Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

I say breathe, stay with me - Jake & Nuàllan

khalomnie
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Tournesol
khalomnie
Dim 21 Mai - 19:07

Jake Griffin
J'ai 39 ans et je vis à Phoenix, USA. Dans la vie, je suis policier et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcé et je le vis plutôt bien.




Charlie Weber © VELVETY
Le gamin se rapproche, l'air de rien, aussi ronronnant qu'un chat et ça ne lui dit rien qui vaille. Il se rappelait de ses premiers instants, avec la mère de Taylor ; elle ressemblait elle aussi à un félin tournant autour de sa proie, tandis que lui demeurait assis dans le canapé, complètement crispé. Les choses n'avaient pas tant changé depuis ses années de lycées ; Jake était toujours ce type un peu pataud, pas très doué pour les relations sociales. La preuve en était que depuis le départ de Ruth, il n'avait jamais songé à refaire sa vie. Et ça faisait déjà cinq ans... Alors, oui, il commence à le voir venir et la seule chose qu'il parvient à se dire, derniers lambeaux d'un raisonnement encore à peu près clair, c'est qu'il ignorait que le meilleur ami de son fils soit gay. Est-ce que cela signifiait que Taylor l'était aussi et qu'il y avait plus entre eux qu'une simple amitié ? Quelque chose qu'il n'avait pas su voir ? Il parvient encore à trouver le moyen de plaisanter, en lui proposant presque de rémunérer ses massages, sans imaginer qu'il lui tend une perche monumentale mais, au fond, comment aurait-il pu s'en douter un seul instant ? Il sent l'épaule de Nuàllan contre la sienne, la chaleur de sa peau traversant leurs deux couches de vêtements et il détourne le regard, fumant la clope que le gosse lui a gentiment allumée en envoyant les volutes de fumée au plafond. La nicotine achève de lui faire lâcher prise et son esprit rend les armes, de même que sa conscience, comme il s'enfonce davantage dans le canapé, complètement détendu. « Je fais bien plus que ça pour un billet » réplique tout à coup le gamin et il demeure silencieux, retournant la phrase dans sa tête sans parvenir à comprendre ce qu'elle voulait bien dire. Ou peut-être que c'était clair mais qu'il était complètement embrouillé et qu'il ne comprenait même plus les choses les plus simples. « Ah ? Vraiment ? » répond-il, vaguement intéressé, son regard venant soutenir le sien, inquisiteur au possible. Il jouait à quoi, ce môme, au juste ? Il soupire, terminant sa clope et l'écrasant dans le cendrier avant de se débarrasser de ses chaussettes, les envoyant voler un peu plus loin, dans le bordel ambiant. Il reste silencieux quelques instants, se nourrissant bien malgré lui de la chaleur de ce corps contre le sien. Finalement, il ne sait pas ce qui le pousse à sourire comme le dernier des imbéciles et fouiller la poche de son uniforme pour en sortir un billet de cinquante dollars qu'il déplie lentement, le tenant entre le majeur et l'index, avant de le lui tendre. « A quoi est-ce que ça me donne droit ? » Il a de nouveau ce ricanement stupide, laissant tomber le billet sur les genoux de Nuàllan. Il est déjà passé à autre chose...
Sha
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Sabrina
Sha
Ven 16 Juin - 23:59

Nuàllan Caem
Lochan

J'ai 17 ans et je vis à Phoenix, USA. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors aussi bien que je peux. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire, ce qui me permet d'être escort boy le weekend.

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Matthew Hitt © blitz.


« Ah ? Vraiment ? »

Le gamin a un petit rire alors qu’il remet une mèche derrière son oreille, jetant une œillade suave à Jake. Il a l’air d’une courtisane des mieux entraînées, de ceux qui ont vu des centaines d’homme posaient leur tête sur leur torse, tantôt pour pleurer, tantôt pour haleter. Ça ne l’a pas rendu aigri. Au contraire même. S’il devait en parler, Nuàllan dirait qu’il trouve ce métier des plus satisfaisants et des plus intéressants. L’aspect humain, notamment.
Mais ce soir, c’est un peu différent. Il ne sait pas si c’est l’alcool, la drogue, la chaleur ou juste la fatigue qui le poussent à observer Jake comme s’il s’agissait du dernier homme sur terre… mais c’est exactement ce qui se passe. Ils s’observent, se jaugent, se jugent en silence.
Jake a le gabarit du chat, mais Nuàllan est bien plus rusé qu’une souris.

« A quoi est-ce que ça me donne droit ? »

Alors celle-là… Le lycéen a un petit rire alors qu’il ramasse le billet, le plie soigneusement et le range naturellement dans la poche arrière de son jeans. De nouveau, et d’un geste mécanique, il repousse une mèche derrière sa tignasse et finalement se met en position d’attaque frontale.

Une épaule calée contre la sienne, le regard se plongeant dans celui de Jake, sa main glisse et remonte le long de la cuisse du policier avec un air chaud. Il sent ses joues rouges et brûlantes. Mais ça, c’est sans doute l’alcool, ça lui fait toujours ce petit effet de chaleur à l’intérieur, chaleur qu’il a besoin d’éteindre, le plus souvent à grand coup de fatigue.

