" Lorsque j'aurai fini de regarder ces chemins menant plus loin que la vie et que sous le ciel vous m'aurez couchée, gardez captive l'aile qui frémit pour que mes yeux consentent à se fermer. " Rina Lasnier
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Ven 25 Nov - 1:16
Mary Gaberlie
À l'Ombre des ténèbres, rien ne s'efface, ni les eaux cendreuses, ni les lambeaux des jours.
J'ai 33 ans et je vis sur une île près d'Helsinki, en Finlande. Dans la vie, je suis sellière harnacheuse et je m'en sors en broyant du noir. Grâce à mes démons, je suis célibataire et je le vis implacablement.
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Infectious
Mon cœur est en cage...:
Et mon âme est affligée Si le doute était un crime Alors je serais condamnée Une voix dans ma tête Dit que je suis mieux morte Dis-moi Où est le confort dans la misère J'en suis venue à la conclusion Que l'amour est une illusion Nous marchons sur la pointe des pieds et je continue à fermer la bouche Mais le silence est l'allumette qui va nous brûler. La peur à l'intérieur ne me laissera pas partir Jusqu'à ce que mon cœur me laisse aller de l'avant Jusqu'à ce que mon cœur me permette d'avancer Il y a de la vérité dans les mensonges Comme je l'avais prédit Diable déguisé Ces pensées sont contagieuses Tout est dans mon esprit Mais je n'arrive pas à trouver Un moyen de sortir de l'obscurité Et laisser tout ça derrière moi J'en suis venue à la conclusion Que l'amour est une illusion Nous marchons sur la pointe des pieds et je continue à fermer la bouche Mais le silence est l'allumette qui va nous brûler. À terre Nous brûler À terre La peur à l'intérieur ne me laissera pas partir Jusqu'à ce que mon cœur me laisse aller de l'avant
Ce sale rhume qui traînait. Fatiguée, elle travaillait plus lentement, se levait tard, rentrait tôt. Son flanc la faisait souffrir là où la vilaine cicatrice tirait, douloureuse. Les pièces de cuir qu'elle façonnait lui paraissaient lourdes à manipuler. Souffreteuse, une mauvaise toux s'installa dont elle ne parvint pas à se débarrasser malgré les comprimés qu'elle s'enfilait.
Un matin, elle fut incapable d'aller bosser, terrassée par la sensation d'un casque de fer lui pressant le crâne, le corps criblé de courbatures, les poumons en feu. Prendre rendez-vous chez le médecin n'était pas une option. Diagnostic : bronchite aigüe et un sermon insupportable qu'elle subit sans dire un mot. « Vous n'êtes pas sérieuse, encore un peu et c'était la pneumonie assurée...Surinfection...Inconscience... » Et bla bla bla. Certes, il n'avait pas tort mais elle ne pouvait pas lui dire qu'elle le détestait et tout ce qui allait avec !
À son retour, elle remplit péniblement la mangeoire de son cheval à ras bord afin qu'il puisse se nourrir pendant deux jours, fit de même avec l'abreuvoir, buta sur une pierre du dallage et faillit se viander. Enfin à l'abri dans la grande maison, elle fila aussi rapidement que possible sous la couette, claquant des dents, mal en point. Ce n'était pas bien grave, dans deux ou trois jours les médocs feraient leur effet. Les p'tites maladies, ça passait toujours, évidemment. Mais là. Ce fut si différent, si...Atroce ?
L'oblation suprême, intense, douloureuse. Cette solitude pestilentielle qui déversait ses relents abominables, barbouillant les murs blancs de la chambre.
DÉPECÉE DÉCHIRÉE ÉCARTELÉE
Son monde aurait pu continuer à se déplier dans une simplicité discrète, sans histoire particulière, sans âme sœur. Les aurores frissonneraient à la grâce d'Hélios, les crépuscules se pencheraient sur les enfants d'Eve, accueillant leurs sommeils paisibles dans une légèreté d'ange. Mais il n'en fut pas ainsi. Mais il n'en sera jamais ainsi tant que l'union de quintessence demeurera inachevée.
La crise monta alors qu'elle fermait les yeux, cherchant à se réchauffer. Elle qui pensait se reposer.
Une lame de fond. L'angoisse brutale qui presse le cœur dans la poitrine. L'oppression. Les hurlements silencieux. Valravn ! L'ovation mutique. La gorge ligaturée. La nausée insupportable du manque.
La houle de tempête lui revenait à la mémoire.
