Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

"Il n'y a qu'une personne qui me donne l'impression d'avoir des ailes et de planer, et c'est toi." - Ft Charly

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Dim 20 Nov - 13:12

Paul Harrison
J'ai 36 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis médecin urgentiste et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcé et je le vis plutôt mal.


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Paul n’allait pas lui en vouloir à Judy de passer ses nerfs sur lui. Pas après la nuit qu’elle était en train de vivre. Sa réaction était légitime « Il faut se concentrer sur l’avenir dorénavant. Vous avez perdu du temps, mais c’est du passé », et elle avait devoir s’accrocher en l’avenir, aussi incertain qu’il soit, parce que si Caleb ouvrait les yeux, il allait falloir lui faire comprendre que cet avenir allait être beau, mais pas tout de suite. Que les prochains mois allaient être sûrement les plus difficiles de son existence, et que c’était cette promesse d’un futur plus beau avec Judy qui allait le faire tenir, qui allait lui donner la force d’avancer. Il se moqua gentiment de la jeune femme quand elle bafouilla et la rassura sur le fait que son cœur était pris de son côté « Par rapport au fait qu’on aurait pu coucher ensemble il y a deux ans ? Tu sais, je suis passé à autre chose depuis » rétorqua-t-il avec amusement « Et toi aussi. Ça serait un peu malvenu de draguer la femme de mon patient, tu ne trouves pas ? » et lui sourit avec douceur « C’est toi qui voit, mais sache que je suis disponible à toute heure ». Un hochement de tête alors qu’ils retournaient voir la famille de Caleb « Oui, je vais pouvoir faire ça ». Son patient avait besoin d’avoir un proche à ses côtés, et la jeune femme avait plus que besoin d’être avec lui.

Paul les accompagna jusqu’à la chambre de son patient qui était relié aux machines. Lumière tamisée, murs et draps blancs, et lui, qui était totalement inconscient… Alors qu’un peu plus tôt dans la soirée, ils plaisantaient autour d’un café avant de le laisser assister à son dernier rendez-vous de la journée. Si pour lui, c’était difficile de voir son collègue ainsi, il n’imaginait pas ce que c’était pour Judy et sa famille. Il s’éloigna et laissa la jeune femme seule avec l’homme qu’elle aimait, espérant que ce dernier entende les mots de ses proches et qu’il continue à s’accrocher.



Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Dim 20 Nov - 13:42

Caleb Hamilton
J'ai 38 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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Debout devant son lit d’hôpital, à observer son corps inconscient dans les draps blancs de l’hôpital, Caleb se sentait léger, libéré de son enveloppe charnelle. Plus aucune douleur comme il avait pu ressentir en tombant sur le sol de la 6ème avenue quelques heures plus tôt. Sa poitrine n’était plus dure à élever à chaque respiration. Plus de migraines, et surtout, il pouvait se mouvoir comme il l’entendait. Il était en paix. Il était paisible. « Tu dois rester Caleb » répliqua une voix derrière lui et qui lui était si familière. Le thérapeute se tourna vers Christy qui s’avançait jusqu’à lui « Je n’ai plus mal ». La mère de Judy lui sourit avec douceur « Je sais. Mais eux, si » tout en désignant la porte de la chambre qui venait de s’ouvrir sur sa famille. Caleb suivit le regard de cette dernière et ne quitta pas des yeux sa mère qui s’approchait de son corps pour y déposer un baiser. Une chaleur l’envahit à son contact que Christy expliqua « Tu es encore là. Tu es encore lié à ton corps ». Le beau brun posa ses doigts sur son front, restant silencieux quelques secondes avant de demander « Pour combien de temps encore ? » « Ça, ça ne tient que de toi. Le Seigneur a fait sa part du contrat et les médecins la leur ». Caleb hocha lentement de la tête en regardant Christy, puis reporta son attention sur son père qui lui parla de baseball avant de laisser les larmes couler « C’est la première fois que je vois mon père pleurer » « Son fils est entre la vie et la mort. Sais-tu comment on appelle un parent qui perd son enfant ? » « Non… » « On ne l’appelle pas, parce que ça ne doit pas se produire ». Caleb sentit son cœur se serrer en regardant à nouveau son père « Il me parle du premier match de Willy Mays. Il avait fait un très mauvais score au bâton et finalement, il est devenu l’un des meilleurs joueurs qui soit » et se mit à rire doucement en repensant à ce match que son père lui avait montré. C’était comme ça qu’il était tombé amoureux de ce sport.

