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LE TEMPS D'UN RP

Entre roses et épines [Kathleen]

Nemo
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Nemo
Mer 14 Sep - 18:15
Entre roses et épines
Mise en situation


Entre roses et épines [Kathleen] Tumblr_ot6un9ieod1r89gcuo1_400

Helen est mal dans sa peau. Après de nombreuses années d’harcèlement à l’école, elle se calfeutre dans sa bulle et n’en ressort pas. Regan est grande, belle, populaire et a harcelé beaucoup de ses camarades durant sa scolarité. Helen n'est pas passé à côté. Pourtant, Regan est quasiment tout ce qu'Helen aurait souhaiter être. Elle la hait autant qu’elle l’admire.

Plusieurs années s’écoulent. Regan est devenue mannequin et est l’égérie d’une grande marque de vêtement. Helen est photographe et est toujours perdue dans sa timidité. Sans savoir pour qui elle accepte son nouveau travail, elle devient la photographe attitrée de Regan.

Contexte provenant de cette recherche


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Kathleen
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Jeu 29 Sep - 14:42

Helen Hawkins
J'ai 27 ans et je vis aux Etats-Unis Dans la vie, je suis photographe et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis avec des complexes.

Helen avait grandi dans une famille pleine de tolérance et de respect pour chacun de ses membres et qu’elle avait grandi dans cette considération de la vie, que chacun a le droit d’être accepté tel qu’il est et ne doit pas être jugé ou mal considéré parce qu’il a un goût particulier ou une opinion précise. Malgré ça, elle se heurta très tôt à la cruauté des autres au sein de l’école. Au fil de ses années scolaires, la plus virulente fut sûrement celle qui était aussi la plus adorée de toutes : Regan.

Helen lui enviait cette facilité à évoluer dans un monde où elle-même ne se sentait pas à sa place, tout en détestant le fait qu’elle se moque d’elle et la ridiculise à chaque occasion. Son arrivée dans les études supérieures, qui l’avait éloignée de cette personne dont le comportement l’avait poussée à se considérer comme un insecte inutile, lui permit de se faire sa place dans ce monde en se consacrant à sa passion, la photographie.

Photographe de belle réputation, Helen n’a maintenant plus rien de la fillette vulnérable qu’elle était avant, en apparence du moins. Au fond d’elle-même, elle continue d’être cette enfant qui veut prouver et trouver sa place dans ce monde, et elle continue d’être soumise aux caprices de ces stars, les reines et rois du lycée d’autrefois. Mais elle ne s’attend pas à retomber sur celle qui l’avait autant troublée à l’époque.



avatar :copyright: Kathleen

Je peux être fière du chemin que j’ai fait depuis que j’ai quitté le lycée. Il n’y a pas à tortiller. Bon, ok, j’ai vingt-sept ans, le seul petit-ami que j’aie jamais eu m’a jetée parce que je ne savais pas m’amuser et je me demande toujours comment dire bonjour à quelqu’un que je ne connais pas sans avoir envie de m’enterrer six pieds sous terre, mais je n’en suis au moins plus à me demander ce que je veux faire quand je serai grande et j’ai réussi à me forger une réputation. Il semble que la discrétion et le don de soi sont des qualités qui vous aident à percer dans le milieu de la photographie, enfin parfois.

Entre mes études et mes années de boulot, j’ai pu voir deux types de profils. Il y a ceux qui prennent le contrôle de la situation et qui s’approprient leurs célébrités. Ils sont doués pour mettre en valeur les petites nouvelles, celles qui débutent et qui préfèrent qu’on leur dise quoi faire. Il y en a qui sont mannequins depuis longtemps et qui aiment ça aussi, mais la plupart préfèrent orchestrer la situation. C’est là qu’interviennent les photographes dans mon genre. Timide et effacé, mais doué avec l’appareil, on est envoyés aux mannequins autoritaires et sûrs d’eux, qui savent ce qu’ils veulent et on obéit.

Certains d’entre nous sont parfois traités comme des assistants en plus du simple boulot de photographe et ça m’est déjà arrivé de servir des cafés aussi. J’ai même fait un chignon à une diva une fois, mais elle était sympa quand on faisait tout ce qu’elle voulait. Ce n’est pas le cas de toutes ces stars, cela dit, moi mon plaisir, c’est la photographie. Et puis, je suis plutôt conciliante, je ne suis pas du genre à me rebiffer. Du coup, les stars qui me voient comme une jeune fille bien sage qui ne va pas faire d’histoires sont contents de mon travail, et j’ai droit à des contrats supplémentaires.

Je suppose que c’est ce que je vais rencontrer cette fois encore. Une diva qui va vouloir tout diriger dans sa vie et dans son studio. Avec un peu de chance, elle aura une étudiante ou une gamine de vingt ans qui lui servira d’esclave et je pourrais me contenter de la suivre et de prendre les photos, sinon, il se peut que je doive en faire un peu plus. Je ne ferai pas d’histoires de toute façon, je suis là pour un service. Quand je frappe à la porte, j’essaie de bomber le torse. Pour la première impression, j’essaie toujours de montrer de la confiance en moi, même si ça ne dure pas bien longtemps, il faut l’avouer.

Mais là, je me débine, même pas trois secondes après être entrée. Je ne m’attendais clairement pas à tomber sur elle. Jon. Elle ne me reconnaîtra sûrement pas, je n’étais qu’une ombre au collège. Enfin, elle aimait beaucoup me prendre pour cible, mais je n’étais pas la seule et puis, ce genre de fille ne se rappelle pas des filles comme moi. Mais moi, je ne l’ai pas oubliée. Jon, j’aurais rêvée d’avoir son assurance, pas pour être la reine du bal, ni pour avoir plein de copains, juste pour avancer dans la vie en n’ayant pas l’impression de toujours être en décalage. Mais je détestais qu’elle me prenne à ce point pour cible. En fait, je prie pour qu’elle ne se souvienne pas de moi. Inutile qu’elle sache que sa nouvelle photographe était son jouet d’antan.

