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LE TEMPS D'UN RP

Parce que c'était lui, parce que c'était moi

Beloved
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Beloved
Lun 13 Fév - 13:01

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Nick Robinson

Je les regardais dans la maison en soupirant. Je détournais le visage pour me concentrer sur ce que j'étais entrain de faire. Je ne devais pas être jaloux comme ça. Il avait bien le droit de profiter de ses vacances avec sa soeur. J'avais largement profité avec lui jusqu'à présent. Puis ce n'était que pour quelques jours. Ils partiraient et on pourrait être seuls à nouveau.

Je descendis un peu plus tard, rejoindre mes parents pour le déjeuner. Ou plutôt rejoindre ma mère pour le déjeuner vu que mon père s'était enfermé dans son bureau pour manger. Il n'avait pas le temps de lâcher son travail pour profiter d'un repas avec sa famille. Je souris à ma mère, l'aidant à terminer d'installer le repas.

"Je suis surprise. Tu n'es pas avec Simon aujourd'hui?"

Elle avait dit ça avec un petit sourire malicieux que je n'aimais pas trop voir sur son visage. Sans le savoir elle tapait directement là où ça faisait mal.

- Non il est avec sa soeur. Elle vient d'arriver du Canada pour les vacances.

"Oh... et bien je vais profiter de toi alors. On pourrait aller faire quelques courses en ville, se préparer un bon diner. On pourrait aussi réfléchir à ce qu'on pourrait aller faire demain et...

Je l'écoutais parler avec un petit sourire. Je ne savais pas si elle parlait comme ça pour me remonter le moral parce qu'elle sentait que je déprimais à l'idée de ne pas être avec Simon, ou si elle était heureuse de pouvoir simplement passer du temps avec moi. Peut être un peu des deux. Je l'avais pas mal négligé ces derniers temps pour passer l'essentiel de mes journées avec Simon, à l'embrasser et... Non non ne pas penser à ça, j'allais me sentir mal à nouveau. Je préférais reprendre la discussion avec ma mère, faire des projets enthousiaste pour notre journée du lendemain. On avait finalement décidé de partir de bonne heure pour passer la journée à la plage, pique niquer là bas. J'en profiterais pour lui faire gouter les fameuses glace à la fraise de Simon. C'était fou, je n'arrivais pas à arrêter de penser à lui un seul instant. J'étais complètement accro.

On alla faire des courses dans l'après midi, ma mère s'était mise en tête de faire des lasagnes et une tarte aux pêches, comme les pêches qu'étudiait Simon et.. Non, NON stop!! On allait aussi acheter de qui nous préparer un délicieux pique nique. L'ambiance était enjouée et ça me faisait du bien.

Nous étions entrain de ranger les courses quand je les vis arriver par la fenêtre, Simon et sa soeur. Ma mère les vit également et je vis bien son petit sourire alors qu'elle me dit de les rejoindre.

Je les rejoignis avec un sourire, les saluant. Mon regard n'arrivait pas à quitter Simon. J'étais tellement heureux de le revoir. J'avais passé la journée de la veille avec lui et pourtant il me manquait déjà. Et j'étais terriblement frustré de ne pas pouvoir me blottir dans ses bras pour l'embrasser. A la place se fut sa soeur qui me sauta dessus pour m'enlacer et m'embrasser les joues. Je la laissais faire, un peu gêné par une telle démonstration d'affection alors que nous venions à peine de nous rencontrer.

Je préférais me concentrer sur Simon et sur ce qu'il me disait. Je hochais la tête et souris à Simon, ravi de sa proposition.

- Oui bien sur. Je serais là demain soir. Ca sera avec plaisir.

Bon il y aurait sa soeur avec nous, mais une soirée en compagnie de Simon, je ne pouvais pas refuser ça.


June
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June
Ven 17 Fév - 21:44

Simone Perri
J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance inattendue, je suis en train de connaître ma première histoire d'amour et je le vis plutôt bien, même si j'ai encore du mal à y croire.
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Je vis à sa tête que Morgan était un peu déstabilisé d’être salué avec tant de chaleur, comme si ma sœur avait attendu de le rencontrer de longue date. D’une certaine manière, c’était vrai. Mais au-delà de ça, Grazia était comme ça : toutes les personnes qu’aimaient ses proches étaient d’emblée comme une sorte de grande famille, pour elle. Je lui souris à Morgan, amusé, attendri aussi, lui faisant un clin d’œil complice par-dessus l’épaule de Grazia.

