Le ton n’était pas spécialement monté, et pourtant, Alma avait cette sensation étrange d’une dispute silencieuse pas comme les autres, de celles qui annoncent le début de la fin. Déjà, au cours de ces deux derniers mois, elle s’est posée bon nombre de questions à force de ne recevoir que de trop rares réponses à ses messages, voir à ses appels restés sans réponse. Cette impression qu’Eyvind l’évite, s’en est presque… insupportable. L’utilisation de ce mot la fait tiquer, pourtant. C’est elle qui freine des quatre fers dès qu’il s’agit de leur mariage, bien qu’elle ne le dise jamais clairement et même qu’elle se voile la face comme jamais à ce sujet. Elle avait adoré sa demande en mariage et elle n’avait pas réellement hésité avant de crier « oui » dans un élan de joie. Elle n’avait pas eu besoin de faire semblant, Alma. Après tout, on lui a tellement rabâché étant enfant que l’amour est beau, que la famille est sacrée ; que lorsqu’elle l’a rencontré, enfin prête à dire stop à sa vie de célibataire, elle ne s’est pas vraiment posée de questions.

Mais la voilà, 4 ans plus tard, à un bar en train de tromper sa solitude et sa frustration. Quelques messages envoyés à ses amis pour leur proposée de l’accompagner dans sa virée mais malheureusement, personne de disponible à la dernière minute. Il faut dire qu’elle avait prévu de passer la soirée avec son fiancé à la base, histoire de rattraper le temps perdu suite à ces deux derniers mois d’absence. Elle lui avait promis que ce serait la dernière si longue, plus par sentiment d’obligation qu’autre chose, et depuis son retour en avion, elle a d’ailleurs un gout amer de cette promesse. L’idée de ne plus pouvoir voyager comme bon lui semble lui pèse plus que tout et ce soir, elle ne se sent clairement pas aussi bien que d’habitude. Elle a besoin de sentir qu’elle peut encore vivre, Alma.

Et c’est peut-être la raison pour laquelle elle finit par lever son verre en direction de l’homme qui la zieute sans vergogne depuis déjà une bonne dizaine de minutes, pas spécialement discret sans sembler insistant. Il est sacrément bel homme ; et elle se dit que discuter, ce n’est pas tromper. Il n’y a rien de mal là-dedans, non ? Elle regarde son annulaire gauche. Sa bague n’y est pas. Elle avait préféré la mettre en sécurité avant de partir en voyage et a complétement oublié de la remettre. Tant pis. Finalement, elle voit l’homme s’avancer vers elle ; elle regrette presque de l’avoir invité par son geste. Est-ce que c’était le but ? Elle n’en sait trop rien en vrai. « Vous avez pris mon levé de verre pour une invitation ? » lui lance-t-elle sur le ton taquin qui la connait si bien, celui dont elle se sert dès qu’elle n’est pas des plus à l’aise.

Basilton se trouvait toujours au même endroit ce soir, son bar. Il en était propriétaire et les affaires marchaient plutôt bien. Il n’avait pas vraiment à se plaindre de ce côté. Il avait tout pour lui. Il avait réussi là où d’autres devaient sûrement être encore en train de galérer. Il devrait en être fier et quelque part c’était le cas. Quelque part il se disait qu’il avait réussi là où son père penserait qu’il allait échouer. Il avait toujours été rabaissé par celui-ci, comme quoi il n’arriverait à rien. Il ne réussirait rien. Est-ce qu’il pouvait dire qu’il était heureux pour autant ? Non, ce n’était pas le cas. Qu’est-ce que ça voulait dire dans le fond être heureux ? Il n’en savait rien parce qu’il n’avait jamais été ainsi.