Ô Golgotha sans croix : l'implacable lien, inassouvi. Cette solitude, abjecte. L'appel de l'âme sœur, inextinguible. L'alchimie vibratoire qui lie et relie. Aucune explication n'existe, cela EST. Ce besoin, massacrant, de fusionner avec l'Osmose. La sensation au tout début, aurait pu s'annoncer presque agréable. Vous savez, ce délicieux moment où la langue, humectée, se met à saliver. L'eau à la bouche augurait d'une gourmandise. Ce serait Lui ?! C'EST LUI ! Un don pur et infini ? La dualité métamorphosée en unité parfaite ?
Mais l'incompréhension, le chaos, le déni engluaient Mary la rebelle. Elle repoussait l'autre « morceau » avec passion, alors qu'elle SAVAIT. Paradoxal, troublant : l'égo se rebiffait telle une bête agonisante dans les bras d'une vie en bouillie.
Et la fièvre grimpait...grimpait ; pauvre tête cognée par d'invisibles marteaux. Elle trouva malgré tout la force d'ouvrir les boîtes de somnifères et les antidouleurs. Doubler les doses. Dormir...Ne plus souffrir...
Ce fut long, si long, très long, trop long.
Long...
Le cœur en terreur, la martyre suçait son malheur, déchiquetée d'aridité et de sècheresse.
Si long...
Une traîne-misère, crucifiée sans foule et sans intercession. Pas un souffle, pas un murmure ne s'élevait dans l'air vicié de l'épais silence. Majestueux, le Mal contemplait son œuvre. L'incarnation, lascive de souffrance, révélait à elle seule tout le génie d'un Maître Dévastateur.
Très long...
Le supplice, venimeux, ondulait cruellement aux tréfonds du renoncement volontaire.
Trop long...
Elle n'avait rien demandé et cette « chose » lui tombait dessus. Une « chose » inhumaine, indescriptible, vierge de tout langage.
Nuit noire. Le Temps n'exista plus. Entre brouillard et songe, Mary disparut.
On se pencha sur elle, elle se sentit emportée. Terre et Ciel mêlés s'embrassaient, fredonnant une mélodie suave. Se laisser porter...Abandonnée à l'enlacement d'une tendresse, une espèce d'hébétude la rendit toute molle. Elle s'offrait sans pudeur à la Douceur qui l'envolait comme une gosse dans les bras de sa mère. L'entre deux palpitait une sérénité où l'avenir retenait son souffle. Un prélude avant la destinée?
Le frôlement des ailes d'un ange...Le rêve lui fit ouvrir les yeux. C'était un simple corbeau aux plumes étrangement claires. Elle suivit son vol en souriant jusqu'à ce qu'il disparaisse et puis...elle LE vit au loin. Tout se dissout d'un seul coup. Elle sentit brutalement le froid de la neige sous ses pattes, se secoua machinalement toute entière, releva les babines.
Une apparition. L'éternité agenouillée. S'engloutir, disloquée. Se consumer, enflammée. Un naufrage.
Something Better
Croire en quelque chose de meilleur que toi:
Dans tout ce désespoir, Je crains qu'il n'y ait rien que je puisse dire Pour gagner ce combat Car tu hésites bien plus que je ne pourrais l'estimer Et ce n'est pas grave Parce que je ne suis pas folle, je suis seulement une idiote pour toi. Mais je ne pourrai pas rester à l'écart, même si je le voulais. Alors qu'est-ce que je suis censée faire Tu n'as pas besoin d'être celle qui perd Tu n'as pas besoin d'être celle qui dit un mensonge Tu n'as pas besoin d'être celle qui choisit. Tu n'as pas à être celle qui dit au revoir Et je n'ai pas à être celui qui prend tout ce temps que tu as perdu à être malhonnête. Mais je ne serai pas celle qui n'a jamais eu la chance de te faire changer d'avis. Encore une fois, je suis tout seul et laissé sans raison. J'espère que tu apprendras, je te regarde fermer les yeux sur un sentiment. C'est donc la seule chance que tu auras de voir ça à travers Mes yeux avant que je ne crois en quelque chose de mieux que toi Je n'ai plus de vie, bébé. Tout va de travers Dis-moi, comment puis-je garder ce secret ? Quand tu ne pouvais pas non plus C'est drôle comment on en est arrivé là Si perturbés et plein de peur Tu n'as pas besoin d'être celle qui perd Tu n'as pas besoin d'être celle qui dit un mensonge Tu n'as pas à être celle qui choisit Tu n'as pas à être celle qui dit au revoir Et je n'ai pas à être celui qui prend tout ce temps que tu as perdu à être malhonnête. Mais je ne serai pas celle qui n'a jamais eu la chance de te faire changer d'avis. Encore une fois, je suis tout seul et laissé sans raison. J'espère que tu apprendras, je te regarde fermer les yeux sur un sentiment. C'est donc la seule chance que tu auras de voir ça à travers Mes yeux avant de croire en quelque chose de mieux que toi Croire en quelque chose de meilleur que toi Croire en quelque chose de meilleur que toi
D'instinct, l'animal allait montrer ses crocs, grogner, prêt à attaquer, quand soudain, une voix délicate à la tonalité moelleuse, se mit à apaiser la bête à l'intérieur :
-Mary ! Fais confiance ! Écoute ton cœur ! N'aie pas peur, laisse faire, laisse...Il ne te fera aucun mal. Écoute ton cœur je t'en supplie ! Regarde en toi, vois la plénitude qui t'étreint... Ressens la paix dans le creux...Mary... Chasse les démons...Chasse les ! Ne les laisse plus prendre le pouvoir, s'il te plaît...Accueille son esprit...Apaise toi, apaise toi...Il est ta Flamme, ne le renie pas, ne te renie pas...Mary...Mary...