D’un côté, j’enviais presque ma sœur d’être juste là, devant moi, à le prendre aussi librement dans ses bras quand j’en mourais d’envie moi-même. C’était absurde. Je faisais mentalement le décompte de ce qui me séparait de cette liberté : plus que cinq jours à tenir, si on ne comptait pas aujourd’hui, ni le jour de leur départ. Plus que quatre jours, même, si on ne comptait pas le jour de mon anniversaire, qui serait spécial et passerait sans doute plus vite que les autres – d’autant que je savais que Morgan serait près de moi. Quatre jours, ça paraît jouable, tentais-je de me convaincre. Même si, là tout de suite, ça me semblait la mer à boire.

Je souris à la réponse de Morgan. J’ouvris la bouche, j’allais dire combien j’étais heureux à la perspective de cette soirée, mais, en quelques semaines, j’avais déjà perdu l’habitude de la rapidité avec laquelle ma sœur réagissait toujours. Elle me devança avec enthousiasme : « Meraviglioso ! Ça va être génial ! Et Ravenna m’a tellement manqué ! » Il ne me restait qu’à sourire encore un peu plus, sans quitter le regard de celui à qui je rêvais, découvrant que j’aimais bien, finalement, le secret qui nous liait par-delà les apparences.

J’avais déjà tellement hâte du lendemain, de ce programme qui réunissait tout ce que j’aimais le plus au monde : ma petite sœur, la mer, bien manger, danser dans la nuit italienne… Et, plus que tout, lui. Morgan. J’avais parfois encore de la peine à y croire. « On se retrouve là à vingt heures demain, alors ? On prendra la voiture. » Le rendez-vous fut fixé ; Grazia, éternellement plus spontanée, proposa à Morgan de venir à la maison dans la foulée, mais il venait de quitter sa mère pour nous saluer et ils avaient visiblement prévu de passer l’après-midi ensemble.

C’était l’heure de nous quitter déjà, nous nous saluâmes tous les trois, je plantai mes yeux dans ses yeux en espérant qu’il y lise tout ce que je ne pouvais pas dire, tout ce que je ne pouvais pas faire.

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Sam 18 Fév - 12:40

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Nick Robinson

Je ne savais pas si ce serait vraiment génial mais ça restait un moment que je passerais avec Simon. Bien entendu, j'aurais préféré faire la même soirée seul, en tête à tête avec lui. Une soirée romantique, un tête à tête au restaurant ensemble... nous n'avions jamais fait ça tous les deux. On avait déjeuné ensemble très souvent mais c'était toujours des pique nique dans des endroits reculés, à l'abri des regards. Un diner à deux au restaurant, ça aurait ressemblé à une sortie de couple, de vrai couple. Mais nous serions trois... trois ça faisait une sortie entre amis. Ce n'était pas ce dont j'aurais rêvé pour profiter de Simon mais c'était mieux que rien.

Je déclinais leur invitation à passer l'après midi avec eux. Je m'étais engagé auprès de ma mère. Je l'avais un peu trop laissé ces derniers temps. Et je n'avais pas vraiment envie de m'imposer dans leurs retrouvailles frères et soeurs. Une soirée à trois ça serait déjà bien assez compliqué à gérer, je ne voulais pas m'imposer non plus dans leur après midi.

J'allais retrouver ma mère et l'informais directement de mes plans pour le lendemain soir.

- Mais ça ne nous empêche pas de faire notre journée ensemble.

Je lui souris pour la rassurer. Je ne voulais pas l'abandonner. Je sentais bien qu'elle allait plutôt mal en ce moment. Les vacances étaient loin d'être comme elle se l'était imaginé. Et je l'avais trop négligé ces derniers temps.

"Tu peux passer la journée avec eux aussi si tu veux mon chéri."

- Ils ne m'ont proposé que pour la soirée. J'aurais le temps de tout faire. Et je veux passer cette journée avec toi. J'y tiens.

Elle essayait de le cacher mais je voyais bien à son sourire qu'elle était rassurée que je n'abandonne pas nos plans.

Et je profitais vraiment d'elle, ce soir là et le lendemain toute la journée. Je lui faisais visiter les coins que Simon m'avait montré, lui racontant ce que lui même m'avait dit de la ville. Je l'emmenais sur la plage pour un pique nique. Cette même plage où je l'avais rencontré. Je ne pouvais m'empêcher de penser à lui en étant là. Je ressortis le petit carnet pour continuer mon travail tandis qu'elle s'installait avec un livre. Je la voyais bien regarder, curieuse, ce que j'étais entrain de dessiner. Elle s'était retenu de dire quoi que ce soit les nombreuses fois où j'avais parlé de Simon mais je voyais quand même son petit sourire en coin.

Je finis par l'emmener manger une glace, là où Simon m'avait emmené.

