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LE TEMPS D'UN RP

La Nation du Feu

Cheval de Troie
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Date d'inscription : 08/02/2020
Région : PACA
Crédits : Bazzart

Univers fétiche : Réel - Disney - Fantasy - Surnaturel - Mythologie
Préférence de jeu : Femme
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Cheval de Troie
Ven 11 Mar - 13:49
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Ursa
J'ai 17 ans et je vis à Hira'a, Nation du Feu. Dans la vie, je suis comédienne amatrice et petite fille de l'Avatar Roku.

Mon père est un magistrat, ma mère est la fille de l'Avatar Roku, malgré tout, j'ai toujours vécu simplement. Depuis mon plus jeune âge, je suis amoureuse d'un jeune garçon appelé Ikem, lui et moi devions nous unir pour toujours mais l'arrivée du seigneur Azulon et de son fils Ozaï changera le cours de ma vie à tout jamais.


Ursa :copyright:️ Google

Depuis que j'ai reconduit le prince dans sa chambre, nous n'avons pas échangé le moindre mot. Je l'ai aidé à prendre son bain et à bander ses blessures. Je l'ai aidé à regagner son lit. Il n'a pas voulu enfiler de vêtement du soir, je le comprends, son corps doit être en feu. Malgré tout, j'étais vraiment gêné de sa nudité… J'ai tenté de ne pas le montrer, j'étais à la fois gênée et dégoutée de revoir ce corps qui s'est abattu sur moi comme un vautour. Après tout, ce n'est que la deuxième fois que je vois mon mari entièrement nu. Il n'a absolument rien à envier à personne, Dame Nature s'est montrée plus que généreuse en façon la morphologie du prince. Grand, musclé, solide et viril. Il a tout ce qu'il faut où il faut pour être un impitoyable soldat et un homme satisfait. Malgré tout, comment pourrais-je être attirée par un homme qui ne voit en moi qu'une proie ? Qu'une victime sur laquelle il pourrait s'acharner encore et encore simplement parce qu'il en a l'envie et le pouvoir ? Je ne peux pas. Cette idée me donne tout bonnement envie de vomir !

Une fois le prince installé sur son lit, je vais mes onguents pour lui masser le dos avec afin de le soulager de la douleur, mais aussi permettre une meilleure cicatrisation de sa brulure. La cicatrice sera toujours là, mais au moins, grâce à ce remède, elle ne sera pas hideusement visible et ne sera pas sensible au soleil ou à la chaleur.
Durant mon massage, je me surprends même à fredonner une vieille berceuse que ma mère me chantait quand j'étais petite. Elle aura finalement eut raison du prince qui ne tarde pas à s'endormir profondément. Assise près de lui, je referme mon pot de crème et attend de voir s'il dort vraiment bien. Puis, une fois sûre qu'il est plongé dans ses rêves, je me penche au-dessus de lui pour lui embrasser le front. J'espérais que ce baiser l'aide à bien dormir.

J'en profite pour prendre un bain, le surveillant depuis la salle d'eau. Je me change et enfile une de mes robes de chambre que le prince possède toujours dans sa chambre au cas où j'aurais été amenée à la partager avec lui. Pff. Il peut toujours rêver.
Une fois vêtue, j'ouvre légèrement la fenêtre pour qu'une légère brise lui caresse le dos et calme un peu ses brulures. Ensuite je m'installe sur le sol à côté de son lit pour le veiller aussi longtemps que mes paupières me le permettront. Mais je finis par m'endormir à moitié sur le sol et à moitié sur son lit. Je dors délicatement, au rythme de sa respiration, aussi, quand il se lève brutalement, je me réveille en sursaut également.
Je me frotte les yeux avant de le regarder. Je suis encore dans le brouillard et il me faut quelques secondes pour me recentrer dans le monde réel.

Je fronce les sourcils face à la tentative pitoyable et désespérée du prince pour me faire venir dans son lit. Je croise les bras sous ma poitrine en me redressant, prenant la position d'un cobra prêt à bondir.

"C'est justement parce que le mal a déjà été fait que je ne partage plus votre couche, prince Ozaï."

Acerbe même au milieu de la nuit, il devrait le savoir. Mon venin est sans doute la seule chose qui me reste avec un semblant de dignité que je tente de conserver, c'est donc pour cela que je ne peux pas accepter sa demande. C'est impossible. Si je le fais aussi facilement, je ne pourrais plus me regarder dans la glace. Ça voudrait dire que je suis d'accord avec tout ce que le prince m'a fait ou me fera endurer... Non ! Je ne serais jamais acquise, jamais !

"Il me reste quelques éclats de dignité, vous faites de ma vie un enfer, vous partez pendant trois mois puis vous revenez comme un conquérant et vous espérez sérieusement que je m'étale à vos côtés comme si de rien était ?! M'auriez-vous confondu avec la femme de votre frère ?!" J'arque un sourcil. "Ou bien préféreriez-vous me voler le peu de dignité qu'il me reste ? Je crois savoir que c'est plutôt comme ça que vous fonctionner. Vous volez ce que l'on ne veut pas vous donner." Cette fois, c'est moi qui prends un sourire calculateur et narquois. "Alors allez y, jetez-vous sur moi pour m'obliger à dormir avec vous ? Oh, mais non, suis-je bête, vous ne pouvez plus bouger. Vous êtes même dans l'incapacité d'uriner tout seul, tout ça parce que le prince Iroh vous a rappelé que tout ne vous étiez pas dû dans la vie." Je hausse les épaules, dénudées par ma chemise de nuit. "Alors je crois qu'à part me fusiller du regard et vous rendormir pitoyablement, vous ne pourrez rien espérer de mieux cette nuit."

Puis comme une princesse née, je tourne la tête avec toute la fierté et la prestance qu'il me reste et décide de l'ignorer. Il l'a bien mérité. Après tout ce qu'il vient de se passer, il tente encore de me manipuler, de vouloir jouer avec mes sentiments, mes émotions. Il tente de me charmer pour obtenir de moi tout ce qu'il désire. C'est horrible. Il est mon mari et pourtant j'ai l'impression d'être prise au piège dans la toile d'un prédateur sadique. Je soupire. C'est un débat sans fin, je ferais mieux d'accepter la triste réalité et entrer dans le jeu de mon époux.... Je devrais être une femme obéissante et satisfaire tous ses caprices, au moins j'aurais la paix. Je vivrai une belle vie où je ne manquerais de rien. La femme d'Iroh n'est pas malheureuse que je sache.... Je devrais peut-être me faire à l'idée de vivre la même vie qu'elle....

Je sais que je le devrais et pourtant je n'y arrive pas ! Une flamme de révolte brule en moi, toujours plus intensément à chaque fois que je suis sur le point de plier face à l'oppression. Je suis sûre que ça doit être la flamme de la détermination de mon grand-père qui lui non plus n'a jamais cédé à la facilité. Il s'est constamment battu pour ce qu'il croyait être juste ! Je ne veux pas et ne peux pas devenir une femme potiche. S'il veut m'avoir à ses côtés, il devra me mériter. Peu importe ce que ça me coutera. Je ne me laisserai jamais faire, je ferais de sa vie un enfer s'il le faut. Même si ça veut dire provoquer sa colère et prendre le risque d'être bannie, voire pire.

Le silence s'installe de nouveau entre nous. Mon cœur bat la chamade, je n'aime pas cette tension de haine qui plane entre nous, mais je pense qu'on est justement en train de crever l'abcès. Tout ce qu'on vit et qu'on se dit est peut-être douloureux, mais si c'est nécessaire pour qu'on ait un avenir plus radieux, alors je suis prête à passer par là.
Et dire que je ne pense pas une seule seconde à Iroh, si Ozaï le savait il en sauterait au plafond, mais on va lui laisser croire le contraire pour l'instant. Si je lui donne cette carte sur un plateau, il va s'en servir contre moi. Non, pour l'instant, je la garde précieusement. Comme lui, je vais commencer à calculer chacune de mes actions et quand tout cela se refermera sur lui, peut être me comprendra-t-il un peu mieux.

Alors que je pense à notre future vie faite de manipulation, de trahison et de mensonges, j'entends la voix du prince s'élever dans les airs. Je fronce les sourcils, pensant que ce n'est qu'un stratagème calculé pour me faire baisser ma garde. Mais... J'entends dans le son de sa voix que ça lui coute de me dire tout ça... Je crois que pour la première fois, il tente vraiment de me dire ce qu'il ressent. Pas de me dire ce que je veux entendre, mais ce qu'il ressent vraiment.... J'en suis tellement surprise que je retiens mon souffle pour ne pas gâcher ce moment. Mes yeux brillent d'émotions et je bois ses paroles. Je les enregistre dans mon esprit pour pouvoir les analyser plus tard.

Moi ? J'ai du pouvoir sur lui ? Je parais surprise de ses paroles, mais au moins, cela me permet de le voir sous un jour nouveau. Alors il avait réellement peur que je prenne vraiment possession de son cœur ? Et alors quoi ? Il pensait que j'aurais fait de lui mon pantin, que je l'aurais mené par le bout du nez ? C'est ridicule ! Jamais je me serais permise d'avoir ce rôle dans notre couple. Bien au contraire, j'aurais chéri cet amour comme un petit secret qui nous lie à jamais. Oh, mais oui bien sûr ! Il m'aime ! Il m'aime, mais a peur de cet amour, il a peur de tout ce qu'il serait capable de faire pour cet amour !

Je tente de garder un visage neutre bien que je vienne enfin de lever le voile sur le secret de mon époux, il est aussi désespérément amoureux de moi que je le suis de lui. Il ne s'est pas lancé dans ce combat fratricide par orgueil, mais par amour et par jalousie, il voulait qu'Iroh arrête de me tourner autour… Il ne l'avouera jamais, mais je vois clair à présent, je sais que s'il est ici, c'est uniquement parce qu'il avait peur de me perdre. Peur que mon cœur l'abandonne au détriment de son frère. Perdre le cœur de sa belle, il n'y a rien de pire pour un homme. Et les actions désespérées d'Ikem pour me garder auraient dû me le faire comprendre depuis longtemps....

Je regarde Ozaï tendrement, comme si je le voyais pour la première fois. Mon tendre époux, comme je voudrais que ce moment ne s'arrête jamais… Ce moment où il est honnête, vulnérable, sensible… Dans l'intimité de notre chambre à coucher, je suis le seul témoin de cette facette du prince. Je pourrai dire de mon vivant que je l'ai vu pleurer. Seigneur, ça me brise le cœur de le voir dans cet état.... mais en même temps, je crois ne l'avoir jamais autant aimé. Pour la première fois depuis que j'ai finis de le masser, je me lève et m'assois sur le lit près de lui. Ce n'est sans doute pas ce qu'il voulait, mais c'est déjà un bon début. Encore une fois, une passe une main sur son dos en évitant les zones douloureuses, je caresse sa nuque, ses cheveux. Je me montre tendre, amoureuse. Mon Dieu, je viens de réaliser que pour la toute première fois depuis notre rencontre, nos efforts ont été synchronisés ! Il a fait un pas vers moi en m'ouvrant son cœur et j'ai fait un pas vers lui en m'asseyant sur son lit. Il n'y a pas eu de pique, pas de regard haineux, pas de larme. Rien que de l'amour. Un amour étrange, mais je suppose que c'est ce qui le rend encore plus précieux pour nous. On devra chaque jour travailler dur pour tenter de le conserver intact. Je suis prête à faire cet effort et j'espère qu'Ozaï aussi.

"Mon prince, votre amour est tout ce qui compte pour moi. Si vous refusez de me le dire, alors montrez le moi à travers vos regards, vos baisers, vos caresses. Vous ne pouvez pas me refuser votre cœur et ne pas me montrer que vous m'aimez, vous savez maintenant quelle douleur cela procure… Je veux simplement que parfois, comme durant cette nuit, vous puissiez retirer cette carapace de Prince de la Nation pour être seulement mon mari, celui dont j'ai besoin." Je caresse sa joue avec amour tout en le regardant sérieusement. "Est-ce que vous pourriez faire ça pour moi ? M'aimer en toute discrétion, mais m'aimer quand même ?"

Je le regarde attentivement pour guetter le moindre signe d'approbation de sa part. Un petit signe de tête, un soupir, n'importe quoi. N'importe quoi qui me conforte dans l'idée que oui, tout au fond de lui, tout au fond de sa carapace de noirceur, il m'aime, mais il a juste une façon bien à lui de me le montrer.
Je caresse doucement les hanches de mon mari, ses bras, son cou, ses joues. Je dois admettre que c'est bien la première fois que j'apprécie autant le toucher. Je souris, attendris de ce tableau qui se dessine, moi assise comme une femme aimante au côté de mon mari nu et souffrant, uniquement éclairé du faible faisceau de lune qui passe à travers la fenêtre.

