Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

Can't Get You Out of My Head (avec Rein)

Rein
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Crédits : © Wonyoung

Univers fétiche : Fantasy, ANGST, Tragédie, Romance, Slow-Burn, Ennemies to Lovers...
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Rein
Dim 7 Juil - 1:27

Eurydice Hodges
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis enseignante en art et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je m'y suis habituée.

- Fille unique, son père était un baron pingre et sa mère, une femme volage
- Elle a un don et une passion pour la peinture et le dessin
- Elle est passionnée d'astronomie
- Elle a toujours entretenu une relation très distante avec ses parents
- À 18 ans, elle rassura un jeune garçon terrorisait par la vue du premier saignement menstruelle de sa grande sœur
- Quelques mois plus tard, à un bal, le père du même garçon la défigura et la châtia quand elle lui fit l'affront de refuser ses avances
- Suite à cela, elle perdit l'usage de son œil gauche et sa joue droite garde une brûlure rouge vive depuis
- L'assaillant a grassement payé ses parents pour acheter leur silence face aux séquelles de leur fille
- Ses cheveux sont devenus blanc suite à son traumatisme
- Le père d'Eurydice n'a jamais supporté sa lâcheté et a sombré dans l'alcoolisme avant de se pendre
- Sa mère s'est remariée et a quitté la demeure familiale peu de temps après
- Elle se réveille parfois la nuit à cause de douleurs fantômes
- Elle enseigne l'art à des enfants défavorisés et gagne son pain en dépit de son statut noble
- Elle gère seule les maigres terres de son défunt père
- Aujourd'hui vieille fille répudiée et moquée par la haute société, sa vie se retrouve chamboulée quand Douglas Berrygreen, le jeune garçon désormais tout juste adulte, se présente à elle pour la courtiser.

Can't Get You Out of My Head (avec Rein) - Page 6 Df119d4a51d43b3aceed29d5e56db0ebd5daac7b

Mh ? Pourquoi diable souriait-il ainsi ? Eurydice l'ignorait, mais les battements affolés de son cœur ne se calmèrent guère quand Dieu lui adressa un rictus particulièrement énigmatique. Oh, elle n'aimait pas ça. Son instinct lui criait qu'un tel sourire n'annonçait rien de bon — aussi magnifique soit-il. Avait-il deviné que son ange était fâché ? Pourquoi ne venait-il pas la saluer en premier, d'abord ? Eurydice se renfrogna en feignant d'être occupée, réarrangeant le matériel et alignant des tableaux qui étaient déjà parfaitement rangés, tandis que Douglas s'affairait à présenter ses hommages à chaque élève du cours. Bordel, cela l'agaçait terriblement. L'ange, semblable à un démon dominé par la rancune, toisa d'un regard noir chacune des demoiselles qui daignaient s'extasier devant son bel Adonis.

Son nez se retroussa, et quand ses yeux croisèrent ceux de Douglas juste avant qu'il ne salue Celeana, elle détourna vivement la tête en levant les yeux au ciel. Venait-il de baiser sa main ? Pourquoi faisait-il cela ? Lady Celeana. Ces simples mots enveloppèrent son cœur dans un épais manteau de noirceur. Pour quelle raison ne l'appelait-il pas Lady Eurydice, elle aussi ? Ses poings se serrèrent devant l'expression ravie de cette jeune fille qu'elle avait pourtant vu grandir. Eurydice savait pertinemment quel couple magnifique ils formeraient s'ils se laissaient tous deux une chance. "Vous nous avez terriblement manqué ces derniers jours, milord. Je me suis horriblement langui de votre présence." Oh, si les yeux d'Eurydice avaient pu tuer...

Pour le bien de tous, il était grand temps de commencer la leçon.

L'ange avait royalement ignoré Dieu alors qu'il posait pour le reste de l'humanité. Que pouvait-elle faire face à l'admiration qu'il suscitait en ses élèves ? Une œuvre d'art était faite pour être appréciée et vue de tous. Leurs regards se croisèrent systématiquement. Ils étaient irrésistiblement attirés l'un et l'autre. Leur magnétisme était presque palpable et une certaine tension régnait dans l'air. Eurydice en avait parfaitement conscience. C'était exactement à ce genre de danger auquel Douglas faisait référence deux jours plus tôt.

Sa chaleur l'irradia alors qu'elle triait les pinceaux propres, par taille, pour s'occuper l'esprit et elle s'immobilisa sans prendre la peine de se retourner pour lui faire face. Vous avez un collier particulièrement joli. Son corps se raidit à ses mots. Il avait donc remarqué. Que dirait-il s'il savait qu'il ne l'avait jamais quitté depuis qu'il le lui avait offert ? Elle avait dormi et s'était baignée avec ce foutu collier autour du cou, tout ça pour qu'il baise les doigts de Celeana deux jours plus tard. Elle croisa les bras sur sa poitrine, irritée. "C'est un ami bien trop généreux qui me l'a offert, rien de plus." cracha-t-elle un peu malgré elle. Les affres de la jalousie d'une femme étaient au mieux fascinantes, au pire terrifiantes.

Mon ange. Oh, non. Les mains d'Eurydice s'accrochèrent au rebord de la table pour se redonner un peu de constance. Épousez-moi. Pivoine, elle lui adressa un regard quelque peu mauvais par-dessus son épaule. "Demandez donc à Celeana. Voyez comme elle s'impatiente." pestiféra-t-elle d'un ton particulièrement acerbe. Un de ses sourcils se souleva en une interrogation silencieuse quand il lui répondit par un sourire carnassier. Oh-oh. La façon dont le tissu de sa cravate serpente autour de sa nuque pour l'en libérer l'hypnotise, comme toutes les autres. "Enlever le haut ?" répéta-t-elle dans un murmure. "Nous ne faisons pas de nu, Lord Berrygreen. Vous le savez." prévint-elle avant de ramasser sa cravate ainsi que sa chemise qui trainait à même les bâches protégeant le sol.

Quand l'ange se redressa en soupirant, elle remarqua finalement le silence qui était tombé dans l'atelier. La jeune femme cilla en regardant ses élèves tour à tour avant de reporter son attention sur Douglas. Non, elle ne pouvait pas se permettre de laisser le souvenir de Howard revenir les hanter maintenant. Elle ne le permettrait pas. Après s'être assurée que Douglas allait bien en lui adressant un regard entendu, elle prit sur elle de ne pas fondre sur lui pour le couvrir de baisers réconfortants. Oui, elle embrasserait les ailes brisées de l'Adonis. Plus tard. Peut-être. Parce qu'il l'agaçait toujours un peu, malgré tout.

Celeana fit un pas en avant mais Eurydice la devança en l'arrêtant dans sa course. "Reprenez vos places, mesdemoiselles. Nous ne devons pas abuser du temps de Lord Berrygreen." Les élèves obéirent, et l'atmosphère tendue redevint cordiale et enjôleuse en moins de temps qu'il n'en faut pour signer un tableau. Certaines demandèrent à Douglas de tomber le bas, et Eurydice leur administra une gentille tape à l'arrière du crâne en guise de réprimande. "Concentrez-vous davantage sur vos travaux." Les jeunes femmes firent la moue en se renfrognant, moue que Douglas effaça d'un simple sourire.

-

Le cours prit fin une heure plus tard — laps de temps durant lequel Eurydice fit de son mieux pour tirer ses élèves vers le haut avec ses conseils, tout en évitant soigneusement le regard ardent de Douglas, bien qu'un sourire narquois trouvait grâce sur ses lèvres de temps à autre. Pourquoi se sentait-elle si fière qu'il la dévore ainsi des yeux ? La réponse était pourtant si simple.

Susan, une jeune veuve de 25 ans pas du tout éplorée, fut la dernière à quitter l'atelier. Celeana était déjà partie, furieuse qu'Eurydice ne l'ait pas autorisée à rejoindre Douglas plus tôt. Susan, donc, s'assit sur le divan dans lequel Douglas était étalé en bavassant avec lui, non sans lui avoir offert un verre d'eau. L'ange les observa du coin de l'œil, ramassant les travaux sans même y prêter attention.

Oh, il y eut des rires, une douce caresse de la jeune femme le long du bras de Douglas et elle essuya même la sueur qui perlait légèrement de son front avec un mouchoir qu'elle sortit de son corset. Eurydice n'aimait pas ça DU TOUT. Elle croisa les bras en levant un sourcil agacé vers Douglas. Susan sortit une invitation de son corset, qui semblait cacher quantité de choses, et elle l'encouragea à venir au bal qu'elle organisait le weekend prochain dans la demeure de son défunt mari. "Je crains que Lord Berrygreen ne soit déjà pris, ce soir-là." interrompit Eurydice en se maudissant aussitôt pour son intervention. Cela avait été plus fort qu'elle, car le regard de Douglas la perturbait au plus haut point. Il fallait que Susan parte au plus vite. Cette dernière lui adressa un regard dédaigneux, qui ne fit pas ciller Eurydice pour autant. Au contraire, elle la toisa de la même lueur. "Vous semblez bien sûre de vous, Eurydice." Grands dieux, les femmes étaient effrayantes quand elles se battaient pour obtenir l'attention d'un homme, mais Eurydice n'avait pas besoin de se battre pour avoir toute l'attention de Douglas. "Mademoiselle Hodges." corrigea-t-elle. "Et qu'est-ce qui vous permet d'affirmer avec autant d'aplomb l'absence de cet adorable jeune homme à mon gala de charité, mademoiselle Hodges ? Cette conversation n'a rien à voir avec vous." s'impatienta la jolie veuve.

L'ange prit place aux côtés de Douglas, l'inondant de sa lumière réconfortante et bienfaitrice. Sans le toucher, cependant. Susan était bien plus proche physiquement de lui que ne l'était la divine créature. "Demandez donc à Lord Berrygreen ce qu'il préfère, Susan." déclara-t-elle avec un sourire narquois, aussi simplement que 2 + 2 = 4. "Partager votre couche, car c'est là votre but premier, inutile de le nier." La veuve s'empourpra, faussement outrée. "Ou bien..." L'ange couvrit les épaules de son dieu avec un drap, chose qu'elle aurait dû faire bien plus tôt pour le protéger de cette affreuse harpie. "... Les bras de sa maitresse ?" questionna-t-elle dans un murmure à l'intention de Douglas. Susan pouvait bien s'étouffer avec son carton d'invitation.

Le message était on-ne-peut-plus clair, non ?

Il ne dépendait plus que de Douglas de tirer les conclusions appropriées.
Clionestra
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Clionestra
Dim 7 Juil - 11:47

Douglas
Berrygreen

J'ai 18 ans et je vis à Londres, Anglette. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureux d'un ange et je le vis plutôt mal tant qu'elle m'aimera pas en retour

→ Dernier fils du duc de Berrygreen.
→ Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin.
→ Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper.
→ Il a une peur du sang
→ Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes.
→ Sa nourrice est mort quand il avait 6 ans en accouchant dans leur manoir dans une marre de sang
→ Il est très têtu et n’hésite pas à faire plusieurs kilomètres pour trouver une réponse à une question.
→ Il n’hésite pas à dire ce qu'il pense. Il a toujours été protégé par ses frères, et il le sait.
→ Il aime tous les sports non violent. Comme l’équitation, surtout, mais aussi les jeux d’équipe comme le football.
« Un ami ». Oh. Il n’avait rien d’un ami pour Eurydice Hodges se fit-il la réflexion pour la millième fois. Un ami n’avait pas envie de la renverser sur le canapé pour l’embrasser au milieu de public. Un ami n’avait pas envie de lui clamer des poèmes jusqu’à voir un sourire sur ses lèvres et qu’elle se penche pour l’embrasser, -puisqu’un poème se clamerait forcément avec lui à genoux devant elle. Il n’était pas « QUE » un ami, dirait-il dans ses pensées. Et il voulait plus. Il voulait être le tout, la compilation gagnante de tout ce qu’elle désirait, même dans les rêves fous qu’elle ignore même avoir… quoi que ? Depuis qu’il lui disait l’aimer et vouloir l’épouser, avait-elle finit par en rêver ? D’une étreinte romantique avant un « oui » soufflé contre ses lèvres, puis d’une cérémonie, mains dans la main, devant Dieu et la famille pour lui jurer la fidélité, la protection, l’amour inconditionnel. Il ne dirait jamais « jusqu’à ce que la mort nous sépare », parce qu’il était conscient que même la mort ne peut les séparer. Si elle devait mourir, il la suivrait. Pas qu’il ferait la moindre action pour, non. Douglas savait que si la jeune femme venait à mourir, son cœur se briserait avec une telle force que la vie le quitterait. Alors, pas de « la mort nous sépare » qui tienne entre eux. Ainsi, dans les catégories qu’il voulait atteindre, il avait réussi à être modèle et ami… et il ne prenait pas du tout la réflexion de la jeune femme comme un pique, bien au contraire. Il était ra. vi. Personne ne pouvait lui enlever son bonheur d’être quoi que ce soit de plus pour sa douce ange.

MAIS.

Il voulait plus. Il voulait qu’elle le désire dans toutes les catégories. Amant et époux compris. Donc. Une fois torse nu, où il eut le contrôle de ne pas faire remarquer qu’il n’y avait rien de bien indécent dans sa tenue, puisqu’il se baignait ainsi et escaladait ainsi… mais cela, il n’y avait que Eurydice pour le savoir, il reprit sa place alors que son esprit tourné à plein régime. Il avait trouvé quantité d’idées pour avoir son ange entre ses bras, malheureusement aucune ne prends en compte sa réputation, et quelques unes oublient aussi un peu douloureusement le consentement. Il n’était pas être à blesser, mais une idée n’était rien d’autres qu’une idée, et il se demandait vraiment sur le désir d’Eurydice pourrait s’ouvrir telle une fleur au soleil s’il l’attrapait quand elle passait à côté de lui pour la mettre à califourchon sur lui. Ses cheveux détachaient et caressant son buste devraient être une raison pour se damner, une sensation d’absolue plénitude. Il pensa à Brodie. Son ami, fier d’être un libertin clairement trop avide de sensation, lui avait avoué qu’il faisait souvent le même rêve. Une fille, dans un champ bordé de rose et de jasmin, qui lui monte dessus alors que le soleil est au zénith. Il ne voit pas son visage à cause de la clarté, mais elle le pousse sur le sol, et elle l’embrasse. Brodie lui avait avoué que cette scène était à la fois érotique, la femme étant nue, mais aussi plein d’une douceur et d’une caresse dont il ne comprend pas la porter. Douglas pensait que le mot qu’il cherchait était « romantique », mais l’écossais se couperait la langue avant de l’accepter.

Une fois le court finit, et ses rêves éveillés ayant été stoppé que par la bienséance, il avait hâte d’attraper la jeune femme sur ses genoux pour l’embrasser de tout son saoul jusqu’à ce qu’elle abdique, enfin, et soit sa femme. Elle devait accepter qu’elle soit sa femme. Elle était son inconnue dans le champ. Il lui souriait toujours alors que Susan vint lui parler à la fin du cours. Il avait bien remarqué que, plus que son caractère, la jeune femme avait eu un particulier intérêt pour son corps et ses muscles. Même jeune, il était bien bâti et ne comptait pas arrêter sa croissance en si bon chemin. Il aimait bien l’attraction presque magnétique qui faisait vibrer les femmes à son contact. Pourtant, celle dont le magnétisme était le plus important était aussi celle qui se défendait le plus contre ce courant. Il parlait fort, avec Susan, il la faisait rire. Il était conscience que la veuve voulait s’amuser avec lui, et non pas qu’elle posait son cœur entre eux comme le ferait Celeana. Il rit et envoyait un regard provocateur à son ange qui le regardait comme si elle allait le manger par vengeance.

Oui. Vient à moi. Je t’en supplie.

Alors qu’il avait souvent eu ce genre de supplique, pour une fois, la jeune femme s’approcha de lui pour se poster à côté de lui. Trop encore, mais il se surprit à la voir… quoi ? Son cœur s’arrêta de battre alors que sa respiration se fit plus difficile. Que faisait-elle ? Et puis, la fin le pétrifia d’un sourire qu’il ne pouvait contenir. Oh. OH. Ok. OK. Il essaie de calmer son esprit alors que son visage était totalement vers la jeune femme et qu’il ne voyait plus qu’elle. Il n’y avait plus qu’eux. Il entendait à peine la voix de l’autre femme, dont la tout de suite il serait incapable de trouver le prénom, dire qu’elle (en parlant de son ange) ne devait pas être ridicule. Ridicule de quoi ?

Son analyse se fit alors que la jeune femme (son ange, pas l’autre) risquait sa réputation à dire ce genre de chose… et qu’il ne voulait vraiment pas se marier avec elle pour une histoire de réputation. Il enlève ses mains avec une douceur simple avant de se tourner vers Susan.

- Je pense que je dois avoir une discussion avec Mademoiselle Hodges, fit-il alors qu’il se lève pour remettre le châle de Susan sur les épaules et l’aider à prendre congé.
- Oui. Il ne faudrait pas qu’elle entache votre réputation de son délire, répondit la femme avec une vilénie telle sur le visage que Douglas ne pu qu’en rire. Je ne voulais pas… partager votre couche, mais une rumeur avec moi serait plus juste, et moins ridicule.
- Ne vous en faites pas. Je verrais si je peux me libérer du temps pour votre gala, il se trouve en effet que j’avais quelque chose de prévu, je vous tiendrais au courant.

