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LE TEMPS D'UN RP

Parce que c'était lui, parce que c'était moi

Beloved
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Beloved
Mar 6 Déc - 15:52

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Nick Robinson

Je lui souris doucement, reprenant mon dessin alors qu'il se mettait à lire. Je me laissais porté, bercé, enivré presque par la mélodie de sa voix. Je profitais de la moindre occasion pour relever le visage et le regarder. J'étais heureux d'avoir trouvé l'excuse du dessin, je pouvais le contempler tant que je voulais sans paraitre trop insistant. Et bordel ce qu'il pouvait être beau, concentré ainsi sur la poésie qu'il me lisait. L'instant n'aurait pas pu être plus parfait. Le décor enchanteur, le bruit des vagues, le murmure de sa voix... et les courbes de son visage, changées par la concentration. Chaque jour je découvrais une nouvelle facette de lui et chaque jour je sentais mon coeur battre un peu plus fort pour lui.

Je relevais la tête alors qu'il terminait sa lecture. Je ne pouvais m'empêcher de lui sourire encore et encore. Des sourires timides, presque gênés, tellement loin de ses sourires chaleureux et tellement beaux. Je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qu'une personne aussi belle et lumineuse que lui, pouvait bien me trouver.

- Le poeme est sublime. Mais je dois avouer que mon avis sur le poeme est peut être un peu influencé par mon avis sur le lecteur. Je crois que je pourrais rester des heures à t'écouter me parler en italien.

Petit sourire gêné à nouveau. J'avais du mal à assumer l'attirance que j'éprouvais pour lui, à parler de mes sentiments naissant. L'idée de ne pas le mériter restait encore beaucoup trop présente.

Je reposais mon carnet et rangeais mon crayon avant de lui tendre le dessin.

- Et voilà j'ai terminé. Ce n'est qu'un gribouillis rapide mais... voilà...

Je n'avais pas pris le temps de faire un grand dessin. Peut être qu'avec davantage de temps, j'aurais pu affiner un peu les traits, retravailler certains détails ou courbes de son visage. Je le laissais le regarder, tournant mon regard vers la mer. Je me sentais mis à nu à lui livrer ainsi mon travail. Je n'avais pas l'habitude de montrer des dessins aussi personnels et encore moins au principal concerné. Il était même le seul que je n'ai jamais dessiné avec autant de ferveur.

Je finis par récupérer mon cahier, le fourrant dans mon sac.

Autour de nous la plage commençait à se vider des rares personnes qui étaient venus y passer l'après midi. Nous arrivions à la fin de l'après midi, une après midi aussi délicieuse que frustrante à mes yeux. J'espérais que le jour suivant serait différent. Peut être accepterait il de me retrouver ailleurs, dans un coin un peu plus intime, à l'abri des regards.

- Je pense qu'il est temps qu'on y aille... mais... on pourrait peut être se revoir demain?

Je le fixais un instant, me mordillant la lèvre un peu mal à l'aise.

- On pourrait... pique niquer au bord du petit lac que tu m'avais montré... juste... juste toi et moi?


June
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June
Mer 14 Déc - 15:27

Simone Perri
J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance inattendue, je suis en train de connaître ma première histoire d'amour et je le vis plutôt bien, même si j'ai encore du mal à y croire.
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Je souris franchement, flatté qu’il aime m’entendre parler la langue que je préférais au monde. « Ça n’a rien d’impossible », dis-je avec espièglerie, faisant mine de le prendre au mot quand il parlait de m’écouter pendant des heures. Nous étions encore en train de flirter, finalement… et ça m’apportait beaucoup de réconfort.

Je posai le petit volume à côté de moi, sur mon sac, prenant soin de lui épargner le sable et l’humidité, pour saisir le cahier que Morgan me tendait. Le mystérieux cahier… Je l’avais entre mes mains, maintenant. Il me l’avait confié, même si ce n’était que pour quelques secondes. Mes yeux se posèrent sur le dessin, et je n’eus pas la même réaction que la fois passée – puisque je m’y attendais, cette fois, et parce que j’avais pris bien soin de m’interdire d’être aussi émotif qu’à Brisighella. J’avais bien vu que ça le mettait mal à l’aise. J’observai donc le dessin avec intérêt, m’efforçant d’être serein, et même si ça faisait un drôle d’effet de voir ainsi son portrait, de se voir réinterprété à travers le regard de la personne qui éclipsait toutes les autres.