« Miss Jon… » parviens-je à dire, avant de me rendre compte que je ne suis peut-être pas censée connaître son nom.

Un regard et je vérifie, oui, il est sur la porte que je viens d’ouvrir. Bon, j’ai une excuse toute trouvée si elle me pose la question. Toujours dans l’hypothèse où elle ne se souviendrait pas de moi. Cela dit, qu’elle s’en souvienne ou pas, elle doit se demander ce que je fais là à la dévisager, le cœur battant à cent à l’heure, comme une imbécile.

« Je suis Helen Hawkins, votre nouvelle photographe. J’espère que nous ferons du bon travail ensemble. »

Oui, j’ai une phrase toute prête que je ressort à chaque début de mission. Un bon moyen de faire croire que j’ai confiance en moi d’entrée de jeu. Est-ce que ça se voit que là, c’est pas du tout le cas, en réalité ? Aucune idée, mais on va croiser les doigts pour qu’elle ne se rende compte de rien.



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Lun 10 Oct - 17:10
sombre blague
fiche de regan jon
« Eh bien qu’elle vienne ! » Je soupire longuement en me frottant les yeux avec mes paumes de mains. Ce n’est tout de même pas compliqué comme travail, être secrétaire, si ? Il a fallu que je tombe sur une Mademoiselle cul-cul la praline qui a peur de tout et qui ne sait jamais quoi faire ni quoi dire. Comment ça « Rosie attend en bas, elle ne sait pas quoi faire et a quelque chose à vous dire, Miss Jon. » ? Sérieux, qui fait ça ?
Cela fait seulement quatre jours que ma patronne l’a engagée, et je me demande bien pourquoi elle l’a choisie. Elle doit être la sœur ou la cousine de quelqu’un qui lui a payé cher, je ne vois que ça.
Attendant qu’elle arrive, je m’installe face à mon meuble de maquillage, me peigne les cheveux, enfile mon ruban et commence à appliquer ma crème hydratante. J’ai le temps de faire tout ceci et toujours pas de signe de Rosie. Je sais que je suis souvent mal lunée, je sais que je suis la pire des impatientes et que je suis trop souvent imbuvable dans mes paroles, mais là ! C’est moi, vraiment ?

« M-Miss Jon ? » Je me lève en levant les yeux au ciel. Je dois à tout prix me retenir de lui faire une ola la félicitant d’être arrivée à destination. « Rosie, bonjour. Vous allez bien ? Dites-moi tout, vite. » J’ai dû mâcher mes paroles rapidement avant que mon cerveau ne capte quoi que ce soit. Je lui aurais sans doute envoyé tout plein de condescendance à la figure, sinon. « Bonjour Miss Jon. Je vais bien, merci. J’ai reçu un appel hier, de Monsieur Faber. Il… Je suis au regret de vous dire qu’il a annulé le rendez-vous. » Je stoppe tout mouvement et plante mon regard déconfit dans celui, baissé, de la jeune fille à travers le miroir. Monsieur Faber est l’une des icônes de la mode, un couturier extrêmement réputé. Qu’il ait annulé le rendez-vous est un désastre pour ma carrière. « Oh… Mais… A-t-il dit pour quelle raison ? » Rosie se triture les doigts dans tous les sens, elle n’ose pas me regarder. S’il n’y avait pas si gros en jeu, je crois que l’aurais pourrie sur place. Ce qu’elle m’insupporte… « Il a contacté une agence dans laquelle vous aviez travaillé, vous savez… Celle qui n’a pas donné suite. Et, du coup, lui non plus, n’a pas donné suite. » Je me retourne, en regardant le sol, les épaules baissées. C’était il y a trois ans ! Il ne peut pas m’en tenir rigueur ! J’ai fauté, certes. J’ai dit des mots blessants qu’une directrice d’agence n’a pas forcément l’envie d’entendre. Mais je me suis repenti, j’ai changé ! Il ne peut pas me fermer la porte à cause de cet incident ! « Merci Rosie. Je vais me contenter de travailler sur un nouveau maquillage, vu que ma journée entière s’est libérée. » Je ne la vois pas se retourner et sortir de mon bureau. Je suis certaine d’avoir aperçu une lueur de satisfaction dans son regard quand elle me l’a appris. Et si c’était elle qui avait annulé le rendez-vous ? Non. Regan, ne dit pas n’importe quoi. C’est toi qui as fauté. Prendre ses responsabilités, ne pas rejeter la faute sur les autres.

*

Le lendemain, c’est une grande journée qui m’attend. Un nouveau shooting photo accompagné d’une toute nouvelle photographe. Ce n’est pas moi qui l’ai sélectionnée, encore une fois c’est ma boss. J’ai peur qu’elle soit à l’image de Rosie : renfermée, silencieuse, ennuyante. Nous verrons. De toute façon, parler ne sera pas son job principal. Qu’elle sache faire de bonnes photos est l’essentiel. Mais bon, un peu de conversation n’est pas cher payé.

Arrivée au studio, j’installe mon maquillage, la garde-robe choisie par la cheffe, ainsi que les décors. Je ne sais pas vraiment l’heure à laquelle elle doit arriver, mais étant donné qu’il s’agit d’un gros travail, nous allons sans doute devoir y rester pour la journée. Si elle fait bien son travail, elle devrait arriver sous peu.
C’est quelques dizaines de minutes plus tard que l’on frappe à la porte de mon bureau. À l’autre bout de la pièce, appliquant une dernière touche de mascara sur mes cils, je lui dis d’entrer. Je tourne mon visage vers elle et lui souris chaleureusement, lui intimant d’entrer. Quand elle s’approche, je plisse les yeux légèrement en la découvrant. Elle… Elle me rappelle quelqu’un. Je crois l’avoir déjà vue quelque part.