***

Ursa n'est toujours pas sortie de la chambre d'Ozaï. Je me demande ce qu'ils font là-dedans. Je.... Je ne pense pas qu'ils.... Non. Ursa n'accepterait jamais que ce monstre le touche. Je le sais. La connaissant, elle a dû veiller sur mon abruti de frère, car c'est son devoir. Oui, voilà, c'est seulement par devoir qu'elle est avec lui.

On m'apporte une chaise et je fais le pied de grue devant la chambre de mon jeune frère. Au début, je devais rester devant la chambre d'Ursa mais l'impatience commence à me gagner. Je dois me faire violence pour ne pas défoncer la porte pour voir ce qu'il s'y passe. Je me contente de fulminer.

Je somnole quelques fois, mon expérience à la guerre m'a appris à dormir tout en restant en état d'alerte, aussi, quand j'entends un cri suivit de mouvement, je me redresse immédiatement et colle mon oreille à la porte.
Je ne comprends pas les mots qu'ils s'échangent, mais j'ai l'impression qu'ils sont en pleine conversation. Au milieu de la nuit ? Je me demande ce qu'ils ont de si important à ce dire. Je fronce les sourcils, car je réalise que peu importe ce qu'ils se disent, ça ne sera pas forcément bénéfique pour mes plans. Ursa est trop amourachée d'Ozaï, mais elle finira par être déçue, comme toujours. Il faut juste que ce moment arrive plus vite que prévu. Ozaï va surement sortir le grand jeu pour la reconquérir, lui faire croire qu'il l'aime, qu'il est prêt à changer. Mais c'est faux. Au fond de lui il restera toujours le monstre sans cœur qui n'a besoin de personne et surtout pas de l'amour puisqu'il n'y a que le pouvoir qui compte pour lui. Et quand ce Ozaï finira par réapparaitre, Ursa lui tournera définitivement le dos et n'aura pas d'autre choix que se jeter dans mes bras réconfortants.

Pendant que je pense à tout cela en fixant la porte en bois de cerisier de la chambre des jeunes mariés, je souris sournoisement en pensant au plan machiavélique que je suis en train de mettre en place. En réalité, j'aide juste une pauvre jeune femme à ouvrir les yeux sur son mari, quel mal y'a-t-il a ça ? Aucun. Je fais ça pour Ursa qui ne mérite pas de vivre aux côtés d'Ozaï, il va la briser, éteindre cette flamme qui fait d'elle une femme extraordinaire… Je ne le permettrai pas ! Avec moi, cette flamme s'épanouira pour devenir un immense brasier. Et qui sait, peut-être que c'est elle qui me donnera un héritier. Si ma femme vient à mettre au monde une fille... J'aurais encore une chance d'obtenir un héritier d'Ursa et dans le cas où elle mettrait au monde mon futur Seigneur du Feu, père n'aura d'autre choix que d'en faire mon épouse. Je veillerai à ce que ma première femme ne manque jamais de rien, elle pourra vivre où bon lui semble. Ça m'est égal, rien ne compte tant qu'Ursa reste à mes côtés.

Je soupire avant de bailler, en pensant à tout cela, je réalise que tout ça a plus des allures de rêves que véritable projet d'avenir. Je passe une main sur mon visage tout en me rasseyant sur la chaise. Je me laisse aller contre le dossier, retournant dans mon sommeil éveillé, me promettant de parler avec Ursa dès que je la verrai.

Lojzo
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Lojzo
Dim 13 Mar - 16:13
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Ozaï
J'ai 28 ans et je viens de Hikyo la capitale de la Nation du Feu. Dans la vie, je suis maître du feu et second fils du Souverain. Sinon, je viens d'avouer à Ursa, mon épouse que je l'aime et je le regrette. J'aurai du me taire.


La Nation du Feu - Page 7 02bcdae2345de5ea2a85710c9f021793ec01f30d


ozaï par lady-voldything
Le silence du coeur de la nuit pourrait nous appartenir, mais elle préfère me cracher son venin dessus. Elle ne baisse jamais les armes, je le savais, mais cette fois-ci, je n'ai pas la force de me battre. Je n'ai plus l'énergie de lui rendre ses regards, de lui jeter mes mots durs au visage. Je n'ai même plus envie de tenter de la manipuler à ma cause. Je suis trop las. Et j'ai encore mal. Même si la douceur de ses massages enduits de pommades m'a fait énormément de bien, je ressens encore la douleur de mon duel.

"Alors allez y, jetez-vous sur moi pour m'obliger à dormir avec vous ? Oh, mais non, suis-je bête, vous ne pouvez plus bouger. Vous êtes même dans l'incapacité d'uriner tout seul, tout ça parce que le prince Iroh vous a rappelé que tout ne vous étiez pas dû dans la vie. Alors je crois qu'à part me fusiller du regard et vous rendormir pitoyablement, vous ne pourrez rien espérer de mieux cette nuit."

Ses épaules nues, ses mains, son regard plein de haine. Tout cela m'attire et me détruit. La lune reflète sur elle sa lumière blanche et j'aime ce que je vois. L'éclairage différent de celui du jour est bien plus intime. Je m'empêche de sourire, parce que je ne veux pas qu'elle croit que je me moque d'elle. Oh. En réalité, cela lui ferait du bien, qu'elle redescende d'un étage et qu'elle se rende compte que ses paroles ne me touchent pas.

Mais elle comme moi savons que c'est faux. Elle m'a touché et enfoncé sa victoire en plein coeur. Elle seule est fière, forte et debout. Alors je suis faible, couché et douloureux. J'ai perdu ce combat, je n'ai obtenu la vie sauve que grâce à son intervention. Je n'ai plus rien, plus aucune fierté, plus aucune chance d'impressionner qui que ce soit. Je n'ai aucun doute, je sais qu'Iroh en parlera, longtemps et à tout le monde. Ma vie est fichue, détruite. Alors qu'ai-je encore ?

Je fais la seule chose capable de la surprendre, la seule chose qui me semble atteignable : je parle. Sincèrement. Avec mon coeur. Moi-même, je ne sais pourquoi je le fais, sûrement car cela fait du bien de laisser tomber le masque et le mur construit autour de mon myocarde, mais... J'essaie de ne pas penser à demain, car je sais que je le regretterais.

Encore cette fichue lumière de la lune qui éclaire la forme ronde de son sein au travers de sa chemise. Ou ce fichu vin qui me monte à la tête et m'abruti autant que la douleur. Et je parle. Bien trop.

Quand elle pose son regard tendre sur moi, j'ai envie de rugir. D'hurler. De fuir. Je ne veux pas de son amour. Je déteste l'amour. Je déteste être faible, je déteste qu'elle m'aime. Je déteste l'aimer. Sauf que je ne fais rien. Je ne me détourne même pas. Et je ressens quelque chose, comme un sentiment étrange, nouveau, brûlant et désespérément agréable.

Et elle parle. Et j'écoute. Et je m'horrifie, sans rien montrer. J'essaie de sourire. Pourquoi est-ce que cela fait si mal ? Et autant de bien ? Pourquoi est-ce que j'apprécie ce qu'elle dit ? Pourquoi est-ce que cela ne peut pas suffire ? Je sais que cela ne sera jamais assez, que j'en voudrais toujours plus, mais ce soir, étrangement, cela me paraît suffisent. Est-ce la lune ? Sont-ces ses caresses délicates sur mon dos ? Ou son souffle qui s'approche de moi avec son odeur subtile ? Ou bien ses mots ? Non. Les mots ne suffisent pas, comme elle le dit. Ce qui compte, sont les actes.

"Est-ce que vous pourriez faire ça pour moi ? M'aimer en toute discrétion, mais m'aimer quand même ?"

Je me fige et inspire doucement. Elle est si proche maintenant et je ne peux pas penser clairement à cause de ses doigts agiles. Je ne peux pas penser suffisamment à cause de son regard puissant et envoûtant. Alors je lâche tout. Pour cette nuit. Je lâche la bride à mon désir qui m'envahit comme un ouragan sur la côte. Je laisse tomber mes principes et mes grandes idées. La seule chose qui compte, ce soir, durant la nuit, c'est elle. C'est nous. Juste nous.

« Ursa, puis-je vous embrasser ? »

Je pose la question pour lui faire comprendre qu'elle a le choix, qu'elle peut m'envoyer balade. Mais si je la pose, c'est aussi parce que bouger est compliqué ainsi que douloureux. Alors, si c'est elle qui s'approche de moi pour recevoir le baiser, cela m'aiderait considérablement.

Et nos lèvres se touchent, se scellent et nos soufflent se mélangent. La puissance de ce que je ressens m'effraie, mais je m'accroche, à elle. Je lève ma main, réprimant ma douleur avec aisance parce qu'un sentiment de feu m'assaille. Je veux toucher sa douceur, sa peau, je veux sentir sa puissance. Je la veux elle. Et même si ce n'est que pour un baiser.

Non, je me mens à moi-même, maintenant que je la sens, je la touche, je ne pourrais plus jamais revenir en arrière. Pourtant, à cette idée, je me décale pour la regarder. Et je sais que dans mes yeux brûlent un feu, un désir, ardent. Qu'elle a déjà vu. Qu'elle connait, parce que je ressentais la même chose la dernière fois. Et toutes les autres fois. Et là, nous sommes face à une situation critique. Va-t-elle comprendre depuis combien de temps je suis totalement soumis à mes désirs et donc à elle ou va-t-elle prendre peur ?

Je me recule un peu, le souffle court. Et je souris. C'est sûrement le premier vrai sourire de ma vie, le premier sincère que j'ai pour elle. J'essaie de dissiper la tension qui m'habite et l'erreur que j'ai envie de commettre.

« Je suis incapable de te promettre quoique ce soit » commençai-je pour l'éloigner du malaise, sûrement le même que celui que je ressens « je ne peux m'avancer sur demain parce que je ne sais pas comment je serais, mais Ursa, là, maintenant, c'est sincère. »  

J'ai banni les mots honnis, tels que amour et aimer, mais elle est assez intelligente pour comprendre qu'ils sont sous-entendu. Assez intelligente pour comprendre que je refuse de lui mentir ce soir, parce que j'en aurais été capable. J'étais prêt à lui promettre l'amour, juste pour obtenir cette nuit avec elle. Mais je ne l'ai pas fait. Je suis sûrement en train de faiblir, car, avant ça, je n'aurais pas hésité. J'aurai pris chaque miette puis j'aurai écrasé son coeur sans le moindre doute. Mais, je ne veux pas laisser passer cette chance de toucher du doigt ce rêve.

« Ne m'oblige pas à dire ces mots, ceux que tu attends, s'il te plaît. » Je plonge mon regard à nouveau dans les siens. Je n'ai plus la force de me battre, je me mets à la supplier. Je me dégoûte moi-même, mais elle ne va pas me faire ça. N'est-elle pas aussi tendue que moi ? Pourquoi parler alors que je veux juste sentir sa chaleur contre la mienne. « Mais viens, là, contre moi. Si tu ne le fais pas pour moi, fais-le pour nous.»

Je l'attends depuis trop longtemps, je ne vais pas tenir pouvoir plus.
Cheval de Troie
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Mer 13 Avr - 22:05
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J'ai 17 ans et je vis à Hira'a, Nation du Feu. Dans la vie, je suis comédienne amatrice et petite fille de l'Avatar Roku.

Mon père est un magistrat, ma mère est la fille de l'Avatar Roku, malgré tout, j'ai toujours vécu simplement. Depuis mon plus jeune âge, je suis amoureuse d'un jeune garçon appelé Ikem, lui et moi devions nous unir pour toujours mais l'arrivée du seigneur Azulon et de son fils Ozaï changera le cours de ma vie à tout jamais.


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Nous n'avons jamais été si proche dans notre intimité... Même pas sur l'ile de Braise qui reste mon plus beau souvenir en compagnie du prince. En cet instant, on est vraiment en parfaite symbiose. On s'aime, on est tendre et sincère l'un envers l'autre, oh oui, comme je voudrais que le temps s'arrête... Je n'ai aucune envie que le jour se lève... Je veux continuer à admirer le prince dans cette facette de vulnérabilité, de fragilité... C'est bien la première fois, depuis ce qu'il m'a fait, que j'ai envie de le serrer dans mes bras, de le réconforter, de lui dire que je l'aime et que je le protègerai toujours…
Alors pourquoi me fait-il ça ? Pourquoi me ferme-t-il toujours la porte de son cœur ? Même quand j'arrive à y glisser la tête en forçant, il s'évertue à refermer la porte, y ajoutant toujours plus de cadenas pour être sûr que la prochaine fois, je n'arrive pas à y pénétrer. C'est fatiguant. Fatiguant de constamment devoir me battre pour que mon mari m'exprime un peu de tendresse...