« “Un petit gribouillis rapide” », répétai-je, sceptique. J’étais séduit par le trait, et pas seulement parce que c’était lui. Il avait vraiment quelque chose, il avait vraiment du talent, même si je savais qu’il n’en croirait pas un mot. Il cernait d’un trait vif et presque nonchalant l’essence des choses ; tout ce qui aurait pu sembler immobile devenait vivant, et je me reconnaissais tellement dans le portrait qu’il avait fait de moi. C’en était perturbant ; aussi perturbant que d’entrevoir concrètement l’image qu’il avait donc de moi. Et puis, je me rendis compte que toute cette situation avait quelque chose… d’excitant, aussi, quelque part. Être dessiné, pour moi, me laisser voir dans les moindres détails, c’était comme me mettre à nu ; tout autant que ça l’était pour lui de me dessiner, puis de me laisser voir son dessin.

« Je me demande ce que ça sera le jour où tu reconnaîtras toi-même avoir créé une grande œuvre, ou ne serait-ce qu’une œuvre aboutie à tes yeux. Je voudrais bien être là pour voir ça. C’est magnifique, Morgan. » J’étais pleinement sincère. Je le laissai reprendre le carnet, le fourrer dans son sac sans grand ménagement, comme je l’avais vu faire déjà tant de fois, d’un geste qui lui était si propre.

« Oui, avec plaisir », dis-je sans même avoir besoin d’y réfléchir quand il me proposa que l’on se revoie le lendemain. Puis je fus surpris d’entendre sa proposition. J’avais envie de plaisanter : C’est un date, que tu es en train de me proposer ? En tout cas, c’était la chose la plus proche d’un date qu’on m’ait jamais proposée, et c’était aussi intimidant qu’excitant. « Ça me semble parfait », répondis-je avec un grand sourire.

Nous rangeâmes nos affaires avant de prendre le chemin du retour, quittant la plage, quittant la mer, mais nous enfonçant ensemble un peu plus loin dans notre été.

Après avoir écouté de la musique, parlé un peu de tout et de rien sur la route, nous arrivâmes devant chez lui. « On se retrouve ici à midi demain ? » lui demandai-je au moment de nous quitter, avant qu’il descende de voiture. Il acquiesça, mon regard descendit sur ses lèvres et j’eus envie de les embrasser, mais je n’en fis rien. Je m’efforçai de le regarder de nouveau dans les yeux. Je contemplai celui qui avait bouleversé mon existence, que je commençais à connaître mieux et qui pourtant me semblait parfois tellement inaccessible. « À demain alors Morgan, buona serata. »

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Mer 14 Déc - 17:55

Morgan Hall
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Nick Robinson

Le retour s'était passé tranquillement. Nous avions discuté de tout et de rien. L'ambiance était détendue, légère. Globalement j'avais passé un très bon après midi. Si on mettait de côté les moments frustrants où je n'avais pas pu être plus proche de lui, ça avait été agréable. Chaque moment passé à ses côtés l'était de toute façon.

Je regardais tristement ma maison de vacances alors qu'il venait se garer devant. Je hochais doucement la tête en réponse, incapable de parler. Mon coeur se serrait à l'idée de lui dire au revoir. J'allais devoir le laisser, me priver de sa compagnie, de la douceur de ses sourires et tout cela sans pouvoir lui faire un baiser d'adieu. Nous étions facilement visible pour les habitants des deux maisons. Nous ne pouvions pas prendre le risque de nous faire voir par mes parents ou ses grands parents. Alors c'est sagement que je quittais la voiture, souriant alors qu'il me parlait une nouvelle fois en italien.

- A demain Simon.

Je quittais la voiture le coeur léger. Je savais que le lendemain je pourrais le revoir, que je profiterais de sa compagnie et en toute intimité cette fois.

J'entrais dans la maison et allais embrasser la joue de ma mère. Elle était affairée dans la cuisine préparant le diner tout en chantonnant, accompagnant la musique que diffusait le poste. Je ne me fis pas prier pour la rejoindre. Nous passâmes un moment à chanter et danser ensemble, préparant tant bien que mal le repas au milieu de nos éclats de rire. Pour une fois mon père nous rejoignit. Sans que je m'y attende la réaction dériva sur Simon, à l'initiative de mon père. Je leur racontais la vérité, ou du moins une partie de la vérité. Nous étions parti à la plage. Nous étions baigné un peu, avions mangé une glace. Une après midi tranquille entre deux amis, tout ce qu'il y avait de plus innocent. Je leur annonçais dans la foulée que je le retrouvais le lendemain pour pique niquer. Mon père ne dit rien, ma mère me sourit tendrement avant de me dire de profiter de ma journée et de mes vacances. J'étais trop jeune pour trainer avec ma vieille mère selon elle. Je m'en voulais un peu de l'abandonner ainsi. Mais l'idée de pouvoir revoir Simon était beaucoup trop tentante pour que je puisse y renoncer. Je savais que les jours ensemble nous étaient comptés, qu'une partie d'entre eux nous serait enlevé à l'arrivée de sa soeur. Alors je voulais savourer chaque instant que je pouvais voler en sa compagnie.