Une fois la porte fermait derrière Susan, il la verrouilla et s’approcha de son ange toujours assise sur le canapé. Il n’attendait pas et fondu sur ses lèvres pour l’embrasser. Il la fit même se coucher pour pouvoir la dominer de sa taille et approfondir le baiser. Il l’embrasse, il la vénère de ses lèvres alors que sa langue kidnappe celle de son ange dans une danse langoureuse. Il s’enfouie en elle, il se gorge de ses gémissements qu’il aspire. Il n’avait pas répondu à l’invitation de la veuve et laissa même l’enveloppe tomber sur le sol alors qu’il passa sa main dans les cheveux de la jeune femme pour en enlever les épingles et défaire les mèches. Il voulait qu’elle le caresse de sa chevelure. Il rêvait de sentir son corps dans le sien, alors qu’elle bougeait des hanches et que ses cheveux caressent son torse. Cette position, ou une autre, tant qu’elle jouissait pour lui. Il posa à nouveau sa main sur ses hanches, mais cette fois-ci, il n’enleva pas sa main et la glissa dans son dos. Il l’attrapa et la releva pour qu’il se retrouve assis, elle sur lui, en amazone. Il pose sa tête sur son épaule.

- Mon ange, épouse-moi. Laisse-moi être l’homme le plus heureux du monde.

Il ne savait pas si elle était sérieuse mais son érection était si palpable qu’il ne pouvait cacher la joie que l’idée avait éveillée en lui. Il remonta les yeux vers les prunelles de la jeune femme. Il voit son âme. Il avait toujours pu la voir, mais aujourd’hui, cette âme était totalement dirigée vers lui. Il passe la main sur sa hanche et à nouveau, il la fit glisser… mais cette fois-ci, il glissa les doigts sous le lacet du corset pour toucher… sa peau. Elle n’avait qu’une robe sur elle. Il caressa cette peau. Doucement.

- Mon amour, continua-t-il conscient qu’il voulait lui faire l’amour mais que ce n’était toujours pas ça qu'il devait faire. Je suis à toi. Pendant le cours, tu as dit que tu me voyais bien dans une autre posture mais j’ai compris que ce n’était que pour toi.

Elle se leva et accepta. Pendant le cours, elle avait été dans le sens d’une de ses élèves qui le comparer aux œuvres de Malakai Sentor, un homme connu pour avoir fait une série de tableau nommé « Etude d’un homme nu ». La série présentait des hommes dans des actions banales, telles que changer une roue, mais totalement nus. La peinture était faite telle une caresse sur les corps et la nudité des hommes ne dérangeait pas réellement. Alors, quand elle se leva, il savait qu’elle voulait la posture de sa position préférée. Il l’avait vu, sauf qu’elle avait habillé son modèle dans sa version qu’il avait vu au loin. Sans attendre, il enleva le bas, se déshabillant totalement pour plier les affaires. La différence entre lui et les œuvres de Malakai ? Son érection totalement bandait qui ne demandait qu’un peu d’attention. Il se retourna alors qu’elle ne le regardait pas encore et s’occupait de préparer sa toile. Il était là, le plus vulnérable des hommes, soumis à son regard. Il eut un sourire et l’idée de lui faire l’amour le fit palpiter encore.

- Je trouve injuste, dans ce genre de moment, que seuls les modèles soient ainsi dévêtu, ne voudrais-tu pas te mettre à l’aise, toi aussi ? J'aimerais revoir l'auréole de tes seins.

Il n’avait toujours pas oublié sa poitrine colorée et quémandeuse, ni la toison entre ses jambes qui ne demandait qu’une attention. Il s’assit dans la position qu’il avait vu et porte son regard sur elle quand elle se retourne. Son désir toujours palpitant pour elle. Il n'avait -réellement- pas compris qu'elle parlait de le laisser habiller, mais il pouvait être nu pour elle. Il préfèrerait être nu pour qu'elle est un peu moins froid. Surtout que sa présence réchauffer jusqu'à son âme.
Cette position : :

Le poème de Brodie:


I'm born again.
I'm on the mend
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because living well,
is the best revenge
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Rein
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Rein
Dim 7 Juil - 19:33

Eurydice Hodges
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis enseignante en art et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je m'y suis habituée.

- Fille unique, son père était un baron pingre et sa mère, une femme volage
- Elle a un don et une passion pour la peinture et le dessin
- Elle est passionnée d'astronomie
- Elle a toujours entretenu une relation très distante avec ses parents
- À 18 ans, elle rassura un jeune garçon terrorisait par la vue du premier saignement menstruelle de sa grande sœur
- Quelques mois plus tard, à un bal, le père du même garçon la défigura et la châtia quand elle lui fit l'affront de refuser ses avances
- Suite à cela, elle perdit l'usage de son œil gauche et sa joue droite garde une brûlure rouge vive depuis
- L'assaillant a grassement payé ses parents pour acheter leur silence face aux séquelles de leur fille
- Ses cheveux sont devenus blanc suite à son traumatisme
- Le père d'Eurydice n'a jamais supporté sa lâcheté et a sombré dans l'alcoolisme avant de se pendre
- Sa mère s'est remariée et a quitté la demeure familiale peu de temps après
- Elle se réveille parfois la nuit à cause de douleurs fantômes
- Elle enseigne l'art à des enfants défavorisés et gagne son pain en dépit de son statut noble
- Elle gère seule les maigres terres de son défunt père
- Aujourd'hui vieille fille répudiée et moquée par la haute société, sa vie se retrouve chamboulée quand Douglas Berrygreen, le jeune garçon désormais tout juste adulte, se présente à elle pour la courtiser.

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Qu'avait-elle osé dire ? Était-elle devenue complétement folle pour que la jalousie la pousse à prendre de telles initiatives dans ses déclarations ? Eurydice Hodges, devenir la maitresse de Douglas Berrygreen ? L'hideuse balafrée, l'amante d'un dieu vivant ? Son sang se glaça dans ses veines en entendant Susan éclater d'un rire presque hystérique tant cette idée lui paraissait saugrenue. Évidemment. N'importe qui aurait ri. Qui pourrait croire pareilles inepties ? L'ange ne dit rien, profondément blessée que le monde continue de la réduire à ses cicatrices. Cela n'arrêterait donc jamais ? Elle se sentait lasse et fatiguée d'exister dans ces moments.

Je pense que je dois avoir une discussion avec mademoiselle Hodges. Eurydice baissa les yeux. Ses mains tremblaient contre ses cuisses. Elle ne put s'empêcher de penser que, peut-être, Douglas avait joué avec son cœur tout ce temps. Uniquement dans le but de la faire souffrir. Comme Mickaël. Le cas échéant, pourquoi l'appelait-il mademoiselle Hodges d'une manière aussi détachée ? Parler ? À quel sujet ? Ne devrait-il pas crier à la terre entière que son ange acceptait d'être sa maitresse ? Oui. Il ne faudrait pas qu’elle entache votre réputation de son délire. Avait-elle déliré tout ce temps ? Ne s'étaient-ils pas embrassés ? D'instinct, ses doigts se portèrent sur le collier qu'il lui avait offert. Non, celui-ci était bien réel. Alors, le kiosque aux lucioles l'était tout autant, et tout ce qui s'ensuit aussi. Je ne voulais pas… partager votre couche, mais une rumeur avec moi serait plus juste, et moins ridicule. Eurydice ferma les yeux et détourna son visage, honteuse.

Oui, l'ange était ridicule.

Douglas la raccompagna à la porte comme tout bon gentleman. Eurydice entendit le cliquetis du verrou et elle eut à peine le temps de tourner son regard sur Douglas qu'il bondit sur elle pour lui ravir ses lèvres. Il n'y avait absolument rien de chaste dans ce nouveau baiser qui rappelait délicieusement à l'ordre les lucioles fuyant son bas-ventre quelques secondes plus tôt. Tout était bien réel. Les mains de l'ange trouvent naturellement leur place dans les mèches lumineuses de Dieu. Elle l'attire à elle, ou il la pousse sous lui. Elle ne sait pas vraiment, quelle importance ? Il n'y avait plus que lui. Il n'y avait plus qu'eux. Quand sa langue vint à sa rencontre, elle l'accueillit en la caressant de la sienne. Comme il le lui avait montré, elle suçota sa langue. Ses dents taquinèrent sa lèvre inférieure de temps à autre, le temps qu'elle reprenne une goulée d'air, il ne lui permettait pas plus de toute façon. Il lui dénoua les cheveux, lui arrachant des soupirs qui quémandaient bien plus de contact que cela. Elle lui donnait tout ce qu'elle était en capacité de lui donner.

Douglas était libre de relever ses jupons pour la posséder à même ce canapé couvert de peinture. Elle en mourrait d'envie, trop enivrée d'un désir qu'il était le seul à faire naître en elle. Elle brûlait pour lui, mais voulait brûler avec lui. Il le fallait. Il ne pouvait plus en être autrement. Elle hoqueta contre ses lèvres quand il la souleva pour l'asseoir sur lui. Ils étaient tous deux à bout de souffle.

Mon ange, épouse-moi. Laisse-moi être l'homme le plus heureux du monde. Oh. Elle faillit lui dire oui. Un instant, elle pensa que s'il positionnait son érection à même son intimité, elle céderait à tous ses caprices pour qu'il la pénètre. Et ce n'était pas bien du tout. "Non..." souffla-t-elle avec le peu de raison qu'il lui restait. Elle embrassa ses lèvres avant de les descendre le long de son menton. "Je serai ta maitresse et rien d'autre." Il lui faisait perdre la tête. Sa langue traça la définition de sa mâchoire et ses doigts contre sa peau la transportèrent un peu plus. Mon amour. Elle gémit et ses cuisses tremblèrent contre lui. Il put certainement sentir le désir qu'il éveillait en elle, étant donné vers où pointait son érection.

Je suis à toi. "Oui." balbutia-t-elle, pantelante. "Je sais que tu m'appartiens." ajouta-t-elle avant qu'il ne continue. Pendant le cours, tu as dit que tu me voyais bien dans une autre posture, mais j’ai compris que ce n’était que pour toi. L'ange cilla, l'esprit trop embrumé pour capter directement à quoi son dieu faisait allusion. Ah, oui, les paroles d'une de ses élèves lui revinrent difficilement à l'esprit. Elles l'avaient toutes deux comparé à un modèle digne des œuvres de Malakai Sentor. Artiste dont les nus étaient si artistiques que la nudité masculine ne surplombait en rien l'intégralité de l'œuvre, bien au contraire. Ses œuvres étaient si saisissantes que l'on oubliait très facilement que le modèle était dans le plus simple appareil.

Eurydice hocha la tête à la demande de l'Adonis, ravie de pouvoir immortaliser son dieu en toute intimité. Elle se redressa après lui avoir baisé longuement les lèvres. Ses épaules étaient comme libérées d'un poids énorme en acceptant finalement l'amour débordant qu'elle ressentait pour Douglas. Le simple fait de pouvoir l'embrasser quand elle le désirait suffisait à rendre son monde plus chatoyant.

Elle serait sa maitresse pour le restant de ses jours.

Ainsi, l'ange s'éloigna afin de rassembler le matériel nécessaire à sa future toile. Il pouvait bien rester torse nu, cela ne suffirait pas à la détourner de l'élan artistique qu'elle ressentait. Elle ne l'entendit pas se défaire de son pantalon, bien trop occupée à choisir les nuances dominantes qu'elle voulait pour son tableau. Après un temps, elle décréta que les couleurs du crépuscule lui scieraient à merveille.

Je trouve injuste, dans ce genre de moment, que seuls les modèles soient ainsi dévêtus. Ne voudrais-tu pas te mettre à l’aise, toi aussi ? J'aimerais revoir l'auréole de tes seins. Eurydice rit tendrement en secouant la tête, ses mèches argentées tombant en cascade dans le creux de ses reins. "Il me faut rester concentrée, voilà pourquoi je ne peux décemment pas me déshabiller maintenant." Les bras chargés de tubes et de pinceaux en tout genre, la jeune femme se retourna finalement vers lui pour lui faire face. "Ton envie de revoir ma poitrine peut att- Dieu Tout-Puissant !" Sa voix était montée de quelques octaves tant la surprise avait été grande. Elle cilla en ancrant ses talons dans le sol. L'ange dut se faire violence pour ne pas laisser son regard vagabonder sur une zone particulièrement tendue de son dieu. Les lucioles dans son bas-ventre virevoltaient dangereusement, menaçant de s'échapper par tous les pores de sa peau. "Rhabille-toi immédiatement." ordonna-t-elle doucement, les joues pivoines. Mais Dieu était d'humeur taquine, car il prétexta avoir horriblement chaud en faisant une moue absolument adorable. Oh, elle allait lui donner horriblement chaud s'il continuait à jouer ainsi avec le feu. "Rhabille-toi, Douglas, ou je ne réponds plus de rien." supplia-t-elle en se renfrognant. Ses pieds la forçaient déjà à se rapprocher de lui.

Alors, ne réponds plus de rien.



La succube lui adressa un sourire narquois, l'air innocemment angélique, avant de reculer jusqu'à la porte. En fredonnant, elle réarrangea sa robe et ses cheveux, essuya ses mains sur son tablier et déverrouilla la porte. Oh, le temps qu'il reprenne ses esprits et se rhabille... Elle serait déjà loin. Avec un dernier coup d'œil par-dessus son épaule, Eurydice le gratifia d'un sourire malicieux.

"Passez une excellente soirée, Lord Berrygreen." L'ange s'inclina respectueusement en gloussant avant de se retirer dans les rues bondées de Londres pour y disparaitre.  Elle venait de vivre l'expérience la plus sensuelle de toute sa vie, et elle avait adoré ça.

Oui, être la maitresse de Douglas Berrygreen était l'évidence même.
Clionestra
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Clionestra
Dim 7 Juil - 20:33

Douglas
Berrygreen

J'ai 18 ans et je vis à Londres, Anglette. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureux d'un ange et je le vis plutôt mal tant qu'elle m'aimera pas en retour

→ Dernier fils du duc de Berrygreen.
→ Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin.
→ Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper.
→ Il a une peur du sang
→ Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes.
→ Sa nourrice est mort quand il avait 6 ans en accouchant dans leur manoir dans une marre de sang
→ Il est très têtu et n’hésite pas à faire plusieurs kilomètres pour trouver une réponse à une question.
→ Il n’hésite pas à dire ce qu'il pense. Il a toujours été protégé par ses frères, et il le sait.
→ Il aime tous les sports non violent. Comme l’équitation, surtout, mais aussi les jeux d’équipe comme le football.



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Rein
Dim 14 Juil - 12:36

Eurydice Hodges
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis enseignante en art et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je m'y suis habituée.

- Fille unique, son père était un baron pingre et sa mère, une femme volage
- Elle a un don et une passion pour la peinture et le dessin
- Elle est passionnée d'astronomie
- Elle a toujours entretenu une relation très distante avec ses parents
- À 18 ans, elle rassura un jeune garçon terrorisait par la vue du premier saignement menstruelle de sa grande sœur
- Quelques mois plus tard, à un bal, le père du même garçon la défigura et la châtia quand elle lui fit l'affront de refuser ses avances
- Suite à cela, elle perdit l'usage de son œil gauche et sa joue droite garde une brûlure rouge vive depuis
- L'assaillant a grassement payé ses parents pour acheter leur silence face aux séquelles de leur fille
- Ses cheveux sont devenus blanc suite à son traumatisme
- Le père d'Eurydice n'a jamais supporté sa lâcheté et a sombré dans l'alcoolisme avant de se pendre
- Sa mère s'est remariée et a quitté la demeure familiale peu de temps après
- Elle se réveille parfois la nuit à cause de douleurs fantômes
- Elle enseigne l'art à des enfants défavorisés et gagne son pain en dépit de son statut noble
- Elle gère seule les maigres terres de son défunt père
- Aujourd'hui vieille fille répudiée et moquée par la haute société, sa vie se retrouve chamboulée quand Douglas Berrygreen, le jeune garçon désormais tout juste adulte, se présente à elle pour la courtiser.

Can't Get You Out of My Head (avec Rein) - Page 6 Df119d4a51d43b3aceed29d5e56db0ebd5daac7b
Était-elle bonne actrice ? Avait-il cru à son assurance ? Sur le chemin du retour, n'importe quel passant aurait pu voir le rouge incandescent qui assiégeait le visage de la jeune femme. Eurydice le savait, elle avait fui après avoir vu à quel point Douglas Berrygreen pouvait fondre sous ses doigts. S'abandonnerait-elle à lui de la même manière s'il la touchait comme elle l'avait fait ? Si de la vapeur avait pu sortir de son crâne, cela aurait été certainement le cas. Elle ne pouvait pas le nier. Non, elle ne pouvait PLUS le nier. Douglas l'attirait comme un aimant. Elle le voulait plus que tout et cette attirance, ce magnétisme lui faisait atrocement peur. L'ange qui n'avait jamais connu que le froid de la solitude. L'ange à qui l'on avait coupé les ailes. L'ange qui s'était résolu à ne plus croire en l'amour. L'ange qui n'avait plus foi en l'homme. L'ange qui avait finalement rencontré son créateur.