A un moment, il sent une protestation. Il sait y faire, alors comme avec certains de ses clients, il se penche à ce moment-là et attrape entre ses lèvres celles du père de Taylor, les embrassant chastement un temps assez long pour lui permettre d’ouvrir les quelques boutons de son uniforme et d’y glisser une main.
Il ne se montre jamais brusque. Avec le temps, il a appris que c’était la pire des méthodes à utiliser, surtout avec des hommes plus vieux que soit.

Il décroche juste à peine ses lèvres pour le voir, et c’est avec un tout petit sourire qu’il chuchote :

« Ça fait longtemps que tu n’as pas pris le temps de décompresser. Laisse-toi aller, détends toi… »

Son chuchotement est comme une caresse, douce et caressante.

Comme sa main qui s’active doucement en début sur Griffin. Il ne veut pas non plus se faire mettre à la porte et devenir soudainement persona non grata au sein de la maison de son meilleur ami. Surtout pour une histoire aussi bête que « j’ai astiqué ton père Marty ! ».




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khalomnie
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khalomnie
Sam 17 Juin - 1:21

Jake Griffin
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Charlie Weber © VELVETY
Pourquoi est-ce qu'il lui tend ce billet ? Il n'en sait rien... Peut-être qu'il a trop bu, peut-être qu'il a simplement ingéré trop de weed et qu'il est complètement défoncé, au point qu'il ne sait même plus ce qu'il fait ? Il réalise à peine que le gamin empoche son billet dans un sourire amusé ; lui, il est déjà ailleurs, s'amusant des images psychédéliques qui défilent sur l'écran de la télé, avec un sourire complètement niais... Il sent l'épaule de Nuallàn se calait contre la sienne et il reporte son attention sur lui, le regard un brin vitreux, lui dédiant le même sourire un peu idiot du type qui n'est clairement pas dans son état normal. La main du lycéen remonte le long de sa cuisse et il la regarde sans comprendre, au début, tressaillant quand son cerveau fait enfin la connexion. Il met un temps trop long à réagir mais il trouve finalement la force de protester, en tous cas de commencer. « Don't... » murmure-t-il mais le gosse lui cloue déjà le bec, sa bouche venant se coller à la sienne pour embrasser ses lèvres. Il ne réagit pas sur le moment, complètement figé, incapable de trouver comment réagir aussi ne fait-il rien du tout. Il sent les boutons de son pantalon céder sous l'impulsion du môme comme sa main vient glisser à l'intérieur de son sous-vêtement, le faisant sursauter à nouveau. « Ça fait longtemps que tu n’as pas pris le temps de décompresser. Laisse-toi aller, détends toi… » Il remue la tête, le flic, conscient de ce dans quoi on cherche à l'embarquer et refusant de s'y laisser prendre. Parce que c'est mal, pour sûr, et même sous substances illicites, il est capable de le voir. « Nuallàn, sto... » Sa phrase se finit dans un gémissement plaintif comme la main du jeune homme s'active sur sa virilité, le faisant réagir au quart du tour, bien malgré lui... Il sait que c'est complètement illégal, il n'est même pas sûr d'en avoir envie, d'ailleurs, mais son corps lui, ne lui laisse pas le choix, comme son intimité se tend sous ses caresses, son souffle se faisant plus court... « Nuallàn, il ne faut... » Une nouvelle fois, il est incapable de finir sa phrase comme les doigts du jeune homme appuient davantage sur les caresses, lui faisant rejeter la tête en arrière et mordre sa lèvre. Il y avait bien longtemps qu'on ne l'avait pas touché ainsi et même si tout son esprit hurlait au scandale, son corps lui, souhaitait se laisser aller à ce délice sans plus y penser. La chaleur au creux de ses reins se fait plus diffuse, achevant de foutre en l'air les derniers relents de sa conscience et, cette main qui était venue empoigner son bras, un bref moment, pour le faire cesser, retombe résignée sur le canapé alors que ses protestations se changent en soupirs de plus en plus profonds... Il a complètement renoncé, laissant le physique l'emporter sur le reste et ses prunelles brûlantes, viennent se planter dans les yeux du gosse, suppliant presque du regard.
Sha
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Sam 17 Juin - 2:37

Nuàllan Caem
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« Nuallàn, sto... »

Il fait semblant de ne pas comprendre, et même s’il sait que c’est en partie un viol, rien ne l’arrête. Plus rien. Et surtout pas cette drogue qui coule dans ses veines et le font devenir ce petit diable pervers et égoïste qu’il peut devenir parfois. D’ailleurs, il a un rire quand Jake pousse son premier gémissement et ça l’encourage en parti à continuer. Il s’exécute dans ce sens, son toucher se fait minutieux et comme il découvre, il affine ses explorations, les appuie, tantôt avance, tantôt recule.

« Nuallàn, il ne faut... »
« Mais on a tous les deux très envie, là, non ? »

Son petit sourire s’apparente à une moue boudeuse, en plus malicieuse, en plus sournoise aussi. Et les feulements de Jake ne sont pas sans allumer quelques brasiers chez Nuàllan. Il n’a pas envie de déshabiller mais il a envie de faire mourir ce flic sous ses doigts – ou mieux, sur le bout de ses lèvres. Un ultime parjure. C’est avec un sourire rêveur qu’il imagine les flics du lendemain l’arrêtaient et faire des tests sur ses vêtements ou de sa salive. Combien de temps vivaient l’ADN d’un homme dans les muqueuses ?
Voilà qui était tentant à découvrir !