Tout ce qu’il aimait Baz c’était de chanter et la musique mais c’était un peu personnel. Il n’en parlait à personne alors bon, comme ce soir, il s’occupait de son bar. Dans le fond ça l’occupait bien et il aimait quand même ça. Il n’allait pas cracher dessus. Encore une fois, il y avait du monde alors cela l’occupait bien. Les gens buvaient, dansaient et ils semblaient appréciés d’être là. Il valsait entre les gens Baz mais il ne discutait pas vraiment avec eux. Il leur adressait tout au plus un hochement de tête. Puis il a cette fille qui pose ce regard sur elle. Ou lui qui le fait, il ne sait pas trop mais peu importe. Elle lui lève son verre et il lui lève le sien également. Il se dit que c’est une invitation alors il s’approche d’elle. Il ne se prend jamais la tête avec les filles. Il se refuse de tomber amoureux et il ne sait même pas s’il l’a été une fois. Il ne veut pas s’attacher alors lorsqu’il entrevoit une proposition, il ne dit pas non.« Ah oui parce que ça ne l’était pas ? » Il demande. Après tout, c’était elle qui avait commencé non. « Je m’assure juste que mes clients et mes clientes se sentent bien ici. » Il ne mentait pas vraiment. « Mais bon, si ma présence ne vous enchante guère, je peux toujours m’éloigner. » Il lui lance avant de boire une gorgée de son whisky. « Ce qui serait dommage selon moi.. »

« C’est vous qui me fixiez… » répond-t-elle simplement, comme pour dire qu’il est à l’initiative de son levé de verre et non l’inverse. Alma fait facilement la discussion mais pour autant, elle n’est pas du genre à flirter ouvertement alors qu’elle est fiancée. « Vous êtes le gérant ? » Elle était loin de s’attendre à cela, mais au moins, ça explique certaines choses. Peut-être pensait-il simplement qu’elle s’ennuyait, bien que ce n’était pas le cas. Avec toutes ses pensées qui la tourmentent, autant dire qu’elle a de quoi s’occuper l’esprit. Son regard ne manque pas d’étonnement. » Et je peux savoir pourquoi ce serait dommage ? » Cette fois-ci, c’est un léger rire qui accompagne ses paroles. Elle ne sait pas toujours décrypter les sous-entendus qui proviennent de parfaits inconnus, Alma. Il lui faut un minimum de contexte, généralement. Alors, elle se fait généralement tout un tas de films, imaginant les hypothèses dont elle ne tarde pas à faire part à son interlocuteur : « Dans l’état, je vois 3 options. 1 : Vous avez fait le chemin jusqu’ici et ce serait donc embêtant de l’avoir fait pour rien. 2 : Vu que vous possédez le bar, ce serait dommage pour moi que je ne profite pas des verres gratuits. 3 : Ce serait dommage de ne pas profiter un peu de votre compagnie alors que je suis seule. » Ce n’était peut-être pas obligatoire de tout citer, Alma, mais dans le pire des cas, ce ne sera pas la première fois que sa curiosité lui aura joué un tour. Et jouer aux devinettes, la brunette adore ça. Elle fixe l’homme en attendant sa réponse. Il est plus vieux qu’elle d’au moins 5 ans à première vue, mais il n’en reste pas moins charmant. Non pas qu’elle fasse attention à ce point. Ce qui la surprend surtout, c’est la prestance de l’individu qui semble… énigmatique.