Car maintenant, je sais qu'il m'aime. Enfin, je crois être certaine qu'il m'aime. Je pense qu'il doit avoir une façon bien à lui de m'aimer. Je crois... que je suis la première personne qu'il aime vraiment. Il aime sa famille, naturellement, mais justement, il l'aime de manière naturelle. C'est normal d'aimer ses parents, quant à son frère, bien qu'il le déteste aujourd'hui, il l'a forcément aimé hier. Or, mis à part sa famille, je n'ai jamais entendu dire que le prince ait aimé qui que ce soit. Il a eu des courtisanes, mais je n'ai jamais, ô grand jamais entendu parler d'amour… Je...Je crois que je suis assurément la première personne qui fait battre son cœur de pierre et c'est justement ce qui l'effraie. Que ce soit moi.

Je pourrais être plus que flattée, voire honorée de cette révélation, mais au lieu de ça, ça me fait mal au cœur. Est-ce à cause de ça que le cœur de mon mari m'est refusé ? Si c'est ça, j'aurais préféré qu'il en aime des dizaines avant moi ! ... ... ... Non, c'est faux. Misère. Que dois-je faire alors ? Je soupire et demande au prince s'il lui serait possible de m'aimer en toute discrétion, mais de m'aimer quand même ?

Dans cette demande, il peut entendre mon désespoir, ma détresse, mon amour et ma tristesse. Puisqu'on est au soir des vérités, moi aussi je laisse tomber le voile pour lui montrer à quel point je suis anéantie de cette horrible période qu'on est en train de vivre. Je suis peut-être forte à l'extérieur, mais à l'intérieur, je suis juste une épouse qui a besoin de son mari.

Le prince me demande s'il peut m'embrasser et je le regarde avec surprise. Au début, je fronce les sourcils. Je me demande ce que cette demande cache... mais je me rappelle vite qu'il n'est pas question de manipulation ce soir, uniquement d'amour. Inutile d'être sur mes gardes. Je rougis légèrement puis après avoir pris une grande inspiration réunissant tout mon courage, je me penche délicatement au-dessus du prince et l'embrasse. Je voulais que ce baiser soit bref et solennel mais... je ne m'attendais pas à ce qu'il m'enlace de la sorte, qu'il caresse mon visage avec une telle ferveur… Mon dieu.... j'en ai la tête qui tourne... Notre baiser était intense, brulant, passionné.... Tout ce dont j'avais besoin.

Notre baiser se termine et je reprends mon souffle tout en remettant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Je lui souris également, un peu plus timidement, mettant en avant ma beauté juvénile. Mais quand j'entends ses paroles, mon sourire s'efface peu à peu... Un air triste gagne de nouveau mon visage et je détourne le regard du prince. Je dois donc vivre dans l'incertitude qu'un jour il m'aime et que le lendemain il me délaisse ou pire, me maltraite ? Et je devrais accepter ça ?

Je suis suffisamment intelligente pour savoir que le prince m'aime sincèrement. Peut-être pas autant que je le voudrais, mais un peu quand même. Seulement, si lui a besoin de toujours plus, moi aussi, c'est sans doute pour cela qu'il m'aime. Parce que dans le fond, je lui ressemble plus qu'il ne le voudrait. Il me supplie de ne pas l'obliger à dire qu'il m'aime à voix haute et j'accepte sa requête d'un hochement de tête. Je peux comprendre que cela soit difficilement pour un homme qui a la réputation d'être un Croque Mitaine, de dire je t'aime. Seulement, quand il me demande de m'étendre à ses côtés, je craque et me lève du lit, furibonde !

"Ce que je peux être stupide. Dire que je vous ai cru. J'ai cru en votre sincérité, mais une fois encore ce n'était que pour avoir ce que vous voulez, n'est-ce pas ?"

Je le fusille du regard tout en tournant le dos à la lune qui maintenant entame sa course devant le balcon du prince et qui dans quelques minutes disparaitra derrière l'arbre centenaire. Je passe une main dans mes cheveux pour tenter de ne pas pleurer. Je suis folle de rage, de chagrin et de déception. Je pose une main sur mon ventre par dégout.

"Comment osez-vous.... Comment osez-vous avoir la prétention de croire que c'est à moi de faire quelque chose pour nous ?! Je pense avoir fait pour nous plus que nécessaire, pouvez-vous en dire autant ? Je ne pense pas. Vous n'êtes même pas capable de me promettre de m'aimer un peu chaque jour dans l'intimité de votre chambre et JE devrais faire des efforts pour nous ?!"

Je suis folle de rage, me demandant s'il y a eu quoi que ce soit de sincère dans tout ce qu'il m'a dit ce soir. Malheureusement, quand on est un manipulateur doublé d'un menteur, c'est qu'il est difficile d'être cru par son entourage. Comment savoir s'il n'est pas simplement en train de me manipuler pour arriver à ses fins ? J'ai envie de croire en lui du plus profond de mon cœur mais… j'ai quand même un doute qui subsiste encore et toujours en moi...

"Il n'y a donc que cela qui vous intéresse ?! Tout comme les porcs ?! Mon corps est donc bien plus intéressant pour vous que mon cœur ?! Au moins..." J'ai failli sorti la carte Iroh mais je suis lasse de sans cesse renvoyer la balle en face. "...Vous n'êtes même pas capable de respecter ma volonté, de ne pas vouloir me mettre près de vous.... Vous vous en fichez, car tout ce qui compte c'est ce que vous voulez vous, n'est-ce pas ?" Je n'arrive même plus à le regarder tellement je suis écœurée. "Et vous pensiez qu'en me disant ce que je voulais entendre vous...vous..." Je n'arrive même pas à finir ma phrase, ma voix se brise en sanglot et je finis par quitter la chambre en pleurant, laissant la porte grande ouverte, je cours sans m'arrêter dans le couloir.

"Ursa ?"

J'ignore la voix qui m'appelle et court jusque dans ma chambre avant de fermer la porte dans un énorme fracas. Je me jette sur mon lit pour pleurer tout le reste de la nuit.


***


Je me lève de ma chaise en sursaut, ce qui ravive mes douleurs, quand je vois Ursa sortir de la chambre de mon frère en pleurant. Je fronce les sourcils en me demandant si ce monstre lui avait fait du mal. Mon poing irradie d'un orange clair, un des feux les plus brulants après les flammes bleus de notre père, je regarde en direction d'Ozaï mais je constate qu'il est allongé dans son lit, l'autre côté du lit est intact, preuve qu'il n'y a pas eu de mouvement dessus. Je me radoucis et éteint le feu. Quel que soit le mal qu'il a pu faire à son épouse, ce n'était pas physique. Il est décidément encore plus cruel que je ne le pensais. Comment peut-il briser encore et encore le cœur de cette fleur qui rien que par sa beauté et son charisme, illumine le monde ? Il faut vraiment être un démon des enfers pour ne pas éprouver une once de remords ou d'amour pour cette créature angélique.

J'ai beau appelé la belle, elle fuit dans sa chambre sans s'arrêter, pour éviter de pleurer en public. Pauvre petit oiseau sans défense, dévastée par un homme qui ne la mérite pas. Je fronce les sourcils en fusillant mon frère du regard, je me détourne de lui pour le laisser seul dans le noir, à méditer sur son misérable comportement.
Moi, je marche tranquillement jusqu'à la chambre d'Ursa. Arrivée devant sa porte, je brave la bienséance et entre dans sa chambre sans taper ni même m'annoncer. Une fois la porte refermée derrière moi, je souris intérieurement en me disant que maintenant, c'est à Ozaï de se demander ce qu'il peut bien se passer derrière cette porte close, à se demander si sa femme va se laisser aller dans mes bras pour se consoler et oublier ses malheurs. Il va se demander si les bonnes ne vont pas nous trouver nus au petit matin, étendus sur le lit ou peut être bien à même le sol, comme des animaux en ruts ? Il faut que je me calme, elle est bouleversée et je suis un gentleman.

"Ursa, je.... je sais que vous devez sans doute avoir envie de ne voir ou parler à personne mais... Je vous en prie, laissez-moi être votre épaule pour pleurer, je ne supporte pas de vous voir malheureuse. Si...Si vous pouvez décharger un peu de votre tristesse sur moi, c'est volontiers que je serai à votre disposition. Pour parler, pleurer, marcher en silence ? Tout ce que vous voudrez, tout ce qui pourra consoler votre cœur meurtri...."


***


Je dois admettre que les paroles du prince Iroh me font du bien... C'est vrai que j'aurais bien besoin de parler à quelqu'un, de pleurer avec quelqu'un qui me console, m'écoute et me comprend... Je relève des yeux emplis de larmes vers le prince qui s'approche rapidement de moi.

"Oh ma tendre Ursa, regardez-vous.... J'ai horreur de vous voir de la sorte. Vous êtes bien trop belle pour abimer vos yeux avec des larmes. Surtout pour un être qui ne les mérite pas."

Le prince est un grand romantique, je dois l'avouer. Un peu prétentieux, mais il a de quoi alors on peut lui pardonner. Il s'assoit près de moi sur mon lit et m'enlace. Il me console, sèche mes larmes et me berce. Il caresse mon épaule douce et dénudée, mon visage, mon cou. Je lève des yeux de biche vers le prince avant de poser une main sur sa joue tendrement.

"Prince Iroh, pensez-vous que....que mon mari m'aime ? Ne serais ce qu'un peu ?"

Je le vois froncer les sourcils, mais par respect pour moi, il prend en considération ma question et y réfléchit vraiment avant de me répondre. Il soupire.

"Je pense que oui, sans doute un peu. Ursa, je vais être honnête avec vous, je n'ai aucune idée de la façon qu'à mon frère pour aimer quelqu'un. Si ça se trouve, ce... ce traitement et sa façon de vous aimer."
"Je me suis également dit la même chose...."

Il fronce encore plus les sourcils.

"Pour autant, ce n'est pas une façon normale d'aimer quelqu'un."
"Rien chez mon époux n'est normal."
"Alors vous acceptez de vivre de cette façon ?"
"Ai-je le choix ? Soit je décide de faire tout ce qu'il veut quand il veut, soit nous nous battons jusqu'à ce que je cède puisqu'il est bien plus fort que moi."

Il détourne son regard après avoir caressé ma joue d'un geste protecteur.

"Et si vous deveniez… mon épouse ?"

Je le regarde en souriant, trouvant l'idée flatteuse. Puis quand je comprends qu'il est plus que sérieux, mon sourire s'efface doucement.

"Prince Iroh.... Rien qu'avoir cette discussion est passible de trahison envers un Prince de la Nation. Vous pourriez être banni ! Quant à moi, je serais exécutée sans autre forme de procès !"
"Je vous protègerais..."
"Prince Iroh... vous vous entendez ? Et votre femme qui est sur le point de mettre au monde l'héritier du trône ?" Soupire. "Je vous en prie, n'ajoutez pas plus de soucis dans nos vies. Vous ne devez plus jamais me reparler de ça, c'est compris ? Être proche, c'est tout ce que nous pouvons être si nous ne voulons pas mourir."

Et contre toute attente, le prince enlace mon visage entre ses mains et m'embrasse. Un baiser tendre, doux, sincère. Chaud et sensible. Rien à voir avec les baisers de mon époux qui sont bien plus fougueux. Je rougis comme une tomate puis quand il s'écarte, je le regarde, incrédule.

"Pardonnez-moi, je vous en prie, pardonnez-moi.... Je...Si ne n'allions plus jamais avoir cette conversation, il fallait que je goutte à vos lèvres au moins une fois.... une seule et  unique fois..."

Le prince finit par se lever et s'incliner devant moi.

"Pardonnez-moi.... Je ne suis qu'un pauvre fou..."

Il allait s'en aller, mais je le retiens en lui tenant la main.

"Prince Iroh... pouvez-vous rester jusqu'à ce que je m'endorme ?"

Je le regarde comme une enfant apeurée. Le baiser du prince était très doux, mais il n'a pas fait battre mon cœur, malheureusement pour lui, pour tout dire, je n'y pense déjà plus. En revanche, il ne devra jamais être mentionné, car si mon époux l'apprend… je ne sais pas de quoi il serait capable.... est-ce qu'il serait capable de me tuer pour me punir ? Même si je n'y suis pour rien ? Soupire. Pourquoi est-ce que je pense encore à lui malgré tout...

Le prince accepte de me veiller jusqu'à ce que m'endorme. Il s'assoit sur le fauteuil en face de mon lit et me prend la main. Je m'allonge et laisse le prince me conter une de ses histoires durant des missions qu'il a menées. Le prince Iroh est un très bon orateur, il joue aussi de la comédie et est un bon musicien et chanteur, mais ça, je l'apprendrai un peu plus tard. Pour l'heure, je profite de ses talents de narrateur pour sombrer peu à peu dans les bras de Morphée.


