Univers fétiche : J'apprécie les univers de survie. Je suis attirée par ce qui concerne les zombies. Je suis attirée par le science-fiction. J'aime toucher à tout.
Préférence de jeu : Les deux
SneakySkunk
Dim 16 Aoû - 21:18
Claudie Warren
Claudie est une jeune adulte frustrée. Dès sa naissance, elle s'est sentie abandonnée. Pourtant, elle avait une " mère ", un toit et un travail. Elle ne prenait pas conscience que tout cela était précieux avant que Peter ne demande à des hommes de la tuer. Tout juste née, on l'a laissée pourrir près d'une benne à ordure, dans un quartier tout à fait banal. Pourquoi? Elle ne le saura jamais. C'est un voisin qui a entendu les pleurs du petit bébé qu'elle était. On l'a sauvée in extremis. C'est étrange comment le monde fonctionne. Mourir près d'une benne à ordure. Elle n'était pas parfaite avant de mourir. Très habile pour se faufiler dans les habitations et voler des choses afin de les revendre. Elle était persuadée qu'elle ne devait aimer personne pour que la vie soit facile ; néanmoins, elle savait se joindre aux groupes pour passer du bon temps. Fonceuse et téméraire devant autrui. Elle n'était jamais contre une bagarre. N'est jamais contre une bagarre. Pourtant, elle a perdu celle pour sa survie. Manuelle, elle a toujours été douée pour confectionner des choses, utiles comme inutiles. Son côté indépendant représentait un énorme manque d'attention. Pour sa " mère " elle n'était pas une enfant agréable, mais cela ne voulait pas dire qu'elle ne l'aimait pas. Son plus gros regret restera sans doute celui d'être morte sans lui témoigner le respect.
Marie Avgeropoulos :copyright:️ BALACLAVA
Le corps de Peter s'incline vers le sol, une trajectoire qui aurait pu en faire frisonner plus d'un ; il entame une descente. Claudie ne peut pas être terrifiée. Elle est déjà morte. Elle pense être en mesure de le suivre au début, mais lorsqu'il accélère, habilement, elle sait qu'elle ne pourra atterrir avec autant de grâce que lui. Un mélange d'adrénaline, d'amusement, d'incompréhension et d'orgueil explose à son estomac. Le contact de ses pieds sur le sol est brutal, même si elle ne se vautre pas. Ce n'est pas douloureux non plus. Tout se passe dans la lourdeur de son corps une fois qu'elle a quitté les airs pour de nouveau toucher la terre ferme. On se sent redevenir lourd. Contraire à avoir les pieds sur Terre.
La fille essaie de tout voir lorsque Peter lui désigne quelque chose, même s'il s'agit des types dans la file. Il est à ce point mystérieux qu'elle a l'impression de devoir redécouvrir le monde qu'elle connait déjà. Il s'amuse d'un rien. Claudie a déjà mis les pieds dans cette boîte de nuit. Souvent en se faufilant, souvent en mentant sur son âge, souvent en étant accompagnée par des amis plus âgés. Tellement de va-et-vient qu'il était facile de taper l'incruste. Il ne serait pas étonnant que sa mort soit mal interprétée pour cette raison ; on pourrait facilement mettre ça sur la faute de ses mauvaises fréquentations. Cette fois, elle entre grâce à Peter. En d'autres circonstances, elle se serait amusée à narguer tous les imbéciles qui font la queue. Mais personne ne peut la voir...
Du moins, jusqu'à ce qu'un type vienne apostropher Peter. Et là, elle comprend qu'on peut également la voir. On la regarde comme si elle existait, comme si elle n'était pas morte. On s'adresse à elle. Elle est intriguée par ce phénomène. Lèvres entrouvertes, main tendue, elle reçoit la clé USB. Claudie met seulement quelques secondes avant de refermer les doigts dessus. Comment est-ce possible? Profites-en bien, parce qu'à choisir... j'aurais préféré aller là-bas. Là-bas, au pays imaginaire. En quoi cet endroit est si merveilleux qu'il fait paraître l'existence humaine si misérable? Elle a surtout compris que cet homme avait perdu son proche et que Peter jouait de cette liaison.
― Je ne crois pas que mon choix ait été réglo, lâche-t-elle. Mais j'ai choisi et il me tarde de savoir, ajoute-t-elle d'un ton de voix particulier.
Être vue par un autre que Peter, ça laisse planer de nouveaux mystères, de nouvelles questions. Étonnement, même si elle submergée d'incompréhensions, son premier réflexe n'est pas de bombarder Peter de mille et une question. Sincèrement, il y a tant de choses à découvrir qu'elle se fiche bien, pour le moment, d'avoir des explications rationnelles. Plus les minutes passent et plus ça lui semble intéressant et amusant. N'a-t-elle pas la vie devant elle pour poser ces questions stupides? Peter se penche finalement à son oreille pour lui dire que c'est l'heure de partir. Évidemment, même si elle avait voulu le questionner, elle n'en aurait pas eu l'occasion. Ses yeux se tournent légèrement vers lui. Elle sourit. Il est d'une fourberie sans nom. Ça se sent, mais ça passe crème. Elle fait rebondir une unique fois la clé USB dans sa main, puis la rattraper pour la fourrer dans sa poche. Une poche réelle. Une poche qui peut garder cette clé. Heureusement. Mais avant qu'il ne puisse s'éloigner de la piste, elle l'agrippe déjà par le vêtement, de manière brusque, de manière sûre.
― C'est censé vouloir dire quoi? Qu'on puisse me voir?
Doit-elle réellement attendre une réponse de sa part? Tout ce qu'il dit est énigmatique. Mais tout ce qu'il dit semble également être véridique. En le suivant, des choses fabuleuses surviennent. Revivre est la première étape. Voler est la seconde étape. Alors ce monde imaginaire sera la prochaine étape? Sa curiosité prend de plus en plus la forme d'un besoin impatient. Ses yeux sont des dards vissés sur Peter. Voilà au moins une question qu'elle se permet de poser. N'a-t-elle pas ce droit après tout? Elle est morte et décide de le suivre. Pourquoi la priver d'un peu d'informations? Mais il comprendra vite qu'elle sait foncer dans le tas. Elle ne sait pas qu'il la connait déjà.
― Comme c'est ma dernière nuit ici, j'ai le droit à une dernière danse, non? On est bien là pour s'amuser?
La musique est forte. Elle perce les tympans. Un rythme qui donne envie de sauter et de se déchaîner. Trop bruyant et trop endiablé pour être une vrai danse, mais si elle peut faire une dernière chose dans sa vie à Londres, aussi bien laisser sortir tout le négatif de ses pores. Et Dieu sait à quel point elle a du mauvais à évacuer. Après, ils pourront s'envoler. Mais ce qui l'interpelle avant tout, c'est que ses doigts sont capables de s'agripper aux vêtements de Peter sans le moindre problème. Lui, elle le touche. Il est bien réel, comme la sucette, comme le policier qui s'est approché, comme ce type qui l'a vue, comme cette clé USB. Claudie n'a pas de mal à voir des connaissances du coin de l'oeil, mais aucun ne la voit, aucun ne se doute qu'elle est morte ce soir. Elle commence déjà à se désintéresser d'eux. Elle n'a pas le choix. Et elle n'hésitera pas à suivre Peter au moment de traverser le ciel. Claudie ne reverra aucun nouveau lever de soleil dans cette vie. Elle sera éblouie par la vision de la ville, perdue au milieu des nuages, avant de traverser vers l'autre dimension.
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@Robz
Dim 30 Aoû - 15:55
Peter Pan
Il n'a pas vingt ans, et pourtant, Peter agit comme s'il avait vécu mille et une vies. La réalité n'est pas loin de son imagination : voilà de nombreuses générations qui ont entendu parler du célèbre Peter Pan. Mais il n'a point vieillit, n'as pas prit une ride, mais il n'est pas non plus tel qu'on le dépeint aux enfants. On parle de lui comme d'un enfant perdu, un garçon qui a besoin d'être aimé et entouré. Le véritable Peter n'est pas ainsi ; il est mort il y a fort fort longtemps. Il est mort, et depuis ce jour, il vit au Pays Imaginaire. Endroit magique et plein d'aventures où, pour lui, le temps semble être infini. Les véritables garçons perdus, sont eux aussi des adolescents morts qu'il a recueilli sur Terre. Il est le chef de cette petite troupe qui met à mal l'île toute entière. Peter est mieux sur son île, roi, autant pour lui que pour les autres. La seule fille qui est restée longtemps à ses côtés, c'est Clochette. Puisqu'elle ne parle pas et qu'elle est aussi vicieuse que lui, ils s'entendent à merveille. Mais ses expériences avec les vrais filles ne sont jamais faciles : soient elles les quittent pour rejoindre un autre groupe du Pays Imaginaire, soient elles disparaissent définitivement. Le comportement des garçons est ce qui pousse les filles à fuir : de toutes façons, elles n'ont rien à faire au Pays Imaginaire.
Thomas Brodie-Sangster :copyright:️ Battery Fox
" - C'est censé vouloir dire quoi? Qu'on puisse me voir?"
Elle est brusque dans sa façon de l'attraper, dans sa façon de parler. Mais les questions qu'elle pose font autant sourire Peter que son comportement. Ce dernier attrape son poignet, doucement, sans pour autant obliger la fille à lâcher prise. Il se contente de la toucher comme si ça pouvait répondre, en partie, à sa question. Ca veut dire qu'elle est réelle, n'est-ce pas ? Parce qu'elle ne pourrait pas ressentir les doigts de Peter, la clé USB dans sa poche, parce qu'elle ne pourrait pas entendre la musique qui hurle autour d'elle, si ce n'était pas le cas.
" - Ca veut juste dire que lui aussi, il croit."
Oui, ça veut dire que le vieux pense sincèrement que Peter existe. Mais le jeune homme se retient bien de partager des éléments plus importants, la véritable réponse aux questions qu'elle s'est posée à l'instant ; ça veut dire qu'il a déjà été touché par la poudre de fée, ça veut dire qu'elle continue à exister même si les autres la penseront définitivement morte.