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Val
Sam 26 Nov - 11:44
Amka Wraith, dit « Valravn ou Crow »
J'ai 33 ans et je vis pour le moment à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis .. . que dire ? J'ai fait à peu près tous les métiers qui ne demandent que de la bonne volonté et du muscle, pas que je sois idiot, mais je n'ai pas en tête de « faire carrière » dans aucun. En fait, je suis chamane en quête du Savoir qui fera de moi un sage porteur de sagesse auprès de tous. Je suis célibataire, mon rôle ici bas n'est pas de procréer, mais de transmettre autrement l'humanité et la paix. Je dois être libre, attaché à tous et non à l'un(e), pour aller au bout de ma quête,.
Sur mes papiers, il est écrit Amka Wraith... Avant ce que je continue à appeler la colonisation avec une rancoeur qui m'honore peu, nous nous appelions Uyarak, Je suis Amka Uyarak, et répond aux surnoms de Valravn que j'utilise souvent comme prénom, et de Crow...
En dire encore plus ?:
A quatorze ans, j'ai accueilli lors d'un rituel initiatique, l'esprit du loup. A seize, le Corbeau m'a été donné, le « Valravn » que certains disent "Crow", celui qui accompagne les âmes aux mortes de l'Autre côté, au delà des brumes sur la glace...
Depuis, je suis fidèle à ma double mission, aider de mon mieux les vivants et les morts... Et à ma double nature, homme, et loup... J'ai longtemps souhaité appeler l'oiseau, voler dans les airs, mais aux dires des Anciens, un seul esprit de bête entre en toi, et le loup m'a choisi. Qui sait ? Les anciens voient et savent, mais pas tout parfois ?
Cela m'a été donné très récemment, à la suite d'une aventure dont mon âme est encore meurtrie... Si ma grand-mère a parlé de « Valravn » ce n'est pas parce qu'elle peinait de trouver un mot dans notre langue pour définir ce que j'étais... Ma première expérience de vol l'a été grâce à une créature mythique, loup hybridé de corbeau, le fameux mythe nordique ? Je suis la preuve que ma nature est bien liée à la magie et non comme certains l'ont avancé dans le monde occidental à des manipulations génétiques...
Mais si le Valravn s'est révélé, c'est surtout parce qu'il m'a fallu ramener d'entre les morts l'incarnation d'une autre légende : la femme qui serait mon âme sœur ! J'avoue que ni l'un ni l'autre n'étions prêts à cette révélation. J'ai joué mon rôle, puis, remis de nos blessures mutuelles, nous n'avons eu de cesse de nous fuir. Mais on ne quitte pas son double, les récits, qu'ils soient grecs ou d'autres origines disent bien qu'elle est la partie de moi qui à l'origine du monde a été arrachée à mon être, et que je suis -moi- celui qui la complète ! Refuser est notre droit, mais la douleur du rejet ne nous quitte pas, c'est une amputation, comme le serait la perte de ma partie animale...
Oh... En passant... J'ai un passeport américain, mais je suis inuit, quand je ne parle pas le Yupik sibérien, assez peu usité dans le reste du monde, j'ai une préférence pour le Russe, appris avec les marins sur les bateaux de pêche puis les cargos où j'ai commencé ma carrière professionnelle. Pourquoi ? Parce que disons que les USA et moi sommes un peu en froid, c'est une longue histoire, depuis la mort de mon père ! Mais bien sûr, je peux vous répondre en Anglais, et même en Français, une autre histoire... Un jour, je conterais peut-être tout cela.
