J'ai 32 ans et je vis à New-York, Etats-Unis. Dans la vie, j'étais Responsable Merchandising et je m'en sortais extrêmement bien, maintenant que le monde a changé, je ne sais plus qui je suis. Sinon je suis veuf, ma fiancée est devenue zombie pendant notre cérémonie de mariage, ça compte ? Cameron est l'aîné, le fils parfait, celui qui réussi tout, qui a un bullshit job, mais croit qu'il est le maître du monde et que son métier est indispensable à la survie de l'espèce. Il est en couple depuis de longues années avec Sharon, ils sont sortis de la même école de commerce. Il a le soutien de ses parents et n'hésite jamais à se moquer de son petit frère, le raté. Zac Efron (c) james-andthemoon
La tension n'a jamais quitté les épaules de Cameron parce qu'il se rend enfin compte après toutes ces années de boulot bull-shit que ça ne suffit pas. Il peut gérer une équipe, il sait monter un dossier et mettre des bâtons dans les roues de ses opposants, il sait organiser, prévoir et être prêt, mais uniquement pour sa boîte. Ici, dans la vraie vie, il est perdu.
Et si jamais Naël décide d'aller voir ailleurs, Cameron n'a aucune chance de survie, il en a pris conscience plus tôt quand il s'est pissé dessus derrière la porte pendant que Naël tuait l'être déjà mort. Il a des armes, mais il ne les a jamais utilisé. Même ses poings et ses bras musclés ne sont qu'une façades. Il n'a jamais été impliqué dans une bagarre. Il ne sait pas se battre. À la limite, il sait soulever des poids, mais est-ce que ça suffira ? Alors, pour que Naël ne se rende compte de rien - et l'égo de Cameron est toujours à son paroxysme - il agit comme il l'a toujours fait, en espérant qu'ainsi ça passerait.
Il est inutilement dur et méchant, mais il en a besoin pour garder intact la seule partie de sa vie qui ne se détache pas en lambeau.
« Très bien, on s'entraînera loin dans la campagne. » Peut être même qu'ils devraient prendre des vélos, comme avant, quand ils étaient enfant. Naël a raison - et même le penser lui arrache la gorge - de dire qu'il devrait économiser l'essence et de penser à après. Parce qu'après arrivera bien trop vite. Cameron lui ne veut penser à rien et encore moins à maintenant qui est encore trop terrifiant.
La voiture roule, ils passent devant des lieux abandonnés, devant des rues pleines de zombies qui tentent de les suivre sur quelques mètres. Il n'y a pas un bruit, seules quelques voitures qui tentent de fuir et qui se sont rattrapés, Cameron ne prend aucune grosse voies, il se doute que ce sera là le pire, des petites rues, il zigzague entre quelques tas sur la route, s'interdisant de penser plus, jusqu'à arriver à une station d'essence déserte. Il vérifie qu'il n'y a personne et se gare.
« On va en prendre le maximum pour... après. » Il grimace au son de sa propre voix, il n'a pas parlé depuis leur départ, Naël non plus. Il est en panique. Il déteste sortir de sa voiture, ne pas savoir ce qui se passe ailleurs dans le pays. Est-ce qu'ils sont les premiers touchés ? Les derniers ? Ils n'ont même pas pensé à allumer la radio pour en savoir plus. Il sort des bidons vide et siphonne l'essence autant qu'il le peut. Il remplit sa voiture, aussi, histoire de n'avoir aucun risque. Il tremble en enfonçant sa carte de crédit. Les banques fonctionnent-elles encore ? Il s'en fiche, il ne se pose pas de question. Il remonte dans la voiture, toujours aussi fébrile, mais Naël n'est pas là. Il a du entrer dans la petite boutique pour vérifier s'il y avait des choses à prendre. C'est là qu'il comprend qu'ils n'étaient pas seul en fin de compte, Cameron essaie de se souvenir, est-ce que son frère lui a dit qu'il allait pisser ? Pourquoi avoir choisi les toilettes plutôt que dehors ? Maintenant, il y a une espèce de zombie devant la porte où se trouve sûrement son frère. Les mains de Cameron tremble, il sue comme un porc, mais il doit le faire. Il revient sur ses pas et attrape six Opinel en vente derrière le comptoir vide, il les ouvre et s'approche de la créature sortie toute droit de l'enfer. Il en lance 4, seul deux atteigne leur cible et ne font qu'énerver l'être devant lui. Il pleure quand il se rapproche pour enfoncer le couteau dans le coeur de la bête. Il frappe plusieurs fois, retenant le dégoût quand le bras de la créature le touche. Il vomit toute ses tripes quand enfin, l'ancien homme ne bouge plus, n'émet plus aucun gargouilli.