Caleb fit le tour du lit lorsque sa jumelle entra dans sa chambre. De l’autre bout du lit, il déposa sa main sur le dos de cette dernière, mais elle ne réagit pas « Nous sommes dans deux mondes différents. Tu peux les voir, mais ils ne nous voient pas ». Caleb regarda Christy quelques secondes et acquiesça, retirant lentement sa main « On a toujours été proches tous les deux… Je serais dans le même état si les rôles étaient inversés ». Il la regarda s’éloigner et son cœur fit un bon dans sa poitrine en voyant Judy entrer. Un regard derrière elle. Paul avait pris soin des siens. Le beau brun vit Christy s’approcher de sa fille, posant sa main sur l’épaule de cette dernière « Elle a prié pour que tu restes en vie » et sourit avec douceur « Elle me manque tellement… » « Vous lui manquez aussi, vous savez » « Oui, mais pas autant que si tu venais à disparaître à ton tour. Moi, c’est l’ordre des choses. Les grands-parents décèdent, puis viennent les parents. Elle a eu tout le temps de s’y préparer, mais toi… C’était si soudain, et vous n’avez encore rien vécu tous les deux ». Caleb s’approcha de la jolie rousse et se mit à sourire en entendant la chaise grincer « Elle a toujours été maladroite. Je pense que c’est ça qui m’a plu rapidement chez elle ». Christy s’écarta pour laisser Caleb s’accroupir à ses côtés, l’observant avec douceur, puis son cœur se serra en la voyant pleurer ainsi « Non… Je n’ai jamais aimé te voir pleurer » et passa ses doigts dans ses cheveux « Je t’aime tellement » « Je crois que je ne l’ai jamais vu aimer quelqu’un aussi fort que toi. Tu dois rester pour elle » « La douleur… » « Elle disparaîtra. Mais si tu restes ici, la sienne ne disparaîtra jamais. Judy ne se remettra jamais de ton décès Caleb ». Le thérapeute avait légèrement tourné la tête en fixant un point invisible au sol, tendant l’oreille vers la mère de la jeune femme, puis releva ses yeux bleus sur la femme qu’il aimait « Si tu l’aimes aussi fort que tu le dis et que je le ressens d’où je suis, alors tu surmonteras la douleur. Pour elle. Pour vous deux ». Le beau brun sourit à la jeune femme et posa sa main sur la sienne « Elle est toute ma vie, mais je ne suis pas encore prêt. J’ai besoin de repos. Encore quelques jours, et je reviendrais » puis posa ses lèvres sur la chevelure de Judy avant de lui souffler à l’oreille, en priant qu’elle l’entende « Je ne vais nulle part. Je reste avec toi ».

Charly
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Charly
Dim 20 Nov - 14:40

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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Malgré les yeux humides et rougit, elle lui sourit. Elle était heureuse d’avoir une présence réconfortante à ses côtés. "-j'espère bien... surtout que j'ai pas dû te faire une très forte impression." c'était amusant de reparler de ce soir là de cette façon. « -oui… certes… tu as raison… j’ai pas les idées claires… excuses moi. Je… je voulais pas de mal entendu. C’est tout. » et voilà, elle venait encore de bafouiller. Puis elle demanda : « -hé c’est qui Shannon ? » elle avait besoin d’un peu de gaité. De sourire un peu. Elle le remercia du fond du cœur de lui permettre de rester ici. Il était dans les quatre heures du matin. Elle était plus que fatiguée mais ne voulait pas partir. Pas sans l’avoir vu. Alors pouvoir passer les reste de la nuit prêt de lui…

Mais au moment d’entrer dans la chambre… Voir Caleb allongé dans ce lit, au milieu de cette pièce pleine de blanc. Ce blanc qu’elle n’aimait pas. Ce blanc qui n’aidait pas à guérir selon elle. Judy eut bien du mal à passer la porte. Alors elle laissa la famille de Caleb passer devant, lui parler, pleurer encore et encore. Après avoir dit au revoir à Ellen et Sam, ainsi qu’à Trish, Judy mis quelques minutes à avancer. Parce que c’était dur… si seulement elle lui avait dit de prendre un taxi… Un frisson lui parcouru le dos. Elle sourit avec douceur pour elle-même. Sans en être certaine, elle aimait croire que cela se produisait lorsque sa mère venait lui rendre visite. Si elle était là, alors peut être qu’elle aiderait Caleb à rester chez les vivants.