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" Lorsque j'aurai fini de regarder ces chemins..."
Mary & Valravn (Amka)
Mars 2022
Amka-Valravn a écrit:
Les journées passent, semblables les unes aux autres, ma quête d'un emploi, n'importe lequel semble vouée à un échec permanent. Personne n'a besoin de moi, je suis un être solitaire et inutile... A force d'errance, mon moral chute, la Noaidekalcko le sent, elle sait ce qui se passe en moi mieux que moi-même j'en ai peur ? Privilège de l'âge et de l'expérience ? Ou « longue-vue », elle est long-voyante assurément, plonge en vous comme dans un océan glacé, dissèque vos pensées, comprend vos hésitations. Je n'aurais pu trouver meilleur maître pour me mettre sur le chemin de l'acceptation...
Je fatigue, j'expire, je vois ma fin ! Je sens en moi un poids incommensurable, une douleur, un manque ! L'air se refuse à moi, respirer m'est difficile, mon épuisement est tel que je me couche, sur le flan, loup efflanqué par la faim... d'elle !
Je ne parle pas par métaphore, j'ai véritablement mal, pourtant ici le froid est plus que supportable ? Mes longs séjours dehors, probablement pas suffisamment habillé -jamais je ne me défends contre la température ambiante, je suis un loup plus qu'un homme, les loups se chargent d'un poil hivernal, cela leur sert de manteau plus chaud...- ont eu raison de ma résistance. En homme, je ne change pas de manteau, je n'en ai qu'un, et il ne me vient pas à l'esprit de porter en dessous un vêtement plus adapté à la froidure... J'ai de la fièvre, je me sens fatigué et poussif, je repousse tout ça d'un geste, jamais on ne m'a habitué à prendre soin de... moi.
Je continue mon périple, journées harassantes à quémander : donnez moi un emploi s'il vous plaît, j'en ai besoin, je vis aux crochets d'une vieille femme compatissante mais pauvre ! Ça ne sert à rien, ce n'est pas qu'ils ne veulent pas de moi, c'est qu'ils n'ont rien à me faire faire... Je rentre déçu, de plus en plus amer, je le vis comme un déni, une négation de ma personnalité et de ma bonne volonté. Moi d'ordinaire si positif encaisse de plus en plus mal, je somatise, une douleur persistante m'empêche de respirer normalement, mes transformations en animal deviennent pénible et je n'ai plus le plaisir de courir dans la neige, débarrassé de mes soucis d'humain ?
Je vais sombrer...
Je suis brisé...
Il me manque... juste la moitié de moi, la moitié de mon âme, un morceau de mon corps !
Rendez le moi !
Rendez-moi ma complétude, mon unité !
C'est ridicule, comment puis-je me sentir si... démembré alors que je ne l'ai croisée que quelques heures, heures certes intenses puisque nous nous sommes l'un l'autre déchirés, mais quelques heures ! Que sont les quatre ou cinq semaines de convalescence ensuite, à réparer les dommages des mes crocs et serres, et de ses griffes et canines aiguisées ? Nous nous sommes vu, au plus un mois et demi sur trente trois années sur terre ? Quatre vingt dix-sept milles minutes sur les plus de dix-sept millions de ma vie ?
Je me force à aller de l'avant, mais la toux finit par me terrasser. Je suis veillé par une vieille femme qui me badigeonne de baumes aux plantes et me fait boire tisane et potions... Pas de médecin, je n'ai pas les moyens et elle non plus, mais elle me soigne comme savent le faire les nôtres... Après... le Tout décide de ce qui doit lui revenir, nous savons l'un comme l'autre que notre savoir et notre pouvoir ne sont pas surpuissants, il peut arriver que cela ne suffise pas, si c'est le cas, je n'aurais plus à me préoccuper de me réunir.
Dans mes rêves, peut-être mes délires, le loup court dans la neige avec la panthère... L'un et l'autre s'approchent et fusionnent pour ne faire qu'une étrange créature, une sorte de canidé aux membres souples de chat...
Mary... Je ne veux pas Je ne veux pas, mais ça m'est imposé...
L'humain se penche, nu, sur la couche d'une femme aussi délirante que lui, et l'enveloppe de son corps, l'effleurant de caresses chastes et pudiques... Immaculée, elle est immaculée, que la douleur et le passé disparaissent, donne moi tes doutes, tes souffrances, les horreurs que j'ai pu sentir en toi, que je les absorbe et les dissolve !