Le soir venu j'allais m'installer dans ma chambre, rêvant à la fenêtre sur l'homme qui faisait battre mon coeur de l'autre côté du jardin. Je me couchais, la tête pleine d'images de lui. C'est donc tout naturellement que je me mis à rêver de lui. Nous étions près du lac. Il me récitait de la poesie une nouvelle fois. J'étais allongé sur le dos, les ombres des arbres jouant sur mon visage. Puis sa voix s'arrêta. Seul le murmure de l'eau résonnait dans la petite clairière. Je le sentis venir sur moi, ses lèvres venir prendre les miennes avec avidité. Son corps épousait le mien, se déhanchant doucement. Je me sentais bouger avec la même, mon corps prenant le rythme d'une danse qui m'était inconnu mais que lui semblait déjà connaitre par coeur. Je sentais mon coeur s'affoler, le désir grandir et...

Je me réveillais en sursaut, le coeur battant la chamade, le corps recouvert de sueur. Je n'avais pas besoin de baisser le regard pour savoir que le désir que j'avais éprouvé dans le rêve était encore bien présent dans mon corps. Je me rallongeais, fermant les yeux pour tenter de me calmer mais ce fut pire. Dés que je les fermais je le voyais, me souriant, torse nu au milieu des vagues, quelques gouttes parcourant lentement son torse...

Je me mordis la lèvre, presque honteux, alors que ma main allait trouver le chemin de mon envie. Il ne me fallut pas longtemps pour atteindre l'extase. J'étais encore excité par mon rêve. La journée passée avec lui, la perspective de l'avoir en tête pour moi le lendemain, tout cela ne faisait que me faire perdre la tête un peu plus. Je finis par venir, murmurant son nom du bout des lèvres.

Je me levais le lendemain, allant prendre une douche bien méritée pour faire disparaitre les restes de ma nuit. Une part de moi était encore gênée de ce que j'avais fait, de ce moment où je m'étais laissé aller à mon désir. C'était la première fois qu'il m'arrivait une telle chose, que quelqu'un me faisait fantasmer à ce point. Mais c'était lui, tout simplement. Je n'arrivais pas à lui résister.

A midi j'étais prêt, j'attendais devant ma maison, impatient de le retrouver. J'avais ma besace en travers de l'épaule avec quelques affaires et surtout mon carnet. J'avais accroché à l'arrière de mon vélo un panier avec une salade que ma mère avait insisté pour faire, un peu de jambon italien, quelques cookies et une bouteille de vin italien qu'elle m'avait glissé avec un sourire complice. "Pas un mot à ton père" avait elle murmuré avant de me laisser partir.

Je le vis finalement arriver. Ma nervosité disparue alors que je le voyais, son sourire charmeur sur les lèvres.

- Bonjour...

Pas de baiser de bonjour, pas encore du moins.





June
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Dim 18 Déc - 11:39

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Le lendemain matin, je m’éveillai tôt. Il me semblait que le sommeil m’était devenu inutile et que tout me poussait à quitter le lit pour m’élancer dans cette nouvelle journée. Je passai mon corps à l’eau chaude de la douche et j’enfilai un bermuda en jean et une chemisette à fleurs relativement ample, dont je fis et défis plusieurs fois les boutons avant de décider d’en laisser bâiller légèrement le col. Dans cette tenue à la décontraction savamment étudiée, je descendis les escaliers de la maison endormie, laçai mes baskets, attrapai mes clés et enfourchai ma bicyclette.

J’allai jusqu’au village, avec cette sensation délicieuse de m’être échappé à l’insu de tous, que personne ne savait où je me trouvais maintenant. Je voulais faire assez vite pour être rentré avant le réveil de mes nonni, avant qu’ils remarquent mon absence, et cette tension sans enjeu me galvanisait. Une fois arrivé sur la place, je croisai les premiers clients du bar venus prendre leur caffè. J’achetai du pain frais et les viennoiseries locales pour le petit déjeuner, un paquet de cigarettes, le journal pour mon grand-père, et je pris le chemin du retour.