« C'est bon, tu peux sortir, » gémit-il entre deux haut-le-coeur. Il n'a plus rien à l'intérieur, mais pourtant, son estomac continue à essayer d'éjecter ce qu'il peut.
Après un temps bien trop long, il se relève et ouvre lui-même la porte, personne. Naël n'est pas là. Soudain, le dégoût se remplace par la colère. Il a tué ce truc infâme pour rien ? Il n'est même pas un héros ? Putain. Il se redresse, attrape le paquet de mouchoir et se nettoie les mains, et les bras. « Mais t'étais où, bordel ? » gueule-t-il en apercevant, enfin, son frère.
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the pretty reckless
Sam 20 Avr - 11:46
Naël Miller
J'ai 29 ans et je vis à New-York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis artiste (+ tout un tas d'autres petits boulots) et je m'en sors pas bien du tout. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Artiste de rue, de bar, Naël est en disgrâce par rapport au reste de sa famille. C'est le marginal de la fratrie composée de 2 garçons, qui ne se fait pas bien comprendre mais qui, a contrario est plutôt bien entouré. Ses amis le trouvent drôle (et il l'est, c'est vrai). Il n'est en revanche jamais parvenu à être en couple avec quelqu'un plus de... Allez, 6 mois. Il ne parvient pas à vivre de ses passions (guitare, chant et écriture) et a donc, toute sa vie, enchaîné les petits boulots pour essayer de vivre décemment. Il n'y arrive pas toujours cela dit - et il faut dire que ses diverses dépendances ne l'y aident pas.
Penser à l'après est primordial. Sans cela, les deux frères ne survivront pas longtemps. Naël a vu suffisamment de film de zombies pour le savoir. Evidemment, ils ne sont pas dans un film. Et il convient d'agir après réflexion, de prendre le temps de tout anticiper. Il faut aussi classer par ordre de priorité leurs actions à venir. C'est ce qu'essaye de faire Naël dans la mesure du possible. Dans d'autres circonstances, il est plutôt l'intrépide qui fait rire tout le monde. Le fou de la cour qui ne sait jamais être sérieux. Mais là, tout de suite, il prend presque le rôle du grand frère. Constatant que Cameron, de son côté, est paumé. Sans doute qu'il n'a jamais regardé de films de zombies, lui !
L'essence, d'abord. Ils ont leur destination en tête mais, pour cela, et surtout pour faciliter la suite (quand il faudra faire des expéditions par exemple), il convient de s'assurer que la voiture aura toujours de quoi rouler. Naël regrette leurs vélos d'enfance. Peut-être trouveront ils ceux de leurs parents, dans la maison secondaire ? Il l'espère. Une fois leur arrivée finalisée, il leur faudra aussi s'entraîner avec les armes. Cameron en possède mais ne les a probablement jamais utilisées. Naël, lui, n'a jamais touché à un de ces trucs. Il faudra bien s'y mettre.