Son regard s'arrêta sur la vitrine d'une modiste où une jeune femme essayait sa robe de mariée. Son propre reflet, hideux, la salua et elle blêmit. Il était hors de question qu'elle marche vers l'autel au bras de Douglas avec ce visage, mais elle ne pouvait pas se l'arracher. Ils s'aimaient, tous deux le savaient, mais Eurydice ne pouvait se résoudre à embrasser ce bonheur que l'univers lui offrait. Alors, elle serait sa maitresse. Oui, la jeune femme se fit la promesse de n'être que sa maitresse. Elle applaudirait, dans le fond de l'église, en regardant la mariée rejoindre son bel Adonis et, après avoir honoré sa femme, il viendrait la retrouver. Oui, c'était mieux que rien et dans l'ordre des choses. Bien mieux, même. Si elle ne méritait pas d'être la femme de Douglas Berrygreen, elle pouvait se gorger d'être sa maitresse, car elle savait que son cœur ne battait que pour elle et cela l'emplissait d'une fierté indescriptible. Ainsi, comme convenu depuis longtemps dans son esprit, elle ne se marierait pas. Jamais. Elle attendrait patiemment que Dieu décide de la rejoindre dans son lit — et il viendrait, elle en avait l'intime conviction.

Le désir l'avait enivré dans son atelier. Douglas, nu, au milieu de ses œuvres. Douglas, gémissant sans honte sous ses caresses. Douglas, suppliant de pouvoir la toucher. Douglas, jouissant pour elle, grâce à ses mains habiles. Tous ces souvenirs de ce doux moment étaient délicieux. Il lui manquait déjà. Elle accueillit la pluie avec un soupir d'extase et remercia Dieu de tenter d'apaiser le feu ardent qui brûlait en elle. Le bruit assourdissant de la pluie tonitruante cachait sa respiration saccadée et elle fut reconnaissante que personne ne remarque l'état de perdition dans lequel elle se trouvait. Ses yeux se posèrent sur ses mains tachées de peinture. Elle les observa un instant avant de les retourner et la pluie lava certaines traces pas assez épaisses pour résister à l'eau. En y repensant, elle n'arrivait pas à se reconnaitre. Depuis quand était-elle l'esclave de ses plus bas instincts ? Depuis quand écoutait-elle ses pulsions ? Elle avait été en proie au désir, mais aussi à la luxure. Non, elle avait été en proie à quelque chose de bien plus grand et de bien plus noble. Elle le savait. Un sentiment si puissant et au-delà de toute raison qu'une rupture avait eu lieu en elle, la poussant à agir sans réfléchir. L'amour.

L'ange grimaça de douleur et elle haleta en se tenant la poitrine, en proie à la culpabilité. Comment ne pas tomber amoureuse d'un homme comme Douglas Berrygreen ? Un sanglot lui échappa, elle l'étouffa avec sa main. Ils ne pouvaient pas. Non. Le pauvre allait en ressortir meurtri, moqué et répudié de tous. Eurydice l'aimait trop pour lui infliger pareilles souffrances. Elle ne supporterait pas de le voir blesser. Alors, elle ne devait pas espérer plus que ce qu'elle lui avait promis. Sa maitresse, et rien d'autre. Un sourire ironique naquit sur ses lèvres tandis qu'elle levait son regard bleuté vers le ciel rosé parsemé de nuages. Ses larmes et sa faible vision ne rendaient pas du tout hommage à la beauté de ce spectacle.

Elle soupira en reprenant son chemin jusqu'à sa demeure. Douglas Berrygreen était un vilain garnement. Il avait réussi à percer ses premières défenses, mais elle protégerait son cœur de ses futurs assauts. Elle se conditionnerait à n'être que sa maitresse.

Rien de plus.

-

Eurydice, par réflexe, accéléra le pas jusqu'à son bureau en remarquant que sa mère et son imbécile de mari élisaient toujours domicile chez elle. Étrange. Cela ne signifiait pour ainsi dire qu'une seule chose qui se confirma rapidement. Sans surprise, sa mère s'était encore servie dans le coffre de la famille. Il ne restait pour ainsi dire que des clopinettes, même s'il n'avait jamais été très rempli à l'origine. Alors, l'ange se laissa tomber sur sa chaise, abattu. Cette situation ne pourrait pas durer éternellement. Il fallait payer les employés. Le manoir tombait en ruine et aurait eu bien besoin de travaux. Mais surtout, il y avait les dettes de jeu. Les créances et les huissiers. Ils finiraient par la mettre à la porte. Elle n'aurait plus de toit sous la tête et serait obligée de vivre sous les ponts. Que ferait-elle quand la faim la rattraperait ? Finirait-elle comme toutes ces femmes que l'on utilisait comme des objets ? Sa mère lui avait déjà dit pouvoir tirer un bon prix de sa virginité, même si son visage gâchait un peu la donne. Eurydice avait blêmi, puis sa mère avait parlé de mariage avec un vieil homme extrêmement riche. La condition était qu'Eurydice lui donne des héritiers. L'homme était âgé de 70 ans. À l'époque, elle avait refusé, bien entendu, mais si jamais on la mettait à la rue... et que cette union était la dernière solution ? Ou l'enchère de sa virginité au marché noir ? Un frisson d'horreur la traversa et elle enlaça ses épaules pour calmer ses tremblements. Que dirait Douglas s'il apprenait tout ça ?

Il lui fallait se calmer.

-

L'ange demanda à ce qu'on lui fasse couler un bain. Sa mère, décrétant qu'elle n'avait plus rien à faire ici, embarqua son maigre butin sous le bras avant de filer à l'anglais. Bon débarras.

Le calme revenu dans la modeste demeure, Eurydice se glissa dans l'eau bouillante. La vapeur drapait la pièce d'un épais manteau de brouillard. La jeune femme relâcha son crâne vers l'arrière jusqu'à le laisser reposer contre le rebord de la baignoire, puis elle ferma les yeux. Au cours de ses réflexions dans le bureau, l'idée d'épouser Douglas Berrygreen ne lui avait jamais effleuré l'esprit. Elle réfutait l'idée même d'être un jour sa femme. Par amour, déjà, mais aussi par obligation. Jamais. Quelle femme amoureuse imposerait à son aimé un titre aussi peu glorieux ? Des dettes, des employés impayés et un manoir mal entretenu. Non, Eurydice ne pourrait jamais demander une chose pareille à Douglas. Elle ne voulait pas qu'il l'assume. Tout ceci était son fardeau, sa croix personnelle. Elle mourrait de honte devant les Berrygreen s'ils voyaient les dépenses qu'ils devaient effectuer pour sortir la tête de l'ange de la boue. Elle mourrait de honte devant le regard circonspect de Benedict et Ethan Berrygreen. Elle mourrait de honte de voir, un jour, le doute dans les prunelles de Douglas quand l'amour céderait la place à la pitié.

"Non. Tout, mais pas ça." souffla-t-elle en secouant lentement la tête. Alors, elle se hissa hors de l'eau pour aller verrouiller la porte de la salle de bain. En replongeant dans la baignoire, son esprit s'embruma pour mieux se gorger du moment intime qu'ils avaient partagé, chassant ses mauvaises pensées pour quelque chose de bien plus agréable.



Ils ne pouvaient pas.

Doucement, elle le déshabilla, et vu que Douglas ne lui refusait jamais rien, il la laissa faire jusqu'à ce qu'elle l'invite à prendre place derrière elle pour se nicher entre ses cuisses, au creux de ses bras puissants. Son dos contre son torse, elle enveloppa son corps de ses mains, reposant sa tête contre son épaule. Elle rit en réalisant que, oui, elle avait bien vu de la peinture au niveau de son pubis. "Je suis désolée." souffla-t-elle en gloussant. "Je ne pensais pas qu'une telle quantité de peinture pouvait être aussi tenace sur le corps." Elle se tourna à peine pour le regarder et parsemer sa mâchoire de baisers. "Je ne pensais pas que tu viendrais me retrouver si vite." ajouta-t-elle avec un sourire narquois.

Elle faillit lui dire qu'elle l'aimait, mais elle ne le fit pas.

À la place, elle lui adressa un sourire timide et un regard débordant d'affection et d'amour.
Clionestra
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Clionestra
Dim 14 Juil - 14:47

Douglas
Berrygreen

J'ai 18 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureux d'un ange et je le vis plutôt mal tant qu'elle m'aimera pas en retour

→ Dernier fils du duc de Berrygreen.
→ Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin.
→ Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper.
→ Il a une peur du sang
→ Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes.
→ Sa nourrice est mort quand il avait 6 ans en accouchant dans leur manoir dans une marre de sang
→ Il est très têtu et n’hésite pas à faire plusieurs kilomètres pour trouver une réponse à une question.
→ Il n’hésite pas à dire ce qu'il pense. Il a toujours été protégé par ses frères, et il le sait.
→ Il aime tous les sports non violent. Comme la natation et l'escalade.
Douglas profitait de cette humidité qu’il sentait à l’intérieur même du bain de la jeune femme, tout conscient qu’il était que c’était sa faute. Il sourit avec fierté. Qui ne serait pas fier de rendre son ange, la femme de sa vie, son unique amour depuis dix ans, en train de se faire un plaisir solitaire en marmonnant son prénom. Tout le monde serait fier. Il rit à son questionnement. Oh la petite.

- Tu aurais pu voir le spectacle, si tu étais resté auprès de moi un peu plus, taquina-t-il alors qu’il s’amusait de ce corps sous ses doigts.

Oui. Elle aurait pu voir, sentir, faire, apprécier. Elle aurait pu tout lui faire et pas grand-chose. Même si elle avait dû rester à côté de lui, sans rien dire, il aurait été heureux. Le fait est qu’il ne pouvait se passer de la jeune femme, même pas une seconde. Pour lui, toutes ses considérations stupides contre leur mariage n’étaient rien que des pécadilles. Elle avait peur de ce que la société dirait de lui ? Qu’est-ce qu’il en avait à faire, lui, s’il était l’époux de la femme qui faisait battre son cœur ? Elle avait peur de l’état de sa maison ou de ses finances. Pareillement, il s’en fiche. Et Benedict faisait flipper avec sa manière de récupérer de l’argent… surtout depuis qu’il avait commencé à reprendre d’une main habile tous les contrats de son père. Les Berrygreen devaient être la famille la plus riche, si on prenait en compte chaque enfant et leur bien commun. Si on rajoutait à cela la dot des femmes qui venaient rejoindre la famille, ou les biens des hommes qui s’y accolaient… la famille pourrait certainement faire la guerre à l’Angleterre et en sortir victorieux…. S’il n’y avait pas Kyle pour changer les pensées et amener son oncle, le roi, à changer ses pensées quand quelque chose était trop stupide. D’ailleurs, son autre oncle devait revenir dans les mois à venir et Kyle avait hâte. Douglas n’y pensait cependant pas, alors qu’il caressait la jeune femme. Il n’y avait qu’elle dans ses pensées. Il se laissa porter pour tomber sur elle, dans la baignoire, mouillant ses habits mais s’en fichant pas mal. Le fait est qu’il pouvait l’embrasser et qu’elle en demandait toujours plus, alors même que ses doigts continuèrent son œuvre. La jeune femme s’ouvrait à lui, s’amusait de lui. Elle le voulait. Et de cela aussi, il était fier.

Il profitait de ce corps, de cette demande si douce et si forte. L’action pouvait être contestée par les Hommes. Douglas savait qu’un bon nombre de personne pouvait trouver cela malsain, mauvais, contre Dieu et autres conneries… mais il se demandait comment la sensation du corps de la jeune femme contre lui pouvait être négative. Il savait ce qu’il allait aimé, dans leur relation intime, cette douceur et ce désir qui n’avaient aucune limite, aucune frontière. Il se laissa déshabiller, il envoya même ses habits trempé sur le sol. Il lui donnerait tout. Il lui prendrait tout. Sauf sa virginité. Parce que tant qu’elle ne l’aimera pas, il était hors de question de lui prendre sa vertu. Il l’aimerait de son cœur et de ses mains. Il la laisserait toucher son désir et s’y amuser… mais il ne laisserait pas faire plus. Parce qu’il refuse de lui prendre une vertu qu’il désire d’une manière bien plus officielle. Il l’aimait. Elle l’aimait. Mais l’acte de l’amour était trop intense.

Si la jeune femme ne voulait pas se marier avec lui pour une raison différente, elle avait peur de l’église, elle préférait attendre un an pour faire des fiançailles longues ou autres choses, il serait déjà en elle en train de lui faire l’amour frénétiquement. Mais non. Elle refusait le mariage en entier, dans son entièrté. Tant qu’elle n’aura pas compris que son amour pour elle était telle qu’il ne pourrait vivre sans qu’elle ne soit sienne, il allait devoir continuer à lui demander. Il fallait qu’elle l’accepte, en entier, pour pouvoir montrer aux restes du monde leur parfaite harmonie. De plus, il savait qu’en lui refusant le mariage, elle lui donnait aussi la possibilité, à lui, de se marier avec une autre. Et il n’aimait pas ça. Elle croyait encore qu’il fut possible QU’IL se marie. Non. C’était elle ou personne d’autres.

Une fois déshabillé, il prit place derrière elle et il l’enroula dans ses bras pour la serrer contre son cœur. Il l’aimait tellement qu’il ne savait même pas comment survivre à cet assault de sentiment pur et intense. Il embrasse sa nuque doucement, sans désir apparent simplement un baiser d’un amour à un autre, chaste et tranquille. D’ailleurs, là il était bien tranquille dans ses bras, son cœur se calmait que pour virevolter de bonheur.

- Ce n’est pas grave, cela m’a permit d’être certain que je n’ai pas rêvé. Tu te doutes que je rêve souvent de toi, peinture ou pas. Alors, avoir la preuve que j’ai pas simplement tout imaginé était utile pour mon petit cœur.

Il posa sa tête sur son épaule après qu’elle ait encore dit le sous estimé. Il raffermit sa prise et la plaque contre lui. Il avait ses mains sur son ventre mais ne comptait pas la caresser. Il avait une main sur la sienne et emmêlé leur doigt. Il se sentait bien là. Il n’y avait rien d’autres à faire que respirer le même air que celui de la jeune femme, que d’en profiter.

- Je t’aime, tu sais ? Je ne désire pas seulement ton corps, mais ton cœur, ton nom, tes journées. Être parti présente dans ta vie, tous les jours. C’est moi qui devrais m’excuser. Je suis un lourd qui insiste, mais tu es la seule chose que je ne peux m’empêcher de vouloir, et tant pis si ça fait de moi un être malsain.

Quand une femme dit « non », c’est « non ». Il le sait. Il le sait grandement et il était partisan de couper les bourses à la manière de la stérilisation des moutons pour ceux qui considéré un « non » comme un « oui »… Mais Douglas n’était-il pas dans cette catégorie aussi ? Puisqu’il avait fait le choix qu’il allait la houspiller jusqu’à ce que son « non », soit un « oui ». Il se sentait un peu coupable, mais il savait ne pas pouvoir s’en empêcher. Être sa maitresse ne serait jamais suffisant. D’ailleurs, être sa femme non plus. Il faudrait qu’elle soit officiellement considérée comme son unique amour par tout Londres, l’Angleterre, voire le monde. Caressant ses doigts doucement, il reprit la parole :

- Tu connais le poème « Cendrillon » ? souffla-t-il en continua ce moment tout doux. Le poème fait, à peu de chose prés, ceci : « Tu es le soleil de ma vie, mon seul phare à l’horizon. Sans toi, je suis sûr de toucher les bas-fonds. Belle dans ta force, ton courage et ta détermination, comment pourrais-je tenir la comparaison ? Je rêve d’un regard, d’un sourire, d’une étreinte dans la nuit. Pour cet honneur, je pourrais même crier ou danser sous la pluie. Tant que tu m’appartiens même après minuit. »

Il bouge pour la prendre dans ses bras plus fort, pour se souder à elle, se retrouver contre elle. Il posa des lèvres sur sa joue.

- Ne t’enfuis pas comme Cendrillon. Reste auprès de moi. Sois ma femme et aimons-nous pour que je puisse respirer sans avoir peur de te voir disparaître. Eurydice, je t’aime tellement que mon cœur ne sait parfois plus comment réagir pour exprimer ce qu’il pense de toi.

Il aurait dû tuer son père. Il aurait du faire à son père ce qu’il avait fait à son ange. Il sortit la main de l’eau pour tourner la tête de la jeune femme et que ses lèvres rentrent en contact avec sa cicatrice.

- Tu es la raison pour laquelle je suis qui je suis. Dès que j’ai eu huit ans, je savais que je ne serais que tiens, mais je refuse de te prendre ta vertu si tu n’es pas mienne en retour, de toutes les manières possibles. Désires-tu réellement me refuser ta main ? J'ai le temps, cela dit, pour te faire changer d'avis.