Alors que les résistances de Jake lâchent, et son cerveau ne cherchant plus qu’à repousser les limites, Nuàllan dépose un baiser sur le menton de Jake et glisse lentement son visage pour mieux venir donner un coup de langue à sa main – ou un coup de main à sa langue… ? Il ne sait plus exactement, mais tout est si mécanique, si encré en lui… Il lui suffit de fermer les yeux et de laisser faire ses lèvres pour découvrir Jake Griffin, son odeur, son goût, ses frissons.
Il se fait tendre et passionné, lent et dévorant comme il cherche principalement à profiter lui aussi de ce moment qu’il ressent comme intense et brûlant. Il est rôdé à l’exercice mais il apprécie toujours de faire quelques révisions, et c’est toujours l’occasion de tenter de nouvelles approches. Sur le moment, il ne se fait pas prier pour faire des hypothèses et des tests sur le pauvre Griffin qui subit la gourmandise et l’entrain de jeune lycéen.

Finalement, la fougue finit par achever le cortège de sentiment qui envahisse Nuàllan et c’est plus rigoureux mais aussi plus vigoureux qu’il cherche à finir sa tâche. Dans l’opération d’ailleurs, et sans même qu’il ne le remarque, il a fini à genoux entre les cuisses de Jake, ses doigts agrippés à ses hanches quand ils ne sont pas là enroulés autour de son excitation pour l’aider.
Là il sautille, accélère, dérape, engloutit langoureusement pour finalement s’arrêter à la dernière crispation qui annonce la Petite Mort. Il fait disparaître les preuves du crime en une gorgée qu’il dissimule derrière un sourire timide de gosse.
Planté là, entre ses cuisses, il a ce petit air drôle sur le visage – air qui n’a pas l’air de se rendre compte de la gravité de la situation.

« C’était comment ? » s’amuse-t-il à demander, candide.




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khalomnie
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khalomnie
Ven 29 Sep - 14:27

Jake Griffin
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Son esprit, lequel a conservé quelques onces de rationnalité, tente de lui faire entendre raison et de s'opposer à la manœuvre. En plus d'être illégal, le tout est immoral sur bien des points et il en est plus que conscient. Ses lèvres s'entrouvrent déjà pour protester, trop faiblement sans doute... « Nuallàn, il ne faut... » « Mais on a tous les deux très envie, là, non ? » Est-ce qu'il en avait envie ? Il n'arrivait pas à se décider à ce sujet et Nuàllan ne lui laissait pas vraiment le temps d'y réfléchir correctement, pressant. La bouche du gosse, elle, ne s'embarrasse plus de paroles comme elle vient déjà se déposer sur sa virilité, lui tirant un soupir appuyé et un long gémissement. Il y a bien des années que personne ne l'a touché ainsi, personne d'autre que lui-même à l'aide de sa main et il en tremblerait presque... Le jeune lycéen ne se départ pas de son savoir-faire et le flic en perd pied à ne plus savoir où est la terre ferme, les yeux mi-clos et les lèvres entrouvertes, ses doigts crispés sur l'accoudoir du fauteuil, tous ses sens en alerte. Chacune de ses interventions ne sont que feulements et soupirs satisfaits, la chaleur montant encore et encore dans le creux de ses reins, irradiant son corps jusqu'à ce qu'il ne puisse plus rien retenir et qu'il se déverse en longues vagues brûlantes dans la bouche du gosse. La chaleur quitte lentement chacun de ses membres, ne laissant que cette douce sensation de plénitude béate, ce sourire un peu paumé sur son visage, complètement détendu. Bien, en somme, le genre de sensation inconnue depuis longtemps. Trop longtemps. Ses prunelles se rouvrent, les joues rougies par le désir et la honte, et son regard glisse sur ce môme, agenouillé entre ses cuisses, image érotique au possible, mais qui ne provoque plus rien d'autre que de la gêne. « C’était comment ? » Le flic détourne les yeux, remballant sa virilité avec rapidité. « Fine... I guess... » Et pourtant, son regard dément cette apparente négligence. La tête lui tourne sans qu'il ne comprenne pourquoi chacun de ses mouvements lui semble affreusement maladroit, pourquoi sa bouche est pâteuse et ses yeux douloureux. « J'ai... Je crois que... j'ai trop bu... » Il n'avait pas bu tant que ça pourtant, mais il était suffisamment déconnecté pour ne pas réaliser encore qu'il venait d'avoir un rapport des plus délictueux avec le meilleur ami de son propre fils. C'est avec difficulté qu'il regagne sa chambre, sans plus accorder le moindre regard en arrière.

[...]