La voiture garée, Naël hoche la tête à la remarque de Cameron. Oui, il faut en prendre le maximum. Mais puisque Cameron est sur cette tâche, Naël décide d'aller faire un truc de son côté. Il se garde la boutique pour la fin, idéalement lorsqu'ils seront tous les deux disponibles pour y aller. D'abord, Naël fait le tour du petit bâtiment et vérifie chaque porte, chaque fenêtre qu'il croise. Il ne tient pas particulièrement à être pris par surprise. Profitant du calme des lieux, le jeune homme décide de faire une petite pause toilettes en pleine nature d'abord. Se glissant derrière un arbre plus loin (sait-on jamais si un invité surprise surgit), il vide sa vessie aussi rapidement qu'il le peut. Certainement qu'il y avait des toilettes dans l'arrière boutique, mais ce n'est pas là l'endroit le plus sûr au monde dans de pareilles circonstances. Il faut aussi qu'ils prennent ce qu'ils peuvent dans les rayons.
Naël revient donc vers l'avant de la boutique, et fronce les sourcils en constatant que Cameron n'est plus là. Il aperçoit des bidons plein d'essence. Mais pas de traces de Cameron.
Dubitatif, Naël entre dans la boutique (dont la porte était ouverte, signe que son frère doit se trouver là-dedans). Il reste parfaitement immobile face à la scène qui se joue (ou plutôt s'est jouée) devant lui. Vraisemblablement, Cameron vient d'achever un zombie. Un sourire pourrait naître sur ses lèvres (de soulagement à l'idée qu'il en soit capable certainement !) mais Naël le contient. Au ton de la voix de Cameron, il comprend qu'il est en colère d'avoir dû s'en occuper. « Je pissais dehors », répond-il sobrement, presque sur la réserve. Ce n'est pas le moment d'énerver Cameron plus qu'il ne l'est déjà. « Bien joué », ajoute-t-il en essayant de ne pas trop en faire. Là encore, ce n'est pas le moment d'exciter plus son agacement.
L'air de rien, Naël détourne le regard pour, plutôt, regarder les différents étalages. Que pourrait-il y avoir d'intéressant ? Tout, ou presque. « Bon, on vide les rayons ? Prenons en priorité ce qui périmera vite ou presque ! Mais si on peut tout amener, c'est mieux. » Naël attrape plusieurs sacs cabas et commence à les remplir de ce qui pourra leur être utile. Enfin, à ses yeux. Paquets de chips, produits frais (fromage, charcuterie - bref tout ce qui devrait bientôt arriver en fin de vie). Il espère que Cameron se soit calmé et poursuit sa quête de bons produits dont il faut profiter dès maintenant.
Live each day as if it's your last', that was the conventional advice, but really, who had the energy for that? What if it rained or you felt a bit glandy? It just wasn't practical. Better by far to simply try and be good and courageous and bold and to make a difference. | ONE DAY.
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Lojzo
Lun 24 Juin - 9:07
Cameron Miller
J'ai 32 ans et je vis à New-York, Etats-Unis. Dans la vie, j'étais Responsable Merchandising et je m'en sortais extrêmement bien, maintenant que le monde a changé, je ne sais plus qui je suis. Sinon je suis veuf, ma fiancée est devenue zombie pendant notre cérémonie de mariage, ça compte ? Cameron est l'aîné, le fils parfait, celui qui réussi tout, qui a un bullshit job, mais croit qu'il est le maître du monde et que son métier est indispensable à la survie de l'espèce. Il est en couple depuis de longues années avec Sharon, ils sont sortis de la même école de commerce. Il a le soutien de ses parents et n'hésite jamais à se moquer de son petit frère, le raté. Zac Efron (c) james-andthemoon
Il se rend compte à son ton qu'il ferait mieux de se taire. Gueuler comme ça dans un magasin où une espèce de mort vivant venait de rendre son dernier souffle... ouais c'est dangereux, sauf que la colère l'a pris et c'est trop tard pour lui. Son regard jette des éclairs et Naël répond doucement, calmement, avec un encouragement. Ça l'arrête d'un coup, il n'a pas l'habitude de ça. Naël sait s'excuser et ramper quand il le faut, mais là... c'est différent. Tant mieux, car il vaut mieux un Cameron choqué qu'un grand frère énervé.