Profite de moi, je suis toi... je suis toi mais je sais mieux résister, plante en moi ce qui t'a fait du mal, j'en ferai un avenir pour nous !
Dans le ciel, le corbeau observe et approuve, là, ma destinée me fait face, je dois la vivre et la faire vivre, quel que soit mon dégoût et mon désir de revenir à … l'avant.
Je ne peux plus, je ne veux plus être moi, ou plutôt le « moi » que je suis devenu est « elle » également... Parfois, parfois je refuse cet état d'être, et revendique mon unicité, mon ignorance, mais la douleur est telle quand j'arrache ma moitié désormais connue que j'abdique et cède...
NOUS sommes UN...
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Dim 4 Déc - 11:01
Mary Gaberlie
À l'Ombre des ténèbres, rien ne s'efface, ni les eaux cendreuses, ni les lambeaux des jours.
J'ai 33 ans et je vis sur une île près d'Helsinki, en Finlande. Dans la vie, je suis sellière harnacheuse et je m'en sors en broyant du noir. Grâce à mes démons, je suis célibataire et je le vis implacablement.
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Il était une fois, une unique fois. Les Ténèbres mortes.
Un rêve joli, velouteux, là où le royaume de l'invisible s'épanouissait.
Joie profonde, dilatée. Ne dis rien Mary ! Réveille cette autre qui a toujours été ...ensommeillée...anesthésiée au bonheur et à la plénitude. Soit heureuse Panthère ! Simplement heureuse. Va ! Rejoins le ! Rejoins toi !
Il était une fois, un rêve charmant.
Elle le contempla. Mon autre Moi de Toi. Le Soi de Nous. La soie de Lui.
L'appel de l'Osmose se vautrait avec délectation dans la torpeur langoureuse du Temps qui n'existait plus. Une évidence. Mystérieuse destinée.
Il s'approcha. Elle s'approcha. La fusion se joua des épaisseurs de leurs corps animal, la matière se désagrégeant délicatement. Des milliards de cellules transmigrèrent dans une évanescence d'embrasement cosmique.
Ghost
Distorsion:
Terre sanglante en fusion Une blessure ouverte focalisée Toutes les routes mènent ici... Fantôme Tempêtes et air lourd Émeutes dans la rue Je t'emmène dans un endroit sûr Fantôme Ressentirons nous la même chose ? Pris entre les draps Le Temps est encore le Temps Fantôme Montre-moi juste ton monde Ressentirons nous la même chose ? Dansant autour de ma tête Des tiges de mort brillent Le Temps est encore le Temps Fantôme Anodin, tu as mal comme le ciel Le confort physique s'éloigne Anodin, tu bouges comme le ciel Le confort physique s'éloigne Anodin, la distorsion nous a réunis L'opération de survie nous guide loin
Malgré l'antipyrétique, la fièvre montait.
-Je sais.
Elle s'imprègne de sa peau fraîche sur la sienne, brûlante. Ça lui fait du bien et étrangement elle ne ressent aucun poids. La femme caresse du bout des doigts son front, son nez, son menton et puis s'en retourne frôler la joue, la tempe. Elle se baigne dans les yeux bruns emplis de Vie.
-Moi non plus je ne veux pas. Tu es moi alors tu sais que tant que tu ne veux pas, je n'accepterai pas. Pas sans ta liberté, sans ma liberté. Je peux continuer à souffrir tu sais ?
Ses paumes enserrent son visage avec une infinie tendresse. Elle l'écoute, se consume, s'abandonne à ses effleurements, incandescente.
Profiter de lui ? Lui planter dans le cœur ses noirceurs et ses secrets ?
-Val...
Il était une fois un rêve...
Elle sourit la fille sauvage et solitaire et dans un mouvement fluide, c'est elle qui se retrouve sur lui. Mais elle détache son attention soudain, se regarde, fascinée. Ses mains, ses bras...tout son corps d'Eve est devenu transparent, scintillant de mille firmaments.
-Je ne suis...que...Lumière... ?
Le Mal s'en était allé, entraînant avec lui l'enfer et les infâmes cicatrices.
...un rêve transcendant.