« Je suis Helen Hawkins, votre nouvelle photographe. J’espère que nous ferons du bon travail ensemble. » Mon visage blêmit et je me retrouve dans l’incapacité de répondre quoique ce soit. Helen. L’un des personnages phares d’un passé que je préfèrerai oublier. Celle qui doit me détester au plus haut point, encore aujourd’hui. Je l’ai humiliée, je l’ai battue psychologiquement, je l’ai agressée, je l’ai moquée. Je l’ai pourrie, durant toute notre scolarité. Une sombre et triste époque.
Je baisse les yeux mais me redonne une contenance. Elle se souvient forcément de moi. Elle n’a pas réagi, n’a rien dit trahissant une quelconque intimité entre nous, alors je vais faire de même. Comme si rien de tout ceci ne s’était passé. Comme si nous ne nous étions jamais rencontrées. Un nouveau départ… Non, une nouvelle fin.

« Enchantée. Je suis Regan Jon. J’en suis sûre. » Je tais toute connotation avec le fait que nous pourrions bien nous entendre. Mon dieu que cette situation est embarrassante. Je ne sais pas si je vais parvenir à travailler correctement. « Est-ce que je pourrais voir votre travail ? C’est Madame Prescott qui vous a engagée, n’est-ce pas ? Elle n’a pas eu l’occasion de me montrer votre porte-folio. Ensuite nous pourrons passer aux décors et aux essayages, qu’en dites-vous ? » Je ne sais pas ce qui est pire. Parler normalement à la fille que j’ai maltraitée durant des années, ou travailler avec un faux sourire cachant un visage totalement désemparé et honteux.
Je crois que je vais tuer la boss. Je suis certaine qu’elle savait quelque chose, qu’elle m’en veut pour Monsieur Faber. Ce ne peut pas être une coïncidence.


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Sam 12 Nov - 2:42

Helen Hawkins
J'ai 27 ans et je vis aux Etats-Unis Dans la vie, je suis photographe et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis avec des complexes.

Helen avait grandi dans une famille pleine de tolérance et de respect pour chacun de ses membres et qu’elle avait grandi dans cette considération de la vie, que chacun a le droit d’être accepté tel qu’il est et ne doit pas être jugé ou mal considéré parce qu’il a un goût particulier ou une opinion précise. Malgré ça, elle se heurta très tôt à la cruauté des autres au sein de l’école. Au fil de ses années scolaires, la plus virulente fut sûrement celle qui était aussi la plus adorée de toutes : Regan.

Helen lui enviait cette facilité à évoluer dans un monde où elle-même ne se sentait pas à sa place, tout en détestant le fait qu’elle se moque d’elle et la ridiculise à chaque occasion. Son arrivée dans les études supérieures, qui l’avait éloignée de cette personne dont le comportement l’avait poussée à se considérer comme un insecte inutile, lui permit de se faire sa place dans ce monde en se consacrant à sa passion, la photographie.

Photographe de belle réputation, Helen n’a maintenant plus rien de la fillette vulnérable qu’elle était avant, en apparence du moins. Au fond d’elle-même, elle continue d’être cette enfant qui veut prouver et trouver sa place dans ce monde, et elle continue d’être soumise aux caprices de ces stars, les reines et rois du lycée d’autrefois. Mais elle ne s’attend pas à retomber sur celle qui l’avait autant troublée à l’époque.



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J'ai essayé de garder une contenance en me présentant, histoire qu'elle ne se rende pas compte que j'éprouve toujours un sentiment curieux, à cheval entre l'admiration et la crainte, quand je suis face à elle. Si elle se mettait à m'aboyer dessus, là, maintenant, tout de suite, je pense que je m'enfuirai en courant le plus loin possible de cet endroit. Heureusement, soit qu'elle ne m'ait pas reconnue, soit qu'elle ai décidé de changer de comportement à mon égard, elle décide en tout cas de ne pas m'agresser, ce qui me permet de garder un peu du calme que j'ai tellement de mal à conserver face à elle.

Je pense quand même que c'est la seconde option, parce que je sens quelque chose dans sa voix qui me laisse penser qu’elle n'est pas parfaitement à l'aise non plus. Mais si elle essaie de cacher son propre malaise, je peux faire l'effort de dissimuler le mien aussi. Si nous fournissons un effort toutes les deux, nous devrions pouvoir parvenir à travailler ensemble. En tout cas, c'est ce que j'espère sincèrement, parce qu'il serait vraiment pénible pour moi que je perde ce travail à cause d'une vieille rancune qui date de l'école. Mais ce sera pas à moi d'en décider, c'est pour ça que je vais être le plus complaisante possible avec elle, histoire d'éviter qu'elle me vire.

Je commence par me féliciter de toujours emmener un portfolio avec moi. Je n'avais pas spécialement prévu ce qu'elle me demande de voir mes photos, mais je prévois toujours le coup et j'ai bien fait pour le coup. je le sors et je le lui tends. Je ne m'inquiète même pas de sa réaction. À moins qu'elle ne décide volontairement de m'humilier en dénigrant mon travail, elle n'a aucune raison de se montrer insatisfaite. Je connais la qualité de ce que je produis et cela me permettra au moins de savoir si je peux compter sur une collaboration paisible ou si un problème risque de se poser avec elle.