***


Qu'ai-je fait.... Je n'aurais jamais dû l'embrasser, elle a raison, j'aurais pu déclencher une guerre fratricide. Ou pire ! Voler la femme de son père peut conduire à un bannissement, pas à la mort, car je reste un prince, mais le bannissement pour sûr ! Puis Ozaï voudra venger son honneur, on parlera encore d'Agnikai... Je serais sans doute obligé de le laisser gagner pour qu'il retrouve son honneur et sa dignité. Quant à Ursa, elle sera exécutée… Ni plus ni moins, sans avoir la possibilité de se justifier. Jugée traitresse, ce ne sera certainement pas Ozaï qui décidera de l'épargner. Comment ai-je pu mettre sa vie en jeu....
Soupire. Bien heureusement, elle ne m'en veut pas et me demande de rester près d'elle cette nuit. J'en ai le cœur lourd. J'accepte et reste près de son lit jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Elle est tellement belle. Je caresse sa joue tendrement avant d'embrasser son front. Je finis par me lever puis par quitter sa chambre, il vaut mieux, sinon je risque de vouloir m'étendre à ses côtés.... Soupire.

Je regagne ma chambre en silence, passant le reste de la nuit à soulager mes besoins en pensant à Ursa, son corps, ses courbes, la façon dont la lune la met en valeur même quand elle pleure. Sa candeur, sa douceur... Je ne l'aurais jamais, maintenant je le sais.

Lojzo
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Lojzo
Mar 19 Avr - 16:55
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Ozaï
J'ai 28 ans et je viens de Hikyo la capitale de la Nation du Feu. Dans la vie, je suis maître du feu et second fils du Souverain. Sinon, je viens d'avouer à Ursa, mon épouse que je l'aime et je le regrette. J'aurai du me taire.


La Nation du Feu - Page 7 02bcdae2345de5ea2a85710c9f021793ec01f30d


ozaï par lady-voldything
Ses lèvres font naître une explosion en moi et je ressens ce que je n’ai jamais ressenti pour personne, puis plus rien. Ses mots, venins ardents, viennent me déchirer. Elle est en colère, encore une fois. Quoique je dise, je suis à côté. J’ai essayé, vainement, avec patience, avec douceur, je lui ai dit ce que je ressentais et tout ça pour finir par ses cris. Au milieu de la nuit. Alors je ne me m’affichais vulnérable pour une fois. Je serre les poings, déclenchant de nouveau des douleurs dans mes muscles. J’attends qu’elle reprenne son souffle et je lâche.

« Idiote ! Je suis incapable de me mouvoir et vous pensez que je veux vous sauter dessus et »

Je relève la tête et me rends compte que la porte est ouverte. Elle est partie. M’a-t-elle entendue ? Écoutée ? Sûrement pas. De toute manière c’est peut être mieux. Cette partie-là de moi est terminée. Elle a entendu ce qu’elle voulait entendre, presque, mais n’a pas accepté la suite. Bien. J’arrêterais donc là.

Mon coeur saigne et c’est bien la dernière fois. Je ne peux plus lui faire confiance. Je ne le ferai plus. Elle n’aura plus droit à mes soutiens, mes attentions. Elle me voit comme un horrible manipulateur ? Je le serais, pour elle, pour les autres. Je me rallonge sur le lit.

« Et qu’on ferme la porte »  lançai-je d’une voix rauque avant de me rendormir. Même si la pièce a gardé son doux parfum, j’ai l’impression d’étouffer. « Ouvrez les fenêtres puis rallumez un feu. »  ordonnai-je à l’ombre qui se déplace pour fermer les portes. Qu’importe si mes ordres sont contradictoire, qu’importe qu’il fasse déjà chaud, je veux chasser son odeur avant de me rendormir.

Mais l'ombre n'est pas un domestique, l'ombre c'est Iroh, mon frère. Iroh et son regard noir, il me hait. Si j'avais de la force, je sourirais, mais je n'en ai pas, alors je ferme juste les yeux. Va mon frère, rejoins-là. songeais-je. Je trouverai bien un moyen de te faire payer et elle avec. Je trouverai une solution pour que tu sois compromis, un jour, cher frère, je te rayerai de la carte. Et, sur ces douces pensées, je m'endors.


***


J'ouvre les yeux sur un sentier de terre entouré d'une herbe libre qui se balance au grès du vent. Je souris et emprunte le chemin. C'est là que je comprends que je rêve, car mes muscles perclus de douleur m'en aurait empêché. Mais je continue, j'avance, jusqu'à trouver un Lézard-mangouste qui m'accueille sur son dos. Je parcours des kilomètres jusqu'à attendre un lieu magique, merveilleux. Une carrière de Dragon et, avec mes flammes, je m'apprête à les exterminer. Les Dragons ne devraient plus exister, et je serais un héros. Iroh lui-même a toujours rêvé de partir à leur recherche, je gagnerai cela avant lui. Mon rêve est sûrement prémonitoire. Je trouverai ma vengeance ici.


***

J'ouvre à nouveau les yeux, mais cette fois-ci la pièce est étouffante et je suis seul. Je sonne quelqu'un pour qu'on m'apporte de l'eau fraiche et qu'on aère la pièce. Qu'on vienne changer mes pansements et guérir mes blessures. La jeune femme à côté de moi lâche un sifflement de surprise « Eh bien ? Qu'y a-t-il ? » grondai-je violemment. Elle s'incline et s'excuse, expliquant qu'elle n'a jamais entendu parler de telles blessures guéries si vite. Et cela me rend fou. Ursa m'a fait du bien avant de partir, s'acoquiner avec mon propre frère. Je vais les tuer. Je les hais. Tous les deux. Mais cela ne me touche en rien. Ce n'est pas à moi de dire quoique ce soit. Je serais l'homme neutre, qui se fiche de tout. Elle ne m'accepte pas tel que je suis, très bien, je ne serais plus cet homme.

Je congédie tout le monde et me lève. Chaque pas est un supplice de douleur, mais je me rends à la salle à manger. Je n'y trouve que ma belle-soeur. Idiote, imbécile et naïve belle-soeur, qui ne sert à rien sinon porter l'héritier de mon frère.

« Bonjour très chère, avez-vous bien dormi aux côtés de votre mari ? » sussurai-je à son attention.

Je ne crois pas m'être déjà adressé à elle si directement, depuis son mariage du moins. Je lui souris, comme si j'attendais réellement sa réponse, comme si cela m'intéressait. Comme si leur couple ne battait pas de l'aile à cause de mon imbécile d'épouse. Mais c'est la mienne cette fois-ci.

« Mon honorable frère doit être un époux charmant, j'imagine que j'ai énormément à apprendre de lui. Dites-moi donc ce qui vous plait tant chez lui. »

Affable, souriant, alors qu'à l'intérieur, je hurle de douleur et de haine. Je ne veux rien apprendre de mon frère. Elle fronce les sourcils, se demandant ce qu'il s'est passé depuis hier. C'est vrai que nous nous sommes battus et tout le monde doit bien être au courant.

« Oh, le Prince Iroh est formidable, un époux parfait, délicat, doux, prévenant. Il me laisse dormir seule car mes douleurs de grossesse le réveille et »

Je ne l'écoute déjà plus, ses mots sont plats, inintéressant. J'imagine que mon cher frère évite sa couche pour ce genre de raisons. C'est à cet instant que la porte s'ouvre. Je me repanche rapidement vers mon interlocutrice, afin de ne pas avoir l'air d'être intéressé par les personnes que j'attends. J'espère qu'ils ne sont pas arrivés ensemble, d'un air complice, je ne le supporterais pas.

« Très intéressant » chantonnais-je d'une voix affable. « Encore un peu de bacon ? » proposais-je en tendant l'assiette, comme si l'effort ne me coupait pas le souffle, comme si c'était une matinée ordinaire, comme si je n'avais pas construit mille muraille autour de mon pauvre coeur meurtri.

En reposant l'assiette, les bruits de chaises des nouveaux arrivants se sont entendre. J'hoche la tête en direction de mon frère, ignorant ostensiblement mon épouse. C'est là que le cri nous stoppe tous. Un cri de douleur, de surprise. Tous nos regards se tournent vers la jeune femme enceinte, vers la mère de l'héritier. Les domestiques accourent, les mains se tendent, les ordres fusent, les idées... La naissance va avoir lieu. D'ici quelques minutes, quelques heures, peut être même quelques jours chuchotent les voix comméreuses des domestiques les plus âgées. Je ne sais pas, je n'y connais rien, tout ce que je sais... c'est que cette imbécile qui constituait mon dernier espoir de reprendre la situation en main vient de changer la donne.

Il n'y a plus aucun regard pour moi et mes bonnes manières, plus aucun soupir pour le second prince. Non. Tout le monde est tourné vers elle et, si j'étais moins égoïste, je me rendrai compte que c'est sûrement la première fois depuis son mariage qu'on la regarde tous comme ça. Mais je ne vois les choses que sous mon prisme et je suis furieux que l'attention m'échappe à nouveau.

Si furieux que je plonge mon regard dans le sien. Ursa. Tout me ramène toujours à elle. Oh comme je la déteste. Comme je la hais de tout mon être. Comme mon coeur brûle d'un amour impossible.
Cheval de Troie
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Cheval de Troie
Mer 20 Avr - 14:22
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Ursa
J'ai 17 ans et je vis à Hira'a, Nation du Feu. Dans la vie, je suis comédienne amatrice et petite fille de l'Avatar Roku.

Mon père est un magistrat, ma mère est la fille de l'Avatar Roku, malgré tout, j'ai toujours vécu simplement. Depuis mon plus jeune âge, je suis amoureuse d'un jeune garçon appelé Ikem, lui et moi devions nous unir pour toujours mais l'arrivée du seigneur Azulon et de son fils Ozaï changera le cours de ma vie à tout jamais.


Ursa :copyright:️ Google

J'ouvre les yeux en entendant les rideaux de ma chambre être tirés. Je frotte mon visage délicatement avant de voir qu'il s'agit du prince.

"Bonjour, tendre Ursa, avez-vous bien dormi ?"

Je suis surprise de le trouver dans ma chambre. M'a-t-il vraiment veillé toute la nuit ? Je me redresse légèrement, encore un peu dans les vapes, avant de lui demander :

"Oui, merci, et vous ? Vous êtes resté ici toute la nuit ?"

Je le regarde tristement, je... je suis encore bouleversée de ce qu'il m'est arrivé hier. J'aurais voulu être aux côtés de mon mari pour notre réveil, mais je crains que ça soit bien plus difficile que prévu. Soupire. Mon imbécile d'époux n'a toujours pas compris que pour obtenir quelques faveurs de mon corps, il doit le courtiser comme il se doit, sinon il risque d'être frustré tout le reste de sa vie. Et s'il vient à trouver du réconfort ailleurs, je lui couperais son organe adultère pour le punir d'ainsi m'humilier.
Je fronce les sourcils avant de soupirer de nouveau, me réveiller avec ce genre de pensée… décidément, je suis véritablement la femme du prince Ozaï.

"Qu'est-ce qui vous tracasse ?"

Je lève un regard interrogateur vers le prince puis je hausse les épaules.

"Rien, la routine, un mariage qui n'est pas vraiment celui dont j'ai rêvé, un sentiment d'amertume et de solitude que je me coltinerais sans doute tout le reste de ma vie..."

Le prince m'aide à me lever du lit puis arrange une mèche de cheveux qui dépasse sur mon visage pour la remettre sur l'arrière de ma tête.

"Vous avez dû sacrifier beaucoup de choses en entrant dans cette famille et pour ça, je vous présente toutes nos excuses. Malheureusement, vous avez été choisi pour accompagner mon frère tout le reste de sa vie, je ne doute pas de vos efforts, seulement je crains qu'ils ne soient vains. Ozaï ne sera jamais le mari dont vous rêvez, il ne sera jamais tendre envers vous. Il n'est pas du genre à vous murmurer qu'il vous aime au creux de l'oreille. Vous l'a-t-il seulement dit une seule fois ?"

Je recule d'un pas devant la brutalité des vérités du prince. Je sens de nouveau un océan de larmes m'envahir.

"Ne pleurez pas... Je suis désolé de devoir vous dire tout ça, mais je refuse de lire de nouveau de la déception sur votre visage. Il faut que vous compreniez qu'Ozaï n'aura pas d'attention particulière pour votre anniversaire ou votre anniversaire de mariage. Il n'y aura pas de fleur sur votre table de nuit au réveil, pas de petits mots doux. Il ne vous écrira pas quand il partira en mission... Tout ce que votre cœur réclame, il ne vous le donnera jamais. Jamais."

Je me laisse tomber sur le lit, assise et anéantie, je laisse les larmes couler sur ma joue. Je pleure en silence, la main sur la bouche pour ne pas vomir. Je suis tellement dégoutée par les propos du prince... Même si je sais qu'il ne fait ça que pour mon bien, je n'arrive pas à me ressaisir… Je n'ai pas envie de croire tout ce qu'il raconte, je n'ai pas envie de croire que jamais je ne vivrais ce genre d'amour dont toutes les petites filles rêves… Mais alors quelle sera ma vie ? J'ai envie de pleurer... de me coucher en boule et de me laisser mourir...