La matinée passa lentement ; ma hâte et une certaine appréhension, étrangement, grandissaient jusqu’à devenir insoutenables. Mon grand-père ne se rendit compte de rien, mais je vis bien, aux regards qu’elle me lançait – d’abord interrogateurs, puis bienveillants –, que ma nonna se doutait de quelque chose. Vers onze heures, je préparai un sac avec le pain que j’avais acheté et plusieurs morceaux de fromage italiens que je pris dans notre réserve. Parmi les fruits que nous avions, je choisis quelques pêches parfaitement mûres. Je pris aussi mon canif au manche de bois d’olivier, deux serviettes en lin, et du matériel de dessin. Il était onze heures et quart, il fallait attendre encore. J’allai dans la bibliothèque, passant le temps pour qu’arrive midi.

Quand ce fut l’heure, j’informai mes grands-parents que je m’absentais, évasif, et je sortis dans le soleil où je vis immédiatement Morgan qui m’attendait sur son vélo. Toujours ce bref et intense chavirement du cœur chaque fois que mon regard le rencontrait. « Ciao Morgan », lançai-je joyeusement, le rejoignant d’un pas rapide. J’enfourchai ma bicyclette pour la deuxième fois de la journée, et nous prîmes le chemin du lac.

Ce n’était pas loin ; à vélo, nous y étions en quelques minutes. Pourtant il semblait, dès que nous entrions dans le bosquet qui dissimulait la petite étendue d’eau, que nous avions parcouru des kilomètres et que nous nous trouvions soudain loin de toute habitation. Seuls. Lui et moi. Rien d’autre. Personne d’autre. Lui et moi, amants et libres de nous aimer. J’en avais presque le vertige, aussi évitai-je de m’attarder à cette pensée, me concentrant sur les choses concrètes.

Nous laissâmes nos vélos contre le tronc d’un arbre et nous récupérâmes chacun les vivres que nous avions amenés, avant de venir nous installer dans l’herbe au bord de l’eau. Il y avait d’abord entre nous une sorte de demi-silence gêné, comme si nous ne savions pas encore comment nous mouvoir dans cette soudaine liberté totale. Nous l’avions pourtant souhaitée, et désirée si fort – peut-être était-ce d’ailleurs là la raison de notre gêne. Nous n’osions pas nous embrasser. Que craignions-nous que cet instant devienne ? Ou qu’espérions-nous qui nous intimidait tant ?

Je décidai de ne pas m’attarder sur tout cela et de me mettre à l’aise, ôtant mes chaussures pour sentir l’herbe contre mes pieds nus, bougeant mon corps dans l’espace pour reconquérir mon aisance habituelle ; j’installai les fromages sur leurs papiers ouverts, disposai le pain et le couteau, les serviettes. Je ris avec chaleur quand Morgan sortit la bouteille de vin de sa besace. « Oh wow, je ne m’attendais pas à ça. C’est… (Je me penchai pour lire l’étiquette.) C’est une super bouteille ! Mes grands-parents aiment beaucoup ce producteur. Ça ira parfaitement avec le reste. » Nous allions faire un festin, ce serait délicieux, je n’en doutais pas, et j’avais hâte de commencer. « À la tienne », dis-je dans un sourire après qu’il m’eut tendu mon verre, et avant de goûter le vin, qui était délicieux. « Alors, à quoi as-tu occupé ta soirée d’hier ? » demandai-je tout en coupant un morceau de fromage. « Bon, je ne pourrai pas te donner le nom latin ni t’expliquer précisément l’origine géographique – tu ne m’en tiendras pas rigueur, j’espère ? –, mais en tout cas c’est un fromage de la région, et il est plutôt sympa », plaisantai-je en lui tendant le papier pour qu’il se serve.

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Dim 18 Déc - 15:49

Morgan Hall
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Il ne tarda pas à arriver. Je souris timidement en le voyant. J'étais remué à chaque fois que je le voyais. Je le trouvais toujours aussi magnifique. Je me mis en route avec lui, restant sagement de mon côté. On ne tarda pas à arriver au lac. On s'installa sagement tous les deux. Il y avait une sorte de tension, de silence un peu gêné entre nous. Je ne savais pas vraiment comment me comporter avec lui. J'avais envie de l'embrasser mais j'étais gêné en même temps. Je ne savais pas comment on faisait quand on fréquentait quelqu'un. Je n'osais pas faire le premier pas, aller l'embrasser, comme j'en mourais d'envie pourtant.

Je m'installais à ses côtés, fouillant dans mon panier pour sortir ma bouteille de vin en riant. J'avais peur que ça ne lui plaise pas. Après tout, peut être qu'il n'était pas du genre à boire. Je ne connaissais pas grand chose de lui encore. J'espérais que ça vienne avec le temps.

