Crédits : "Have you seen the Yellow Sign ?" Chambers
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Houmous
Jeu 23 Mar - 21:51
Le contexte du RP
Mise en situation
La situation L'académie d'Alfaran achève une de ses saisons par le festival des moissons. Le temps est à la fête, mais pas pour tout le monde. Une rencontre improbable mais inévitable s'apprête à bouleverser le destin de ce monde dans une paix grise...
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Houmous
Jeu 23 Mar - 22:09
Cassius Moro, dit Souffle-Vent
J'ai 35 ans et je vis à la cité libre d’Alfaran. Dans la vie, je suis maitre alchimiste et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis devenu professeur récemment.
Aujourd’hui, Alfaran est en fleurs. Les pavillons et leurs balcons sont décorés de nombreuses banderoles colorées annonçant le festival et ses expositions. L’académie dicte le ton et le rythme de la journée mais nombreux sont ceux qui y trouvent leur compte. Les marchands peuvent installer à leur goût leur étale sur la place du marché pour cette journée spéciale, les nobles en profitent pour faire leurs emplettes, certains venant de loin par ailleurs, et les pauvres rêvent d’une autre vie. Certains gamins profitent de la situation pour voler une marchandise mal surveillée et prendre la fuite par la foule, les gardes peinant à les poursuivre. Les effluves des cuisines envahissent le marché aux épices, donnant l’impression de se trouver au sein même du plat. Les cris de joie et les interpellations des artistes de rue, musiciens, jongleurs et autres cracheurs de feu captivent le regard et les oreilles du chaland.
Pourtant, ce qui attire tous, petits comme grands, c’est bien les démonstrations de magie réalisées par les apprentis de l’académie libre d’Alfaran. Les gerbes de flammes, les tours de divination et objets en lévitation leur mettent des étoiles plein les yeux. Les enfants se fantasment avoir les pouvoirs des archimagus, les adultes, eux, s’imaginent en avoir les moyens et ce qu’ils en feraient. Les apprentis de l’académie, traités comme la lie d’habitude, se partagent un peu de la gloire de leurs maitres. Cette unique journée les ragaillardit en donnant un semblant de sens aux humiliations et à la pression constantes. Même si les tours qu’ils montrent ne sont pas les leur, à leur tour, ils se laissent tomber dans cette illusion que c’est eux et eux seuls qui font vibrer la foule et pleuvoir les applaudissements.
Mais au milieu de tout ceci, une silhouette impatiente fend les attroupements. Il esquive les boutiques, ignore les conversations et refuse tout cet émoi contagieux. Tout ceci n’a probablement pas autant de sens pour lui. Ce n’est pas tellement quelqu’un qui a le cœur en berne qu’un connaisseur qui reconnait la véritable valeur des ruses d’escroc dont il est ici question. Aucun des passants qu’il bouscule de son pas pressé ne pourrait se douter qu’il est en réalité un nouveau professeur de l’académie. Ses vêtements ont la pauvreté d’un voyageur ou d’un pèlerin et il ne porte pas d’arme ou de sacoche à son côté. Ses manches et sa capuche n’ont pas non plus été frappées d’emblèmes ésotériques et protecteurs. Il n’a même pas le luxe d’avoir le moindre bijou ostentatoire dans ce jour de fête !
Lorsqu’enfin il interrompt sa course, c’est pour pousser la porte d’une échoppe en marge de l’agitation. Le cortège des animations n’a pas pris la peine de s’y intéresser mais les ressources alchimiques qu’on y trouve valent le détour, songe-t-il patiemment. Et aussitôt, il commence à fouiller. Plongeant la tête la première dans les rayonnages mal arrangés, il recherche le moindre traité jauni digne d’intérêt, la moindre fiole de sang ombilical de crapaud non coupée avec du sang courant, la moindre matière première qui le fera faire passer ses derniers travaux du stade théorique au stade de production à grande échelle. Peut-être est-ce le sens du devoir qui l’anime, il n’en est pas lui-même certain. Pourtant, en cet instant, s’il sait bien quelque chose, c’est que s’il trouvait une racine de mandragore authentique, il serait l’homme le plus heureux au monde !