Je pense que tout ça devait se lire sur mon visage, car le prince s'agenouille devant moi et pose une main ferme et rugueuse, mais tendre sur mon visage. Il embrasse le coin de mes lèvres doucement puis voyant que je n'ai pas de réaction, il remonte lentement le long de ma mâchoire jusqu'à embrasse mon cou et ma nuque. Une main dans mes cheveux, je sens qu'il ne va pas tarder à vouloir me basculer sur le lit...
Je papillonne des cils, revenant peu à peu à la réalité puis je pose mes deux mains sur son torse et le repousse fermement. Je plonge mon regard plein de désespoir dans le sien et sans un mot, il comprend qu'il est grand temps de devoir s'arrêter là.
Il soupire puis me prend la main et l'embrasse tendrement.

"Je vais vous laisser vous préparer pour le petit déjeuner, je... je vais vous attendre devant votre chambre."

Puis rapidement il se redresse, s'incline et s'en va en passant une main sur son visage. Une fois partie, je soupire et me laisse tomber sur mon lit en pleurant.

"L'un me repousse de toutes ses forces et l'autre me désire plus que tout au monde...."

Je soupire encore en faisant cette amère constatation. Une bonne finit par entrer et je la laisse faire mon lit, préparer mon bain ainsi que mes vêtements.

"Princesse Ursa, vous avez reçu un présent de l'ambassadeur de l'île. Il a entendu dire que vous vous étiez réfugiée ici pour prendre un peu de bon temps et vous a fait parvenir ce cadeau."
"Pose le sur le lit."

Dis-je sans la regarder. Je regarde par la fenêtre pour voir si mon mari est en train de faire ses exercices quotidien, mais non, je ne le vois pas. Aussi, je finis par regagner ma chambre et regarder le cadeau en question. Sans doute une nouvelle robe. Bingo. C'est une robe.

"À la plus belle des fleurs qui ait foulé la terre de Braise, princesse Ursa, veuillez accepter ce modeste présent en espérant qu'il vous aidera à aller mieux. Sachez que toute l'île de Braise vous envoie des vœux de bon rétablissement."

Je lis le mot qui accompagnait la robe à haute voix pour le partager avec ma bonne.

"Quelle délicate attention, elle est magnifique ! Son altesse sera tout bonnement sublime dedans."

Soupire. Oui. Le prince Iroh sera sans doute inspiré d'un nouveau poème en me voyant dans cette merveille, mais qu'en est-il de mon mari, de celui qui compte vraiment pour moi ?
Sans un mot, je me dirige vers la salle de bain, un bain chaud m'attend et je me plonge dedans. Je me doute que tout le monde doit déjà être à table en train de déjeuner, personnellement, j'aime que mon entrée soit remarquée. Aussi, je profite pleinement de mon bain sans me presser. Je lave délicatement mon corps pendant que la bonne s'occupe de mes cheveux. Une fois propre, je sors, on me sèche et m'habille. Je décide de porter mon nouveau cadeau pour faire plaisir aux représentants de l'île.

La robe est longue et faite dans un tissu épais qui tient chaud, je la trouve très agréable au toucher. Mes seins sont bordés dans le décolleté qui les arrondis et les mets en valeur à la limite de la vulgarité. Cette limitation subtile rend la robe convenable bien que très attirante visuellement. Elle est moulante sur le ventre et la taille pour que tout le monde voit mon corps de gazelle, au niveau des fesses elle commence à devenir plus évasée, car je reste une princesse royale, m'offrir une robe trop moulante serait un manque de respect. L'ambassadeur a vraiment choisi la robe idéale. Quant à la couleur, elle est d'un magnifique bordeaux, qui rappelle les fleurs de l'ile ainsi que l'éclat du coucher de soleil sur les plages de l'ile. Décidément tout ici est véritablement magnifique, ce n'est pas pour rien que toutes les plus grandes fortunes de la Nation, ainsi que la famille royale, a choisi cet endroit comme destination de vacances.
Une fois enfilée, je vois que les détails de la robe sont fait en fil d'or, ce qui par endroit la fait scintiller. Comme par exemple mon décolleté. Le travail fourni sur cette robe est remarquable. La bonne me coiffe en un chignon tressé vers le bas. Le haut de ma tête surplombée par un cerf-tête en or ornée de feuille de laurier. Le maquillage semble léger, seul mon rouge à lèvre bordeaux fait toute la différence avec la pâleur de ma peau. Comme d'habitude, je suis magnifique. La bonne me parfume avec de l'eau de rose et installe un petit diamant sur chacune de mes oreilles.

"Vous êtes magnifique, princesse, la reine elle-même n'avait pas votre beauté à votre âge."
"Merci."

Je souris tristement, j'ai l'impression que plus rien ne compte pour moi si ça ne sort pas de la bouche de celui que j'aime. J'ai le sentiment d'avoir le cœur vide, comme s'il manquait quelque chose. Quelle horrible sensation de ne pas être totalement soi-même sans l'autre. Sans cette autre partie de son âme, sans qui on est juste un spectre sans but... Soupire. Je finis par sortir de la chambre et comme prévu, le prince Iroh m'attendais. Je vois qu'il a aussi pris le temps de se laver et de se changer.

"Mon dieu, Ursa... Vous êtes..... Incroyable ! Magnifique !"

Le prince me dévore des yeux des pieds à la tête. Je lui souris poliment avant de lui prendre le bras qu'il me tend.

"C'est vrai ? Je vous remercie, vous êtes aussi très élégant, votre altesse. La barbe vous donne un petit coté plus fougueux."
"Ah ça vous plait ? Je me suis dit qu'on était ici pour décompresser, aussi, je pouvais me permettre de la laisser un peu respirer."
"C'est l'armée qui vous oblige de la raser ?"
"Je ne suis obligé de rien, je suis le futur Seigneur du feu, mais oui, normalement on est censé être le moins poilu possible quand on s'engage dans l'armée. Toutefois, les princes sont dispensés de cette procédure, car chez nous, la barbe et les cheveux longs sont signes de puissance et de royauté."
"Tiens donc, c'est donc pour cela que mon époux a les cheveux si longs."
"Oui, c'est pour montrer la noblesse de son sang. Ozaï a horreur qu'on ne le distingue pas clairement au milieu des autres."
"Il aime être au centre de toutes les attentions, pourtant, être au centre de la mienne, n'a pas l'air de lui convenir."
"Mon jeune frère est un être compliqué. Je n'aurais pas la prétention de dire que je le connais ou que je le comprends, pour moi aussi, il reste un mystère. Cependant, je vous le répète, ne doutez pas de ses sentiments envers vous. Il...Il ne brule peut-être pas du même amour que moi, mais je vous assure que vous ne lui êtes pas indifférent. L'agnikai devrait être une preuve plus que suffisante."

Je fronce les sourcils en regardant le sol alors que nous marchons vers la salle à manger. Une fois devant les portes, les domestiques attendent notre signal pour ouvrir.

"Vous êtes prête, ma chère, mon frère aura surement les yeux rivés sur nous. Si nous entrons bras dessus bras dessous…"

Je réfléchis. Est-ce que stratégiquement il était plus dans mon intérêt d'agir de la sorte ?

"Croyez-vous que ce serait trop ?"

Le prince sourit de toutes ses dents avant de me répondre honnêtement. C'est ce que j'aime chez lui, il a beau me convoiter, il n'essaye pas de nuire par tous les moyens à mon mariage.

"Honnêtement ? À sa place, si je vous avez vu au bras d'un autre homme dans cette tenue, j'aurais incendié tout le palais."

Je souris timidement en rougissant jusqu'aux oreilles, non pas pour le compliment du prince, mais parce que je me demande si mon mari aurait réagi de la même façon ? Est-ce qu'il aurait désapprouvé autant qu'Iroh le fait de me voir au bras d'un autre ? Mon cœur commence à s'emballer à cette pensée, je le sens battre plus fort.

"Alors, que fait-on ?"

Je retire mon bras et de celui du prince qui, bien que déçu, hoche la tête pour m'indiquer que j'ai pris la bonne décision.
Les portes s'ouvrent et le prince et moi nous tenons à une distance respectable l'un de l'autre. Ainsi, notre mascarade peut commencer. À peine les portes sont ouvertes, que le prince se dirige droit vers sa femme.

"Bien le bonjour, tout le monde ! Cher frère, as-tu bien dormi ?"

Il se penche au-dessus de sa femme et embrasse son front tendrement.

"La voilà, la plus belle des fleurs. Ma chérie, comment allez-vous, j'espère que vous ne souffrez pas trop."
"Vil flatteur, vous égayez mon cœur par votre simple présence. Ne vous inquiétez pas, nous nous portons bien, je crois même sentir qu'il est impatient de faire votre connaissance."
"Bien, je suis ravi de l'apprendre."

Le prince s'assoit au côté de sa princesse, quant à moi, toute décision sera cruciale. J'inspire calmement puis expire doucement. Timidement, je me dirige vers mon époux. Je m'assois à côté de lui, mais il m'ignore royalement. Bien, je reste digne pour autant. La tête haute, je laisse mon parfum se répandre jusqu'à lui puis je lui dis d'une voix aimante :

"Bonjour, mon prince."

Inutile de lui demander s'il a bien dormi, je me doute que non, tout comme moi. J'ai dormi, certes, bien dormis, bof. J'ai prétendu que oui, pour le prince Iroh car je n'avais aucune envie de m'étendre sur le sujet, mais en réalité, j'ai eu une nuit agitée par un cauchemar horrible.

À peine ai-je pu constater le silence glacial de mon époux qu'un cri perçant se fit entendre, me faisant relever la tête rapidement, je remarque une expression d'horreur et de douleur sur le visage de ma belle-sœur. Elle tient son ventre, son mari lui caresse le front en appelant à l'aide tout autour de lui. Les domestiques s'agitent, les serviettes fusent et on commence déjà à se positionner pour porter la femme qui est visiblement sur le point d'accoucher.

"Conduisez la dans sa chambre, Lya, prenez Kay avec vous pour voir si le col est assez ouvert."

Je papillonne des cils, incrédule, la pauvre femme a l'air de souffrir le martyre... C'est donc ça l'accouchement… machinalement, je pose une main sur mon propre ventre en me disant que je ne suis pas prête à vivre ça pour l'instant. Or, je suis loin de me douter que mon geste pouvait être interprété différemment, si ça se trouve, il aurait pu refléter le fait que je sois également enceinte ? Mais je suis loin de penser à cela, je n'ai d'yeux que pour cette femme qui est sur le point de mettre au monde le futur héritier. Puis tout à coup, je me lève d'un bond, la main toujours sur le ventre. Je peux l'aider. Je peux la soulager.

Rejetant ma chaise en arrière, je prends par le bras un domestique et l'incite à venir avec moi. Je le conduis jusque dans ma chambre sans me soucier du protocole ou de la bienséance.

"Toi là, prend ces fioles que tu vois là et apporte-les à la sage-femme qui s'occupe de la princesse. Dis-lui de recouvrir le col de princesse avec pour l'aider à se dilater et à glisser plus facilement. Dis-lui aussi que je suis sur le point de préparer un onguent pour son altesse afin de diminuer sa douleur. Indique au prince Iroh que tout va bien se passer et que je serais auprès de sa femme pour m'en assurer."

Le domestique fait une révérence puis s'en va avec mes instructions. Je prépare rapidement mon onguent, quelque chose de bien plus fort que j'avais l'habitude de préparer. J'inspire et j'expire, je ne veux pas travailler dans la précipitation, pourtant, c'est ce qu'il se passe. Mes mains tremblent, je fais tomber des plantes sur le sol et je commence à avoir les larmes aux yeux. Je me sens envahie de tant d'émotions que moi-même je ne saurais pas expliquer ce qui m'arrive. Je tente tout de même de retrouver mon calme, de ne plus penser à lui.... qui soit surement être encore dans la salle à manger avec son frère, les princes n'assistent généralement pas à la naissance des enfants. Surement par peur de défaillir devant le merveilleux spectacle de la vie. Pfff. Au bout de quelques minutes qui me semblent interminables, je finis par sortir de ma chambre avec la pommade dont j'avais besoin. Quand j'arrive dans la chambre de ma belle-sœur, je la vois étendue sur son lit, en sueur, entourée de bonnes et de sage-femme qui lui hurle des ordres. Cette pauvre femme, à peine plus vieille que moi, a l'air terrifiée. Je lui prends la main en commençant à recouvrir son ventre de ma mixture.

"Je suis là princesse Ina, détendez-vous. Je vous ai préparé une pommade qui va vous soulager de la douleur. N'ayez crainte, tout va bien se passer. Respirez calmement, allez y. C'est ça, continuez. Inspirez, expirez."
"Bravo princesse, poussez maintenant !"

Elle serra ma main de toutes ses forces en hurlant, mais bizarrement, l'effroi et la douleur avait l'air d'avoir disparu de son visage.

"Continuez princesse, vous vous débrouillez très bien, le bébé arrive et il glisse facilement. Bravo princesse Ursa, c'est grâce à vos huiles. Aller princesse, poussez !"