Il réagit avec quelques secondes de retard, car Naël a déjà commencé à vider. « Ouais, prenons tout, le coffre a encore de la place. » Son intervention ne sert à rien, mais il avait besoin de reprendre le lead, alors qu'il ne vient, qu'une fois de plus, en second. Sauf qu'il faut d'abord qu'il se lave les mains, avec de l'eau et du savon. Il n'a aucune envie de repasser devant le corps, mais juste des mouchoirs, il le voit bien, ça ne suffira pas. Et le goût de vomi dans la bouche. Il jette un coup d'oeil vers Naël, mais ce dernier est bien trop occupé et efficace. Alors il prend son courage à deux mains et il avance en regardant partout sauf ses pieds. Le corps ne bouge pas, c'est au moins ça, quand il l'enjambe puis il fait tourner les robinets, tous les robinets, histoire de couvrir avec du bruit. Se laver est une bénédiction. L'imagine disparaît peu à peu, mais quand il voit son visage dans la glace, il s'étrangle. A-t-il déjà eu pareille expression sur son visage ?
Voulant mettre fin au calvaire au plus vite, il quitte les toilettes et attrape la première choses qu'il voit : des pack d'eaux, il essaie de se justifier en disant qu'il songe au futur, mais en réalité, c'est juste la trouille qui l'a fait agir de la sorte. Quelques minutes plus tard, un sac plein sous chaque bras et quatre pack d'eau les uns sur les autres, Cameron lance un coup d'oeil vers son frère pour sortir. Il a retenu la leçon, pas seul, pas sans armes.
Ils arrivent à la voiture sans encombre et Cameron bénit l'inventeur de l'ouverture du coffre en reconnaissance de la clef et du pied sous le coffre pour mettre les affaires volées dedans. Ils ramènent tous les sacs qu'ils ont rempli, Cameron file récupérer tous les Opinel qu'il restait dans la devanture et les tends à son frère. Il n'a pas touché à ceux qui étaient près du mort, mais peut être que Naël les avait pris ? Dans la voiture, il tremble un peu en démarrant le contact, mais une fois que la station essence s'éloigne puis qu'elle devient invisible dans leurs rétros, le soulagement fait place dans le coeur de Cameron. Et un autre sentiment aussi, le garçon n'a pas le nommer que déjà il explose et sort de lui et ... Cameron se met toute bonnement à pleurer.
« Putain de merde » jure-t-il en essayant d'arrêter ses larmes. « C'est réel bordel. » S'il songe que Naël ne va pas voir qu'il pleure parce qu'il lance des jurons, il est bien idiot.
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Dim 7 Juil - 12:00
Naël Miller
J'ai 29 ans et je vis à New-York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis artiste (+ tout un tas d'autres petits boulots) et je m'en sors pas bien du tout. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Artiste de rue, de bar, Naël est en disgrâce par rapport au reste de sa famille. C'est le marginal de la fratrie composée de 2 garçons, qui ne se fait pas bien comprendre mais qui, a contrario est plutôt bien entouré. Ses amis le trouvent drôle (et il l'est, c'est vrai). Il n'est en revanche jamais parvenu à être en couple avec quelqu'un plus de... Allez, 6 mois. Il ne parvient pas à vivre de ses passions (guitare, chant et écriture) et a donc, toute sa vie, enchaîné les petits boulots pour essayer de vivre décemment. Il n'y arrive pas toujours cela dit - et il faut dire que ses diverses dépendances ne l'y aident pas.