Le lendemain matin, après une nuit sans rêve, il émerge de son lit, simplement vêtu d'un bas de pyjama un peu ample, débarquant dans la cuisine un peu tardivement, pour y trouver Taylor et Nuàllan en plein petit-déjeuner. Un rapide coup d’œil aux alentours lui permet de comprendre que les autres sont partis. « Ça va, les gosses ? » Taylor lui dédie un sourire mutin, haussant les épaules avec désinvolture et marmonnant un « oui » à peine compréhensible entre deux pancakes. Le regard du flic dévie sur Nuàllan et il se rappelle qu'il a fait un étrange rêve hier soir, un rêve qui incluait ce gosse et sa bouche sur sa... Il détourne subitement les yeux, se traitant d'idiot et se demandant quel genre de père psychopathe se mettait ainsi en scène avec un gosse même pas majeur. S'asseyant sur un tabouret et sans rien dire de plus, il attrape un pancake avec nonchalance et mâchouille en silence, les yeux perdus dans son assiette.
Sha
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Mer 18 Oct - 21:29

Nuàllan Caem
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Matthew Hitt © blitz.

J’ai peut-être un peu forcé, pense Nuàllan en émergeant sous les coups de pieds de Taylor dans ses flancs sans pour autant éprouver un quelconque remord.
Il ouvre un œil, un peu médusé au premier abord, avant d’étirer ses lèvres dans un splendide sourire. Taylor ricane, l’aide à se lever et sans trop écouter ce que son ami dit, il s’écrase sur une chaise, un bol entre les mains.
– C’était mortel hier !
– Ouais, rétorque Nuàllan avec un sourire en coin.
Bien sûr il ne pense pas vraiment à la soirée en général qui, quoi que sympathique, a surtout été très « cool » sur la fin. Il pianote sur le bois en mangeant les quelques céréales qui flottent encore dans le lait froid. Devant lui, Taylor dévore plus que de raison. C’est la fameuse « fonce-dalle ». Il n’en dira pas un mot, mais il mettrait sa main à couper que quand Jake va lui tomber dessus à propos de leur « super cake », il ne sera pas aussi ravi de sa soirée de la veille.
Ou peut-être que Jake ne dira rien. Après tout, lui aussi avait fait quelques erreurs. Nuàllan l’avait aidé, mais ce n’était pas comme s’il l’avait forcé. Il avait aimé, il ne pouvait pas le nier.
C’est un peu ce que disent ses deux prunelles claires quand Jake sort de sa chambre et les croise dans la cuisine.
– Ça va, les gosses ?
Un petit sourire amusé et joueur se dessine sur le visage de Nuàllan qui évite, par respect pour Taylor, de fixer son père. Il faut dire que Jake est plutôt bien foutu. Ça change un peu des moustachus du parking ou des pervers qui cherchent souvent à ce que Nuàllan leur fasse du mal… ou qui cherchent à lui faire du mal, aussi. Ces clients-là rapportent souvent assez pour se nourrir un mois tout entier, mais il lui faut aussi souvent plusieurs jours pour s’en remettre.
On doute trop souvent de la violence dont est capable un homme frustré.
– Un peu mal aux cervicales, commence Nuàllan avec un sourire alors que Taylor darde sur lui un regard étonné, avant que le gosse n’ajoute : ça doit être le canapé, j’ai dû m’endormir n’importe comment cette nuit.
Taylor acquiese aussitôt, gobant facilement, plongeant de nouveau son regard dans son bol de céréales. Nuàllan a un petit sourire en coin alors que son regard balaye le visage de Jake, accroche même ses yeux. Ils sont là, se fixent en chien de faïence, quelques secondes. Nuàllan et son sourire éternellement libidineux sans en avoir l’air, à pousser au vice avec sa bouille d’ange pervers.
– On s’voit ce soir ?
– J’sais pas, j’dois rentrer chez moi, faire deux trois trucs…
Taylor et Nuàllan repartent de plus belle. D’ailleurs le gosse lui propose de lui rendre la pareille, il l’invite même dans trois jours, le soir, si jamais Jake veut bien. Il n’importe rien parce que ce n’est pas son genre. Il aide à débarrasser et s’éclipse. Taylor sait bien que la vie de Nuàllan n’est pas aussi rose qu’on peut le croire. Mis à la porte par ses parents quand il n’avait que quinze ans, il a appris à subsister par ses moyens sans lâcher ses études dans l’espoir fou d’un jour avoir assez d’argent pour s’en sortir autrement.
Le sexe c’était plus facile que la drogue, c’est comme qu’il en est venu à se vendre lui. Sans aucune fierté, par amour du sexe dit-il parfois, même s’il faut bien avouer que parfois il ferme les yeux pour oublier. Pour ne pas voir tout simplement, car on ne peut pas toujours être regardant.

En rentrant à l’appartement, il fait un brin de ménage, range les vêtements qui traînent, lave la vaisselle qui attend depuis deux jours. Difficile d’être adulte, mais Nuàllan s’en sort bien. Il tient sa maison aussi bien qu’un jeune célibataire d’une vingtaine d’années alors qu’il n’a pas encore l’âge de boire de l’alcool.
Il prend une douche bien méritée, se prépare, se parfume. Contrairement aux femmes, il n’a pas besoin de vêtement provocant pour plaire. Son regard clair suffit à vriller la volonté de beaucoup d’hommes, ça et son sourire.