« Le voici. Vous pourrez juger de mon travail et voir si cela est suffisant en qualité pour que je puisse travailler avec vous. Je vous laisse regarder et ensuite, nous pourrons convenir du décor pour vos photos. »

Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens nerveuse en songeant qu'elle va juger mon travail. J’espère qu'il lui plaira. Je sais pourtant que c'est du travail de qualité et je ne sais même pas pourquoi j'ai autant besoin que ça lui plaise. Cela fait longtemps que je n'avais pas eu besoin de la validation d'une cliente à ce niveau-là. je me sens redevenir toute petite face à elle, comme si elle reprenait de la force et de la puissance simplement parce que c'est elle. Je me permets tout de même une question par rapport à ce qu'elle a proposé.

« Avez-vous des tenues de prédilection que vous souhaiteriez absolument porter lors de ce shooting ? J'aimerais les voir afin de pouvoir coordonner les paysages avec vos tenues si cela ne vous dérange pas. »



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Mer 7 Déc - 17:29
Étouffement
fiche de regan jon
Je force un sourire quand Helen me tend son travail. Le fait qu’elle l’ait sur elle est déjà signe d’un très bon professionnalisme. Ça ne m’étonne pas plus que cela, je me souviens qu’elle était toujours très sérieuse durant les cours. Je remue la tête légèrement, pour me chasser ces souvenirs de l’esprit. Ce n’est pas le moment de repenser au passé et de ce que j’ai pu faire subir à cette pauvre fille. Elle doit sincèrement me haïr et m’imaginer dans les conditions les plus atroces en ce moment.

J’acquiesce à ses dires : elle prend un peu la main et ça me plait. J’en ai un peu marre de devoir toujours tout dire. Surtout depuis que cette incapable de Rosie me sert d’« aide ». Tu parles d’une aide…
Je parcours le travail d’Helen attentivement et je souris de plus en plus, sincèrement cette fois. Elle fait du très bon travail : les jeux de lumière, les postures, la relation mannequin-tenues-décors, tout est ce que j’apprécie. Je l’observe quelques secondes en me demandant si j’avais un jour imaginé que la petite et timide Helen Hawkins deviendrait une très bonne photographe. Si je l’avais imaginé ? Bien sûr que non. Tout ce qui me trottait dans la tête était la peur qu’elle soit plus appréciée que moi. Et elle l’aurait été, ça ne fait aucun doute.

« C’est du très bon travail, Miss Hawkins, vous avez beaucoup de talent. » La gêne s’empare une nouvelle fois de moi et je détourne rapidement le regard. La séance risque d’être extrêmement compliquée pour moi, et pour elle, si jamais elle se souvient de moi. Évidemment qu’elle se souvient de moi… Je l’ai fait souffrir des années durant, à moins qu’elle ait fait une amnésie traumatique, je ne vois pas en quoi mon visage ne serait pas gravé dans son esprit, à la case « plus grosse enflure de tous les temps ». À l’époque cette idée m’aurait enchantée, maintenant je n’en éprouve plus que de la honte.

Je me lève et lui fais signe de me suivre vers la salle qui jouxte mon bureau, dans laquelle nous travaillerons. Le studio est grand, des malles de décorations et de décors sont posées dans un coin, et des portants de vêtements rangés par style et années sont positionnées un peu partout. Le coin photo avec les spots lumineux se trouve au fond du studio. Des petites enceintes sont installées à deux coins de la salle. J’aime toujours avoir une petite ambiance lors de mes shootings. Je déteste le silence.
J’emmène Helen jusqu’à l’un des portants composés de différentes robes datant de l’époque victorienne. Je les trouve toutes incroyables et j’aime énormément les porter. Il manque juste un peu de noir à mon goût. « Je suis partie sur l’époque victorienne, avant 1900. La mode était vraiment magnifique, vous ne trouvez pas ? » Mon discours sonne tellement faux que j’ai envie de m’enterrer vivante. Je n’ai pas envie de lui parler, ça me met beaucoup trop mal à l’aise. Je préfèrerai lui dire de partir et qu’elle ne revienne jamais ici. Mais ça reviendrait à dire que je n’ai pas changé depuis toutes ces années. Je détesterai redevenir comme je l’étais à cette époque.
Je soupire un coup et tente de me remettre dans le bain. « Pour les décors, il faudrait assembler différentes décorations et fonds qui nous feraient penser à ces années-là. »

Je me mets à sortir différentes malles de décorations et à fouiller dedans. C’est un peu le bordel, mais depuis que j’ai Rosie dans les pattes, je dois tout faire de moi-même, et dieu sait que je suis une piètre organisatrice. « Je suis désolée… D’habitude c’est un peu mieux organisé… Au moins nous pourrons voir tout ce qu’il y a. » Je me retiens de rejeter la faute sur Rosie à haute voix. Face à Helen, je me sens petite, frêle, impuissante. Sans doute l’effet que je lui donnais quand nous étions à l’école. C’est une horrible sensation. Tout jugement qu’elle pourrait me porter me ferai l’effet d’une bombe.

Quelques minutes passent, et je ne tiens plus. Je me retourne vers Helen, une longue plume de paon à la main que je triture sans cesse. « Bon. Je ne vais pas y arriver. » Je souffle comme pour me donner du courage, toujours assise en tailleur au sol. « Je vais sans doute te mettre mal à l’aise, mais je suis toujours égoïste et je ne veux plus être gênée et toute cette fausseté me dégoûte. Je suis… profondément désolée pour tout ce que je t’ai fait subir à l’école, Helen. J’étais… » Je cherche mes mots, mais tout semble stupide et ridicule. « Non, j’ai aucune excuse valable. J’étais comme ça et je le regrette. Tu dois sans doute me détester, alors si c’est un trop gros effort, je ne veux pas te forcer de travailler avec moi. » Je n’ai pas osé la regarder, tout le long de mes paroles. « J’ai changé. Du moins, j’essaie. »


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Ven 23 Déc - 14:41

Helen Hawkins
J'ai 27 ans et je vis aux Etats-Unis Dans la vie, je suis photographe et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis avec des complexes.

