Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

Can't Get You Out of My Head (avec Rein)

Rein
Messages : 180
Date d'inscription : 12/03/2024
Crédits : © Wonyoung

Univers fétiche : Fantasy, ANGST, Tragédie, Romance, Slow-Burn, Ennemies to Lovers...
Préférence de jeu : Femme
Tournesol
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Rein
Sam 29 Juin - 13:28

Eurydice Hodges
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis enseignante en art et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je m'y suis habituée.

- Fille unique, son père était un baron pingre et sa mère, une femme volage
- Elle a un don et une passion pour la peinture et le dessin
- Elle est passionnée d'astronomie
- Elle a toujours entretenu une relation très distante avec ses parents
- À 18 ans, elle rassura un jeune garçon terrorisait par la vue du premier saignement menstruelle de sa grande sœur
- Quelques mois plus tard, à un bal, le père du même garçon la défigura et la châtia quand elle lui fit l'affront de refuser ses avances
- Suite à cela, elle perdit l'usage de son œil gauche et sa joue droite garde une brûlure rouge vive depuis
- L'assaillant a grassement payé ses parents pour acheter leur silence face aux séquelles de leur fille
- Ses cheveux sont devenus blanc suite à son traumatisme
- Le père d'Eurydice n'a jamais supporté sa lâcheté et a sombré dans l'alcoolisme avant de se pendre
- Sa mère s'est remariée et a quitté la demeure familiale peu de temps après
- Elle se réveille parfois la nuit à cause de douleurs fantômes
- Elle enseigne l'art à des enfants défavorisés et gagne son pain en dépit de son statut noble
- Elle gère seule les maigres terres de son défunt père
- Aujourd'hui vieille fille répudiée et moquée par la haute société, sa vie se retrouve chamboulée quand Douglas Berrygreen, le jeune garçon désormais tout juste adulte, se présente à elle pour la courtiser.

Can't Get You Out of My Head (avec Rein) - Page 5 Df119d4a51d43b3aceed29d5e56db0ebd5daac7b
Rose Berrygreen n'avait jamais côtoyé l'horreur d'aussi près avant ce soir, et si on lui avait demandé de définir ce mot auparavant, elle aurait certainement mentionné la famine qui ravageait les rues des bas-fonds de Londres. Elle n'avait jamais dû se battre pour manger. Elle n'avait jamais connu la sensation d'aller se coucher le ventre vide, la peur de ne pas savoir quand serait son prochain repas. Elle ne connaissait pas la peur du manque, la déshydratation, la faiblesse... Elle ne pouvait que l'imaginer, et son imagination n'était pas suffisante pour retranscrire la réalité du fléau que représentait la famine. Oh, la Rose sauvage aurait également pu mentionner la pauvreté des enfants défavorisés forcés à voler les riches dans l'espoir de gagner de quoi se nourrir. Elle était pourtant loin d'imaginer jusqu'où de pauvres enfants affamés et des adultes immondes étaient prêts à aller. L'un pour survivre, l'autre pour assouvir une luxure dégénérée. Avant ce soir, elle n'aurait jamais pu croire qu'un adulte puisse abuser d'un enfant. Elle n'imaginait pas cela possible, de telles pensées ne lui avaient jamais traversé l'esprit. Oui, Rose Berrygreen possédait encore toute son innocence. C'était d'ailleurs cette innocence même qui plaisait tant à son père — lui qui rêvait d'être le seul à pouvoir la corrompre. Ses frères, eux, aimaient cette innocence pour le souffle nouveau qu'elle insufflait à leur monde obscurci par les sévices de Howard. Son regard sur le monde était semblable à celui d'un enfant, bien loin de celui que les adultes — en particulier son père — pouvaient lui porter.

La jeune sœur écouta son frère en essuyant ses larmes à même ses doigts. Le calme d'Ethan l'apaisait, car Rose était inconsciente qu'il bridait son cœur meurtri pour ne plus rien ressentir. Comment aurait-elle pu imaginer une chose pareille dans son monde parfait ? Elle ne les avait pas lâchés, jamais, les serrant fébrilement contre sa paume comme s'ils étaient son dernier point d'ancrage sur terre. La jolie brune cilla face aux propos de son frère. Pourquoi Benedict était-il prêt à subir les foudres de sa cadette au détriment d'un autre ? Pour qui ? Une petite voix dans sa tête lui hurlait un nom, mais elle l'ignora. Elle n'était pas prête à accepter la vérité qui se dessinait devant elle, et, pourtant, elle voulait savoir. Malgré leurs différends, Rose n'avait jamais pu détester Benedict. Si ses frères s'étaient – peut-être ? — à un moment donné, languis désespérément de l'amour de leur père, Rose, elle, avait souffert du manque d'amour de son aîné. L'idée qu'Ethan et Douglas puissent avoir adopté le même comportement avec elle la terrifia. "Pour mon bien ?" répéta-t-elle. "Comment pouviez-vous imaginer qu'une telle distance entre nous puisse être salvatrice ? Je ne comprends pas..." bredouilla-t-elle, les traits tirés et le teint blême.  Comment aurait-elle pu imaginer de quoi ses frères tentaient si désespérément de la protéger ? Même ses cauchemars les plus horribles n'étaient pas assez glauques pour retranscrire les pires infamies de Howard — mais cela, elle l'ignorait encore.

Ethan se releva doucement, après une douce pression contre la paume de sa sœur, desserrant de la plus douce des manières l'étreinte de Rose autour de ses doigts. "Je vous fais confiance, Ethan !" dit-elle d'un ton trahissant sa panique grandissante en le voyant s'éloigner. Elle tenta de le retenir en attrapant un pan de sa chemise, mais elle échoua. "Vous m'avez protégé toute ma vie... Et moi... Moi, je n'ai jamais rien fait pour vous... Ce n'est pas juste, Ethan. Je suis votre sœur, laissez-moi prendre part à votre douleur, de grâce. Ne me repoussez pas... Je ne veux pas être mise à l'écart..." La jolie fleur voulue quitter le divan pour rejoindre son frère, mais ses jambes refusèrent de lui obéir. "Tu n'es pas un lâche, Ethan." contra-t-elle doucement, dans l'espoir de lui insuffler un quelconque courage. Elle ignorait que ses paroles tombaient dans le néant infini qu'était devenue son âme. Il lui faudrait faire preuve de patience pour encourager Ethan à parler, ne serait-ce qu'un peu, des tourments qui le hantent. "Ethan..." l'appela-t-elle avec une tendresse qui n'appartenait qu'à elle. Elle, l'unique femme des Berrygreen, elle, dont le sourire apaisait les cœurs sans même qu'elle ne s'en rende compte. Peut-être était-ce là un trait qu'elle avait hérité de leur défunte mère ? Elle n'en savait rien. Howard lui avait souvent répété à quel point leur ressemblance physique était troublante. "Je parlerai avec Benedict, c'est promis. J'ai... J'ai besoin de savoir. Je ne supporte pas d'être dans l'ignorance." balbutia-t-elle, plus pour elle-même que pour lui.

Leurs yeux se croisèrent et Rose lui adressa un sourire désolé et ô combien compatissant. Elle avait conscience qu'elle lui en demandait beaucoup, mais elle n'aurait jamais pu poser de telles questions à Benedict, et encore moins à Douglas. Benedict aurait fui, d'une manière ou d'une autre, et la jeune femme était incapable d'imposer une telle chose à Douglas. C'était son rôle de le protéger, pas l'inverse. Il était le petit dernier, leur rayon de soleil... Elle savait qu'Ethan était seul face à elle, ses épaules affaissées par le lourd fardeau qu'était d'être son funeste messager. Elle voulait prendre sa douleur et l'embrassait afin qu'elle se fonde en elle dans l'espoir de l'alléger de tous ses maux qui semblaient le torturer depuis tant d'années... Pourrait-elle le supporter, cependant ?

Le visage meurtri d'Eurydice Hodges lui revint en mémoire, le sceau de sa famille marquant sa chair meurtrie. Howard n'aurait jamais pu faire. Il n'aurait pas pu être aussi cruel, pourquoi diable aurait-il fait une chose pareille ? Dans quel but ? Un homme cruel, qui blessait et frappait pour le plaisir de faire souffrir son entourage. "Non, papa n'était pas comme ça, tu te trompes... Il nous aimait. Il vous prenait dans ses bras, vous aussi. Il vous embrassait..." Caché sous un sourire parfait et avenant, il brisait les corps et les esprits. "Il n'a brisé ni mon corps, ni mon esprit..." le défendit-elle en bégayant, à la recherche de ses mots. Elle n'avait de cesse de secouer la tête, refusant la réalité qui l'enveloppait. Pourtant, elle se souvenait du silence qui régnait souvent dans la maison. Elle se rappelait arpenter les couloirs à la recherche de sa famille pour ne finalement trouver qu'une porte close derrière laquelle ils étaient tous les quatre – Douglas était en réalité caché ailleurs, tremblant de tous ses membres. On ne l'avait jamais laissé entrer. Howard finissait par apparaître, sans la laisser voir ce qu'il se passait, impeccable et propre sur lui. Il la portait dans ses bras avec un sourire doux, ou bien carnassier ? Il venait de châtier Ethan à sang, savourant les larmes de Benedict avant d'enlacer Sa Rose qui l'attendait sagement dehors. Rose n'avait simplement jamais voulu voir les signes. "Que vous a-t-il fait ?" souffla-t-elle alors que la bile lui montait à la gorge.

Son regard remonta jusqu'à Ethan tandis qu'il jetait sa cravate au feu. Quand l'avait-il défaite ? Rose cilla, confuse, en le voyant déboutonner sa chemise. Elle se renfrogna pendant qu'une pensée effleura son esprit confus. Rose n'avait encore jamais vu son frère torse-nu. Benedict non plus. Douglas, lui, l'avait assez collé dans le lit — même en plein été — pour qu'elle ne fasse même plus attention à s'il avait gardé le haut de son pyjama ou non. Le peu de fois où ils s'étaient baignés tous ensemble, Benedict et Ethan avaient toujours gardé leurs chemises. Howard souriait de toutes ses dents quand Rose essayait de les convaincre de les enlever, encourageant ses fils à se déshabiller, lui aussi.

Ils n'avaient jamais cédé.

Maintenant, Rose comprenait pourquoi.

Des larmes dévalèrent le long de ses joues, sans qu'aucun son compréhensible ne sorte de sa bouche. Tous restaient coincés dans sa gorge, filtrant quelques plaintes, les autorisant à franchir le seuil de ses lèvres. Ses jambes la levèrent avant même que son cerveau ne leur en donne l'ordre et elle s'approcha d'Ethan d'un pas mal assuré. Ses yeux observaient chaque relief du dos meurtri de son frère. Elle voyait les balafres, les cicatrices, les plaies mal guéries... Rose voyait l'horreur. "E-Ethan... Par tous les saints..." souffla-t-elle tant le choc et la culpabilité qu'elle ressentait étaient indéfinissables. Jamais, elle n'aurait pu mettre suffisamment de mots dessus. Toutes ces années, elle n'avait rien vu. Elle n'avait rien remarqué. Non. Pire, elle avait fait le choix de ne rien voir. Elle le savait. Elle avait fait le choix d'ignorer les petits signes. Elle avait fait le choix d'attendre Howard derrière la porte sans jamais regarder à travers le petit trou de la serrure. Elle n'avait jamais insisté pour les chemises, car elle savait pertinemment, au fond, qu'aucun d'eux ne lui aurait imposé un spectacle pareil.

Aucun d'eux, à part Howard.

Rose attrapa le vase dans lequel Douglas avait déjà vomi juste à temps avant d'y vider le contenu de son estomac à son tour. L'odeur de la bile lui monta au nez et elle vomit de plus belle, déversant ses tripes dans un réceptacle bien trop petit pour deux. "Qu'entends-tu par trop proche de moi ?" parvint-elle à souffler, visiblement troublée par les sous-entendus que cette simple phrase semblait soulever. "Papa ne m'aurait jamais fait de mal, Ethan." contra-t-elle doucement comme pour se rassurer elle-même. Howard ne l'avait jamais grondé. Il ne l'avait jamais frappé. Il n'avait été que rire, douces étreintes, cadeaux et mots d'adoration. Il paraissait vénérer sa fille, non pas comme un père le ferait, contrairement à ce que Rose croyait — mais comme un homme vénérerait une femme dans l'espoir qu'elle lui cède un jour. L'aurait-il battu à sang, elle aussi ? Lui, qui était si aimant avec elle ? "Douglas." murmura-t-elle alors que la panique la fit trembler de tous ses membres. "Est-ce qu'il lui a fait ça, à lui aussi ? E-Et à Benedict ?" souffla-t-elle. Douglas n'avait aucune trace dans le dos, ou ailleurs. Comment Howard a-t-il pu le tourmenter, dans ce cas ? Un frisson d'horreur descendit le long de sa colonne vertébrale et elle vomit à nouveau.

Tout ce temps, elle avait rendu Benedict responsable de tout. Il l'avait voulu. Il s'était sacrifié pour la protéger. Ils s'étaient tous tus pour ne pas l'inquiéter et éclater la bulle de bonheur dans laquelle elle vivait. Ils avaient souffert pour elle, à cause d'elle, à cause de lui. Il n’a jamais touché quiconque, sauf dans le but de nous protéger, au détriment de son propre cœur. Le cœur de Rose se fissura dangereusement, en même temps que son esprit, mais seul Ethan comptait en cet instant — un trait qu'elle avait en commun avec ses frères. Ses mains glissèrent le long de son dos, avant de se refermer autour de son torse pour l'attirer à elle. Ils s'effondrèrent ensemble sur le dos, Rose entrainant Ethan dans sa chute, car ses genoux n'arrivaient plus à la supporter. Elle sanglota contre son dos. "Je te demande pardon, Ethan. Pardon, excuse-moi, pardon... Pardonne-moi..." Si Ethan était incapable de s'apitoyer sur son sort, alors Rose pleurerait pour lui. Elle verserait un millier de larmes pour exorciser la tristesse que son frère était incapable d'exprimer. Ses excuses ne cessèrent jamais. Pas un seul instant. Lui, le silencieux — par choix ou par obligation ? Lui, qui avait tant souffert. Lui, qui avait pris sur lui pour protéger les autres.

L'horreur s'était finalement présentée à elle. Lui présentant l'effroi, l'épouvante et la répulsion sur un plateau d'argent avec un sourire carnassier. Ce soir, Rose Berrygreen avait finalement aperçu l'horreur de près. Que pouvait-il y avoir de pire ?

-

Eurydice avait de plus en plus de mal à supporter les caresses tendres de Douglas contre sa joue meurtrie. Cela lui était extrêmement pénible, d'autant plus que son étoile connaissait les origines de ses cicatrices, maintenant. Elle inspira et expira frénétiquement pour tenter d'apaiser son cœur bien trop agité. Elle ne pouvait empêcher un affreux sentiment de panique grandissant à chaque fois qu'il la touchait ici, comme si Howard pouvait prendre sa place à tout instant pour la châtier à nouveau. Ses yeux se voilèrent de larmes, mais aucune ne coula.

"Je n'aurais jamais dû accepter ton invitation, je n'aurais jamais dû venir ici." murmura-t-elle doucement en détournant à peine son visage des doigts de Douglas. Ils effleuraient sa peau, à défaut de la caresser. "Mais tes lettres..." commença-t-elle, son regard perdu sur l'herbe environnante. "Je n'ai pas pu m'empêcher de venir, car elles m'y ont toutes poussées un peu plus..." avoua-t-elle à demi-mots, un éclat pivoine parsemant ses joues. "J'ai commencé à les attendre avec impatience..." murmura-t-elle et ses doigts agrippèrent l'herbe fraiche pour se donner le courage de continuer. "Tu me sors de ma zone de confort, Douglas, et cela me terrifie. Tu m'attires, tu me tentes... mais je ne peux pas te céder. Toi et moi, c'est impossible." dit-elle en secouant doucement la tête. "Ton père est peut-être mort, Douglas, mais tu sais comme moi que son ombre plane encore sur nous tous." contra-t-elle avec un sourire peiné. "Il est un obstacle de chaque instant, chaque fois que tu me touches, chaque fois que je sursaute quand quelqu'un élève la voix, chaque fois que je recule devant toi..."

Il lui releva le menton, et les lèvres de Douglas lui coupèrent le souffle. Elle cilla contre lui. Il caressa sa cicatrice de sa bouche. Elle siffla entre ses mâchoires serrées, tremblante. Pourquoi diable était-elle prête à endurer pareilles tortures pour lui ? Elle avait pourtant toujours repoussé l'œil bien trop curieux de Mickaël MacAlister. Mais Douglas était différent, comme le prouvaient chacune de ses paroles. "Je ne pourrais jamais l'oublier, Douglas... Elle fait partie de moi, que je le veuille ou non." Elle frissonna contre lui, irrésistiblement attirée par ses caresses et le ton apaisant de sa voix. "De grâce, cesse de me dire que tu m'aimes..." supplia-t-elle doucement dans un souffle. "On ne peut pas... On ne doit pas..." répéta-t-elle, plus pour elle que pour lui. Il baise son visage, lui arrachant des soupirs qu'elle estimait ne pas être en droit d'avoir. "Douglas, pitié..." L'ange ne savait même plus pourquoi elle le suppliait. Fallait-il qu'il arrête ? Qu'il continue ? Elle n'en avait aucune idée, tant son esprit s'embrumait.

"Tu mérites tellement plus que moi, Douglas. Je suis celle qui n'est pas à ta hauteur et qui ne mérite pas l'adoration que tu me portes. Je n'ai rien à t'offrir." Une larme roula le long de sa joue. "Je ne suis pas un ange." Elle avait été cruelle avec Rose. Elle avait bien failli se crever l'œil pour ne plus voir son reflet dans la glace. Elle n'avait de cesse de repousser l'amour d'un homme bon qui ne jurait pourtant que par elle. Non, elle n'avait rien de divin. "Libéreras-tu ta parole, toi aussi, un jour ?" demanda-t-elle d'une voix tremblante. "Je... Je suis prête à t'écouter, si tu le souhaites."