Il sort vers vingt-trois heures environ de l’appartement, ferme à clef et va jusqu’à un bar à une dizaine de kilomètres de là. C’est dans la banlieue de la ville, un petit bar où on se bagarre souvent et où les flics passent rarement. C’est plus par dépit que par crainte. Ils n’ont pas forcément envie de remplir leur cellule de dégrisement.

Perché sur une chaise d’un bar, il boit son verre seul, depuis une dizaine de minutes.

Il ne faut pas plus longtemps pour qu’un homme d’une quarantaine d’années ne l’aborde. Il n’est pas trop mal pour son âge, et rapidement le courant passe entre eux. Nuàllan, pragmatique, lui annonce le tarif à voix haute sans aucune gêne. L’homme ricane devant l’impudeur du garçon, mais il met ça sur « cette nouvelle génération » et accepte. Il invite gentiment Nuàllan à sortir avec lui du bar et à l’accompagner dans un hôtel du coin. Le garçon rétorque qu’il en connaît un à deux pas, et qu’il y connaît les patrons, que c’est plus rassurant pour lui – pour lui qui n’a pas de famille.
– Un gamin comme toi, déjà habitué au boulot… Ton enfance n’a pas dû être facile.
– J’y suis encore, s’amuse Nuàllan en descendant de son tabouret.
Il suit l’homme jusque devant la porte. Ils s’arrêtent un instant car Nuàllan cherche dans ses poches un briquet.
– Ça te dérange si je fume ?
L’homme hausse les épaules. Il n’a pas d’avis, mais voir le garçon aussi lascif et sensuel ravive quelques envies peu morales au fond de lui. Il se penche en avant, l’embrasse. Le gamin répond tendrement, même si ce n’est pas dans ses habitudes d’embrasser ses clients. Il ne peut pas vraiment lui en vouloir ; il en a d’autres qui réclament d’être coupé à des endroits interdits contre un billet de mille. Alors qu’est-ce qu’un baiser ?
– Ça fera dix dollars de plus, ricane le gamin sur le ton de la plaisanterie.
– Et si je mets une centaine en plus, j’ai le droit à quoi ?
Nuàllan rigole alors que l’homme lui tend justement le billet, mais il sent que la blague n’a pas marché. Ou tout du moins, que quelque chose ne va pas. Il observe l’homme qui s’est figé sur place. Quand il se retourne, il voit le visage du policier dans l’obscurité. Il devine très facilement que l’homme en face de lui n’est ni plus ni moins que Jake.
Qu’est-ce qu’il fout ici ?
Le garçon adopte une attitude tout à fait neutre alors que l’homme fuit devant le flic. Il ne cherche même pas à demander quoi que ce soit. Nuàllan lui, de son petit mètre soixante-dix, toise Jake. Il a un air de dire : et alors ? Il n’a pas honte. Il n’en est pas fier, mais il n’a pas honte.
Il attend que le tonnerre gronde.




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Mer 25 Oct - 21:08

Jake Griffin
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Charlie Weber © VELVETY
Il avait passé le reste de la journée à dormir, essayant de se persuader que toutes ces fantaisies étaient des chimères sorties tout droit de son imagination avant de réaliser qu'il avait rarement été aussi détendu, malgré la migraine, et surtout, qu'il lui manquait 50 dollars... Cette semaine, il travaillait de nuit, aussi Taylor passait-il ses soirées seul à la maison,  en tous cas c'était sa version officielle et parfois, Jake n'avait pas envie de savoir. La patrouille de nuit se passe sans encombres, même si son collègue lui reproche son « étrange silence », ce soir, lui qui d'ordinaire, est si prompt à rigoler de tout. Il passe son quart à regarder pensivement dans le rétroviseur, le visage fermé et une moue contrariée sur les traits... Il n'arrivait pas à s'enlever l'image de ce gosse, pas même quand il monte dans sa propre voiture, finissant son service pour regagner son domicile. Les lumières des lampadaires rendent son visage encore plus blafard qu'il ne l'est d'ordinaire et il se permet même une cigarette, lui si rigide qui ne fumait jamais dans la voiture. La nicotine a au moins le mérite de lui faire un peu de bien et il se détend légèrement. C'est son regard avisé qui capte quelque chose dans sa vision périphérique. Quelque chose qui ne devrait pas être là, en tous cas pas à cette heure et pas dans cette situation... Il fait bien vite demi-tour, décochant un doigt d'honneur à celui qui arrive en face et qui le klaxonne parce qu'il lui a coupé la route... Il s'arrête, éteignant ses phares et son moteur, laissant l'élan de la caisse faire le reste, pour se rapprocher le plus près possible. Il reconnaît bien le gosse, il reconnaît aussi l'échange de billets qui passe de main en main et, si d'ordinaire il avait plutôt l'habitude de voir un sachet de méthamphétamines être rendu en retour, il n'est pas dupe... Même si elle ne se voit pas, il y a bien transaction, il suffit d'observer le plus vieux roucouler dans le cou du gamin, comme s'il n'avait pas bouffé depuis une semaine. Il peste, hésite quelques secondes tout au plus, Jake, avant de sortir de sa bagnole, se dirigeant vers le couple inopportun. Nuàllan lui tourne le dos mais l'autre, il l'a vite repéré ; il a reconnu l'uniforme de flic, l'insigne sur sa poitrine et l'air revêche du policier qui ne va rien laisser passer. Il préfère fuir, lâche, sans demander son reste, tandis que le Griffin croise ses bras sur sa poitrine, dédiant au mioche un regard lourd de reproches. « Efface-moi cet air satisfait de ton visage, Nuàllan, le racolage est toujours un crime, aux dernières nouvelles... » Bien sûr, il n'a pas l'intention de foutre en taule le meilleur ami de son fils mais s'il peut lui faire au moins un peu peur, ce ne serait pas du luxe. « Je pourrais t'emmener au poste et tu passerais la nuit en cellule, au milieu des toxicos, des alcooliques et des... » Il a failli dire putes mais il retient le mot avant qu'il ne franchisse ses lèvres. Les prunelles bleues du flic glissent sur la liasse de billets que le gosse tient entre les mains. « Je suppose que tu as gagné ta soirée... Et sans le moindre effort en plus... » Il soupire, passant une main nerveuse dans ses ses cheveux, avant de désigner sa voiture d'un mouvement de tête impérieux. « Monte. Je te ramène chez toi... »
Sha
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Lun 18 Juin - 16:25