Pas de chance, encore une fois. Il soupire : depuis quand s’est-il mis à croire en la chance ? De la devanture de cette boutique minuscule, il peut entendre l’agitation et avoir une idée d’où aller pour l’éviter. Sans s’expliquer réellement pourquoi, il décide de prendre le temps de voir ce dont sont capables les recrues de l’académie. Il sait qu’il devra bientôt se mettre à enseigner alors forcément, prendre la température ne saurait être une mauvaise idée. Ses attentes sont faibles mais il craint tout de même la déception, par principe. On l’a déjà dit pessimiste et défaitiste, mais il se décrirait comme réaliste personnellement.
Il arrive bientôt au niveau d’un belvédère à la marge. Là, un acolyte des mages de guerre prépare une bouche-à-feu avec hésitation pendant que le public profite du panorama de la vallée. Ni son outre de poudre soufrée, ni les quelques notes qu’il a griffonné sur son parchemin ne le sauveront de l’échec, songe alors le professeur, car il lui manque un silex dans sa préparation. Nouveau soupir, plus profond cette fois-ci, tandis qu’il découvre que les élèves qu’on autorise à présenter leurs projets d’étude ne comprennent pas les concepts les plus élémentaires de la magie…
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Azylth
Ven 24 Mar - 13:08
Lanalia
J'ai 16 ans et je me rends à Alfaran. Dans la vie, je suis une sorcière ambitieuse et je m'en sors toujours bien. Sinon, grâce à mes talents exceptionnels, je suis devenue apprentie. On m'appelle Lana. Contrairement aux abrutis que j'ai laissés derrière moi, je ne subis pas cet enfer que peut être la vie. Si elle ne me plait pas, je tords la situation dans tous les sens jusqu'à la plier à ma volonté. Je ne suis pas d'une banalité affligeante, non. Je suis puissante, et je compte le devenir encore plus. Je suis née chanceuse, mais la chance n'a plus rien à voir avec mes réussites. C'est mon seul talent qui me pousse vers le haut.
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Vêtue d'une robe noire dont le décolleté était décoré avec un motif tressé, Lanalia sortit de l'auberge dans laquelle elle avait réservé une chambre. Elle était arrivée dans la ville tard la veille, et faute d'argent elle avait dû passer une nuit ici dans cet endroit mal famé, entourée de tous ces pouilleux, ces heureux ignorants à qui la vie n'avait pas accordé l'incroyable don de la magie. Leur banalité était écœurante. Elle était sacrément contente de pouvoir enfin partir de là. Aujourd'hui, elle avait rendez-vous avec l'Académie qui l'avait expressément invitée à se joindre à la fête.
Elle n'était pas sûre de savoir ce qu'elle faisait là. Etait-ce à cause de ses origines ? Les sorciers n'avaient pas très bonne réputation, mais ce n'était quand même pas sa faute si elle était née dans ce milieu. Ou alors à cause de ses toutes nouvelles expériences... ? Elle se souvenaient encore de la forme brumeuse de la créature qui était apparue devant elle sous la lumière de la lune rousse, il y a déjà deux mois de ça. Le frisson qui avait parcouru sa colonne vertébrale à ce moment là tenait autant de la peur que de l'extase. Si c'était ça la magie noire... Peut-être bien qu'elle recommencerait.
Elle rejeta ses longs cheveux roux ondulés derrière elle alors qu'elle tournait à l'angle d'une rue. Ne pas maitriser la situation la rendait nerveuse. Elle espérait surtout ne pas perdre son temps en venant ici. Plus elle avançait vers l'académie, plus le monde et le bruit empiraient, jusqu'au moment où elle dut se glisser entre les gens pour pouvoir continuer son chemin. Lana inspira un grand coup pour se donner du courage et s'attaqua à la désagréable tâche de remonter la rue principale. Entourée de toute cette foule, elle perdit rapidement son chemin et se retrouva à observer des magiciens en herbe souffler du feu ou bien faire léviter des objets. Des sorts utilisés pour attirer les regards. Elle était complètement au dessus de ça.
La foule finit par la guider sur un belvédère où s'offrait à elle un panorama qui valait le détour, il fallait bien l'admettre. Elle se dégagea du flux incessant de la foule et s'approcha du public qui observait un novice préparer un tour. Lanalia en profita pour souffler un peu, regardant avec un certain dédain le mage devant elle. Même si elle était certaine de ne pas être impressionnée le moins du monde, elle était curieuse. Elle voulait savoir s'il allait se planter, et si oui, elle voulait être là pour ne rien rater du spectacle.
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Houmous
Ven 24 Mar - 22:11
Cassius Moro, dit Souffle-Vent
J'ai 35 ans et je vis à la cité libre d’Alfaran. Dans la vie, je suis maitre alchimiste et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis devenu professeur récemment.