Douglas enveloppa son visage avec une douceur infinie entre ses mains, ce simple contact lui arracha un nouveau soupir et Eurydice cilla en plongeant son regard bleuté dans le sien, confuse. Ce magnifique sourire que lui adressait le bel Adonis n'annonçait rien de bon — quoique. Nous sommes seuls... et sans chaperon... Merde. La jeune femme écarquilla les yeux, horrifiée alors qu'un délicieux frisson embrassa sa colonne vertébrale. Douglas avait raison, ils étaient seuls, sans personne pour les surveiller. Je dois te rappeler de pourquoi nous deux, c'est possible, envisageable et la seule destinée qui compte. "Douglas, nous ne devons-" Il avala ses paroles de ses lèvres contre les siennes, et Eurydice perdit pied, comme à chaque fois qu'il l'embrassait ainsi. Combien de fois l'avait-il embrassé comme ça ces deux derniers jours ? Grands dieux, un trop grand nombre de fois pour qu'elle s'en souvienne. La jeune femme tenta désespérément de reculer et, dans sa tentative vaine d'échapper à sa délicieuse étreinte, elle se retrouva allongée à même l'herbe, lui au-dessus, refusant de quitter la chaleur de leur baiser.

Pourquoi répondait-elle à l'invitation de sa langue avec la même ardeur que lui ? Pourquoi la chaleur dans son bas-ventre se réveillait-elle à chaque fois, dans ces moments-là ? Elle hoqueta contre lui en sentant son cœur pulsait sous ses doigts et, avant que son cerveau ne lui intime de ne pas répondre à son geste, elle attrapa sa main pour la poser entre sa poitrine, là où battait son propre cœur affolé.

Leurs lèvres se quittent, laissant à Eurydice l'opportunité de reprendre son souffle. Leurs respirations à tous deux trahissent l'agitation qui secoue leurs cœurs et leurs corps, Eurydice haletant contre Douglas, les yeux voilés d'un désir qu'il était difficile de cacher dans pareille situation. Elle rougit doucement face à sa déclaration d'amour et détourna son regard de lui en le cachant de son avant-bras.

Elle ne pouvait pas lui répondre, même si elle en mourrait d'envie.

Elle était incapable de lui dire qu'elle l'aimait, elle aussi.
Clionestra
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Préférence de jeu : Les deux
CLIONESTRA RANG GAGNE
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Clionestra
Dim 30 Juin - 3:02

Douglas
Berrygreen

J'ai 18 ans et je vis à Londres, Anglette. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureux d'un ange et je le vis plutôt mal tant qu'elle m'aimera pas en retour

→ Dernier fils du duc de Berrygreen.
→ Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin.
→ Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper.
→ Il a une peur du sang
→ Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes.
→ Sa nourrice est mort quand il avait 6 ans en accouchant dans leur manoir dans une marre de sang
→ Il est très têtu et n’hésite pas à faire plusieurs kilomètres pour trouver une réponse à une question.
→ Il n’hésite pas à dire ce qu'il pense. Il a toujours été protégé par ses frères, et il le sait.
→ Il aime tous les sports non violent. Comme l’équitation, surtout, mais aussi les jeux d’équipe comme le football.
Benedict pleura longtemps, même dans ses rêves qui n’étaient que des tortures continues. Il avait pensé avoir arrêté ce genre de tourments à force de caresse d’Elizabeth. Il avait totalement sous estimée la force de son désespoir face à Rose. Il pensait qu’il arriverait à ne rien laisser paraître. Et il avait presque réussi. Il aurait tenu. Droit. Il aurait prit le blâme de la souffrance de la jeune Mademoiselle Hodges sur ses épaules et… Et il aurait craqué par la suite d’une manière particulièrement vicieuse. Mais au moins, elle n’aurait rien su. Maintenant, il se retrouve à ne plus savoir quoi faire, lui qui faisait en sorte de toujours avoir une solution à tout… et un plan. Il ne savait pas comment faire pour « le lendemain ». Après un nouveau réveil dans ce coin serré du canapé, il avale à nouveau ses sentiments. Il les réprimande en les confinant le plus loin possible de sa psyché. Il s’écrase et revient de son cauchemar avec la certitude qu’il arriverait à tenir à nouveau cette souffrance pour qu’elle n’atteigne pas ses frères ou sa sœur. Il ignore bien sûr ce qu’Ethan était en train de faire. Il réveille sa femme avec une douceur infinie, le regard déterminé et la mine « sans soucis ». Il savait qu’elle savait. Elizabeth le connaissait dorénavant assez bien pour savoir qu’un visage sans souci signifiait simplement qu’il ne voulait pas partager ses soucis. Elle fit une moue mécontente, celle qui signifiait qu’elle pouvait très bien lui faire moral et reproche, mais elle ne le fit pas quand il annonce vouloir simplement dormir dans leur lit.

Ils partirent se coucher et aussi vite avait-il posé la tête sur l’oreiller que tout son être s’arrêta de fonctionner pour se noyer avec Morphée. Et cette fois-ci, il ne fit pas de rêve. Son esprit avait réussi à repousser tout ça, comme un barrage de bois que l’on poserait après un barrage de béton pour protéger une cité. Le premier avait cédé, mais le second tiendrait un temps. Et c’était ce barrage dont il avait besoin. Dans la nuit, il sentit du remue ménage à ses côtés, mais n’en fit pas cas, trop perdu dans le sommeil et la fatigue, clairement morale, qu’il le tenait dans les tréfonds de sa noyade mentale. Il sentit l’odeur de sa femme, mais ne reconnu pas les mains qui le retient ensuite, après des murmures qui auraient pu être deux femmes discutant, remuant des ragôts et de rumeurs qu’il pourrait utiliser ensuite. Il ne sait pas. Il sent juste cette présence et ensuite, doucement, ses yeux s’ouvrirent sur…

- Rose ? souffla-t-il surpris et pas certain de ne pas être coincé dans un nouveau songe.

Rose ne l’avait jamais pris ainsi dans ses bras. Rose n’avait jamais dormi avec lui. Rose le pensait capable de blesser une femme alors.. Pourquoi viendrait-elle le réconforter ? Les yeux dans le brouillard, et cela pouvait se voir à la faible lumière qui passait par la fenêtre, il fit la déduction qu’il rêvait. Après tout, Elizabeth n’était plus auprès de lui, il devait certainement être enfoncé à nouveau dans un songe qui allait le mettre en miette. Il rapprocha le corps chaud de sa sœur et murmura :

- Je dois te protéger.

Sa voix était pâteuse, aussi engourdi que son esprit par les affreuses images qu’il avait eu depuis qu’il avait décidé de fermer les yeux.

Mais cela se déroule après une autre scène, tout aussi fraternel. Si Rose était dans ses bras, puisque ce n’était pas un songe, c’était qu’elle avait pu quitter les bras d’Ethan… Ce qui n’avait pourtant pas été une mince à faire. Après lui avoir demandé de lui faire confiance, ce qu’elle essaya de faire malgré son ignorance et son incompréhension, Ethan avait compris qu’une vérité devait être dévoilée. Parce que le reste allait arriver. S’il avait fallu reprendre une image, Ethan voyait ce moment exactement comme Benedict. Un barrage avait cédé avec des informations. Et s’il ne l’aidait pas à se préparer, Rose se retrouverait inonder au lieu de pouvoir se protéger de tout ça. C’était aussi pour cela qu’il accepta de lui montrer l’horreur de ses croyances. Howard Berrygreen n’avait jamais été qu’un bon père dans les yeux de sa fille.

Sa fille voulait le défendre. Lui dire que jamais il n’avait brisé quiconque. Rose n’était pas prête à apprendre la réalité sur eux. Sur la manière dont les deux ainés avaient recollé leurs morceaux avec de la colle et de l’eau, et avaient appris de leurs erreurs pour protéger les deux plus jeunes. Même si, Ethan le savait, ils avaient échoué en partie pour Douglas. Et ils échouaient à nouveau aujourd’hui. Ethan se rendit compte de la difficulté à parler, à exprimer les mots pour tout avouer. Il se demandait comment Benedict aurait fait… mais nulle ne doute qu’il ne l’aurait simplement pas fait. Il aurait manipulé Rose, en écrasant à nouveau son corps, pour lui faire croire que Douglas ne savait juste rien, et qu’il avait bien blessé Eurydice. Alors, son dos avait été le meilleur indicateur pour lui présenter l’horreur sans avoir à utiliser des termes.

Il avait écouté les déplacements de sa sœur, pourtant, quand elle toucha sa peau du regard, il eut un petit mouvement de recul. Pas de peur, non. Ni de souffrance. Non. De désolation. Il ne voulait pas réellement que sa petite sœur puisse voir la preuve flagrante et décadente de la vérité. Ethan se sentait terriblement mal d’être celui qui lui donner une preuve palpable et tangible de cette découverte. Elle ne le touchait pas… et pourtant il sentait son regard. Et quand elle vomit, il se sentit terriblement mal à nouveau. C’était la preuve de leur échec. Il n’y avait rien de plus. Il avait décidé de ne plus répondre à tout. Il n’y arrivait pas alors qu’il laissait son dos à l’air libre et attendait la sentence. Rose ne pourrait pas le croire, même en lui montrant la preuve… et il se sentit au bord d’un désespoir nouveau qui l’étreignait et essayait de le couler vers le fond.  Il se mordit la lèvre inférieure, moue qu’elle ne remarqua pas mais qu’il faisait tout de même pour les autres questions… Il ne pouvait pas expliquer les tourments de ses frères sans outrepasser ce qu’il voulait dire. Il n’avait aucune envie d’expliquer comment Douglas finissait tétaniser à l’idée de s’approcher de leur père, préférant parfois se faire du mal en s’accrochant au rebord d’une fenêtre que de rester dans la même maison… Sauf quand ses frères étaient là. Douglas n’avait pas été assez protégé. Quand elle le toucha, il sursauta toujours de cette pudeur désolé qu’il ressentait.

- Il faisait mal autrement, ce n’est pas à moi de te raconter.

En effet, il ne pouvait pas le faire. Il sentit l’étreinte et il se dit que la famille devrait toujours ressemblait à ça. Une sœur, un frère, un père ou une mère. L’idée germa dans son esprit qu’il serait un très mauvais père, avec l’exemple qu’il avait eu… mais qu’il pourrait  réussir à avoir une bonne relation avec ses enfants s’il arrivait à se persuader qu’ils étaient en réalité ses frères et sœurs. Se rappelant ensuite qu’il ne serait jamais père, et repoussant ses sentiments contradictoires face à la mort. Il plongea le regard dans le feu et s’y perdit le temps que sa sœur reprenne un peu de calme… compliqué, il le comprends bien. Il se tourna pour la calmer et caressa à nouveau ses cheveux avant de la regarder avec un visage rassurant.

- Tu n’as rien à faire pardonné. Te protéger était notre privilège et notre bonheur. Tu as trois frères qui feront n’importe quoi pour toi.

Trois. Douglas, même si jeune, ferait n’importe quoi pour elle… comme dormir tous les jours dans le lit de sa sœur, en acceptant de n’être vue que comme un doudou dérangeant par leur père. Ethan n’avait jamais compris, au départ, pourquoi Douglas ne se faisait jamais frapper. Jusqu’à ce qu’il comprenne d’un coup de massue sur le museau. Si Douglas n’était pas frapper, c’était simplement qu’il n’était rien. Il la calma et il entendit un coup sec sur la porte du bureau.

- Une minute, dit-il en réussissant avec un peu de difficulté à s’extirper de la poigne de sa sœur.

Il remit sa chemise, mais il prit la main de sa sœur pour la relever et attendre le visiteur en lui tenant simplement pour ne pas rompre le contact. Curry, un majordome plus que sympathique qui adorait être avec Douglas pour leur âge très proche, s’approcha et fit une révérence.

- J’ai un message de T.M.T.C. pour Lord Berrygreen, expliqua-t-il.

Malgré que Benedict soit le destinataire de la lettre, quand Ethan tendit la main pour voir la lettre, il lui remit avant de partir. Il l’ouvrit et lit les quelques lignes avant de la poser sur la table basse. Il sourit à sa sœur.

- Je suis désolé, Rose…. Mais je me dois de te laisser. Je te raccompagne et nous pourrons continuer cette déplaisante discussion, -non par ton fait mais par le sujet-, demain.

Il se leva et l’aida. Sur la feuille, il n’y avait qu’un message sans queue ni tête. « T.M.T.C demande à voir une fraise. Les mûres pourries sont tombées. Il reste une framboise d’une variété inconnue. Le potager se trouve à l’extérieur, troisième virage. McCammon est moche ». Ce qui pouvait se traduire quand on avait l’habitude de vivre dans le monde du cercle secret et des amis un peu étrange par : Tristan Middletown, demande à voir un Berrygreen. Des secrets sur Howard a été découverte. Quelque chose dont ils ne s’attendent pas. L’auberge où il attend se trouve la troisième en partant de la maison. Et la chambre est le numéro 7. Il reconduit Rose dans une chambre vide et lui embrassa le front avec douceur.

- Dors, petite sœur.

Et il la quitta après avoir ouvert la porte. Sur le coup, Ethan ne pensa pas un instant qu’elle puisse lui désobéir et rejoindre Benedict. La nuit était clairement trop avancée pour ça. Il était fatigué et avait besoin de dormir… D’ailleurs, il n’était pas le seul puisqu’il vit Douglas revenir de l’extérieur avec son ange, et il le salua doucement à la porte d’entrée.

- Tu vas où ?

Ethan ne répondit pas et Douglas fut obligé de tourner la tête vers Eurydice pour essayer de deviner ce qu’il devait faire. Il choisit de ne pas choisir de suivre son frère… mais cela, se passe après la suite de leur discussion sur la pelouse.

Avant de décider de rentrer, Douglas et Eurydice avaient profité de l’agitation (et surtout de la discrétion) pour sortir en douce voir les étoiles. Une Eurydice particulièrement décidé à ne PAS laisser Douglas être son amant… avec un Douglas particulièrement enclin à la contredire. Personne n’était étonné, à nouveau, que Douglas défends bec et ongles l’existe de son ange parmi les humains. De toute façon, on ne pourra pas lui enlever de la tête qu’elle avait dû percuté un nuage pour se retrouver précipité dans ce monde-ci. Il était assez heureux que comme le vil serpent dans le jardin d’Eden, il avait réussi à intriguer Eurydice par ses lettres. Lui, il ne pourrait dire exactement ce qu’il avait marqué dans ses missives. Certainement quantité d’idiotie… mais il ne pouvait en rougir puisqu’assumant la plupart de ses paroles sans la moindre difficulté. Si Eurydice demandait à Douglas de lui expliquer chaque jour pendant dix ans la portée et la grandeur de son amour, il était sûr de réussir à ne pas se répéter. Alors, il ne pouvait rougir pour des mots couchés sur le papier, qu’il pensait même s’il ne se souvenait plus des termes employés.

- Rien n’est impossible.

C’était sa phrase préféré, décida-t-il, pour chaque fois que quelqu’un essayera de contrecarrer ses plans… même si cette personne devait être la très mignonne et adorable petite ange qui lui servait de seul raison de vivre. Il était motivé.

- Mon père ne sera plus un obstacle, réitéra-t-il sa conclusion, le futur nous appartient et on peut avancer petit à petit.

Il sera toujours un passé, un souvenir, une parole et parfois même une peur… mais il ne serait jamais plus rien qu’une pensée ou une idée. Et c’était à chaque homme de choisir quoi faire de cela. Il n’était plus palpable. Et Douglas pensait sérieusement que son père était en train de rôtir en enfer. Il ne reviendrait jamais. Et le futur n’était que dans leur main. Même si elle sursaute … et alors ? Il se doute que ni Benedict ni Ethan n’allaient changer tout de suite après la mort de cet infâme sac à merde. Mais ils le pourront, maintenant. Elizabeth avait changé Benedict… mais chaque fois que leur père apparaissait, elle le sentait faire un écart sur le côté. Pour la protéger des éclats de la présence nocive de l’homme… maintenant, il n’était plus, et Benedict continuait ce pas de côté… mais il n’avait plus lieu d’être. Ni pour protéger Elizabeth, ni pour les protéger eux, ni pour protéger Rose. Le démon était mort, vive les anges.

- N’oublies pas, mais souviens toi de plus. Souviens-toi de moi, chaque fois que tu y penses, et un jour ça ne sera plus qu’un savoir sans que cela soit une souffrance.

C’était pour ça qu’il avait finit par se mettre sur elle pour l’embrasser avec une telle fervence. Parce qu’il savait pouvoir lui faire oublier ses pensées, ses principes jusqu’à même sa réputation, d’un jeu habile de la langue. Il savait qu’il y arriverait, s’il devait s’y employer. Il pouvait lui faire oublier et la manière qu’elle avait de répondre à chaque baiser en était la preuve. Elle le désirait. Elle voulait qu’il la touche et il était tellement disposé à le faire que ça lui en faisait mal. Il l’embrasse et désire qu’elle le touche, qu’elle le caresse, qu’elle serre son corps en elle, et qu’elle jouisse pour lui. Il cligne des yeux. Ses pensées perverses étaient compliquées à endiguer et il se demandait comment faisait Brodie pour vivre avec un cerveau qui amène à voir tout le monde comme des êtres désirables. Il la laissa à peine pour sourire. Il remarquait bien qu’elle ne répondait pas à ses déclarations, mais il ne demandait rien. Savoir qu’elle le désire était suffisant.

- Je ne libèrerais ma parole qu’à ma femme, fit-il avec un petit air coquin sur les lèvres avant de venir embrasser son cou avec douceur, acceptes-tu de m’épouser ?

Bien sûr, elle l’éconduit, comme toujours… et quand il remarqua un véritable frisson de fraicheur, il finit par se relever, l’emportant dans le même mouvement pour l’aider à en faire de même. Il décréta qu’il était temps d’aller se coucher pour reparler de tout ça demain, quand toute cette situation sera un peu plus calme. En chemin, il croisa son frère qui prit ses affaires pour partir. Il était quatre heures du matin, et il se demandait un instant si un seul Berrygreen avait réussi à se reposer –le sommeil de Benedict n’étant pas reposant-, dans cette maison.

Il ramena la jeune femme dans la chambre aux étoiles. Il la porta pour éviter les débris de verre jusqu’à dans le lit…avant de remarquer que la chambre tout entière avait été nettoyé par un professionnel. Il ne trouve rien pour comprendre ce nettoyage des plus experts… comment aurait-il pu deviner que Stefan, ne trouvant le sommeil, avait vue le bazar et avait simplement décidé de tout nettoyer ? Personne ne le pourrait. Il finit par sourire vers la jeune femme dans le lit et embrassa à nouveau ses deux joues avant de se relever. Il ouvrit le velux pour pouvoir y grimper alors qu’il attendait pour lui dire bonne nuit. Il n’avait pas pensé à lui dire qu’il dormait sur le toit. Il observa l’ouverture qui permettait de voir les étoiles avant de se tourner vers elle.