Je nous servis un verre à tous les deux avant de trinquer et de boire un peu. Je n'étais pas du genre à boire beaucoup mais je devais reconnaitre qu'il était bon, à petite dose. Un verre ou deux mais pas beaucoup plus. Je sirotais mon verre avant de prendre un peu du fromage qu'il me tendait en le remerciant.

- Ne t'en fais pas, tant qu'il est bon moi ça me va. Oh et j'ai emmené du jambon et un peu de salade. Et on a des cookies aussi pour le dessert.

Je sortis la salade et le jambon dont je lui avais parlé. Sans le savoir on s'était quand même plutôt bien complété sur le déjeuner.

Je mangeais tranquillement mon fromage, réfléchissant à sa question. Je ne pouvais pas lui dire ce que j'avais fait de ma nuit la veille. J'étais beaucoup trop gêné à l'idée qu'il sache que je m'étais... enfin... fais du bien en pensant à lui. Non jamais je ne pourrais lui dire ça.

- Oh pas grand chose tu sais. J'ai passé la soirée avec ma mère.

Je haussais les épaules pour mettre de côté le sujet. C'était mieux comme ça.

- Et toi? Tu as avancé un peu sur ta thèse? J'espère que je ne te distrais pas trop.

Je lui souris malicieusement. Je savais qu'il avait tendance à la mettre de côté pour passer du temps avec moi. Je ne m'en plaignais pas. J'aimais chacun des moments que je passais avec lui. Je serais frustré de ne pas pouvoir passer autant de temps avec lui. Ca allait passer tellement vite déjà.



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Mer 21 Déc - 15:04

Simone Perri
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Je le laissai se servir avant d’en faire de même. Je souris quand il évoqua ma thèse. Ce mot m’était presque devenu étranger. L’entendre soudain, sans m’y être attendu, me fit voir à quel point j’avais rendu les armes. Je savais, j’avais fini par comprendre que ce qui était en train de se passer dans ma vie était beaucoup plus important que ça. Beaucoup plus important que tout le reste.

Je contournai la question, y répondant par-là même (mais il savait déjà, n’est-ce pas ? je le voyais à sa façon de me sourire), pour dire d’un ton joueur, et même presque provocateur : « C’est vraiment ce que tu espères ? » Je plantai mon regard dans le sien, cherchant volontairement la tension – physique, sensuelle – qui aimait s’installer entre nous. La gêne s’était dissipée de mon côté. Je commençais à voir le moment comme une occasion ; mon regard se posait sur notre environnement et je prenais la mesure de la liberté dont nous jouissions.

J’étais rasséréné par le repas que nous partagions, aussi. Je prenais le temps de savourer, mangeant lentement, alternant avec une gorgée de vin, fermant brièvement les yeux pour intégrer toutes ces sensations heureuses. « Je ne sais pas toi en Angleterre, mais au Canada, on ne trouve pas si facilement d’aussi bons produits. Le fromage, le vin… Tout est meilleur ici. » Je songeai qu’à Paris, où il irait étudier les beaux-arts, il trouverait cette richesse que j’associais à l’Italie – car la France était elle aussi réputée pour sa gastronomie et ses mets raffinés. Mais je n’avais pas envie de parler de ça. Je n’avais pas envie de parler de ce qui me rappelait que l’été prendrait fin. J’étais dans le déni, parce que nous n’étions encore qu’en juillet – bien que le mois touchât presque à sa fin –, et parce que je voulais vivre.

Je le regardai manger tandis qu’il répondait à ma question indirecte, prendre une gorgée de vin. À peine eut-il reposé son verre que je me penchai brusquement vers lui pour embrasser ses lèvres encore humides. Pourquoi en avais-je eu envie maintenant ? Je ne le savais pas. Peut-être parce qu’ici, je le pouvais, et ne voulais plus attendre. Parce qu’il y avait dans cette situation quelque chose d’infiniment sensuel et qui me plaisait. Parce que le vin était meilleur encore sur ses lèvres. « Excuse-moi, dis-je sans être désolé le moins du monde, j’avais l’impression qu’il manquait quelque chose. »

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Dim 25 Déc - 17:01

Morgan Hall
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Nick Robinson

- Non pas du tout. J'aime passer du temps avec toi.