Judy prit place à côté de lui, n’osant pas s’installer sur le lit. Il y avait trop de tuyaux, trop de bandage. « -je me suis assise là, c’est moi je pense… parce que tu me connais, je serais capable de poser mes fesses sur le tube qu’il faut pas. » elle pressa la main de Caleb contre ses lèvres. « -je suis tellement désolée mon amour… » elle ferma les paupières quelques instants : « -je m’en veux si tu savais… si je t’avais dis de prendre un taxi ou de rester dormir à l’hôpital… j’ai bien entendu que tu étais fatiguée… » ses larmes coulaient à mesure qu’elle tentait de faire sortir des mots de sa bouche. « -reposes toi… je ne vais nulle part, je reste avec toi. » un nouveau frisson la parcouru alors qu’elle souriait avec douceur. Judy resta là, une heure… deux peut être… lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle s’était endormie sur la chaise, la tête dans les draps, la main de Caleb toujours dans la sienne, comme si elle avait peur qu'il puisse partir sans elle.

Elle avait été tiré du sommeil en sursaut. Les infirmières venaient relever les constantes, changer les pansements. Il était sept heure du matin. « -pardon… je suis… » commença Judy en se redressant lentement. « -ne vous inquiétez pas… ça va… allez prendre un café, prendre l’air… Revenez dans une grosse demi-heure… » Judy croisa les bras sous sa poitrine par automatisme. Et si il se passait quelque chose du temps qu’elle parte ? Et si… L’infirmière vit son mal être et précisa : « -les constantes sont bonnes. Vous avez aussi besoin de prendre soin de vous. Quand il se réveillera, il aura besoin de votre force mentale et physique. » Judy hocha la tête… et fit un pas en reculant. Mais elle revint vers le lit et se pencha sur Caleb pour lui souffler à l’oreille : « -tu m’as promis que tu n’irais nulle part. Alors je compte sur toi. Je t’aime… » elle colla son front contre celui de Caleb. « -je t’aime… » puis elle s’éloigna à contre cœur, et quitta la chambre en pleurant.

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Dim 20 Nov - 14:54

Paul Harrison
J'ai 36 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis médecin urgentiste et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcé et je le vis plutôt mal.


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Accroupi devant la jeune femme, Paul se mit à rire avec douceur « C’était la première fois que je proposais à une fille de passer la nuit avec moi comme ça, sans la connaître davantage. Je n’étais pas très à l’aise non plus, je te rassure » et précisa « Je ne l’ai pas refait ensuite. J’y ai vu un signe » et finalement, il avait eu raison. En restant lui-même, accroché à ses principes, il avait rencontré Shannon, et il était heureux avec elle. « Eh ! Ne te prends pas la tête. Il n’y a aucun malentendu » répliqua-t-il en posant sa main sur son bras pour la rassurer « L’infirmière qui vous a apporté le café à toi et ton père. Elle est arrivée il n’y a pas si longtemps et ça a été le coup de foudre pour nous deux. J’attends encore un peu, mais je pense bientôt faire ma demande ». Oui, il était tombé amoureux de cette infirmière et il ne voyait pas sa vie avec une autre qu’elle. Un peu comme Judy et Caleb sûrement. Il accompagna ensuite la famille au chevet de son patient et disparu, rejoignant son service.

Paul ne croisa la route de Judy que le lendemain matin alors qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui pour rentrer dormir avant de reprendre son service le soir venu « Bonjour Judy. Tu as réussi à dormir un peu ? » et regarda l’heure « Allez viens, on va prendre le petit-déjeuner à la cafétéria avant que je ne rentre ». Il savait que c’était l’heure pour les infirmières de s’occuper des patients, alors au lieu de la laisser patienter dans le couloir, il l’entraina avec lui pour prendre un petit-déjeuner digne de ce nom composé d’un café, d’un jus de fruits et de brioche « Tu as besoin de manger un peu » alors qu’il prit une gorgée de café « Comment vous vous êtes rencontrés tous les deux ? » demanda-t-il comme s’ils étaient des amis de longue date. « On veille sur lui, tu n’as pas à t’inquiéter, d’accord ? » souffla-t-il avec douceur en voyant qu’elle n’allait pas bien.


Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Dim 20 Nov - 15:07

Caleb Hamilton
J'ai 38 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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Un sourire se glissa sur les lèvres de Caleb en voyant la jolie rousse ressentir la présence de sa mère à ses côtés « Elle sent ma présence » « On dirait bien » répliqua-t-il avec douceur. Alors il s’approcha, en espérant que leur lien était assez fort pour qu’elle le sente aussi près d’elle. Il ne put s’empêcher de rire à sa remarque et leva ses yeux sur Christy « Elle en serait capable » ce que confirma la mère de la jeune femme. Un froncement de sourcils s’afficha sur le visage du beau brun « Non. Non. Judy, mon amour, tu n’y es pour rien… » « C’est pour ça que tu dois retourner auprès d’elle Caleb. Pour la rassurer, pour lui dire qu’elle n’y ait pour rien. C’est la vie qui a fait ce choix de cet accident, pas elle, pas toi ». Le beau brun acquiesça lentement de la tête aux paroles de Christy avant de reporter son attention sur Judy. Il aurait aimé effacer les larmes de ses joues et la serrer tout contre lui, mais de là où il était, il ne pouvait pas. En voyant son sourire se glisser sur ses lèvres et en l’entendant répéter ses propres mots, Caleb senti ses larmes couler sur ses joues. Elle l’avait entendu. « Elle m’a entendu » souffla-t-il tout en resserrant son emprise sur les doigts de Judy « Je reviens vite. Je te le promets ».

Il passa les heures suivantes à l’observer, sans jamais la quitter des yeux. Christy était partie rendre visite à son époux comme elle le faisait bien souvent depuis son décès, et ne revint qu’au bout de quelques heures, comme si elle avait senti sa fille ouvrir les yeux « Que font-ils ? » « Ils te soignent ». Le thérapeute s’avança jusqu’à son propre corps et observa les cicatrices sur sa peau « J’ai de la chance d’être toujours en vie » « Oui. Le chirurgien a parlé de miracles au vu de ton état… ». Caleb fixa un moment Christy, puis Judy, et à nouveau son propre corps « Le retour va être difficile » « Extrêmement, mais n’oublie pas pourquoi tu es revenu. Il faut que tu t’imprègnes de cette pensée. Tu es revenue pour eux tous. Pour ta famille. Ta vie sur Terre n’est pas finie ». Le beau brun hocha lentement de la tête et se rapprocha de la jolie rousse « Tout ira bien. Je te le promets » et sourit en caressant sa joue « Je t’aime aussi », puis se retourna vers la mère de sa petite-amie « Est-ce que je peux revenir maintenant ? » « Attends. Ton corps n’est pas encore prêt » « Mais elle a besoin d’un espoir. Elle est angoissée à la simple idée de quitter ma chambre » « Si le retour est trop brutal, tu ne pourrais pas le supporter. Encore quelques jours Caleb ». Il acquiesça à contrecœur.


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Dim 20 Nov - 16:32

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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« -c’était du grand n’importe quoi… » souffla Judy avec un sourire entre ses larmes. « -pareil. » ajouta la jeune femme. Non, elle n’avait jamais refait cette expérience. « -ensuite… » elle leva les épaules jusqu’à ses oreilles en essayant de ne pas pleurer à nouveau. « -ensuite il y a eu Caleb. » elle serra les dents avant d’inspirer lentement pour ne pas craquer de nouveau. « -tant mieux… » cela la rassurait d’entendre ça. Vraiment. Ainsi elle pouvait vraiment compter sur lui. Elle en avait besoin. Savoir qu’ici, dans cet immense hôpital, il y avait quelqu’un qu’elle connaissait, quelqu’un qui connaissait Caleb et qui en avait quelque chose à faire de sa survie. « -je suis désolée, je n’ai pas fait attention. » si Caleb était présent, il lui aurait dit d’arrêter des s’excuser pour tout. Elle se prit les pieds dans le tapis. Cela la fit sourire tristement. Le tapis… « -oh c’est vrai ? Je suis heureuse pour vous… vraiment… » elle adorait voir les autres heureux. Elle adorait aussi les mariages ou les naissances. Des bonheurs dont elle ne voulait pas forcement dans sa propre vie. Mais savoir que Paul avait trouvé quelqu’un qui lui correspondait, c’était apaisant d’une certaine façon.