Est-ce que Basilton la fixait ? Probablement oui mais il n’allait pas s’en cacher. Elle était dans son champ de vision et puis bon, elle lui avait fait un signe. Il n’avait tout de même pas rêver à ce sujet. Elle pourrait très bien lui dire que non mais la conversation risquerait de durer plusieurs heures le cas contraire. « On va dire ça comme ça.. » Il hausse tout simplement les épaules. Il n’allait pas contredire la demoiselle. Il la fixait bel et bien oui. Maintenant qu’il était à ses côtés, il pouvait davantage détailler les traits de son visage. « Effectivement oui, ça fait plusieurs années que ce lieu m’appartient. » Il ne cherche pas à l’impressionner parce que même s’il était content d’avoir pu monter cette affaire, il n’était pas pour autant heureux. Ce n’était pas ça qu’il voulait faire dans sa vie mais elle n’était pas obligée de le savoir. La soirée lui semblait pourtant mal parti au départ mais il faut croire qu’elle allait se montrer davantage intéressante avec la présence de la jeune femme. Du moins, il fallait encore qu’elle accepte sa présence mais Basilton avait quelques réserves dans sa poche. Il ne voulait pas se vanter mais les femmes ne lui résistaient pas toujours. Il savait user de son charme disons. « Vous avez beaucoup d’idées à ce que je vois. Les trois se valent mais je penche davantage pour la dernière, ne croyez vous pas ? » La brunette n’allait tout de même pas lui faire croire qu’elle préférait davantage quelques verres à sa présence, si ? A moins qu’elle ait un penchant pour la gente féminine, ce qui ne semblait pas être le cas. « Mais je pourrais effectivement vous offrir un verre, qu’est-ce qui vous ferait plaisir à part moi ? » Il lui demande alors. Ce n’est pas un verre ou deux qui vont faire un gros trou dans sa caisse, lui qui avait déjà tant connu la misère auparavant. Ce n’était pas le moment d’y penser. « Puis peut-être que, le temps que vous le sirotez, vous pourrez me dire deux trois choses sur vous. »

Elle hoche la tête alors qu’il mentionne être propriétaire depuis quelques années. Non, ce n’est pas cela qui l’impressionne mais elle aime apprendre des choses, Alma, quand bien même les informations recueillies soient futiles, parfois. Puis, elle se met à rire alors qu’il la décrit quelque peu. « Vous savez, j’ai l’habitude d’être seule. Je parcoure le monde à longueur d’années pour mon travail et je suis loin de connaitre du monde partout. » Ce n’est pas pour autant qu’elle a envie qu’il s’en aille, parce que ce soir, c’est un peu différent : elle est à New-York, chez elle, dans une ville où elle n'est pas censée être seule. Elle est généralement accompagnée d’Eyvind, Alma, ou bien d’amis à elle. Et au-delà de cela, elle n’est pas dans le même mood que d’habitude. Non, elle a ce pincement au cœur, comme si entre sa vie d’avant et celle d’aujourd’hui, un fossé immense s’était creusé en l’espace de deux mois. Et tellement de questions qui s’en suivent… Elle déteste ça, Alma. Elle déteste être impuissante, ne pas savoir quoi faire, ne pas savoir comment agir. Alors, ce soir, elle a envie d’oublier un peu et de juste profiter de la soirée, sans se poser trop de questions. « Un mojito, ce serait pas mal. » Grande amatrice de cocktails depuis toujours, elle ne dirait pas non. Elle tente de ne pas relever les paroles de l’homme, qui se veulent un peu machiste à son goût. « Par contre, accompagnez-moi parce que j’aurais l’air cruche à boire toute seule… » Elle se met à rire. Ca sort plutôt facilement, bien qu’elle aurait pensé que ça aurait été plus compliqué ce soir, étant donnée son humeur. La brune sait pertinemment que dès qu’elle sera de nouveau seule, les interrogations reviendront la hanter. « Allons-y, dites-moi ce que vous voulez savoir… J’imagine que je vous dois au moins ça pour le verre. » lance-t-elle dans un sourire amusé. Elle se permettrait d’utiliser un joker s’il se montrait trop familier mais dans l’ensemble, elle n’a pas grand-chose à cacher.