Bien sur qu'une petite part de moi culpabilisait de le détourner de ses études. Je savais que c'était important pour lui. La botanique c'était vraiment sa passion. Est ce que le détourner de tout ça pour passer du temps avec une amourette d'été ça valait le coup? La part raisonnable de moi avait envie de dire non. Mais la plus égoïste de moi, me disait de foncer sans réfléchir. Parce que j'étais bien avec lui, que je savourais chacun de ces moments, que je voulais les vivre et en profiter comme s'il n'y avait pas de lendemain, comme si demain devait ne jamais exister. Alors tant pis si je le détournais du droit chemin, il n'avait pas l'air de s'en plaindre et après tout il était assez grand pour freiner mon enthousiasme s'il ne le partageait pas.

Je continuais de manger, profitant du repas avec lui. C'était des choses simples mais terriblement bonnes. Il avait raison au sujet de la qualité des produits. Je hochais la tête alors que je prenais une gorgée de vin pour faire passer le morceau de fromage que je venais de prendre.

- C'est vrai. Ce n'est pas aussi bon en Angleterre. Ou alors ce qu'on a est importé de France et d'Italie. On est pas trop mauvais pour une chose, les fish and chips. Non deux choses, la bière aussi. Mais je ne suis pas un grand buveur. Le vin là c'est l'exception.

Je lui souris, reposant mon verre. Je voulais prolonger la conversation. Lui demander ce qu'il préférait dans la nourriture ici. Des choses futiles et légères, mais j'aimais parler de tout avec lui, même si c'était complètement futile comme discussion. Je voulais parler, mais je fus coupé de la plus délicieuse des façons. Je répondis au baiser avec plaisir. Il avait eu ce courage qui m'avait fait cruellement fait défaut. Comme toujours entre nous, il faisait le premier pas. Je me laissais simplement aller, profitant de la douceur de ses lèvres contre les miennes, savourant le goût du vin sur ses lèvres.

J'esquissais un petit sourire en l'entendant s'excuser. Je secouais la tête, restant collé contre lui. Je ne voulais pas le lâcher, pas maintenant qu'il avait trouvé le courage de briser cette gêne pour venir vers moi et faire ce dont nous mourions d'envie tous les deux.

- Non ne t'excuse pas. J'en avais tellement envie moi aussi.

Et je ne comptais pas m'arrêter là. Je passais ma main sur sa nuque, le rapprochant de moi alors que je venais l'embrasser à mon tour. Je l'embrassais avec une fougue, une passion que je ne me connaissais pas. Etait ce le vin qui me débloquait ainsi? Ou était ce un reste de mon rêve de cette nuit? Aucune importance. Je l'embrassais, emporté par toutes ces sensations qu'il faisait naitre en moi et qui me rendaient ivre de désir.


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Lun 9 Jan - 18:20

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J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance inattendue, je suis en train de connaître ma première histoire d'amour et je le vis plutôt bien, même si j'ai encore du mal à y croire.
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J’allais m’éloigner, mais il me retint, ou plutôt il me suivit dans mon léger mouvement de retrait, dans un geste qui me toucha, comme me touchaient toutes les fois que j’avais sous les yeux la preuve tangible que je lui plaisais. Je souris quand j’entendis sa réponse, baissant rapidement les yeux, et je sentis sa main dans ma nuque ; je fermai les yeux instantanément, le laissant m’embrasser à son tour, et je m’abandonnai totalement à ses lèvres.

Il y avait dans son baiser une ferveur nouvelle, toute nouvelle, inattendue et qui, par là même, réveillait mes désirs les plus primaires. Je le sentais, sans me laisser submerger encore. Le pouvais-je ? Non, c’est trop tôt, me disait ma raison, là où mon corps, privé si longtemps d’amour, au sens le plus physique du terme, me criait le contraire.

Pourtant, je n’arrêtai pas son élan : je m’y baignai comme dans un bain de renaissance. Mes mains trouvèrent son corps avec envie, l’attirant contre moi, et sans même m’en rendre bien compte je basculai dans l’herbe sur le dos sans cesser de l’embrasser. Tout cela s’était joué si rapidement, j’avais le cœur battant, et lui qui s’était retrouvé au-dessus de moi, une main posée sur ma poitrine pour s’y retenir, il devait bien le sentir maintenant, j’en étais sûr ; il devait avoir, battant sous ses doigts, la preuve de mon amour.

Je me trouvais, peut-être, à une sorte de croisement. J’aurais pu, je le crois, prendre l’initiative et l’entraîner plus loin, dans un monde qu’il ne connaissait pas et semblait soudain pressé de découvrir ; je crois, oui, je crois qu’il m’aurait suivi. Mais c’était la première fois que je percevais chez lui ce qui était nettement du désir, et je ne voulais pas que les choses aillent trop vite – aussi n’indiquai-je pas la voie qu’il m’appartenait d’ouvrir.