Une fois seule avec l’homme de sa vie, elle tenta de se détendre mais aussi de se rassurer seule. Elle s’approcha, et lui parla comme s’il était éveillé. Elle imagina son rire en l’écoutant. Elle espéra la pression de ses doigts sur les siens. Elle finit par s’endormir épuisée d’avoir trop pleurée. Mais une sorte de panique l’envahit lorsqu’on l’invita à sortir de la chambre. Et si il décidait de partir alors qu’elle était absente. Et si elle ne pouvait pas lui dire au revoir ?! Elle n’était pas prête à le laisser partir. Non, pas encore. Pas si tôt. Elle voulait qu’il se batte, qu’il revienne. Même si la suite serait difficile, douloureuse et compliqué. Ils seraient ensemble. Alors avant d’obéir, elle lui confia quelques mots, espérant qu’il les entende. Un frisson la parcouru, comme si on venait de lui caresser la joue. Elle fixa Caleb du regard, avant de reculer et de quitter la pièce à nouveau les larmes plein les yeux.

Dans le couloir, elle ne parvenait ni à regarder par la vitre, ni à s’éloigner. Les bras croisées autour d’elle-même, elle avait froid. Elle avait peur. Elle se sentait seule. Un sursaut en entendant la voix de Paul. Elle chassa rapidement ses larmes, et se força à lui adresser un léger sourire. « -un peu oui… » souffla t elle avant de se figer sur place. « -heu… je… » elle montra la chambre de Caleb. Un regard pour la chambre, puis elle hocha la tête. « -d’accord… » Et elle se dirigea vers la cafétaria en se laissant guider comme un automate. Elle était un peu pilote automatique, comme si une partie d’elle-même était restée là-bas, pour veiller sur Caleb.

Elle laissa Paul s’occuper de commander, et s’installa en face de lui les deux mains autour de sa tasse de café. Judy le regarda et une fois de plus, elle eut envie de lui dire merci. Un léger sourire à sa question. « -j’ai besoin de le voir ouvrir les yeux… Je sais qu’il a besoin de repos, enfin que son corps à besoin de repos. Alors je sais que je dois être patiente mais… c’est dur de le voir comme ça. C’est tellement dur d’être impuissante. » elle remarqua que ses mains tremblaient. « -on s’est rencontré parce que j’avais besoin d’un thérapeute. » commença Judy. « -une histoire de confiance en moi à zéro… entre autre chose. » elle n’allait pas lui donner tout les détails. « -finalement on est devenu proches très rapidement. Amis aussi. Et tu as raison… on a perdu tellement de temps… » un soupire en prenant une gorgée de café. « -l’année qui vient de passée a été compliqué. J’étais à l’autre bout du monde. Il a eut des problèmes ici… ça nous a séparé. » elle regarda ailleurs quelques instants. « -pourtant on a jamais cessé de s’aimer. Mais on avait besoin d’une pause. Pour arrêter de se faire du mal. » un léger sourire. « -on a décidé de se remettre ensemble le soir où je t’ai croisé. » un haussement d’épaules. « -je m’en veux tellement… j’aurai dû lui dire de prendre un taxi. » elle leva les yeux pour retenir ses larmes.

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Dim 20 Nov - 17:08

Paul Harrison
J'ai 36 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis médecin urgentiste et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcé et je le vis plutôt mal.


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Paul aurait souhaité recroiser la route de Judy d’une toute autre manière qu’en lui tenant la main alors que Caleb était entre la vie et la mort. Ça leur permis tout de même de se remémorer cette fameuse nuit qu’ils auraient pu passer ensemble et se mit à rire « Oui, je suis d’accord ». Aucun d’eux deux n’était familier de ce genre de relation à court terme, et la preuve en était, ils étaient tous les deux engagés dans une relation sérieuse chacun de leur côté. « Ça dure depuis un moment alors vous deux » constata-t-il avec un sourire alors qu’il sentait bien qu’évoquer l’homme qu’elle aimait été difficile « Tu avais autre chose à penser » répliqua-t-il sur un ton rassurant et se mit à sourire quand elle se prit les pieds dans le tapis « Attention de ne pas te faire mal » et ajouta « Oui. On s’aime alors pourquoi attendre davantage de temps ? Ça sonne comme une évidence ». Il côtoyait continuellement la mort, les regrets et les remords de ses patients ou de leur famille. Paul ne voulait pas être ce genre d’homme. Il voulait se dire qu’il avait tout fait au moment opportun, au moment où il le souhaitait.