Une demi-heure ou peut-être quarante-cinq minutes plus tard, la sage-femme coupa le cordon ombilical et me donna l'enfant.

"Voici, votre majesté."
"Merci. Il est magnifique !" Je me tourne vers sa mère. "Regardez, princesse, votre fils."

Elle avait l'air épuisée et essoufflée, aussi, je décide de d'abord m'occuper de l'enfant avant de le lui apporter. Les bonnes s'occupent de la mère pendant que veille à faire pleurer le nourrisson, puis une fois qu'il nous a fait entendre le doux son de sa voix, je le lave et le lange. Une fois propre et frais, je le ramène à sa mère qui avait un linge froid sur le front.

"Préparez une chambre pour la princesse et son fils, afin qu'elle puisse s'y reposer le temps que vous rangiez tout ce désordre."
"Oui votre altesse."

C'est vrai quoi, cette chambre sent le sang, la sueur et la tension, hors de question qu'elle se repose ici. Il faut qu'elle se mette dans des draps propres et frais, qu'elle se sente bien après tous les efforts qu'elle vient de fournir.
J'allais apporter le petit garçon à sa mère, mais elle secoue la tête.

"Non, Ursa, il est l'hériter, le père doit le voir avant moi, c'est comme ça."

Quelle idiote. Jamais de la vie j'aurais accepté qui que ce soit porte mon enfant avant moi. Ma foi, je n'insiste pas. Je m'incline et tourne donc les talons avec le petit prince dans mes bras. Je sors de la chambre et regagne la salle à manger en souriant. Ma coiffure ne ressemble plus à rien, mais je m'en fiche, le petit garçon tient mon index comme si sa vie en dépendait et je trouve cela tellement mignon...

"Votre majesté, prince Iroh, c'est avec un immense honneur que je vous présente votre fils, héritier de la couronne et futur Seigneur du feu."

Dis-je en m'inclinant avant de tendre l'enfant à son père qui le prend rapidement avec un immense sourire.

"Un fils.... Mon dieu, regardez-le... il est parfait..."

À cet instant, j'ai compris que je n'étais plus la chose la plus importante aux yeux du prince Iroh et au lieu d'en ressentir de la jalousie, je ressentais de l'envie. Un regard vers mon mari pour voir ce qu'il ressentait, lui, à cet instant… J'aurais tellement voulu être la chose la plus importante à ses yeux...
Soupire, je m'approche de lui discrètement pendant que tout le monde n'a d'yeux que pour l'héritier, puis je touche l'épaule de mon époux avec la mienne. Je le regarde du coin de l'œil, mais il ne réagit pas, aussi, je.... je tente doucement, timidement et en rougissant, de prendre sa main dans la mienne. Mon cœur bat au rythme de chaque seconde comme si elle durait une éternité.... c'était le moment stressant pour moi, allait-il me repousser ou m'accorder cet instant de complicité ?

Lojzo
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Lojzo
Jeu 21 Avr - 11:05
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Ozaï
J'ai 28 ans et je viens de Hikyo la capitale de la Nation du Feu. Dans la vie, je suis maître du feu et second fils du Souverain. Sinon, je viens d'avouer à Ursa, mon épouse que je l'aime et je le regrette. J'aurai du me taire.


La Nation du Feu - Page 7 02bcdae2345de5ea2a85710c9f021793ec01f30d


ozaï par lady-voldything
Sa vue me coupe le souffle. Je la hais et pourtant je ne peux plus respirer. Je la regarde, splendide, somptueuse, élégante, à la limite de l’indécence. Et son parfum qui embaume l’air, sa voix délicate. Je détourne le regard et fixe le mur. C’est fini, je ne serais plus jamais faible, pas un mot, un seul pour elle. Ursa n’est plus qu’une femme comme une autre, pas la seule qui sait faire fondre toutes mes murailles d’un seul regard.

Pourtant, quand Ina se met à hurler, quand tout le monde s’active, je ne peux m’empêcher de couler un regard vers elle. Déjà elle est debout et donne des directives. Elle sait diriger, elle sait quoi faire, toujours, en tout instant. Je fronce les sourcils et me rappuie contre mon siège. Pourquoi ne peut-elle pas rester à sa place ? Et surtout, pourquoi est-ce que cela me fascine ? Je soupire. Et recommence à manger.

L’effervescence est terminée, nous ne sommes plus que deux, mon frère et moi, dans la pièce. Il semble perdu dans ses pensées et je ne souhaite y entrer pour rien au monde. Je ne veux pas savoir à quoi il songe ni ce qu’il pourrait me dire. Je ne veux plus rien avoir à faire avec lui, donc je me lève brusquement et m’éloigne. Je marche rapidement, incapable d’aller faire des exercices ou un entraînement, je suis trop énervé, sous tension. Je m’assieds pour lire, mais trop vite la porte s’ouvre et Iroh s’approche de moi.

Le regard que je lui jette n’a rien d’accueillant, pourtant il ne parle pas. Et je ne suis pas en état de rester sans rien dire.

« Qu'est-ce que tu veux ? grognais-je
- L'enfant va naître. Il a l'air ailleurs, heureux, loin d'ici.
- Génial. Je peux lire ?
- Réjouis-toi avec moi, tente-t-il timidement.
- Va clamer ta joie ailleurs.
- Tu n'es qu'un sale égoïste, inconscient, immature, tu fais du mal à tous ceux qui t'entourent et ça te fait rire. Relève toi, rends honneur à ton nom mon frère ! »

Je me hérisse quand il m'appelle mon frère, je n'aime pas que notre lien se resserre, je n'aime pas qu'il se rapproche de moi parce qu'il veut jouer au bon frère, au bon père. Je sais qu'il n'en est pas un, je suis certain qu'il passe ses nuits à s'astiquer la queue en songeant à ma femme qu'il n'aura jamais.

A cet instant, j'ai un doute. Un terrible doute, parce que je me rappelle du début, où ils s'affichaient clairement ensemble alors qu'aujourd'hui, ils gardent leur distance en ma présence. Une question se pose dans mon esprit et je songe à la contrer.

Mes pensées m'emmène ailleurs, je souris et coupe la parole à mon frère qui s'écoutait sûrement parler de la vie de la famille merveilleuse qu'il va avoir.

« Sois heureux. »

Puis je quitte la pièce. Je m'éloigne le plus vite possible de lui, j'ai besoin de faire quelque chose et il ne doit jamais savoir quoi. Arrivé dans le petit bureau de mon père, je fouille les papiers pour trouver celui qui m'intéresse. Le recensement des domestiques. Evidemment, celui qui s'occupe de ce document est une personne réellement au fait de notre famille et qui ne laisse rien au hasard. Il y a toutes les informations dont j'ai besoin, le mariage, les enfants, les crimes commis, jusqu'où ils sont prêts à aller pour nous. Je souris une fois de plus, de ce sourire machiavélique, jusqu'à trouver une des domestiques les plus âgées, quelqu'un de tendre, délicat, mais qui n'a pas peur de se salir les mains.

Je note son nom et me promet de la rencontrer bien vite à notre retour au palais. En m'adossant contre le siège, je me rends compte que cette île me ramollit, il est tant de la quitter. Je veux être moi-même, dans la ville d'Hikyo. Le berceau de notre pouvoir. Je range tout avec grand soin et me dirige vers le petit salon. C'est ici que le bébé sera présenté.

Iroh est là, fébrile, excité. Je me demande pourquoi il n'est pas allé en salle d'accouchement, qu'importe le sang, il connaît le carnage, ne serait-il pas de bon ton qu'il soit le premier à tenir le bébé entre ses mains ? Mon héritier ne sera touché par personne d'autre que moi, c'est certain.

Soudain la porte s'ouvre avec fracas et c'est... Ursa qui arrive. Bien entendu, pourquoi en ai-je douté ? En voilà au moins une qui sait ce qui est bon. Elle n'a pas laissé l'enfant, le futur Seigneur du feu, dans les bras de n'importe qui. Un sourire s'étire sur mes lèvres, que je cache rapidement. Je ne devrais pas être fier ou heureux. Cette femme est le démon en personne. Un esprit mauvais la contrôle, c'est certain.

Pourtant, quand elle vient directement vers moi, je ne sais pas comment réagir. Quand elle  me fait sentir son parfum si délicat, quand sa main frôle la mienne. Je la hais, je la hais. Bon sang, que je suis faible. Je détache mon regard de celui de l'enfant. Répugnant un enfant en réalité pour me tourner vers elle. Et je croise son regard brillant. Evidemment, elle ne me regarde pas avec avidité, mais avec une légère crainte. Et je la déteste, parce qu'elle est si pure. Elle rentre dans des colères incroyables, puis elle vient chercher ma chaleur ?

Est-ce ma décision plus tôt qui me permet de lui tendre les doigts ? Ou l'amour que je n'arrive pas à réprimer ? Ou l'envie de la blesser, plus tard ? Qu'importe ce que je me dis, combien je me mens à moi-même, j'attrape ses doigts. Sans dire le moindre mot, sans serrer plus fort que de coutume. Juste sa chaleur, pour un instant.

Iroh se met à parler à l'enfant, des larmes perlent le coin de ses yeux. Je retins une grimace. « Voulez-vous marcher un peu ? Sur la plage ? » Ce n'était pas une proposition amicale ou romantique, c'est juste pour m'éloigner de cette scène infernale.


***

« Comment avez-vous dormi ? Vos yeux semblent plus petits. »

A cette heure-là, il n'y a personne au bord de l'eau, chacun chez soi et la nouvelle commence à se répandre, je préfère éviter l'agitation du grand domaine. Je m'arrête un instant pour regarder l'eau, Ursa à mes côtés. Je pourrais m'y faire, peut être. Ne rien partager avec elle pour éviter ses crises et mes envies, et avoir quelqu'un instants hors du temps, comme celui-ci.

Je ne sais pas quoi dire d'autre, alors je me tais. Admirant l'eau qui va, qui vient, sans jamais laisser de trace. Comme un symbole de ma vie, qui peut s'éteindre à tout instant, sans pourtant laisser ma marque dans ce monde. Je veux m'élever, plus haut encore que mon père. Je veux que tout le monde se souvienne de moi, je veux être un mythe, légendaire, qui empêche les enfants de dormir. Je me fiche qu'on m'aime si on me craint. Et Ursa devrait le comprendre, pourtant, elle a bousculé tous mes principes, toutes mes idées et tout ce que je suis.
Cheval de Troie
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Cheval de Troie
Jeu 21 Avr - 14:25
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Ursa
J'ai 17 ans et je vis à Hira'a, Nation du Feu. Dans la vie, je suis comédienne amatrice et petite fille de l'Avatar Roku.

Mon père est un magistrat, ma mère est la fille de l'Avatar Roku, malgré tout, j'ai toujours vécu simplement. Depuis mon plus jeune âge, je suis amoureuse d'un jeune garçon appelé Ikem, lui et moi devions nous unir pour toujours mais l'arrivée du seigneur Azulon et de son fils Ozaï changera le cours de ma vie à tout jamais.


Ursa :copyright:️ Google

Ma tentative de lui prendre la main aura finalement réussi ! Je suis la première surprise, mais je tente de ne pas le montrer. S'aimer en toute discrétion, c'est apparemment le marché que l'on a passé. Aussi, je tente de garder mon bonheur que pour moi, enfin, pour mon mari et moi. Pour lui montrer à quel point je suis contente de sentir sa main dans le creux de la mienne, je caresse doucement le dos de sa main avec mon pouce. Heureusement, tous les regards sont tournés vers le nouveau-né, qui il est vrai, est un beau bébé. Tant mieux, si cela me permet de profiter un peu de la tendresse de mon époux. Je tente un regard en coin, je vois sur son visage s'il est encore fâché contre moi. Il a le visage dur, comme d'habitude, mais je ne sais pas si cette dureté m'est destinée ou si elle c'est l'hériter qu'elle vise.

Quand le prince me propose d'aller nous promener, là encore je dois faire de gros efforts pour ne pas bondir de joie et pour ne pas lui sauter au cou. C'est avec toute la dignité dont je suis capable que je hoche la tête lentement.

"Bien sûr ! Rien ne saurait me faire plus plaisir !"

Je lui offre mon plus joli sourire avant de lui prendre le bras. Je le regarde tendrement en espérant que la grâce de mon visage le fasse se dérider un peu. Je n'ai d'yeux que pour lui en cet instant et j'espère que cela lui fera du bien, notre petite escapade rien que tous les deux. J'en frétille de joie intérieurement.

