Univers fétiche : ça dépend de quel pied je me suis levé ce matin
Préférence de jeu : Les deux
Leonnor
Mer 26 Avr - 22:55
Elias Kassar
J'ai 36 ans et je vis à Genève. Dans la vie, je suis avocat et je m'en sors plus que bien et bientôt plus si affinités. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire adepte de Janus et je le vis plutôt merveilleusement bien, quelle question.
Neels Visser :copyright:️ obviously
Il tomba de mal en pis à mesure qu'il écoutait ce qu'Otto avait à lui répondre. En vérité, il se rendit compte en l'entendant qu'il l'avait mal jugé. Ou plutôt qu'il avait fait ce que tout le monde avait fait avec lui, il s'était basé sur son préjugé pour avoir un avis tout fait sur lui. Le sentiment qui naquit au fond de lui ne lui plaisait pas. Ça ressemblait à un mélange de début d'appréciation avec de la honte. L'égyptien se rendait bien compte qu'il avait décidé de juger quelqu'un sur la couleur mais pas celle de sa peau, celle de son portefeuille. En quoi était-il différent de tous ces fils de riche qu'il avait passé une éternité à détester ? En voulant se différencier d'eux, il avait fini par leur ressembler. Sa mère ne serait pas fière de lui. Elle avait toujours eu ce talent de lui faire comprendre les choses en une seule phrase. C'était un modèle de bienveillance et d'acceptation. S'il devait à quelqu'un le fait d'être une bonne personne, c'était bien elle.
"Ah, t'as pas eu la métaphore de l'œuvre d'art et du pinceau ? Non parce que je te promets qu'elle était colorée sans faire de mauvais jeux de mots." lance-t-il avec un sourire sarcastique. Il est étonné du ton de connivence qu'il a installé entre eux. Sans le savoir, ou peut-être en était-il conscient, il avait tapé sur sa plus profonde insécurité. S'il y avait bien une chose qu'il ne supportait pas, ça soit d'être traité injustement. Pourquoi se sentait-il étrangement mieux d'entendre Otto vanter ses mérites. C'était un gosse et ils étaient principalement rivaux, ça n'avait aucun sens. Il soupira, personne si ce n'était son mentor ne lui avait jamais reconnu ces qualités ou parlé en ces termes. C'était le genre de reconnaissance à laquelle il n'avait jamais eu droit et voilà qu'il l'obtenait de l'endroit le plus inattendu. "Je comprends. J'ai supposé que tu pensais pareil que les autres sans te connaître. C'était malvenu de ma part. Je suis désolé." L'homme avait beau être têtu comme une mule, il avait appris qu'il fallait savoir reconnaître ses torts et faire amende honorable. Qu'on n'était pas fort quand on jouait aux jeux du plus con. On ne devenait pas une meilleure personne en se comportant comme un trou du cul. Ce n'était pas parce qu'ils faisait un métier difficile qui demandait une gestion du stress implacable qu'il fallait en oublier les convenances.
" Au final, c'est moi qui t'ait considéré comme un parvenu qui n'aurait pas eu autant de portes ouvertes sans le nom de son père. Ce qui n'est pas tout à fait faux mais ça reste également une lame suspendue sur ta tête. Pourtant, je ne pense pas ça de toi. Tu es encore très fougueux et tu as la rage au ventre. J'étais comme ça aussi plus jeune. On passe tous par cette étape avec cette obsession de gagner. Mais les meilleurs avocats, ceux qui sont vraiment au-dessus du lot, ils sont bosseurs, plus que n'importe quel autre, déterminés, et ils n'ont pas peur de s'affirmer. Je pense que tu as l'étoffe pour devenir Achille si tu fais attention à ton talon. " Otto n'a pas tort de dire qu'il est trop tendre. C'est vrai qu'il est un mélange entre la tendresse de sa mère et la volonté de son père. Ce qui soyons honnêtes peut faire des étincelles. "Tu serais meilleur que moi si tu comprenais qu'il faut savoir donner aussi du cœur, que les affaires qu'on défend le mieux sont celles qui nous prennent aux tripes. C'est la preuve que t'es un bon avocat mais pas encore aussi bon que moi." Ce n'est pas un sarcasme craché au visage pour blesser ou pour écraser. C'est plutôt une taquinerie lancée avec un petit sourire en coin. On peut être doux et ne pas pouvoir s'empêcher de taquiner un peu. Et puis entre Otto et lui, ça fait partie du jeu, non ? Personne ne doit s'attacher et personne ne doit être trop honnête trop longtemps sinon qui sait si l'avenir du monde ne serait pas en danger.
Univers fétiche : City, dérivé de films/séries/livres
Préférence de jeu : Homme
Beloved
Jeu 27 Avr - 15:51
Otto Nielsen
J'ai 29 ans et je vis à Genève. Dans la vie, je suis avocat et je m'en sors plus que bien et bientôt ce sera même encore mieux. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire, coureur de jean et non de jupons et je le vis plutôt bien, j'adore ma vie.
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- Non je n'ai pas eu droit à la métaphore. Il m'a juste dit que je bossais avec toi sur le dossier.
Je n'avais eu droit à des explications ou même à une jolie métaphore parlant de tableau et de pinceau. Heureusement quelque part, ça m'aurait très certainement saoulé. Ce que je lui avais dit je l'avais deviné seul et j'étais plutôt heureux de voir que j'avais visé juste sans avoir besoin de métaphores à la con comme papy.