- Tiens... tu me diras ce que tu en penses.

"Laisse moi deviner... Simon t'as fait goûter ces glaces.

Et à nouveau elle souriait, me taquinant évidemment alors que je me mettais à rougir légèrement.

"Tu l'apprécies beaucoup n'est ce pas? Ca se voit. Et je suis heureuse que tu ai trouvé quelqu'un comme Simon."

Elle ne dit rien de plus, toujours avec son sourire énigmatique. Qu'est ce qu'elle avait compris exactement de ce qui se passait entre Simon et moi? Je n'en savais rien. Elle ne laissait rien transparaitre. Elle ne disait pas clairement si elle savait que nous étions ensemble. Et ça me convenait. Je n'étais pas prêt à parler de tout ça.

Le soir venu j'étais prêt, attendant devant ma maison en faisant les cent pas. J'avais passé des heures devant ma penderie à trouver quoi me mettre, sous le rire de ma mère. Elle avait fini par venir à mon secours. Elle m'avait sorti un short beige avec une chemise blanche.

"Tu as bronzé. Ca fait ressortir ton bronzage et te met en valeur."

Oui.... elle se doutait certainement de quelque chose. Et avec le petit baiser qu'elle avait déposé sur ma joue, je comprenais qu'elle me donnait sa bénédiction. J'espérais simplement que Simon ne tarde pas à arriver et qu'il approuve son choix.




June
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Mar 28 Fév - 16:19

Simone Perri
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Je passai l’après-midi avec Grazia et nos grands-parents, au jardin et dans la campagne proche pour une longue promenade de fin d’après-midi. Puis la soirée d’été sembla s’éterniser dans nos retrouvailles joyeuses, qui jetaient, sur la terrasse plongée dans la nuit tiède, la lumière de l’intérieur où nous finîmes par rentrer, nous attardant encore longuement au salon avant de nous souhaiter bonne nuit.

À mon réveil, le lendemain, je mis quelque temps avant de me rappeler ce qui avait changé. Pourtant, de façon évidente, l’atmosphère était différente. Dans la maison d’ordinaire si calme et silencieuse, à l’image de mon tempérament, je ne tardai pas à entendre l’éclat des conversations et des rires, légers comme l’air, que provoquait la présence de ma sœur. L’essence même des vacances.

La journée fut particulièrement chaude. Nous la consacrâmes à rendre visite à de la famille. Moi, je sentais grandir en moi l’impatience du soir, j’avais hâte que l’air fraîchisse et qu’il soit l’heure de partir. Nous nous préparâmes pour sortir comme quand nous étions adolescents. Grazia avait enfilé un jean, des grandes créoles et un petit haut argenté, noué devant et dont les bretelles se rejoignaient dans la nuque, laissant son dos nu. J’avais opté pour un short blanc et une chemisette bleu pâle en lin.

À vingt heures, nous étions devant la maison, et comme toujours, Morgan était là. Mon cœur manqua un battement quand je le vis. Il était beau, et j’avais beau le connaître je ne m’y faisais pas : j’étais toujours aussi stupéfait par cette beauté qui s’ignorait elle-même et qui, moi, m’éblouissait.

Grazia le salua comme hier, avec une brève étreinte et une bise sur la joue, avant de sauter dans la voiture. Je souris, devinant pourquoi elle avait agi avec une telle promptitude, en m’approchant à mon tour pour prendre Morgan dans mes bras. Bien sûr, ça n’avait rien à voir avec la façon dont je le prenais contre moi quand nous étions seuls ; ça ressemblait plus, vu de l’extérieur, à une accolade, mais c’était mieux que rien et j’en profitai pour lui murmurer : « Tu es magnifique. »

Je m’installai au volant, Morgan à l’arrière, je démarrai et j’allumai la radio. Le jour déclinait sérieusement sur la route, le ciel était immense et se parait de couleurs douces, nous roulions vers la mer, vers la fête et vers la nuit. J’avais le cœur léger, je crois que j’étais heureux. Le vieux poste diffusait un tube français de 1983 et me donnait déjà envie de danser. Grazia s’était retournée pour discuter avec Morgan. « Simone m’a tellement parlé de toi », fit-elle avec enthousiasme, et je ne pus m’empêcher de rire, croisant le regard de Morgan dans le rétroviseur intérieur l’air de lui dire je ne vois pas du tout de quoi elle parle, et d’ailleurs c’était vrai, je ne lui avais pas tant parlé de Morgan que ça, mais d’une certaine façon je comprenais pourquoi elle disait ça. Elle était certes un brin extravagante, mais surtout elle savait qu’elle n’avait sans doute jamais, de toute sa vie, rencontré quelqu’un de plus important que Morgan, pour moi.