Vu de l'extérieur, la situation doit tout de même avoir quelque chose de cocasse. Pour la première fois de sa vie, Naël se sent utile. Et aux yeux de son frère aîné qui plus est. Il a comme l'impression que la situation de toute une vie s'est renversée. En un rien de temps. Il n'en fait pas toute une histoire bien sûr, ne voulant pas agacer plus le Cameron qui se trouve non loin de lui. Il essaye de le rassurer comme il peut (c'est-à-dire en ne faisant pas grand chose voire même rien du tout). Et puis, il enchaîne et se met à œuvrer. Sans plus prêter de considération pour le mort (archi-mort) non loin d'eux. Sans non plus trop s'attarder sur Cameron et ses états d'âme. Il ne lui jette un regard qu'une fois et vraiment du coin de l'œil, afin de s'assurer qu'il n'est pas en train de gerber dans un coin. Ils ont franchement mieux à faire. Enfin, il sent qu'il se met en mouvement et lâche une phrase que Naël ne prend pas la peine de relever. Il préfère poursuivre ce qu'il est en train de faire, et achève de remplir plusieurs sacs de victuailles diverses et variées. La primeur de son activité vient du côté des produits frais. Il se dit que ce sera le moment ou jamais. Il prend de la nourriture plus qu'autre chose, estimant qu'ils ont suffisamment d'armes comme ça. On ne dirait pas, mais Cameron était équipé... Pour quoi, il ne le saura sûrement jamais. Pas pour tout ce qui s'est produit aujourd'hui selon toute évidence. Il n'était pas prêt, ça c'est certain. Naël ne l'était pas non plus à vrai dire. Mais il fait, jusqu'à présent en tout cas, preuve d'un sang froid qui l'étonne lui-même.
Leurs emplettes terminées chacun de leur côté, c'est à la voiture qu'ils se rendent. Cameron ouvre le coffre (et Naël est épaté pour la première fois de sa vie par cette méthode d'ouverture à laquelle il n'a bien sûr jamais eu droit). Ils jettent dans le coffre tout ce qu'ils ont pris dans la petite supérette, puis Cameron fait un aller-retour dans le magasin pour revenir avec des opinels. Qu'il lui donne. Naël hausse les épaules, cela devrait pouvoir être utile à un moment ou l'autre. C'est même certain, mais il n'y avait pas nécessairement pensé lui-même. Il fout tout cela dans le coffre avec le reste, referme celui-ci (avec la bonne vieille méthode dans un premier temps), puis retourne s'installer côté passager.
Plus un mot d'échangé pour l'instant. La voiture démarre, Cameron les éloigne de ce qui, dans une autre vie, aurait été une scène de crime. Et c'est cet instant précis qu'il choisit pour craquer. Pour craquer pour de bon. Il pleure, lâche des jurons.
A ses côtés, Naël ne sait pas bien ce qu'il convient de faire. Pour lui, le malaise est palpable. Parce qu'il n'est pas habitué à voir Cameron dans un état pareil, et parce qu'il n'est pas très doué dans tout ce qui est relation humaine. Peu importe qui aurait été à ses côtés, sa réaction aurait été la même : il se met à triturer ses mains, gêné. Il jette d'abord un simple petit coup d'oeil dans sa direction, avant de le regarder plus franchement. « Euh... Tu devrais peut-être te garer sur le côté... » Ce n'est franchement pas le moment de faire un accident de voiture. Ils sont peut-être seuls sur la route (pour l'instant en tout cas), mais un accident est vite arrivé, dans un état pareil. Et même seuls, il pourrait y avoir de sacrés dégâts. De cette voiture dépendra leur début de survie. « Tu sais, il doit y avoir des survivants un peu partout... Des gens comme nous... Peut-être même des militaires ? Oui, sûrement même ! » Est-ce qu'il y croit seulement ? Pas tout à fait. Ce n'est même pas tant l'envie de le rassurer qui le prend... C'est surtout qu'il a envie qu'il arrête. De pleurer, de se mettre dans cet état. Il n'ose pas encore en arriver là et heureusement, mais il pourrait bien finir par vouloir tapoter son épaule pour achever de le rassurer. Et ce serait sans doute le moment le plus gênant ever entre les deux frères. Pour l'instant, il se contente donc d'attendre qu'il se calme par lui-même. Cela ne devrait plus tarder... N'est-ce pas ?