Lorsqu'elle demande une dernière danse, un dernier moment dans ce monde qui a trop peu longtemps était le sien, les traits de Peter se détendent le court d'un instant. Cet endroit n'est pas son environnement, ces musiques ne sont pas son délice, ces adultes ne sont que son supplice. Mais Peter se remet bien vite à sourire, comme s'il ne ressentait pas tout ce négatif à propos de ce monde. Et parce qu'elle est la fille, il la laisse avoir ce dernier moment. Cette dernière musique, cette dernière danse. D'un signe de tête silencieux, il lui a répondu positivement. Et s'il a dansé avec elle, c'est uniquement pour lui faire plaisir. Pour la faire tomber dans le panneau, la faire tomber dans le piège qui se tisse autour d'elle depuis qu'elle a dit oui. Peter est enchanteur, malin, perfide. Il veut l'avoir dans la poche, et ça passe par lui offrir un dernier bonheur au centre de Londres.
Lorsqu'il est temps de partir, il attrape la fille par la main ; quitte à la couper dans son élan, quitte à l'énerver, quitte à lui faire peur. Mais Claudie finit par sortir de la boîte de nuit Londonienne avec Peter, et il ne la lâche que si elle le souhaite.
" - Tu verras, tu t'amuseras bien plus là-bas."
Peter a un regard, un sourire charmeur pour cette fille qu'il s'apprête à emmener avec lui sans qu'elle ne puisse plus jamais revenir. Mais contrairement à tous les regards qu'on a pu posé sur Claudie, lui n'a rien de vicieux sur ses courbes. C'est tout le reste qui l'intéresse. Puisque Claudie est toujours saupoudrée de poudre de fée, il n'a pas besoin de lui en redonner de nouveau ; sa magie dure assez longtemps, toujours, pour aller au Pays Imaginaire. Alors elle n'a besoin que de croire, de s'amuser, de profiter pour pouvoir s'extirper dans les airs comme Peter Pan le fait si bien. Le vieil homme sifflera quand ils seront hauts dans le ciel, assez près pour l'entendre, trop loin pour revenir.
" - Tu vois la deuxième étoile à droite ?" Qu'il demande, en la pointant du doigt. Déjà, il vole, mais il est encore si prêt de la terre lorsqu'il lui parle. " C'est par-là. Tout droit jusqu'au matin." Peter a sourit, de toutes ses dents blanches, parce que ce chemin est le plus parfait qu'il puisse avoir suivi, dans toute sa vie. Il est heureux d'emmener Claudie avec lui. " Allez, suis-moi."
Le temps de vol est aussi loin qu'il le lui avait dit. Mais ils ont fait une chose que Claudie a rêvé de faire un peu plus tôt : voler au dessus des toits de Londres, s'amusant sur leurs courbes et leurs pointes. Ils ont vu les gens devenir petits, puis minuscules comme des fourmis perdu dans l'herbe. Puis ces gens ont disparus, comme les bâtiments, comme les sons, comme tout ce qu'elle avait pu connaître jusque-là. Le noir de la nuit les a transporté jusqu'à une lumière bien différente, bien plus parfaite.
" - J'espère que tu l'aimeras.. parce que t'es pas prête de la quitter." Qu'il lâche en creusant un trou dans le gros nuage ; par-là, Claudie peut désormais découvrir l'île qui se trouve loin sous ses pieds. " Tu finiras bien par faire le tour. Mais tu peux choisir où tu veux aller en premier."
Peter est manipulateur, car même si elle peut choisir, il y a des lieux où il ne l'emmènera pas : Claudie ne rencontrera pas les Pirates aujourd'hui, ni-même les Indiens, et elle ne verra pas l'île au crâne non plus. Elle a donc le choix entre la forêt, qui ne serait pas le meilleur car elle finira par y passer le plus clair de son temps, le lagon de sirènes ainsi que la crique du crocodile. Mais puisqu'elle ne connaît rien, Claudie, tout risque d'être merveilleux. N'est-ce pas ? Jusqu'à ce qu'elle rencontre les garçons perdus près de l'Arbre du Pendu.
❝ you have to be special to love me❞ and i'll love you a little bit more every day of our life. You are simply the woman I was waiting for to learn how to live and love.
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SneakySkunk
Mar 8 Sep - 2:05
Claudie Warren
Claudie est une jeune adulte frustrée. Dès sa naissance, elle s'est sentie abandonnée. Pourtant, elle avait une " mère ", un toit et un travail. Elle ne prenait pas conscience que tout cela était précieux avant que Peter ne demande à des hommes de la tuer. Tout juste née, on l'a laissée pourrir près d'une benne à ordure, dans un quartier tout à fait banal. Pourquoi? Elle ne le saura jamais. C'est un voisin qui a entendu les pleurs du petit bébé qu'elle était. On l'a sauvée in extremis. C'est étrange comment le monde fonctionne. Mourir près d'une benne à ordure. Elle n'était pas parfaite avant de mourir. Très habile pour se faufiler dans les habitations et voler des choses afin de les revendre. Elle était persuadée qu'elle ne devait aimer personne pour que la vie soit facile ; néanmoins, elle savait se joindre aux groupes pour passer du bon temps. Fonceuse et téméraire devant autrui. Elle n'était jamais contre une bagarre. N'est jamais contre une bagarre. Pourtant, elle a perdu celle pour sa survie. Manuelle, elle a toujours été douée pour confectionner des choses, utiles comme inutiles. Son côté indépendant représentait un énorme manque d'attention. Pour sa " mère " elle n'était pas une enfant agréable, mais cela ne voulait pas dire qu'elle ne l'aimait pas. Son plus gros regret restera sans doute celui d'être morte sans lui témoigner le respect.
Marie Avgeropoulos :copyright:️ BALACLAVA
Les doigts de Peter trouvent le chemin de son poignet. Claudie n'a pas la moindre idées des pensées qui traversent l'esprit de ce jeune farceur, mais ses yeux sont communicatifs. Il n'est pas brusque lorsqu'il agrippe son poignet, ce qui fait battre le coeur mort de Claudie, sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Sous sa poigne, elle relâche le vêtement de Peter, les yeux posés sur lui, mais son poignet reste dans cette main jusqu'à ce qu'il choisisse de la relâcher. Il accepte cette dernière danse, alors elle s'amuse jusqu'à leur départ. Elle danse dans cette salle qu'elle a souvent côtoyé. La musique est si forte qu'elle lui permet de ne pas réfléchir. En sautillant, elle fixe surtout le plafond pour admirer les néons et les fortes lumières qu'elle ne reverra plus jamais. Elle pourra redouter ce long voyage qui l'attend, mais Claudie a toujours préféré foncer que reculer. Rien ne la retient vraiment. Alors rien ne lui manquera. Pour l'heure, elle pense comme une personne qui ne ressent pas le besoin d'être un adulte. Et même lorsqu'on la traîne, sans qu'elle ne rechigne, elle rigole de cet élan de folie qui lui momentanément oublier sa mort ; car elle ressent des choses comme si elle était bien vivante. Elle laisse Peter la sortir de là. Mais Claudie n'est pas toujours de bonne humeur. Elle peut rapidement passer de soleil à orage.
Cette fois, le coeur espiègle, elle s'envole avec plus de facilité, elle prend même le temps de courir pour se donner un élan. Elle plonge, et plutôt que de se vautrer sur l'asphalte de la rue au moment où une voiture passe, elle s'envole dans l'air toxique de Londres. Elle suit Peter, non sans dérailler au passage, parce que ses yeux voient le monde d'un angle différent. Elle doit faire attention pour ne rien se prendre à la gueule. Ce serait totalement son genre. Souvent, elle courait trop vite que ses pieds s'entremêlaient. Ça arrivait quand elle entrait par infraction dans des commerces pour voler des choses qui l'intéressaient. Mais là, elle ne court pas : elle vole et elle rigole. Un rire à la fois moqueur, car elle surplombe le petit peuple, un rire à la fois vigoureux, car elle contre toutes les lois rationnelles de la nature. Et ça, c'est totalement euphorique. La deuxième étoile à droite. C'est là qu'ils vont. Avant son départ de Londres, Claudie ne manque pas d'abîmer un haut monument, de quoi laisser une trace. Une trace si minuscule qu'on ne la verra probablement jamais, mais qui lui a fait du bien.
Claudie inspire longuement dans son ascension vers les ténèbres. Plus elle monte, plus la cadence est lente, plus l'air est frisquet, plus le silence devient lourd. Mais le monde est si petit derrière, qu'elle sait qu'il disparaît. Dans cette noirceur, elle se demande néanmoins si là est la finalité. Si elle est morte définitivement. Mais la lumière de laquelle ils s'approchent l'empêche de sombrer dans ses divinations. Pas une fois elle ne cligne des paupières. Elle est aveuglée, mais elle veut voir, même si ça éblouit sa rétine. Le monde imaginaire n'est point comparable aux rues de Londres. L'air est pur ; les couleurs sont vives ; le paysage est idyllique. L'est-il réellement? Mais tu peux choisir où tu veux aller en premier. Elle n'y manquera pas, de choisir un endroit.
― Par là.
Audacieuse, elle plonge sans attendre son accord. Elle ne sait pas voler depuis longtemps, mais sous l'empressement, son corps semble savoir quoi faire, comment manœuvrer. Bras allongés devant elle, elle s'élance vers l'île comme si elle venait de sauter à l'eau. Elle ne devine pas que certains endroits sont interdits d'accès. Elle veut découvrir l'île. Son oeil voit tellement d'éléments réunis qu'elle voudrait tout voir d'un coup. Et même si elle ne saurait où commencer son exploration, elle vise là où faire joujou semble amusant. Là où elle voit un bateau. L'île est encore loin, mais elle sent qu'elle se rapproche. Et si Peter n'est pas d'accord avec sa témérité, elle ne le voit pas, ne l'entend pas. Elle fonce. Le vent fouette ses joues, ça lui donne des couleurs rosées. Ses cheveux s'animent, deviennent comme de la paille. Mais ses vêtements aussi bougent.