« E alloraaa, tu viens d’Angleterre, c’est bien ça ? Tu étudies l’art ? Ça doit être passionnant », commença-t-elle avec un intérêt sincère, et je les laissai faire connaissance pendant le voyage, jetant de temps à autre un coup d’œil dans le rétroviseur, souriant à Morgan. Ça me faisait quelque chose, de les voir se rencontrer vraiment.

Beloved
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Dim 26 Mar - 16:03

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


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Il arriva... Je me retournais vers lui en souriant. Bon sang ce qu'il pouvait être bon. A chaque fois que je le voyais je maudissais ma mémoire de ne pas réussi à lui rendre justice dans mes souvenirs. Chaque fois que je le redécouvrais je sentais mon coeur s'emballer, redécouvrant sa beauté comme au premier jour. Ca aurait pu être un de ces moments des films d'amour hollywoodiens. Quand le couple se croise pour la première fois, que le temps semble comme figé autour d'eux, que plus rien n'existe. Et la réalité me rattrapa bien vite avec sa soeur venant m'enlacer avec chaleur. C'était perturbant. J'avais l'impression à la voir agir ainsi que nous étions amis depuis des années. Que nous n'étions que deux amis prenant plaisir à se revoir après une longue absence et pas deux inconnus apprenant à se connaitre. C'était certainement sa façon d'agir avec tout le monde, cette familiarité et cette joie de vivre propre aux italiens. Cette personnalité solaire qui me plaisait tant chez Simon.

Je souris, plus détendu, en sentant Simon venir me prendre dans ses bras. Ce n'était pas le genre d'étreinte qu'il m'aurait donné si nous avions été seuls mais c'était malgré tout une étreinte. Je me laissais aller un instant dans ses bras, respirant un peu de son odeur. Je rougis, bien entendu, en entendant son compliment. Merci maman d'avoir vu juste pour la tenue.

- Merci... tu l'es toi aussi.

Je les suivis dans la voiture, m'installant à l'arrière, laissant le frère et la soeur à l'avant. C'était frustrant. Il était là, si près de moi, mais pourtant hors d'atteinte. Je ne pouvais me le rejoindre sur la siège passager pour le regarder conduire, tourner par moment le regard vers moi pour me sourire. Je devais me contenter de la vue sur sa nuque. Au moins j'avais l'espoir au cours de cette soirée de pouvoir partager une danse avec lui. Pas un slow, c'était beaucoup trop un truc de couple pour que je me l'autorise, mais j'avais au moins l'espoir de pouvoir danser à ses côtés.

Je quittais mes pensées en entendant sa soeur m'avouer que Simon lui avait beaucoup parlé de moi. Je mis à rougir, encore une fois, il fallait croire que c'était habitude chez moi quand on me parlait de Simon.

- Ah bon?

Qu'est ce qu'il avait bien pu lui dire? Mais surtout qu'est ce qu'elle supposait? Est ce qu'elle savait que Simon et moi nous... Probablement pas. Elle ne serait pas aussi amicale si c'était le cas. Je devais certainement être seulement un bon ami de son frère à ses yeux, un bon ami qu'elle avait envie de connaitre parce qu'il était important pour Simon et que Simon était important pour elle.

Je lui souris doucement alors qu'elle venait me questionner sur mes futures études d'art.

- Je vais rentrer aux Beaux Arts de Paris en septembre. Je vais étudier l'art oui mais j'y vais surtout pour perfectionner ma technique en dessin. Ils sont encore un peu trop médiocre à mon goût. Pour ce qui est de l'histoire de l'art... ma mère est prof d'histoire de l'art alors j'ai plus ou moins baigné dedans toute ma vie.

Je m'arrêtais de parler, me rendant compte que je m'emballais encore une fois quand il était question d'art. Un petit travers que je réprimais en général quand j'étais avec mes amis mais que je laissais s'exprimer quand j'étais avec Simon.

- Et toi? Tu es encore à la fac?

Je n'arrivais pas à me souvenir de ce que Simon avait pu me raconter sur sa soeur. Il n'y avait que lui qui m'intéressait...



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Sam 15 Avr - 0:53

Simone Perri
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Je me laissai envahir par une étonnante sensation de fierté quand Morgan répondit à Grazia, les Beaux-Arts de Paris, je trouvais ça tellement magnifique. Je jetai sans cesse des coups d'œil dans le rétroviseur intérieur, je voulais le voir, je n'arrivais pas à me repaitre de lui, de sa présence, de sa beauté qui m'enveloppait. J'aimais le regarder quand il parlait, il avait une façon de dire les choses qui n'en finissait pas de me charmer, un mélange de timidité et de cette façon qu'il avait de se laisser aller quand il parlait des choses qu'il aimait. De dessin et d'art, en l'occurrence.