- Je dois te laisser. Sans baiser cette fois. J’ai peur de ne plus vouloir te quitter ensuite, et je n’ai pas envie de m’imposer. Saches simplement que je sais ne pas être coupable de ta marque. Comme tu me l’as demandé, je n’en prendrais pas la culpabilité. Mon désir de te rendre heureuse a toujours été ainsi, et ça ne changera jamais.

Il embrassa son nez pour découper une dernière parole de baiser sur sa peau si douce.

- Je. T’Ai. Me.

Il allait pour se relever alors qu’elle le retient.

Et voilà comment Douglas finit par papillonner des yeux avec le désir de dormir dans le même lit que son ange. Comment Benedict finit dans le même lit que Rose, même si c’est elle qui l’avait rejoins. Et comment Ethan toqua à une porte d’une auberge avant que Tristan ne lui ouvre. Lui affirmant que demain, dans la matinée, il allait apporter une personne pour rencontrer Benedict… et que ce dernier allait devoir être accroché…Même si Tristan refusa de s’expliquer tout de suite, trop inquiet de finir avec un coup de poing dans le nez. Pour cette partie là, ça ne se déroulera que plus tard.


I'm born again.
I'm on the mend
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because living well,
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Rein
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Rein
Dim 30 Juin - 15:15

Eurydice Hodges
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis enseignante en art et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je m'y suis habituée.

- Fille unique, son père était un baron pingre et sa mère, une femme volage
- Elle a un don et une passion pour la peinture et le dessin
- Elle est passionnée d'astronomie
- Elle a toujours entretenu une relation très distante avec ses parents
- À 18 ans, elle rassura un jeune garçon terrorisait par la vue du premier saignement menstruelle de sa grande sœur
- Quelques mois plus tard, à un bal, le père du même garçon la défigura et la châtia quand elle lui fit l'affront de refuser ses avances
- Suite à cela, elle perdit l'usage de son œil gauche et sa joue droite garde une brûlure rouge vive depuis
- L'assaillant a grassement payé ses parents pour acheter leur silence face aux séquelles de leur fille
- Ses cheveux sont devenus blanc suite à son traumatisme
- Le père d'Eurydice n'a jamais supporté sa lâcheté et a sombré dans l'alcoolisme avant de se pendre
- Sa mère s'est remariée et a quitté la demeure familiale peu de temps après
- Elle se réveille parfois la nuit à cause de douleurs fantômes
- Elle enseigne l'art à des enfants défavorisés et gagne son pain en dépit de son statut noble
- Elle gère seule les maigres terres de son défunt père
- Aujourd'hui vieille fille répudiée et moquée par la haute société, sa vie se retrouve chamboulée quand Douglas Berrygreen, le jeune garçon désormais tout juste adulte, se présente à elle pour la courtiser.

Can't Get You Out of My Head (avec Rein) - Page 5 Df119d4a51d43b3aceed29d5e56db0ebd5daac7b
Il faisait mal autrement, ce n'est pas à moi de te raconter.

Le monde de Rose Berrygreen s'était effrité, avant de s'écrouler tel un château de cartes. Ainsi donc, tout n'avait été que mensonges. Tout n'avait été qu'illusions. Rien de tout ce qu'elle pensait être vrai n'était réel. Une famille unie et aimante, riant autour d'un repas opulent en toute innocence. Seule Rose avait eu cette vision utopique, car la réalité était tout autre. Là où elle voyait une cohésion, se cachaient d'horribles conspirations. Là où elle entendait des rires innocents, se cachait de la nervosité déguisée.

Les yeux si doux et aimants de son père n'étaient donc qu'un trompe-l'œil ? Ils lui semblaient pourtant bien réels quand ils se posaient sur elle. Un peu trop, même. Des souvenirs lui revenaient en mémoire telle une tempête en pleine mer, déchainant des immenses déferlantes contre des rosiers, protégeant son cœur de l'atroce réalité. Rose se rappelait les portes closes. Les sifflements douloureux d'Ethan. Les yeux rougis de Benedict. Les sursauts de Douglas. Comment avait-elle pu être aussi cruelle et choisir de ne rien voir ? Car elle avait forcément fait le choix de ne pas voir les signes, non ? Qui aurait préféré faire le choix de l'innommable quand une douce utopie se présentait devant vous ? Rose l'avait fait, et maintenant qu'elle savait, elle ne serait plus jamais en mesure de se regarder dans un miroir pour affronter son reflet.

Elle aurait vomi de nouveau si le contenu de son estomac n'avait pas déjà été vidé plus tôt. Ethan avait tort, car Rose avait tout à se faire pardonner, au contraire. Absolument tout, puisqu'elle avait blessé ses frères au-delà de l'imaginable en choisissant de rester dans l'ignorance.

La jeune Berrygreen n'eut pas la force d'effleurer les cicatrices de son frère, et encore moins de les embrasser dans l'espoir d'expier ses fautes. D'autres auraient trouvé cela bizarre. Pourtant, elle n'avait aucune arrière-pensée malsaine en voulant les couvrir de baisers – à la manière d'un frère ou d'une sœur pressant ses lèvres contre une plaie pour apaiser les pleurs de l'autre. Cependant, Rose en était incapable, ce soir. Elle doutait même qu'elle y arriverait un jour. Ce n'était pas son rôle, elle le savait. Alors, elle pria en silence. Elle pria pour implorer Dieu de tout cœur qu'Ethan trouve une femme assez courageuse pour ne pas frémir devant son dos. Une femme qui caresserait ses blessures de ses lèvres et insufflerait un souffle de vie au sein même de son cœur écorché. Elle pleura silencieusement contre lui et contre son torse meurtri quand il se tourna vers elle.

On frappa à la porte et Rose secoua la tête en pleurant de plus belle, refusant de quitter l'étreinte de son frère, refusant l'idée que ce moment ait une fin. Ethan lui adressa un sourire désolé, s'arrachant non sans mal des bras de sa sœur. Cette dernière ne lâcha pas la main qu'il lui tendit pour l'aider à se relever, se cachant derrière lui pour pleurer dans son dos, à l'abri du regard du majordome, tandis qu'Ethan lisait une lettre énigmatique. Rose l'implora du regard de ne pas partir. "Ethan, ne me quitte pas, je t'en prie..." Le monde pouvait bien attendre, mais son frère demeura douloureusement sourd face aux suppliques de sa sœur, cette lettre n'était pas le genre de lettre que l'on pouvait aisément ignorer.

Il la raccompagna dans la seule chambre de libre qui restait dans la maison. Le matin, Eléanore avait proposé aux frères Berrygreen de céder ses quartiers à leur sœur en dormant avec les enfants et Kyle — en tout bien, tout honneur, car Simon et Arthur seraient entre eux — afin que la jeune Berrygreen puisse avoir sa propre chambre. Douglas et Benedict lui avaient été très reconnaissants, et Ethan avait légèrement souri.

Dors, petite sœur.

Comment le pourrait-elle après tout ça ? Si Ethan était capable de trouver le sommeil, Rose, elle, en était incapable. Elle sentait une nouvelle crise de panique la menacer alors qu'elle se retrouvait totalement livrée à elle-même dans le couloir. Elle ne voulait pas rester seule. La voix de Douglas au rez-de-chaussée la fit sursauter et les battements de son cœur s'emballèrent. Non. Elle n'avait pas la force d'affronter le regard qu'il lui avait lancé plus tôt.

Benedict.

Rose ressentait ce besoin de protection que seules les petites sœurs pouvaient comprendre. Elle était effrayée par le monde qui l'entoure et avait besoin d'une main bienveillante pour la guider vers la lumière. Ethan n'avait pas les épaules suffisamment solides pour assumer ce rôle. Douglas, lui, était son cadet, Rose ne l'y autoriserait donc jamais. L'unique fille des Berrygreen ne voulait qu'une personne. Son frère aîné. Son grand frère. Celui qui la protégeait en silence, et en secret, d'un monstre dont elle n'avait qu'à peine soupçonné l'existence. Oui, elle avait besoin de Benedict. Elle en mourrait s'il la rejetait. Elle voulait pleurer dans ses bras et lui demander pardon pour apaiser les saignements de son cœur. Elle en ressentait un tel besoin vital que ses jambes la guidèrent automatiquement jusqu'à la chambre de son aîné, située de l'autre côté du couloir, à l'opposée de la sienne.

Comme toujours, il y avait une véritable distance entre eux.

Sa main trembla en se posant sur la poignée de la porte. Tout irait bien. Rose savait quelques bribes de l'horrible vérité, maintenant. Benedict n'avait plus aucune raison de dresser ce mur entre eux. Doucement, l'apeurée entrouvrit la porte avant de passer sa tête à travers l'encoche qu'elle venait de créer. Ses yeux eurent du mal à s'adapter à la noirceur de la pièce, mais Benedict était là, dormant d'un sommeil agité, sa femme contre lui. Alors, la jeune femme referma la porte derrière elle en entrant. Elle marcha sur la pointe des pieds jusqu'au lit avant de se glisser aux côtés de Benedict pour se blottir contre lui, Elizabeth cillant lentement de l'autre côté, l'esprit embrumé de sommeil.

Le nez de Rose se frotta contre l'épaule de Benedict, et elle renifla son odeur avant d'y enfouir son visage pour y pleurer en silence. La femme de son frère lui prit tendrement la main, la faisant sursauter, avant de caresser sa peau du pouce. "Je n'ai rien voulu voir, Elizabeth... Je... Je n'aurais jamais pu imaginer des choses pareilles... Ils ont tous souffert à cause de moi — p-pour moi." Elizabeth secoua la tête. "Tu n'es pas responsable de la corruption qui animait l'âme de ton père, Rose. Aucun de vous ne l'est." Rose entrelaça ses doigts avec ceux de la jeune femme, tremblante. "Est-ce que... Est-ce que Benedict me déteste ?" souffla-t-elle, prenant de court la blonde impétueuse qui écarquilla les yeux. "Benedict n'a jamais détesté personne, à part lui-même. Je doute même qu'il haïsse réellement Howard, dans le fond. Il est incapable d'avoir de telles pensées. Ton frère est un homme bon et juste. Il a sacrifié son âme en tentant désespérément de vous protéger." En un geste tendre, qui se voulait rassurant, Elizabeth pressa doucement la main de Rose. "Et il n'hésiterait pas à recommencer, s'il le fallait. Il pourrait mourir pour vous." C'était d'ailleurs bien cela qui terrorisait sa femme et l'empêchait de dormir sereinement. À quoi bon essayer si le sommeil était aussi agité ? Elizabeth se releva avant de baiser le front de son aimé et de sa sœur. "Vous devriez vous reposer, juste tous les deux."

Peut-être seraient-ils tous deux plus à même d'apaiser leurs tourments respectifs. Oui, il était bon de leur laisser un peu d'intimité, eux qui n'avaient jamais vraiment partagé de moments aussi doux ensemble.

Alors, Rose observa fébrilement sa belle-sœur quittait la pièce. Elle ne la retint pas, reconnaissante qu'on lui laisse l'occasion d'avoir Benedict pour elle toute seule. En plein milieu de la nuit, personne ne viendrait lui arracher ce frère dont elle avait tant espéré l'affection. Le noir l'enveloppa de sa douce étreinte et Rose entremêla ses jambes autour de celle qui ne faisait pas souffrir son frère. Elle se blottit contre lui en lui serrant la main et en baisant ses doigts.

Rose ?

La jeune femme sursauta, comme une enfant prise sur le fait d'une énorme bêtise. Paniquée, elle releva un regard inquiet vers son frère qui l'observait à travers ses paupières lourdes de sommeil. Il allait la rejeter. Il allait lui demander de partir.

Elle hoqueta lorsqu'il la rapprocha de lui, et ses larmes inondèrent sa chemise devant ce geste d'amour qu'il lui offrait. "Benedict..." souffla-t-elle en écho à ses mots. "Sauras-tu jamais me pardonner pour tout ce que vous avez subi par ma faute ?" bégaya-t-elle contre sa peau, noyant de larmes le creux de son cou. "Je te demande pardon, Benedict. Je ne savais pas. Je ne savais rien. Pardonne-moi, je t'en prie. Ne me rejette pas pour me protéger. Je ne veux pas repartir en pension. Je veux rester ici, avec vous, pitié."

-

Eurydice voulut rétorquer à Douglas que rien n'était possible entre eux, mais que tout était possible pour lui, son adorable étoile filante. En effet, le bel Adonis avait la vie devant lui pour se construire et se trouver une femme digne de lui. Il ne fallait pas qu'il renonce à l'amour, jamais, mais il devait renoncer à elle, car le futur lui appartenait, oui, et il allait pouvoir avancer maintenant que son père était mort et enterré. Eurydice, elle, demeurerait en retrait entre les griffes de l'ombre de Howard, recluse chez elle avec la peinture comme seule alliée. C'est mieux ainsi, pensa-t-elle.

Eurydice n'avoua jamais à Douglas qu'il semblait posséder le don d'apaiser les brûlures incessantes de sa joue meurtrie, car il ne l'aurait jamais lâché autrement. Parfois, ses lèvres lui faisaient l'effet de la glace, réduisant cette chaleur perpétuelle insupportable et diminuant le feu qui consumait ses chairs.

Puis, il y avait eu leur baiser fiévreux, celui qui lui faisait perdre tout contact avec la réalité si facilement. Je ne libérerai ma parole qu'à ma femme. Le cœur d'Eurydice se déchira, car elle ne pouvait pas se permettre de devenir la femme du jeune homme. Au nom de quoi ? Au nom de qui ? Howard riait, reclus dans un coin de son esprit. Elle ne lui confierait jamais que l'entendre prononcer les mots "ma femme" était pareil à lui enfoncer des poignards en plein cœur. Les lèvres de Douglas dans son cou lui arrachèrent un soupir particulièrement audible, et elle s'empourpra tandis que son corps était parcouru de délicieux frissons. Acceptes-tu de m'épouser ? Oui. "Non." souffla-t-elle malgré elle, effrayée par ses propres sentiments. Elle ne l'aimait pas. Elle ne pouvait pas l'aimer. Elle ne le méritait pas, après tout. Elle ne devait pas se comporter comme une femme égoïste ou on la châtierait une nouvelle fois. Howard hocha diaboliquement la tête, satisfait, niché sur une épaisse branche de son esprit.

Ils rentrèrent de leur escapade nocturne, doucement, en trainant des pieds. Ni l'un ni l'autre ne semblait réellement vouloir retourner là-bas. Eurydice eut à peine la force de s'incliner devant Ethan en guise de respect, elle était épuisée. Ainsi, elle n'objecta pas quand Douglas la souleva avant de la porter jusqu'à sa chambre. Blottie contre lui, elle accueillit sa chaleur et respira son odeur.

Le couple cilla en entrant dans la chambre aux étoiles. Personne n'aurait pu croire qu'un miroir en mille morceaux jonché le sol quelques heures plus tôt. Qui avait bien pu nettoyer un tel bazar, en pleine nuit, de surcroît ? Ils échangèrent un regard consterné avant que Douglas ne dépose la jeune femme sur son lit. Ses baisers apaisèrent le feu de sa joue, et Eurydice l'observa silencieusement ouvrir le velux avant de pencher la tête sur le côté quand il revint vers elle. Je sais ne pas être coupable de ta marque. Comme tu me l'as demandé, je n'en prendrais pas la culpabilité. Les yeux de l'ange se voilèrent de larmes et avant que son étoile n'ait l'occasion de filer, elle lui attrapa la manche en balbutiant, les joues pivoine. "Reste..." Elle remarqua son corps se raidir à ses mots avant qu'il ne se tourne vers elle. "Ne pars pas, s'il te plait."

-

Douglas revint à ses côtés, incapable de résister à ses suppliques. Ses désirs étaient des ordres. Il dormit à ses côtés. Enfin, à vrai dire, Eurydice n'était pas certaine qu'il soit parvenu à dormir, à en juger par l'allure à laquelle galopait son cœur quand elle s'était blottie contre lui avant de sombrer dans les bras de Morphée. Contrairement à lui, la jeune femme n'avait jamais connu de sommeil plus paisible que celui-là.

Alors, il lui fallait partir au plus vite. Loin de lui, qui la transportait. Loin de tout ça, car elle avait blessé et ravivait des souvenirs douloureux. Il fallait qu'elle s'éloigne. Il fallait que Douglas l'oublie. Ils étaient trop proches. Chaque baiser qu'ils échangeaient floutait un peu plus la limite entre la raison et le désir. Oui, rien n'allait plus. Eurydice n'était qu'une vieille fille. Elle n'était rien, en comparaison à lui. Elle ne pouvait pas être sa femme, elle ne serait jamais une Berrygreen.

Que Stefan le veuille ou non, elle grimperait dans cette calèche pour retourner à Londres. Heureusement pour elle, Eurydice avait rassemblé toutes ses affaires la veille. Elle déposa l'esquisse du kiosque aux lucioles sur son oreiller, à côté de là où Douglas dormait, avant de lui baiser la joue. À même le petit bureau, elle lui adressa la première et dernière lettre qu'elle avait l'intention de lui faire parvenir.

Douglas,

Les mots ne sauraient exprimer toute la gratitude que j'éprouve pour le magnifique séjour que tu m'as offert, mais mes obligations ne peuvent plus attendre et il me faut rentrer chez moi.

De grâce, accepte la réalité et rends-toi à l'évidence : nous ne pouvons pas et nous ne devons pas continuer à nous voir. Ne va pas croire que je ne t'ai pas pris au sérieux, car c'est bien pour cela que je préfère t'éconduire dès aujourd'hui. Je refuse de jouer avec ton cœur. Je sais à quel point cela peut être douloureux.

J'ai bien conscience de tes sentiments, mais je ne peux pas y répondre.

Jamais.

N'essaie plus d'entrer en contact avec moi, je t'en prie.

Je te souhaite d'être heureux et de trouver l'ange véritable qui réussira à illuminer ta vie, comme tu as illuminé la mienne.

Affectueusement — bien que navrée,
Eurydice.

Pouvait-elle être plus claire ? Son cœur se serra en refermant l'enveloppe, et elle remercia Dieu que Douglas ne se réveille pas alors qu'elle dévalait les escaliers, apostrophant Madeleine qui s'apprêtait à rejoindre sa voiture.