Helen avait grandi dans une famille pleine de tolérance et de respect pour chacun de ses membres et qu’elle avait grandi dans cette considération de la vie, que chacun a le droit d’être accepté tel qu’il est et ne doit pas être jugé ou mal considéré parce qu’il a un goût particulier ou une opinion précise. Malgré ça, elle se heurta très tôt à la cruauté des autres au sein de l’école. Au fil de ses années scolaires, la plus virulente fut sûrement celle qui était aussi la plus adorée de toutes : Regan.

Helen lui enviait cette facilité à évoluer dans un monde où elle-même ne se sentait pas à sa place, tout en détestant le fait qu’elle se moque d’elle et la ridiculise à chaque occasion. Son arrivée dans les études supérieures, qui l’avait éloignée de cette personne dont le comportement l’avait poussée à se considérer comme un insecte inutile, lui permit de se faire sa place dans ce monde en se consacrant à sa passion, la photographie.

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Helen savait qu’elle ne manquait pas de talent. Elle était même douée. Plusieurs de ses clients lui en avaient parlé et lui avaient dit qu’elle savait ce qu’elle faisait et de quoi elle parlait quand elle assurait un boulot de photographe. Il n’y avait pas beaucoup de choses dont elle était sûre en ce qui concernait elle-même, mais cela était déjà quelque chose qu’elle savait. C’était d’ailleurs une bonne manière d’évaluer le comportement auquel elle devrait s’attendre en travaillant avec Regan. Si elle la descendait gratuitement, elle savait qu’elle ne pourrait pas lui faire confiance et qu’elle devrait se méfier comme elle le faisait autrefois.

Mais Regan se montra professionnelle et donna un avis objectif sur le book de la jeune femme. Elle comprit que tout devrait bien se passer et lui offrit un sourire qu’elle s’efforça de teinter le moins possible de sa nervosité. Il n’était pas nécessaire de laisser le passé influencer la relation quotidienne qu’elles allaient avoir, même si cela n’allait pas être facile pour elle de laisser tout cela de côté. Elle était tout-de-même touchée par son compliment et elle espérait que ce qu’elle allait pouvoir faire avec elle allait lui permettre d’ajouter une ligne et des références dans son curriculum. Elle avait toujours besoin de valeur supplémentaire.

« Merci beaucoup. »

Elle la suivit dans le studio et ne put dissimuler son émerveillement face à toutes ses tenues de l’époque victorienne. Elle aurait rêvé d’en porter une et si elle avait été à la place de Regan, elle aurait évidemment choisi cette période aussi souvent que possible. Sa gêne avait soudain complètement disparu, remplacée par un évident émerveillement. Elle reviendrait sans aucun doute bientôt, mais ce fut un regard lumineux que Regan croisa au moment où elle lui fit remarquer combien cette mode était intéressante et magnifique. Helen s’imaginait déjà dans ces robes, mais ce ne serait pas elle qui allait les porter.

« Tellement ! Elles sont magnifiques. Comme je te… vous comprend. »

La gêne était aussitôt revenue. A-peine disparu, aussitôt revenue. Regan se mit à parler des décors et de la façon dont les choses pourraient s’agencer, mais on pouvait sentir le malaise dans leurs échanges et Helen n’osa plus rien dire après avoir malencontreusement laissé paraitre ce qu’il y avait en-dessous de son professionnalisme. Ce n’était pas négatif en soi, mais ça ne correspondait pas à l’image qu’elles essayaient toutes les deux d’entretenir. Il allait falloir qu’elle reprenne contenance. Elle était l’employée et ce n’était pas à elle de donner le ton. De toute façon, c’était toujours Regan qui donnait le ton.

Helen fut finalement soulagée quand elle se départit de son attitude professionnelle pour lui parler en toute franchise. C’était comme un poids qui disparaissait de ses épaules. Elle n’avait plus besoin de faire semblant à-présent. Elle se tut en l’écoutant, et en la laissant parler. Il serait plus facile pour Regan de lui expliquer ce qu’elle avait sur le cœur si elle n’était pas interrompue. Et le discours n’était pas facile à assumer, Helen en avait conscience. Elle avait toujours eu beaucoup d’empathie pour les gens de manière générale. Elle ne tenait à bouleverser Regan ou à lui rendre la chose plus dure.

« Je te crois », dit-elle simplement, et avec un sourire doux. « Si tu n’avais pas changé, tu ne te sentirais pas mal à l’aise à-cause de ce qui s’est passé. Je savais qui tu étais quand j’ai pris ce job et j’ai décidé de venir quand-même, je ne vais donc pas changer d’avis maintenant. Bien entendu, je conviens que si tu ne te sens pas de travailler avec moi, il ne faut pas te forcer. Les photos ne seront bonnes que si on bosse en confiance. Mais moi, je ne t’en veux plus. C’est loin, maintenant, et… tout le monde mérite une seconde chance. »




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Dim 5 Mar - 19:28
Renouveau
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Le regard en chute libre vers mes genoux, j'écoute Helen par-dessus les battements ardents de mon cœur. Je ne comprends pas. Je m'attendais à de la colère, à une vengeance froide et bien pensée, à de la haine et peut-être même de la violence. Ou au moins une crise de larmes en se rendant compte que la source de tous ses ennuis de l'époque se trouve devant elle. Mais non, loin de là : elle accepte mes excuses, souhaite continuer de travailler à mes côtés, pire, j'entends son sourire dans ses paroles. Je ne sais pas quoi dire, j'ai même du mal à croire à un seul de ses mots. Est-elle sérieuse ? N'a-t-elle plus aucune rancune à mon égard ? Mes yeux se relèvent pour se reposer dans les siens, timidement.