Alors, avec lenteur, elle se penche à son tour et lui murmure : « J'ai envie de ton âme, laisse moi l'aimer et je te donnerai ce que tu demandes... »
Borders
Aux frontières:
Aux frontières de la sécurité
C'est là que je trouve la paix
Là où le sable noir
Rencontre les mers déchaînées
Je vois leurs forces
Pour ce qu'elles sont vraiment
Pourtant, je me rappelle
De mon cœur battant Parmi les rochers solitaires
C'est là que je pose ma tête
J'entends l'océan qui m'appelle
"Viens avec moi plutôt"
Elle me chante des chansons
Des âmes ingrates
Qui pensaient autrefois que les dieux
Pouvaient les ramener chez eux
Aux frontières de la sécurité
C'est là que je trouve la paix
Là où le sable noir
Rencontre les mers déchaînées
Je vois leurs forces
Pour ce qu'elles sont vraiment
Pourtant, je me rappelle
De mon cœur battant
Et je pourrais jurer
Que l'océan chante
Et que les montagnes me parlent
Je pourrais jurer
Que j'entends son souffle
Et son cœur battre dans l'air
Je pourrais le jurer
Je pourrais le jurer
Au bord du confort
C'est là que je trouve l'amour
Et l'océan le sait déjà
Mais elle ne peut pas t'aimer
Comme tu l'aimes
Il n'y a pas de pitié
De la Terre Mère
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Val
Ven 9 Déc - 21:24
Amka Wraith, dit « Valravn ou Crow »
J'ai 33 ans et je vis pour le moment à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis .. . que dire ? J'ai fait à peu près tous les métiers qui ne demandent que de la bonne volonté et du muscle, pas que je sois idiot, mais je n'ai pas en tête de « faire carrière » dans aucun. En fait, je suis chamane en quête du Savoir qui fera de moi un sage porteur de sagesse auprès de tous. Je suis célibataire, mon rôle ici bas n'est pas de procréer, mais de transmettre autrement l'humanité et la paix. Je dois être libre, attaché à tous et non à l'un(e), pour aller au bout de ma quête,.
Sur mes papiers, il est écrit Amka Wraith... Avant ce que je continue à appeler la colonisation avec une rancoeur qui m'honore peu, nous nous appelions Uyarak, Je suis Amka Uyarak, et répond aux surnoms de Valravn que j'utilise souvent comme prénom, et de Crow...
En dire encore plus ?:
A quatorze ans, j'ai accueilli lors d'un rituel initiatique, l'esprit du loup. A seize, le Corbeau m'a été donné, le « Valravn » que certains disent "Crow", celui qui accompagne les âmes aux mortes de l'Autre côté, au delà des brumes sur la glace...
Depuis, je suis fidèle à ma double mission, aider de mon mieux les vivants et les morts... Et à ma double nature, homme, et loup... J'ai longtemps souhaité appeler l'oiseau, voler dans les airs, mais aux dires des Anciens, un seul esprit de bête entre en toi, et le loup m'a choisi. Qui sait ? Les anciens voient et savent, mais pas tout parfois ?
Cela m'a été donné très récemment, à la suite d'une aventure dont mon âme est encore meurtrie... Si ma grand-mère a parlé de « Valravn » ce n'est pas parce qu'elle peinait de trouver un mot dans notre langue pour définir ce que j'étais... Ma première expérience de vol l'a été grâce à une créature mythique, loup hybridé de corbeau, le fameux mythe nordique ? Je suis la preuve que ma nature est bien liée à la magie et non comme certains l'ont avancé dans le monde occidental à des manipulations génétiques...
Mais si le Valravn s'est révélé, c'est surtout parce qu'il m'a fallu ramener d'entre les morts l'incarnation d'une autre légende : la femme qui serait mon âme sœur ! J'avoue que ni l'un ni l'autre n'étions prêts à cette révélation. J'ai joué mon rôle, puis, remis de nos blessures mutuelles, nous n'avons eu de cesse de nous fuir. Mais on ne quitte pas son double, les récits, qu'ils soient grecs ou d'autres origines disent bien qu'elle est la partie de moi qui à l'origine du monde a été arrachée à mon être, et que je suis -moi- celui qui la complète ! Refuser est notre droit, mais la douleur du rejet ne nous quitte pas, c'est une amputation, comme le serait la perte de ma partie animale...
Oh... En passant... J'ai un passeport américain, mais je suis inuit, quand je ne parle pas le Yupik sibérien, assez peu usité dans le reste du monde, j'ai une préférence pour le Russe, appris avec les marins sur les bateaux de pêche puis les cargos où j'ai commencé ma carrière professionnelle. Pourquoi ? Parce que disons que les USA et moi sommes un peu en froid, c'est une longue histoire, depuis la mort de mon père ! Mais bien sûr, je peux vous répondre en Anglais, et même en Français, une autre histoire... Un jour, je conterais peut-être tout cela.