Basilton il ne devrait pas se lancer dans ce genre de jeux avec cette femme. Il ne la connait pas mais il sait que ce n’est pas une bonne idée. En fait peu importe la nana, cela restait une mauvaise idée. Il n’était pas très doué avec les femmes et en même temps il ne recherchait rien de sérieux, ce que les demoiselles ne comprenaient pas forcément. Ce n’était pas faute de prévenir pourtant. Ce n’était pas comme s’il allait se passer quelque chose avec la jeune femme. « Je vois oui.. c’est dommage.. je veux dire, parfois une bonne compagnie ne peut pas faire de mal. » Il pouvait lui offrir la sienne en plus de cela, c’était une bonne chose non ? A voir comment la jeune femme le prenait mais il prenait son levé de verre de tout à l’heure pour une invitation. Il était parfois naïf mais pas totalement idiot. Il savait reconnaître des signes. Il est ravi quand elle décide de lui laisser lui offrir un verre. « Dans ce cas allons y pour un mojito pour vous et un whisky pour moi. » Il réclame au serveur les deux verres et attend que celui-ci les sert en se tournant de nouveau vers la brunette. Il hausse les épaules. « Vous ne me devez rien. » Il voulait dire qu’il ne lui payait pas un verre en échange de réponse. Il le faisait parce qu’il en avait envie. Les verres qui arrivent, il donne le sien à la demoiselle avant de boire une gorgée du sien. « Mais quitte à discuter ensemble, le mieux serait déjà de me dire comment vous vous appelez ? » Histoire qu’il puisse mettre un prénom sur ce joli visage. « Et puis.. qu’est ce que vous faîtes ici toute seule ? Vous n’aviez personne pour vous accompagner ? » Il demande, bien que ça ne soit pas interdit de sortir toute seule, bien au contraire. « Qu’est-ce que vous faîtes dans la vie ? » Elle avait aussi évoqué son boulot tout à l’heure.

« Les risques du métier, comme on dit. » Elle se met à rire. Elle le savait en choisissant cette voix, qu’elle serait amenée à voyager seule. Mais faire des rencontres sur place lui convient parfaitement, surtout qu’elle a régulièrement tellement le nez et la tête dans le travail qu’elle ne voit pas le temps passer. L’homme commande leurs boissons qui ne tardent pas à arriver et dès que c’est le cas, Alma tourne sa touillette pour mélanger le tout, bien que cela ait déjà été fait par le serveur. Elle aime bien les personnes qui commandent du whisky, preuve d’un certain gout, généralement. Malheureusement, elle n’est pas adepte d’une telle brutalité en bouche, préférant la douceur d’un savoureux cocktail. Un breuvage qui reflète bien son caractère, au final.

« Alma. » Elle marque un silence. Elle a toujours adoré son prénom et remercie chaque jour ses parents de leur choix. « Et vous ? » la questionne-t-elle ensuite. L’égalité dans une discussion, c’est la moindre des choses. Un rire éclate bientôt, de nouveau. « Je n’étais pas vraiment supposée être de sortie ; mais mes plans de soirée s’étant vus annulés à la dernière minute, autant dire que mes amis ont tous déjà quelque chose de prévu. » Elle hausse les épaules. Elle aurait largement préféré passer la soirée avec Eyvind comme c’était supposé se passer au départ. Après tout, ils ne s’étaient pas vus depuis deux mois, il lui avait manqué tout de même. La dispute lui revient en tête et une fraction de secondes, son regard se voile par la tristesse avant qu’elle ne soit interpelée par la nouvelle question du brun. « Vous me croyez si je vous dis que je cherche des trésors à travers le monde ? » Une exploratrice, une aventurière. Elle adore ces mots, bien que d’autres personnes aient des noms plus pompeux concernant la description de son activité professionnelle. « Je suis à la tête de ma propre société, moi aussi ! » annonce-t-elle fièrement.

Basilton ne travaillait pas tout seul puisqu’il avait des employés, des collègues. Cependant, il avait toujours été quelqu’un de plutôt solitaire dans la vie. Ce n’était pas contre les autres mais il avait toujours été comme cela. En même temps, à part sa sœur et sa mère il n’avait pas eu grand monde dans sa vie. Il hausse donc les épaules aux paroles d’Alma. Il peut comprendre que la jeune femme soit seule dans son boulot. Parfois, c’était même mieux, moins prise de tête.