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Les hommes sont des lâches. C’est ce que sa mère lui disait toujours quand ils habitaient encore sous le même toit, avant qu’elle ne le foute à la porte sous prétexte que trouver un vieux pigeon en ayant un môme entre les cuisses, c’était franchement pas simple. Elle avait sans doute raison. Avec du recul, ç’avait été la meilleure chose qu’elle avait faite pour lui, aussi il ne lui en voulait pas. Elle lui avait donné une chance de ne pas finir comme elle.
Abbie ne lui avait rien laissé d’autre, parce qu’elle n’était pas seulement lâche, elle était également égoïste. Ce n’était pas le cas du père de Taylor qui avait toujours été pour son fils, même après le départ de Beth – surtout avec son départ, en fait.
C’était un héros sans cape, un héros tardif qui se plante là, devant lui. Devant ses yeux clairs qui tiennent encore entre ses doigts clairs l’argent du forfait, la rançon de ses méfaits nocturnes.
Un héros qui allait finir par lui passer les menottes.

« Efface-moi cet air satisfait de ton visage, Nuàllan, le racolage est toujours un crime, aux dernières nouvelles... »

Le jeune irlandais a un petit sourire, mais ce n’est pas de sa faute s’il a des airs d’insolence. C’est qu’il a toujours été ainsi. Un peu incendiaire. Un peu provoquant quand on y pense. Mais c’est la rue qui l’a rendu ainsi. Il a connu pire que les sermons des gendarmes. Son père n’était pas un ange. Il aurait pu être pire. Pire qu’un voyou qui vend son corps sur le trottoir tous les mardis et les jeudis soirs.

« Je pourrais t'emmener au poste et tu passerais la nuit en cellule, au milieu des toxicos, des alcooliques et des... »

Le sourire du gamin reste parfaitement droit. Il ne cille pas. Ça ne lui fait rien. Quand on naît dans le genre de famille étrange qu’est la sienne, on finit par être anesthésié. Les mots ne font pas aussi mal que les coups, quoi qu’en disent les psychologues et tout le défilé des pseudos-Freud en puissance. Ce qui fait mal, c’est de se prendre un coup de couteau dans le bide parce qu’on a malheureusement mit les dents.

« Putes. C’est ce qu’il y a en cellule à Phoenix, pas vrai ? Des toxicos, des alcooliques et des putes. Mais avec un peu de chance, j'en connaîtrais au moins une ou deux. »

Les yeux verts clairs de Nuàllan brillent dans l’obscurité, comme deux soucoupes alors qu’il ramasse dans la poche de son blouson en jeans. C’est son forfait, et si pour une fois il a un peu l’impression de l’avoir voler, ça n’en reste pas moins à lui.

« Je suppose que tu as gagné ta soirée... Et sans le moindre effort en plus... »
« Je devrais te dire merci… pour la seconde fois. »

Son air est rieur, contrairement à la nervosité palpable du flic. L’irlandais ne sait pas exactement pourquoi Griffin est aussi statique, mais il ne lui en veut pas. Avec sa nonchalance naturelle, il arrive qu’il mette mal à l’aise des narcotrafiquants rigides quant à lui hétérosexualité.

« Monte. Je te ramène chez toi... »
« C’est souvent que tu ramènes des putes chez elle ? »

Le sourire de Nuàllan est encore plus grand qu’avant alors qu’il passe à côté de Jake sans le regarder, se dirigeant naturellement vers la voiture. Un pas, puis deux, et il est déjà à l’intérieur du convoi, ceinture bouclée et mains plantées sur ses genoux.
Parce qu’au final, il ne faut pas vraiment se mentir.
C’est ce qu’ils sont : un flic et une pute.

« J'habite du côté d'Encanto. »




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khalomnie
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khalomnie
Dim 24 Juin - 19:38

Jake Griffin
J'ai 39 ans et je vis à Phoenix, USA. Dans la vie, je suis policier et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcé et je le vis plutôt bien.