Il l’a dit… il n’accepte pas son « non »… et il pense qu’il doit la prévenir qu’ils n’allaient pas aller jusqu’au bout de l’acte sexuel. Il le refuse. Son appareil reproducteur au repos, puisque trop solicité dans la journée, n’avait pas besoin d’être utiliser. S’il l’aimait, c’était pour tout, pour le cœur de la jeune femme, surtout.

- Je vais devoir redoubler d’ardeur pour que tu m’aimes, au point que tu te décides enfin à prendre mon nom et à descendre l’aller de l’église pour me rejoindre. Je ne suis juste pas sûr que l’euphorie de ton « oui », prononcé à l’église puisse me contrôler. Je t’embrasserais, héhé. Parce que je t’aime.

Et il ponctua cela d'un nouveau baiser sur sa joue avant de se remettre derrière elle dans leur câlin si chaste et mignon. Il posa à nouveau sa tête sur son épaule et s'amusa de leurs mains liés. Ouais. Il l'aimait. Il pourrait en mourir.


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Mer 17 Juil - 21:28

Eurydice Hodges
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis enseignante en art et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je m'y suis habituée.

- Fille unique, son père était un baron pingre et sa mère, une femme volage
- Elle a un don et une passion pour la peinture et le dessin
- Elle est passionnée d'astronomie
- Elle a toujours entretenu une relation très distante avec ses parents
- À 18 ans, elle rassura un jeune garçon terrorisait par la vue du premier saignement menstruelle de sa grande sœur
- Quelques mois plus tard, à un bal, le père du même garçon la défigura et la châtia quand elle lui fit l'affront de refuser ses avances
- Suite à cela, elle perdit l'usage de son œil gauche et sa joue droite garde une brûlure rouge vive depuis
- L'assaillant a grassement payé ses parents pour acheter leur silence face aux séquelles de leur fille
- Ses cheveux sont devenus blanc suite à son traumatisme
- Le père d'Eurydice n'a jamais supporté sa lâcheté et a sombré dans l'alcoolisme avant de se pendre
- Sa mère s'est remariée et a quitté la demeure familiale peu de temps après
- Elle se réveille parfois la nuit à cause de douleurs fantômes
- Elle enseigne l'art à des enfants défavorisés et gagne son pain en dépit de son statut noble
- Elle gère seule les maigres terres de son défunt père
- Aujourd'hui vieille fille répudiée et moquée par la haute société, sa vie se retrouve chamboulée quand Douglas Berrygreen, le jeune garçon désormais tout juste adulte, se présente à elle pour la courtiser.

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Les battements de son cœur ne voulaient pas ralentir. D'un côté, elle était heureuse d'être simplement dans ses bras. Mais de l'autre, doucement, la réalisation des limites qu'ils n'arrêtaient pas de franchir tous les deux s'insinuait dans son esprit et cela l'effrayait. Ses doigts avaient effleuré son corps. Elle en avait apprécié les courbes, elle avait savouré le grain de sa peau sous la pulpe de ses doigts... et elle s'était délectée du désir dont il avait joui sans honte. Elle avait beau être plus âgée que lui, elle avait craqué. Douglas Berrygreen était apparu dans sa vie et avait tout chamboulé. Il avait déraciné son cœur pour l'entretenir dans son propre jardin. Chaque jour, il l'arrosait d'amour et un magnifique bourgeon était né. Eurydice avait conscience qu'elle ne devait pas l'autoriser à éclore. Jamais. Mais comment lui résister ? Lui, cet espiègle garnement qui semblait avoir réponse à tout ? Lui, qui proclamait que chaque problème avait sa solution ? Oh, l'ange savait qu'il aurait balayé d'un simple revers de main ses inquiétudes sur les dettes de sa mère et l'état de son manoir délabré. Après tout, la piètre réputation d'Eurydice ne l'avait pas découragé de lui faire la cour et de lui voler des baisers.

Tu aurais pu voir le spectacle, si tu étais resté auprès de moi un peu plus. L'ange avait secoué la tête, les joues pivoines. Elle n'aurait pas pu résister à l'envie de le toucher. Elle l'aurait aidé à se soulager à chaque fois, assise sur ses cuisses, jusqu'à ce qu'il demande grâce. Cette idée lui plaisait bien, mais elle ne le lui dirait jamais. Dieu merci, elle avait réussi à partir en s'évitant bien des ennuis.

C'était un sentiment étrange, mais Eurydice savait être à sa place dans les bras de Douglas Berrygreen. Leurs corps se rejoignaient à la perfection. Ils se complétaient et ne semblaient faire qu'un. Elle eut un sourire à cette pensée avant de se nicher plus encore contre lui. L'ange pouvait sentir les battements du cœur de son amant et leur peau-à-peau l'électrisait autant qu'il la détendait. Tout son corps était relaxé, en partie grâce aux endorphines libérées après ce moment sensuel qu'il avait partagé, mais surtout grâce à la présence de Douglas à ses côtés. Elle se surprit à murmurer. "J'aimerais que cet instant dure à jamais." La chaleur de l'eau ne l'irradiait pas autant que celle de son aimé. Il n'y avait que lui. N'y avait-il toujours eu que lui ? Non. Contrairement à Douglas, qui avait pensé à elle et l'avait attendu pendant 10 ans, Eurydice avait continué sa vie de jeune femme sans l'avoir en tête. Elle ignorait si le destin y était pour quelque chose ou si Dieu les avait toujours prédestinés ensemble. Elle ne saurait le dire.

Les baisers de son Adonis lui arrachent de doux frissons, et elle rit en le sentant resserrer son étreinte autour d'elle. Ses doigts caressèrent ses avant-bras sans même réellement y penser. Elle avait besoin de le sentir et de garder contact avec lui de n'importe quelle manière — comme lui. "Tu n'as plus besoin de rêver de moi, Douglas. Je suis là." souffla-t-elle en relâchant juste assez sa tête en arrière pour caresser son cou du bout du nez. Elle respira lentement son odeur. "Je te l'ai dit. J'accepte de devenir ta maitresse. Tu as gagné, obstiné que tu es. Tu n'as plus besoin d'imaginer." rit-elle en parsemant sa peau de chastes baisers. "Tu es libre de venir chez moi dès que tu le souhaites et pour aussi longtemps que tu le désires."

Il raffermit sa prise autour de ses épaules et elle hoqueta. L'une de ses mains accueillit la sienne entre sa paume avant qu'elle ne baise ses doigts. Plus que l'ébauche de sexe qu'ils avaient partagée, elle chérissait cette douceur. Je t'aime, tu sais ? "Je le sais." souffla-t-elle, les joues rouges. Je ne désire pas seulement ton corps, mais ton cœur, ton nom, tes journées... Elle l'écouta en silence, mais son corps se raidit imperceptiblement à sa demande implicite. "Douglas..." murmura-t-elle avant de prendre une profonde inspiration. "Mon cœur t'appartient, en doutes-tu encore ?" demanda-t-elle sans détours. Ils passaient presque la majeure partie de leur temps ensemble. Son cœur battait pour lui. "Mes journées, mon existence, mon âme, ma vie entière, mon corps... Tout cela t'appartient à toi et à toi seul." Sa main libre attira le bras de son aimé pour qu'il la serre davantage contre lui. "Être ta maitresse ne m'empêche nullement de ne me consacrer qu'à toi. Je ne me marierai avec personne, je t'appartiendrai et je t'attendrai ici chaque fois que tu le désires." Il ouvrit la bouche pour protester, mais elle le coupa d'un baiser. "Je ne peux pas t'épouser. Je n'en ai pas le droit." Là encore, elle le coupa d'un baiser, plus langoureux cette fois, juste pour lui embrumer l'esprit. "Accepte que je sois ta maitresse, et seulement ta maitresse, car le mariage ne changera rien à ce qu'il y a entre nous, Douglas. Je ne veux pas m'engager avec toi."

Ses doigts répondirent à ses caresses et l'Adonis changea de sujet pour parler à son ange d'un poème qu'Eurydice ne connaissait que trop bien. Elle sourit en le récitant au même rythme que lui, leurs voix résonnant à l'unisson en parfaite harmonie. Ces vers correspondaient parfaitement à ce qu'elle ressentait pour lui. Il était le soleil de ses nuits, son phare dans l'horizon brumeux. Elle avait touché les bas-fonds, avant lui, et le perdre à tout jamais suffirait à la faire retomber dans les abysses. Elle le regarda du coin de l'œil, lui, son dieu. Beau dans sa force, son courage et sa détermination. En effet, comment pourrait-elle tenir la comparaison ? Elle ne le méritait pas. Son étreinte la fit presque fondre en lui et elle l'accueille en un délicieux frisson. "Mes yeux n'existent que pour te voir, Douglas. Mon sourire éclaire mon visage uniquement lorsque tu entres dans mon champ de vision. Mes bras, eux, ne pourront jamais éteindre un autre homme que toi. Il est plus de minuit, et pourtant, je suis toujours là, tu vois ?" Ses lèvres embrassèrent sa joue meurtrie et elle tourna la tête vers lui, non pas pour éviter son baiser, mais pour un cueillir un second de sa bouche. "Je ne m'enfuirai pas, Douglas." souffla-t-elle contre ses lèvres. "Jamais." Avec une douceur infinie, elle caressa sa bouche de la sienne. "Je refuse d'être loin de toi, mon aimé, mais je ne peux être ta femme. Tu dois prendre une femme qui ne ruinera pas ta famille, Douglas. Une femme que la société accepte comme étant digne de ton rang et qui sera à même de porter tes enfants. Ne t'inquiète pas, car je resterai à tes côtés et je ne te repousserai jamais."

Il effleura sa cicatrice du bout des lèvres et l'ange se raidit en gémissant de douleur. C'était une douleur fantôme, son corps pleurait encore les morceaux de chair que Howard Berrygreen lui avait arrachés. La nuit, parfois, elle se réveillait avec la sensation que le fer chauffé à blanc était encore en train de lui brûler la peau. Alors, elle était terrifiée à l'idée de voir Howard surgir de l'ombre pour la meurtrir à nouveau. Ces nuits-là, l'ange était incapable de se rendormir tant elle tremblait sous la douleur qu'elle croyait ressentir.

La voix de Douglas, salvatrice, la tira de son cauchemar éveillé pour l'attirer dans la lumière. "Aurais-tu été si différent si nous ne nous étions pas rencontrés cette fameuse journée ?" questionna-t-elle en penchant la tête sur le côté avec un air confus. "Quelqu'un d'autre que moi t'aurait consolé et rassuré, j'en suis certaine." Elle se renfrogna en entendant la suite de son discours. "Je suis tienne - en tant que maitresse." contra-t-elle doucement en lui adressant une moue adorable. "Penses-tu que ton refus de me prendre ma vertu puisse me pousser à changer d'avis ? Au point de te céder ma main ?" fit-elle, l'air bougon. Elle refusa d'écouter la petite voix narquoise nichée au creux de son esprit, car cette pensée l'avait déjà traversé plus tôt. Oui, si Douglas lui demandait de l'épouser en étant sur le point de la posséder — ou même en train de la posséder - ; Eurydice se savait capable de dire oui à tous ses caprices uniquement pour qu'il n'arrête jamais la fusion de leurs corps. Serait-il à même de s'arrêter, si elle refusait ? La torturait-il jusqu'à ce qu'elle lui cède ? Désires-tu réellement me refuser ta main ? Elle lui embrassa la joue en fronçant les sourcils avant de hocher la tête frénétiquement.

Je vais devoir redoubler d'ardeur pour que tu m'aimes. Elle l'aimait déjà, pourtant. Au point que tu te décides enfin à prendre mon nom et à descendre l'allée de l'église pour me rejoindre. L'espace d'un bref instant, elle le vit devant l'autel, plus beau que jamais. Oh, elle ne doutait pas qu'il serait rayonnant de la voir descendre jusqu'à lui. Elle pensa même qu'il pourrait pleurer de joie d'avoir enfin réussi à conquérir son ange. Ses frères seraient comblés de voir leur cadet au summum du bonheur. Tout le monde serait heureux... Cette pensée lui plut, mais elle la garda pour elle. "Eurydice Berrygreen..." chuchota-t-elle, plus pour elle-même que pour lui. Elle secoua la tête en soupirant. Très vite, elle substitua sa propre apparence pour une jeune femme plus jolie et noble. Voilà qui était mieux, même si déchirant. Ce couple-là, factice, semblait bien plus approprié qu'Eurydice Berrygreen. Une telle association était impossible. L'Adonis continua ses divagations. L'entendre être aussi enjoué et confiant à l'idée qu'ils se marieraient un jour la sidérait. Elle avait envie de pleurer, elle, tant ce rêve lui paraissait hors d'atteinte. Elle serra ses mains entre les siennes. "De grâce, Douglas, tais-toi..." Ses mèches argentées lui brouillèrent la vue tandis qu'elle secouait la tête. "Il n'y aura pas de mariage entre toi et moi. Jamais." conclut-elle avant d'attirer son visage à elle pour l'embrasser.

"Je commence à avoir froid." souffla-t-elle contre ses lèvres avant de sortir de l'eau. L'ange s'enveloppa dans une serviette après en avoir tendu une plus large à son bel Adonis. Elle rit en lui séchant les cheveux sous un linge propre, les ébouriffant au passage. "Est-ce que... tu veux passer la nuit ici ?" demanda-t-elle, les joues rouges. Il n'y avait aucun sous-entendu, elle le voulait simplement à ses côtés. Pour toujours. "Je n'ai pas beaucoup de domestiques, mais ils sauront tenir leur langue. Ils me sont fidèles, sans que je sache vraiment pourquoi." Elle n'avait même pas de quoi les payer certains mois. Pourtant, ils restaient. Son regard innocent plongea dans celui de Douglas. "J'aimerais beaucoup que tu restes à mes côtés, Douglas." Ses cheveux tombèrent en cascade sur ses épaules tandis qu'elle penchait la tête sur le côté en l'interrogeant des yeux. "Dis-moi oui, s'il te plait ?"
Clionestra
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Clionestra
Jeu 18 Juil - 0:56

Douglas
Berrygreen

J'ai 18 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureux d'un ange et je le vis plutôt mal tant qu'elle m'aimera pas en retour

→ Dernier fils du duc de Berrygreen.
→ Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin.
→ Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper.
→ Il a une peur du sang
→ Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes.
→ Sa nourrice est mort quand il avait 6 ans en accouchant dans leur manoir dans une marre de sang
→ Il est très têtu et n’hésite pas à faire plusieurs kilomètres pour trouver une réponse à une question.
→ Il n’hésite pas à dire ce qu'il pense. Il a toujours été protégé par ses frères, et il le sait.
→ Il aime tous les sports non violent. Comme la natation et l'escalade.
Elle n’avait pas compris. Et il fit une adorable moue en retroussant le nez vers la jeune femme. Ce n’était pas assez. Il n’y aurait jamais assez. Il comptait bien venir chez elle, si elle n’oubliait pas de laisser une fenêtre ouverte qu’il n’avait jamais été doué pour crocheter les serrures, il comptait l’embrasser et la vénérer comme elle le mérite… mais il ne voulait plus que cela soit « aussi longtemps que tu le désires ». Mais pour toujours. Là, encore, la jeune femme lui laissait le choix de terminer leur relation ainsi, sans être ensemble, comme s’il pouvait se lasser et partir. Et cela le rendait mécontent. Il ne voulait pas partir. Il n’y avait pas d’aussi longtemps qui tienne avec lui. C’était pour toujours. Il la voulait tous les jours. Il la voulait à chaque instant. Il voulait qu’elle l’empêche de partir quand il fera semblant de s’en aller, il voulait qu’elle le séquestre s’il faisait mine de partir, qu’elle le piège de ses baisers, qu’elle le corrompre. Eurydice, en ces mots « aussi longtemps que tu le désires », lui prouvait à nouveau qu’elle n’avait pas compris la teneur de leur amour. Il la tenait. Il ne pouvait plus parler. Son cœur avait reprit un rythme lent de la tristesse qui coule et s’immisce. Il n’allait rien lâcher. Jusqu’à ce que ses mots deviennent « Tu es chez toi, chez moi, puisque c’est chez nous, et pour toujours ». Il cacha son visage dans son cou.

Le cœur de la jeune femme lui appartenait peut-être, mais elle refusait toujours de prendre le sien comme sa possession. Le cœur de Douglas ne lui appartenait plus depuis très longtemps. La jeune femme en était la propriétaire légitime. Il écouta encore cette stupidité de raison. Elle refuse de se marier avec quiconque, même avec lui… Et encore une fois, elle dit que ce sont que ses désirs qui comptent. Elle le dit. Mais Douglas voulait plus.

- Je veux plus. Et je te veux totalement, est-ce si mal ? souffla-t-il simplement avant de secouer la tête pour embrasser sa joue. Je suis désolé, je ferais tout pour toi, sauf abandonner.