La clé USB est libérée de sa cachette. Elle voit le petit objet quitter sa poche. Elle n'y aurait pas fait attention en temps normal. Mais son coeur lui dit que c'est important. Sinon pourquoi avoir récupéré ce petit objet avant de venir ici? Ça l'interpelle uniquement car ils ont mis l'emphase là-dessus. Elle ne regarde plus où elle va. Elle tend le bras pour l'attraper, mais l'objet est trop loin, là, à l’extrémité de ses doigts. Or, l'humaine et l'objet ne chutent pas à la même vitesse. Elle sent qu'elle prend de la vitesse. Elle ne veut pas perdre une connerie aussi insignifiante que cette clé USB. Elle s'est trop convaincue qu'elle en avait besoin. Ça la perturbe. Ça la dévie. Et si elle visait le bateau, elle ne vise plus rien. Elle a même l'impression qu'un coup de vent la pousser à l'opposer d'où elle voulait aller. Sa tête est désorientée. Ses yeux voient parfois l'île, parfois le ciel. C'est la forêt qu'il l'accueille alors qu'elle cherche à attraper cette foutue clé USB. L'ombre la capture aussitôt. Les feuilles fouettent la peau de son visage et de ses bras. Certaines branches l'écorchent. Elle ressent les choses. Douloureusement. Preuve qu'elle est vivante. Mais elle chute. Vite. Et radicalement. Elle est littéralement engloutie par la forêt sans même savoir dans quelle zone de l'île elle a plongé. Elle ne sait pas non plus où se trouve Peter. Elle sait une chose, elle n'arrive pas à reprendre la maîtrise de son corps.
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@Robz
Mar 8 Sep - 14:54
Peter Pan
Il n'a pas vingt ans, et pourtant, Peter agit comme s'il avait vécu mille et une vies. La réalité n'est pas loin de son imagination : voilà de nombreuses générations qui ont entendu parler du célèbre Peter Pan. Mais il n'a point vieillit, n'as pas prit une ride, mais il n'est pas non plus tel qu'on le dépeint aux enfants. On parle de lui comme d'un enfant perdu, un garçon qui a besoin d'être aimé et entouré. Le véritable Peter n'est pas ainsi ; il est mort il y a fort fort longtemps. Il est mort, et depuis ce jour, il vit au Pays Imaginaire. Endroit magique et plein d'aventures où, pour lui, le temps semble être infini. Les véritables garçons perdus, sont eux aussi des adolescents morts qu'il a recueilli sur Terre. Il est le chef de cette petite troupe qui met à mal l'île toute entière. Peter est mieux sur son île, roi, autant pour lui que pour les autres. La seule fille qui est restée longtemps à ses côtés, c'est Clochette. Puisqu'elle ne parle pas et qu'elle est aussi vicieuse que lui, ils s'entendent à merveille. Mais ses expériences avec les vrais filles ne sont jamais faciles : soient elles les quittent pour rejoindre un autre groupe du Pays Imaginaire, soient elles disparaissent définitivement. Le comportement des garçons est ce qui pousse les filles à fuir : de toutes façons, elles n'ont rien à faire au Pays Imaginaire.
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Quand elle décide où aller, ce n'est pas l'endroit que Peter aurait choisi. Il aurait pu lui dire non, il aurait pu crier, il aurait pu tout faire pour l'en dissuader, mais Claudie vole, descend trop vite vers le bateau des pirates. Alors même s'il est lancé à sa poursuite, aussi vite que possible, Peter est incapable de la rattraper : c'est parce que la magie de la poudre de fée commence à quitter le corps de la jeune fille. Il ne voit pas qu'elle perd la clé, tout ce qu'il voit, c'est la bourrasque de vent qui éloigne Claudie du point où elle semblait vouloir s'amuser. Et ça soulage Peter, il se met même à rire à défaut d'être en colère : il la voit tomber dans la forêt, mais là, il ne tente déjà plus de la rattraper. Qu'elle tombe brusquement, que les arbres la blessent pour couper son corps, ou qu'elle tombe lourdement au sol : elle sera certainement marqué mais ne pourra pas perdre la vie d'un tel accident. Alors Peter perd tout intérêt à la rattraper rapidement, il la laisse se faire sa première expérience.
Mais Claudie ne percute pas le sol avec violence. Quelque chose la retient, avant qu'elle touche le sol, et la jeune semble s'écraser comme dans un nuage. Si elle a les yeux fermés, elle devra les ouvrir pour voir ce qui vient de la récupérer. Elle n'avait pas besoin d'aide, et pourtant, quelque chose est venue à sa rescousse : c'est une ombre. Identique en tous points à la silhouette de Peter. C'est la sienne justement, qui tient Claudie un bras en dessous ses genoux, l'autre derrière ses épaules. Elle est totalement constituée d'une ombre comme Claudie a pu tant en voir dans sa vie, sauf ses yeux : deux trous d'où sortent une puissante lumière blanche.
L'ombre repose Claudie, ses deux pieds sur le sol : et voilà qu'elle ne pourra désormais plus voler. La magie la quitte, la laissant pourtant en vie. On entend Peter crier le nom de la fille pour savoir où elle se trouve. L'ombre a automatiquement tourné la tête vers la provenance de Peter, puis, lentement, elle s'est tournée vers Claudie. Sa main s'est levée pour déposer sur ses lèvres invisibles son index : l'ombre demande silencieusement à Claudie de garder ça pour elle. Voilà le premier secret qu'elle a aux yeux de Peter. Car lorsque ce dernier arrive, les pieds en premiers alors qu'il se pose sur la terre ferme comme s'il n'était pas en train de voler, l'ombre a disparu.
" - Ca va ?" Qu'il demande avec un rire moqueur : mais déjà, ses yeux sont en train de chercher la moindre trace des blessures qu'elle aurait pu avoir en descendant. " Je savais que tu saurais t'y faire. T'es faite pour ça, toi aussi."
Il parle en ne se doutant pas que son ombre a aidé la fille à s'en sortir sans trop de mal. Et s'il cherche autour d'eux à l'aide de ses yeux, ce n'est pas pour trouver quelqu'un en particulier. Il cherche un endroit particulier, un chemin, pour la diriger où il le souhaitera car Claudie avait choisi la mauvaise option. A croire que l'île fait en sorte que les désirs de Peter se produisent. Là, ses yeux sont attirés par la clé USB tombée de la poche de la fille. Il s'en approche, se baisse et l'attrape à quelques centimètres de là où se trouvait son ombre. Elle ne laisse aucune trace, il ne sent rien de sa présence, alors il se contente de prendre entre ses doigts le trésor des garçons perdus.
" - Je vais garder ça pour l'instant... tu ne voudrais pas la perdre, n'est-ce pas ?" Un sourire carnassier se loge sur ses lèvres ; il connaît bien la réaction de ses amis lorsqu'une fille arrive sans présent. " Tu la récupéreras au bon moment. Allez, suis-moi, c'est par-là. On a pas de temps à perdre."
Le temps est différent sur l'île. Les journées et les nuits sont plus longues, ce qui peut être dérangeant pour s'acclimater, au début. Mais tout le monde s'y fait rapidement : plus de temps pour jouer, plus de temps pour dormir et faire la fête une fois la nuit tombée. La clé USB finit dans la poche de son pantalon : ses vêtements qu'il portait à Londres ont disparus comme par magie, parce qu'il n'a pas besoin d'être parfaitement apprêté pour vivre ici. Une chemise large, blanche recouvre son corps. Ca lui permet de sentir le vent plus facilement lorsqu'il arrive prêt de la crique.
" - J'te préviens, elles sont un peu spéciales. Mais c'est les seules filles que tu trouveras sur l'île." Il hausse les épaules, jetant un regard en arrière pour regarder l'expression de Claudie. Ca l'amuse, ça le fait sourire, mais l'odeur de l'océan fait remuer son nez qui adore ce parfum. " Te les mets pas à dos, on sait jamais ce qui pourrait t'arriver."
Le lagon des sirènes est un endroit magnifique. Et les filles à la queue de poisson le sont tout autant, si on oublie la moitié de leur anatomie. Elles ne sont pas méchantes, au contraire, elles adorent les filles qui viennent d'arriver. Mais un détail ne sera pas révélé à Claudie jusqu'à ce qu'elle le comprenne elle-même, en arrivant à l'arbre du pendu : ces sirènes n'ont rien de réel à la base. Ces filles ont une fois été à la place de Claudie, chacune à un temps différent. Mais elles ont fait le choix de quitter les garçons perdus, et le seul endroit où elles peuvent aller, c'est le lagon. Pour rester vivre en paix au Pays Imaginaire, elles n'ont pas eu d'autres choix. D'après Peter. Alors elles se sont transformés en ces êtres mythiques pour survivre.
Elles sont plus piquantes avec Peter et les garçons perdus, qu'avec les filles qu'elles rencontrent. Elles gardent parfaitement les secrets qu'on leur offre. Les sirènes, c'est le seul choix des filles pour éviter une mort définitive si elles ne veulent pas rester avec les garçons perdus. Elles sont quelques unes, preuve que nombreuses ont choisi de ne pas rester. Claudie aura le même choix à faire.
" - Peter ?" Une voix mélodieuse résonne contre les rochers, puis un plongeon qui provoque du mouvement dans le lagon. Une sirène s'approche du bord où Peter a maintenant les pieds posés. " Qu'est-ce que tu viens foutre..." Mais sa voix se coupe lorsqu'elle découvre une nouvelle fille à la suite du maître de l'île. " Oui, je vois... c'est le jour du marché."