Je le regardais surpris alors qu'il venait s'excuser. Il m'avait jugé comme il jugeait la majorité des blancs. Comme des petits connards racistes qui prenaient les gens de haut, surtout ceux qui ne venaient pas du même milieu qu'eux. Mais tous n'étaient pas comme ça et moi non plus. Il allait passer à côté de tout un tas de belles personnes si il se permettait de juger ainsi les autres sans les connaitre, de partir du principe que tout le monde était un connard qui lui en voulait. Je comprenais un peu mieux son ressentiment à mon égard. Ca ne l'excusait pas complètement les choses, mais c'était déjà un pas en avant dans notre relation.
Et puis il bousilla tout en continuant de parler. Il ne pouvait pas s'arrêter là? Je m'excuse, j'avais tord, t'étais pas un connard comme je l'avais cru. Ca aurait été très bien. J'aurais accepté ses excuses poliment et on en serait resté là. Non... il fallait qu'il se la joue vieux moralisateur. Et nia nia nia tu pourrais être un très bon avocat si seulement tu te calmais et que tu étais plus comme moi. Parce que même si je te taquine je reste persuadé que je suis meilleur que toi, que tu es dans le faux et que tu ne seras jamais un bon avocat si tu ne m'écoutes pas. J'étais déjà un bon avocat, je n'avais pas besoin de ses leçons de moral à deux balles, merci bien.
Je détournais le regard de lui, levant les yeux au ciel en l'écoutant parler.
- Ouais... chassez le naturel il revient au galop... ce n'est pas ce qu'on dit?
Il pouvait bien reconnaitre ses tords un instant, ça ne durerait jamais très longtemps. Il continuerait d'être ce connard prétentieux qu'il avait toujours été. Un tendre, un ramolli qui ne pouvait pas s'empêcher de se penser supérieur aux autres et qui n'étaient pas conscient de ses propres faiblesses, voilà tout ce qu'il était.
- Mais comme je me fous royalement de ce que tu penses de moi, je vais bien me garder d'écouter ta petite leçon de morale. Merci bien.
Je lui fis un sourire ironique avant de retourner écouter les bruits qui nous entouraient. J'espérais vraiment me sortir vivant de cette situation...
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Date d'inscription : 23/08/2018
Région : IDF
Crédits : Joumana Medlej
Univers fétiche : ça dépend de quel pied je me suis levé ce matin
Préférence de jeu : Les deux
Leonnor
Ven 26 Mai - 12:14
Elias Kassar
J'ai 36 ans et je vis à Genève. Dans la vie, je suis avocat et je m'en sors plus que bien et bientôt plus si affinités. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire adepte de Janus et je le vis plutôt merveilleusement bien, quelle question.
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Elias ne voyait pas vraiment pourquoi ce qu'il considérait être de la gentillesse à l'égard d'Otto lui était retombé dessus comme ça. A son sens, il avait été plus qu'élogieux, il avait même sous entendu qu'Otto serait un meilleur avocat que lui. Si seulement, il écoutait un tant soit peu ce qu'il avait à dire. Son ego massif l'empêchait de voir la manière dont il avait délivré les dits compliments avec une certaine condescendance et en se considérant meilleur que lui. Elias ne pouvait pas voir Otto comme son égal c'était trop insultant pour lui de se dire qu'un gamin plus jeune était capable d'être à son niveau déjà maintenant. Cela faisait trop pour son ego uniquement bâti sur sa capacité à s'en être sorti tout seul et sur ses compétences. L'avocat en était malade de pouvoir imaginer que le blond qui avait déjà des avantages, certes à double tranchant mais des avantages quand même, puisse également le surpasser. Cela remettait en question tout ce en quoi il croyait. Tout simplement, ça lui paraissait une injustice de plus à ajouter à la liste de celles qu'il avait déjà vécu.
"Je me disais bien que c'était trop beau pour être vrai aussi. Dire que j'ai cru pendant un instant que t'étais une personne décente." Il soupira en fronçant les sourcils pour le regarder. Malgré ce qu'il venait de dire, la colère qui infusait en lui l'excitait un peu. Il enrageait parfois de se trouver autant dicté par ses envies lorsqu'il s'agissait de lui. Ce gosse avait le don de l'énerver autant que de lui donner envie de lui faire l'amour là sous la table. Curieuse qualité qu'il avait toujours eue aux yeux d'Elias. C'était quoi exactement qui lui plaisait chez lui ? Probablement ce qui l'énervait tout autant. Un système de pensée contrastant le mettant la majorité du temps dans une situation inconfortable. Il y avait ce goût du défi et ce goût du challenge. " En même temps, c'est pas vraiment dans ta nature d'écouter ce que les autres ont à dire. Tu préfères les passer au rouleau compresseur pour obtenir ce que tu veux au lieu de voir si un compromis est possible. Je me trompe ?" Le ton acerbe était revenu, il en était en vérité un peu fatigué. C'était lassant toujours devoir se défendre, d'être toujours tous crocs dehors au cas où quelqu'un décide d'attaquer. Au début, il adorait ça, ça lui avait permis de sortir toute son agressivité vis-à-vis de l'injustice du monde. C'était sa revanche personnelle mais maintenant ça lui donnait l'impression de se battre contre des moulins. "Je comprends même pas pourquoi tu ne m'écoutes jamais. Il me semblait à t'écouter que tu avais un minimum de respect pour moi. J'aimerais bien savoir pourquoi tout ce que je dis passe pour une insulte même quand ça n'est pas mon intention. C'est quoi le problème ?" avait-il lâché avec un ton un peu plus boudeur qu'il ne l'aurait voulu. Sa remarque, il aurait préféré qu'elle soit plus tranchante comme un couteau, là ça lui donnait l'impression d'avouer un peu à demi-mot une faiblesse. Mais bon c'était fait, alors maintenant il restait à savoir ce que la partie opposée allait répondre. C'était bien ça qu'ils étaient en fin de compte, l'accusation et la défense, le noir et le blanc, aussi opposé que complémentaire.