« Je… Je ne m'attendais pas du tout à ça. Le pardon n'a jamais fait partie de mon vocabulaire, alors t'entendre dire que tu ne m'en veux plus, après toutes les horreurs que je t'ai dites ou faites, pour moi c'est… impensable. Je sais pas trop quoi dire ni comment réagir d'ailleurs. »

Un rire nerveux traverse mes lèvres, mes doigts maltraitent toujours plus fort la plume que je tiens depuis quelques minutes.

« Bien sûr que je veux continuer de travailler avec toi, après ce que j'ai pu voir tout à l'heure, ton talent me plaît beaucoup. Alors si toi non plus tu n'y vois pas d'inconvénients… Allons-y ! »

Je me relève et plonge dans un autre carton pour y trouver d'autres merveilles du monde victorien. J'ai tout de même bien fait de m'ouvrir à elle, j'avais le cœur trop lourd, la séance aurait été tout bonnement affreuse. Désormais, je sais que je peux agir avec elle comme avec une autre photographe. Pourtant, j'ai toujours un petit poids sur le cœur : comment peut-elle être si parfaite ? Talentueuse, jolie, tolérante, pleine de valeurs : tout ce que je ne suis pas. Est-ce que j'ai bien fait de lui dire de rester ? Au fond de moi, je crois que j'aurais préféré ne jamais la revoir, ne jamais savoir qu'elle m'avait pardonnée.

Après avoir mis six tenues de côtés sous le rythme de la musique et avec l'aide d'Helen, je soupire de satisfaction. L'entrain de faire cette séance me fait oublier peu à peu le malaise qui persiste encore un peu entre nous -surtout de mon côté.

« Je te laisse régler les projecteurs comme tu le souhaites ? Je vais enfiler la première tenue. »

Je n'attends pas vraiment de réponse et tire le paravent derrière lequel je commence à me déshabiller. Mes yeux se posent avec envie sur la robe incroyable qui m'attend. J'ai vraiment de la chance de pouvoir porter ce genre de merveilles. J'enfile le corset que je serre comme je peux, puis le jupon qui rendra la robe plus bouffante. Celle-ci est en velours bleu doux, décorée de petites fleurs blanches et roses sur les bords de chaque pans. Elle se termine par un voile blanc nacrée tombant jusqu'au sol. Le décolleté carré dévoile les pointes de mes clavicules ainsi que mon grain de beauté. J'avais déjà réalisé un maquillage simple avant l'arrivée d'Helen, et j'avais réussi à entretenir mes cheveux fous pour qu'ils ne tombent pas du petit chignon effet décoiffé.

En ressortant de derrière le paravent, j'observe Helen qui s'active à préparer tout comme il lui sied. Elle est si concentrée, si assidue dans son travail qu'un sourire attendri fend mon visage. Je m'approche de la coiffeuse en m'empare de deux sets de bijoux différents, hésitant entre les deux.
L'un est fin avec des perles blanches, l'autre représente une grande fleur rose.

« À ton avis, lequel est le mieux ? »


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Kathleen
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Sabrina
Kathleen
Mer 15 Mar - 1:33

Helen Hawkins
J'ai 27 ans et je vis aux Etats-Unis Dans la vie, je suis photographe et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis avec des complexes.

Helen avait grandi dans une famille pleine de tolérance et de respect pour chacun de ses membres et qu’elle avait grandi dans cette considération de la vie, que chacun a le droit d’être accepté tel qu’il est et ne doit pas être jugé ou mal considéré parce qu’il a un goût particulier ou une opinion précise. Malgré ça, elle se heurta très tôt à la cruauté des autres au sein de l’école. Au fil de ses années scolaires, la plus virulente fut sûrement celle qui était aussi la plus adorée de toutes : Regan.

Helen lui enviait cette facilité à évoluer dans un monde où elle-même ne se sentait pas à sa place, tout en détestant le fait qu’elle se moque d’elle et la ridiculise à chaque occasion. Son arrivée dans les études supérieures, qui l’avait éloignée de cette personne dont le comportement l’avait poussée à se considérer comme un insecte inutile, lui permit de se faire sa place dans ce monde en se consacrant à sa passion, la photographie.

Photographe de belle réputation, Helen n’a maintenant plus rien de la fillette vulnérable qu’elle était avant, en apparence du moins. Au fond d’elle-même, elle continue d’être cette enfant qui veut prouver et trouver sa place dans ce monde, et elle continue d’être soumise aux caprices de ces stars, les reines et rois du lycée d’autrefois. Mais elle ne s’attend pas à retomber sur celle qui l’avait autant troublée à l’époque.



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Helen n’avait jamais été rancunière de nature. Elle n’avait pas pardonné cette femme pour elle mais pour elle-même, pour avoir la tranquillité d’esprit et cela faisait bien longtemps qu’elle avait passé ce cap. Continuer d’en vouloir à ceux qui l’avaient torturée ou humiliée, c’était s’accorder tous ses tourments pour rien au final, car cela n’apporterait rien à personne, pas même ses tourmenteurs. La seule chose dont elle était certaine, c’était que le pardon lui avait fait plus de bien que toute autre pensée envers eux. Alors, elle l’avait conservé. Ce n’était pas plus compliqué que cela, même si cela surprenait Regan.

« Je ne le fais pas pour toi, tu sais. Je t’ai pardonné depuis longtemps parce que, si je ne l’avais pas fait, je n’aurais pu être en paix. »

Ce n’était pas forcément extrêmement bienveillant de sa part de le formuler de cette façon, mais elle n’était pas une sainte et elle ne voulait pas qu’on la prenne pour telle. Ce n’était pas parce qu’on avait été la victime qu’on ne pouvait être coupable de rien. Il était trop tard pour juger de ce que la vie avait fait d’elle, mais elle n’était pas un ange, elle n’était pas parfaite. Elle était juste une femme qui tentait d’être en paix avec elle-même. Il était difficile de connaître la paix quand une partie de votre vie semblait n’être fait que de tumultes. Toutefois, il y avait une autre raison pour laquelle c’était plus facile avec Regan.