La foule continue de s’accumuler autour de l’apprenti, à une distance respectable, pour l’observer. Il retourne encore et encore son parchemin dans une panique qui commence à être visible. Ce moment serait certainement le bon pour que quelqu’un vienne intervenir en sa faveur ou pour protéger la foule. Pourtant, Cassius ne fait rien. Il n’a pas envie que cet apprenti ait le sentiment de pouvoir compter sur qui que ce soit quand il s’agit des arts magiques. Il a voulu les apprendre et devenir un maitre en la matière ? A lui d’assumer ses choix et de prouver qu’il peut en être digne. Les murmures se muent en discussions agacées alors que les préparatifs s’éternisent. Certainement qu’il les remarque parce que graduellement il se détache des indications pour faire « son propre sortilège » qui ravira la foule.
Seulement, malgré toute cette bonne résolution, Cassius change rapidement de rôle en voyant arriver la catastrophe. Il a vu à plusieurs reprises les dégâts que peuvent occasionner une bouche-à-feu laissée sous pression… L’odeur de la chair brûlée et l’image d’un cheval mutilé par l’explosion ne le quitteront jamais. Ici, une pluie de soufre serait amplement suffisante pour faire de nombreuses victimes. Il voit déjà par avance le désastre arriver quand l’incompétent verse toujours plus de soufre dans le canon. S’il avait ne serait-ce qu’écouté un peu plus ses enseignants, il aurait certainement appris qu’une telle quantité peut s’enflammer spontanément dans le réservoir, surtout une fois que celui-ci est fermé. La coupe est pleine pour le veilleur quand il voit le réservoir se fermer, plein à craquer. Il s’élance vers la scène en bousculant nerveusement des paysans et autres spectateurs sur la distance qui l’en sépare.
Il a à peine le temps d’arriver pour pousser le gamin sur le côté et enclencher un tir directement vers le ciel. Le projectile, une boule informe jaunâtre s’élève rapidement dans une gerbe dorée à plusieurs dizaines de mètres de hauteur et explose violemment. La détonation est entendue partout en ville, résonnant d’une rue à l’autre. La vibration qu’elle occasionne secoue son cœur et tous ses organes. Il pousse un soupir de soulagement alors que la foule commence à applaudir. L’apprenti mage revient d’un air rageur vers lui pour lui demander des explications. Il n’a même pas l’air d’avoir ne serait-ce que compris l’ampleur de son erreur et l’échelle qu’elle aurait pu prendre. Mais il s’interrompt en voyant tomber des pellicules aurifères mollement au gré du vent, notamment sur le visage du professeur Moro qui le fusille du regard.
Cassius va simplement piocher dans ses poches son insigne de l’académie pour laisser le soin au gamin de comprendre sa situation. Aussitôt, il pâlit et se confond avec les nuages qui flottent paresseusement derrière lui, au loin. Il savait déjà qu’il pouvait avoir des problèmes et pensait pouvoir les étouffer. Mais avec ce développement, il réalise que son attitude aussi pourrait faire l’objet de questions désagréables. C’est comme si la terre se dérobait sous ses pieds quand ce professeur inconnu lui intime de tout remballer et de débarrasser le plancher. Pourtant, il s’y soumet sans rechigner. Il a au moins l’intelligence de réaliser qu’il est temps d’abandonner…
Impossible désormais de rejoindre la foule comme si de rien n’était, soupire alors Cassius. Après une telle démonstration, il allait avoir des curieux qui lui emboitent le pas jusqu’aux latrines. Autant s’en retourner vers l’académie si c’est ainsi ! Au moins, il aura pu éviter qu’un drame n’ait lieu durant le festival de l’académie. Il ne comptait pas s’en vanter mais il était prêt à parier que cela n’en resterait pas là. Tout finit par se savoir, après tout.
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Azylth
Sam 25 Mar - 11:38
Lanalia
J'ai 16 ans et je me rends à Alfaran. Dans la vie, je suis une sorcière ambitieuse et je m'en sors toujours bien. Sinon, grâce à mes talents exceptionnels, je suis devenue apprentie. On m'appelle Lana. Contrairement aux abrutis que j'ai laissés derrière moi, je ne subis pas cet enfer que peut être la vie. Si elle ne me plait pas, je tords la situation dans tous les sens jusqu'à la plier à ma volonté. Je ne suis pas d'une banalité affligeante, non. Je suis puissante, et je compte le devenir encore plus. Je suis née chanceuse, mais la chance n'a plus rien à voir avec mes réussites. C'est mon seul talent qui me pousse vers le haut.