La duchesse ignora le visage narquois de son mari avant que ses traits ne se transforment en irritation, tandis qu'une troisième personne pénétrait l'étroite cabine de leur calèche. Eurydice monta timidement à la suite de Madeleine, inconsciente des petits plaisirs dont elle privait le duc en se joignant à lui pour rejoindre Londres.
Clionestra
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CLIONESTRA RANG GAGNE
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Clionestra
Lun 1 Juil - 19:05

Douglas
Berrygreen

J'ai 18 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureux d'un ange et je le vis plutôt mal tant qu'elle m'aimera pas en retour

→ Dernier fils du duc de Berrygreen.
→ Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin.
→ Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper.
→ Il a une peur du sang
→ Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes.
→ Sa nourrice est mort quand il avait 6 ans en accouchant dans leur manoir dans une marre de sang
→ Il est très têtu et n’hésite pas à faire plusieurs kilomètres pour trouver une réponse à une question.
→ Il n’hésite pas à dire ce qu'il pense. Il a toujours été protégé par ses frères, et il le sait.
→ Il aime tous les sports non violent. Comme l’équitation, surtout, mais aussi les jeux d’équipe comme le football.
Benedict serrait sa sœur fermement contre lui. Enroulant sans difficulté ses deux bras pour la laisser bien emprisonné dans sa prison de douceur. Bien sûr, il ne serrait pas fort du tout, c’était plus une douce étreinte qu’un étouffement, mais avec assez de force pour en montrer la rigidité de ses décisions. Il sait, Benedict, que la plupart des décisions prisent ne sont pas appréciés par sa famille. Mais il doit le faire. La plupart de ses actions est mue par le besoin de mettre un terme, de protéger, de préserver. S’il faisait quelque chose, c’était qu’il le devait. Qu’il aime ou pas, ou que cela le détruise, cela n’avait que peu d’importance. Il était un être doté de délicatesse et de douceur. C’était ça qui le guidait et lui permettait de s’éloigner de leur père. Benedict était ce qu’Howard ne pourrait jamais être. Une bonne personne. Même si souvent il se disait que se forcer à être une bonne personne prouvait surtout qu’il était exactement comme lui, mais ce n’était pas le propos. Il tenait sa sœur dans les bras et il embrassa son crâne alors qu’il ferme à nouveau les yeux.

- Il est mort, souffla-t-il, tu n’as plus aucune raison de rester loin de nous si tu le désires.

Il caressait la peau de son bras pour l’apaiser. Il la tenait si étroitement lié qu’il ne pourrait dire si c’était son coude ou bien sa main qu’il était en train de masser ainsi. Ce qu’il savait, ce que ça faisait du bien. Il la tenait contre lui. Comme rarement. Douglas avait tellement dormis avec elle, mais de son côté, c’était une nouveauté. Il n’avait jamais dormi avec sa sœur ainsi. Ou alors, jamais tout seul.

- Tu es ma sœur, murmura-t-il à nouveau alors que les battements de son cœur se calma doucement vers un apaisement nouveau. Il n’y a rien à pardonner.

Il sourit contre ses cheveux et se sentit d’un coup plus léger, comme si les excuses –bien qu’inutiles- de sa sœur avaient réussi à lui faire oublier tout le reste. L’ombre de son père, la dureté du moment, la souffrance et tout ce qui était avec. Il oublie même l’accusation de sa cadette. Non. Endormit, il plongea dans un sommeil en la tenant contre lui. Si Rose voulait rester avec eux, elle resterait. La pension n’était que le lieu de sa protection contre le croque-mitaine… mais une fois mort, il n’y avait plus de raison d’être ! Il pense que Rose s’endormit aussi. Même si apaiser, leurs muscles étaient tendus pour que ni l’un ni l’autre ne laisse échapper son bouclier contre les cauchemars. Mais… ils ne se réveillèrent pas du tout avec sérénité. Mais pour le savoir, il faut savoir ce qu’il se passe ailleurs.

-

Douglas avait accepté de dormir avec la jeune femme. Comment diable aurait-il pu refuser quand la demande venait de la femme même qui faisait battre son cœur depuis des années ? Cela aurait été inconcevable, en plus d’être impossible. Ainsi avait-il dormit contre elle, touchant son corps dans son sommeil, sans arrière pensée autre que de trouver une position parfaite pour leur deux corps. Il la trouva facilement, et Douglas en déduit que c’était là encore la preuve de leur parfaite union. L’un et l’autre se complétaient. Sa tête pleine d’aventure était apaisée par le calme de la jeune femme. La solitude de la jeune femme était comblée par le besoin irrépressible de bouger de Douglas. L’un et l’autre. Le Ying et le Yang. Ensemble.

Ainsi avait-il bien dormi, une fois son cœur apaisé et la position trouvé. Trop dormi. Il se voyait déjà marié avec la jeune femme et imaginait courir autour d’eux une fillette ressemblant à sa mère. Oh, pas à la couleur de cheveux ni à la joue meurtrie, non. La fillette pouvait avoir la peau noire que cela ne changerait pas l’aura angélique qu’elle hériterait de sa mère. Douglas faisait parti des rares personnes qui connaissaient l’existence des gênes « dormants ». Des gênes qui faisaient parfois des dingueries dans les corps des enfants, à l’insu même de leurs parents… et qui faisait parfois des problèmes. Deux parents blancs de peaux pouvaient donner un enfant à la couleur ébène… Si l’un des deux parents avait un arrière-arrière-arrière grand parent possédant le gène cela suffit. Ainsi, son rêve se fit de petites filles très différentes mais à la forme du visage similaire et aux lèvres étiraient dans un sourire bienveillant.

Comme la plupart des personnes, sauf Stefan Whistledown qui avait décidé de rentrer chez lui avant même d’avoir ses cadeaux, tout le monde dormit. Quand il se réveilla, c’était pour trouver d’abord le dessin de leur danse dans les lucioles. Il pouvait sentir l’amour et l’attention dans les trains et y décela même plus encore. Il se leva, dans l’espoir de la trouver et de lui faire l’amour –oui, le baiser d’hier sur la pelouse lui faisait dire qu’il pouvait réussir à lui faire accepter sa demande en mariage pour ensuite prendre sa vertu-. Il trouva la lettre… et il regarda à peine l’heure, voyant simplement la lumière du jour trop haut dans le ciel. Il dévala l’escalier pour ouvrir rapidement la porte de la chambre de son frère, plus paniqué que jamais !

- BENEDICT ! Que dois-je faire ?

-
Benedict observait Douglas alors que son plus jeune frère faisait des allers retours devant le lit. Tellement absorbé par sa lettre qu’il ne remarqua pas que la présence dans son lit n’était pas la femme de son frère. Après tout, Eli avait l’habitude des excentricités des frères, mais Douglas avait assez de respect pour sa belle-sœur pour ne pas poser un regard sur elle. Du reste, il était bien trop occupé à relire la lettre de la jeune femme. Benedict poussa Rose qui s’était aussi réveillé face aux remu-ménages de son petit frère et Benedict lui embrassa à nouveau le front pour se lever et arrêter les milles pas de son frère.

- Montre-moi ça, il prit la lettre pour la lire.
- Je l’ai embrassé ! Benedict, elle m’a embrassé. Elle m’a répondu. Je… Je l’aime tellement. Je vais mourir si elle ne m’aime pas… je t’en supplie, dit-moi quoi faire !

Douglas attrapa son frère pour l’enlacer. Benedict accepta le câlin avec douceur mais releva les bras au-dessus de la tête de Douglas pour lire la fin de la lettre… Il n’avait pas eu le temps de finir. Il sentait les larmes de son frère et ses tremblements de désespoir et ainsi finit-il par mettre une main sur sa tête pour l’apaiser. Ainsi, on ne dirait pas que c’était lui qui, Hier, avait été le plus secoué par la situation. Douglas finit par se calmer et Benedict réussi à poser les fesses de son frère sur le lit. Il laissa le choix à Rose de montrer sa présence ou non. Il s’accroupit devant lui.

- Tu es sûr qu’elle t’a répondu favorablement ?
- Elle a gémit, souffla-t-il, de bonheur, de douceur, de désir. Elle dit que j’illumine sa vie. Pourquoi repousser quelqu’un qui illumine sa vie ?
- Pour protéger cette personne, dit-il en posa un regard derrière lui.

Douglas sentit alors qu’il y avait quelque chose d’étrange et tourna le regard pour voir Rose dans le lit de son frère. Il ne doutait pas un instant de pourquoi. Il attrapa son poignet et la força rapidement à finir sur ses genoux pour la prendre dans ses bras. Il tremblait encore. Il ne parlait pas d’hier.

- Est-ce que tu lui as donné ses présents ?
- Non.
- Ce matin, très tôt, Kyle a dû partir avec sa famille. Il ne reste que Brodie ici. Il restera le temps d’aider Ethan avec Tristan. Mais toi… tu peux aller lui donner ce que tu n’as pas eu le temps de lui donner ?
- Pardon ?
- Va lui parler, en face. En lui offrant tes cadeaux. Elle sera à Londres. Prends le temps de te débarbouiller, de lui faire croire que tu n’es pas l’être le plus têtu de la planète et rejoint là.

Sur ses paroles, il se leva et fit un clin d’œil à sa sœur avant de disparaître. Douglas avait finit par la laisser s’assoir à côté de lui mais lui tenait toujours la main.

- Je te promets que l’on parlera de tout ça une fois que je l’aurais récupéré… d’accord ? Pas que je l’aime plus que toi, précisa-t-il en faisant une pression sur ses doigts, simplement que je sais ton amour acquis. Tu m’aimes trop pour m’en vouloir trop longtemps. Alors j’aurais le temps de me faire pardonner, héhé. Mais elle, si elle m’oublie… OU PIRE, réalisa-t-il en se levant, si elle trouve quelqu’un de mieux. Je dois y aller.

Il n’avait pas laissé le temps à Rose de parler et lui embrassa le front avant de déguerpir de la chambre pour tout préparer. Benedict, habillé et utilisant sa canne pour revenir vers Rose, lui proposa de se changer et de venir prendre le petit déjeuner avec lui.

-

Cela faisait deux jours depuis son départ de chez lui. La première journée, il était arrivé bien trop tard pour préparer son plan, ainsi ne l’avait-il pas mis à exécution. La seconde journée, il avait plu à verse et personne n’était sortit, et personne n’avait l’idée incongru de laisser ouvert la fenêtre de sa chambre. Il était passé voir les Whistledown, malgré tout, pour donner les présents et avait demandé des nouvelles à Benedict. Son frère ainé s’occupait, comme d’ordinaire, de tout. Il avait aussi reçu une lettre de Brodie… Bien trop élégante pour le bonhomme, mais Douglas avait l’habitude lui… mais surtout avec un commentaire fort intéressant « Ta sœur est devenu très jolie, je comprends pourquoi vous vouliez la cacher ». Oh. En tout cas, les deux premiers jours, et nuits, il resta donc dans la demeure qu’ils avaient toujours eue à Londres.

Le troisième jour, cependant, tout se déroula comme il faut. La lune était pleine et éclairée Londres de ses doux rayons. Après la pluie, il avait fait une chaleur étouffante à l’intérieur des maisons, ainsi la plupart des gens avait-il une fenêtre ouverte… ou deux. Et la demeure d’Eurydice Hodges ne faisait pas exception. Particulièrement simple à trouver, encore plus simple à escalader. Il attendit que le soir se couvre de sa noirceur et de n’entendre plus aucun bruit. Il avait cru entendre des éclats de voix (la mère ou le beau-père de son ange, peut-être), mais s’en fichait. Il savait ce qu’il avait besoin de savoir. Il se glissa le long des murs pour rentrer dans la demeure et, sans attendre, il escalada la devanture. Arrivé devant l’encadrement de la fenêtre, il su sans vérifier que la chambre était celle de sa destinée. Elle sentait la lavande à plein nez. Il y avait une bougie esseulée sur le côté et il sorti une nouvelle, à la cire et à la lavande pour remplacer celle qui allait mourir. Il se promena dans la chambre. Il avait, dans son dos, un sac énorme contenant les deux cadeaux qu’il avait prévu de lui faire.

Quand la porte s’ouvrit, il se cacha dans un coin d’ombre pour la voir y rentrer. Elle venait de prendre son bain ailleurs, devina-t-il à ses cheveux mouillés. Elle était tout à fait désirable et elle ne semblait pas remarquer les ombres chinois que faisait son corps face à la nouvelle bougie. Il pouvait voir un corps ferme et tendre, il avait envie de s’avancer pour y faire courir ses mains et la vénérer à nouveau. Mon dieu. Il la voulait. Comme maîtresse, comme Amante, comme femme, comme son besoin d’air.

Et besoin d’air, il y avait. D’abord, elle ne le vit pas en se tournant pour enlever son peignoir et le laissant glisser avec souplesse le long de ses jambes. Pensait-elle à autre chose pour ne pas voir l’homme tapis dans le coin ? Elle avait des jambes fines, délicieusement musclé pour se laisser tenir autour d’un corps. Il pouvait voir sa toison brune entre ses jambes qui appelait des caresses. Il n’avait jamais eu autant envie de découvrir la féminité d’une femme qu’en l’instant. Ses yeux se portèrent d’eux même sur ses seins. Il en écarquilla les yeux devant les tétons pointant après leur passage à l’eau et l’auréole à peine plus sombre qui l’entoure. Il avait envie de la prendre et sentit son sexe se raidir. C’était le moment le plus érotique qu’il n’eut le plaisir de voir. Puis, elle se tourna.

Et en plus de perdre son désir d’un coup, il en perdit l’équilibre. Il savait ce que signifiait les petits mais visibles traits sur son dos. Elle l’avait dit, elle avait été fouettée. Et il venait de violer son intimité en la regardant si belle dans sa tenue d’Eve. Il se tourna mais entendit le petit cri de stupeur et sa rapidité à se rhabiller.

- Je n’ai rien vue, commença-t-il à mentir avant de se sentir mal, OK. C’est faux. J’ai vue. Tu es encore plus belle que ce que je pourrais l’imaginer, tu es magnifique… Je pense que tu es un ange. Tu l’es. J’ai envie encore plus de te faire l’amour. Mais tu dois accepter d’être ma femme… et je vais me taire parce que j’ai juste envie de décrire toutes les choses que je veux te faire et je sens que tu vas me virer de ta chambre en me bottant le cul sans que je puisse t’offrir tes cadeaux… je suis venue pour ça. Pour tes cadeaux. Et pour te dire que je t’aime, et que je t’aimerais toujours et continuer à te prouver que je peux être une option. Et qu’il n’y a que toi. Et parce que j’ai envie de te faire l’amour, donc. Mais de t’embrasser aussi. T’embrasser est ma drogue personnelle, je me sens étrangement seul et sans vie si je ne peux pas te toucher… De grâce, dit quelque chose et dit moi quand je peux me retourner.

Il ne lui avait pas réellement laissé le temps de parler dans toute sa tirade, mais l’image de son ange et son corps si proche du sien, et d’un lit, lui avait grillé l’esprit. Il pouvait fermer les yeux et revoir la forme de son corps. Oh. J'ai envie de te toucher et te caresser. Il allait faire des rêves érotiques biiiiiien plus détaillés, et la réalité était encore plus meilleure. Il réalise, ensuite, avoir dit tout ça à voix haute, comme suit :

- Je t'ai pas laissé le temps de parler, tu me dira. Mais l'image de mon ange et son corps si proche de moi, et d'un lit, j'ai grillé. Je peux fermer les yeux et revoir la forme de ton corps. Oh. J'ai envie de te toucher et de te caresser. Je vais faire des rêves érotiques biiiiien plus détaillés. Et la réalité est encore meilleur.


I'm born again.
I'm on the mend
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because living well,
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Rein
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Mer 3 Juil - 23:08

Eurydice Hodges
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis enseignante en art et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je m'y suis habituée.

- Fille unique, son père était un baron pingre et sa mère, une femme volage
- Elle a un don et une passion pour la peinture et le dessin
- Elle est passionnée d'astronomie
- Elle a toujours entretenu une relation très distante avec ses parents
- À 18 ans, elle rassura un jeune garçon terrorisait par la vue du premier saignement menstruelle de sa grande sœur
- Quelques mois plus tard, à un bal, le père du même garçon la défigura et la châtia quand elle lui fit l'affront de refuser ses avances
- Suite à cela, elle perdit l'usage de son œil gauche et sa joue droite garde une brûlure rouge vive depuis
- L'assaillant a grassement payé ses parents pour acheter leur silence face aux séquelles de leur fille
- Ses cheveux sont devenus blanc suite à son traumatisme
- Le père d'Eurydice n'a jamais supporté sa lâcheté et a sombré dans l'alcoolisme avant de se pendre
- Sa mère s'est remariée et a quitté la demeure familiale peu de temps après
- Elle se réveille parfois la nuit à cause de douleurs fantômes
- Elle enseigne l'art à des enfants défavorisés et gagne son pain en dépit de son statut noble
- Elle gère seule les maigres terres de son défunt père
- Aujourd'hui vieille fille répudiée et moquée par la haute société, sa vie se retrouve chamboulée quand Douglas Berrygreen, le jeune garçon désormais tout juste adulte, se présente à elle pour la courtiser.

Can't Get You Out of My Head (avec Rein) - Page 5 Df119d4a51d43b3aceed29d5e56db0ebd5daac7b
Rose sanglotait dans les bras de Benedict, et c'était un sentiment nouveau pour elle que de sentir l'étreinte rassurante de son grand frère autour de ses épaules. Elle ne voulait pas faire de comparaison avec les bras d'Ethan ou ceux de Douglas. Pourtant, elle le fit, malgré elle. Ethan n'était que caresses et douceur, exprimant ses émotions à travers de petits gestes affectueux, trahissant l'amour qu'il portait à tout à chacun. Douglas, lui, la serrait si fort parfois qu'elle suffoquait contre lui tant il comprimait sa cage thoracique en se collant désespérément contre elle dans l'espoir de la protéger du mal. Mais c'était dans les bras de Benedict que la jeune sœur se sentait le plus en sécurité. Oui, ici, elle était convaincue qu'aucun mal ne pourrait plus jamais l'atteindre.

Il est mort. Un faible gémissement peiné lui échappa. Son père. Son pauvre père. Le monstre. Tu n'as plus aucune raison de rester loin de nous si tu le désires. Rose hocha la tête, doucement, et ses tremblements s'apaisèrent contre Benedict. "Oui, je veux rester ici." répéta-t-elle dans un murmure alors que Morphée l'enveloppait doucement de ses bras pour l'accueillir en son sein. Elle frotta son visage contre la peau de Benedict, cherchant une position plus confortable avant de respirer son odeur. Si Benedict avait les mêmes traits que Howard, leur parfum était différent. Rose savait à qui appartenaient les bras l'enveloppant, et elle s'endormit contre Benedict telle une enfant qui avait bien trop pleuré pour la journée. Tu es ma sœur. Il n'y a rien à pardonner. Ses doigts agrippèrent la chemise de Benedict, pour s'assurer qu'il reste auprès d'elle toute la nuit, et elle sourit contre lui avant de plonger dans un sommeil profond.

Elle n'avait besoin de rien d'autre, si ce n'est peut-être d'Ethan et de Douglas.