Nous sortons donc de la salle et les domestiques ne font guère attention à nous. Ils nous saluent d'une rapide révérence quand on passe devant eux, mais on voit bien qu'ils n'ont pas de temps à nous consacrer. Il faut s'occuper de l'héritier qui va sans doute être rapidement rapatrié à la capitale pour pouvoir être présenté à la Nation. Ça va être toute une cérémonie, elle durera surement plusieurs jours durant lesquels mon mari sera totalement éclipsé... Je me mordille la lèvre en me disant que ces prochains jours risquent d'être compliqués pour nous... Il faudrait que je trouve le moyen de lui faire plaisir, de le mettre en valeur pour qu'il se sente bien. Je n'ai pas envie de le laisser ruminer sa colère. Je lui ai promis d'être toujours là pour lui, aussi, je pense qu'il est temps de le lui montrer.
Oui, cette idée me plait, elle m'engaillardie et me donne envie de me surpasser. Je resserre un peu plus tendrement mon étreinte autour du bras du prince, me laissant même aller à poser ma tête contre son épaule alors que nous quittions la maison royale pour descendre lentement vers la plage.

"Je dois avouer que je n'ai pas beaucoup dormi, ma nuit a été plutôt... agitée."

Je fais mine de rien, caressant même son bras du bout des doigts. J'aurais pu lui dire que j'ai fait un affreux cauchemar, mais je préfère laisser le doute planer. Après tout, notre mariage est basé sur la stratégie, le chagrin et les mensonges, non ?

Je le regarde avec inquiétude en lui faisant face pour qu'il ne puisse pas éviter mon regard ou tenter de me mentir.

"Et vous ? Avez-vous bien dormi, comment se porte votre blessure ? Est-ce que ma pommade vous a fait du bien ?"

Ma voix exprimait vraiment de l'inquiétude, je me souciais de lui et il pouvait au moins être fier d'être le seul à avoir entendu cette inquiétude dans le son de ma voix. Je ne m'inquiète pas du sort de tout le monde, seulement des gens qui comptent pour moi.

"J'ai été surprise que vous me proposiez une promenade. Je...Je ne pensais pas que vous auriez encore envie de passer du temps avec moi..."

Dis-je tristement. Quand nous sommes seuls, inutiles de continuer à avoir des barrières, c'est ce qu'on s'était dit. Enfin, c'est le souhait que je lui ai formulé. Que dans l'intimité de notre couple, nous n'ayons pas de secrets, pas de mur qui nous sépare, pas de méchanceté ou autre, juste de l'amour, de la passion et de la sincérité.

"...Mais mon cœur en a bondit de joie." J'affiche un sincère petit sourire. "Je suis tellement contente d'être ici, avec vous..."

Dis-je en m'approchant de lui jusqu'à ce que le bout de mon nez touche le sien puis sans qu'il s'y attende, je me hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser tendrement. Je passe mes bras autour de son cou quand il me rend mon baiser. Mon cœur bat si fort, qu'il soit surement le sentir contre son torse. Je lui offre un baiser fiévreux, passionné. Ma langue s'enroule autour de la sienne et ne lui laisse aucun répit, mon souffle se saccade et mon corps s'écrase de plus en plus contre le sien.

C'est la première fois que je le touche avec désir depuis… Mais encore une fois, je suis sincère. Je n'use d'aucun stratagème dans le but d'obtenir quelque chose. À quoi bon, ce que je désire le plus, je l'ai déjà, le cœur de mon époux. Car même s'il le cadenasse à double tour, je sais que j'en ai la clef, il me suffit juste d'être patiente et elle finira briser ses chaines.

Notre baiser s'arrête et je prends la main du prince pour continuer à marcher au bord de l'eau. L'air marin me fait du bien, m'apaise l'esprit et gonfle mon cœur d'amour, j'espère qu'il en est de même pour le prince.

"J'aime beaucoup cette île. Vraiment. Je... je me disais qu'on pourrait y venir plus souvent quand on aura besoin de solidifier nos liens, qu'en pensez-vous ?"

Autrement dis, à chaque fois qu'il m'aura fait du mal pour donner l'envie de mourir, il pourra toujours se faire pardonner en m'emmenant ici. Il est toujours bien plus différent ici qu'au palais royal. Est-ce que c'est quelque chose qu'il mange ou qu'il respire qui le rend si docile ?! Ou bien est-ce le fait de ne pas être soumis à la pression du palais qui l'apaise ? Aucune idée. Mais à l'un comme à l'autre, cette île nous fait du bien, c'est indéniable, et je voudrais pouvoir y revenir à chaque fois que mon mariage en aura besoin.

Nous continuons de marcher jusqu'à une grotte rongée dans la face de la falaise. Je suppose que c'est l'érosion de l'eau et du temps qui a creusé cette cavité à même la montagne.

"Oh regardez, il y a une grotte ici ! Nous serons à l'abri des regards indiscrets, votre altesse."

Dis-je en le regardant malicieusement et en lui parlant avec sensualité. De mon index, je lui fais signe de s'avancer vers moi tandis que je recule toujours plus profondément dans la grotte. Ma silhouette finit par disparaitre dans les ténèbres et je lance alors au prince.

"Si vous me trouvez, vous aurez gagné."

Dis-je en reculant de quelques pas pour être encore plus dans l'obscurité la plus totale. À ce moment-là, je pose chacune de mes mains sur un côté de ma robe puis je laisse tomber les manches le long de mes épaules. Le tissu glisse comme de l'eau sur ma peau parfaite, rapidement, je libère mes bras et continue de faire glisser la robe le long de mes hanches puis de mes jambes. Je me retrouve entièrement nue, dans le noir, dans une grotte. Mon mari va me découvrir d'un instant à l'autre grâce à sa maitrise et j'ai hâte de lire la surprise sur son visage en me découvrant ainsi. Audacieuse, attirante, envoutante, autant de qualités qu'il adore détester chez moi., mais ce n'est certainement pas une femme plante qui lui aurait fait ce genre de surprise.

***

Je crois n'avoir jamais rien vu de plus beau.... La princesse Ursa, arrivant tel un ange, avec mon fils dans les bras… Cette scène restera à jamais marqué dans ma mémoire. Rapidement, je récupère la chaire de ma chaire pour l'embrasser et sentir ses petites mains se refermer sur mes doigts. Il est magnifique.

Les domestiques me conduisent jusqu'à ma femme pour que je puisse la voir et la féliciter, mais surtout, pour qu'elle puisse également voir notre fils.

"Bravo ma chérie, tu as fait du très bon travail. Regarde notre fils comme il est beau et en bonne santé. Tu as été formidable !"

Dis-je en lui embrassant le front. Je le pense. Ça n'a pas été une grossesse facile pour elle, mais malgré tout, elle a pris son mal en patience et a fait tous les efforts prescrit par le médecin pour préserver sa santé et celle de notre enfant. Et enfin, elle a fourni toute la force dont elle était capable pour donner la vie à cet enfant qui un jour sera le roi de la Nation la plus puissante du monde. Quel glorieux avenir !

"Je suis si heureux..."

Des larmes commencent à couler sur mes joues, je cache mon visage dans le cou de ma femme qui me caresse tendrement la nuque.

"Mon cher époux, ce fut un honneur de porter votre enfant et de vous offrir l'héritier que vous attendiez tant !"

Après un baiser amoureux, j'ai laissé la mère avec son fils se reposer. De mon côté, je suis parti écrire une lettre au Seigneur du Feu pour l'avertir de la naissance de mon fils, mais également de mon retour prochain pour qu'il puisse le voir et qu'on puisse commencer les préparatifs de la cérémonie de présentation. D'un rapide regard, je cherche Ursa mais ne la vois pas. Ni dans la maison, ni quand je suis passée devant sa chambre, ni même dans le jardin.
Je ne peux cependant pas me mettre à la chercher partout alors que mon fils vient de naitre, et de toute façon, curieusement, je n'en ai pas envie. J'ai bien plus envie de crier ma joie au monde. Aussi, je commence la rédaction de ma lettre.

"Commençait à faire les bagages de la princesse Ina. Faites les miens en derniers. Veillez à ce que le bateau de retour ait tout ce qu'il faut à l'intérieur pour le bien-être de ma femme et de mon fils. Faite apprêter deux bateaux, un pour ma famille et un pour le prince Ozaï et la princesse Ursa."

Je dois me concentrer un maximum sur ma famille, c'est mon devoir maintenant… Je...Je dois éviter Ursa le plus possible, rien que de plonger mes yeux dans ses pupilles d'or liquide, j'ai déjà envie de me jeter sur elle. Je ne peux pas.... Sans compter qu'avec la présence d'Ozaï, il sera plus difficile de lui faire la cour. Il faut mieux que nous voyageons séparément, un autre agnikai pour la même femme, me coutera cher, très cher, même si je le gagne encore. Mon père ne pourrait décemment plus rester sans rien faire et je serais puni de convoiter la femme de mon frère. Soupire. Non. Je dois chasser ces pensées… Je dois me concentrer uniquement sur Ina et le petit. D'ailleurs, il faudrait que l'on commence à réfléchir à un prénom pour le petit prince de la Nation.
Lojzo
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Mer 4 Mai - 21:01
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Ozaï
J'ai 28 ans et je viens de Hikyo la capitale de la Nation du Feu. Dans la vie, je suis maître du feu et second fils du Souverain. Sinon, je viens d'avouer à Ursa, mon épouse que je l'aime et je le regrette. J'aurai du me taire.


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ozaï par lady-voldything
Sans même perdre une seconde ou se poser un masque de surprise sur le visage, elle accepte. Et je regrette aussitôt. Ne m’étais-je pas promis à l’instant qu’elle ne comptait plus pour moi ? Que tout ce que je ferais serait pour la blesser ? Alors pourquoi est-ce que cela me fait autant plaisir qu’elle s’accroche à mon bras ?

Je marche à ses côtés, content qu’elle s’exprime. Elle baisse les murailles elle-aussi, mine de rien, c’était peut être une bonne idée de lui proposer de se promener. Le sable chaud sur mes pieds me rappelle à mes blessures pourtant et je retiens une grimace. Cette île n’aura plus vraiment le même goût à l’avenir, il sera teinté de rouge de la vengeance. Je serais obligé d’y associé le regard brûlant de mon frère. Et de la naissance de l’enfant. Ursa reste laconique sur sa nuit, ne m’en dévoilant pas trop, j’hésite à lui rendre la pareille, puis je me rappelle que cela ne sert pas mes intérêts.

« Extrêmement bien en réalité, enfin une fois que j’ai réussi à me calmer après votre départ. »

Je ne peux m’empêcher de conserver ce visage froid, dur. Je lui en veux, elle doit le savoir. Mais je lui pardonne. Faites qu’elle pense que c’est par amour, alors que ce n’est qu’un calcul. Car mon coeur continue d’être meurtri et cela, elle ne doit pas le savoir.

« Je dois reconnaitre que votre pommade m’a fait le plus grand bien, les domestiques étaient … surpris en observant mon dos ce matin. »

Cette conversation banale, sans intérêt ne me satisfait pas, mais je lui offre, parce que c’est ce qu’elle attend. Je sais me montrer courtois, elle devait bien le savoir. J’ai envie de prendre une poignée de sable brûlant et de le lancer en l’air, rageur, mais je me retiens. Restant sagement à ses côtés. Je ne me sens pas si bien, les douleurs continuent de m’élancer le dos, j’ai encore du mal à marcher, si je m’appuie sur elle, ce n’est pas que par calcul ou pour son plaisir, c’est que j’en ai besoin. Je soupire.

"...Mais mon cœur en a bondit de joie."

Son sourire est si doux, si délicat que j’en oublie un instant mon plan. Son nez bien trop parfait se rapproche du miens, ses yeux brillants plongent dans la noirceur des miens et… mon monde s’adoucit. Je la hais pour cela, mais je suis incapable de le montrer. Mon coeur même se met à battre plus vite quand nos lèves se scellent.

Et je perds pied.


Le monde vole en éclat et brille de mille feu. Mon coeur semble exploser et l’amour se répand dans mes veines. Je suis si faible, bien trop faible, car je lui réponds. Je l’embrasse avec passion, attrapant sa nuque et serrant sa main. Je vibre au contact de sa langue, en rythme avec sa chaleur.

Je mets fin au baiser, pour me rappeler mon propre contrôle. Je me déteste et m’admire à la fois. J’avais envie de plonger, d’allonger son corps sur le sable, de la prendre, là, maintenant tout de suite. Mais je me suis retenu. J’avais envie de m’éloigner, en courant, pour fuir ces battements de coeurs bien trop vif. Mais je me suis retenu. Alors je soupire d’aise, à ses côtés. J’ai apprécié cet instant. Elle le sait. Je la déteste.

Au pied de la falaise, se trouve une grotte, sans l’oeil acéré de la princesse je ne l’aurai jamais remarqué. Ne sachant que faire de mieux et bien décidé à faire plaisir à Ursa pour mieux la briser ensuite, j’avance derrière elle. Bien vite, elle disparait dans les profondeurs de la grotte.

"Si vous me trouvez, vous aurez gagné."

Je hausse un sourcil, agacé. Je ne suis pas certain d’avoir envie de jouer. Mes pensées sont ailleurs, bien loin. Tout ce qui serait possible de faire dans cette grotte me réchauffe, mais je ne suis pas certain d’en avoir l’énergie. Et sans sa coopération, je n’y arriverai pas. Or il est impossible que je l’ai.