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Lanalia était presque sûre que ça n’allait pas marcher. Il suffisait de regarder le pli contrarié entre ses sourcils ainsi que ses gestes précipités. Elle ne connaissait pas le tour qu’il était en train de faire, mais ça ne pouvait qu’être un autre de ces sorts débiles qu’elle avait pu voir tout le long du chemin. Malheureusement, un idiot vint tout gâcher. Il s’élança vers le novice et la sorcière regarda la boule de feu exploser dans le ciel avec un rugissement qui fit trembler tout son squelette. Instinctivement, elle esquissa un mouvement de recul en protégeant sa tête de ses bras. Pas si idiot que ça finalement. Elle avait très peu envie de mourir aussi bêtement !
Alors que les deux hommes s’échangeaient des regards courroucés, un éclat attira son regard vers la main du nouvel arrivant. C’était l’insigne de l’Acédémie ! Les yeux vert émeraude détaillèrent l’homme avec un regard nouveau. Lui ? Un professeur ? Habillé de cette manière ? A moins que ce ne soit que le concierge… Il fit demi tour avant qu’elle n’ait eu le temps d’élucider la question. Une petite décharge électrique parcourut ses jambes et elle se mit aussitôt à le suivre, à distance raisonnable. Il allait la mener tout droit à l’Académie, sans qu’elle n’ait besoin de fournir le moindre effort.
*****
Dix minutes plus tard, elle se retrouvait devant l’Académie. La bâtisse était impressionnante. C’était de loin le plus grand bâtiment qu’elle ait jamais vu. La foule étant moins dense ici, l’homme devait certainement avoir remarqué sa présence. Lanalia posa son pied sur la première marche, et marqua un petit temps d’arrêt le temps de voir si elle ressentait cette impression étrange que sa vie était de prendre un autre tournant. Rien. Rien du tout. Elle haussa les épaules et grimpa vers les lourdes portes d’entrée à la suite de l’homme.
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Houmous
Dim 26 Mar - 19:39
Cassius Moro, dit Souffle-Vent
J'ai 35 ans et je vis à la cité libre d’Alfaran. Dans la vie, je suis maitre alchimiste et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis devenu professeur récemment.
Cassius arrive bientôt sur les marches de l’académie. Contrairement à l’accoutumée, son parvis est déserté et calme. Sa majesté n’en ressort que bien plus encore. De ci, de là, les sculptures et autres gargouilles qui ressortaient peu des murs, l’œil plus volontiers attiré par l’animation des va et vient de la foule, à nouveau crée la surprise et la perplexité. Il prend le temps de s’attarder dessus avant de pousser la grande double porte pour accéder au grand hall principal. Des serviteurs s’activent à rendre l’intérieur le plus présentable possible. La réception de la soirée se tiendra, bien évidemment, ici. Alors, pour préserver toute la réputation dont jouit l’établissement, les lieux doivent en être à la mesure. Peu lui importe, il veut simplement rallier son office personnel.
Dans les couloirs, pas âme qui vive. Il ne sait dire s’il est dégoûté de voir que peu importe la réputation des lieux, personne ne semble résister à l’envie de fuir ses devoirs. On met tant d’âme et de détermination à devenir un mage mais il semble que la moindre occasion de parader au lieu de poursuivre sur sa lancée est bonne à prendre. C’est à croire que la magie n’est qu’un faire valoir pour accéder à une vie meilleure sans le moindre respect pour la profession. Il soupire, c’est plus qu’une apparence. Mais lui, lui ne se soucie pas des apparences. Ca n’a jamais été le cas et ce n’est certainement pas maintenant qu’il en est arrivé là qu’il va se mettre à trahir ses convictions. Il a un peu le mal du pays mais heureusement, il lui reste toujours l’alchimie. Il la développait avec passion, prenant, des jours durant, le temps d’exploiter des essais et des curiosités. Son nom est associé à une longue série de philtres qui n’ont pas encore trouvé le chemin du champ de bataille mais peu lui importe. Un jour ou l’autre, il créera quelque chose que nul de sain d’esprit ne voudrait laisser derrière lui.