-

La porte de la chambre de Benedict s'ouvrit à la volée, faisant sursauter Rose quand elle rebondit contre le mur dans un bruit fracassant. La jeune femme cilla en reconnaissant la voix affolée de son petit frère, l'esprit embrumé par le sommeil. "Doudou... ?" Elle sourit en sentant les lèvres de Benedict contre son front et se releva doucement pour s'asseoir dans le lit en s'étirant. Le cœur lourd des révélations de la veille, Rose regarda ses frères sans trop se mêler de leur conversation - du moins, au début.

Les larmes de son petit frère la touchaient et elle en voulait un peu à Eurydice Hodges de faire ainsi souffrir la prunelle de ses yeux. Elle m'a embrassé. Elle a gémi. Elle dit que j'illumine sa vie. L'unique fille des Berrygreen pencha la tête sur le côté en se demandant, comme Douglas... "Pourquoi repousser quelqu’un qui illumine sa vie ?" demandèrent-ils à l'unisson. La réponse de Benedict et son regard sur elle firent sursauter Rose. Douglas se tourna vers elle avant de l'attirer sur ses genoux. Elle l'enlaça et lui caressa les cheveux, comme lorsqu'ils dormaient ensemble autrefois. Ses tremblements lui brisèrent le cœur, et elle pressa doucement ses doigts contre son crâne pour l'apaiser en un pardon silencieux.

Benedict les quitta, non sans un clin d'œil vers sa sœur, et elle lui sourit tendrement avant de s'asseoir à côté de Douglas. Elle tremblait légèrement, appréhendant quelque peu la tournure que pourrait prendre leur conversation. D'une douce caresse, son pouce fit de petits cercles contre le dos de la main du petit singe.

Elle l'écouta patiemment, grimaçant quand il mentionna leur dispute de la veille. Une tendre pression sur ses doigts la ramena sur terre. Oui, son amour était acquis, gravé dans la pierre... Douglas était son petit frère. Leur affection mutuelle l'un pour l'autre était immortelle. Elle n'avait encore jamais été amoureuse, bien qu'un poème romantique l'ait chamboulée récemment, alors elle ne lui en voulut pas quand il dut partir. Rose lui sourit faiblement en hochant la tête, juste avant qu'il ne lui embrasse le front en quittant la pièce telle une véritable tornade.

Seule, elle laissa un long soupir se répercuter contre les murs de la chambre, luttant contre l'étouffante sensation d'angoisse qui se frayait un chemin jusqu'à sa colonne vertébrale. Benedict, salvateur, revint pour l'inviter à déjeuner. Rose secoua la tête pour chasser ses larmes et sauta dans ses bras en hochant la tête pour accepter son invitation. Elle n'avait pas faim, mais elle était bien décidée à ne plus jamais quitter ses frères.

Ils avaient tant de choses à rattraper et à se raconter.

-

Eurydice Hodges avait réussi à fuir l'amour débordant de Douglas Berrygreen. Pour autant, son esprit n'avait de cesse de la torturer tant il lui manquait terriblement. Son odeur, ses bras, ses baisers... Elle se sentait affreusement vide. Sa poitrine était serrée et elle avait l'horrible sensation de ne plus pouvoir respirer correctement sans lui à ses côtés. Grands Dieux, ces pensées la mortifiaient. Auparavant salvatrice et source de réconfort, elle étouffait maintenant au sein même de sa propre demeure. Pourquoi ? Elle avait pourtant toujours aimé cette sensation d'être à l'abri de tout, recluse ici. Pourquoi à présent tout cela l'oppressait plus que ça ne la rassurait ? Car Douglas n'était pas là pour illuminer sa vie. Eurydice cilla, consciente de la réponse, mais incapable de l'accepter.

Le bel Adonis avait réussi à se faufiler dans les moindres recoins de son esprit. La jeune femme pensait à lui constamment, en particulier depuis qu'il n'était plus à ses côtés. Elle pensa à lui sur le chemin qui menait à l'école, pendant ses cours de dessin avec les enfants, sur le retour, en courses, à l'atelier dans lequel des portraits de lui commençaient à s'agglutiner, dans son bain où elle luttait pour ne pas se caresser en pensant à lui, dans son lit en se remémorant la manière dont il l'avait tenu avant de rejoindre Morphée, éveillée, mais aussi endormie...

Douglas était présent.
Tout le temps.
Partout.

Et Eurydice avait l'impression de devenir folle.

Trois jours après son retour du palais de l'ange, quand le soleil commençait à décliner, Eurydice reçut une lettre alors qu'elle s'arrachait les cheveux sur comment essayer de payer telle créance à tel huissier. Elle toisa son majordome, qui ne cilla pas devant l'incompréhension évidente de sa maitresse, et ses doigts tremblèrent quand elle effleura l'enveloppe. Était-ce possible ? Douglas lui avait-il écrit malgré tout ? Car il n'avait pas débarqué, le soir même de son retour ici, prêt à poser ses valises pour vivre avec elle... Elle l'avait imaginé faire cela. Ou venir l'enlever, encore une fois. Mais non. Alors, Eurydice s'était dit que, peut-être, il s'était finalement fait une raison. Avait-il décidé de respecter sa requête et de l'oublier ? L'ange ouvrit la lettre avec une lueur d'espoir dans le regard... Espoir qui s'envola devant l'écriture bien trop féminine, bien que brouillon, qui la salua. Elle connaissait l'écriture de Douglas par cœur pour avoir tant lu ses lettres. Malgré elle, elle fit la moue. Madeleine et Stefan Whistledown la remerciaient chaleureusement pour le portrait qu'elle avait peint d'eux. Elle fut heureuse d'apprendre qu'ils avaient apprécié, mais son cœur s'était quelque peu brisé face à cet espoir qu'on venait de lui agiter sous le nez pour mieux le lui arracher.

Douglas ne viendrait pas. Et s'il était en train d'apprendre à connaitre Celeana ? Ou même Helen, puisqu'il n'avait que faire des différences d'âges ? Car les sœurs étaient restées là-bas, elles. Le cœur de l'ange saigna quand elle s'imagina assister à la cérémonie de mariage de Douglas avec l'une des deux femmes — elles ou une autre, d'ailleurs. Par tous les saints. Eurydice soupira longuement avant de se replonger encore un peu dans ces histoires de comptabilité. Le majordome lui servit une tasse de thé fumante.

À la nuit tombée, elle prendrait un bon bain chaud pour ne plus penser à rien — ou presque.

-

-

Dans la baignoire, l'ange lutta pour ne pas laisser ses vilains doigts la corrompre. Elle avait réussi, jusqu'à maintenant, à ne pas explorer son corps en pensant à Douglas — et Dieu seul savait à quel point cela était ardu. Elle se rappelait avoir gémi contre sa bouche, savourant chacun de ses baisers comme s'ils étaient les derniers... Et pourtant, elle voulait qu'il l'embrasse encore de toutes les manières possibles et imaginables, malgré ses réticences... Elle le voulait avec amour, avec douceur, mais aussi avec fougue et avec désir, avec envie, avec une once de possessivité... Oulah, non, stop. Eurydice s'empourpra avant d'enfouir son visage dans son avant-bras.

Elle devait bien reconnaître que Mickaël MacAlister n'avait jamais éveillé un tel désir en elle. Douglas était le premier. Non, il était le seul pour qui ses cuisses tremblaient. Elle sursauta à cette pensée et de l'eau vint s'échouer contre sa poitrine douloureusement tendue. Elle recommença et s'arqua contre la baignoire en imaginant les miracles que les doigts de Douglas pourraient faire à même son corps.

Oh, non. Non, non, non et non.

L'ange se rinça à l'eau glacée, dans l'espoir de se calmer, avant de quitter l'eau d'un bond. Elle était aussi propre qu'un sous-neuf, mais la morsure du froid n'avait pas réussi à l'apaiser. Elle enfila un peignoir bleu ciel quelque peu léger et translucide en soupirant. La jeune femme savait être au bord d'un délicieux précipice, mais elle ne pouvait pas se permettre d'y plonger.

Ainsi, perdue dans ses pensées, Eurydice ne remarqua pas du tout Douglas, tapi dans l'ombre, alors qu'elle pénétrait à nouveau dans sa chambre. Elle n'avait rien trouvé d'autre pour se calmer que d'humer une vieille berceuse qu'elle avait entendue enfant. Oh, ce n'était pas un remède miracle, mais ç'avait suffi à apaiser le doux brasier irradiant son bassin pour le moment.

Elle essora les dernières gouttes ruisselant le long de ses cheveux et les laissa atterrir sur son vieux tapis. Après tout, il sécherait bien vite. Dans un haussement d'épaule, l'ange abandonna son peignoir, qui s'échoua au sol. Elle fredonnait toujours, nouant ses cheveux en une longue tresse. Elle était complétement nue, le regard perdu dans des souvenirs qu'elle prenait plaisir à revivre ces derniers jours. Des souvenirs avec lui.

À la recherche d'une fiole d'huile à la lavande dont elle comptait enduire son corps, elle se retourna, mais sursauta en entendant un bruit sourd. Eurydice fut tellement surprise qu'elle cria avant de se retourner pour faire face à l'objet de ses désirs les plus profondément enfouis. Il se tenait là, à quelques mètres d'elle. Il était là, dans sa chambre. À Londres. "Douglas..." souffla-t-elle avant d'être horrifiée par sa nudité. Elle étouffa un cri en se couvrant à la hâte alors qu'il se détournait d'elle pour ne plus la regarder.

Je n'ai rien vu. L'ange papillonna, rassuré. OK. C’est faux. J’ai vu. Ses épaules se raidirent et elle s'empourpra. Tu es encore plus belle que ce que je pourrais l’imaginer, tu es magnifique… Je pense que tu es un ange. Trois jours sans compliments l'avaient grandement affaiblie. Elle sentait ses genoux cotonneux, et l'aisance avec laquelle Douglas manipulait les mots était dangereuse. Mon Dieu, il l'avait vu entièrement nue. Elle ne pourrait plus jamais épouser quiconque, car elle était déshonorée. J’ai envie encore plus de te faire l’amour. "Par tous les saints, Douglas..." s'insurga-t-elle malgré elle. Il était bien trop honnête pour que son pauvre cœur arrive à le supporter. Je vais me taire parce que j'ai juste envie de décrire toutes les choses que je veux te faire. Elle faillit lui demander ce qu'il avait envie de lui faire, mais elle se ravisa. La jeune femme voulait savoir autant qu'elle ne le voulait pas — de peur de lui accorder l'autorisation de ravir son corps suite à cela. Vaguement, elle l'entendit mentionner des cadeaux. Je t'aime. Son cœur se serra et elle en eut le souffle coupé. Je t'aimerais toujours et je continuerais à te prouver que je peux être une option. Il n'y a que toi. Les lucioles ayant déserté son bas-ventre étaient de retour. J'ai envie de te faire l'amour. Et elles virevoltaient délicieusement. De t'embrasser aussi. T'embrasser est ma drogue personnelle. Elle voulut lui dire que ses baisers étaient une nouvelle dépendance pour elle aussi. Oui, elle aussi s'était sentie seule et sans vie sans lui...

Elle allait lui dire, mais il ne lui en laissa pas le temps. Quand elle s'approcha de lui pour le faire taire dans l'espoir d'en placer une, elle se raidit en entendant les coups contre la porte. J'ai envie de te toucher et de te caresser. Je vais faire des rêves érotiques biiiiien plus détaillés. Et la réalité est encore meilleure. Eurydice croisa le regard de Douglas, paniquée, et elle plaqua une main sur sa bouche en le poussant de son corps contre le mur juxtaposé derrière lui. "Chut. Tais-toi, je t'en prie." Sa poitrine presque dénudée collée à même son torse, elle haleta en tentant de ne pas se déconcentrer. Ils étaient si collés l'un à l'autre qu'elle pouvait sentir la chaleur qui émanait de son corps. Son peignoir glissa le long de ses épaules, les découvrant avant d'échouer contre sa clavicule. La naissance de sa poitrine était plus que visible, quelques millimètres encore et tout lui serait exposé. Eurydice se blottit davantage contre lui pour bloquer le tissu, pivoine.

- Eurydice ? Je t'ai entendu crier, tout va bien ?
- J-Je vais bien ! balbutia-t-elle en tentant de rassembler les pans de sa raison qui s'envolaient dangereusement. J'ai... Son regard plongea dans celui de Douglas, et elle détourna son visage, les joues rouges. Une luciole est entrée dans ma chambre, me causant une peur bleue. Pardonnez-moi, mère.
- Par tous les dieux, mon enfant. Tu ne peux décemment pas crier pour quelque chose d'aussi futile. Cette bête ne va pas te manger ! J'ai cru qu'il t'était arrivé malheur.

Eurydice garda le silence. Il n'était pas certain que Douglas ne la dévore pas. Et il lui était pourtant déjà arrivé malheur. À elle, mais aussi à son père, sa mère l'avait-elle oublié ?

- Aucun homme ne voudra de toi si tu causes de telles scènes pour si peu, Eurydice.
- Vous avez raison. Je ferai plus attention, dorénavant. Pardonnez-moi, mère.

La femme derrière la porte émit un profond soupir avant de glousser au bras de son mari en s'éloignant. "Cette enfant ne me cause que des problèmes !" furent les dernières paroles que Douglas et son ange entendirent alors que le couple s'éloignait en riant à gorge déployée.

Une fois seuls, Eurydice reposa sa tête sur l'épaule de Douglas, pantelante. "Seigneur..." Elle haletait contre lui, à cause de l'adrénaline de la situation ou simplement de la présence du bel Adonis dans sa chambre. Doucement, l'ange agrippa sa chemise entre ses doigts diaphanes avant de frotter sa joue contre sa peau. "Tu es venu... Tu es vraiment revenu..." balbutia-t-elle avant de lever un regard larmoyant vers lui. Son regard était voilé d'incompréhension, de désir... et d'amour. "Pourquoi moi... Alors que tu es toi ?" murmura-t-elle alors qu'elle connaissait parfaitement la réponse en son for intérieur.

Elle lui caressa la joue, le corps toujours pressé contre lui. "J'ai cru que..." Elle ne termina pas sa phrase, incapable d'exprimer son horrible sentiment d'abandon, même si c'était elle qui avait fait le choix de partir, ne l'oublions pas.

Ironique.

Douglas était là, n'était-ce pas là tout ce qui comptait ? Était-ce égoïste de sa part de ne pas vouloir quitter la chaleur qu'il lui procurait ? D'en vouloir plus ?

Elle le savait.

Elle l'aimait.

Clionestra
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Clionestra
Mer 3 Juil - 23:49

Douglas
Berrygreen

J'ai 18 ans et je vis à Londres, Anglette. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureux d'un ange et je le vis plutôt mal tant qu'elle m'aimera pas en retour

→ Dernier fils du duc de Berrygreen.
→ Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin.
→ Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper.
→ Il a une peur du sang
→ Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes.
→ Sa nourrice est mort quand il avait 6 ans en accouchant dans leur manoir dans une marre de sang
→ Il est très têtu et n’hésite pas à faire plusieurs kilomètres pour trouver une réponse à une question.
→ Il n’hésite pas à dire ce qu'il pense. Il a toujours été protégé par ses frères, et il le sait.
→ Il aime tous les sports non violent. Comme l’équitation, surtout, mais aussi les jeux d’équipe comme le football.
NON. Qu’est-ce qu’elle lui faisait là ? La fraicheur de ses doigts sur sa bouche ne changeait en rien les désirs incandescents qui animaient son corps. Elle se collait à lui, il pouvait sentir sa poitrine sur ses habits et il gémit un peu. Elle lui disait de se taire, mais tout de suite il avait envie de lui expliquer par le menu à quel point elle était en train de le tuer… et que la proximité de ce foutu lit lui donnait des envies sauvages et doux à la fois. Sauvage car il n’avait jamais été aussi excité de toute sa vie, sexuellement parlant en tout cas, mais doux parce qu’il ne pourrait lui faire du mal. Jamais. La seule fois où il avait été plus excité, hors sexuellement, et hors elle en règle générale, fut ce jour d’août, il y a six ans. Alors qu’il dormait avec Ethan et Benedict sur le toit, parlant de Rose et du manque qu’elle créait en eux, ils avaient vue s’écraser une étoile filante dans les terres de Angel Palace. Tous les trois avaient sauté du toit, le singe plus rapidement que les deux autres, pour trouver une pierre qui s’était brisé en quatre morceaux égale à l’atterrissage. Il avait pris un bout chacun pour le garder comme un lien entre eux, et la preuve que les rêves se réalisent. Benedict l’avait gardé à offrir pour le jour où leur père serait mort, à l’offrir à l’élu de son cœur. Ethan voulait le garder pour faire sa pierre tombale (pas glauque) et Douglas pour son ange. La partie de Rose se trouvait toujours à Angel Palace, et Benedict lui présentera assez tôt. Bref.

Dans tous les cas, il était excité d’être dans cette proximité si proche avec la jeune femme et donnerait n’importe quoi pour pouvoir promener les mains sur son corps… Surtout que son peignoir n’était toujours pas assez opaque pour qu’il ne puisse voir sa peau en dessous. Et il se doutait qu’il pourrait lécher sa peau et qu’elle sentirait sa langue, même à travers le fin tissu.

NON. Penser à autre chose… penser à autre chose… Elle se colla plus à lui pour éviter la perte de sa fine protection… Elle ne pouvait pas ignorer l’érection qui se faisait dans son bas. Il ne bougeait pas. Respirer bien trop fort en essayant de découper son inspiration pour ne pas lui faire l’amour, tout de suite. S’il n’avait pas la certitude que l’inconnue venu les déranger l’obligerait au mariage, il lui ferait l’amour tout de suite. Pas qu’il ne désire pas le mariage, c’était mal avoir compris ses désirs, non… Mais il ne voulait pas que la jeune femme y soit contrainte. Et puis… faire l’amour à sa femme (parce qu’elle allait le devenir sans perdre sa réputation) devant sa belle-mère, ça n’était pas non plus l’idée du siècle. Quand la mère osa dire qu’aucun homme ne voudrait d’elle, qu’importe la raison, il fronça les sourcils… et sa langue passa à travers les doigts de la jeune femme pour avoir un instant son attention.