« Morgan a beaucoup de talent », ajoutai-je pour contrebalancer sa modestie sincère. Je lui souris dans le reflet comme pour m'excuser, je savais qu'il désapprouverait mon compliment, mais c'était plus fort que moi, je ne pouvais pas le laisser dire ça.

« Oui, je suis encore à la fac. En psychologie », répondit Grazia à Morgan. Je tournai brièvement la tête pour poser mon regard sur elle. Elle raconta en quelques mots en quoi consistaient ses études, mais elle ne se montra pas aussi bavarde qu'elle l'aurait pu. La conversation se distendit et nous laissa dans l'ambiance disco de la radio, dont je décidai de monter le son, histoire que personne ne se sente obligé de parler. Juste profiter de la route, du paysage, de la musique, c'était tellement agréable.

De temps à autre, mon regard quittait la route pour se porter sur Morgan, parfois sur Grazia, qui avait ouvert sa fenêtre en grand et, appuyée au-dehors, laissait le vent s'engouffrer dans ses cheveux. Elle avait l'air songeuse, presque absente ; je m'abstins d'interrompre ses pensées, me contentant d'espérer qu'elle allait bien. Je me reconcentrai sur la route, jusqu'à ce que nous arrivions à Ravenne.

Je me garai au bord de la mer, nous fûmes accueillis par la rumeur lointaine des vagues et par l'odeur de sel. Il faisait toujours chaud, nous nous installâmes en terrasse pour dîner, dans une foule d'Italiens joyeuse. Je ne manquai pas de conseiller Morgan sur les meilleures découvertes culinaires qu'il pourrait faire ici, lui glissant en souriant quelques informations inutiles sur la provenance probable des produits qui composaient les recettes locales, juste parce que c'était devenu une sorte de jeu entre nous. Nous parlâmes de tout et de rien, et bientôt les assiettes vides furent le signal de ce que nous attendions tous les trois avec impatience.

Nous rejoignîmes à pied la boîte de nuit, Grazia me demanda une cigarette avant d'entrer. Je la lui allumai, mais j'avais beaucoup trop hâte d'aller à l'intérieur pour avoir envie de m'en griller une aussi. « On prend de l'avance, Morgan, ça te dit ? Tu nous rejoins après, Grazia ? » Elle acquiesça, Certo !, et à peine nous étions-nous détournés qu'elle engageait la conversation avec quelques autres personnes qui fumaient ou buvaient un verre devant l'entrée.

Le moment dont j'avais rêvé toute la journée était enfin arrivé. Je pris Morgan par la main l'espace d'un instant pour l'entraîner dans la boîte, avant de me rappeler que nous n'étions pas censés faire ça et de le lâcher aussitôt, à regret. Je croisai son regard et je lui souris, pour m'excuser, le rassurer, lui dire que je n'aurais plus de geste embarrassant. Je me penchai vers lui pour qu'il m'entende, quand je lui dis : « J'avais tellement hâte de danser avec toi. »

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Mar 18 Avr - 18:05

Morgan Hall
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Je me détendis petit à petit au fil de la soirée. Grazia était vraiment adorable. Je lui trouvais de nombreux points communs avec Simon. Ils étaient... solaires tous les deux. Leur compagnie me donnait envie de sourire. Leur complicité était belle à voir et loin de m'exclure ils me faisaient participer à leurs discussions. Je passais un agréable repas avec eux. Je souriais à Simon dés que j'en avais l'occasion. J'appréciais sa soeur mais Simon... il faisait battre mon coeur plus fort dans ma poitrine à chaque fois qu'il me souriait ou qu'il venait me parler.

On se rendit finalement en boite de nuit. Je savais que je ne pouvais pas profiter autant de Simon que je le voudrais ce soir. Je devais rester discret en présence de sa soeur. C'était une véritable torture. Être si proche de lui sans pouvoir le toucher et l'embrasser. Mais ça l'était toujours moins que d'être sans lui. Alors je profitais de sa présence, même si c'était d'une façon assez frustrante.

On laissa Grazia à l'entrée de la boite. C'était mal mais j'étais heureux d'avoir ces quelques instants en privé avec lui. Juste lui et moi... Je souris en le sentant prendre ma main un instant. Juste un instant avant de la relâcher. Nous restions dans un lieu public où nous pourrions être vu. Mais ça faisait du bien, ce léger contact avec lui. Je reprenais ma dose de Simon. Je me sentais moins seul aussi. Lui aussi ne pouvait s'empêcher de venir prendre ma main.