Il prend le temps de relire ses notes pour revoir le point où en étaient rendues les expérimentations. Il soupire de ne pas avoir de mandragore ou de sang de crapaud pour reproduire les créations de Philéas le Brave. Cela fait quelques temps qu’il s’est intéressé à son codex et à son déchiffrement. Prouver qu’il a percé la clé cryptographique avec une potion peu coûteuse et simple serait une excellente manière d’avoir accès à plus de moyens pour poursuivre ses recherches. Envoyer une équipe d’explorateurs sur le terrain pour une récolte coûtant extrêmement cher, il faisait maintenant partie de l’usage de devoir prouver par ce genre de biais leur importance. Ainsi, ce genre de découverte est d’importance capitale.
Bientôt, il est interrompu par quelqu’un qui toque à sa porte. L’agacement se fait alors plus visible quand il approche à pas toujours aussi empressés. Il ouvre en grand la porte et laisses ses mains sur ses hanches en toisant du regard le serviteur qui lui tend une lettre. Il la prend aussitôt et reclaque la porte sans un mot. Le papier est frappé d’un sceau étranger. Une cire rouge au symbole de licorne figurée enserre le papier, qu’il brise aussitôt. Il parcourt rapidement le contenu de ladite lettre en en humant le parfum de fleurs. Les efforts de présentation sont tout à fait superflux pour sa part mais il en prend note malgré son meilleur jugement. Il se résigne finalement et range le papier dans un tiroir de son bureau d’ébène et d’ivoire pour reprendre la route de l’extérieur. Il semble qu’aujourd’hui n’est pas un bon jour pour lui permettre de plancher sur ses travaux.
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Azylth
Dim 26 Mar - 20:35
Lanalia
J'ai 16 ans et je me rends à Alfaran. Dans la vie, je suis une sorcière ambitieuse et je m'en sors toujours bien. Sinon, grâce à mes talents exceptionnels, je suis devenue apprentie. On m'appelle Lana. Contrairement aux abrutis que j'ai laissés derrière moi, je ne subis pas cet enfer que peut être la vie. Si elle ne me plait pas, je tords la situation dans tous les sens jusqu'à la plier à ma volonté. Je ne suis pas d'une banalité affligeante, non. Je suis puissante, et je compte le devenir encore plus. Je suis née chanceuse, mais la chance n'a plus rien à voir avec mes réussites. C'est mon seul talent qui me pousse vers le haut.
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Lanalia entra à sa suite, mais pas suffisamment rapidement pour le garder dans son champ de vision. Elle l’avait perdu de vue. Ce n’était pas grave elle avait déjà atteint son but : trouver l’Académie. A présent, il lui fallait chercher quelqu’un, n’importe qui qui pourrait lui présenter ses quartiers et lui donner un emploi du temps.
Dans le grand hall principal, quelques serviteurs s’affairaient à ranger, nettoyer et décorer l’endroit qui était pour l’instant encore calme. Aucun bruit aux alentours, les couloirs paraissaient déserts. Une pointe d’agacement vint froncer son visage de porcelaine. Était-ce vraiment ici qu’elle allait trouver quelqu’un pour la guider ? Elle s’approcha d’un des serviteurs pour lui demander son chemin et il lui indiqua l’endroit où se seraient normalement trouvés les professeurs. La sorcière était pratiquement sûre qu’elle ne trouverait personne, mais elle n’était pas venue jusque là pour ne rien tenter.
Elle sonda les couloirs et toqua aux portes sans parvenir au moindre résultat. Elle allait s’en aller en pestant lorsqu’elle entendit des pas, pas très loin de l’endroit où elle se trouvait. Autant aller vérifier. Elle tourna à l’angle du couloir… Et tomba nez à nez avec le personnage qu’elle avait suivi jusqu’ici. A vrai dire… elle avait espéré tomber sur un véritable professeur. Pas sur ce vieux bonhomme. Enfin, elle allait faire avec ce qu’elle avait sous la main.
- J’ai été convoquée à l’Académie. Elle sortit la lettre confirmant ses dires, décorée du célèbre cachet de cire. J’aurai aimé pouvoir rencontrer un professeur mais apparemment il n’y personne ici aujourd’hui. Savez vous où dois-je me rendre ?
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Houmous
Mar 28 Mar - 7:44
Cassius Moro, dit Souffle-Vent
J'ai 35 ans et je vis à la cité libre d’Alfaran. Dans la vie, je suis maitre alchimiste et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis devenu professeur récemment.