Il pourrait tout faire, il pourrait mourir… mais il ne pourrait pas abandonner l’idée qu’elle soit sienne. Elle disait ne pas en avoir le droit ? Mais elle en avait le droit ! Et elle pensait encore que ce n’était que ses décisions qui comptaient. « que tu le désires ». Cela allait le rendre fou. Il ne comprenait pas comment lui faire comprendre que ce n’était pas ça. Il ne voulait pas être celui qui peut venir comme un propriétaire et la possédé. Il n’était pas un protecteur et une maitresse ! Il l’aime ! Il l’aime comme il n’avait jamais aimé personne ! Il ne voulait pas simplement la voir comme une femme qu’il garderait « sous le coude » comme le faisait Brodie avec ses innombrables partenaires ! Il déclare un poème pour essayer de lui faire comprendre ce que ses mots étaient, -de toute évidence-, trop faible pour faire comprendre. Elle continua à dire qu’elle l’aime. Mais elle sous-estimait encore son amour, à lui, pour elle. Quand elle parla de prendre une femme, en chaque terme, il se tend de manière perceptible et lâche un :

- C’est toi ou personne !

Il allait devenir fou ! Comment lui dire que ce n’était pas comme ça ! Déjà, Eurydice l’aime pour sa douceur et sa manière de voir les choses. Comment pourrait-il se sentir à l’aise de tromper « sa femme » avec Eurydice ? Cela signifie bien qu’elle pense leur relation, et son amour pour elle, finissable ? Comment pouvait-elle encore imaginer ça ? Tendu, il la tenait et essayer de trouver quoi dire de plus pour que cette entêtée comprenne.

- Je te fais un serment, Eurydice… La seule fois où je serais devant l’autel sans toi, ça sera parce qu’on me donne les derniers sacrements.

Ouais. Parce qu’il sera mort, on devra mettre son cercueil ouvert devant l’autel, et il sera seul. Il était hors de question que pour une autre raison, il soit le sujet de sacrement par un prêtre. Il la tient. Il pouvait mourir seul. Il pouvait vivre seul. Mais il n’irait certainement pas se marier si c’était pas avec la femme qu’il aime. Et bordel de couille ! C’était elle la fille qu’il aimait depuis des années. La femme pour qui il comptait rendre cocu un homme ! Douglas savait que le cercle avait des principes. Brodie, même lui, les tenait pour la plupart. On ne couche pas avec une femme mariée, sauf si on compte la sauver de son époux. S’il était l’époux en question, il serait un monstre que de se marier alors que son cœur et son corps était à une autre. Il calma son cœur. Il n’abandonnerait pas. Bordel, elle croit encore que c’était possible alors que non. IL allait l’épouser ELLE. Et même s’il devait se faire du mal pour ça. D’un coup, il pensa à toutes les fois où Benedict avait fait en sorte de se blesser pour les autres, pour Eli, pour eux… et il frissonne pendant qu’Eurydice était dans son propre cauchemar. Douglas venait de comprendre. Et il devait des excuses à son frère.

- Tu es mienne, pour le moment qu’en tant que maîtresse mais toujours vertueuse, et un jour tu seras mienne totalement, reprit-il en la caressant pour la garder dans ses bras. Et pour te répondre, je pense que je serais sensiblement le même. Je ne serais peut-être pas puceau, cependant. J’ai gardé ma virginité pour toi mais nombres de mes cobayes m’ont proposés leurs services.

Il rit un peu en se rappelant Wanda, une prostituée qu’il appréciait mais qui n’appréciait particulièrement pas les hommes. Elle et lui, c’était une amitié solide qui allait jusqu’à la regarder pendant l’acte. Ce que Brodie a toujours refusé, le vilain, même si c’était avec Wanda d’ailleurs ! Bref. Il n’avait pensé qu’à Eurydice dans ce monde et aucune envie charnelle n’était jamais arrivé jusqu’à son esprit avant la jeune femme et son corps si délicieux. Il l’aimait. Il sourit à la jeune femme de cette moue de canaille qu’il faisait.

- Je peux me taire, pour le moment, mais je n’abandonnerais pas. Tu es la seule que je désire.

Il préfèrerais mourir que se marier à une autre. Même si c’était pour sauver le monde, ou pour éviter une guerre, il s’en ficherait pas mal. Il n’y avait que son ange. Il avait été élevé par ses frères, pour qui le mariage était d’une importance capitale et ce qui en découle. Pour les trois, la vertu devait être aussi chez les hommes dans une moindre mesure. En tout cas, on ne pouvait pas demander à une femme d’être vierge si soit même nous ne le sommes pas. Douglas avait toujours pensé ainsi. Lui, il allait s’en ficher que la jeune femme qu’il aime n’est plus d’hymen, mais il allait lui donner son décalotage… qui était une manière trop scientifique de voir l’art et le moment de confiance absolue. Et ce moment se ferait en même temps, et juste après le mariage (ou légèrement avant, il n’était pas à une journée prés). Il la laisse se lever, la regarde d’en bas alors qu’elle sort de l’eau. Elle était sienne. Et elle sera sienne devant Dieu, sinon il allait en mourir. Il finit de se sécher.

- Je passerais la nuit où tu le désires, mon ange. Je suis tout à toi.

Il finit de se sécher avec son sourire de canaille renouvelé. Jamais il ne lui dirait qu’elle l’avait profondément blessé à croire encore qu’il était le décisionnaire de cette amour. Et qu’il pouvait arrêter un jour… ou même en vouloir une autre. Il finit par rejoindre la chambre de la jeune femme, emmitouflé dans une serviette alors que ses affaires en boules se trouver dans ses mains. Il rentre dans ce terrain conquis. Elle lui avait autorisé sa couche, mais pas la place dans le lit. C’était compliqué dans son cœur. Il pend ses affaires dans un coin, il ferme à clé et fait un nouveau sourire mutin. Il l’attrape tout de suite dans ses mains, la fait tourner avant de la coincer entre ses mains pour l’embrasser tendrement et chastement.

- Eurydice, je t’aime, souffla-t-il contre ses lèvres avant de la soulever dans ses bras pour la porter dans le lit, poussant ainsi les tissus qui séparer leur cœur.

Elle rit de se traitement, et ce son apaise son âme, il la pousse dans le lit et la tient toujours dans ses bras avant de s’endormir contre elle. Il lui dit à nouveau « je t’aime » avant qu’elle ne sombre, et en profite pour lui murmurer qu’elle serait sa femme dans son sommeil. Le visage déchiré de douleur qu’elle fit en réponse ne lui plu pas. Il n’y avait aucune bonne raison qu’elle continue de refuser sa main. Aucune. Toutes ses raisons étaient parce qu’elle ne le pensait pas assez amoureux ? Comment lui prouver alors ? Il la tenait dans ses bras et s’endormit.

Il se réveilla avant elle, une idée stupide en tête. Il avait vue ce qu’il voulait dans le couloir. Il se rhabilla alors que le soleil n’avait même pas commencé à remonter à sa place. Il attrapa un bouquet de lavande et de rose qui se trouvait dans l’aller, (un qu’il avait envoyé d’ailleurs), et revient dans la chambre. Son ange dormant du sommeil du juste. Il savait devoir partir pour ne pas inquiéter les serviteurs, ni la jeune femme. Sa vertu était plus importante de sa vie. Ne voulant pas fouiller la chambre, il ne pouvait laisser un mot… alors, il déplia les roses pour en prendre les pétales et décrocha les clochettes de lavandes pour les porter autour d’elle, dans le lit. Elle était magnifique. Il ferma à nouveau la porte à clé pour que personne ne puisse la voir dans ce simple appareil et sa pureté, et il sauta par la fenêtre utilisant à peine une main. Comme s’il pouvait mourir en sautant de la chambre de son aimée.

*

Dans la semaine, il reprit le même schéma. Il n’eut plus de rapprochement physique notable, sauf des baisers et des caresses sur le torse l’un de l’autre. Douglas ne voulait pas lui prendre sa vertu et faisait attention. Pour Eurydice ? Peut-être avait-elle compris que si elle lui offrait sa première fois, alors elle lui disait un « oui », dont elle ne pourrait plus jamais revenir en arrière ? Dans tous les cas, il continua de sauter par sa fenêtre pour la rejoindre dans sa chambre. Parfois, il se cachait derrière la porte et attendait qu’elle referme. Parfois, il venait tôt, et y était avant elle. Parfois, c’était elle. Il aimait tous ses moments. Et tous les matins, avant les premières lueurs de l’aube, il sautait par la fenêtre et disparaissait comme lors de leur première nuit ensemble. Il laissait des roses qu’il cachait, ou des chocolats, ou juste une marque quelque part. Il avait même gravé subtilement sur sa brosse à cheveux un E + D = A. Il aimait l’idée qu’elle pense à elle dans sa chambre, et dans ses bras. Si elle se faisait du bien après son départ, elle ne lui dit pas.

Dans la semaine, il porta un présent un peu plus gros que les autres. Il l’avait caché sous le lit pendant la nuit et le déposa à sa place sur le matelas avant de partir. Elle avait été invité, comme bon nombre de personne qui préféré les bals à un deuil familiale, à un bal pour sa majorité. En réalité, c’était Tomas Lockwood qui, non content de vouloir faire une fête, avait envie de montrer sa future femme en même temps que proposer un anniversaire au frère d’un ami. Le fait est que Tomas et Brodie se rencontrer souvent, sans histoire de coucherie. Ils étaient deux hommes pratiquants la salle de boxe avec une acidité déconcertante et appréciant se faire fracasser le nez par son adversaire. Aller comprendre !

Bref. Il y avait un bal pour ses dix huit ans, organisé par Tomas Lockwood avec pour thème : La couleur du ciel.

Douglas avait alors trouvé une magnifique robe pour son ange. Une robe qu’il avait fait confectionner chez lui, en expliquant les mensurations de la jeune femme à la coutrière. Il connaissait son corps dans les moindres proportions et savait qu’elle lui irait parfaitement.

La robe était une magnifique robe d’un tissu bleu étoilé (genre comme ça mais n'hésite pas à tout dire). La couleur du ciel, en pleine été dans un lieu comme Angel Palace. Il y avait une ceinture simple qui faisait tenir le tissu contre le corps, et permette de faire remonter la poitrine sans avoir besoin de l’usage d’un corset. La double épaisseur permettait de mettre deux sortes de constellation. La robe était divine, allant à une ange. Il savait que le bal était ce soir, il l’embrassa sur le front.

- Sois ma femme, souffla-t-il.

Et quand il vu à nouveau cette expression de souffrance, il embrassa ses lèvres avec douceur.

- Ce n’est pas impossible mon amour.

*

Il était là, droit dans ses chaussures et tellement impatient que son corps tanguait d’avant en arrière. Il disait bonjour à tout le monde, mais refusa toutes les insinuations pour danser. « J’ai déjà promis ma première danse », disait-il simplement. Il était habillé dans un sombre bleu, avec la couleur de la première couche qui composer la robe de la jeune femme. Sa cravate était dans l’autre. Il était une constellation dans la grâce et l’élégance. Personne ne pouvait le trouvait trop paillette car c’était subtile et simplement parfait pour la soirée.

Il finit par partir quand il sentit la lavande. Il se sentit heureux et fendit la foule pour arriver au même moment que la jeune femme apparu au milieu de la salle. Il lui attrapa la main et l’emmena avec une douceur parfaite sur la piste de danse.

- Mademoiselle Hodges ! Votre couturière a utilisé les restes de votre robe pour ma cravate, nous sommes donc parfaitement assorti et il serait logique que vous soyez ma partenaire pour cette soirée.

BEAUCOUP avait choisi une couleur bleue ciel pour les présenter, ou une couleur du ciel en pleine nuit : noir. Ils étaient les deux seuls dans une couleur plus « voie lactée » que tous les autres. Ils étaient parfait l’un et l’autre. Il avait gracieusement payé l’orchestre pour faire la chanson la plus longue de leur répertoire pour sa première danse, et ils n’oublient pas. Douglas, dans sa simplicité, dansa avec son aimé, lui dit qu’il l’aimait en des termes côtés. Il lui dit qu’il avait toujours aimé la lavande. Il lui dit que le monde était mieux dans l’eau, tout de même, entre autre. Avant de se séparer, il lui murmura doucement.

- Dans dix minutes, dans la bibliothèque tout au fond du couloir de droit, tu ne pourras pas le manquer, il y a un énorme cerf empaillé à demi « encastré » dans le mur.

L’ancien propriétaire de la maison avait fait empailler un cerf. Il avait mis le cerf « au galop » et avait mis la tête et la moitié du corps d’un côté, et le reste de l’autre côté. Tomas, trouvant cela particulièrement moche, avait déjà caché le côté « arrière » par un grand rideau pour ne pas gâcher le reste de la pièce. Douglas finit la danse parla encore et s’éclipsa. Il finit par se rendre dans la pièce en question, en passant par la fenêtre ouverte du cabinet d’aisance où tout le monde l’avait vue rentrer par l’extérieur. Il attendit dans la bibliothèque. Quand la porte s’ouvrit, il attira la jeune femme, fit un nouveau tour à la jeune femme… il adorait la faire tourner sur elle-même pour l’attraper dans ses bras et l’embrasser. Ce qu’il fit, avec toujours la même douceur.

- Eurydice, je t’aime, souffla-t-il contre ses lèvres avant de rire. Et tu es la plus belle femme du monde.

Il la prend dans ses bras, touche son corps pour lui faire naître des chatouilles, ils n'allaient pas faire des papouilles intimes maintenant, mais il avait envie de la faire rire aux éclats. Il adorait ce son si incroyable, ce doux bruit à ses oreilles. Il la voulait tous les jours... Il la voulait toutes les heures. Il était hors de question qu'elle ne soit que sa maitresse. Il fallait qu'elle soit sa femme. Il le fallait. Pour sa vie.


I'm born again.
I'm on the mend
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Rein
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Rein
Mer 24 Juil - 23:03

Eurydice Hodges
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis enseignante en art et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je m'y suis habituée.

- Fille unique, son père était un baron pingre et sa mère, une femme volage
- Elle a un don et une passion pour la peinture et le dessin
- Elle est passionnée d'astronomie
- Elle a toujours entretenu une relation très distante avec ses parents
- À 18 ans, elle rassura un jeune garçon terrorisait par la vue du premier saignement menstruelle de sa grande sœur
- Quelques mois plus tard, à un bal, le père du même garçon la défigura et la châtia quand elle lui fit l'affront de refuser ses avances
- Suite à cela, elle perdit l'usage de son œil gauche et sa joue droite garde une brûlure rouge vive depuis
- L'assaillant a grassement payé ses parents pour acheter leur silence face aux séquelles de leur fille
- Ses cheveux sont devenus blanc suite à son traumatisme
- Le père d'Eurydice n'a jamais supporté sa lâcheté et a sombré dans l'alcoolisme avant de se pendre
- Sa mère s'est remariée et a quitté la demeure familiale peu de temps après
- Elle se réveille parfois la nuit à cause de douleurs fantômes
- Elle enseigne l'art à des enfants défavorisés et gagne son pain en dépit de son statut noble
- Elle gère seule les maigres terres de son défunt père
- Aujourd'hui vieille fille répudiée et moquée par la haute société, sa vie se retrouve chamboulée quand Douglas Berrygreen, le jeune garçon désormais tout juste adulte, se présente à elle pour la courtiser.

Can't Get You Out of My Head (avec Rein) - Page 6 Df119d4a51d43b3aceed29d5e56db0ebd5daac7b
Je veux plus. L'ange papillonna des cils, désarçonnée par l'honnêteté et l'entêtement dont faisait preuve son bel Adonis. Comment pouvait-il y avoir plus quand elle lui promettait l'exclusivité ? "Il ne peut y avoir plus que cela, Douglas." rétorqua-t-elle, visiblement surprise. Ses yeux se plissèrent tandis qu'elle méditait ses prochaines paroles. Je te veux totalement. Eurydice lui appartenait entièrement, ne comprenait-il donc pas ? Elle refusait l'idée du mariage, certes, mais si elle avait accepté d'être sa maîtresse, c'était bien pour jamais n'avoir à quitter ses bras d'une manière ou d'une autre, non ? Le bout de son nez sembla frémir d'agacement face à un être aussi adorablement borné et elle leva les yeux au ciel en soupirant. Je suis désolé, je ferais tout pour toi, sauf abandonner. "Quand nous nous sommes rencontrés..." commença-t-elle avant de se reprendre en caressant doucement les fins cheveux de sa nuque. "Je veux dire quand nous nous sommes réellement rencontrés..." corrigea-t-elle en riant. "Tu te disais être prêt à devenir n'importe quoi pour moi pour peu que tu ne fasses partie intégrante de ma vie." Les lèvres de l'ange effleurèrent le cou de son aimé. "Eh bien, mes félicitations, jeune homme. Vous venez de vous trouver une maîtresse en ma personne. Je serai à tes côtés pour l'éternité, Douglas. Pour peu que tu veuilles de moi aussi longtemps." sourit-elle contre sa bouche avant de lui voler un baiser.