Mon soupir résonne dans la grotte, mais elle ne fait plus aucun bruit, incapable de la trouver sans feu. J’allume mes mains et… La surprise est la première expression qui s’inscrit sur mon visage. Le désir qui me consume en est le second. Elle est nue et son regard est pétillant.

« Ursa » grondai-je d’une voix rauque, totalement soumis à mon désir rendu brûlant.

Je m’approche d’elle, en m’imposant un rythme lent, pour faire monter la pression, car sinon je courrai sans plus attendre. J’inspire doucement en me débarrassant moi aussi de mes vêtements. Heureusement que je ne porte que de large toiles pour laisser respirer mes blessures. Quand j’arrive à son niveau, j’attrape ses mains et éteint le feu. Seul nos corps seront au courant, nos yeux resteront aveugles.

Je m’empare de ses lèvres, avec la violence qu’accompagne la passion. Caressant sa langue, sa mâchoire, sa bouche. Je suis incapable de me réfréner, pourtant, je sais ce qu’elle voudrait elle. De la douceur. Je suis incapable de lui offrir, elle devra se contenter de moi.


Cheval de Troie
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Cheval de Troie
Dim 25 Sep - 11:53
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Ursa
J'ai 17 ans et je vis à Hira'a, Nation du Feu. Dans la vie, je suis comédienne amatrice et petite fille de l'Avatar Roku.

Mon père est un magistrat, ma mère est la fille de l'Avatar Roku, malgré tout, j'ai toujours vécu simplement. Depuis mon plus jeune âge, je suis amoureuse d'un jeune garçon appelé Ikem, lui et moi devions nous unir pour toujours mais l'arrivée du seigneur Azulon et de son fils Ozaï changera le cours de ma vie à tout jamais.


Ursa :copyright:️ Google

Je ne regrette pas une seule seconde d'avoir quitté le palais royal. Pour l'instant, tout le monde ne devait avoir d'yeux que sur la princesse et sur l'héritier. Je pense que mon mari et moi n'avons pas besoin de nous sentir invisible, au contraire, je pense que lui et moi avons besoin de nous sentir au centre de l'attention. À défaut, Ozaï peut être au centre du mien et inversement. J'espère qu'un jour, être le centre de mon monde lui sera suffisant, mais j'en doute…

Alors que nous marchons tranquillement sur la plage, le prince et moi échangeons quelques banalités. Il me demande si j'ai bien dormi, je lui demande si ma pommade lui a fait de l'effet. Pourquoi évitons-nous de parler des vrais problèmes ? Parce qu'apparemment, ça marche comme ça ici. Je suis sûre que le prince aurait des dizaines de choses à me reprocher entre hier et aujourd'hui, mais vraisemblablement, il préfère garder bonne figure à mes côtés. Ou est-ce qu'il fait des efforts pour être plus gentil envers moi ? Ma petite scène d'hier aurait-elle marché ? Est-ce qu'il est en train de se remettre en question ?

Mon cœur bat la chamade alors que je tente de rester la plus neutre et normale possible ! Seulement, quand nous nous arrêtons face à la mer, je n'ai pas pu m'empêcher de me hisser sur la pointe des pieds pour l'embrasser. J'en avais réellement envie, ce n'était en rien une technique de manipulation pour plus tard et... je ne me suis pas sentie forcée non plus. Non, bien au contraire, pour la première fois depuis des semaines, je suis véritablement heureuse d'être au côté de mon mari. Je me sens bien. J'avais envie de l'embrasser, de me coller à lui et de lui caresser la joue. Ozaï est un monstre cruel et complexe et pourtant, je l'aime si fort.... Je....Je ne sais pas pourquoi ! Je ne saurai même pas dire ce qui m'attire vraiment chez cet homme qui m'a enlevé à ma famille, à mon ancienne vie ! Peut-être que certaines femmes auraient préféré se donner une mort éternelle plutôt que de vivre aux côtés d'Ozaï ? J'y ai moi-même pensé… mais.... cette vulnérabilité qu'il cache au fond de ses yeux, n'y a-t-il que moi qui la voit ?! Parce que, personnellement, je vois que le prince n'est pas juste un monstre sanguinaire. Il l'est, ça c'est sûr, mais il n'est pas que ça... Je sais qu'il peut être bien plus que ça. Il peut être un homme formidable s'il le souhaite, il en a toutes les compétences et les qualités, c'est juste qu'il préfère les enterrer au plus profond de lui. Mais moi, il ne me dupera pas, je lis clair en lui. Et je suis même sûr qu'aussi costaud et sadique qu'il est, des deux frères, il devait surement être celui qui était le plus collé à sa maman !

"Ah oui ? Et bien j'en suis plutôt fière dans ce cas ! Ce qui prouve bien que je suis la seule à pouvoir m'occuper de vous."

Je le regarde du coin de l'œil avec insolence et malice. Si mes remèdes lui sont aussi efficaces, alors j'espère qu'il fera plus souvent appel à moi quand il sera blessé ou quand il en aura besoin. Devenir son infirmière en plus de sa femme, pourquoi pas ? Si ça me permet de passer plus de temps avec lui et de mieux le comprendre. Puis.... Je ne vais pas me plaindre d'appliquer des onguents sur son corps de rêve. Corps qui m'appartient tout entier par les sacrements du mariage !

Une fois notre baiser fougueux et passionné, terminé, nous continuons notre promenade sur le bord de la plage. Au loin, je vois une sorte de cavité qui s'est creusée au fil du temps au cœur même de la falaise. J'incite le prince à me suivre à l'intérieur en lui envoyant un petit sourire plein de défis, mais également en lui promettant un prix s'il parvient à me retrouver dans l'obscurité de la grotte.

J'imagine bien que le prince doit trouver cela ennuyant et puéril, pourtant, je l'entends s'approcher de la caverne. Si ce n'est pas parce que ça l'amuse, c'est au moins pour me faire plaisir qu'il accepte de se prendre au jeu. Et cette attention me touche droit au cœur....

Quand je vois sens l'odeur d'Ozaï, je commence à frétiller d'impatience, il n'est plus qu'à quelques pas de moi et moi, pour mettre en place ma surprise, je me suis totalement dénudée. Ça y est, je ne porte absolument plus rien sur moi. Une fine couche de chaire de poule se dessine sur mon corps qui commence à ressentir l'humidité de la grotte. À cause du froid que mon corps ressent, mes tétons se dressent au garde à vous et je peine à rester en place. Je me dandine d'une jambe à l'autre. Puis quand le prince utilise enfin sa maitrise pour me retrouver, je peux clairement voir la surprise sur son visage. C'est exactement ce que j'espérais ! C'est très précisément pour cette expression que j'ai pris la peine de mettre en place cette surprise. Je voulais qu'il ne s'y attende pas, mais qu'en même temps, cela le ravit ! Et par en croire l'expression faciale qui suivie la surprise, il a l'air plutôt heureux de me trouver dans cette situation…




***


Le bateau commence à être prêt. Les domestiques n'attendent plus que mon signal pour commencer à charger la princesse et l'héritier. Mais… Je me demande où est Ursa.... Et Ozaï ? Cela fait maintenant un moment que je ne les ai pas vu.... Ils ont disparu après la naissance de l'héritier et depuis, plus rien… Je ne sais pas où ils sont et personne ne les a vu. Je me demande si c'est un piège d'Ozaï ? Est-ce que ce malade l'a emmené loin d'ici pour pouvoir lui faire du mal en toute impunité ? Non....Je ne pense pas.... Puis Ursa est bien plus maligne que ça... Elle aurait forcément pensé à un moyen de se sortir de ce piège. Alors s'il ne l'a pas éloigné d'ici pour la violenter, que sont ils donc partis faire ? Une promenade en amoureux ? Ça m'étonnerait ! Ce n'est pas le genre d'Ozaï.... En même temps, je sais par expérience que la princesse peut avoir le pouvoir de nous faire faire des choses que l'on pensait impossible auparavant... Je ne serais donc pas surpris d'apprendre qu'elle ait réussi à persuader mon frère de faire une balade romantique au bord de la plage. Je fronce légèrement les sourcils, jaloux malgré moi, à l'idée qu'Ozaï puisse se balader main dans la main avec Ursa sans vraiment apprécier sa compagnie…

J'étais loin de me douter que mon frère était, au contraire, très exactement en train d'apprécier la compagnie de sa femme…

"Votre Altesse, il est temps d'y aller."
"Oui....Je sais."

Un dernier regard vers la plage, mais toujours pas de signe d'Ursa. Je n'ai pas le choix. J'ordonne à mes hommes de commencer à charger les derniers bagages de ma femme sur le bateau puis de lever l'encre. Les deux retardataires finiront bien par nous rejoindre à la capitale. En attendant, je ne peux pas faire attendre mon père qui a hâte de rencontrer son petit fils. Soupire. Les voiles commencent à se gonfler et nous quittons rapidement l'île de Braise, qui pour Ozaï et moi n'est qu'un souvenir familial, mais qui pour la princesse Ursa est bien plus qu'une ile. C'est une oasis dans laquelle elle se ressource, elle adore cet endroit qui le lui rend bien d'ailleurs. Ozaï n'a pas vraiment d'affection pour cet endroit, pourtant, à chaque fois qu'il y est avec sa femme, il n'est plus le même prince que sur le continent. Je ne sais pas si c'est l'ile ou cette femme qui le transforme, mais en tout cas, l'île de Braise sera au cœur de bons nombres de leurs histoires, j'en suis persuadé.
Lojzo
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Lojzo
Mar 11 Oct - 11:57
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Ozaï
J'ai 28 ans et je viens de Hikyo la capitale de la Nation du Feu. Dans la vie, je suis maître du feu et second fils du Souverain. Sinon, je viens d'avouer à Ursa, mon épouse que je l'aime et je le regrette. J'aurai du me taire.


La Nation du Feu - Page 7 02bcdae2345de5ea2a85710c9f021793ec01f30d


ozaï par lady-voldything
Mes intérêts, c’est bien la seule chose que je dois garder en tête. Et non pas, elle. Ursa, qui danse sur le sable, Ursa qui m’embrasse comme si sa vie en dépendant, Ursa qui illumine ma vie. Comme je me déteste de ressentir tout cela, mais je sais que je peux le supporter, encore quelques jours. Le retour à la Capitale de la Nation du Feu est prévu dans quelques heures, quelques jours au grand maximum, je peux supporter ce coeur brûlant bien trop émotif qui me pourrit la vie. Et bientôt, ce sera l’inverse.

Bientôt, nous seront de retour sur mon terrain de jeu et je pourrais l’écraser, la pulvériser. Je pourrais lui briser son myocarde qui bat trop vite et trop fort, je pourrais lui rappeler qu’elle a signer un aller simple en enfer à mes côtés, comme si elle avait eu le choix. Je me force à rester impassible pour ne pas afficher ce rictus qui lui ferait peur. Pas tout de suite non, pas tout de suite.

Pourtant, dans ses bras, contre ses lèvres, avec son souffle si pur, je me laisse aller. Un instant je m’oublie et je savoure. Ce n’est pas mauvais puisque je l’ai choisi, n’est-ce pas ? Je suis maître de mes émotions. Ne le dites pas à mon frère, il me rirait au nez et je n’ai absolument pas besoin de ça maintenant.

« Ne vous donnez pas trop d’importance. »

Mes mots sont durs ainsi que mon ton et je m’en rends compte rapidement, alors je souris, faiblement et lui passe une main autour des épaules. Mes mots, plus vrais que natures, n’aurait pas dû être dit maintenant, l’ambiance était plus douce et simple, l’étau se refermait sur elle.

« Hey, que voulez-vous, Ursa on ne change pas un homme en une nuit de guérison, mes mauvais mots reviennent en courant, mais qui sait… »

J’espère qu’elle comprendra ce qu’il faut qu’elle comprenne, qu’elle s’imaginera pouvoir me sauver, me changer. Alors que ces mots-là sont ma vraie nature. J’espère qu’elle a pris mon faux amusement pour une réalité et qu’elle s’est laissé avoir. Mais je doute, elle est bien trop perspicace et futée. Je dois l’amadouer.

Alors je fais la pire chaude et la plus belle en même temps. Je m’approche de ses lèvres. Ses lèvres brillantes, sucrées, délicates, magnifiques. Ces lèvres que je meurs d’envie de toucher, mais dont je me retiens parce qu’il ne faut pas. Et là, je cède. Pour qu’elle tombe dans le panneau bien sûr, rien d’autre, voyons. Ce n’est absolument pas à cause de son regard plein de malice ou de ses mots si plein de sens qui me touchent en plein coeur, évidemment !

Pourtant, ça ne s’arrête pas là, elle a un autre projet en tête et, agacé, je la suis dans la caverne. Jusqu’à la découvrir nue devant moi.

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