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Lojzo
Mar 10 Sep - 15:20
Cameron Miller
J'ai 32 ans et je vis à New-York, Etats-Unis. Dans la vie, j'étais Responsable Merchandising et je m'en sortais extrêmement bien, maintenant que le monde a changé, je ne sais plus qui je suis. Sinon je suis veuf, ma fiancée est devenue zombie pendant notre cérémonie de mariage, ça compte ? Cameron est l'aîné, le fils parfait, celui qui réussi tout, qui a un bullshit job, mais croit qu'il est le maître du monde et que son métier est indispensable à la survie de l'espèce. Il est en couple depuis de longues années avec Sharon, ils sont sortis de la même école de commerce. Il a le soutien de ses parents et n'hésite jamais à se moquer de son petit frère, le raté. Zac Efron (c) james-andthemoon
Les vannes ont lâché, Cameron est faible en public pour la première fois de sa vie. Cameron ressemble au gamin qu'il était, dans le noir, il y a si longtemps, ce gamin qui se forçait à être l'image qu'on attendait de lui alors qu'il rêvait de partir courir dans les hautes herbes et grimper aux arbres avec son petit frère. Cameron n'a jamais été fort, il l'est devenu par état de cause, on lui a pas laissé le choix. Alors, au lieu de protéger son frère il s'est mis à l'écraser. Ce gamin si petit, si mignon qui attirait les sourires le rendait jaloux comme un poux. Naël n'a sûrement aucun souvenir du Cameron d'avant d'ailleurs, le traumatisme de ce qu'il lui a fait vivre ensuite a du effacer le passé. Et Cameron comprendrait que Naël ne lui pardonne jamais, mais là, pleurer, sur le bas de la route, lui fait prendre conscience qu'en fait, il n'est pas capable de gérer, que le monde pour lequel il s'est battu n'existe plus, qu'il va devoir apprendre autre chose, qu'il va devoir tout réapprendre et qu'il ne sait pas faire ça. Il ne sait que se reposer sur ses acquis.
La voix de son frère le tire de sa torpeur et les larmes cessent peu à peu. Il a un but. Il ne lui dira jamais merci, ni pourquoi il se reprend, mais il a un objectif : garder son frère en vie. Et, s'il y arrive, rester en vie lui aussi. « Non ça va aller. » Il se sèche les yeux avec le dos de la main et sa voix retrouve son assurance.
Son frère a raison, mais il ne veut pas placer ses espoirs trop haut. « L'armée ? Depuis quand tu fais confiance à l'armée toi ? On va suivre le plan et aller à la campagne, de là, on verra pour s'organiser. » Il serre les dents, espérant trouver du courage et de l'énergie. « On a un objectif. » Il se parle à lui-même, se forçant à créer un chemin de pensée positif, à imaginer une suite, mais les choses viennent une à une. Pour une fois, Cam ne regarde pas le sommet de la montagne, mais ses pieds. Il avance, mètre par mètre.
Et il s'en sortira, parce qu'il s'en est toujours sorti, parce qu'il n'a pas le choix.
La route est longue, mais Cameron y est allé tellement de fois, qu'il sait. Après sa baisse de tension et sa crise, il retrouve son hyper vigilance. A chaque passage de niveau, il surveille les voitures, d'ailleurs ils ne sont plus le seules à fuir, mais étrangement, chacun jette des regards si peu engageant qu'aucune communication n'est possible, bientôt, Cameron choisit de quitter les autoroutes qui risqueraient d'être bloquées. « Bloquées par l'armée pour nous empêcher de sauver nos vies, regarde, j'suis sûr qu'il y a des points de contrôles et que les voitures ne pourront pas passer. » Il grogne ces mots, sûrement autant pour lui que pour se justifier auprès de Naël.
Les petites routes de campagne, en terre battue ne sont pas confortable, mais au moins, elles sont désertes. Et, au bout d'un temps inestimable, la maison est enfin en vue.
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Jeu 26 Sep - 20:05
Naël Miller
J'ai 29 ans et je vis à New-York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis artiste (+ tout un tas d'autres petits boulots) et je m'en sors pas bien du tout. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Artiste de rue, de bar, Naël est en disgrâce par rapport au reste de sa famille. C'est le marginal de la fratrie composée de 2 garçons, qui ne se fait pas bien comprendre mais qui, a contrario est plutôt bien entouré. Ses amis le trouvent drôle (et il l'est, c'est vrai). Il n'est en revanche jamais parvenu à être en couple avec quelqu'un plus de... Allez, 6 mois. Il ne parvient pas à vivre de ses passions (guitare, chant et écriture) et a donc, toute sa vie, enchaîné les petits boulots pour essayer de vivre décemment. Il n'y arrive pas toujours cela dit - et il faut dire que ses diverses dépendances ne l'y aident pas.