Lui. Oui. Elle pouvait faire des scènes, crier sur quiconque, et même devenir une mégère à l’image de Lady Commérage, la plus vieille pot de l’humanité mais qui était pratique pour faire courir une rumeur pour en détruire une autre, qu’il voudrait toujours d’elle. Fallait-il qu’il trouve quelqu’un pour le tatouer sur son front pour que tout le monde comment enfin à comprendre ? Il la laissa se reprendre alors qu’il sentait toujours son corps contre lui. Il avait envie de la toucher mais été resté TRèS sage. Ce n’était pas faute d’en avoir le désir… mais il se demandait comment la jeune femme aurait réagit s’il avait posé ses mains sur ses hanches pour les descendre jusqu’à empoigner ses jolies fesses. Il se tendit cependant. Il allait se faire disputer maintenant. Il le sentait. Il avait peut-être dépassé les bornes et elle allait le virer en le jetant par la fenêtre, non ?

Non.

Elle se frotta contre lui et l’amour qu’il ressentait pour elle afflue dans son esprit comme un tsunami. Son amour pour elle était telle des vagues déferlantes qui dépasse même les arbres les plus centenaires. Il n’y avait rien de plus puissant que l’amour. Il l’avait toujours su. Il observe ses yeux embrumés et se penche pour déposer un chaste baiser sur ses lèvres avant de répondre à la moindre question.

- Parce que je t’aime.

N’était-ce pas suffisant pour tout expliquer ? La moindre de ses actions était par amour. Il faisait cela pour être avec elle. Il l’aimait à une dimension qui n’était pas légal, pas normal. Oh. Pour ça, il le savait. L’amour pour la jeune femme était autant de l’obsession que de l’amour. Mais ce n’était pas le genre d’obsession qui faisait séquestrer la personne dans une chambre, mais celle qui faisait que l’on vive pour l’autre, pour être à la hauteur et digne d’elle. Douglas avait toujours su ne pas être un ange. Mais il pouvait être un singe. Ainsi, si elle devait remonter au ciel, il pourrait la suivre en grimpant toujours plus haut jusqu’à l’atteindre. Il frotta son visage sur le sien, passant son nez et ses lèvres telle la caresse d’un papillon sur son épiderme. Et oui, sa joue aussi. Mais son nez, son menton, son front et même sa mâchoire aussi dans une délicatesse nouvelle. Il avait calmé son désir brut à force de temps. Ce soir n’était pas à mélangé avec du simple désir. Il ne voulait pas simplement son corps, il la voulait tout entière, la moindre parcelle de son être.

- Je te l’ai dis, souffla-t-il contre ses lèvres, je n’abandonnerais pas. Je ne peux pas vivre sans toi… et je veux te rendre heureuse. Je le peux. Tout ce que je possède, mon corps, mon cœur, mon âme, t’appartient depuis notre rencontre. Laisse-moi te combler. Laisse moi être ton modèle, ton amant, ton ami, ton époux.

Il se penche à nouveau. Cette fois, il prit la main de la jeune femme pour la poser là où son cœur battait la chamade seulement pour elle. Son autre main passa sur son flanc, et en effet il pouvait sentir sa chaleur à travers le peignoir, pour la tenir contre lui avant de prendre possession de ses lèvres. Il l’embrassa langoureusement. Il faisait passer à travers le jeu de chasse de sa langue contre la jeune femme toutes les pensées qui l’assaillent toujours. Il avait besoin d’elle. Il avait besoin de cette langue qu’il caresse et taquine. Il avait besoin de ce corps. Il posa son sac sur le sol pour pousser la jeune femme jusqu’à sentir le lit et la faire tomber, mais pas une fois il ne quitta ses lèvres.

- Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. Je te vénère. Tu es la plus belle femme du monde. La plus belle femme de l’univers. Je te désire tellement que sans toi mes nuits deviennent vide d’étoiles et que mes journées manquent de clarté. Je t’aime au point de mourir.

Il posa sa main sur son flanc, réalisa que le peignoir n’était plus un obstacle… et comme la première fois dans la chambre des étoiles, il repoussa sa main comme si elle venait de lui brûler. Posant le front sur celui de la jeune femme en respirant difficilement. Il essayait de se calmer mais il n’était pas d’une nature patiente… surtout qu’il savait qu’elle le désirait aussi… Elle voulait de lui dans sa vie. Il resta dans cette position jusqu’à retrouver son calme.

- Tu es parti sans attendre tes présents, c’est l’excuse que je me suis donné, en tout cas, pour m’infiltrer dans ta chambre, sourit-il de cette façon taquine et mutine.

Comme s’il lui fallait une autre raison que le besoin viscéral de la toucher pour avoir une bonne excuse pour se rendre dans sa chambre. Il ferme les yeux, alors que sa main repoussé avait attrapé le drap pour la couvrir.

- Et tu m’as offert le plus joli spectacle que mes yeux n’aient jamais eu le privilège de voir. Je t’en remercie.

Il l’avait vue dans son plus simple appareil… et il pouvait fermer les yeux et visualiser ses courbes, les sentir contre son corps. Il se poussa de sur elle pour s’assoir à côté d’elle, sur son lit, avant de se jeter en arrière pour se coucher à ses côtés et tourner la tête.

- Tu es la femme la plus dangereuse que je connaisse. Quand je pense que tu ne penses pas être désirable… quand je pense que les gens sont assez stupides pour ne pas t’avoir demandé en mariage encore… Je doutais de l’intelligence du monde, mais maintenant c’est une certitude.

Et il ne la laissera pas à Ethan. Son frère devait trouver son ange. Et Eurydice était prise ! Douglas était entre la culpabilité pour son frère et le « rien à foutre, je l’ai vue le premier ». Et même si Ethan était un homme qu’il admirait et respectait… Il n’était pas assez grand seigneur pour permettre à quiconque de croire pouvoir aimer la jeune femme plus que lui l’aimer.

- Tu veux voir tes cadeaux ?


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Rein
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Rein
Jeu 4 Juil - 21:13

Eurydice Hodges
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis enseignante en art et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je m'y suis habituée.

- Fille unique, son père était un baron pingre et sa mère, une femme volage
- Elle a un don et une passion pour la peinture et le dessin
- Elle est passionnée d'astronomie
- Elle a toujours entretenu une relation très distante avec ses parents
- À 18 ans, elle rassura un jeune garçon terrorisait par la vue du premier saignement menstruelle de sa grande sœur
- Quelques mois plus tard, à un bal, le père du même garçon la défigura et la châtia quand elle lui fit l'affront de refuser ses avances
- Suite à cela, elle perdit l'usage de son œil gauche et sa joue droite garde une brûlure rouge vive depuis
- L'assaillant a grassement payé ses parents pour acheter leur silence face aux séquelles de leur fille
- Ses cheveux sont devenus blanc suite à son traumatisme
- Le père d'Eurydice n'a jamais supporté sa lâcheté et a sombré dans l'alcoolisme avant de se pendre
- Sa mère s'est remariée et a quitté la demeure familiale peu de temps après
- Elle se réveille parfois la nuit à cause de douleurs fantômes
- Elle enseigne l'art à des enfants défavorisés et gagne son pain en dépit de son statut noble
- Elle gère seule les maigres terres de son défunt père
- Aujourd'hui vieille fille répudiée et moquée par la haute société, sa vie se retrouve chamboulée quand Douglas Berrygreen, le jeune garçon désormais tout juste adulte, se présente à elle pour la courtiser.

Can't Get You Out of My Head (avec Rein) - Page 5 Df119d4a51d43b3aceed29d5e56db0ebd5daac7b
Les pensées d'Eurydice Hodges n'avaient ni queue ni tête et son esprit voguait à la dérive, souffrant de différentes contradictions. L'ange, qui n'en était clairement pas un en ce moment, se sentait fébrile contre le corps du bel Adonis. Elle tremblait et cela entrainait quelques subtils frottements de sa poitrine contre le torse de Douglas, lui arrachant des soupirs qu'elle n'arrivait pas à contenir. Quand il gémit contre sa paume, l'ange lui adressa un regard indescriptible. Jamais avant cela, elle ne l'avait entendu émettre un son aussi beau. Le doux contact de sa langue contre ses doigts manqua de l'achever. Pour peu, elle aurait retiré sa main et l'aurait embrassé en faisant fi de sa génitrice encore debout derrière la porte de sa chambre. Alors, ils auraient tout oublié et auraient fait l'amour à la lueur des bougies. Non.

Le front posé sur l’épaule de son étoile, la jeune femme tenta de se calmer, mais sa respiration saccadée trahissait un désir évident. Jamais, elle ne s’était écartée de lui – ne serait-ce que de quelques millimètres. "Douglas…" murmura-t-elle, pantelante, et il se pencha vers elle. Eurydice gémit à son tour contre ses lèvres alors qu’il lui offrait un baiser des plus chastes. Elle perdait dangereusement le peu de raison qu’il lui restait. Sa visite l’avait prise de court et elle n’avait pas eu le temps de s’y préparer pour brider ses désirs. Parce que je t’aime. L’ange secoua la tête doucement en l’implorant de se taire. "De grâce, pas ce soir, Douglas. Je ne le supporterai pas… Je vais-"Elle se tut, car elle avait bien failli lui avouer être sur le point d'abdiquer. Douglas caressa son visage du bout de son nez et Eurydice pressa son front contre le sien, l’accueillant sans le repousser ni même reculer. Elle l’acceptait de plus en plus, et naturellement de surcroît. Cela l’effrayait au plus haut point. La jeune femme ferma les yeux pour mieux apprécier ces instants de douceur et leurs souffles s’entremêlèrent.

Il ne fallait pas qu'elle craque. Elle ne pouvait pas se le permettre. Elle ne devait absolument pas lui céder... Mais comment résister ? L'ange secoua lentement son adorable visage, l'air peiné. "Des amis." souffla-t-elle, dans l'espoir de l'apaiser. "Tu n'as pas à sortir de ma vie, nous pouvons être amis... Je t'apprendrai à peindre, nous irons au planétarium... Une relation saine, sans amour, cela est possible." balbutia la jeune femme, les sourcils froncés et l'air renfrogné. Ne serait-il pas encore plus douloureux pour eux d'eux de se voir ainsi avec une telle barrière entre eux ? Eurydice ne saurait le dire, car elle était tout bonnement perdue. Elle avait conscience qu'elle cherchait désespérément à le repousser, lui, mais surtout son amour débordant. Que pouvait-elle bien lui répondre ? Je t'aime, moi aussi, marions-nous. Oulah, non. C'était tout bonnement hors de question.

"Si tu veux me rendre heureuse, soyons amis, je t'en prie." Ses doigts jouèrent contre sa joue avant de glisser dans ses cheveux. "Nous ne pouvons pas être amants et encore moins des époux... Mais je n'ai rien contre le fait que tu sois mon ami et mon modèle... Au contraire, j'en serais honorée." Il ne céderait jamais, Eurydice en avait conscience. Et quelque part, égoïstement, lui proposer cette alternative était sa manière à elle de le garder auprès d'elle. Aussi, elle espérait qu'il accepte ce compromis pour rester dans sa vie.

Une question demeurait cependant. Est-ce que des amis s'embrassaient comme ils le faisaient ? Non. Oui. L'ange n'en savait rien, mais elle se doutait que Douglas usait de sa langue habile pour la faire craquer, donc il fallait qu'ils arrêtent tout ça.

C'était plus facile à dire qu'à faire, cependant.

Comme toujours, la résolution d'Eurydice s'envola au moment même où le bel Adonis prit possession de ses lèvres. Elle tenta de le repousser, pantelante, mais sa langue lui fit perdre tout contact avec la réalité. Désir, il y avait, mais pas que. L'ange ressentait le besoin vital de l'étoile de l'avoir auprès de lui. Elle faillit pleurer pour se reconnaitre dans ce besoin désespéré qu'il avait d'elle. Aussi, elle l'accueillit, mais avec fougue cette fois. Pour la première fois, elle répondit à son baiser avant autant de fièvre que lui. Elle laissa sa langue aller à la rencontre de la sienne, curieuse, avant de l'effleurer pour la taquiner.

Ses doigts plongèrent dans ses cheveux, mais elle ne les agrippa pas. Non, d'une main, elle descendit lentement sur sa nuque pour l'attirer plus à elle encore avant de reculer avec lui — comme il le lui demandait — tandis qu'ils s'embrassaient avec fièvre. Douglas avala le cri de l'ange quand ils tombèrent sur le lit. Il la surplombait et elle gémit contre ses lèvres en l'écoutant. Je t'aime. Elle lui adressa une moue boudeuse. Pourquoi se sentait-il obligé de toujours lui dire qu'il l'aimait ? Ne pouvait-il pas juste s'abandonner à elle en silence ? Non, Douglas n'était pas comme ça. Il faisait tout pour que son ange sache pourquoi ils en étaient arrivés là, mais Eurydice ne voulait pas l'entendre. "De grâce, tais-toi. Je ne peux plus le supporter." maugréa-t-elle avant de l'attirer à elle dans un nouveau baiser. Il ne se fit pas prier pour lui répondre, et Eurydice apprécia ne pas entendre une énième déclaration d'amour.

Ce qui ne dura pas longtemps.

Oh, leur danse langoureuse dura de longues minutes et lorsque l'Adonis effleura sa hanche complétement dénudée, un délicieux frisson embrasa le corps de l'ange. Oh, elle irait fort volontiers en enfer pour ressentir cela à nouveau. Elle ne remarqua pas que son peignoir s'était ouvert depuis... longtemps. Front contre front, tous deux cherchaient à reprendre contact avec la réalité, perdus dans un brouillard de désir bien trop dense pour eux.

"Mes présents..." répéta-t-elle en cillant, confuse. Ses cheveux s'étalaient tels les rayons de la lune contre les draps satinant le matelas, car, dans leur étreinte, sa natte s'était complétement défaite.  "Tu aurais pu passer par la porte d'entrée... Ma mère t'aurait accueilli comme un roi, bien que l'heure soit totalement inappropriée." le gronda-t-elle doucement, malgré tout. Que dirait sa mère si elle savait que sa fille était courtisée par un Berrygreen ? Elle la pousserait certainement à se marier le plus vite possible, l'invitant même à le corrompre pour ne pas lui laisser le choix de l'épouser ensuite. Cette pensée déplut fortement à l'ange, car Douglas ne méritait qu'amour et respect.

"Un spectacle ?" répéta-t-elle en penchant timidement la tête sur le côté. Quand il la recouvrit d'un drap, des mèches argentées voilèrent ses yeux et elle secoua doucement la tête pour les dégager de sa vision. "Oh, Seigneur." Ses joues se teintèrent d'une jolie couleur carmin, et l'ange resserra le drap autour de ses épaules. "Ce n'est pas juste." murmura-t-elle. "Tu m'as prise par surprise avec ta visite nocturne... Autrement, je ne me serais pas promenée entièrement nue... Ne pourrais-tu pas oublier mon corps, de grâce ?" balbutia l'ange. "Oh, ne fais pas de rêves érotiques "biiiien" plus détaillés, je t'en prie. J'en mourrais. Je ne sais même pas ce que tu entends par cela." souffla-t-elle, visiblement confuse.

L'Adonis, retrouvant un semblant de raison, s'éloigna avant de s'allonger aux côtés de son ange et Eurydice l'observa innocemment à travers ses cils. "Je te l'ai dit, Douglas. Tu es le seul homme à me trouver à ton goût. Personne ne me trouve dangereuse. Je ne pense pas être dangereuse, d'ailleurs. Qu'est-ce qui te fait dire cela ?" Elle rit avant de se mettre de côté pour lui faire face, un bras relevé soutenant sa tête. "Je ne me marierai jamais. Au mieux, je deviendrai la maitresse de quelqu'un." déclara-t-elle tant pour le dissuader de continuer à nourrir de faux espoirs que pour se persuader elle-même de ses propres paroles.

"Mes cadeaux ?" répéta-t-elle malgré elle. Eurydice se rappela la tradition des Berrygreen qui consistait à offrir des cadeaux aux invités quand venait le jour de son propre anniversaire. Elle se saisit avec douceur du poignet de Douglas et ses traits s'illuminèrent quand elle vit les boutons de manchettes qu'elle lui avait offerts. "Tu les portes..." souffla-t-elle avant de sourire et ses doigts effleurèrent l'épiderme du jeune homme avant de tracer le réseau de veines qui parcourait son corps. "Tu es un bel homme, Douglas." Et ses yeux innocents se changèrent en une lueur bien plus sérieuse et professionnelle tandis qu'elle s'asseyait pour mieux l'observer. "Tu ferais un modèle absolument magnifique. Ne voudrais-tu pas poser pour moi ?" Elle se saisit d'un mètre à ruban avant de se pencher sur lui, la poitrine à nouveau découverte alors qu'elle mesurait ses épaules. "Vois-tu, je donne également des cours d'art à des jeunes adultes - toutes des femmes. Nous recherchons actuellement un modèle masculin pour étudier l'anatomie du corps. C'est censé être du nu, mais je ne te demanderais jamais une telle chose. Tu resterais habillé. Est-ce que cela pourrait être mon cadeau ? Est-ce possible ?" Oui, l'ange était bien plus intéressé par l'idée d'avoir Douglas en tant que modèle pour ses élèves que par les cadeaux dont il parlait depuis des jours. Elle ne remarqua même pas que sa demande pouvait être quelque peu déplacée. Elle ne lui avait pas menti, cependant, et il était libre de refuser.
Clionestra
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Clionestra
Jeu 4 Juil - 22:51

Douglas
Berrygreen

J'ai 18 ans et je vis à Londres, Anglette. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureux d'un ange et je le vis plutôt mal tant qu'elle m'aimera pas en retour

→ Dernier fils du duc de Berrygreen.
→ Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin.
→ Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper.
→ Il a une peur du sang
→ Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes.
→ Sa nourrice est mort quand il avait 6 ans en accouchant dans leur manoir dans une marre de sang
→ Il est très têtu et n’hésite pas à faire plusieurs kilomètres pour trouver une réponse à une question.
→ Il n’hésite pas à dire ce qu'il pense. Il a toujours été protégé par ses frères, et il le sait.
→ Il aime tous les sports non violent. Comme l’équitation, surtout, mais aussi les jeux d’équipe comme le football.
Il l’aime. En plus d’être un être de sincérité et de douceur, il était un être passionné. Son amour pour la jeune femme dépassait l’entendement, certes, mais il n’avait aucune envie de se brider. Il ne pourrait pas s’arrêter même si on lui coud la bouche avec du fil de fer. Il ne pourrait pas se taire même si on lui découper la langue. Il continuerait de lui dire même si on utilisait ses cordes vocales pour en faire un piano. Non. Il ne pourrait. Alors que la jeune femme utilise sa langue pour le faire taire, ça l’avait fait doucement vibrer d’amour. Il avait gémit et avait même eu l’audace se mettre à suçoter cette langue impertinente qui essayait de le faire taire. Non. Il ne pouvait s’arrêter de parler et de penser. Il la voulait tout entier, la moindre parcelle de son corps devait être vénérée par ses mains, sa bouche et même sa langue. Bon Dieu. Il allait mourir. Il sentait cette langue impertinente pénétrait son âme autant que son cœur.