- J'ai hâte aussi.

Je me rendais sur la piste avec lui, commençant à bouger légèrement tout en marchant, emporté par la musique. Je n'avais pas pu vraiment danser avec lui la dernière fois, il y avait eu cette fille pour rester avec moi. Bon là sa soeur finirait par venir mais je pouvais au moins danser un peu avec lui.

Je m'arrêtais finalement dans un endroit de la piste et je me mis à danser. Je bougeais tout près de lui. Assez pour avoir le sentiment de danser avec lui mais pas trop pour que ça n'ait pas l'air bizarre. Nous étions simplement deux amis dansant ensemble en boite.

Et je passais un moment merveilleux avec lui. J'aurais aimé à rester comme ça à danser avec lui toute la nuit, juste lui et moi. Ca ne dura pas assez longtemps à mon goût. Grazia finit par nous rejoindre. On dansait avec elle, s'amusant à trois. On s'arrêta à un moment pour aller boire un peu avant de retourner s'amuser une bonne partie de la soirée.

Il était tard quand on finit par rentrer chez nous. Le silence régnait dans la voiture. Nous étions tous fatigués de notre soirée. Je jetais des coups d'oeil fréquents à Simon. Il faudrait que je trouve une radio portable, que je l'installe dans nos petites cachettes. Je voulais pouvoir profiter de danser vraiment avec lui. Sentir son corps contre le mien se déhanchant au rythme de la musique.

Je saluais Grazia une fois devant chez moi. Elle me serra dans ses bras, comme à son habitude, mais cette fois je commençais à m'y faire. Je la remerciais avant de la laisser partir dans la maison. J'attendis d'être certain qu'elle soit partie pour attirer Simon dans un coin à l'abri des regards. Je gardais sa main dans la mienne, la serrant doucement avec un sourire.

- Merci pour la soirée... j'ai adoré danser avec toi...



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Mer 19 Avr - 13:30

Simone Perri
J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance inattendue, je suis en train de connaître ma première histoire d'amour et je le vis plutôt bien, même si j'ai encore du mal à y croire.
xavier serrano (c) cosmic light
De cette soirée, je gardai le souvenir des couleurs vives qui passent sur son visage au rythme de ses mouvements, sur sa chemise blanche, dans l'ambiance nocturne et la musique ; de nos corps qui dansent ensemble, sans cesse attirés l'un vers l'autre ; de mes joues qui me faisaient mal à force de sourire ; de nos rires qui remplissaient la nuit, et ma vie tout entière.

Pourtant, la distance que nous étions tenus de maintenir m'avait aussi semblé tellement cruelle. À le voir danser - et comme il dansait bien... -, je sentais grandir mon désir de le sentir contre moi ; quels efforts je devais faire pour ne pas y penser, pour ne pas me mettre à imaginer des scènes qui se manifestaient de plus en plus concrètement dans mon esprit. Je fantasmais sur lui. Je rêvais de l'embrasser, de le sentir contre moi, et... je me sentais prêt à aller plus loin. J'en avais eu envie, au long des après-midi que nous avions passées à nous découvrir, mais je ne m'étais jamais autorisé à l'envisager de façon aussi concrète. J'avais envie et... j'avais hâte.

Nous étions rentrés tard dans la nuit. Avant de reprendre la route, Morgan s'était absenté quelques instants aux toilettes ; nous l'attendîmes dehors, en fumant une cigarette. « Siete belli insieme », me dit Grazia, vous êtes beaux ensemble, ses yeux brillaient, évidemment qu'elle savait. Je la serrai dans mes bras, j'étais heureux qu'elle sache, j'étais heureux d'avoir son soutien.

Lorsque nous fûmes arrivés, ma sœur nous salua pour aller se coucher, nous laissant tous les deux. Morgan m'attira un peu à l'écart. Il était peu probable que quelqu'un nous voie, à cette heure tardive, mais j'étais reconnaissant de pouvoir en être sûr. Tout avait été assez rapide, je pris conscience de sa main dans la mienne, la serrai doucement. « Moi aussi... », répondis-je, toujours un peu maladroit à mes yeux pour exprimer ce que je ressentais. « Tu es... un sacré danseur », finis-je par avouer en détournant brièvement le regard, me sentant un peu rougir en le revoyant bouger sur la piste.