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SneakySkunk
Mer 9 Sep - 23:51
Claudie Warren
Claudie est une jeune adulte frustrée. Dès sa naissance, elle s'est sentie abandonnée. Pourtant, elle avait une " mère ", un toit et un travail. Elle ne prenait pas conscience que tout cela était précieux avant que Peter ne demande à des hommes de la tuer. Tout juste née, on l'a laissée pourrir près d'une benne à ordure, dans un quartier tout à fait banal. Pourquoi? Elle ne le saura jamais. C'est un voisin qui a entendu les pleurs du petit bébé qu'elle était. On l'a sauvée in extremis. C'est étrange comment le monde fonctionne. Mourir près d'une benne à ordure. Elle n'était pas parfaite avant de mourir. Très habile pour se faufiler dans les habitations et voler des choses afin de les revendre. Elle était persuadée qu'elle ne devait aimer personne pour que la vie soit facile ; néanmoins, elle savait se joindre aux groupes pour passer du bon temps. Fonceuse et téméraire devant autrui. Elle n'était jamais contre une bagarre. N'est jamais contre une bagarre. Pourtant, elle a perdu celle pour sa survie. Manuelle, elle a toujours été douée pour confectionner des choses, utiles comme inutiles. Son côté indépendant représentait un énorme manque d'attention. Pour sa " mère " elle n'était pas une enfant agréable, mais cela ne voulait pas dire qu'elle ne l'aimait pas. Son plus gros regret restera sans doute celui d'être morte sans lui témoigner le respect.
Marie Avgeropoulos :copyright:️ BALACLAVA
La première surprise qui l'attend au pays imaginaire est qu'elle ne percute pas violemment le sol. Elle est maintenue par quelque chose qu'elle voit aussitôt : une ombre ayant la forme de Peter. Une ombre avec un regard foudroyant, une lumière sans la moindre forme perceptible. Elle regarde sans avoir peur. Elle regarde sans hurler. Elle regarde sans se débattre. La seconde surprise qu'elle découvre au pays imaginaire, est cette ombre qui la tient dans ses bras, qui vient de lui éviter une chute brutale. Elle ne sait pas qu'elle aurait survécu. Elle ne sait pas qu'elle ne peut plus voler. La nuque de Claudie, tout comme ses cheveux en pagaille, s’inclinent vers le sol lorsqu'elle inspire enfin, à croire qu'elle avait cessé de respirer pendant la chute. Elle sourit bêtement. Parce que cette sensation était grisante. Elle est pourtant vite remise sur ses pieds avant que l'autre Peter n'arrive. Et si elle cherche l'ombre des yeux pour savoir où elle a fui, elle ne la trouve pas, ce qui lui laisse un grand vide. Elle aurait voulu savoir. Peter la fait sourire néanmoins.
― Évidemment que ça va, qu'elle dit. Je suis faite pour tout.
Elle le regarde avec des yeux grognons lorsqu'il s'empare de la clé USB, parce qu'elle s'est presque tuée pour la récupérer en tombant du ciel. Mais comme elle est intacte, elle ne se dit pas que c'est une perte, donc ne proteste pas lorsque Peter la fourre dans sa poche. Rien n'est encore concret. Tout n'est qu'amusement. Alors elle n'en fait pas tout un plat. Mais elle lui balance quand même : l'égare pas. De toute manière, elle préfère nettement suivre les pas de Peter pour découvrir. N'est-ce pas pour cela qu'elle est venue au début? Pour une vie plus amusante et trépidante que l'ancienne?
― Les seules filles? Alors je dois me sentir flattée? demande-t-elle lorsqu'il pose un oeil sur elle, amusé.
La principale couleurs vive du lagon est le cyan, tout l'inverse des teintes ternes de Londres. Elle s'approche de l'eau, peu même voir le fond en bordure de rivage. Et lorsqu'on regarde l'ouverture au loin, on aperçoit une folle étendue d'eau, plus foncée, plus profonde. Elle est loin de tout, ici. C'est sa première constatation. Peut-elle seulement se baigner? Si elle veut le faire, elle ne demandera pas l'autorisation de Peter. Elle se montre particulièrement docile depuis le début, mais c'est qu'elle se fait à l'idée qu'elle est morte, et qu'elle vagabonde dans l'inconnu.
― C'est ce que tu voulais dire par spéciale? qu'elle souffle au moment de voir l'une des filles avec une queue de poisson.
Le pays imaginaire continue de lui offrir des surprises. Des surprises aux différentes saveurs. L'odeur de l'eau lui monte déjà aux narines pour descendre dans sa gorge. Elle respire. Elle cligne des yeux à plusieurs reprises pour comprendre qu'elle ne rêve pas. Ces filles sont aquatiques. Elle est assurément gagnée par la folie. Mais elle se dit que si la folie est aussi douce et aussi amusante, alors cela lui convient parfaitement. Cette fois, Claudie retire ses chaussures. Elle a envie d'être pleinement à l'aise, que ce soit pour sentir sous ses pieds la terre en bordure de forêt, le sable du lagon ou les pierres qui la composent ici et là. Elle comprendra bien assez vite que la vie est différente dans ce monde. Elle s'approche de l'eau, jusqu'à la sentir au bout de ses orteils, peu importe où elle se trouve.
― Qu'est-ce que le jour du marché? qu'elle demande d'une voix qui n'a pas l'intention d'être ignorée ; Peter ignore déjà bon nombre de questions.
Mais cette fois, elle est sur l'île. Et les questions qu'elle aurait pu se poser quant à ce voyage jusqu'ici ne sont plus d'actualité. Ça lui permet de garder un esprit vif. Elle a volé dans les airs. Elle a traversé la lumière pour venir jusqu'ici. Alors les appréhensions à ce sujet ont disparu en allant au bout de l'expérience. Elle pourrait presque avoir un sourire séditieux accroché aux lèvres. Et si Peter ne veut pas répondre, elle posera directement cette question la femme-poisson pour en connaître la signification. D'ailleurs, elle tourne ses yeux sur ces filles. Est-ce que cela la concerne? Parce qu'elle est arrivée ici? Et si elle continue de croire que Peter est louche, elle lui laisse le bénéfice du doute, parce qu'il est divertissant et qu'elle adore ça. Mais dorénavant, elle ne sait plus ignorer l'ombre. Elle hante son esprit. Et Claudie déteste lorsqu'elle ne peut assouvir une fascination. C'aurait été pareil si elle avait vu un bijou de grande valeur par la fenêtre d'une habitation et qu'elle aurait souhaité s'en emparer. Ça l'aurait obsédé jusqu'à ce qu'elle l'ait en main.
Et si une sirène devait s'approcher, Claudie aurait les yeux rivés dessus sans avoir le réflexe de reculer. Elle oublie parfois que certaines choses peuvent être dangereuses, alors ses réflexes ne sont pas toujours de prendre du recul, de se protéger ou de réfléchir adéquatement.
Univers fétiche : Post-apocalyptique, touche à tout.
Préférence de jeu : Les deux
@Robz
Ven 11 Sep - 11:53
Peter Pan
Il n'a pas vingt ans, et pourtant, Peter agit comme s'il avait vécu mille et une vies. La réalité n'est pas loin de son imagination : voilà de nombreuses générations qui ont entendu parler du célèbre Peter Pan. Mais il n'a point vieillit, n'as pas prit une ride, mais il n'est pas non plus tel qu'on le dépeint aux enfants. On parle de lui comme d'un enfant perdu, un garçon qui a besoin d'être aimé et entouré. Le véritable Peter n'est pas ainsi ; il est mort il y a fort fort longtemps. Il est mort, et depuis ce jour, il vit au Pays Imaginaire. Endroit magique et plein d'aventures où, pour lui, le temps semble être infini. Les véritables garçons perdus, sont eux aussi des adolescents morts qu'il a recueilli sur Terre. Il est le chef de cette petite troupe qui met à mal l'île toute entière. Peter est mieux sur son île, roi, autant pour lui que pour les autres. La seule fille qui est restée longtemps à ses côtés, c'est Clochette. Puisqu'elle ne parle pas et qu'elle est aussi vicieuse que lui, ils s'entendent à merveille. Mais ses expériences avec les vrais filles ne sont jamais faciles : soient elles les quittent pour rejoindre un autre groupe du Pays Imaginaire, soient elles disparaissent définitivement. Le comportement des garçons est ce qui pousse les filles à fuir : de toutes façons, elles n'ont rien à faire au Pays Imaginaire.
Thomas Brodie-Sangster :copyright:️ Battery Fox
Les seules filles? Alors je dois me sentir flattée? Elle le devrait, parce qu'elle est arrivée jusqu'ici. Mais surtout, Claudie devrait être flattée parce qu'elle est le choix de Peter contrairement à ces filles-poissons qu'elle rencontre pour la première fois. Peter n'a fait que deux choix parmi toutes les filles qui sont arrivées ici. Si l'une n'est plus rien l'autre vient tout juste d'y parvenir ; pour les deux, il a eu les mêmes attentes, les mêmes ressenties. Il espère simplement que Claudie n'aurait pas le même destin que l'autre. Sans quoi, il serait lui-même capable de lui faire du mal, là, tout de suite : de lui dire de rejoindre les sirènes, ou de mourir. Il refuse d'être déçu une seconde fois. Pourtant, cette réplique l'a fait sourire : elle est perspicace. C'est ce que tu voulais dire par spéciale? Là, il a simplement haussé les épaules ; peut-être que oui, peut-être que non. Mais la dernière solution n'est pas des moindres : si Claudie est stupéfaite par leur allure, aux sirènes, c'est surtout leur caractère qui font d'elles des filles spéciales. Chacune d'entre elles déteste les garçons perdus : elles ne font pas de mal à Peter pour la simple et bonne raison qu'elles ne veulent pas disparaître du Pays Imaginaire. Elles ont retenues la leçon : morte à Londres, dans leur monde, en vie dans celui de Peter. Le choix est vite fait.
" - Qu'est-ce que le jour du marché?" Claudie demande, ça fait rire une partie des sirènes jusqu'à ce que Peter leur envoi un regard noir ; ça les calme toutes. " - Rien, elles disent des conneries. Je t'ai dis qu'elles étaient spéciales..." Il veut esquiver la question, encore. " - Tu nous as rendu spéciales." Affirme celle qui est si prêt d'eux qu'elle n'aurait qu'à faire un léger bond hors de l'eau pour attraper Claudie. " Il ne t'as pas tout raconter, hein ?"