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" Lorsque j'aurai fini de regarder ces chemins..."
Mary & Valravn (Amka)
Mars 2022
Amka-Valravn a écrit:
« Amka ! Amka !»
Je hurle mais je ne me réveille pas ! Pourquoi mon nom ? Je m'appelle ? Je le donne à quelqu'un qui l'a demandé ? En règle général quand je me présente, à moins d'être en terrain connu, je dis être « Val Wraith » et non « Amka Uyarak » ? La Noaidekalcko, je le sens est près de moi, je sens également sa fébrilité et sa peur, que se passe-t-il ? Pourquoi ne suis-je pas à ses côtés si elle en a besoin ? A nous deux nous unirions nos forces ? Je reprends mon appel, car oui c'est un appel « Amka ! Amka !» et j'entends en écho « Amka ! Amka ! Amka Uyarak, reviens ! » Ma tête me fait mal, comme tout mon corps d'ailleurs, qu 'arrive-t-il ? Qu'ai-je fait ? Que n'ai-je pas fait ? Elle répète, essayant d'être calme, mais je sens sa panique « Amka, reviens ! Laisse toi fusionner avec le Tout et reviens, sois toi-même, reviens ! »
Moi, je suis ELLE, MOI, TOUT...
Je ne sais rien expliquer, ni préciser, je SENS.
Fusionner avec le Tout, dit la chamane sami, mais je l'ai fait ! Presque... Non ?
La fièvre m'emporte, je me brumise, je m'atomise... Là, il y a des lambeaux de brouillard dans un paysage de glace, j'étais heureux, j'apportais la lumière et l'amour ? Que se passe-t-il ?
La fièvre me brûle, m'éteint, tour à tour je suis feu puis néant !
Mary...
Ce prénom que je ne voulais pas entendre, pas connaître ! Son absence ici avec moi m'anéantit. Je perçois en elle la même douleur, le même espoir, la même terreur, la même attente !
NON !
« Amka, reviens ! »
NON !
Je l'entends battre le tambour et chanter dans une langue inconnue...
NON !
Je ne voulais pas de ce lien ! Pourtant mon corps se déchire, de disloque, appelle de toutes ses forces la partie manquante ! Et toute une partie de mon esprit le soutient, comme il appellerait à remonter en surface lorsque je nage sous l'eau, en apnée, et que l'air se fait manquant...
« Amka, reviens ! »
Dans ce qui semble un rêve, mon corps est un, puis se sépare en deux, comme ces cellules qui se divisent et le faisant produisent un autre elle-même pourtant différent bien que semblable... je suis deux, et pourtant un... je m'amalgame de nouveau, loup-panthère, panthère-loup, tout se fait si aisément, pourquoi ai-je refusé si longtemps... n'est-ce pas ce que décrivent tous les écrits de génèse ?
« Amka, accepte ! »
OUI !
« Amka, reviens ! Tu es trop loin ! Reviens ! »
La-bas, loin, l'homme s'approche de la femme...
Il lui semble que la Noaidekalcko qui l'accompagne toujours pour veiller sur lui, d'ordinaire petit corbeau aux ailes grises parsemées de plumes blanches est soudain gigantesque... et l'homme se souvient des récits, ceux des vieux que lui n'entendait que d'une oreille persuadé que la colonisation avait reproduit sa « génèse » avec des mots de son peuple...
« Au début, il y avait le néant, puis que le grand corbeau avait d'un bruissement d'aile créé le ciel et les étoiles, puis la terre, puis peuplé celle-ci d'animaux, placé les rivières et mis le poisson dans les rivières... puis l'homme sur la terre... La légende dit que l'homme prend peur de se trouver face à l'oiseau et que le grand corbeau se veut rassurant. Il répond qu’il aime la vie, qu’il a créé l’homme et tout ce qui l’entoure pour que vive son œuvre. L’homme l’interroge : ‘’Qui suis-je ? Tu es Yupik, un vrai homme. Et tu es sur nuna, ma terre. Regarde toutes ces choses que je t’ai données. Rappelle-toi que tu as un esprit, comme tous les êtres vivants sur cette terre. Respecte ces esprits et ta vie sera heureuse. Maintenant, va chercher sur nuna ton art de vivre. Mais auparavant, suis la mouette blanche qui te conduira à ta compagne, la femme. Ayant ainsi parlé, le grand corbeau s’élève et s’évanouit dans les cieux. » (1)
L'homme de ses longs cheveux recouvre son corps et celui de la femme fièvreuse...