C'est toi ou personne d'autre ! La jeune femme poussa un râle agacé, oscillant entre le rire nerveux et l'exaspération. L'ange, à l'image de son dieu, était aussi obtus que ce dernier. "Eh bien, sachez, monsieur, que nous ne pouvons pas obtenir tout ce que l'on désire sur cette Terre. Vous allez devoir vous contenter d'une maîtresse et non d'une femme." Son rire se répercuta contre les murs de la salle d'eau. "Je ne céderai jamais, Douglas. Tu as trouvé quelqu'un d'aussi borné que toi, je le crains." Qu'adviendrait-il d'eux après le mariage ? Et s'il se lassait ? S'il se rendait compte qu'il avait fait une erreur en l'épousant ? S'il prenait une maîtresse ? Une maîtresse avec qui il passerait le plus clair de son temps ? Avec qui il dormirait chaque soir en la laissant seule, bien qu'elle soit sa femme ? Et s'il se retrouvait enchaîné à elle par "contrat" ou obligation ? Ironiquement, Eurydice, bien que certaine de la profondeur de ses propres sentiments pour Douglas, n'arrivait pas à se convaincre de pareille réciprocité de la part de son Adonis. Douglas était plus jeune. Il était fougueux. Il n'avait jamais connu une autre femme... Rien ne prouvait qu'il n'en regarderait pas une nouvelle comme il la regarde un jour... Du moins, c'est ce qu'une petite voix maligne n'avait de cesse de murmurer à Eurydice. Et tout cela la terrifiait. Elle ne voulait pas être sa femme pour souffrir de son désintérêt, car cela arrivait à trop de femmes éperdument amoureuses. Les amants filent le parfait amour, se marient, font des enfants... et l'amour se fane avant que les maîtresses et les amants ne s'enchaînent. Alors, quelque part, tout au fond de lui, l'ange était terrifié à l'idée de confier son cœur à Dieu. L'imaginer, lui, s'emparer de son cœur pour s'en débarrasser un jour lui était insupportable.

Je te fais un serment, Eurydice... La seule fois où je serais devant l'autel sans toi, ça sera parce qu'on me donne les derniers sacrements. La jeune femme étouffa une exclamation outrée avant de vivement se retourner pour faire face à son aimé, les sourcils froncés et le nez retroussé. "Je ne veux pas entendre pareilles sottises." cracha-t-elle en baisant ses lèvres pour le faire taire. Lui, dans un cercueil ? Lui, sans vie ? Lui, MORT ? Un rire nerveux lui échappa. "Non, non, non..." murmura-t-elle contre ses lèvres entre deux baisers avant de fondre sous lui pour l'embrasser avec plus de fougue. Bien qu'il lui fût presque impossible de l'admettre à haute voix, Eurydice savait qu'elle ne pouvait plus concevoir un monde dans lequel Douglas n'était plus. C'était tout bonnement inconcevable. À quoi bon vieillir dans un monde où il n'existait plus ? À quoi bon continuer à peindre si sa joie de vivre disparaissait ? À quoi bon essayer de garder la tête hors de l'eau pour ne pas se noyer si plus rien ne la retenait ici ? Non. Elle ne pourrait jamais se remettre de sa disparition. Jamais.

Tu es mienne. Un délicieux frisson lui parcourut l'échine et elle trembla contre lui. Pour le moment qu'en tant que maitresse, mais toujours vertueuse, et un jour, tu seras mienne totalement. "Je n'avais encore jamais entendu parler d'une maîtresse restant vertueuse avec son amant." bougonna-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine avec une moue adorable. Elle rit avant de se détendre entre ses bras. Ils avaient le temps, tout le temps du monde même. Existait-il un monde où ils n'étaient que des étrangers l'un pour l'autre ? Un monde où il serrerait une autre femme dans ses bras, comme maintenant, comme si elle était la plus belle chose du monde ? Et elle, son cœur battrait-il la chamade pour un autre ? Eurydice en doutait, bien loin d'imaginer que les bras de Stefan Whistledown l'enveloppaient de leur étreinte dans une autre dimension. La jeune femme leva un regard curieux vers son aimé avant de lui demander, sans comprendre. "Tes cobayes ? Tu es bien un homme savant pour mentionner ta virginité et la science dans une même phrase." plaisanta-t-elle. Ils rirent avant de s'embrasser chastement. Ils semblaient tous deux incapables de s'en empêcher. Elle avait besoin de lui autant qu'il avait besoin d'elle.

Tu es la seule que je désire. L'ange soupira avant de lever les yeux au ciel. Ces mots lui faisaient plaisir, mais ils étaient effrayants. Elle avait déjà entendu pareilles promesses dans la bouche d'un autre, et pourtant... Doucement, elle secoua la tête. Douglas n'était pas ce genre d'homme. Il était intègre et un gentleman. La jeune femme aux cheveux argentés l'avait suffisamment repoussé pour qu'il se décourage et abandonne, mais il était toujours à ses côtés et ils étaient plus proches qu'ils ne l'avaient encore jamais été. Elle l'aimait, mais elle était incapable de trouver la force nécessaire pour vivre cet amour au grand jour, mais aussi aux yeux de tous.

Je passerai la nuit où tu le désires, mon ange. Je suis tout à toi. Eurydice lui adressa un sourire sincère et rayonnant avant de l'attraper par la main. Ils quittèrent la salle d'eau discrètement, emmitouflés dans des serviettes parfumées à la lavande tout en se faufilant dans les couloirs sans un bruit, bien que des oreilles attentives pouvaient entendre quelques rires taquins...

Reclus dans leur petit jardin secret, la chambre de l'ange, ils ne se quittèrent pas une seule seconde. Lorsque Douglas s'éloigna pour pendre ses vêtements, la jeune femme le suivit, parsemant son dos de baisers chastes avant qu'il ne l'attrape pour la faire virevolter entre ses mains. Elle rit en accueillant ses lèvres contre les siennes. Eurydice, je t'aime. "Merci." souffla-t-elle contre sa bouche en réponse. "Merci de m'aimer, Douglas, même si je ne le mérite pas." Ses bras l'enveloppèrent, l'arrachant au sol, et elle étouffa un cri mélangeant surprise et amusement tandis qu'ils s'allongeaient enfin dans ce lit qu'ils ne connaissaient que trop bien - pour y avoir déjà franchi quelques limites.

Ainsi, blottie dans les bras les plus réconfortants et rassurants du monde, Eurydice somnola doucement contre Douglas. Je t'aime. Les paupières de plus en plus lourdes à chaque fois qu'elle battait des cils, elle sourit contre son torse en hochant faiblement la tête pour unique réponse. En revanche, lorsque le jeune homme murmura à son ange qu'elle deviendrait sa femme coûte que coûte, elle geint en signe de protestation avant que Morphée ne l'arrache de la douce étreinte de son aimé.

Non, ils ne pouvaient pas. Cette douce histoire d'amour lui semblait impossible.

-

Aux premières lueurs du jour, l'ange aux cheveux argentés cilla en ouvrant les yeux, reprenant peu à peu contact avec la dure réalité. Morphée la quitta bien plus tard que Douglas qui, lui, s'était déjà éclipsé depuis longtemps. Immédiatement, la jeune femme remarqua l'absence de l'Adonis, ce qu'elle regretta amèrement. Désormais, le lit semblait vide et froid sans la présence de son aimé à ses côtés. Eurydice avait conscience qu'elle devait s'habituer à ce genre de situation si elle devenait la maîtresse de Douglas sur le long terme... Après tout, ils ne pourraient pas prendre le temps de se prélasser ensemble au lit pendant qu'une femme et des enfants attendraient sagement leur père à la maison, n'est-ce pas ? Cette simple pensée lui brisa un peu plus le cœur et elle grogna en se tournant pour faire dos au soleil.

L'air morose, elle papillonna des cils lorsque le bout de son nez entra en contact avec des pétales de rose. L'ange cilla, surprise, avant d'en caresser les contours du bout des doigts. Un doux sourire naquit sur ses lèvres et son cœur s'emballa en imaginant son aimé prendre le temps de parsemer ces quelques fleurs autour de sa douce avant de filer à l'anglaise. Comment pouvait-il être aussi parfait ? Autant de gestes d'affection, rien que pour elle ? Avait-elle seulement le droit de bénéficier d'un traitement aussi doux ? Elle ne savait plus. Elle était perdue face à autant d'amour.

Les jours défilèrent et ils continuèrent de se voir, à l'abri des regards, dans cette chambre devenue leur petit jardin secret. Eurydice adorait ces moments un peu hors du temps qui semblaient n'appartenir qu'à eux. Il était là, avec elle, et rien d'autre n'avait plus d'importance. Il n'y avait qu'eux. Lui et elle. Elle et lui. Eux. Nous. Si Douglas aimait vénérer sa douce à l'aide de ses baisers, son ange préférait lui rendre hommage en couchant sa beauté sur le papier. Elle l'avait peint dans la baignoire, à la fenêtre, debout près de la cheminée, endormi dans le lit. Habillé, torse-nu ou encore dans le plus simple appareil. Oui, elle l'avait dessiné sous toutes ses formes et sous toutes les coutures. "Tu es le plus beau modèle qu'il m'ait été donné de peindre, Douglas." lui avait-elle murmuré, à demi-penchée au-dessus de lui après avoir terminé un énième croquis. Ils s'étaient embrassés, la forçant à abandonner ses dessins pour quelques activités bien plus prometteuses. Douglas respectait sa promesse, cependant, et la vertu d'Eurydice restait intacte à son plus grand désarroi, bien qu'elle ne le lui avouât jamais de vive voix.

Parfois, elle se cachait pour le surprendre en attendant son arrivée, d'autres fois, c'est lui qui la prenait par surprise alors qu'elle revenait de son bain. Ils se taquinaient, riaient et s'aimaient sans même avoir besoin de se le dire — bien que Douglas le lui répétait une bonne dizaine de fois par soir. D'ailleurs, il ne s'était plus écoulé une seule nuit sans qu'ils dorment ensemble. Blottis l'un contre l'autre, se caressant chastement, s'embrassant avec douceur, discutant de tout, mais aussi de rien. Ils avaient observé les étoiles ensemble pendant des heures et ils s'étaient même amusés à renommer plusieurs constellations au détour de conversations animées de désaccords et de taquineries. De temps en temps, Douglas lui lisait quelques extraits du livre de son enfance, celui-là même qu'Eurydice avait précieusement conservé dans l'espoir de le lui rendre un jour. Il lui expliquait alors avec précision les bienfaits des plantes peintes à même les pages avant de les détailler plus en profondeur grâce à ses propres connaissances. Eurydice l'écoutait avec attention, la tête sur ses genoux, et elle riait lorsqu'il s'arrêtait pour l'embrasser avant de lui intimer de continuer.

La petite et intime gravure sur le manche de sa brosse à cheveux avait fait battre la chamade à son pauvre cœur. Elle avait souri tristement en effleurant les initiales du bout des doigts et, à l'abri de tous, elle avait serré l'objet comme le plus précieux des trésors tout contre son cœur. Elle l'aimait à en perdre la raison un peu plus chaque jour et cela était dangereux.

-

Un matin, comme d'habitude, l'ange s'était réveillée dans un lit vide ou presque. Là où Douglas dormait quelques heures auparavant, Eurydice trouva un paquet et une invitation. Loin des fleurs ou des boites de chocolat qu'il aimait laisser derrière lui, elle reconnut l'emblème de la maison d'une des modistes les plus prestigieuses et onéreuses de Londres. Sans le vouloir, elle grimaça. L'idée que Douglas se ruine pour elle ne lui plaisait pas du tout. Elle se promit de lui en toucher deux mots à sa prochaine visite. "Un autre bal ?" souffla-t-elle en effleurant les lettres d'or qui ornaient le carton d'invitation. L'idée d'aller à une autre fête ne l'enchantait guère, bien que la majorité de Douglas méritait d'être célébrée en grande pompe. L'ange soupira, le cœur lourd face à l'anxiété qui grandissait en elle. Elle détestait le regard que la haute société portait sur elle, mais elle ferait un effort pour lui.

À l'intérieur de l'immense paquet trônait une robe. Les couleurs choisies, en accord avec le thème de la soirée, rappelaient une belle nuit étoilée. Le majordome de la famille Hodges avait souri d'une manière énigmatique en regardant sa maîtresse revêtir son cadeau. Le soir même, devant la surprise d'Eurydice qui ne comprenait pas comment un tel vêtement pouvait aussi bien lui aller sans aucune retouche, il étouffa un rire en terminant sa coiffure avant de faire atteler la calèche pour le domaine des Lockwood.

Douglas, agile et sournois petit singe sorti de nulle part, se hissa dans la chambre dès que la porte se referma, arrachant un sursaut à son ange qui étouffa un cri outré. Il rit avant de l'embrasser sur le front. D'un geste, il la fit tourner sur elle-même pour l'admirer et elle s'empourpra devant son regard émerveillé. Sois ma femme. Ses yeux se voilèrent de larmes tandis qu'elle secoua la tête faiblement. "C'est impossible..." lui répondit-elle avec une expression peinée, mais il ne fit que peu de cas de ses protestations. Il l'embrassa chastement, faisant battre son cœur à un rythme effréné. Ce n'est pas impossible, mon amour. Son souffle contre ses lèvres la réchauffa, une larme roula le long de sa joue et elle lui vola un baiser avant de lui murmurer. "J'aimerais tellement te croire..."

-

Eurydice Hodges était en retard. Diablement en retard, même. Pourtant, elle s'était préparée en avance. L'air quelque peu fâchée, elle trépignait d'impatience à l'intérieur de sa calèche tandis qu'Helen et Celeana Minnegan se faisaient désirer. L'ange, qui ne souhaitait que retrouver son amant, adressa une moue contrite à sa seule amie.

- Je suis navrée de t'avoir fait attendre aussi longtemps, Eurydice. Celeana a mis un temps fou à s'apprêter.
- Mademoiselle Hodges. Salua froidement la jeune femme avant de prendre place aux côtés de sa sœur. Elle n'avait toujours pas digéré la manière dont Eurydice l'avait évincé lors du cours d'art anatomique avec Douglas. "Ne comprends-tu donc pas, Helen ? Une femme doit savoir se faire désirer ! Voilà pourquoi tu es une vieille fille, ma chère sœur. C'est ce soir ou jamais !" s'excita la jolie blonde en regardant sa sœur et son amie à tour de rôle, l'air particulièrement jovial. "Je compte bien repartir au bras de Douglas Berrygreen. Il me courtisera, nous nous fiancerons et je deviendrais une Berrygreen ! Ne trouvez-vous pas que Celeana Berrygreen sonne divinement bien ?"

Eurydice Hodges, l'amante de Douglas Berrygreen, semblait pâlir à vue d'œil. Helen, l'air amusé, mais aussi inquiète pour le pauvre cœur de sa petite sœur, ne put s'empêcher d'adresser un regard moqueur à son amie. Elle savait très bien ce qu'il se tramait entre le fougueux jeune homme et sa timide amie.

"Je ne suis pas certaine que Douglas Berrygreen recherche encore une épouse, Celeana... J'ai entendu dire que son cœur appartenait à une autre, mais qu'elle se refusait à lui..." Eurydice détourna le regard, pivoine et s'éventa dans l'espoir de calmer la bouffée de chaleur qui l'assaillait. Cependant, Celeana n'y prêta aucune attention. Elle n'aurait jamais pu imaginer se trouver dans la même calèche que sa rivale. "Balivernes ! Il faudrait être folle pour refuser les avances d'un aussi charmant et bon parti. Il n'a aucune femme à son bras depuis sa majorité, aussi je considère qu'il est toujours sur le marché du mariage. Pour moi, Douglas Berrygreen reste un cœur à prendre." Ou pas. Eurydice grimaça malgré elle. Elle adressa un regard désolé à Helen qui secoua la tête avant de lever les yeux au ciel. "Il va te briser le cœur, petite sœur." conclut-t-elle simplement en serrant doucement la main de son amie pour lui assurer son soutien. Helen avait assez de recul sur la vie pour savoir qu'on ne pouvait pas lutter contre l'amour véritable. Aussi, il aurait été injuste d'en vouloir à Eurydice pour son idylle avec Douglas Berrygreen. Faisant peu de cas des deux vieilles filles assises près d'elle, Celeana Minnegan n'eut de cesse de retoucher ses cheveux et de lisser le tissu déjà impeccable de sa robe jusqu'à leur arrivée au domaine des Lockwood.

-

Celeana, vêtue d'une robe bleu orangé rappelant la couleur du ciel au levé du jour, fut la dernière des trois à pénétrer dans la salle de bal. Son regard se posa sur celui de Douglas Berrygreen et elle rougit en remarquant l'étincelle qui animait les yeux du jeune homme. Elle ne comprit pas que cette lueur était réservée à Eurydice Hodges et que, par conséquent, elle ne lui était absolument pas adressée. "Tu as vu la manière avec laquelle il me regarde, Helen ?" souffla-t-elle à sa sœur. "Il me désire !" asséna-t-elle avec fierté avant d'abandonner les deux femmes pour inviter le bel Adonis à danser. Helen soupira avant de donner un discret coup de coude à Eurydice.