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Avec son air insolent, de celui qui s’est fait prendre mais qui ne culpabilise pas le moins du monde, presque fier de sa connerie, Jake hésite entre avoir de la peine pour ce gamin qui se retrouve à vendre son corps dans la rue et lui dire de ne plus jamais remettre les pieds à la maison ou s’approcher de Taylor. Ses menaces sont même vaines puisque le gosse se fend de sans doute connaitre quelques unes des putes qui se retrouvent cette nuit dans une cellule commune de Phoenix, appréhendant les joies de la garde à vue. Il le regarde empocher son argent sale, esquissant une moue contrariée qui se transforme presque en interrogation franche quand il lui lance un énigmatique « Je devrais te dire merci… pour la seconde fois. ». Quelle seconde fois ? Il hausse les épaules, peu désireux d’approfondir la question comme il lui ordonne de monter dans la voiture, bien décidé à le ramener chez lui. Il voulait s’assurer qu’il dorme en sécurité chez lui, au moins ce soir. « C’est souvent que tu ramènes des putes chez elle ? » Il sourit, le môme, fier de son bon mot, et le flic gronde à mi-voix en le regardant s’asseoir sur le siège passager et boucler sa ceinture. Un soupir comme il passe une main nerveuse dans ses cheveux ; ce rejeton allait le rendre dingue et pas seulement parce qu’il avait rêvé de lui cette nuit. Il finit par s’asseoir à son tour, le siège en cuir crissant sous son poids et il met le contact, répondant à sa question sans le regarder. « Avant d’être une pute, comme tu dis, t’es le meilleur ami de Taylor, ça t’octroie une immunité. Pour ce soir. » qu’il croit bon de préciser, histoire qu’il ne s’imagine pas qu’il serait toujours là pour sauver son petit cul. « J'habite du côté d'Encanto. » Il fait marche arrière. « L’adresse complète, kiddo. » Oui, parce que s’il s’imaginait une seule seconde qu’il allait le déposer au coin d’une rue, il se fourrait le doigt dans l’œil. Il le ramènerait jusqu’à son appartement, dut-il le border lui-même dans son lit pour être sûr qu’il y reste. Une fois les indications fournies, il les rentre dans le GPS de bord et se laisse guider par la voix robotique sans plus lui adresser un mot ou un regard. Il est contrarié, le flic, de savoir qu’un être comme Nuàllan traine avec son propre fils et, soudainement, ce gosse qui lui semblait rieur et solaire, devient un danger mortel à regarder. Le bénéfice du doute, murmure une petite voix dans un recoin de son crâne, il faut lui laisser le bénéfice du doute… C’était bien joli, d’accord, mais on parlait quand même de son fils… Quand ils arrivent devant la barre d’immeubles indiquée par le GPS, Jake esquisse une moue circonspecte ; on était loin de la petite maison coquette dans laquelle ils vivaient et, du coup, il comprenait un peu mieux que Nuàllan passe autant de temps chez eux. Inconsciemment, il commence à se laisser attendrir et à lui trouver des circonstances atténuantes… « Tes parents sont là ? J’voudrais les voir. » La réponse, il pourrait presque la pressentir ; à la réflexion, le gamin n’en parle jamais et il ne les a jamais vus, lui. Pas qu’il se soit interrogé à ce sujet, en même temps. Il finit par s’allumer une clope, un brin nerveux sans parvenir à mettre le doigt sur les raisons profondes et véritables de sa gêne. D’un mouvement rapide, il met fin à une longue hésitation silencieuse, se penchant par-dessus le gosse pour atteindre la boite à gants et en sortir son portefeuille. Il en sort quatre billets de cinquante dollars qu’il lui fourre entre les pattes, sans lui laisser l’occasion de discuter. « J’veux pas te voir dehors. Si tu as faim, tu viens à la maison. Si tu peux pas payer ton loyer, tu viens à la maison. » Il jette son mégot par la vitre entrouverte. « Est-ce que Taylor est au courant ? » Il espérait sincèrement que non. A la réflexion, ça lui aurait fait mal que son fils lui cache un truc pareil…
Sha
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Sabrina
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Mar 26 Juin - 17:48

Nuàllan Caem
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J'ai 17 ans et je vis à Phoenix, USA. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors aussi bien que je peux. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire, ce qui me permet d'être escort boy le weekend.

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« Avant d’être une pute, comme tu dis, t’es le meilleur ami de Taylor, ça t’octroie une immunité. Pour ce soir. »
Nuàllan a un petit sourire mais il ne répond pas. Ça lui crève un peu le cœur il faut dire. Il imagine un peu la tête que ferait Taylor s’il l’apprenait de la bouche de Jake. Il ne le croirait peut-être pas d’abord, mais l’irlandais n’était pas un menteur. Si son meilleur ami lui demandait, il lui répondrait très franchement que oui. Il est tout à fait le genre à se faire payer pour ça. Que oui, il est l’un des plus jeunes prostitués d’Encanto mais que dans la vie, on n’a pas toujours le choix.
Il ignore si Taylor le comprendrait. Peut-être qu’il aurait pitié.
Nuàllan détesterait ça.

