie lorsque je t’ai vue travailler hier.
Il ne voulait pas lui dire que c’était tant une fleur qu’il lui faisait que quelque chose dont il avait besoin tout de suite. Un professeur qui demande de l’aide à une élève ? On n’a jamais vu ça… Si ça s’ébruitait, il serait marqué d’une honte indélébile et criarde. Non, mieux valait noyer le poisson en lui laissant entendre que c’était une chance pour elle qu’il lui propose…
- Je sais, c’est une grande décision, admit-il, mais sache que tu es la première à qui je propose ce genre de faveur. Je ne sais pas l’expliquer mais j’ai vu ton potentiel hier et quitte à prendre un disciple sous ma direction, autant que ça soit quelqu’un qui me semble spécial. Alors, qu’en dis-tu ?
Il croisa les mains pour cacher sa bouche tout en plongeant son regard dans le sien pendant qu’elle pondérait la question. Ses yeux perçants trahissaient une lueur d’impatience dans son attitude.