Un peu comme le lendemain matin lorsqu’il retrouva Judy devant la chambre d’hôpital. Un rapide détour pour s’assurer que tout allait bien « Il s’accroche. N’ait crainte » répliqua-t-il avec douceur et la conduisit avec lui à la cafétaria. Judy avait besoin de manger un vrai petit-déjeuner, et surtout, de souffler un peu. Être aux côtés de Caleb était à la fois rassurant, mais aussi atrocement douloureux. Donc quelques minutes loin de lui, lui ferait du bien. « Tu as raison. Il a besoin de repos avant de se réveiller. Le fait qu’il n’ouvre pas les yeux maintenant ne signifie pas pour autant qu’il est en train de partir » et ajouta « Tu n’es pas impuissante, tu es exactement à l’endroit où tu dois être. A ses côtés ». C’était dur de ne pas pouvoir agir, mais elle était là où elle devait être. Un sourire en entendant la manière dont ils s’étaient rencontrés « Il t’a aidé ? » demanda-t-il avant d’ajouter « Vous aviez sûrement vos raisons ». Il prit une gorgée de café et l’écouta poursuivre « Avant-hier soir… C’est récent » et voilà qu’il avait son accident de moto et que tout devenait incertain… Il glissa sa main jusqu’à celle de Judy « Arrête de t’en vouloir. Tu n’y es pour rien. Caleb est un adulte. Il savait ce qu’il faisait et il ne t’aurait sûrement pas écouté de toute manière. Il t’aurait sûrement dit qu’il n’était pas si fatigué que ça et que ce n’était pas loin. Je me trompe ? » et ajouta « Combien de fois je l’ai repris sur sa manière de gérer son emploi du temps en lui rappelant qu’il n’était pas un surhomme et il ne m’a jamais écouté ». Et voilà qu’il était entre la vie et la mort maintenant. « Termine de manger, et je te ramène à sa chambre. Tu as sûrement besoin de l’avoir à côté de toi ».

Charly
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Charly
Dim 20 Nov - 17:49

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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Judy n’avait pas pensé recroiser Paul au petit matin. Elle avait l’esprit encore un peu embrumé. Elle n’avait pas dormi d’un trait. Elle avait un peu mal partout également. Il avait passé la nuit ici, à travailler. Et pourtant il lui proposait de prendre le petit déjeuner. Elle se sentit presque chanceuse d’avoir un pareil allié ici. « -tu travailles vraiment aux urgences ? Parce que tu sors des trucs supers sages tu es au courant ? » s’amusa Judy en se forçant à sourire. « -tu crois vraiment qu’il peut m’entendre ? Non… laisse tomber. » elle ne voulait pas passer pour une illuminer en parlant trop. Elle avait eut cette sensation de caresse, ces frissons… « -enfin en tout cas, j’ai suivi ton conseil… je lui ai parlé… » elle n’avait pas pu faire autrement. Même si Paul ne lui avait pas conseillé de le faire, Judy se serait adressé à Caleb.

La jolie rousse commença à se confier à Paul sur son histoire avec Caleb. Dans les grandes lignes. « -oui… sur tellement de choses… » mais elle savait que Paul ne doutait pas des capacités de Caleb à faire son métier. Un léger rire. « -il ne croyait pas en l’amour… et moi j’y croyais trop. Sans compter que j’’étais persuadée qu’un homme tel que lui, ne pourrait jamais tomber amoureux de moi. Enfin de la moi de l’époque… » une légère grimace : « -le petit boulet que tu as rencontré un soir… » elle avait toujours honte de ça. Puis elle hocha la tête : « -oui… mais je suis contente qu’on ait décidé de ça. Sinon je sais que… je sais que s’il ouvre les yeux, il ne me laissera pas l’aider. Là j’ai… j’ai mon immunité ! » autant essayer de sourire un peu.