A peine sorti, le mage tombe nez à nez avec une jeune femme. Sa tenue affriolante lui rappelle quelque chose, comme s’il l’avait croisé il y a peu. Il soupire alors en se rendant compte qu’il s’agit certainement d’une des spectatrices du belvédère. Le doute s’installe alors. S’agit-il vraiment d’une élève égarée qui cherche son chemin ? Il prend simplement la lettre pour l’examiner sans un mot. En la parcourant rapidement, il voit qu’effectivement, tout semble en ordre. Malheureusement, il n’est nulle part fait mention des raisons de cette convocation. Il lui jette un regard interrogatif en haussant d’un sourcil avant de reprendre.
- Je suis professeur. Le professeur Moro, déclare-t-il simplement avec impatience. Je n’ai pas le temps de m’occuper de ça maintenant. Cherche un intendant qui s’occupera de te montrer tes quartiers s’il en a le temps. Je doute que tu en trouves un, cela dit...
Il trouve la situation étrange et inutilement complexe. Pourquoi l’a-t-on faite venir à l’académie lors du festival ? Il est ridicule de penser que c’est le meilleur moment pour s’occuper des formalités administratives et intendantes. La majorité des élèves et des professeurs sont pris par les célébrations, de même que peuvent l’être les serviteurs. Il doute qu’elle trouve quoi que ce soit mais pour le moment, il est plus préoccupé par la lettre qu’il a reçu. Recevoir une demande expresse pour une cargaison de potion de Mitiril n’était pas chose usuelle. Moins encore quand la demande provenait de la garnison de Fort Roderik… Il a donc besoin d’aller se renseigner sur ce qui peut bien se tramer au bord du Gouffre. Alors, forcément, une simple nouvelle arrivante, ça n’attire pas tellement son attention.
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Azylth
Mar 28 Mar - 8:49
Lanalia
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L'homme prit sa lettre après avoir poussé un soupir qui l'agaça. Si l'Académie ne voulait pas la voir, elle n'avait qu'à pas l'inviter à Alfaran. Après un moment à la parcourir des yeux en silence, il daigna enfin lui parler.
- Je suis professeur. Le professeur Moro. Son ton impatient était pour le moins agaçant. Je n’ai pas le temps de m’occuper de ça maintenant. Cherche un intendant qui s’occupera de te montrer tes quartiers s’il en a le temps. "S'il en avait le temps" ? Evidemment que quelqu'un allait avoir le temps de faire ça. Je doute que tu en trouves un, cela dit...
Super... Les coins de la bouche crispés dans une expression légèrement irritée, Lanalia le regardait fixement dans les yeux.
- J'ai eu bien du mal à trouver quelqu'un ici. J'espérais que vous pourriez m'y conduire. Cela ne devrait prendre que quelques minutes, n'est-ce pas ?
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Houmous
Mar 28 Mar - 12:57
Cassius Moro, dit Souffle-Vent
J'ai 35 ans et je vis à la cité libre d’Alfaran. Dans la vie, je suis maitre alchimiste et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis devenu professeur récemment.
La mâchoire de Cassius se serre doucement alors qu’il garde un air détaché. Il n’a clairement pas le temps de s’occuper de ce genre de broutilles en cet instant. Avec la commande, il aura de quoi s’occuper pendant de longues heures… Il doit s’y mettre aussitôt que possible pour avoir la politesse de montrer sa tête lors du gala de l’académie le soir même. Cette jeune femme, cela dit, semble bien entêtée et, à la fois, elle n’a pas tort de l’être. Il sait que si lui ne l’aide pas, alors personne ne le fera aujourd’hui. Mais son ton pressant et son attitude lui déplaisait. L’idée qu’elle est noble et qu’elle n’est pas habituée à devoir faire preuve de patience lui traverse l’esprit. Et puis, finalement, les souvenirs des champs de bataille, de ses camarades et des manques de moyens lui reviennent avec le sens de ce devoir.
- Ecoute, je ne pense pas que tu vas trouver qui que ce soit qui pourra avoir le temps de préparer ta chambrée pour le moment, explique-t-il, diplomate. Alors, pour le moment, soit tu attends, soit tu me suis sans poser de question pendant que je remplis mes devoirs envers l’union. Alors, que dis-tu ?
Intérieurement, il espère bien entendu qu’elle lui lâche la grappe. Il sait pertinemment qu’il met le pied dans quelque chose de problématique en lui offrant ce choix et qu’il risque de la trainer derrière lui quelques temps, étant son premier contact à l’académie. Quelque part, c’est le plus proche qu’il ait jamais été de donner dans l’enseignement à proprement parler. Pourtant, prendre disciple est toujours chose taboue dans son esprit.