« Pour être franche avec toi, je ne t’ai jamais totalement détestée. Même quand tu étais si dure avec moi, une part de moi t’admirais, t’enviais. J’aurais aimé être populaire, aimée comme toi, avoir autant de confiance en moi que tu l’avais. Mais je n’ai jamais été ce genre de personne. Et je crois que je ne le serai jamais. Je vis avec ça. »

Helen sourit quand Regan accepta de travailler avec elle malgré tout ce qui s’était produit. Elle n’avait pas envie de perdre ce job, mais elle aurait pu comprendre la gêne de travailler ensemble. Elle fut sincèrement touchée par le compliment que lui fit la jeune femme. Elle ne la connaissait pas prolixe de compliments et peut-être qu’elle se trompait mais pour qu’elle le dise, Helen pensait qu’elle devait en être convaincue. Elle sourit avec reconnaissance. Regan n’était pas la première à la complimenter sur son travail, mais cela lui faisait toujours chaud au cœur.

« Merci, je suis contente que tu l’aimes. Alors mettons nous-y ! Moi, je suis parée. »

Elle s’occupa du projecteur, en regardant de biais Regan jouer rejoindre le paravent pour enfiler sa tenue, celle qu’elle avait choisie. Elle avait l’air en même temps si sérieuse et en même temps comme une adolescente qui pioche dans l’armoire de sa mère. Elle ne savait pas comment on pouvait combiner ces deux aspects, mais elle en était extrêmement attendrie. Elle se concentra sur son travail et prépara tout avec soin sans remarquer que la jeune femme la contemplait à son tour. Quand elle lui demanda son avis, Helen tourna la tête vers Regan et resta un instant muette d’admiration devant la demoiselle.

« Tu es époustouflante », finit-elle par lâcher dans un souffle, avant de se reprendre, plus professionnellement. « Excuse-moi, la rose me semble un beau symbole en soi, mais j’ai l’impression qu’elle est un peu ostentatoire. Je me demande si la délicatesse des perles ne conviendrait pas mieux au côté royal et distingué de cette tenue. Plus noble, moins riche bourgeois. Qu’en penses-tu ? »


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Nemo
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Nemo
Mer 5 Avr - 17:48
sous les projecteurs

Regan Jon
Alors que je me tourne et me retourne devant le miroir, me contemplant avec des grands yeux pleins d’admiration, certaines paroles d’Helen me reviennent en tête. Elle ne m’avait pas pardonné pour mes beaux yeux, justement, mais pour elle, avait-elle dit. Sans vraiment en comprendre la raison, je ressens un goût amer dans ma bouche. Egoïstement, j’aurais aimé qu’elle me pardonne pour ce que je suis. Une grimace se forme sur mes traits à l’entente de cette pensée saugrenue. Je n’ai malheureusement pas totalement perdu mes réflexes d’Être ignoble et narcissique, et je crois que ce côté fera partie de moi pour l’éternité… Ça me rend malade.

Je m’empare du collier qu’elle a choisi et mon sourire refait surface. Oui, elle l’a bien choisi : le nacre des perles rondes rend la tenue beaucoup plus noble. Ce bijou met mon décolleté en valeur et elle a raison, c’est vrai que je suis époustouflante. Enfin… que la tenue l’est en tout cas.
Je soupire fermement, épiant Helen à travers le miroir, s’affairant à d’autres tâches avant le shooting. Je peine à me dire que tout ceci était une bonne idée. Une partie de moi souhaiterai que j’aie encore le cran d’autrefois, juste cette fois, pour lui dire de partir, qu’en fait je n’ai pas envie de travailler avec elle. Mais j’ai changé, et pour le coup, dire ça me paraît maintenant absolument terrible. Alors je vais faire en sorte que tout se déroule pour le mieux.

Je me déplace en tanguant légèrement à chaque pas. Comment faisaient les femmes pour marcher convenablement avec cette tonne de tissus sur le dos ? Le paraître importait plus que tout. Je me dis que j’aurais sans doute adorer vivre à cette époque dans mes jeunes années. Peut-être même encore aujourd’hui, qui sait… Tout le contraire d’Helen qui respire le naturel et l’intelligence. Je soupire une nouvelle fois, sans penser à le cacher.
Une fois montée sur la petite estrade mise en place pour le shooting, je fais un tour sur moi-même faisant voltiger les pans de la robe autour de moi. Je me sens bien, sous les projecteurs.

Ma gorge s’enflamme et je déglutis difficilement. Pourquoi ce coup de stress, d’un seul coup ? J’aimerais détendre l’atmosphère, mais comment ?

« Tu sais, par rapport à ce que tu disais tout à l’heure… Que tu enviais ma popularité et ma confiance en moi… Tu te trompes. » Je regarde la lumière de l’un des projecteurs. « La popularité, c’est ça qui m’a fait devenir comme ça. Et la confiance en soi, je suis persuadée de ne pas avoir la moitié de la tienne. Être abandonnée a toujours été ma plus grande peur, alors quand je t’ai vue arriver, à l’époque, j’ai tout de suite compris que tu aurais la capacité de me voler ma place de « fille préférée ». Je t’ai rejetée, blessée, humiliée, uniquement pour ne pas être abandonnée. » Je me stoppe en me mordillant la lèvre. Je ne sais pas pourquoi je dis ça, pourquoi je m’ouvre à elle à ce point. Peut-être qu’elle mérite de connaître la vérité, après tout ce que je lui ai fait. Mais à quoi bon, alors qu’elle m’a déjà tout pardonné ? « Tout ce que tu as vu et que tu appelles « confiance en soi », c’était que des conneries. Je vis derrière un masque, je vis sous des projecteurs. » Je lève les bras vers ces derniers, illustrant sans mal mon propos. « Regarde-moi ça, j’ai pas changé d’un pouce sur ce point. » Je pose mon regard dans le sien, la tête légèrement penchée. Je n’attends aucune réponse, mais je souhaiterai simplement ajouter quelque chose, éclaircir un point. Mon ton est las, monocorde. « Je ne veux pas que tu dises que tu m’enviais. Et encore moins que tu m’admirais. Pauvre esclave à la maison, reine cinglante et aimée le reste du temps, voilà ce que j’étais. Je retournais tout ce que j’endurais sur les autres. Y’a rien d’admirable là-dedans. Absolument rien. »
@ Nemo