Cameron se met à pleurer et, à ses côtés, Naël ne sait que faire. Bien sûr. Il ne l'a jamais vu dans cet état. Et n'est, qui plus est, pas à l'aise dans ce type de situation. Il n'a jamais été doué pour réconforter qui que ce soit, alors ce n'est pas aujourd'hui qu'il va commencer. Il essaye pourtant, conscient de n'avoir d'autre choix. D'abord de limiter les risques en le faisant se garer sur le côté. Enfin, en lui proposant - parce que Cameron refuse la proposition, s'essuyant les yeux. Naël marmonne un petit « euh... ok... » avant d'enchaîner sur la suite. Il essaye de lui parler d'armée, de survivants, de militaires. Il veut continuer d'entretenir le mince espoir qu'ils ne sont pas seuls et que, bientôt, quelqu'un viendra les sauver. Naël n'y croit qu'à moitié. Des films de zombies, il en a vu. Et jamais cela ne se passe ainsi. « Ben... J'sais pas... j'imagine que c'est ce qui devrait finir par fonctionner et arriver, non ? » Il est si hésitant qu'il doit être désormais très évident qu'il ne croit pas à ses propres paroles.
A ses côtés, Cameron semble se reprendre et Naël en est bien sûr soulagé. Il ne sait pas combien de temps il aurait tenu dans ces conditions. Sans doute aurait-il fini par ouvrir la portière et se jeter sur la route, espérant une mort rapide et non pas lente comme quelqu'un qui se ferait dévorer par un mort-vivant... A cette pensée, Naël tourne plus franchement la tête en direction de son frère. Il peut comprendre l'état dans lequel il se trouve, en vérité. Mais Naël n'est pas comme lui. Lui ne pleurera pas... Pas tout de suite. Il ne sait pas d'où sort ce sang-froid et cette détermination mais il compte bien en profiter.
La route se poursuit, et Cameron retrouve son état initial à mesure que les kilomètres sont parcourus. Ils croisent quelques survivants, quelques voitures. Naël veille à ne croiser aucun regard, ne voulant pas non plus tenter le diable et tomber sur des yeux vitreux et sans vie.
« Super... », marmonne-t-il à la remarque et constatation de Cameron. Sans doute a-t-il raison : les autoroutes sont bloquées. Les routes de campagne sont plus sûres, et Naël est un peu plus détendu une fois qu'ils sont dessus pour de bon. Et il l'est d'autant plus lorsque, sous ses yeux, la maison de campagne fait son apparition. « On se gare derrière ? Histoire de rentrer plus facilement et de ne pas être trop facilement repérable. » L'instinct de Naël lui fait dire que c'est préférable. De faire profil bas, d'être quasi invisible. « On s'installe et on avisera ensuite ? Je ne sais pas, d'ailleurs, s'il ne vaudrait pas mieux se clôturer totalement dans la maison... » A cette pensée, Naël n'a plus qu'une idée en tête : mais comment vont-ils faire pour ce supporter ? La maison est grande, mais pas suffisamment pour qu'ils ne s'y croisent jamais... Et ils vont bien devoir collaborer...