Elle porta son index entre ses lèvres en penchant légèrement la tête. « -tu les connais suffisamment visiblement… » Paul avait raison, Caleb n’aurait pas été plus prudent et ne l’aurait pas écouté. Il voulait passer la fin de soirée avec elle… et au final… « -il m’avait pourtant dit qu’il gérait… » elle lui en voulait quelque peu pour ça. « -non… ça va. Rentre chez toi. Je veux pas avoir un autre accident sur le conscience. Je vais retrouver le chemin toute seule. J’ai… j’ai encore besoin de quelques minutes… » elle lui sourit avec douceur, insista et le regarda partir. Elle saisit ensuite son téléphone, composa le numéro d’Ellen et sortie pour terminer son café tout en passant l’appel. Stable, pas encore réveillé, corps médicale confiant. Les parents de Caleb passeraient en fin de matinée. Judy appela ensuite Trish. « -est ce que tu as un double des clés ? Je vais passer chez lui, nourrir le chat… prendre quelques affaires à lui. » après confirmation de la sœur jumelle, Judy passa un autre appel. Le décalage horaire la renvoya sur boite vocale. C’était rare qu’ils s’appelles, la plus part du temps c’était des messages à contretemps. Mais là, elle avait besoin d’entendre la voix de Mohamed. Qu’il lui dise à sa façon que tout irait bien. Salut c’est moi… si.. si tu pouvais essayer de rappeler… j’ai besoin de toi… elle raccrocha avant de jeter le reste de son café et de rejoindre le couloir devant la chambre de Caleb, attendant qu’on l’autorise à entrer de nouveau.

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Dim 20 Nov - 19:23

Paul Harrison
J'ai 36 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis médecin urgentiste et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcé et je le vis plutôt mal.


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Paul aurait pu rentrer à son appartement et rejoindre les bras de Morphée, mais Caleb n’était pas n’importe qui, et la femme qui partageait sa vie également. Il ne pouvait pas les traiter comme tous les autres. Ils étaient liés, d’une certaine manière. Alors il convia Judy à le suivre jusqu’à la cafétaria pour un petit-déjeuner digne de ce nom, et se mit à sourire en entendant la question de la jeune femme « On apprend à être un peu philosophe dans mon métier ». Il devait croire aux miracles, aux pouvoirs du subconscient sur le conscient, du mental sur le physique, et parfois un peu aux miracles. Parce qu’on ne pouvait pas assister à la naissance d’un enfant ou au réveil d’un homme après trois ou quatre ans de coma sans y penser. Parce qu’il était difficile de se dire que la personne qui passe ses journées aux côtés de l’être aimé à discuter n’avait aucun pouvoir. Chacun des médecins ici présent avait besoin de croire qu’une part de ce qui se déroulait entre ses murs n’étaient pas de leur fait, mais le résultat d’une force au-dessus d’eux. Ça réconfortait autant que ça rassurait. « Je le pense et certaines études l’ont même prouvé » répliqua-t-il en ignorant sa demande de ne pas tenir compte de ce qu’elle venait de dire. « Tu as bien fait. Il faut toujours suivre les conseils du médecin » plaisanta-t-il dans l’espoir d’alléger un peu ce début de journée.

« Je n’en doute pas » répliqua-t-il alors qu’ils parlaient de Caleb et de son métier. Ce dernier était fait pour être thérapeute, même si parfois sa manière de pratiquer pouvait surprendre. « Tu n’es pas un boulet Judy. Tu voulais peut-être te prouver quelque chose cette nuit-là et moi aussi. On a eu tort. C’est de l’histoire ancienne. Et puis regarde, tu es tombée amoureuse de Caleb et inversement. Vous vous êtes donnés mutuellement tort ». Il était tombé amoureux d’elle. Lui qui ne croyait pas en l’amour et elle qui ne pensait pas que ce genre d’homme pouvait poser un tel regard sur elle. Parfois la vie pouvait être surprenante. « Tu vas lui dire qu’il n’a pas le choix parce que tu es sa petite-amie ? » répliqua-t-il avec amusement en imaginant la scène. La réalité serait bien moins amusante. Il le savait. Elle le savait également. Une gorgée de café tout en acquiesçant « On travaille souvent ensemble. Je n’ai pas toujours des patients faciles » et il avait parfois besoin de lui dans son service. « Il a fait son choix. La vie a décidé de ne pas l’amener à destination cette nuit. Tu n’y es pour rien. Tu n’as pas à t’en vouloir » et sourit « Je suis un homme plus sage, je rentre en taxi » rétorqua-t-il en se levant « Tu as mon numéro. N’hésite pas à m’appeler si besoin » et rentra chez lui.