Nos lèvres se séparèrent, nous étions essoufflés, nos regards se cherchèrent puis s’évitèrent, s’étant avoué quel chemin nous aurions pu prendre, et que nous nous désirions désormais l’un l’autre de la même façon. Son corps qui se redressa me parut si loin soudain, me manqua violemment, mais je repris mes esprits et me redressai à mon tour. Je pris sa main dans la mienne, l’observant avec beaucoup d’attention, gravant le souvenir de chaque creux, de chaque ligne – de toute la fine géographie qui s’y montrait –, puis j’y enfouis mon visage un instant, sans comprendre ce geste qui m’était venu, et qui me semblait être comme un nouveau langage d’amour et de tendresse, venu à mon secours en attendant que les mots me semblent de nouveau appropriés.

M’étant de nouveau redressé, je ne pus que sourire, avec un mélange de léger embarras, de satisfaction et de joie enfantine. J’avais presque envie de rire, en vérité, tant mon cœur était heureux. Je pris mon verre de vin et y trempai mes lèvres. « Est-ce que tu as… tu as apporté ton carnet ? – Question idiote », répondis-je par moi-même en souriant. Il avait toujours son carnet. « J’ai aussi pris mon matériel. Ça te dirait qu’on… dessine ensemble, après avoir fini de manger ? »

Je songeai que j’aurais pu lui faire une tout autre proposition. Mais ces choses-là ne se proposent pas à voix haute. Elles se décident dans l’instant, dans un accord tacite et, surtout, entier. J’eus l’idée un peu saugrenue de me fixer une sorte de repère, pour savoir à quel moment nous pourrions… aller plus loin. Peut-être que si je ressentais son désir aussi fort encore quelques fois – disons deux fois, peut-être –, je pourrais considérer que… ce serait le signe qu’il est vraiment prêt.

Beloved
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Sam 14 Jan - 15:16

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Nick Robinson

Les choses s'accélérèrent rapidement, sans que je ne l'ai senti venir, sans même que je puisse le contrôler. Je me laissais simplement emporter par ce torrent de sensations que chacun de ses gestes, que chaque baiser, faisait naitre en moi. Je tombais sur lui, entrainé par sa chute. Je me retrouvais au dessus de lui, mes lèvres n'ayant toujours pas quitté les siennes. Je m'étais rattrapé tant bien que mal sur lui, ma main venant se poser sur son torse pour éviter de lui tomber complètement dessus. Je sentais son coeur battre sous ma paume, se déchainant à un rythme aussi effréné que le mien.

Je savais que nous aurions pu basculer vers plus à tout moment. Nous en prenions le chemin. Notre étreinte se faisait de plus en plus passionné. Je ne savais pas si j'étais prêt ou non pour franchir cet étape. J'en avais rêvé cette nuit mais c'était une chose de faire un rêve isolé et de passer à des choses plus sérieuses. Je ne savais pas si je devais me laisser guider, entrainer vers ça ou non...

Il finit par répondre à cette question à ma place. Je le sentis espacer nos baisers petit à petit et je finis par accepter ce rythme avant de finalement me redresser. J'avais caché un instant mon visage contre son torse, mon regard fuyant légèrement le sien. Je me retrouvais tout à coup gêné par tant de fougue de ma part. Je me sentais comme ce que j'étais, un adolescent se laissant aller à flirter pour la première fois avec le mec qui le rendait dingue.

Et il ne cessait de me faire perdre la tête. Le geste le plus simple de sa part avait le don de me remuer complètement. Comment le fait de prendre ma main, de venir un instant y blottir son visage, pouvait il me faire presque autant d'effet que les baisers que nous venions d'échanger? Et putain comment arrivait il à parler normalement, à siroter tranquillement son verre de vin alors que je venais de vivre le moment le plus excitant de toute ma putain de vie? C'était simple... ce n'était pas pour lui le moment le plus excitant de sa vie. C'était à peine un début, un avant goût, bien loin de l'intensité de tout ce qu'il avait pu déjà vivre dans sa vie. Il n'y avait que moi pour me laisser retourner par de simples baisers.

- Euh... oui... oui bien sûr... on peut dessiner... dessiner un peu c'est bien...

Parce qu'il pensait vraiment que j'allais réussir à rester là sagement à dessiner après ce que nous venions de faire?!! Mon cerveau ne pensait qu'à une chose, ne répétait qu'une chose en boucle "embrasse moi! embrasse moi encore!!". Ne l'entendait il donc pas?