La sirène disparaît après avoir légèrement rit : elle ne connaît pas toute la vérité, et pourtant, elle est persuadée de la connaître. Elle s'appelle Cassidy ; elle est belle, elle est blonde, elle est superficielle. Ses cheveux sèchent dès qu'elle n'est plus dans l'eau salée, alors quand elle bondit hors de l'eau pour attraper le poignet de Claudie, ils sont étincelants. Beaux, doux, propres, ils sentent bon. Mais ils ne sont pas aussi beau que sa queue aux multiples couleurs : allant du violet, passant par le bleu et le vert. Peter n'essaye même pas de rattraper la brune, il se met simplement à rire avec engouement.
Lui, il vole, il rebondit jusqu'à arriver au rocher qui lui convient. Il s'y assoit, toujours en train de rire, et Peter sort de la poche de son vieux pantalon le même bonbon créé par le frère du seul vivant qui a pu la voir. Il le mange déjà, quand Claudie revient à la surface de l'eau : ses cheveux à elle sont bien trempés.
Toutes les filles sont maintenant occupées avec elle, que Claudie le souhaite ou non. Elle pourra se débattre, mais les sirènes seront plus vites, plus piquantes, certainement plus méchantes : elles savent ce qu'elles ont à faire, et si ça amuse Peter, c'est loin d'être leur cas. Elles ont dévêtues entièrement la brune, ses vêtements sont devenus des copeaux qui se sont noyés dans le lagon. Elle est frottée par différent animaux de la mer : un poisson visqueux mais qui fait disparaître toutes les marques qu'elle pouvait avoir sur le corps. Que ce soit des coupures dues à sa descente fulgurante du ciel, ou des cicatrices qu'elle pouvait avoir de sa vie d'avant : lorsqu'on la laisse sortir de l'eau pour reprendre son souffle après toute cette agitation, Claudie est propre de la tête au pied, mais surtout, elle est impeccable. Parfaite ; jusqu'à ce que la vie du Pays Imaginaire la casse de nouveau. Les sirènes portent des marques sur le corps humain, et si elles n'ont pas disparues au même titre que celles de Claudie, c'est parce qu'elles ont été faites ici, après avoir été lavée de la sorte. C'est dur, certainement douloureux pour l'esprit, mais elle est parfaite. Peter est toujours en train de rire.
Cassidy se retrouve assise sur la même pierre que Claudie : mais elle n'a pas les jambes pour marcher contrairement à elle. Pour s'enfuir. Sauf qu'elle attrape déjà la tignasse de Claudie qu'elle s'oblige à peigner, puis à coiffer : des tresses collées à son crâne qui finissent par des cheveux détachés, libre. Cassidy sait ce qu'elle fait. Cassidy ne lui laisse pas le choix. Et lorsque les tresses sont terminées, c'est une autre sirène qui s'approche avec un coffre : des vêtements secs sont à l'intérieur. Ceux qu'elle devra mettre pour s'adapter au Pays Imaginaire ; un pantalon, un t-shirt, une veste en cuir, et une paire de chaussure qui prendra la taille de la fille. La rousse est plus douce, elle sourit sans faire attention au maître de l'île. Elles voudraient déjà qu'il soit reparti.
" - Ils m'appartenaient, fut-un temps. Prends en soin, ok ?" Son sourire est moins étincelants lorsqu'elle se souvient de cette vie qui n'est plus la sienne aujourd'hui. " - Bon, vous avez terminé ? Elle est comme il faut."
Et si Peter sait que Cassidy n'aura pas pu dire la totale vérité à Claudie, il se doute néanmoins que la blonde a profité de ce moment de coiffure pour lui prononcer des mots censés. Elle lui a forcément expliquer qu'il n'y a toujours qu'une fille à la fois, avec les garçons perdus. Elle aura dis, aussi, que Peter n'a pas le droit de ramener trop de filles, alors qu'il n'en choisi toujours qu'une seule, que les autres se contente de mourir, et de disparaître. Cassidy dit, parce qu'elle y croit, que ce n'est pas juste, où est le paradis éternel pour elles qui voudraient aussi s'amuser? Mais Cassidy, bien que assez prêt de la vérité, n'oserait pas imaginer que Peter tue les filles qu'il choisit pour pouvoir les emmener jusqu'à son Pays Imaginaire. Peter n'est pas censé avoir de pouvoir sur les filles, il l'a prit, parce qu'il est mauvais.
Univers fétiche : J'apprécie les univers de survie. Je suis attirée par ce qui concerne les zombies. Je suis attirée par le science-fiction. J'aime toucher à tout.
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SneakySkunk
Sam 12 Sep - 21:22
Claudie Warren
Claudie est une jeune adulte frustrée. Dès sa naissance, elle s'est sentie abandonnée. Pourtant, elle avait une " mère ", un toit et un travail. Elle ne prenait pas conscience que tout cela était précieux avant que Peter ne demande à des hommes de la tuer. Tout juste née, on l'a laissée pourrir près d'une benne à ordure, dans un quartier tout à fait banal. Pourquoi? Elle ne le saura jamais. C'est un voisin qui a entendu les pleurs du petit bébé qu'elle était. On l'a sauvée in extremis. C'est étrange comment le monde fonctionne. Mourir près d'une benne à ordure. Elle n'était pas parfaite avant de mourir. Très habile pour se faufiler dans les habitations et voler des choses afin de les revendre. Elle était persuadée qu'elle ne devait aimer personne pour que la vie soit facile ; néanmoins, elle savait se joindre aux groupes pour passer du bon temps. Fonceuse et téméraire devant autrui. Elle n'était jamais contre une bagarre. N'est jamais contre une bagarre. Pourtant, elle a perdu celle pour sa survie. Manuelle, elle a toujours été douée pour confectionner des choses, utiles comme inutiles. Son côté indépendant représentait un énorme manque d'attention. Pour sa " mère " elle n'était pas une enfant agréable, mais cela ne voulait pas dire qu'elle ne l'aimait pas. Son plus gros regret restera sans doute celui d'être morte sans lui témoigner le respect.
Marie Avgeropoulos :copyright:️ BALACLAVA
― Rien... Je t'ai dis qu'elles étaient spéciales...
Une pointe d'impatience se présente dans le coeur de Claudie. Elle pose peu de questions, parmi celles qui trottent dans sa tête, mais Peter les esquive toutes. Comme un voleur dans la rue. Comme quelqu'un qui ne veut pas se faire prendre. Comme un ivrogne prétextant ne pas avoir de monnaie dans la poche pour payer son repas. Des excuses, des subtilités, des incertitudes. Bien sûr qu'elle lui lance un regard en biais. Elle finira pas découvrir les vérités, que ce soit au sujet de sa mort, au sujet de l'ombre, au sujet de cette île.
― Il ne t'as pas tout raconter, hein?
Les yeux de Claudie tombent sur la sirène au moment où on lui pose cette question. Non, évidemment, Peter n'a pas tout raconté. Il n'a rien raconté du tout. Tout sera plus amusant au pays imaginaire. Morte à Londres ou vivante au pays imaginaire. C'était le choix. Et Claudie ne voulait pas disparaître. Elle n'était pas prête à disparaître. Sa vie n'était pas encore commencée. Elle avale difficilement, même si elle affiche un sourire forcé.
― Non, pas tout. Peter? qu'elle commence, mais la sirène émerge de l'eau pour s'emparer de son poignet et la faire tomber.
Elle n'a pas le temps d'inspirer ; même de l'eau entre par son nez, alors ça brûle. Et forcément, elle se débat sous la surprise, pour prendre une bouffée d'air. Claudie est contrariée à cause des femmes-poissons, mais elle n'a pas le temps de se plaindre qu'on s'attaque déjà à ses vêtements. Qu'elle veut se déplacer sur la droite ou sur la gauche, en avant ou en arrière, une fille la ramène au centre de la danse. Elle fusille même Peter du regard alors qu'il rigole et qu'elle se retrouve nue. Oui, Claudie voudrait lui arracher les cordes vocales.
Claudie est fascinée par le phénomène qui permet à son corps de retrouver un aspect impeccable. À dire vrai, ce corps a toujours été abîmé, à croire qu'elle ne faisait jamais attention ou qu'elle cherchait les emmerdes au risque d'être blessée. Elle ne trouvait pas belles toutes ses cicatrices. Mais par son caractère, elle mimait s'en foutre. Elle préférait en être fière et détachée. Alors lorsqu'on la libère, elle escalade sans grâce la pierre où elle peut fuir cet acharnement, et si elle est d'abord à genoux, c'est surtout pour observer le travail des sirènes : les blessures n'y sont plus.
Claudie cache au mieux sa nudité alors qu'on lui fait les tresses. Ses boules de chair entre ses paumes, les bras croisés. Elle grimace souvent, se plaint parfois que la sirène tire trop fort. Claudie n'a pas l'habitude qu'on joue dans ses cheveux. Elle n'a pas l'habitude de se coiffer tout court. Par contre, elle retrouve un véritable sourire lorsqu'elle aperçoit les vêtements. Et la veste en cuire lui fait de l’œil. Ils m'appartenaient, fut-un temps. Prends en soin, ok? Ça semble presque être un secret. Claudie observe cette femme-poisson en se demandant comment elle pouvait enfiler un pantalon. Depuis quand est-elle ainsi? Claudie, complice, hoche la tête. La question reste en suspend. Du début à la fin, elle a essayé de rester dos à Peter : le seul garçon ici présent. Elle ne se retourne qu'une fois debout sur la pierre, entièrement vêtue. Elle caresse même cette veste de cuire avec délice. Les chaussures semblent être faites pour ses pieds.
― Je n'aurai pas trop chaud avec ça? qu'elle demande, comme s'il n'y avait pas de questions plus urgentes à poser à Peter.