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Sabrina
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Mar 9 Mai - 0:09

Helen Hawkins
J'ai 27 ans et je vis aux Etats-Unis Dans la vie, je suis photographe et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis avec des complexes.

Helen avait grandi dans une famille pleine de tolérance et de respect pour chacun de ses membres et qu’elle avait grandi dans cette considération de la vie, que chacun a le droit d’être accepté tel qu’il est et ne doit pas être jugé ou mal considéré parce qu’il a un goût particulier ou une opinion précise. Malgré ça, elle se heurta très tôt à la cruauté des autres au sein de l’école. Au fil de ses années scolaires, la plus virulente fut sûrement celle qui était aussi la plus adorée de toutes : Regan.

Helen lui enviait cette facilité à évoluer dans un monde où elle-même ne se sentait pas à sa place, tout en détestant le fait qu’elle se moque d’elle et la ridiculise à chaque occasion. Son arrivée dans les études supérieures, qui l’avait éloignée de cette personne dont le comportement l’avait poussée à se considérer comme un insecte inutile, lui permit de se faire sa place dans ce monde en se consacrant à sa passion, la photographie.

Photographe de belle réputation, Helen n’a maintenant plus rien de la fillette vulnérable qu’elle était avant, en apparence du moins. Au fond d’elle-même, elle continue d’être cette enfant qui veut prouver et trouver sa place dans ce monde, et elle continue d’être soumise aux caprices de ces stars, les reines et rois du lycée d’autrefois. Mais elle ne s’attend pas à retomber sur celle qui l’avait autant troublée à l’époque.



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Il était tellement facile d'admirer la beauté de Regan que cela en faisait presque oublier qu'il y avait autre chose derrière et que cet autre chose n'était pas forcément du plus facile à vivre pour la jeune femme. Les troubles qui la perturbaient, et qui se rapportaient très probablement à de la culpabilité ne lui permettaient pas d'avoir les idées claires et l’esprit tranquille, comme elle aujourd'hui. C’était finalement une peine bien plus dure que ce qu'elle avait infligé à d'autres. Ce devait être le karma d'être puni à ce point pour ce que l'on faisait de bien ou de mal dans sa vie. Un joli visage ne faisait pas tout.

Mais Helen avait vu juste et elle était vraiment magnifique avec le collier de perles. Elle ressemblait à une reine et elle en avait le port. Il était on ne peut plus évident que cette tenue augmentait en qualité avec cette assortiment précis. Ce serait parfait pour faire les photos. Quand elle se retrouvèrent face à face et que Helen l'observa à travers l'objectif, elle put sentir complètement sa nervosité et elle savait très bien ce que cela voulait dire. Cela se verrait aussi sur les photos. Elle allait le lui signifier afin qu'elle puisse recadrer le tir, mais avant qu'elle ne le fasse, Regan prit la parole.

La façon dont elle s'ouvrit aussitôt remua quelque chose, elle ne put s'empêcher de prendre un cliché. Elle était étonnamment persuadée qu'il serait particulièrement joli et d'une profondeur sans équivalent. Elle en prit un second avant qu'une phrase ne la fisse sursauter, et qu’elle ne relève la tête par-dessus son appareil. Ce qu'elle disait ne pouvait tout simplement pas être possible, c'était complètement ahurissant. Pour autant, quelque chose en elle avait envie de croire que c'était possible. Ce genre de ressenti était très curieux.

« Moi ? Te remplacer ? Tu dis ça pour plaisanter ? Je n'ai jamais eu ni le physique ni la personnalité pour rallier des gens derrière moi comme tu le faisais. Je ne suis pas une battante et je me suis contentée de ne vaincre que ce que je pouvais affronter facilement. Je ne pense pas que ce soit quelque chose d'assez significatif pour être remarqué comme le sont les personnes populaires comme toi. »

Alors qu’elle plantait son regard dans les yeux de Helen, la jeune femme trouva son regard prenant et prit un nouveau cliché. Elle l'écouta lui expliquer pour quelles raisons elle ne voulait surtout pas être admirée. Ce mot si fort d'esclave choqua la photographe qui ne put que poser son appareil un instant et la contempler avec toute la douleur et toute la compassion qu’elle ressentait à ces paroles si fortes et si dures en même temps. Ceux qui faisaient souffrir ne faisaient-ils que projeter une souffrance qu'ils avaient connue par ailleurs ? Helen n'en serait pas autrement surprise.

« Je ne veux pas m’immiscer dans ton intimité au-delà de ce que tu souhaites, mais si tu éprouves le besoin de parler de ce par quoi tu es passée, je serai là pour t'écouter. Je sais que tu dois te demander si tu peux me faire confiance et pourquoi je ferais ça pour toi. Mais je pense que tout le monde a le droit d'avoir quelqu'un qui l'écoute sans jugement et qui permet de vider un peu la souffrance qu'il ressent. Si tu en as besoin, je peux être cette personne. Tu peux être sûre que je ne te trahirai pas. »



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