Je venais manger un cookie, essayant de me calmer un peu en faisant ça. Je m'installais à distance respectueuse de lui pour sortir mon carnet à dessin. J'allais à la recherche d'une page vierge avant de me mettre à dessiner. Je me mis à dessiner ce qui m'entourait, m'attachant sur un arbre se penchant au dessus du petit lac. Il était hors de question que je le dessine lui, que je m'attarde sur les traits de son visage, ses lèvres charnues et tentatrices et... NON!!! Non je ne devais pas penser à ça. Je devais me concentrer sur le dessin, sur l'arbre se reflétant sur l'eau du lac. Voilà... ça c'était bien.

- Tu vas dessiner quoi?



June
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June
Mar 24 Jan - 17:04

Simone Perri
J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance inattendue, je suis en train de connaître ma première histoire d'amour et je le vis plutôt bien, même si j'ai encore du mal à y croire.
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À sa réponse, je constatai avec un sourire que je n’étais pas le seul à être encore bouleversé par ce qui venait de se passer. Avais-je fait le bon choix, en faisant redescendre l’intensité de notre échange ? Je cherchai la réponse dans les traits de son visage, mais je ne la trouvai pas, je ne parvins pas à savoir. J’avais beau l’air plus assuré qu’il ne l’était, je n’en étais pas moins perdu. J’avais tellement peur de le brusquer…

Je l’imitai, prenant moi aussi l’un des cookies qu’il avait apportés. Je croyais que cette pause pouvait suffire à me calmer, mais… chaque fois que je posais de nouveau mon regard sur lui, j’étais toujours remué par le désir. « Ils sont délicieux, c’est… c’est toi qui les as faits ? » demandai-je, me sentant stupide de parler d’une chose aussi banale.

Je fus rassuré, toutefois, de voir Morgan se tourner vers son sac pour en sortir son matériel de dessin. Avec naturel, il ouvrit son carnet et commença aussitôt à tracer les contours du paysage. Je regardai son regard alterner, par de brèves fractions saccadées, entre la page et l’arbre qui se penchait sur l’eau. Il me demanda alors, tout en restant concentré, ce que j’allais dessiner. J’eus un léger sursaut, m’arrachant à ma contemplation, pour sortir ma trousse et mon bloc de feuilles de croquis. « J’aimerais… » commençai-je, faisant mine de réfléchir – mais je sentais que mon cœur connaissait déjà la réponse à cette question, avant même qu’elle eut été formulée.

« J’aimerais essayer de te dessiner », dis-je finalement. « Je peux ? » demandai-je, m’approchant pour m’installer près de lui. Je réalisai que mon cœur battait de nouveau la chamade. J’avais peur. Peur qu’il refuse – mais pour quelle raison l’aurait-il fait ? –, peur d’échouer aussi. Peur que mon dessin ne soit en rien à son image, que mon dessin ne dise rien de tout ce que mon corps ressentait près de lui. Mais j’avais envie d’essayer.

J’observai un instant son visage, tandis qu’il continuait de dessiner le lac. Mes yeux parcoururent la ligne de son profil, le grain de sa peau éclairée par le soleil qui passait entre les branches des arbres. Il était beau…

Je posai ma main sur le papier, y appuyai la mine et commençai de dessiner. Ce n’était pas si différent de la lecture d’un poème à voix haute, pas si différent d’un bain de mer et de chaleur… Dans le silence apaisant de la campagne, seuls s’entendaient les traits de nos crayons.

Ce n’était pas si différent, non plus, des baisers que nous échangions. Dans le geste de le dessiner, je retrouvai toutes ces sensations, je les faisais grandir sur la page, grandir en moi, ne cessant de poser mon regard sur lui, sur le coin de ses paupières, sur la virgule que dessinaient ses narines ; je glissai le long de ses lèvres, attentif à la façon dont elles se rejoignaient, pour en reproduire la courbe de chair sur le papier.

À un moment, je posai le crayon, le carnet à spirales ouvert sur mes jambes en tailleur, et je tendis la main vers son visage. Du bout des doigts, je suivis encore la ligne de son profil, délicatement, jusqu’à ses lèvres. Je la connaissais par cœur, désormais, mais je voulais… « Je… » bredouillai-je alors qu’il tournait la tête vers moi, ne comprenant pas, sans doute, cet autre geste étrange. Lentement, je quittai sa peau, retirant ma main, embarrassé. J’étais tellement perdu. « Excuse-moi, Morgan… Je voulais… » Je passai cette même main dans mes cheveux, nerveux, détournant le regard. La seconde d’après, mes lèvres étaient contre les siennes, lui volant un autre baiser. « Je ne sais pas. Te sentir », murmurai-je. Ça n’avait aucun sens, mais je n’arrivais pas à trouver de meilleure explication.

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