Je plongeai dans ses yeux, pris un instant pour jeter un dernier coup d'œil autour de nous, puis je tendis ma main libre vers son visage et je glissai doucement le bout des doigts dans ses cheveux. Enfin, je me penchai légèrement vers lui, l'embrassant juste sous l'oreille. Une fois, deux fois, avec plus de sensualité. Je défis nos doigts entrelacés et, une main dans ses cheveux, l'autre qui courait le long de sa mâchoire jusqu'à agriper son visage, je continuai de l'embrasser dans le cou, sur la gorge, pressant mon corps contre le sien. J'avais très clairement envie de lui, j'étais à peu près sûr qu'il pouvait le sentir.

« Bonne nuit, Morgan... Tu vas me manquer », lui murmurai-je avant d'embrasser ses lèvres, plus doucement.

Beloved
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Mer 19 Avr - 16:13

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Nick Robinson

Je fermais les yeux en le sentant déposer des baisers dans mon cou. Je sentais l'envie grandir en moi. J'avais toutes les peines du monde à ne pas gémir de plaisir sous ses baisers. Ce n'était que quelques baisers mais je me sentais déjà perdre pied. J'avais envie de plus. Plus le temps passait et plus cette envie grandissait en moi. Je le voulais lui, tout entier. Je voulais découvrir ce que ça faisait de m'abandonner complètement au plaisir entre ses bras.

Je rouvris les yeux alors qu'il me disait au revoir.

- Tu vas me manquer aussi... mais on se revoit très vite.

Je répondis doucement au baiser avant de le laisser partir à contre coeur. Je n'aimais pas cette façon de me dire au revoir. J'avais l'impression de lui dire au revoir pour trop longtemps. C'était déjà difficile maintenant, de se dire que je ne le verrais pas pendant quelques jours, alors qu'est ce que ce serait quand je devrais définitivement lui dire adieu?

Je le regardais partir, un léger sourire mélancolique aux lèvres. Je l'avais dans la peau ce bel italien.

Les jours suivants passèrent tranquillement. Je croisais de loin Simon, me contentant d'un petit signe de main et d'un sourire. Je passais pas mal de temps avec ma mère, rattrapant un peu le temps où je l'avais négligée. On sortait en ville. On allait un peu à la plage. Le reste du temps je dessinais dans ma chambre ou dans un de ces endroits que Simon m'avait fait découvrir et qui me faisait penser à lui à chaque fois que j'y mettais les pieds. L'Italie aurait toujours cette valeur là pour moi, celle de Simon me souriant doucement sous le soleil, me parlant avec plaisir de son pays, de ce qu'il aimait...

Le temps passa et je me retrouvais finalement invité à l'anniversaire de celui qui faisait battre mon coeur. J'avais terminé mon cadeau, bien modeste certainement comparé à ce qu'il allait recevoir aujourd'hui. Mais c'était quelque chose de spécial, un petit souvenir qui lui permettrait d'emmener un peu de moi au Canada, un souvenir, une trace de ce que nous avions vécu cet été. J'espérais qu'il lui plairait. J'angoissais un peu à l'idée qu'il 'y accorde pas autant d'importance que j'avais mis de soins à le préparer.

Je tenais mon petit cadeau serré contre moi, une petite note attaché sur le dessus. C'était un simple mot lui souhaitant un bon anniversaire avec mon nom en signature. J'avais juste mis un post scriptum pour lui demander de l'ouvrir quand il serait seul. Ce qu'il y avait dedans ça nous appartenait et je ne voulais pas que quelqu'un d'autre le découvre.

Je frappais finalement à la porte d'entrée, le coeur battant à l'idée de pouvoir le revoir.





June
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June
Lun 1 Mai - 12:11

Simone Perri
J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance inattendue, je suis en train de connaître ma première histoire d'amour et je le vis plutôt bien, même si j'ai encore du mal à y croire.
xavier serrano (c) cosmic light
Ce que nos regards se racontaient quand nous nous apercevions de loin, ça ne me suffisait pas, ça ne me suffirait jamais, mais je m’en contentai l’espace de quelques jours. Ce temps de l’été en famille me ramenait toujours à mon enfance et je m’épanouissais dans les grands repas dans la campagne, les promenades de fin d’après-midi entre les vignes ; je revenais à l’italien, c’était plus familier ; mais, cette fois, j’en ressentais une certaine impatience. Quelque chose d’inédit s’était développé au cœur de cet été-là, et je voulais l’explorer autant que je le pouvais.

J’écoutai, dans les quelques jours qui séparèrent la soirée en boîte de mon anniversaire, le disque d’une chanson sur laquelle Morgan et moi avions dansé. Je la passai en boucle, au grand désespoir de Grazia qui ne parvenait plus à se la sortir de la tête, et faisait mine de se lamenter tout en se réjouissant pour moi. C’était une façon de maintenir autour de moi la présence de Morgan, en attendant que nous soyons seuls.