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Lojzo
Dim 29 Sep - 17:32
Cameron Miller
J'ai 32 ans et je vis à New-York, Etats-Unis. Dans la vie, j'étais Responsable Merchandising et je m'en sortais extrêmement bien, maintenant que le monde a changé, je ne sais plus qui je suis. Sinon je suis veuf, ma fiancée est devenue zombie pendant notre cérémonie de mariage, ça compte ? Cameron est l'aîné, le fils parfait, celui qui réussi tout, qui a un bullshit job, mais croit qu'il est le maître du monde et que son métier est indispensable à la survie de l'espèce. Il est en couple depuis de longues années avec Sharon, ils sont sortis de la même école de commerce. Il a le soutien de ses parents et n'hésite jamais à se moquer de son petit frère, le raté. Zac Efron (c) james-andthemoon
Comme il a déjà perdu la face, Cam n'est plus à ça près et, une fois un peu remis, il lâche entre ses dents. « Eh bah si j'avais cru que je craquerais le premier. » Est-ce qu'il essaie de se rattraper, comme si ce n'était qu'une question de temps avant que Naël ne se mette à chialer à son tour ? A moins que ce ne soit qu'une manière méchante de rappeler à son frère qu'il l'avait toujours jugé faible ? Quoiqu'il dise, quoiqu'il pense, en tout cas, c'est lui, Cameron, qui a ouvert les vannes le premier et Naël qui tient bon. Alors il pourrait juste se taire et conduire. C'est ce qu'il choisit de faire ensuite.
La route se passe plutôt bien une fois qu'ils ont atteint les petits chemins de campagne, mais ce n'est pas terminé tant qu'ils ne sont pas à l'abri dans la maison, vide de préférence. Ses parents, il les ont vu au mariage, ils savent ce qu'il est advenu d'eux. Ils savent que dans ce nouveau monde-ci ils sont mieux et vu le contrôle de l'armée sur le pays, ils ne sont pas encore prêt à rejoindre les forces de l'ordre. Peut être plus tard, mais tout de suite, Cam est trop méfiant, Naël doit l'être aussi puisqu'il a accepté le détour de son aîné sans broncher.
« Noté » lâche-t-il en faisant le tour de la baraque. De toute manière, c'est ce qu'il aurait fait, il n'est pas si stupide. La tension afflue à nouveau dans l'air. Vont-ils vraiment cohabiter pour la première fois depuis leur enfance ? On sait comment ont terminés les premières années de leur vie. Cam grimace en éteignant le moteur. Personne ne semble sortir de la demeure, rien ne semble bouger aux alentours. Peut être seront-ils enfin en sécurité pour quelques temps. Le soulagement ne le prend pas tout entier pourtant, tant que la maison ne sera pas refermée et protégée, il ne pourra pas se détendre. « On fait le tour de la maison, on clôture les issues sauf deux pour pouvoir s'échapper au cas où et on souffle enfin. » ordonne-t-il comme si Naël n'avait pas émis l'idée le premier.
Lentement, Cameron ouvre sa porte de voiture et la referme sans trop faire de bruit, prends des armes, puis il avance vers la maison. C'est lui qui a la clef, il la fait tourner dans la serrure, qui cliquète bien trop bruyamment dans le calme ambiant des deux frères qui retiennent leur souffle. Il pousse la porte et c'est le silence qui les accueille. Un couteau dans la main, un fusil qu'il n'a jamais utilisé dans l'autre, il s'avance.
Un énorme bruit de casse fait sursauter Cameron qui pousse un cri de peur. La panique remonte instantanément. Bordel, il ne devait y avoir personne, pourquoi est-ce qu'ils ne sont pas chanceux pour une putain de fois ! Tremblant, il avance dans la direction du bruit, espérant que le cadet fasse la même chose et prenne les devants, une fois de plus, jusqu'à arriver dans la cuisine et... voir un putain de chat qui fait tomber les verres du haut du vaisselier. « Devant quand les parents ont l'engeance du démon chez eux ? » Quoi, prouvez-lui que ce n'est pas vrai... voilà, impossible. Il jette un regard noir au chat et s'éloigne de la cuisine. « Tu fais le bas, je monte à l'étage ? » Est-ce qu'il espère qu'il y ait plus de risque et de danger au rez-de-chaussée ? Sûrement. Il grimpe l'escalier et les marches qu'il a monté un million de fois pour retrouver les chambres qui sentent bon le linge frais, comme si ses parents n'étaient partis que la semaine précédente. Ce qui est potentiellement le cas en réalité, mais toute la temporalité du monde n'a plus de sens dans l'esprit du brun.