- Aïe !
- Je peux savoir pourquoi toute la haute société semble encore croire que le jeune Douglas Berrygreen est un cœur à prendre ?
- Parce qu'il l'est, Helen.
- Pas de ça avec moi, Eurydice. Il te dévore du regard depuis ce fameux bal d'il y a quelques mois et ne parlons pas de notre séjour à l'Angel Palace.
- Tu te trompes...
- Taratata ! Je n'y crois pas !Tes yeux transpirent tout autant d'amour que les siens ! Je suis peut-être une vieille fille, mais je ne suis pas aveugle, contrairement à d'autres !
- Par pitié, parle moins fort, veux-tu ? chuchota l'ange en adressant des regards paniqués autour d'elle. Fort heureusement, personne ne prêtait attention aux ragots que deux femmes échangeaient.
- Explique-moi, dans ce cas.
- Pas ici, je t'en prie. Pas maintenant.
- Si tu crois que je vais me contenter de si peu, c'est mal me connaître !

Eurydice soupira longuement et ses doigts gantés massèrent légèrement ses tempes pour apaiser le sang qu'elle sentait battre sous sa peau.

- Nous... commença-t-elle avant de s'approcher pour murmurer au creux de l'oreille de son amie. Nous sommes amants, enfin, presque... Il veut que je devienne sa femme, Helen. Cettte dernière étouffa une exclamation enjouée avant de trépigner sur place.
- Que veux-tu dire par "enfin, presque" ?! Et qu'attends-tu pour accepter ?
- Helen, par pitié, baisse d'un ton ! As-tu seulement conscience de qui il est ? De qui je suis ?
- Il t'aime, non ?
- Oui.
- Et tu l'aimes, toi aussi.
- Je-
- Ce n'était pas une question, Eurydice.
- Par tous les saints, Helen ! On croirait l'entendre, lui !
- Qu'à cela ne tienne ! Il est clair que ce jeune homme n'a que faire de vos différences sociales. Regarde comme il refuse chaque jeune fille qui l'invite à danser ! Il n'a d'yeux que pour toi !
- J'en ai conscience ! C'est l'une des raisons qui m'ont poussé à lui céder...
- "Enfin, presque" ! ironisa Helen en levant les yeux au ciel. Eurydice la foudroya du regard.
- Tu ne m'aides pas vraiment à y voir plus clair.
- Qu'espères-tu que je te dise ? "Tu as raison, reste sa vierge immaculée" ?
- Helen !
- Et s'il finissait par se détourner de toi à force de t'attendre, Eurydice ? Regarde toi-même le nombre de femmes prêtes à le consoler. Tu n'aurais plus que tes jolis yeux pour pleurer et tes regrets seraient infinis.
- Helen...
- Tu emmerdes la haute société et ses principes, Eurydice. L'amour est la solution. Il triomphe toujours.
- Facile à dire...
- Et encore plus simple à faire ! asséna la blonde en reniflant avec dédain pour clore la discussion.

D'un geste, Helen poussa Eurydice avec douceur jusqu'au milieu de la salle de bal. Elle avait repéré les mouvements de Douglas à la recherche de son ange. Dans un coin de la pièce, elle remarqua sa jeune sœur qui reniflait discrètement. Son visage était habilement caché derrière un éventail en dentelle pour dissimuler ses larmes face au nouveau rejet du jeune homme.

Eurydice hoqueta au moment où Douglas vint finalement à sa rencontre. Elle ne put s'empêcher un sourire rayonnant d'éclore sur son visage devant la similarité et la complémentarité de leurs habits. "J'aurais dû m'y attendre." souffla-t-elle avant de rire discrètement. Il la guida jusqu'à la piste de danse et les regards se braquèrent sur eux tandis qu'il parlait d'une voix forte et assurée. La jeune femme s'empourpra avant de hocher fébrilement la tête, les joues pivoines. "V-Vous m'honorez, Lord Berrygreen..." bégaya-t-elle avant de lui offrir une révérence. Ils dansèrent un long moment pour certains, mais il sembla ne durer que quelques secondes pour eux. Elle rit à chacun de ses sous-entendus et s'autorisa une légère et discrète tape d'un doigt sur son épaule pour le faire taire. Malgré tout, elle lui répondit que si le monde était mieux dans l'eau selon lui, elle préférait la vue du monde à la lueur des lucioles et des étoiles.

Juste avant de se séparer, il la rapprocha de lui dans leur dernier pas en commun pour mieux lui murmurer. Dans dix minutes, dans la bibliothèque, tout au fond du couloir de droite. Un rendez-vous secret ? Ici et maintenant ? Voilà qui était ô combien risqué. Eurydice n'avait pourtant qu'une seule hâte : rentrer pour mieux le retrouver, mais l'idée de s'éclipser aux yeux de tous pour se retrouver tous les deux était diablement romantique... et cela suffit à faire emballer les battements de son cœur. D'un geste, l'ange hocha imperceptiblement la tête avant de se reculer à son tour, les joues légèrement rosées.

-

Celeana Minnegan, le cœur brisé, était sortie prendre l'air dans l'espoir d'apaiser ses chagrins sur les conseils avisés de sa grande sœur, Helen. Cette dernière était restée au bal pour couvrir ses arrières, car une absence aussi soudaine à un événement était malvenue. La jolie blonde lui en fut profondément reconnaissante. Perdue dans ses pensées, elle s'immobilisa lorsqu'elle aperçut Douglas Berrygreen au détour d'un lointain couloir. Déterminée et animée par un doux sentiment d'espoir à la perspective de discuter seule avec le jeune homme, elle ne put s'empêcher de le suivre dans l'optique d'enfin lui ouvrir son cœur. Cependant, elle s'arrêta juste avant le virage que le jeune homme venait d'emprunter, car elle l'avait vu entrer dans la bibliothèque du manoir seul, et pourtant... Eurydice Hodges le rejoignit d'un pas léger, un sourire niais sur les lèvres.

Confuse, curieuse et profondément troublée par un duo aussi improbable, la jeune femme s'approcha. D'un coup d'œil des plus discrets à travers l'embrasure de la porte, la blonde se raidit en voyant les deux amants s'embrasser et rirent. Eurydice, je t'aime. Celeana écarquilla les yeux avant de reculer d'un pas, l'air hagard. Que venait-il de dire à sa professeure d'art ? Tu es la plus belle femme du monde. La hideuse défigurée ? Était-ce une plaisanterie ? Comment pouvait-il la trouver plus belle qu'elle ? Non, il s'agissait forcément d'une plaisanterie de mauvais goût.

L'ange, qui avait plus l'allure d'un immonde démon voleur d'homme aux yeux de Celeana, rit avec douceur avant d'enlacer son amant. "Pourquoi faut-il toujours que tu exagères..." murmura-t-elle avant de baiser les lèvres de son amant. "Rentrons, je t'en prie. Je n'ai pas envie de te partager davantage avec d'autres..." souffla-t-elle tandis qu'il parsemait son visage de baisers papillons. Elle rit, lui aussi. Dans une harmonie parfaite, ils collèrent leur front avant de caresser mutuellement leurs nez d'un même geste. L'ange prit une profonde inspiration, les mots d'Helen n'ayant de cesse de torturer son esprit. "Joyeux anniversaire, mon amour." chuchota-t-elle dans un souffle fébrile contre les lèvres de son aimé avant de fermer les yeux. Et s'il finissait par se détourner de toi à force de t'attendre ? Elle ne le supporterait pas. Tes regrets seraient infinis. Oui. Elle n'aurait plus que ses yeux pour pleurer. Elle le regarderait s'éloigner et se maudirait pour l'avoir ainsi repousser. Ainsi, pousser par les mots de son amie et par la peur de le perdre, l'ange abdiqua face à Dieu.

"Je t'aime, Douglas..."

Eurgh. Eurydice Hodges était une jeune femme tout bonnement répugnante. Une vile manipulatrice. Une croqueuse d'hommes. Une vieille fille désespérée et en manque d'affection. Douglas Berrygreen, lui, était un véritable saint, car, oui, il devait forcément avoir pitié d'elle pour agir de la sorte avec elle. Celeana en était convaincue. Le pauvre homme était coincé. Il n'avait pas le choix. Il avait été trop gentil avec elle et il ne savait plus comment repousser les avances d'Eurydice. Abusait-elle de lui ? Après tout, en y réfléchissant bien, Douglas était à peine majeur et Eurydice, elle... "Par tous les saints..." souffla la blonde en reculant d'un pas. Non. La réputation de l'Adonis pourrait être compromise s'il restait aux côtés de cette vile harpie. Il fallait le sortir de cette relation épineuse avant qu'il ne se retrouve enchaîné à la hideuse créature qu'était Eurydice. Après tout, il serait contraint de devoir épouser cette bête de foire si quelqu'un d'autre les voyait dans la bibliothèque sans chaperon !

À moins que... Douglas Berrygreen est obligé de l'épouser, elle, Celeana Minnegan.

C'en était trop. Cette situation était surréaliste, irréelle, grotesque. Il lui fallait agir. Il lui fallait sauver l'honneur et la réputation de son aimé. Pour son bien à lui, mais aussi pour leur futur commun à eux. Celeana ne tolérerait pas qu'une femme comme Eurydice ne gâche leur avenir. Alors, pour protéger Douglas, mais aussi pour le clamer comme sien, il ne restait qu'une solution : un scandale.

Quoi de mieux qu'un scandale pour forcer un homme à épouser une femme ?

Oui. C'était parfait. Il n'y avait plus de temps à perdre. Le temps était compté.

Au détour d'un couloir, à l'abri des regards, Celeana déchira une manche de sa robe ainsi qu'un long pan remontant jusqu'à l'une de ses cuisses. Puis, elle défit certaines épingles de ses cheveux afin de relâcher des mèches de sa coiffure pour paraître plus négligée. Sans aucune once d'hésitation, elle se saisit d'une vase, qu'elle brisa. Armée d'un morceau de verre, la jeune femme n'hésita pas à s'entailler entre les jambes afin que personne — à part un médecin expérimenté — ne puisse douter de la véracité de ses accusations.

Du sang entre les cuisses, la robe déchirée et les cheveux défaits, elle n'eut aucun mal à pleurer en accourant vers la salle de bal, l'air paniqué, tant le choc de voir Douglas et Eurydice enlacés l'avait ébranlé.

L'Adonis, qui s'apprêtait à rejoindre le bal, écarquilla les yeux devant l'état de Celeana Minnegan, l'air foncièrement inquiet. Cette dernière ne lui laissa pas le temps de réagir ou de parler quand elle l'attira à elle pour simuler le fait qu'il la tenait plaquer contre le mur face aux portes de la salle de bal. Avant que celles-ci ne s'ouvrent à la vue de tous, la jolie blonde eut le temps de murmurer. "N'ayez crainte, monseigneur, je vous protégerai d'Eurydice Hodges. Vous n'avez qu'à me suivre. Ayez confiance en moi."

L'ange, la tête dans les étoiles, retournait à peine aux festivités pour annoncer à Helen Minnegan qu'elle allait se retirer, l'air guillerette. Il lui tardait de dormir une nouvelle fois dans les bras de Douglas. Un cri retentit et Eurydice sursauta en même temps qu'Helen. Lorsque les portes s'ouvrirent sur Douglas et Celeana, tous deux dans une posture plus que compromettante, l'attention de l'assemblée se tourna vers eux. Bientôt, des murmures outrés brisèrent l'étrange silence qui s'était installé devant ce spectacle indécent...

Clionestra
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Clionestra
Jeu 25 Juil - 18:05

Douglas
Berrygreen

J'ai 18 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureux d'un ange et je le vis plutôt mal tant qu'elle m'aimera pas en retour

→ Dernier fils du duc de Berrygreen.
→ Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin.
→ Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper.
→ Il a une peur du sang
→ Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes.
→ Sa nourrice est mort quand il avait 6 ans en accouchant dans leur manoir dans une marre de sang
→ Il est très têtu et n’hésite pas à faire plusieurs kilomètres pour trouver une réponse à une question.
→ Il n’hésite pas à dire ce qu'il pense. Il a toujours été protégé par ses frères, et il le sait.
→ Il aime tous les sports non violent. Comme la natation et l'escalade.
Il était heureux. Douglas Berrygreen était heureux. Il n’y avait rien de plus joyeux et doux que d’avoir pu embrasser la femme qu’il aime… bien qu’il aurait préféré le faire au milieu de la piste de danse. Quand ils seront mariés, se promit-il, ils seront un couple scandaleux, car il deviendrait hors de question pour Douglas de ne pas embrasser sa femme durant leur danse… et de n’en faire que deux. La bienséance pouvait aller se faire voir. Il voulait la voir virevolter dans ses bras, embrasser ses lèvres souriantes et se nourrir de son odeur lavande. Il pose son nez contre celui de la jeune femme.

- Je n’ai jamais exagéré aucun de mes compliments vis-à-vis de toi, mon ange. Je dis simplement ce que mon cœur chante.

Il la trouvait la plus belle du monde. D’ailleurs, il l’avait reconnu tout de suite, malgré ses cheveux et sa cicatrice. Douglas avait toujours comparé les femmes à LA femme. La seule et l’unique. Il caresse la marque incriminée, il l’embrasse. Il l’aime. Bon Dieu. Il passerait pour un détraqué si quelqu’un venait à l’entendre ainsi s’exprimer sur une cicatrice, mais elle faisait parti de la jeune femme et donc, il l’aimait. Il fit un hochement de tête positif à sa proposition de se casser d’ici. Il allait devoir y rester au moins une demi-heure de plus qu’elle, mais il pouvait bien fausser compagnie à tout le monde… il se doute que son frère, Ethan, l’aiderait. D’ailleurs… il avait vu Elizabeth, sa belle-sœur, mais pas son frère associé. Où était Benedict pour ce jour ? C’était une question qui serait à soulever plus tard… Pas maintenant alors qu’il avait la possibilité de s’ébattre d’amour avec la femme qui faisait battre son cœur. Il sourit à son « bonne anniversaire », bien qu’il soit passé. Il reste contre elle, respire sa respiration.

Jusqu’à ses deux mots. « Je ». « T’aime ». Non. Les trois mots en réalité. Le fait qu’elle insiste sur le « Douglas ». Il s’arrête de respirer, pour garder le CO2 qu’elle avait du dépenser pour lui dire ses mots. D’un coup, il la prends dans ses bras, il la fait tourner en la portant au-dessus de lui.

- Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime tellement mon amour. Epouse-moi, souffla-t-il en la remettant proche de son corps pour embrasser sa joue.

Il l’aimait tellement. Et il la connaissait. Il allait encore se faire refouler, mais ce n’était pas grave. Il s’en fiche, ce jour. Il était bien trop heureux d’avoir la femme de sa vie dans ses bras. Et qu’elle l’aime. Elle. L’aime. Bordel de merde. S’il pensait être heureux en l’attendant dans la bibliothèque avec le cul du cerf, cela n’avait rien à voir avec ce moment. Elle l’aime. Il l’aime. Il allait réussi à s’immiscer un peu plus jusqu’à ce que le mariage devienne une raison évidente à leur amour. Un besoin. Une nécessité. La seule chose à faire pour respirer à nouveau. Il l’embrasse. Avec tendresse et amour. Il l’embrasse et l’aime. Il pourrait mourir de bonheur. Son cœur bat dans sa poitrine alors qu’elle était collée à lui. Elle ne pourrait que sentir son palpitant qui vibre, pour elle. Toujours pour elle. Il l’embrasse et la vénère. Elle sera sa femme.

Il faut la laisser cependant, pour le moment… simplement pour garder sa réputation intacte. Il refusait qu’elle se marie avec lui pour une histoire de rumeur et de vertu prétendument perdu. Non. Il la laisse alors que son cœur était toujours virevoltant dans sa cage thoracique. Il était amoureux d’elle.

Cependant, si la jeune femme avait, enfin, craqué pour lui, c’était pour son caractère plutôt mignon et sympathique. Pour ses manières et sa façon d’être ouvert et tranquille. Ainsi, quand il vit la jeune Celeana en mauvaise posture, il fit tout de suite des pas rapides pour la rattraper. Bien qu’il ait été habitué des machinations viles par son père, il ne s’attendait pas à voir un piège dans le corps d’une jolie blonde. Il finit dans la salle de bal, papillonnant des cils avant d’avoir pu ne serait-ce qu’analyser la phrase de la blonde.

- Pardon ? fit le plus jeune alors qu’il se recula.

Mais elle le tenait proche de lui. Il papillonna encore des yeux, totalement à l’ouest, avant d’entendre les bruits de murmures dans son dos. Il se tourne pour voir tout le monde en train de le regarder. Il ne comprenait pas ce qu’il avait fait… Il n’avait aucune idée de l’impression qu’il donnait à l’instant. D’un coup, Celeana se mit à pleurer à grosses larmes, comme s’il venait de lui faire mal et il se recula d’un bon pas. Il était plus intrigué par l’histoire qui se passait en ce moment qu’inquiet.