Charly
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Charly
Dim 20 Nov - 20:39

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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Judy avait toujours pensé que les hommes de science ne croyaient pas forcement à ce genre de chose. Paul lui donnait tort. Cela la conforta dans sa pensée que Caleb pouvait l’entendre, sentir sa présence. Ainsi il pouvait se raccrocher à elle. Du moins elle l’espérait vraiment. « -je l’aurai fait, même si tu me l’avais pas dit. » répondit Judy avec un pâle sourire. Ils évoquèrent la nuit qu’ils auraient pu passer ensemble et Judy sourit de nouveau. « -je suis surtout chanceuse d’être tombée sur toi ce soir-là. Un autre homme n’aurait pas compris que je me ravise. » elle le savait parfaitement. Mais comme l’avait dit Paul c’était du passé. Un passé qui lui permettait cependant d’avoir un allié de taille ici. Ce n’était pas négligeable. L’homme en face d’elle, était posé et rassurant. Exactement ce qu’elle avait besoin là tout de suite.

« -non, je vais lui dire qu’il n’a pas la choix parce que je l’aime et qu’il est l’homme de ma vie. Que je ne lui permets pas de me repousser et que je serais là chaque jour pour l’aider face à tout ça. » elle y avait déjà bien réfléchis. Elle connaissait Caleb, savait qu’il allait surement lui dire de passer à autre chose, qu’il n’était plus le même. Sauf qu’elle n’avait pas l’intention de lui laisser imaginer cela une seule seconde. Cette fois-ci elle était présente, à côté de lui. Elle lutterait avec lui. Contre lui aussi peut être à certains moments. Mais ils s’aimaient profondément et l’amour venait à bout de tous d’après ce qu’on disait. « -c’est facile à dire… bien moins à penser… » pour l’instant, elle ne parvenait pas à retirer cette culpabilité de ses épaules. Un sourire pour Paul avant de hocher la tête.

Judy passa quelques coups de fil, donna des nouvelles aux parents de Caleb ainsi qu’à sa sœur. Cette dernière lui promis d’apporter le double des clés. Willy avait besoin d’être nourrit, rassuré aussi peut être face à l’absence de son maitre. Et elle… elle avait besoin de prendre une douche et de retrouver un environnement familier. Sans compter l’odeur de Caleb. Son parfum que l’intervention avait effacé. Après un message sur la boite vocale de Mohamed, elle regagna le couloir devant la chambre de Caleb. On l’autorisa à entrer, la rassurant au passage. Il était sous morphine et il était toujours inconscient. Mais les constantes étaient bonnes.

Silencieusement elle entra de nouveau dans la chambre. A nouveau elle détesta cet excès de blanc. Elle s’installa à nouveau sur la petite chaise pas très confortable et glissa sa main froide dans celle de Caleb. « -bonjour mon amour… j’espère que ton sommeil est plus réparateur que le mien. J’ai mal au dos… cette chaise c’est pas le top… » elle lui sourit. « -tes parents arrivent bientôt. Trish aussi. » elle embrassa la paume de sa main. « -quand ils seront là, je vais m’absenter un petit moment. Juste le temps de prendre une douche chez toi, et de m’occuper de Willy. » Elle l’observa silencieusement, caressant l’intérieure de sa main avec son pouce. « -reposes toi… mais pas trop longtemps d’accord ? J’ai besoin que tu reviennes… » vivre sans lui était impensable pour la jeune femme. « -je n’ai pas prévenu nos amis. Je ne veux pas stresser Tyler et Rose. J’attends encore un peu… j’espère que tu ne m’en veux pas… » Il restait quelques semaines seulement de grossesse pour les futurs parents. Tant que Caleb n’avait pas ouvert les yeux, cela ne servait à rien qu’il y ait un défilé dans sa chambre.

Elle continua ainsi de lui parler de tout et de rien, jusqu’à ce que sa famille arrive. Judy se leva et apprécia le câlin maternelle d’Ellen. « -tu as dormi un peu mon ange ? » lui demanda-t-elle avec douceur. « -quelques heures entre coupée… » répondit Judy avant que Sam ne la sert à son tour dans ses bras. Elle leur fit un petit résumé de ce qu’avait dit le personnel soignant, et laissa Ellen prendre sa place sur la chaise. Trish arriva quelques minutes plus tard. Une étreinte et Judy récupéra la clé. Un dernier regard pour Caleb et elle quitta l’hôpital.

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