Je l’avais invité officiellement à mon dîner d’anniversaire ; je m’étais demandé longtemps de qui j’aurais encore souhaité la présence. D’ordinaire, nous n’hésitions pas à dresser une grande tablée pour l’occasion, mais j’avais envie de quelque chose de plus simple, cette fois. Je ne voulais pas que Morgan se sente mal à l’aise au milieu d’une foule d’Italiens, ni être moi-même accaparé par ceux que je voyais rarement.

La veille, nous étions allés faire des courses, et enfin, le onze août, je passai la journée en cuisine avec ma nonna, à préparer avec elle le dîner que je voulais parfait. C’était l’occasion de faire découvrir à Morgan des spécialités et des produits locaux. Je confectionnai des piadine épaisses garnies de mozzarella, de tomates bien mûres, de roquette et d’huile d’olive ; nous préparâmes aussi des cappelletti al ragu, des gnocci fritti pour accompagner une assiette de charcuterie et de melon. Pour le dessert, n’arrivant pas à me décider, j’optai pour deux préparations : une torta tenerina, gâteau au chocolat fondant à la coque meringuée, et une zuppa inglese, dessert de crème pâtissière et de fines tranches de ciambelle imbibées de liqueur. Et, bien sûr, j’avais prévu d’accompagner le repas de lambrusco rosso, le fameux vin rouge pétillant.

Quand tout cela fut prêt, ou presque, j’abandonnai ma grand-mère pour monter à l’étage, prendre une douche et me préparer. Une éternité plus tard, je descendis l’escalier, les cheveux encore humides – que j’avais tenté de peigner, mais dans lesquels ma précipitation avait remis un inévitable désordre. Je trouvai Grazia à la porte d’entrée, en train d’accueillir Morgan. En me voyant arriver, elle s’éclipsa en une fraction de seconde, et nous nous trouvâmes seuls un instant. Je lui fis un grand sourire et l’enlaçai sagement, avant de l’inviter à entrer dans la maison qu’il connaissait déjà.

Je fis un effort énorme pour ne pas lui prendre la main et l’entraîner derrière moi. Ce geste m’était devenu naturel, indispensable, mais une petite décharge dans la poitrine me rappelait toujours que ce n’était pas vraiment normal, qu’il ne fallait pas se comporter comme ça ouvertement. Même si j’avais toute confiance dans le fait que mes grands-parents auraient bien réagi – et peut-être même se doutaient-ils déjà, sans m’en avoir rien dit, que cette « amitié » avait quelque chose d’un peu particulier –, c’était ainsi.

Je l’emmenai à la cuisine où Marisa et Roberto, mes grands-parents, le saluèrent avec chaleur, bien qu’ils ne connussent que quelques mots d’anglais. Puis je l’entraînai sur la terrasse, au jardin, où je comptais dresser la table. J’étais tellement réjoui par l’occasion que j’avais l’impression d’être en train de sauter partout, comme un enfant tout excité à l’idée de fêter son anniversaire. Grazia avait disparu au salon, à en juger par les quelques notes de piano qui nous en parvenaient ; elle était tout l’inverse de moi, là-dessus : elle n’avait jamais aimé les préparatifs des grands dîners, elle avait le don de s’éclipser précisément à ce moment-là. « Je suis désolé, tout n’est pas encore prêt, je crois que j’ai sous-estimé le temps que ça allait nous prendre de tout préparer nous-mêmes. Il faut encore que je dresse la table… Ça ne t’embête pas de m’aider ? » lui demandai-je avec un sourire.

Nous allâmes à la cuisine pour nous approvisionner en assiettes et en couverts. « È cosi che tratti il tuo ospite ? Facendolo lavorare ? » me taquina ma grand-mère, et je m’échappai, entraînant de nouveau Morgan au-dehors. « Elle dit que je ne devrais pas te mettre à contribution », souris-je alors que nous déposions le couvert sur l’un des bancs de bois, le temps de tendre une nappe blanche sur la table.

Quand tout cela fut fait, nous ne tardâmes pas à nous mettre à table, Grazia émergeant précisément à cet instant du fond de la maison pour se joindre à nous. Je servis le vin, ce fut l’heure de trinquer, la table débordait de nourriture, de toute évidence nous en avions trop fait, mais ce n’était pas grave ; l’heure était à l’opulence, et mon état d’esprit se reflétait parfaitement bien dans cet amoncellement de mets plus beaux et appétissants les uns que les autres. « Merci d’être venu, Morgan. Ça me fait très plaisir que tu sois là », dis-je en levant mon verre vers lui, après que les vœux d’anniversaire eurent été dits, en italien, et en anglais.

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Parce que c'était lui, parce que c'était moi
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