Doit-elle se questionner sur la température? Tout est étrange ici. Claudie se déplace sur les pierres en évitant de tomber à l'eau. Elle aurait voulu se baigner plus longuement, mais ce sera pour une prochaine fois. Les sirènes avaient visiblement un autre objectif pour elle. Claudie en profite également pour passer ses paumes sur son crâne, pour sentir le relief des tresses qui ornent sa tête. C'est nouveau, mais ça lui plaît. Moins encombrant, presque plus léger.
― Nouvelle coiffure, nouvelle garde-robe, qu'est-ce que tu attends de moi exactement? qu'elle lâche au jeune homme espiègle. Parce que ça ne peut être que ça. Parce que tu es resté pour moi pour une raison bien précise, laquelle?
Il est resté, ou il est venu, va savoir. Ces fringues appartenaient à la sirène. Premier indice. Peter ne peut ramener que très peu de filles. Deuxième indice. C'est ce que la première femme poisson a raconté. Et Claudie n'aime pas qu'on la mène en bateau. Qu'elle soit morte à Londres ne change pas qui elle est au fond. Mais elle ne pose pas des questions précises concernant les mots de la sirène. Pour avoir eu des potes dans la rue, elle sait qu'on doit garder des secrets et ne pas jouer à la balance. Et Claudie aussi peut garder des secrets, peu éviter de répondre à Peter. Il comprendra que c'est un jeu qui se joue à deux. C'est pourquoi elle lui sourit. Un sourire confiant, amusé, téméraire. Elle change à nouveau de pierre.
― Je pense que tu ne me dis pas tout. Que tu ne me dis rien, qu'elle lâche enfin, les yeux plissés, le doigt accusateur levé vers lui. Mais l'inconnu ne me fait pas peur. Je te surveille, Peter, ajoute-t-elle, mais sans méchanceté, comme si elle l'accusait seulement d'avoir volé sa peluche préférée, pour le moment. Alors, qu'est-ce qu'on attend?
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@Robz
Dim 13 Sep - 17:02
Peter Pan
Il n'a pas vingt ans, et pourtant, Peter agit comme s'il avait vécu mille et une vies. La réalité n'est pas loin de son imagination : voilà de nombreuses générations qui ont entendu parler du célèbre Peter Pan. Mais il n'a point vieillit, n'as pas prit une ride, mais il n'est pas non plus tel qu'on le dépeint aux enfants. On parle de lui comme d'un enfant perdu, un garçon qui a besoin d'être aimé et entouré. Le véritable Peter n'est pas ainsi ; il est mort il y a fort fort longtemps. Il est mort, et depuis ce jour, il vit au Pays Imaginaire. Endroit magique et plein d'aventures où, pour lui, le temps semble être infini. Les véritables garçons perdus, sont eux aussi des adolescents morts qu'il a recueilli sur Terre. Il est le chef de cette petite troupe qui met à mal l'île toute entière. Peter est mieux sur son île, roi, autant pour lui que pour les autres. La seule fille qui est restée longtemps à ses côtés, c'est Clochette. Puisqu'elle ne parle pas et qu'elle est aussi vicieuse que lui, ils s'entendent à merveille. Mais ses expériences avec les vrais filles ne sont jamais faciles : soient elles les quittent pour rejoindre un autre groupe du Pays Imaginaire, soient elles disparaissent définitivement. Le comportement des garçons est ce qui pousse les filles à fuir : de toutes façons, elles n'ont rien à faire au Pays Imaginaire.
Thomas Brodie-Sangster :copyright:️ Battery Fox
Qu'elle soit nue ne change rien pour lui. Si les garçons perdus auraient pu la regarder avec envie, Peter se contente de la voir comme elle est : il n'est pas attiré par ce que les autres peuvent voir. Il la trouve belle vêtue, il la trouve belle une fois coiffée, il la trouve belle quand elle pose des questions. Il sait qu'il la trouvera magnifique quand elle sera enfin en train de jouer.
" - Je n'aurai pas trop chaud avec ça?" " - Non, crois-moi..." Qu'il soupire avec un léger rire. Sa voix porte en écho, il n'a pas besoin de crier pour qu'elles entendent le moindre de ses mots. " La météo aime jouer aussi, au Pays Imaginaire... tu seras bien contente d'avoir tout ça, et de pouvoir l'enlever au besoin."
Mais ce qui est à elle : est à elle. Personne ne viendra lui prendre ces vêtements ou ces chaussures. Elle se redresse, s'inspecte après avoir grimpé les pierres sans tomber une nouvelle fois dans l'eau. Peter n'a cessé de sourire à la voir faire, et lorsqu'elle repose une nouvelle question, il n'a pas pu s'empêcher de continuer à sourire. Qu'est-ce que tu attends de moi exactement? Ses yeux ne sont pas fuyants, mais quand elle continue et use de mots bien précis ; resté, il ne peut pas s'empêcher de poser ses yeux sur Cassidy. La sirène disparaît déjà dans l'eau : les profondeurs récupèrent les femmes-poissons pour que Peter ne puisse pas les atteindre s'il devait être en colère contre elles. Oserait-il faire du mal à ses protégés ?
" - Je suis resté pour toi, parce que je savais que tu saurais t'amuser avec nous." Il a répondu avec un sourire en coin ; il cache toujours quelque chose. Mais en se penchant vers elle, il a semblé murmurer ces mots qui sont plus sincères que les autres. " Je l'ai vu dans tes yeux... que tu étais parfaite pour cet endroit. Alors autant que l'île te rende parfaite à son image, non ?"
Peter fait le malin. Il répond concrètement, pourtant, il ne dit pas toute la vérité. Non, il n'a pas avoué que c'est pour lui, qu'elle est là. Qu'elle a depuis le début cette étincelle qu'il aime voir dans les yeux des filles. Celles qu'il n'a vu qu'une seule fois avant de tomber sur Claudie, à Londres. Elle a été choisie, oui, mais ce n'est pas pour faire plaisir aux garçons perdus. Bien que l'effet sera le même. Sur ce coup, il a simplement pensé à lui sans penser aux autres. Peter Pan sait être égoïste.
" - Je pense que tu ne me dis pas tout. Que tu ne me dis rien..." Elle lève un doigt accusateur vers lui. " Mais l'inconnu ne me fait pas peur. Je te surveille, Peter." ajoute-t-elle sans méchanceté, comme si elle l'accusait seulement d'avoir volé sa peluche préférée, pour le moment. " Alors, qu'est-ce qu'on attend?" " - Tu sais que t'es mignonne quand tu es dans cet état ?"
Peter se moque doucement, mais un de ses sourcils s'est redressé : preuve que ses propos sont vrais. Il attend qu'elle soit remontée à sa hauteur pour poursuivre la petite visite. Son bras se passe autour des épaules de Claudie pour la garder contre lui. Il l'embête sur quelques mètres afin de disparaître du lagon des sirènes pour retourner dans la forêt verdoyante. Puis il la relâche sans pour autant s'éloigner d'elle. S'il n'a pas dit ce qu'était la deuxième étape de cette visite, et si Claudie est attentive, elle remarquera qu'ils passent ailleurs que par là où ils sont passés plus tôt. C'est un tout autre chemin qu'ils emprûntent.
La forêt, elle est vivante. Certain jours, on met plus de temps que d'habitude à la traverser d'un point à un autre. C'est comme si la magie de l'île la transformait, l'agrandissait à certain endroit pour que d'autres soient plus court. Est-ce que les indiens s'en sont aussi rendu compte? Il leur faudra une bonne heure et demi de marche pour atteindre l'endroit qu'il désire : sur le chemin, il aura donné à boire à Claudie si elle a soif, il l'aura nourri avec des fruits si elle a faim, mais il n'aura rien révélé de l'île mystérieuse. Peter aura pu parler des Sirènes : leur caractère, leurs habitudes, mais certainement pas de la façon dont elles sont devenus ces êtres de l'eau. En réalité, Peter aura répondu à tout ce qui l'arrange lui, pas ce que Claudie aurait voulu savoir.
D'abord, c'est un bourdonnement aiguë qu'elle entendra : comme une abeille un peu grosse qui tournerait autour d'elle. Claudie pourra d'abord voir Peter adossé à un arbre, un sourire moqueur aux lèvres pendant qu'il la voit réagir. Ensuite, et si elle est attentive, elle pourra voir la légère poudre étincelante, brillante, magique qui est laissée derrière la bête qui l'embête. C'est une fée : à peine plus grande que la main de Peter car il parvient à l'attraper, quand il le faut, d'une poigne ferme. Elle virevolte, elle s'amuse, Peter jurerait qu'il l'entend rire. Mais lui, il la voit parfaitement même avant qu'elle ne s'arrête à quelques centimètres du visage de Claudie : ses petites ailes sont si rapide qu'elles en seraient presque invisible.
" - Je te présente Clochette... c'est un peu ma meilleure amie." Il hausse les épaules en voyant la petite bête se retourner, mettre ses mains sur ses petites hanches et lui tirer la langue : elle est sa meilleure et seule véritable amie au Pays Imaginaire. " Elle est mignonne... un peu pot de colle. Mais essaye pas d'écouter ce qu'elle a à dire. Impossible de comprendre sa langue."
C'est une vérité qu'il ne cherche même pas à cacher : Clochette se moque de lui, le visant d'un doigt accusateur, et lui se contente de lever les yeux vers le ciel qui est caché par de nombreuses feuilles. D'ici quelques heures, la nuit va commencer à tomber : Peter sait qu'il lui reste un arrêt à faire avant de retrouver les garçons perdus, alors il veut se dépêcher. Pourtant, il sait qu'il ne pourrait pas faire venir une fille sans que Clochette la rencontre en premier ; elle en a déjà fait disparaître quelques unes juste par jalousie. Alors, il la laisse s'occuper de Claudie. Clochette se tourne vers la brune, et elle lui fait signe de la suivre : elle tente de parler, mais sa voix n'est pas compréhensible.