- Que s’est-il passé ? demanda quelqu’un dont Douglas ne reconnu pas la voix.
- Aucune idée, souffla un autre avant que Celeana ne se calme de ses larmes.
- Oh, Monseigneur ! Je ne savais pas que vous me désiriez à ce point. Pardonnez-moi. fit-elle presque penaude.
- Pardon ? répéta Douglas qui reprit son papillonnage totalement perdu.

Il tourna la tête vers un homme qui l’attrapa par le col avant même qu’il eut le temps de bien tout assimilé.

- Vous venez de compromettre une femme honnête ! Le jour de votre anniversaire qui plus est ! Vous faites honte à votre famille !
- De quoi ?
- Vous allez l’épouser ! cria une femme qui vient enrouler son châle autour de la poitrine trop visible de la blonde.
- Hein ?

QUOI ? Alors qu’il allait se remettre à parler pour se défendre, on finit par le critiquer, le considérer comme un « animal en rut » qui ne pouvait se retenir, on rajouta qu’il devait être le vilain petit canard de la famille. Quand il entendit cela, son cœur se brisa. Il n’avait pas touché Celeana… mais il savait être le moins bon de la famille. Il jeta un regard vers Eurydice qui semblait pas plus à l’aise que lui. Elle allait parler. Il ne fallait pas qu’elle parle. Il supporterait d’être mis au ban de la société, critiqué et même haï, mais tant qu’il était seul. Heureusement pour lui, Ethan se mit entre Eurydice et Celeana, face à la peintre pour la faire reculer auprès d’Elizabeth. Pendant ce court lapse de temps, quelqu’un jeta un gant au visage de Douglas qui n’avait toujours pas parlé.

Chose impossible mais vrai, Ethan poussa un juron en laissant Eurydice à Elizabeth avant de faire les trois pas pour récupérer le gant au sol et le renvoyer à son propriétaire.

- Mademoiselle Minnegan, grogna-t-il et même Douglas eut un frisson, expliquez-vous.

D’ordinaire, une huée de femme se mettrait à défendre l’honneur de la jeune femme, expliquant à sa place qu’une victime n’avait pas à se justifier. Cependant, Ethan Berrygreen n’était pas connu pour grogner, et sa voix grave avait fait frissonner de peur bien plus d’une personne. Il n’y avait aucune colère apparente en lui. Il n’y avait qu’une froide détermination. Il planta son regard dans ceux de Celeana qui déglutit.

- Je… Je... Il m’a attaqué ! Regardez ! Elle poussa sa robe pour montrer le sang qui dégouliner le long de ses jambes. Il me désirait et à abuser de moi.

Trop, pensa Logan et Douglas en parfaite synchronisation. Déchirer l’hymen d’une femme ne faisait pas naître une rivière de sang non plus. Parfois, il pouvait ne même pas y avoir de sang selon les femmes. Douglas n’avait simplement pas la tête à dire quoi que ce soit. Il avait les yeux écarquillés par l’horreur d’une pensée absurde. S’il devait épouser Celeana ? Il ne pourrait pas épouser son ange. Et il sait que le vœu de fidélité serait le plus important pour lui. Il sait qu’il ne pourrait pas prendre de maîtresse. Il vit, littéralement, l’avenir défiler devant ses yeux… et cela ne se finissait pas bien pour lui. Ethan se rapprocha d’un pas, toujours aussi honteusement calme. Seul les personnes qui le connaissait bien, soit peu dans la pièce en l’instant même puisque même Elizabeth ne l’avait jamais vu dans sa colère polaire, pouvait savoir qu’il était dans une rage folle.

- Répondez-moi, et j’espère pour vous que vous utiliserez bien votre esprit affuté pour répondre à ma question : Est-ce que vous êtes sûr que c’est Douglas qui vous a fait cela ?

Douglas comprit. Il eut un moment de lucidité dans le brouillard de mort qui l’avait atteint en imaginant sa vie avec une mégère manipulatrice… avec une femme comme son père. Il se tient droit alors que Celeana se mit à baragouiner qu’elle était seule dans le couloir, puis que Douglas était là. C’était une bonne pirouette pour ne pas être traité de menteuse, tout en continuant de faire croire à ce mensonge.

- Vous, fit-il en désignant une femme, occupez vous d’elle, et faites parvenir les frais à la maison mère. Toi, et là il désigna Douglas, à la maison.
- Mais…
- Tomas, reprit Ethan qui étonna tout le monde face à la quantité de mot qu’il débitait en présence de temps de témoin, preuve qu’il avait été élevé en second fils de duc, et en remplaçant de son frère, je suis désolé mais je pense que cette petite fête à trop durée. Je te laisserais faire, ou à Tristan, la lumière sur l’homme qui a agressé Celeana Minnegan.

Même s’il n’existe pas, pensèrent encore Logan et Douglas. Douglas continua à entendre des murmures. Et parmi les « les femmes sont toujours considérés comme des menteuses », ou « pauvre Celeana » ou « Pauvre Douglas », il entendit quelque chose qui le blessa, encore. « Douglas Berrygreen, vraiment le pire des trois » « Ses frères doivent avoir honte de lui, raison pour laquelle ils ne voulaient pas de fête au départ ». Douglas baissa la tête. Il avait son cœur battant la chamade pour une raison différente. Il avait son cœur souffrant de cette idée. Ouais. Il sait bien qu’il saura toujours moins que ses frères. Pendant que la blonde fut amenée vers des doyennes bien compatissantes pour avoir des commérages, Ethan rejoint Eli et Eurydice.

Il ne la méritait pas.

Voir Ethan avec Eurydice, ce sourire rassurant que son frère faisait aux femmes, l’idée qu’il la protègerait. Lui, il aurait réussi à faire dire « Oui » à son ange en si peu de temps. Parce qu’il était vieux, sage, mature, et responsable. Lui ? Il n’était rien de tout ça. Il n’était rien du tout. Ses frères devraient avoir honte de lui… et pourtant ni Benedict ni Ethan ne lui avaient jamais dis. Ils le devraient pourtant. Il était un homme différent. Il n’était apte à se retrouver dans la société. Tous ses amis étaient les amis de ses frères. Il n’était pas bon. Et il apportait toujours des soucis. Comme ce jour là… quand il avait fait tomber le vase et que Benedict dû punir Ethan. Ses frères n’avaient jamais dit lui en vouloir, mais Douglas s’en voulait.

Avant d’avoir pu s’en empêcher, il tourna les talons et dévala les escaliers pour rejoindre le jardin des serviteurs. Il faisait une crise de panique. Son cœur cognait. Il n’était pas assez bien. Ni assez fort. Il n’était qu’une chiffe molle. Il avait tenu tête à son père qu’une fois… Une unique fois, dans les jardins, quand il avait retrouvé son ange avec son père. Il s’approcha d’un arbre, la main sur le cœur alors que l’autre le soutenait. Sa main glissa sur son ventre et il se mit à vomir.

Il n’était pas assez bien. Il ne serait jamais assez bien. Mais il l’aimait. Bordel. Il était tellement amoureux qu’il pourrait essayer de se transformer en Ethan. Il ferait n’importe quoi. Mais Ethan ? Il était le meilleur des seconds frères que l’on pouvait espérer… Il était le meilleur de tous quand il s’agit de gérer un problème. Il pourrait prouver à Eurydice qu’elle était belle. Lui, elle le croirait. Elle ne dirait pas qu’il exagère. Alors qu’il vomit à nouveau, il sentit une main dans son dos. Ses larmes de panique l’empêchèrent de savoir qui était en train de le soutenir, mais il avait retenu l’odeur particulière de Hunter.

Hunter Wood était un férue de nature. Lui ? Une fête de bal, un anniversaire, une couronne ? Il s’en intéresse que pour la profusion de fleur qui était souvent mis en avant. Il aimait voir la manière dont les gens agencés leurs compositions. En terme d’activité féminine, Hunter adorait s’occuper des plantes. Il était plus proche du jardinier que du noble baron. Et là, encore, il était l’ami de ses frères plus que le sien. Douglas pleurait.

- Qu’est-ce qui t’arrive ?

Douglas eut un rire. Si une personne au monde ne devait pas comprendre une réputation, ou se tromper de personne (héhé), ça serait Hunter Wood. Il était tellement fasciné par les plantes et les fleurs qu’il ne remarquerait pas un adultère même si cela se passait sous son nez… et en réalité, c’était prouver. Son ex femme s’était donné la mort, après que son amant (et amoureux) ne soit mort à la guerre. Laissant Hunter avec deux jumeaux qui étaient peut-être, ou peut-être pas, ses enfants. Douglas prit le mouchoir de l’homme et s’essuya sa bouche avant qu’Hunter ne le ramène sur un banc.

- Tu m’expliques ?
- Mademoiselle Minnegan a semble-t-il décidé que je devais être son mari et a essayé de me piéger devant tous les invités pour que je l’épouse.
- Ah. Et tu vas l’épouser ?
- Plutôt me faire arracher les testicules à la pince à épiler !
- Pas la peine d’être vulgaire.
- Désolé.
- Elle s’est expliqué ?
- Elle a dit que quelqu’un l’avait attaqué, et quand elle avait réussi à se retourne j’étais là. Je crois.
- Tu crois ?
- J’écoutais pas.
- Et qu’écoutais-tu alors pour être dans cet état et détruire une belle plantation de Leucanthemum vulgare ?
- Ce sont que des marguerites.
- Tu n’as pas répondu.

Douglas laissa passer un long soupir, plusieurs soupirs courts et ensuite il remonta ses yeux vers Hunter de cet air si misérable. Hunter connaissait ce regard. Il l’avait vu dans les yeux de Nathan pas plus tard que la veille. C’est le regard d’un petit garçon qui pense que sa famille ne l’aime pas, ou pire, ne devrait pas l’aimer. Hunter appuya sa main dans l’épaule de Douglas.

- Mais encore ? l’incite-t-il à parler.
- Tu sais qui est mon ange ?
- Qui ignore l’existence de ton ange ?
- Eurydice Hodges.
- Elle ne connait pas ton ange ?
- Elle est mon ange ! s'impatienta-t-il.
- Ah. Connait pas, précisa-t-il, mais vue qu’il ne venait à Londres qu’une semaine par ans et se fiche pas mal de la société… ce n’était pas impressionnant.
- Elle serait mieux avec Ethan.
- Ethan est-il consentant à cette affirmation ?
- Je suis inutile Hunter ! Il se relève d’un bond. Je suis bon à rien, je leur apporte que des soucis ! J’amène la mort avec moi. J’ai tué ma mère !! J’ai laissé Mia mourir ! J’ai laissé Mary mourir dans mes bras ! Putain de merde ! Je… je ne suis pas le bon pour mon ange ! Je dois partir. Je n’ai pas le droit de lui faire ça. Je n’ai pas le droit de l’aimer ! Je ne devrais même pas pouvoir… je ne peux pas !

Hunter avait gardé sa main sur l’épaule du garçon et fit un soupire. Il ne fit même pas remarquer que sa réponse était à côté de la plaque. Pourquoi faire ?

- Prends mon cheval, je préviendrais Ethan de tes idées stupides.
- Merci.

Douglas ne le fit pas dire deux fois. Il arriva aux écuries. Il savait qu’Elizabeth et Ethan devaient être en train d’aplanir la situation. Comme quand Elizabeth avait essayé de tuer l’ancien marquis de Middletown…, il y avait une solution pour changer une rumeur en une autre, en manipulant la foule. Mais Douglas n’avait plus la tête à ça. Non. Dans son esprit, il ne pouvait voir qu’Ethan, debout, fort, droit, en face d’Eurydice. Protégeant sa réputation en l’empêchant de parler. Pendant que lui l’avait simplement mis en danger. Il prit le cheval d’Hunter. Il ressemblait au sien, et reconnu la lignée des chevaux de Kyle. Il lui caressa le col. Hunter aimait les animaux. Dans son grand ensemble. Tout comme il adorait les plantes, il avait au moins dix-sept chats, qu’il avait fait stériliser par des professionnels, une meute de vingt chiens, qui l’écoutait comme s’il était Seigneur en plus de maître. Il avait une chiée de poules, de cochon, de chèvres, même des serpents… Bref. Hunter était un amoureux des animaux et de la nature.

Douglas se demanda où partir aussi tard. Il était tellement désespéré de sa propre existence qu’il décida de partir à Angel Palace tout de suite. Alors il se mit à galoper. Il oublia tout un instant. Il sentait encore la lavande. Il pouvait le sentir dans un coin de sa psychée mais il fuyait. Merde. Il n’était pas assez vieux. Il ne serait jamais assez vieux. Et il ne comptait pas se marier avec une autre.

De son côté, Hunter approcha de la salle de bal. Il ne fit la révérence à personne, et ne posa le regard sur aucune femme. Sauf quand une vieille fille passe devant lui et fut appeler « Mademoiselle Minnegan » devant lui. Ainsi, c’était cette femme, plus débutante depuis des années, qui avait osé faire souffrir un petit singe si gentil ? Il retient son visage pour plus tard et s’approcha d’Ethan. Il observa les deux femmes. Il se tourna vers Eurydice, puis vers Elizabeth. Puis à nouveau vers Eurydice. Il n’avait jamais rencontré ni l’une ni l’autre. Il n’était venu que pour voir Douglas et repartir ensuite… avec des graines que lui avaient promis un corsaire qui mouiller dans la tamise en ce moment. Il se pencha vers la seconde.

- Elizabeth Berrygreen, présenta Ethan avant qu’Hunter ne se bloque, remonte les yeux vers Ethan et ne calcule.
- Ta sœur s’appelle Rose.
- La femme de Benedict.
- Ah. Je n’étais pas invité au mariage.
- Tu ne serais pas venu.
- En effet. La saison était proche et j’avais besoin de couper mes fleurs. Enchanté, Lady Berrygreen, je suis Hunter Wood. Malgré le peu d'intérêt que je porte aux évènements comme les mariages, je suis un ami de la famille. Et vous êtes ? s’enquit-il en se tournant vers Eurydice.
- Eurydice Hodges, répondit à nouveau Ethan.
- Ah. L’ange. D’ailleurs…

Il se tourna franchement vers le Berrygreen avant de lâcher en une fois :

- Ton frère pense qu’il t’a fait honte et que tu devrais épouser son ange à sa place, parce qu’il est un être abjecte qui a tué sa mère, Mia, ainsi que Mary, et qui ne serait jamais assez bien pour elle, quand toi, tu l’es.

Oui. Il balance le tout. Au calme. Ethan fronça les sourcils.

- Où est-il ?
- Je lui ai passé Muraille pour qu’il puisse partir.
- Mais… où ?
- Aucune idée, fit-il en haussant les épaules, il avait besoin d’air vue l’état de panique dans lequel il était. Tu sais bien que ton frère pense trop. Comme si quelqu’un lui en voulait d'exister ou pour Mia… qui est Mia d’ailleurs ?
- Sa nourrice qui est morte.
- Ah. Il pense que c’est sa faute. Qui est Mary ?
- C'était une amie, elle est morte y six mois environ, répondit-il en tournant un regard désolé vers Elizabeth.
- Ah. Il pense aussi que c’est sa faute. Et sa mère aussi. Voilà pourquoi je ne fête jamais mon anniversaire, rajouta-t-il en haussant les épaules à nouveau.

Pendant ce temps là, Douglas n’était plus qu’à quelques foulées de sa demeure. Il savait qu’il pouvait l’attendre avant que le soleil ne se lève. Alors qu’il allait traverser un champ en sautant un obstacle, le cheval gérant parfaitement son saut, Douglas sentit l’odeur de la lavande. Si vive, si prenante, qu’il releva la tête. Oubliant que le cheval passer sous les branches d’arbre. Il se prit une branche d’arbre en plein tête. Il tomba à la renverse d’un bruit sourd. Il s’étala en sentant l’air quitter ses poumons dangereusement. Il savait qu’il ne devrait pas se lever après un tel coup, il pouvait déjà sentir une bosse apparaître. Il remonta cependant à cheval, faisant fi de tout ce qu’il connaissait. Alors que le cheval galopait, il se coucha sur lui, et il ferma les yeux.

Quand Douglas Berrygreen arriva sur un cheval inconnu, la tête en sang, le corps froid de la chevauchée et inconscient, la gouvernante poussa un cri d’effroi. Cri qui, personne n’en douta ce matin là, avait dû être audible même jusqu’à Londres où Rose venait de finir une lettre pour son frère Douglas, en lui expliquant l’existence de Violet. Lettre qui, si elle fut envoyé, ne pourrait trouver aucun destinataire en état à l’arrivé.

Douglas, lui, était dans un océan de souvenir qui s’estompe. Tous les souvenirs se mélangent, s’alternent, se ramènent… et il pense à Mia. Il pense à celle qu’il aurait voulu comme mère… il pense à ce qu’il serait devenu si elle avait été toujours en vie. Il pense à elle, et à son ange, et à ce qu’il avait fait à ses frères… et sa certitude, biaisé, se fait claire. Si Mia avait vécu, alors Douglas aurait été bien meilleur que maintenant. Il ne sentait pas la douleur de son crâne qui pissait le sang alors que des habitants autour de la demeure vinrent aider les employés pour mettre un Douglas à l’aise dans sa chambre.


I'm born again.
I'm on the mend
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because living well,
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