« J'ai parcouru Nuna et j'ai trouvé la femme... »
(1) La création du monde selon les Yupiks
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the dream spirits
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Univers fétiche : Historique
Préférence de jeu : Femme
Dreamcatcher
Sam 17 Déc - 10:38
Mary Gaberlie
À l'Ombre des ténèbres, rien ne s'efface, ni les eaux cendreuses, ni les lambeaux des jours.
J'ai 33 ans et je vis sur une île près d'Helsinki, en Finlande. Dans la vie, je suis sellière harnacheuse et je m'en sors en broyant du noir. Grâce à mes démons, je suis célibataire et je le vis implacablement.
Avatar: Alissa White Gruz copyright:️ Ma pomme
Miracle
Bizarre autant qu'étrange, elle entendait les pensées de cet Autre...osait lui dire...Et l'inconnu du moi trop proche s'éloignait à chaque inspiration de l'âme, se rapprochait à chaque expiration du cœur...Fission-fusion où les mouvements contraires se heurtaient, liés dans une toute puissance.. Une réalité ? Un rêve ? Un rêve véritable . Une Vérité rêvée. Vie et Mort, Amour et Haine. Transcendance d'un yin yang astral.
L'ivresse visionnaire consumait son corps malade. Animal-humain en Un. L'alpha et l'oméga épousés. Cosmos stroboscopique. Val incarné, désincarné. Mary sublimée, étoilée. Absorption subliminale ; perdus pour se trouver.
Elle flairait son refus et l'odeur d'égout qui s'en exhalait. Mais scandaleusement, elle en aima les effluves spirituelles parce qu'elles exprimaient son humanité.
Miscibilité.
Elle aurait pu lui dire comment se vivre sans saigner, comment s'aimer sans se tuer.
Et la nuit luit, et les montagnes marmonnent ; Elle aurait pu lui dire que tout allait bien, que la vie ici, c'était joli. Et l'Oiseau pépie et les rivières flambent ;
Mais Mary n'en était pas, de celles-là.
Elle se redressa, se retrouvant à flotter tout autour ou bien quelque part en lui ? Le bleu tendre du Souffle se répandait en elle. « Anguta ? Laisse moi mourir en un éclat scintillant... »
Les murs qui s'effondrent, les duretés qui se ramollissent, la violence qui s'adoucit, la terreur qui s’annihile, l'attente qui se dissout, l'espoir qui resplendit. Les maux se désossent. La mémoire se désagrège. Le passé sordide se démembre.
Ici et maintenant.
Le corps cosmique se fond dans celui de Valravn. Loup ou homme, cela n'a aucune importance, Tout est soudain possible. Les milliers de scintillements pénètrent dans la peau, dans la dentelle des veines. Le flux stellaire se diffuse, cherchant l'âme comme une tête nucléaire sa cible. Il ondule aux battements du cœur. La pression sanguine le guide sûrement.
De l'autre côté, la fille aux cheveux d'azur se mit à s'agiter et à gémir dans son lit, bourrée de fièvre et de sensations nouvelles, insolites, inouïes.
Mary...N'aie crainte, va et sème l'éternité.
La perception de l'âme sœur s'intensifie. C'est elle le cœur ardent, l'artère vitale ! L'antre n'a aucune frontière, aucune barrière. Un pur amour rayonne de milliards de lumières. La conscience de L'Eve accueille celle, incommensurable, du Tout. Le « secret » se trouve à sa portée. Elle boit le miracle du lien, le goute à grandes goulées, s'en abreuve jusqu'au débord. Encore et encore. L'union parfaite. L'absolu accompli. Le suprême en plénitude.
Orgasme cosmique où tout se tait. Où le Tout se meut en UN. Enfin...
Dans un autre monde, seule, Mary délirait. Sa carcasse tremblante ondulait, laissant les draps trempés de sueur, de fièvre et de cyprine.
Ce n'était qu'un rêve...qui prit fin brutalement.
La solitude...sans ELLE ! Le manque, atroce. Cette sensation d'après, de chair et de miel, indescriptible, incandescente. Une nausée la prit, elle voulut se lever et courir jusqu'à la salle de bain mais trop affaiblie, chuta sur le tapis moelleux de sa chambre et vomit.
Dans quelques jours elle ira mieux. Dans quelques jours...
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" Lorsque j'aurai fini de regarder ces chemins menant plus loin que la vie et que sous le ciel vous m'aurez couchée, gardez captive l'aile qui frémit pour que mes yeux consentent à se fermer. " Rina Lasnier