- J’aime tes lèvres. Je ne pourrais être ton ami, je te désire trop. Je t’aime.

Il ne pourrait jamais être son ami alors que son corps était contre celui de la jeune femme. Il ne pourrait s’empêcher. Son amour déborde. C’était pire qu’un feu d’artifice. C’était pire qu’un ouragan. C’était pire que tout. Son cœur était trop proche de celui de la jeune femme. Il avait sentit sa poitrine contre son buste et avait maudit le fait d’être encore habillé. Il aurait du venir à poil. Cela aurait été plus doux, plus sensuel, plus… Il l’aimait. Bordel. Il sentait son corps trembler contre celui de la jeune femme. Ses lèvres contre les siennes. C’était si doux. La perfection. Il pourrait mourir tout de suite, il serait heureux. Non. Pas encore. S’il doit mourir, il fallait que la jeune femme sache qu’elle était la plus magnifique créature que l’univers avait formée. Il ne croyait pas trop en Dieu… Pas du tout même… mais… Il fallait bien que la magie existe pour avoir inventé une femme comme Eurydice. Un ange. Une fée. Une déesse. La plus incroyable femme du monde était au moins mystique, divine, angélique. Bordel. Il passa les minutes à l’embrasser et à se dire qu’il ne pourrait jamais plus vivre sans elle. Jamais. Il pria ce Dieu dont il ne croyait pas l’existence pour qu’elle finisse par l’aimer.

Une fois qu’elle l’aimera, ils se marieront… et ils feront l’amour jusqu’à avoir une ribambelle d’enfants. Et même encore, quand leurs corps seront trop vieux pour avoir le moindre risque de reproduction, ils continueront de s’aimer. Ils seront les vieux les plus amoureux du monde. Parce qu’il savait déjà qu’il ne cesserait jamais de l’aimer. Jamais. Et il avait bon espoir qu’elle accepte ses sentiments pour elle, et qu’elle en ressente aussi, à la manière dont elle répondait à ses sollicitations à chaque fois. Il l’embrassait tellement que son monde changeait. Il s’éclairait de millions de couleur. Il s’illuminait de mille feux. Tout était plus fort une fois que la jeune femme était contre lui, sous lui, mélangeant leurs âmes dans un rapprochement délicat et doux. Heureusement pour lui, il finit par se reculer avec une difficulté non feinte. Il allait mourir. Mais il ne le pouvait pas. Avant elle allait prendre sa place d’ange toute puissante dans ce monde de stupidité sans nom. Vraiment, sauf une dizaine de personnes, Douglas trouvait tout le monde stupide.

- Si j’avais pris la porte d’entrée, je n’aurais pas pu t’embrasser. Les chaperons se font légion dans les demeures des femmes courtisés. Et ne pas t’embrasser m’aurait tué. Je serais devenu un raisin sec à te voir sans pouvoir te caresser.

Il le faisait d’ailleurs. La toucher du bout du nez, des lèvres et même des mains. Il y avait un spectacle si incroyable sous ses yeux et il rit de la manière que la jeune femme avait de vouloir qu’il oublie.

- J’ai bien eu raison de venir pour te surprendre alors… Je n’oublie jamais rien quand il s’agit de toi… Et je veux dire que je rêve de te faire l’amour depuis quelques temps déjà, depuis le moment où je t’ai revu… et que j’ai du inventer tes seins magnifiquement courber, tes mamelons avec une autre couleur, tes tétons si tendu vers moi, comme un appel. La toison de ton…

Il déglutit pour se taire. La vision de la toison de son entrejambe, qui était certainement trop chaude et qui se serrerait sur son corps, le fit gémir. Oui. Dans ses rêves, tout allait être bien plus détaillé… et merveilleusement chaud. Cette femme était une œuvre d’art qui ne pourrait être reproduit. Même si on mettait les peintres les plus célèbres du monde devant la jeune femme, personne n’arriverait à faire ressortir l’aura de cet ange.

- Maintenant, je n’ai plus besoin d’imaginer, et j’étais bien en dessus de la réalité. Les hommes sont cons, ou ont des goûts de merde, fit-il avec clairement du venin dans le ton. Tu es dangereuse parce que j’ai envie de te faire l’amour, tout le temps, jusqu’à perdre la raison.

Il répondit à chaque phrase de la jeune femme… et il avait une réponse à chacune d’elle. Et il avait une argumentation pour tout. Il pourrait faire en sorte de tout expliquer, de tout argumenter. Il fit un sourire et se mit dans la même position que la jeune femme pour la regarder avec toujours un désir mordant au fond de ses prunelles.

- Tu n’auras besoin d’être la maîtresse de personne si tu deviens ma femme, fit-il valoir. En plus, je t’aime. N’est-ce pas tout bénéf ?

Clairement, il n’y avait absolument aucune raison de lui dire non. Il sourit quand il voit sa confusion sur les cadeaux. Elle est adorable et il avait envie de lui faire l’amour d’autant plus.. Et quand elle commença à le complimenter, il sourit. Il attrapa la main qui le caresser pour lui embrasser les doigts quand il le pouvait. Il s’assit à côté d’elle.

- Je serais tout ce que tu veux, mon ange. Je peux même être ta toile si cela pourrait te faire changer d’avis sur nous.

L’idée qu’elle passe un pinceau humide en train de le caresser jusqu’à étaler leur amour sur son corps. Il eut un tremblement d’excitation à l’idée. Il n’allait plus jamais la regarder utiliser un pinceau sans avoir envie qu’elle le peigne. Il la laisse faire et regarde sa poitrine. Il y avait si peu de distance entre les tétons et ses lèvres. S’il se penche, il pourrait les prendre dans ses dents et les honorer ! Il l’écoute à peine pour le reste, trop concentrer sur l’idée qu’il avait de lui étaler de la peinture comestible sur la poitrine avant de la laver avec sa langue.

- Je peux faire tout ce que tu veux pour toi, mais de grâce, cache moi ton corps de déesse si tu ne veux pas que je les cajole avec douceur et bonheur… Tu es si belle…

Il approcha sa main et remit le drap comme il faut sur ses épaules… sauf que sa main descendit à travers le tissu pour toucher le haut de la poitrine de la jeune femme. Il sentait la courbure et savait qu’elle était parfaite. Il savait que s’il passait la main sous ce sein ferme, il serait à sa place dans sa paume. Il caressa à peine avant d’enlever sa main et de respirer encore rapidement. Il y avait son cœur qui battait la chamade. Il s’approche, ses mains se rejoignent dans son dos pour ne plus la toucher et il l’embrasse à nouveau.

- Cela te fera donc trois cadeaux. Mon ange, je ne pourrais jamais te dire non. Demande moi n’importe quoi, souffla-t-il contre ses lèvres avant de laisser une seconde de réflexion, sauf d’arrêter de t’aimer, ou de te le dire, ou de le ressentir… Enfin. Tu peux tout me demander, sauf ça. Mais sinon…

Il l’embrassa à nouveau. Avant de se relever totalement. Il mit sa main sur le mur, loin d’elle, alors que sa respiration était totalement en vrac. Il respirait doucement.

- Dangeureuse, souffla-t-il avant de sourire.

Il finit par reprendre son sac après avoir remis ses émotions en place. Il posa les deux cadeaux sur le lit. Un long et grand carton, assez lourd, et un tout petit.

- Je te couvrirais d’amour, de présent, de douceur et encore d’amour. Alors, je ne peux pas être seulement ton ami. Je veux être ton ami ET ton modèle ET ton amour ET ton époux. Je veux tout. Je ne me contenterais pas du moins quand je peux être qu’à toi.

Oui, encore une nouvelle déclaration d'amour.


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Univers fétiche : Fantasy, ANGST, Tragédie, Romance, Slow-Burn, Ennemies to Lovers...
Préférence de jeu : Femme
Tournesol
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Rein
Sam 6 Juil - 11:48

Eurydice Hodges
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis enseignante en art et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je m'y suis habituée.

- Fille unique, son père était un baron pingre et sa mère, une femme volage
- Elle a un don et une passion pour la peinture et le dessin
- Elle est passionnée d'astronomie
- Elle a toujours entretenu une relation très distante avec ses parents
- À 18 ans, elle rassura un jeune garçon terrorisait par la vue du premier saignement menstruelle de sa grande sœur
- Quelques mois plus tard, à un bal, le père du même garçon la défigura et la châtia quand elle lui fit l'affront de refuser ses avances
- Suite à cela, elle perdit l'usage de son œil gauche et sa joue droite garde une brûlure rouge vive depuis
- L'assaillant a grassement payé ses parents pour acheter leur silence face aux séquelles de leur fille
- Ses cheveux sont devenus blanc suite à son traumatisme
- Le père d'Eurydice n'a jamais supporté sa lâcheté et a sombré dans l'alcoolisme avant de se pendre
- Sa mère s'est remariée et a quitté la demeure familiale peu de temps après
- Elle se réveille parfois la nuit à cause de douleurs fantômes
- Elle enseigne l'art à des enfants défavorisés et gagne son pain en dépit de son statut noble
- Elle gère seule les maigres terres de son défunt père
- Aujourd'hui vieille fille répudiée et moquée par la haute société, sa vie se retrouve chamboulée quand Douglas Berrygreen, le jeune garçon désormais tout juste adulte, se présente à elle pour la courtiser.

Can't Get You Out of My Head (avec Rein) - Page 5 Df119d4a51d43b3aceed29d5e56db0ebd5daac7b

Eurydice, elle, n'aimait pas Douglas.

Non, cela était complétement faux. Elle se voilait la face, dissimulant habilement la réalité de ses sentiments derrière d'opaques œillères. Oui, l'ange savait aimer l'Adonis dans le plus grand des secrets. Du moins, le croyait-elle. Douglas ne devrait jamais le savoir. Il ne devrait jamais ne serait-ce que sans douter. Elle en mourrait s'il savait. Pourtant, s'il continuait à l'embrasser avec autant de fougue, c'était bien parce qu'il avait conscience que l'ange n'avait pas la force de le repousser, non ? Quel ange se féliciterait d'entendre un homme gémir sous ses caresses ? Quel ange accueillerait la langue d'un homme entre ses lèvres sans être mariée, ou du moins fiancée ? Alors, non, elle n'avait rien de divin. Douglas, lui, en revanche...

Si le reste de l'humanité semblait déjà bien fade en comparaison à sa beauté extérieure, sa beauté intérieure, elle, l'élevait au rang de véritable dieu vivant. Il méritait que le monde gravite autour de lui, qu'on érige des temples en son nom, qu'on chante ses louanges jour et nuit et qu'on répande sa bonne parole à travers le monde. Oui, si Eurydice était un ange, alors Douglas était son dieu. Son Adonis, mais aussi son irrésistible Némésis. Il allait la condamner à la damnation éternelle en lui imposant des sentiments aussi puissants. Tel le Seigneur lui-même, Douglas la mettait à l'épreuve. Il testait sa foi envers elle-même, mais aussi envers lui, faisant naître une délicieuse contradiction dans l'esprit de la jeune femme.

Chaque baiser était une tentation de plus à laquelle Eurydice cédait en son âme et conscience. Chaque je t'aime la rendait un peu plus adepte à lui. Chaque sourire du bel Adonis achevait de l'attirer dans son temple pour venir y prier. Elle n'était plus une pécheresse esseulée, errant sans but dans l'attente du jugement dernier. En Douglas, elle avait trouvé la lumière et le réconfort. Et cela l'inquiétait follement. Elle ne pouvait pas se permettre de se reposer sur lui. Elle ne pouvait pas ajouter plus de poids et de misère sur ses épaules. Douglas avait la vie devant lui, un avenir radieux et plein d'espoir maintenant que Howard n'était plus.

Eurydice rit en l'entendant. Elle ne se moquait pas de lui, non, mais sa naïveté et sa candeur étaient tout bonnement adorables. "Un chaperon ? On me considère comme une vieille fille, Douglas — même si tu le réfutes, c'est ainsi que me voit la société. Alors, je n'ai aucun chaperon, ici ou ailleurs." L'esprit de la jeune femme s'embruma face aux douces caresses que lui prodiguaient Douglas, et ses déclarations n'arrangèrent rien. "Stop !" Sa voix monta dans les aiguës, affolée par les limites que Douglas dépassait en détaillant son corps avec ses mots. Ses doigts se posèrent sur ses lèvres dans l'espoir de le faire taire. Il fallait qu'il se taise. Il fallait qu'il cesse de dire vouloir lui faire l'amour. "Je t'en supplie, arrête..." souffla-t-elle contre ses lèvres, ses doigts toujours entre eux. Elle posa son front contre le sien et haleta doucement en tentant de calmer les battements affolés de son cœur.

Il gémit.

Et elle lui fit écho.

Car tous deux souffraient de cette situation.

"L'ensemble des hommes d'Angleterre ne peuvent pas tous être des cons ou avoir des goûts de merde, Douglas." contra-t-elle en gloussant face au ton acerbe de sa voix. Elle n'avait nullement besoin que d'autres la regardent tant qu'il la regardait. "N'as-tu pas peur d'être déçu si nous faisions l'amour ?" demanda-t-elle malgré elle, et elle se maudit instantanément pour sa question. "Non. Ne réponds pas. Je n'ai rien dit. Pardon." Elle n'avait aucune expérience, mais, contrairement à une servante à la chevelure de feu vivant dans un autre monde, elle savait ce qu'était le sexe et comment cela fonctionnait — en théorie.

"Et si je n'avais rien d'autre à t'offrir ?" avança-t-elle. "Si je concédais à devenir ta maitresse, et seulement ta maitresse ? Nous serions alors amis et amants, ne serait-ce pas suffisant ?" Ses mèches argentées retombèrent sur son visage pendant qu'elle secouait la tête pour le désapprouver. "Non, pas de mariage. Jamais." Ses doigts caressèrent sa bouche tandis qu'il les embrassait. Seigneur, ce simple contact diffusait une douce chaleur dans tout son être.

Le visage de l'ange s'adoucit alors que son Adonis accédait à sa requête. "Oh, Douglas !" s'exclama-t-elle en l'enlaçant avec une joie non dissimulée. "Je te remercie. Mes élèves manquent cruellement de volontaires masculins." Elle ignora son commentaire habile sur le fait de l'utiliser lui comme une toile vivante. L'idée germa dans son esprit, mais elle la déracina aussi vite. Elle se mit à mesurer ses épaules, son torse, le tour de ses cuisses... Il était parfait. "Quand es-tu disponible ? Demain ? Après-demain ? Dans une semaine ?" Elle en avait oublié leur position tendancieuse. Son souffle chaud contre sa poitrine tendue lui arracha un gémissement fébrile avant de réaliser à quel point son corps était ainsi offert à son Dieu. Elle n'avait plus pensé qu'à la peinture, oubliant sa nudité. "P-Pardon !" balbutia-t-elle en tentant de reculer à l'autre bout du lit, pivoine. Cependant, Douglas l'arrêta tendrement dans sa course afin de refermer son peignoir - tel le gentleman qu'il était, ou presque...

Ses doigts effleurèrent la naissance de la poitrine de l'ange, lui arrachant un gémissement oscillant entre la plainte et la frustration. Merde, s'il glissait sa main sous la courbe de son sein pour s'en saisir, elle ne répondrait plus de rien. Tout le monde avait ses limites, et Eurydice n'était pas de celles dérogeant à la règle. Il y eut une simple caresse, ce qui la fit trembler, et ses lèvres rencontrèrent les siennes tandis qu'il se bridait en dissimulant ses mains derrière lui pour ne pas céder à la tentation que représentait la jeune femme. Elle haleta contre ses lèvres. "Soyons amis, Douglas. Tu peux m'aimer, si tu le désires. Je supporterai de t'entendre le dire... Mais ne m'oblige pas à répondre à tes sentiments, de grâce. Soyons simplement amis, je t'en prie." Un nouveau baiser l'interrompit, et elle gémit contre lui à nouveau.

Elle avait trop gémi pour cette nuit, nom de nom !

D'un coup, l'Adonis quitta son lit pour s'éloigner le plus loin possible d'Eurydice. Pantelante, la jeune femme enlaça ses épaules tremblantes pour en calmer les tremblements. "C'est toi qui es dangereux..." souffla-t-elle en faisant une moue adorable alors qu'il alignait les fameux présents à même le lit de son ange. "Nous serons amis et rien d'autre, Douglas." Elle effleura le long carton du bout des doigts et lui adressa un regard curieux, mais aussi reconnaissant. "Je peux ?" Comment aurait-il pu refuser ? Il était là pour ça, en premier lieu, non ? Son sourire éclatant l'encouragea à ouvrir ses cadeaux, et comme Douglas n'aimait pas la vue du sang, Eurydice tâcha de ne pas se couper avec le carton.

Il y a eu une exclamation ravie, un sourire angélique et les yeux de l'ange s'illuminèrent à vue d'œil tandis que Douglas installait le télescope devant sa fenêtre. La jeune femme trépignait d'impatience. Elle resserra la ceinture de son peignoir autour de sa taille avant de se coller contre son dos pour l'observer, bien trop curieuse alors que l'Adonis faisait tous les réglages nécessaires. Quand il la laissa prendre place, elle lui baisa affectueusement la joue et la caressa. "Merci, Douglas. Merci infiniment..." Il se recula pour la laisser regarder à travers l'œil du télescope, non sans lui voler un baiser avant, et elle rit en observant les étoiles.

Par tous les dieux, cette nouvelle perspective lui coupa le souffle. Elle distinguait certaines constellations dont elle connaissait le nom, se tournait parfois vers son Adonis pour l'attirer à elle et les lui montrer avec une excitation non dissimulée. Alors que Dieu lui-même se penchait à son tour pour observer les astres qui ne brillaient que pour lui, Eurydice regretta que son plafond ne soit pas fait d'une immense verrière. Oui, si elle avait eu plus de fonds — comme toute femme digne de son rang, elle aurait fait construire un immense dôme en verre pour dormir dessous. Ils restèrent ainsi à s'enthousiasmer à propos d'astronomie en s'interchangeant le télescope à tour de rôle un long moment.

Penché sur le télescope depuis plusieurs minutes, l'ange ne prêta nullement attention à Douglas qui s'était éloigné d'elle pour se saisir du second présent encore posé sur le lit. Quand elle se redressa avec un sourire pour lui montrer une nouvelle étoile scintillante de mille feux qu'elle avait trouvée, les mains du jeune homme la stoppèrent dans son action. Dos à elle, elle lui obéit fébrilement lorsqu'il lui demanda de relever ses cheveux pour dégager sa nuque. "Douglas ?" murmura-t-elle, l'air confus en voyant ses mains faire le tour de son cou pour y nouer un collier.