" - Fait attention quand même !" Qu'il dit de voix forte pour être sure que Claudie l'entende, alors qu'elle commence à s'éloigner avec Clochette. " Clochette est certainement moins digne de confiance que moi !"
Encore une vérité, et ça le fait rire. Même si Peter compte les suivre de loin, parce qu'il veut surveiller ce que la toute petite chose blonde à la robe verte compte faire à la grande et jolie brune. Il ne sera pas loin derrière, car il sauvera Claudie si elle devait en avoir besoin. Mais Peter laissera tout de même Clochette s'amuser : aujourd'hui, la petite fée a décidé que c'est elle qui montrerait à Claudie qu'elle ne peut plus voler.
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SneakySkunk
Mar 13 Oct - 18:18
Claudie Warren
Claudie est une jeune adulte frustrée. Dès sa naissance, elle s'est sentie abandonnée. Pourtant, elle avait une " mère ", un toit et un travail. Elle ne prenait pas conscience que tout cela était précieux avant que Peter ne demande à des hommes de la tuer. Tout juste née, on l'a laissée pourrir près d'une benne à ordure, dans un quartier tout à fait banal. Pourquoi? Elle ne le saura jamais. C'est un voisin qui a entendu les pleurs du petit bébé qu'elle était. On l'a sauvée in extremis. C'est étrange comment le monde fonctionne. Mourir près d'une benne à ordure. Elle n'était pas parfaite avant de mourir. Très habile pour se faufiler dans les habitations et voler des choses afin de les revendre. Elle était persuadée qu'elle ne devait aimer personne pour que la vie soit facile ; néanmoins, elle savait se joindre aux groupes pour passer du bon temps. Fonceuse et téméraire devant autrui. Elle n'était jamais contre une bagarre. N'est jamais contre une bagarre. Pourtant, elle a perdu celle pour sa survie. Manuelle, elle a toujours été douée pour confectionner des choses, utiles comme inutiles. Son côté indépendant représentait un énorme manque d'attention. Pour sa " mère " elle n'était pas une enfant agréable, mais cela ne voulait pas dire qu'elle ne l'aimait pas. Son plus gros regret restera sans doute celui d'être morte sans lui témoigner le respect.
Marie Avgeropoulos :copyright:️ BALACLAVA
― Tu sais que t'es mignonne quand tu es dans cet état?
On pourrait presque entendre un rire quitter ses lèvres. Mais c'est un rire nerveux, car elle détourne sommairement les yeux. Et son sourire, il ressemble davantage à un soupir d'exaspération : elle ne se trouve pas mignonne. Elle se trouve amusante, elle se trouve intrépide, mais le mot mignon ne lui correspond pas. Elle n'apprécie pas qu'on puisse la trouver mignonne. Elle préfère qu'on la trouve adaptée à cette île. Il n'y a que les gamines pour apprécier ce genre de compliment. Elle n'est pas une petite princesse de conte de fée. Il aura forcément capter le dédain sur son visage, même si elle s'abstient de répliquer.
Elle remarque forcément que le chemin est différent, tout simplement parce qu'ils sont arrivés au lagon de l'autre côté. Et même si le bras de Peter est passé par-dessus ses épaules, elle tend un regard derrière elle, pas curiosité. Elle parvient à voir les arbres se refermer dans le sillage à mesure qu'ils avancent ; le cyan du lagon disparaît alors que la forêt les engloutit. Quelles surprises lui réserve encore Peter? Lorsque Peter lui donne à boire, elle se demande si l'eau est ensorcelée. Lorsque Peter lui donne des baies, elle se demande si elles sont toxiques. Et malgré ses questionnements intérieurs : elle boit et elle mange. Elle ose.
Au bout d'un moment, ils s'arrêtent. Elle ne comprend pas pourquoi le jeune l'observe de cette manière. Elle le confronte brièvement en disant : qu'est-ce qu'il y a de si amusant, encore, pour que tu me regardes avec ce sourire accroché aux lèvres? Elle entend le bourdonnement ; elle ne sait pas d'où il provient ; elle ne perçoit pas immédiatement la forme qui danse autour d'elle. Claudie pourrait jurer entendre un scintillement, comme si ce terme pouvait émettre du son. Peter rigole doucement, alors elle comprend qu'il se moque à cause de ce bruit inconnu qui lui tourne autour. Elle se met à observer son environnement à la manière d'un chat chassant un point lumineux. Ses yeux ne sont pas aussi perçants et habiles que ceux de Peter.
― Clochette? qu'elle répète. Ta meilleure amie?
Oui, la folie atteint un nouveau niveau. De la poudre magique, une île mystérieuse, des sirènes, une fée. Claudie vient de voir cette petite chose lumineuse jouer avec Peter. Claudie ne sait pas quoi en penser. Elle étudie le minuscule bout de fée lui tourner autour. Comment peut-il être ami avec une fée? Elle bouge légèrement sur elle-même, comme si elle était sur le point de perdre pied. Les révélations sont de plus en plus farfelues. Mais elle ne s'effondre pas. Même qu'elle retrouve rapidement de l'intérêt pour cette île. C'est juste, étrange. Peter a-t-il seulement d'autres amis?
― À t'entendre parler, toutes les filles sont mignonnes.
La petite boule d'énergie volante essaie de l'amadouer. Le yeux de Claudie sont plissés pour tenter de voir quelque : on lui demande de suivre. Ça, elle ne le comprend pas avec des mots, mais plutôt grâce aux grands gestes du bras effectués par Clochette. Elle l'intime à suivre, ce qui accroît sa propre curiosité.
― Clochette est certainement moins digne de confiance que moi! ― Faire attention? Voilà qui promet.
Elle marmonne, mais elle suit la fée malgré tout. Comme hypnotisée par sa lumière étincelante. La petite chose est rapide, ce qui oblige Claudie à marcher plus vite ou courir pour ne pas la perdre de vue. Elle pourrait jurer que la fée fait exprès de disparaître à quelques reprises pour que Claudie se sente dépaysée. Elle l'oblige à se perdre dans la forêt jusqu'à déboucher à l'orée du bois. Un sourire illumine les lèvres de l'humaine qui s'approche, poussant une liane du bras afin d'atteindre sa cible. Elle ne ressent aucune appréhension par rapport au précipice au-dessus duquel flotte clochette. Si on ne l'approche pas, on ne risque rien. Et Claudie est persuadée de posséder encore sa capacité de voler.
― Si tu voulais que je me perdes, c'est raté, qu'elle souffle à la fée, même si elle ne peut comprendre ce que la petite chose marmonne ; mais même Claudie doute que ce soit la vraie raison, clochette est tellement petite qu'elle aurait effectivement pu disparaître de sa vue.
La fée s'élève dans les airs afin de passer au-dessus de la tête de Claudie, ce qui oblige cette derrière à lever les yeux vers le ciel. Sur le moment, elle est éblouie par la clarté. Mais ensuite, elle pivote sur elle-même pour voir que Clochette s'est déplacée dans son dos, l'obligeant à perdre de vue le ravin. La petite fée fait des gestes rapides devant son visage. Machinalement, Claudie recule. Cette boule scintillante ne fait pas peur, mais elle est intrigante. Sans même qu'elle ne s'en rende compte, Claudie se retrouve au rebord, ses pieds faisant s'effriter la pierre. La petite chose fonce dans ses cheveux pour les tirer dans tous les sens ; Claudie n'a pas le choix d'essayer de la chasser. C'est à ce moment qu'elle perd pied.
Sans directement tomber, elle glisse le long de la pierre, les pieds devant. Ses doigts s'enfoncent dans la terre tout comme dans la pierre. À l'aide de ses nouveaux souliers, elle tente de remonter, mais à cause de son poids et de sa mauvaise prise, elle glisse à chaque fois. Le vide ne semble pas bien haut, quoique... Elle regarde une fraction de seconde, ce qu'elle n'aurait pas dû faire. Ce n'est pas tant le vide qui effraie, là-dessous, mais plutôt les pentes et les pierres sur lesquelles elle risque de se fracasser en dégringolant. Et parce qu'elle essaie de voler, elle se rend compte de l'impossibilité de la tâche. Et son orgueil refuse d'appeler Peter à l'aide. Voilà qu'elle est morte à Londres, elle devra mourir encore ici? Elle glisse davantage. Des petits cailloux chutent avant que ce ne soit son tour.
Elle peut voir la petite clochette atterrir sur le sol face à elle. Alors Claudie fronce les sourcils de mécontentement. Comment a-t-elle pu se laisser avoir aussi facilement par une chose aussi miniature? Oubliant qu'elle est sur le point de tomber, Claudie tend le bras pour tenter d'attraper la fée dans sa paume, mais cette derrière l'évite agilement. Se moque-t-elle d'elle? Claudie grogne. Clochette atterrit de nouveau, mais cette fois en s'attaquant à sa seconde main qu'elle essaie de soulever, brisant la prise de chaque doigt enfoncé dans la terre. Elle est assidue dans sa tâche. À plusieurs reprises, Claudie tente de la capturer sans succès. Lors d'une lamentable tentative, elle perd sa stabilité et se sent glisser vers l'arrière sans pouvoir y faire quoique ce soit. Pourquoi ne peut-elle pas voler? De justesse, elle se retient à une racine qui pend, mais en quelques secondes, ses mains souffrent déjà. Rien n'est stable. Elle va vraiment tomber. Le plus énervant : étendre les scintillements qui lui tournent autour.
La joie de Claudie est de courte durée lorsqu'elle parvient à attraper clochette, parce que la racine cède sous son poids, l'obligeant à lâcher la fée. L'ombre de Peter n'est pas là pour lui venir en aide cette fois. Et si Claudie devait être aidée et survivre, elle ne manquerait pas de frapper le torse du garçon pour l'avoir laissée suivre cette petite chose volante. Dire de faire attention, c'est plutôt léger comme mise en garde. Cette fée a des envies de meurtre.
Univers fétiche : Post-apocalyptique, touche à tout.