Il finit par payer un verre à la jeune femme avant de lui demander son prénom. C’est tout de même mieux pour continuer la discussion. Alma. Un doux prénom qui sonne bien sur ses lèvres. « Basilton. Enchanté. » Il lui réponds de son sourire charmeur. Maintenant il pouvait mettre un prénom sur son visage. « Ah oui ? Vos amis ne sont pas très cool alors mais.. on va pas se mentir, ça m’arrange du coup. » Parce que si la jeune femme serait accompagnée d’un ou plusieurs amis peut-être que leurs regards ne se seraient pas croisés. Peut-être qu’il n’aurait pas pu aller la voir. Rien ne l’empêchait c’était vrai mais il était plus compliqué d’aller voir une personne si elle se retrouvait entourée de pleins de monde. Il fronce les sourcils en l’entendant parlé de trésor. Il ne comprend pas trop. Elle doit se payer de sa tête, non ? Disons que ce n’est pas genre de réponse qu’on lui donne en général. Ce n’est pas le métier de tout le monde. « C’est une blague que vous me faîtes ? » Il ne se moque pas vraiment d’elle mais bon, il ne connait pas trop son travail. « Ou bien ce n’est pas une blague et vous allez devoir me dire en quoi cela consiste. » Il en avait aucune idée. « D’ailleurs vous venez d’en trouver un gros. » Oui bien sûr Basilton, bien sûr./div>

C’est bien la première fois qu’elle entend ce prénom, Alma et ça ne manque pas de lui décrocher un sourire bien qu’elle ne se permettre pas le moindre commentaire sur le sujet. « Enchantée également. » se contente-t-elle de dire. C’est peut-être le sourire charmeur de l’homme, aussi, qui la fait sourire, parce qu’elle ne comprend pas vraiment d’où ça sort. Bien qu’elle soit parfois trop naïve, elle sait malgré tout reconnaitre les dragueurs, et clairement, celui-ci se trompe sur les intentions de l’Israélienne. Néanmoins, elle n’est pas du genre à casser les espoirs de qui que ce soit sauf si la personne devient trop lourde ou que des gestes deviennent déplacés, et elle a envie de s’en amuser un peu, ce soir. Après tout, elle n’a pas encore la bague au doigt officiellement et il n’y a rien de mal à se faire draguer, si ce n’est à faire du bien à son égo.

« Si, si, je vous rassure, ils sont très bien. » Elle a toujours défendu bec et ongles les gens qu’elle aime, Alma, ne supportant pas qu’on dise le moindre mal d’eux, surtout venant d’un inconnu qui ne les connait pas. Elle-même n’est pas toujours en mesure de se libérer au dernier moment. « En quoi ça vous arrange ? » Elle rentre quelque peu dans le jeu de la séduction, mais sans vraiment en avoir conscience car ce n’est pas son but, de base, Eyvind étant le seul dans ses pensées.

« Non. » Son petit sourire malicieux pourrait largement faire penser qu’elle se joue de lui bien qu’il n’en soit rien. Elle a cette fâcheuse tendance à avoir une tête de coupable même quand elle est totalement innocente, Alma. « Vous êtes sûr que vos chevilles vont bien ? » Elle ne peut pas s’en empêcher et laisse même éclater un rire bien sonore. Puis, retrouvant un brin de sérieux, elle est capable de lui expliquer plus en détails : « Je suis missionnée par des musées ou des particuliers pour trouver divers objets, souvent des œuvres d’art ou des reliques anciennes ; et donc je parcoure le monde à leur recherche. » Elle adore son travail et sans aucun doute que ça se ressent dans son ton. « Je penserais à ajouter « recherche de personnes disparues » dans ma liste de prestations. » Elle le taquine, clairement, quand bien même il n’ait pas vraiment l’air d’être un disparu.