Il n'y avait aucun miroir dans sa chambre pour observer le collier sous toutes ses coutures. Elle le regarda d'un œil incertain, la pénombre environnante ne l'aidant en rien à distinguer les motifs qui ornaient la chaîne en argent. "Qu'est-ce que c'est ?" souffla-t-elle. Alors, l'Adonis lui expliqua la comète qui s'était échouée à l'Angel Palace, six ans plus tôt. Il lui raconta comme il avait été le premier à courir vers le lieu de l'impact, bien avant ses frères ainés, pour récupérer des morceaux de l'astre et les conserver précieusement pour son ange. Ce présent était son trésor, un trésor qu'il avait jalousement gardé pour elle, dans l'espoir d'un jour le lui remettre en main propre.

Eurydice cilla et une larme roula le long de sa joue meurtrie. Pourquoi l'aimait-il à ce point ? Comment ? Qu'avait-elle fait pour mériter la grâce de Dieu ? Un instant, elle pensa qu'elle serait même prête à revivre le supplice que lui avait infligé Howard si cela signifiait que Douglas resterait dans sa vie.

Alors, elle perdit pied.

Elle n'était dangereuse que parce qu'il l'était tout autant.

L'ange se tourna vers Dieu et l'attira à elle dans l'espoir qu'il l'inonde de sa grâce. Elle prit possession de ses lèvres, se colla contre lui en glissant ses bras autour de son cou et posa une main contre sa nuque pour l'approcher davantage. Perdus dans les affres d'un désir redoutable, ils reculèrent tous deux jusqu'à ce que le dos d'Eurydice heurte délicieusement le mur, juxtaposé à la baie vitrée dont les portes étaient grandes ouvertes. Contrairement à d'habitude, la jeune femme fut la première à taquiner ses lèvres de sa langue avant qu'il ne lui donne accès à plus. Elle ne sut dire s'il était celui qui avait gémi ou bien si c'était elle qui avait été émit un son aussi obscène. Elle était bien trop heureuse de retrouver la chaleur familière de sa langue contre la sienne. Il tenta faiblement de reculer, non pas parce qu'il n'aimait pas ça, mais parce qu'il savait à quel point tout ça était dangereux. Elle l'en empêcha. "Non... Je t'en prie ?" quémanda-t-elle entre deux baisers.

L'ange en mourrait si Dieu se détournait d'elle maintenant.

Oh, il n'était pas assez chaste pour lui refuser cette supplique. Alors, il l'embrassa corps et âme, mais quand sa jambe se glissa entre les cuisses dénudées d'Eurydice, le jeune homme prit soudain conscience du peu de raison qu'il lui restait en la sentant ainsi offerte à lui. D'autant plus qu'elle était quasiment nue. Il fallait qu'il parte avant de commettre l'irréparable. Sa conviction de ne pas la posséder avant qu'elle accepte d'être sa femme était bien plus forte que son désir brûlant pour elle. Il lui donnerait tout, mais seulement si elle acceptait d'être entièrement à lui. Pas avant.

D'un geste habile, il dénoua la ceinture de son peignoir pour s'en servir comme d'une corde qu'il noua autour du corps de l'ange tout en prenant soin d'emprisonner les mains de la jeune femme avec. Eurydice cilla, les lèvres reluisantes de leur échange et le regard voilé d'incompréhension. Il sourit avant de s'enflammer avec elle une dernière fois.

Je t'aime. L'ange le savait. Il n'y avait aucun doute à avoir sur la pureté des sentiments du jeune homme à son égard. Néanmoins, elle fut incapable de lui répondre. Alors, il embrassa sa joue meurtrie avant de lui assurer sa présence au prochain cours de dessin — prévu dans deux jours. Elle pencha la tête sur le côté, perdue dans les méandres de son désir. Elle n'avait aucune envie de parler de cela maintenant. Il rit et s'éloigna. Puis, après un clin d'œil taquin, il sauta par la fenêtre, la laissant seule. Elle se précipita sur le balcon en étouffant un cri paniqué et outré. Paniqué, car, bordel, la hauteur entre la fenêtre de sa chambre et l'herbe n'était pas négligeable, mais aussi outré, car, putain, il ne pouvait pas la laisser comme ça.

Pourtant, il le fit, non sans lui crier une dernière phrase en faisant fi du reste du monde. Quand je disais que tu étais dangereuse.

Pour la première fois de sa vie, l'ange jura alors qu'elle regardait Dieu s'éloigner d'elle à toute allure.

-

Eurydice Hodges boudait son bel Adonis. Il l'avait laissé pantelante dans sa chambre, même s'il avait été celui-là même s'étant invité dans ses quartiers, et elle lui en voulait pour cet affront.

Donc, quand Dieu se présenta comme promis à l'atelier dans lequel travaillait l'ange, deux jours plus tard, elle détourna le regard de lui en faisant la moue.

Ses élèves étouffèrent quelques exclamations devant l'incarnation du divin, les graciant de sa présence, et Eurydice lutta pour ne pas hocher la tête d'approbation. Oui, elle savait à quel point il était beau. Le monde ne pouvait qu'approuver cette évidence.

Celeana, qui était rentrée à Londres depuis peu, rougit furieusement devant Douglas. Helen l'avait poussé à venir afin de profiter un peu plus du beau jeune homme, non pas parce qu'elle savait l'amour qu'elle lui portait, mais dans l'espoir qu'elle prenne conscience de pour qui le cœur du bel Adonis battait réellement. L'amie d'Eurydice savait le premier amour de sa jeune sœur à sens unique, mais Celeana s'entêtait terriblement.

Aussi, Douglas retira sa veste, desserra sa cravate et prit place dans un divan posé au centre de la pièce, une dizaine de chevalets et de toiles autour de lui. Les demoiselles prirent place, fébriles.

Lorsque qu'Eurydice annonça qu'il n'y aurait pas de nu aujourd'hui, la plupart des femmes protestèrent gentiment, pivoines, en réalisant leur propre audace. L'ange secoua la tête en un 'non' ferme et sans appel et ignora les plaintes de ses élèves.

"Au lieu de vous concentrer sur une seule pose tout au long de la séance, essayez de dessiner des poses courtes. Cela vous permettra de vous concentrer sur des éléments spécifiques plutôt que de vous sentir dépassé par l'ensemble. Il est important de vous rappeler que le modèle est là pour vous aider. N'hésitez pas à lui demander s'il y a des modifications à faire sur les poses, l'éclairage ou le décor."

La jeune femme observa l'assemblée un instant avant que son regard sérieux (et quelque peu boudeur) ne se pose sur Douglas.

"Vous pouvez commencer."
Clionestra
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Préférence de jeu : Les deux
CLIONESTRA RANG GAGNE
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Clionestra
Sam 6 Juil - 14:51

Douglas
Berrygreen

J'ai 18 ans et je vis à Londres, Anglette. Dans la vie, je suis étudiant en médecine et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureux d'un ange et je le vis plutôt mal tant qu'elle m'aimera pas en retour

→ Dernier fils du duc de Berrygreen.
→ Il est jovial, charismatique, marrant et enthousiasme. Ainsi qu’un peu enfantin.
→ Il a peur de son père et ne supporte pas la violence qui le renvoie à l’époque où il a vue son frère se faire frapper.
→ Il a une peur du sang
→ Pourtant, il aimerait être médecin, spécialisé dans l’accouchement et les saignements des femmes.
→ Sa nourrice est mort quand il avait 6 ans en accouchant dans leur manoir dans une marre de sang
→ Il est très têtu et n’hésite pas à faire plusieurs kilomètres pour trouver une réponse à une question.
→ Il n’hésite pas à dire ce qu'il pense. Il a toujours été protégé par ses frères, et il le sait.
→ Il aime tous les sports non violent. Comme l’équitation, surtout, mais aussi les jeux d’équipe comme le football.
Il n’avait pas répondu sur la plupart de ses élucubrations… Si elle avait tout à offrir. Vraiment une quantité qui dépassait l’entendement et la bienséance. Non, ça ne suffirait pas d’être amis et amants. Mais il garda ses paroles et lui répondit simplement par son regard parfaitement pénétrant qu’il savait éloquent. Il n’avait pas besoin de paroles quand la jeune femme ne voulait ni entendre son amour, ni entendre son désir. Son corps, et surtout son regard, parlaient pour lui et annonçaient parfaitement la suite de ses pensées. Il était plus têtu qu’elle, il allait lui prouver parce qu’elle serait sa femme. Et même une fois marié, il continuerait de la demander en mariage pour l’obliger à accepter leur destin lié par un ruban rouge de soie. Elle était son âme sœur, et rien ne serait suffisant. Être ami n’était pas suffisant, c’était pour ça qu’il volerait autant de baisers que nécessaire pour lui rappeler l’insuffisance de l’amitié. Il lui fallait plus. Leur proximité était une drogue dont il ne compte faire aucun sevrage. Il se laisserait noyer dans la dépendance jusqu’à tout perdre, son coeur, son âme, son esprit, son corps et même jusqu’à son nom. Sans elle, il n’était rien. Mais il savait qu’il ne pouvait, et ne devait, pas la brusquer, en quoi l’amour qu’elle pourrait ressentir pour lui se transformerait rapidement en une haine farouche et une honte. Il savait ça. S’il parlait souvent de médecine avec les femmes, il parlait aussi de leur coeur et de leur pensée, et être forcé ce n’était jamais bon, même si c’était dans toutes les bonnes intentions du monde. Il n’y avait que dans les livres où la femme finissait par pardonner son époux. Dans la réalité, la rancoeur et la haine finissent par gangréner et devenir une maladie bien plus imposante et douloureuse que pouvait l’être la syphilis. C’était aussi pour ça, qu’il s’était écarté. Il la laissa croire à leur amitié. Il allait être plus doux que la drogue, il allait être l’ADN même de leur amour en changeant la génétique de leur relation sans qu’elle ne puisse rien y faire. Il lui avait fait un doux sourire. Qui n’aurait pas été moins plein de sous entendu sur les lèvres d’un démon. Il lui présente ses cadeaux et essaie de mettre de côté ses pensées romantiques. Parce que même s’il voulait son corps, il y avait plus de pensées pour leur vie à deux, dans les bras l’un de l’autre et dans l’amour, que de pensées pour des activités transpirantes dans un lit. Sa maîtresse, c’était bien. Mais ça ne lui permettrait pas de venir dans un bal avec lui et de valser toute la nuit, -il répugnait à dire “danser” pour une raison qu’il ignore-. Il ne pourrait pas faire un pique-nique, ou la présenter à sa famille comme sa femme. Ami, c’était bien. Mais avec amant et époux. Et modèle, puisqu’elle le veut.

Il laisse la jeune femme avec son téléscope, ravi de voir l’effet qu’un cadeau parfaitement cohérent avec la personne donne. Il aimait la lueur dans ses yeux. Il lui souriait avec douceur et amour en voyant la motivation qu’elle mettait à simplement apprécier le moment. Si parfois, sa tenue lui rappelait le désir qui couvait entre eux, ça ne changeait pas ce délicieux moment. Intime. Plus que ce que n’aurait pu l’être une résolution de leurs pulsions animales. C’était aussi pour ça qu’il mit ce collier, pour lui promettre son amour. Il lui expliqua l’existence même de sa comète.

- Tu es ma comète, avait-il fini l’explication alors que les larmes de son aimé avait été cueilli comme le fruit le plus mûr du verger dans son coeur.

Cependant, et cela était la preuve de leur lien incassable entre eux, elle se tourna pour l'embrasser. C’était la première fois qu’Eurydice le faisait. Oh, bien sûr elle avait répondu à tous ses baisers, chaque caresse ou délicieux contacts… mais sauf quelques rares bisous sur sa jour, elle n’avait jamais pris possession de lui comme ça… comme si elle s’en prenait le droit. Comme si elle l’acceptait comme sien, comme lui la voulait sienne. Mais c’était dangereux. Il s’était promis, -et il maudit son frère de lui avoir appris le sens de l’honneur- de ne pas la forcer à un mariage en la compromettant. Il s’était promis d’être doux et délicat jusqu’à faire partie de son coeur comme personne auparavant, comme jamais plus personne. Il gémit. Ou elle. Ils gémirent. Et il savait qu’il devait bien faire. Il fit ce qu’il put pour stopper cette relation charnelle AVANT son niveau de non-retour. Ce qui allait, il ne doute pas, arriver si la jeune femme gémissait encore une seule fois. Son cerveau trouva la solution la plus simple, et c’est tout. Il partit, non sans lui dire à nouveau qu’il l’aime et lui exprimer en regard toute sa vénération.

-

Deux jours… Qu’est-ce que deux jours dans toute une vie ? Douglas avait une réponse BIEN précise à cette question. Deux jours, c’était la mort à petit feu alors que son coeur palpite d’impatience et son corps de frustration. Deux jours, c’était le temps qu’il fallait pour qu’il soit en manque… Non. Faut. Il avait commencé à être en manque à peine avait-il posé les pieds sur l’herbe en descendant de la chambre de son aimée… MAIS en deux jours, il était passé de Douglas, fringuant à Douglas, le déprimé. Tellement que Logan, qui était revenu pour demander des nouvelles d’Angel Palace où Brodie, Benedict et Ethan étaient toujours, lui proposa une infusion pour le booster.

- Je veux faire l’amour à mon ange.
- Je veux faire l’amour à la promise de mon cousin, avait surenchérit Logan sans hausser le ton.
- Désolé pour toi.
- Au moins mon désespoire te rappelle que rien n'est perdu pour toi. Fais-nous un beau mariage.

Les frères savaient l’amour que porter Logan à la fiancée de Tomas, son cousin. Il l’aimait à en mourir. Et c'était réciproque. Sauf qu’elle était emprisonnée par le mariage avec Tomas…. Et malheureusement Tomas était sous le charme de sa promise. Jamais il ne la laissera partir. Logan finit par partir et Douglas continua à être déprimé. Mais il acceptait la situation. Lui avait la possibilité de réussir à atteindre son but. Il allait réussir.

-

Si son ange consentait à ne plus lui faire la tête. Il fait un sourire ironique face à son expression boudeuse. Ce qu’il aimait la voir ainsi, dans toutes ses facettes. La voir bouder lui donne délicieusement envie de l’embrasser sauvagement pour voir sa reddition complète ! Heureusement pour elle, la présence d'élèves, certainement des filles pures non habituées à la présence d’un homme en rut. Il les salua chacun avec une lenteur et une douceur tout à fait orchestré pour créer la comparaison avec l'accueil glacial de son ange. Elle avait donc vécu leur séparation forcée comme lui ? Cette idée de le réjouit et le sourire incroyablement empli de joie qu' il fit ne laissa personne indifférent. Il salua avec un peu plus de chaleur la jolie Celeana. Il l’avait quitté comme un rustre et en avait conscience. Ainsi s’inclina-t-il devant elle en lui baissant les doigts d’une caresse.

- Lady Celeana ! Votre sourire me rassure face à notre séparation soudain. J’ose espérer que vous accepterez mes excuses. Je devais revenir à Londres pour une affaire des plus urgentes et j’ai dû vous laisser avec la compagnie de mes frères.


Il ne précise pas que l’affaire urgente en question était la douce Eurydice. Il lui lança un regard entendu vers son ange et sourit pour se redresser de sa taille avant de dispenser son sourire à chaque prunelle conquise de la pièce. Il se mit en place sous les ordres de jeunes femmes. Son regard se porta souvent sur son ange; sauf quand une des femmes lui parlait. Il était amoureux mais pas dénué de politesse. Il avait ressenti la déception des femmes sur le nu… mais son sourire ne se délogea pas de son visage. Elle avait dit “non” avec un tel aplomb…. Que l’envie de la rendre folle le prie a nouveau. Quand on lui proposa une nouvelle pose, il demanda une pause. Il s’approche de son ange; à distance de bienséance et tente une discussion à demi-mot.

- Vous avez un collier particulièrement joli. Est-ce le choix d’un galant ? Je crois reconnaître la patte d’un artisan ne s’occupant que des pièces les plus précieuses….

Il lui souffle cette information. Avant qu’une femme ne commence à s’impatienter, d’abord dans un souffle.

- Mon ange, murmura-t-il en faisant en sorte que personne ne l’entende, épousez-moi.

Sans surprise son regard fut sa réponse. Un “non” bien fort qui le grise pourtant. Sa femme etait si têtue mais elle allait rencontrer son maitre. Il avait dix ans d’inflexibilité. Il savait ne pas pouvoir perdre. Quand l’impatiente se manifesta à nouveau, Douglas compris qu’il s’agissait de Celeana et eut un sourire clairement carnassier vers Eurydice avant de se relever complètement. Il tire sur sa cravate et posa le regard sur une peinture au loin…. Un nu.

- Pardonnez-moi mesdames. Je fatigue. Je devrais rentrer.
- Oh non ! fit l’une d’elle. Restez encore !
- J’ai si chaud. Et si…, fit il en tirant sur son col, j’enlevais le haut ? Peut-être serais-je plus à l’aise ?

Il suit le mouvement de ses paroles, enlevant sa cravate d’un coup pour faire suivre sa chemise sans quitter des yeux son ange. Il la laissa tomber mollement sur le sol. Il ne voyait plus que son ange. Elle pouvait découvrir ce qu’elle connaissait déjà “au loin” de lui. Il sourit. Dans son dos, il y avait deux marques rouge facilement oubliable pour lui. Elles avaient la forme d’un V. Une des femmes glapit d’effort.

- Qu’est ce donc ? Souffla-t-elle.

Ce sont des marques de fouets que mon père avait abattu sur moi. Son dernier acte de haine envers notre famille. La seule fois où il l’avait considéré comme son fils. Mais tout ça il ne le dit pas.

- Ce sont les marques de mes ailes, souffla-t-il toujours sans quitter Eurydice des yeux avant de se tourner pour reprendre sa place et lui montrer son dos. Je les ai offertes récemment.

Puisqu’elle avait été fouettée, elle pouvait deviner que les marques venaient d’un fouet. De moins d’un mois la seule marque restante était ce “V” sur ses omoplates. Il s’assit et sourit.

- Ladies, j’espère que vous allez me rendre beau.

Mais à nouveau… son regard se vissa sur son ange. La seule personne par qui ses muscles désiraient être caressé. C’est en pensant au système de reproduction de la palourde qu’il contient son éréction.


I'm born again.
I'm on the mend
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because living well,
is the best revenge
ANAPHORE

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