Préférence de jeu : Les deux
@Robz
Mar 20 Oct - 18:03
Peter Pan
Il n'a pas vingt ans, et pourtant, Peter agit comme s'il avait vécu mille et une vies. La réalité n'est pas loin de son imagination : voilà de nombreuses générations qui ont entendu parler du célèbre Peter Pan. Mais il n'a point vieillit, n'as pas prit une ride, mais il n'est pas non plus tel qu'on le dépeint aux enfants. On parle de lui comme d'un enfant perdu, un garçon qui a besoin d'être aimé et entouré. Le véritable Peter n'est pas ainsi ; il est mort il y a fort fort longtemps. Il est mort, et depuis ce jour, il vit au Pays Imaginaire. Endroit magique et plein d'aventures où, pour lui, le temps semble être infini. Les véritables garçons perdus, sont eux aussi des adolescents morts qu'il a recueilli sur Terre. Il est le chef de cette petite troupe qui met à mal l'île toute entière. Peter est mieux sur son île, roi, autant pour lui que pour les autres. La seule fille qui est restée longtemps à ses côtés, c'est Clochette. Puisqu'elle ne parle pas et qu'elle est aussi vicieuse que lui, ils s'entendent à merveille. Mais ses expériences avec les vrais filles ne sont jamais faciles : soient elles les quittent pour rejoindre un autre groupe du Pays Imaginaire, soient elles disparaissent définitivement. Le comportement des garçons est ce qui pousse les filles à fuir : de toutes façons, elles n'ont rien à faire au Pays Imaginaire.
Thomas Brodie-Sangster :copyright:️ Battery Fox
Peter n'est que le premier habitant de cet île, ce n'est pas lui qui l'a créé, elle ne lui appartient pas réellement. On peut dire qu'ils ne font qu'un : l'un pour l'autre et l'autre pour l'un. Elle a ses propres réactions, mais surtout, si elle laisse Peter en prendre possession de la sorte, c'est parce qu'elle aime s'amuser. Elle aime ce que Peter a fait d'elle, et le pousse toujours plus loin pour que les choses et les gens qui se trouvent dessus continuent à la divertir. En réalité, toutes les personnes présentes sont là pour amuser l'île et sa conscience : elle décide d'elle-même de sauver Claudie qui est en train de tomber de la hauteur d'où elle se trouvait. Ce n'est pas parce qu'elle tient Clochette qu'elle survit, ce n'est pas non plus parce que Peter a volé plus vite pour la rattraper. C'est parce que l'île a décidé de se métamorphoser : l'île semble vouloir garder Claudie en vie, garder Claudie dans les combines de Peter. Sur toute la façade qu'elle était en train de dégringoler, la terre changer. Des pierres apparaissent, semblent sortir de nulle part. Comme les racines d'arbres où les troncs qui poussent à toute vitesse. Le sol semble mouvoir à mesure qu'elle tombe dans l'espoir de la rattraper avant que Claudie ne touche le sol. Claudie ne pourrait pas réellement mourir de cette chute, mais l'île tout comme Peter veulent que cela reste un secret : que les garçons perdus croient en une possible mort les laisse sous l'influence de leur chef. L'île et Peter sont autant tordus.
Lorsqu'il descend à son tour à toutes vitesses, on ne sait pas vraiment si Peter vole ou s'il saute de branches, en racines, en pierre. Il semble tout faire à la fois pour arriver là où Claudie se sera arrêté net dans sa course : soit qu'elle s'est rattrapée d'elle-même à une des perches tendues par l'île, soit elle se sera écrasée sur une pierre sortie de nul part. Quoi qu'il en soit, Claudie aura mal, mais rien de cassé : c'est la magie de l'île. La douleur est présente mais elle finit rapidement par partir. Les blessures ne sont jamais bien longues.
" - Je t'ai dis de faire attention !" Peter semble à la fois moqueur à la fois en colère. Il lance un regard noir à Clochette : qu'elle soit toujours dans la main de Claudie, ou que celle-ci se soit échappée pour voler -en se moquant- autour de la brune. " T'as envie d'une mort aussi stupide?" D'un coup, il se met à rire, là, assit sur une branche. " Mais c'était plutôt drôle à voir."
Finalement, Clochette n'est pas très contente. Elle est jalouse que Peter puisse avoir une fille à ses côtés, surtout qu'elle voit dans le regard de son ami que Claudie lui plaît vraiment. Elle finira par disparaître après leur avoir tiré la langue à tous les deux : sauf qu'elle se cache simplement de leurs regards pour les garder à l'oeil. La jalousie ne fait pas faire de vilaine chose qu'aux êtres humains. Que Claudie se remette bien ou non de cette chute, Peter sait qu'il est hors de question qu'elle se présente dans cet état aux autres garçons. Alors il décide d'user d'un peu de poudre de fée pour la remettre sur pied. Mais avant ça, il se contente de tendre la main vers elle, mais cette fois-ci, pas dans l'espoir qu'elle lui tente la sienne. C'est autre chose qu'il demande.
" - Va s'y, crache." Peter veut la salive de Claudie au creux de sa main. Et comme s'il s'attendait à ce qu'elle refuse, il accentue son geste avec d'autres mots. " Si c'est pas toi qui le fait, ce sera ma bave que tu auras d'étaler sur tes blessures."
Car cette chute lui aura tout de même value quelques bleues et quelques écorchures. Si elle ne crache pas d'elle-même, Peter le fera lui-même. Et quelques grammes de poudre de fée piochés dans sa poche y seront mélangés : c'est l'onguent qu'on utilise sur l'île pour accélérer la guérison dès peu nombreuses blessures que l'on parvient à se faire ici. Quoi qu'elle ait choisi, Claudie finira par être guérie par la magie, même si Peter aura du dire qu'elle doit être parfaite pour rencontrer les garçons perdus. Car c'est la prochaine étape de leur voyage.
Puisqu'ils étaient partis vers l'Ouest, c'est vers le Nord qu'il faut maintenant remonter pour trouver le campement des garçons perdus près de l'arbre du pendu. Le trajet est clairement plus long, même si Peter ne lui fait pas emprunter celui qui traverse les Monts. Une chose est sure, ils vont avoir parlé du fait que Claudie n'est plus capable de voler même avec toute la croyance qu'elle a du emmagasiner depuis qu'elle a rencontré Peter. Il se moquera, comme il le fait d'habitude, en disant qu'il ne comprend pas pourquoi la poudre de fée ne fonctionne que sur lui à longueur de temps : mais ce n'est pas pour autant qu'il partage celle qu'il a dans la poche avec les autres. Après tout, il n'y a rien de plus difficile à trouver au Pays Imaginaire que de la Poudre de fée. Peter n'en aurait pas autant, ne s'en amuserait pas autant, s'il n'était pas ami avec Clochette. Encore moins si ladite fée était du bon côté, comme ses semblables.
Lorsqu'ils arrivent enfin, il fait nuit : la journée a été bien plus longue que celles qu'elle pouvait passer à Londres. Ils finissent par passer sur un chemin dessiné dans l'herbe à cause du passage fréquent. Entre une lignée d'arbre qui semble étrangement trop droites. Mais plus on y avance, plus ça devient éclairé : c'est parce que les garçons perdus ont allumé le passage à l'aide de flambeaux accrochés aux arbres. Mais si Claudie fait attention aux détails, elle pourra voir que sur chaque arbre qu'elle dépasse, il y a le portrait gravé dans l'arbre, ou dessiné au fusain de différentes filles. Voilà toutes celles qui sont venues au Pays Imaginaire. Claudie n'en trouvera aucune au campement. Si elle s'en approche, elle pourra voir que les dessins au fusain représentent les sirènes qu'elle a vu plus tôt. D'autres qu'elle n'a pas encore rencontré, parce que les dessins sont nombreux. Mais il y a tout de même une quinzaine de gravure : si Claudie devait demander pourquoi est-ce qu'elles sont gravées et non dessinées, Peter répondrait honnêtement. Parce qu'elles sont mortes, pas les autres. Au final, il n'y a que trois choix qui sont offerts aux filles qui viennent sur l'île, et ils seront bientôt dictés à Claudie pour qu'elle sache à quoi s'en tenir.
Une fois arrivée, Claudie pourra constater que les garçons sont nombreux. Qu'ils font la fête autour d'un large feu de camp où ils font cuir un ours qu'ils ont capturé dans la journée. Qu'ils écoutent de la musique, beaucoup trop forte, grâce aux objets de son monde qui sont entreposés, correctement rangés sous un abris entre des arbres. Les garçons dansent, les garçons chantent, ils boivent de l'alcool créé par leurs soins, mais surtout, ils dévorent les bonbons faits par Dwight. Ils ne seront pas plus calmes en découvrant Claudie : au contraire, ils voudront tous la voir, tous la toucher, même presque tous la sentir. Parce qu'une fille c'est tellement rares. Elles ne se ressemblent jamais vraiment. Mais personne n'osera lui faire du mal, parce que tout le monde connait les règles. Les plus anciens des garçons perdus, les plus proches de Peter, sont reconnaissables car ils portent des couvre-chefs faits avec des peaux d'animaux. Ils sont au nombre de six : un ours, un renard, un lapin, un sconse, et deux ratons laveurs pour les jumeaux. Ils mettront plus de temps à venir vers elle, mais au final, l'un d'entre eux demandera à Claudie la clé USB. C'est le plus grand, à la peau de renard, qui s'adresse à elle avec un air de défis : on voit bien qu'il se sent supérieur à une fille. Tous les garçons ne veulent pas de filles au final.
" - T'as quelque chose pour nous ?" Qu'il demande alors, regardant la fille dans les yeux avant de tourner son regard vers Peter : il serait prêt à dénigrer le choix de Peter, mais aucun des garçons perdus ne dérangerait aux règles imposées par le chef de la bande. " Alors ?" Claudie, elle a la clé USB dans sa poche. Peter l'y a glissé lorsqu'elle était en train de traversé l'allée représentant les filles qui sont passées avant elle.
❝ you have to be special to love me❞ and i'll love you a little bit more every day of our life. You are simply the woman I was waiting for to learn how to live and love.