« J'habite du côté d'Encanto. »
« L’adresse complète, kiddo. »
« Juste en face de Southwest Key Programs… »
Il n’ose pas dire un autre mot après ça, c’est déjà bien assez renseigné. Le centre était bien connu pour être un petit repère de malfaiteur et de petite frappe. Nuàllan n’avait pas vraiment choisi d’habiter juste en face de ce qui semblait la journée « un lieu de séjour pour les plus modestes ». Il a pris l’appartement en se disant que ce serait temporaire. Deux ans plus tard, il y était toujours, et se profilait l’idée d’y rester plus longtemps encore, peut-être même tout le long du College.
Il laisse finalement le silence prendre place entre Jake et lui. Ses yeux clairs naviguent sur le paysage familier qui défile, monotone, presque imbuvable. La ville se meurt juste devant eux. Les commerçants ferment les uns après les autres. Les façades des maisons se fissurent petit à petit, mais personne ne les répare jamais.
C’est pas de la faute d’Obama ou de Trump. C’est juste la maladie du XXIème siècle.

Arrivés devant le Southwest Key Programs, qui se plante juste en face d’une multitude d’immeubles qui cherchent à tout prix à atteindre le ciel sans même avoir les pieds bien solides sur terre, Nuàllan tourne le visage vers Griffin. L’inspecteur de police le regarde avec cette lueur insupportable, mélange de pitié et de tendresse. L’irlandais détourne le regard, parce que c’est insupportable.
« Tes parents sont là ? J’voudrais les voir. »
Le jeune homme ne répond pas d’abord. Ses yeux rivés sur la poignée de la porte qu’il lui ait impossible d’atteindre – sa main ne répond plus, elle est comme rigide, figée dans la poche de sa veste – il ne sait pas vraiment quoi répondre de toute façon.
Que son père ne l’a jamais reconnu mais qu’il sait que c’est un dealer de la rue, un vrai par contre, pas une petite frappe. Le genre qui a déjà tué mais qu’il ne veut pas du tout entendre parler d’un fils qui aurait le sphincter assoupli. Sa mère ? Aucune idée d’où elle peut bien se trouver à l’heure actuelle avec son nouveau « petit ami ». Elle a trente-sept ans et elle dit encore « boyfriend » avec un sourire niais.
Comme si la vie ne l’avait pas assez baisé.
« Je doute que ça les intéresse vraiment. »
Il est sarcastique. Son existence ne les a jamais vraiment passionnés.
Il y a des jours même où il se demande pourquoi sa mère n’a pas tout simplement avorté. Ç’aurait été quand même plus simple, pas vrai ?

Il reste évasif car il n’a pas envie qu’on le prenne en pitié. Il préfère passer pour le sale môme que pour le pauvre orphelin laissé sur le carreau. Des gens comme lui, y en a plein les rues de toute façon. Qu’est-ce qui le rendrait plus unique qu’un autre gosse du quartier ?
Ses yeux verts dardent en silence le visage de Jake qui est nerveux, qui a besoin de sa nicotine pour calmer ses relents d’humanité. Ça ne doit pas être simple d’être humain et flic. C’est ce que se dit le gosse quand il le fixe, mais en réalité, il sait que Griffin fait tout ça pour Taylor.
Juste pour Taylor.
Et quelque part, c’est douloureux.

Putain de douloureux quand le vert des billets brûle son épiderme, quand il écoute avec attention le froissement de la petite liasse qui va lui permettre de survivre un peu plus longtemps. Peut-être même qu’il va mettre ça de côté. Pour cette somme, il en a fait des choses Nuàllan, des sussions à genoux sur un parking merdique, les graviers qui te rentrent dans les rotules, l’odeur crade de pisse de chien du caniveau d’à côté. Il ne dit rien, mais les garde dans sa main. Il fixe Jake, sans trop comprendre.
« J’veux pas te voir dehors. Si tu as faim, tu viens à la maison. Si tu peux pas payer ton loyer, tu viens à la maison. »
Là encore, il ne pipe mot. Il ne sait pas pourquoi il est aussi sympa avec lui. Le ramener chez lui c’était bien assez. Le fait d’être le meilleur ami pauvre de son fils ne signifie pas qu’on puisse l’acheter.
« Est-ce que Taylor est au courant ? »
« Non. »
Les cheveux de sa nuque se sont hérissés à l’idée que le jeune Taylor Griffin ne l’apprenne.
Il s’empresse de rebondir :
« Personne ne sait, et personne ne doit savoir. »
Dans son crâne se bouscule les dizaines de truc qu’il aimerait dire, les « j’ai trop travaillé pour en arriver là », « j’ai tout sacrifié pour maintenir l’illusion d’être un super gosse d’une famille modeste mais qui peut s’en sortir dans la vie », toutes ses vérités qui se resserrent dans sa gorge soudainement sèche.
Il en fait plus le malin, Nuàllan, parce qu’il se rend compte qu’il n’est qu’à un fil de déchanter.
« Je vais tapiner au nord exprès… » qu’il avoue, ses lèvres abominablement sèches, la gorge douloureuse, « c’est plus loin de l’école. »
Il jette un regard à l’immeuble qui lui fait face et qui le juge de toute sa hauteur, comme s’il le trahissait, comme s’il se trahissait.
« Pour tout le monde, je suis juste un fumeur de joint. »
Le silence se plombe, de plus en plus.
Il va perdre ses ailes.
« C’est tout. »



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