Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

You and I just have a dream to find our love a place, where we can hide away # Senara

Laecca
Messages : 90
Date d'inscription : 24/07/2022
Crédits : SObade

Univers fétiche : N’est fait que du réel jusqu’à présent mais veut bien essayer d’autres choses !
Préférence de jeu : Les deux
Valise 2
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Laecca En ligne
Ven 5 Avr - 22:34

Sullivan
Hopkins

J'ai 34 ans et je vis à NY, USA. Dans la vie, je suis hacker et je m'en sors super bien. Sinon, grâce à ma malchance, j 'ai un faible pour ma voisine et je le vis plutôt mal, frustration quand tu nous tiens.


You and I just have a dream to find our love a place, where we can hide away # Senara Giphy

I’m falling in love, and it’s all 'cause of you
And I don’t wanna fight it, I kinda like it
Love rocks and baby you too
Look how you got me feeling
Ima wait for this love, no sleepin
But loves here to stay, so don’t leave it

You and I just have a dream to find our love a place, where we can hide away # Senara 2c7818832bb85122_d2


C’était le manque qui l’avait réveillé. Le manque de chaleur, de celle d’un corps lové contre le sien. Le vide aussi. Entre ses bras, alors qu’il s’était endormi avec sa merveilleuse voisine entre ses derniers. Désormais il n’y avait que lui dans le lit. Et la place était froide. Signe que Thalia s’était échappé depuis un petit moment. Roulant sur le dos, Sullivan osa enfin ouvrir les yeux et contempla le plafond de sa chambre. Dans sa tête, il se refit tout le film de la soirée de la veille, et il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir un sourire béat sur les lèvres. Tout avait été parfait. Leurs discussions, ses regards, ses allusions, son corps, ses baisers et ses caresses. Il avait eu tout ce qu’il désirait depuis des mois, depuis bien trop longtemps. Et voilà qu’il se retrouvait de nouveau tout seul. Pourquoi était-elle partie ? Tel était la grande question qui lui occupa alors l’esprit. Il ne fallait pas qu’il se fasse de film avant de savoir ce qui avait pu se passer. Malgré tout, il ne put empêcher ses pensées de tourner dans tous les sens, imaginant tous les scénarios, jusqu’au pire. Et si finalement ce n’était que l’histoire d’un soir qui avait intéressé sa belle voisine ? C’était possible, avec son métier d’hôtesse de l’air, ça devait être compliqué d’avoir une relation amoureuse et stable, alors que profiter physiquement d’un charmant jeune homme était probablement plus simple… Sullivan sentit son estomac se soulever à cette idée, à laquelle, étrangement, il ne croyait pas vraiment. Peut-être qu’elle avait simplement eu des impératifs pour la journée. Ou alors elle regrettait. S’était-elle rendu compte, en se réveillant dans ses bras, qu’elle avait fait une erreur ? Pitié non, il ne s’en remettrait pas. Ecartant les couvertures d’un geste las, le Hacker sortit finalement de son lit et enfila son boxer qui traînait par terre, avec le reste de ses vêtements. Les siens n’étaient plus là, comme il s’en doutait. Durant une micro seconde, il avait pourtant eu l’espoir qu’elle était simplement dans le salon, l’attendant devant une tasse de café, ne portant que son tee-shirt… Sulli secoua la tête pour se sortir cette image de la tête, sinon il allait devoir aller prendre une douche froide avant même le petit déjeuner.

En sortant de sa chambre, son regard balaya la pièce qui lui sembla beaucoup plus lugubre que d’ordinaire… Parce qu’elle n’était pas là… Son attention se porta sur la table basse, et plus précisément sur la tablette qui s’y trouvait, et sur le petit bout de papier collé dessus. Un sourire s’étira finalement sur ses lèvres alors qu’il lisait les quelques mots de la demoiselle. Il ne comprenait pas encore les raisons de son départ au petit matin, mais apparemment, elle n’était pas contre le revoir. De toute façon, il avait gagné un rencard, et il comptait bien réclamer son dû. Son horloge indiquait un peu plus de Onze heures. Très bien, il ne lui restait donc pas beaucoup d’heures à occuper avant de la revoir. En espérant qu’elle ne lui pose pas de lapin et refuse de lui répondre. Ou encore pire, qu’elle est fuit la ville pour le fuir lui. Non, il ne devait pas penser à ça, pas encore, pas tant qu’il n’aurait pas de réponse. Il se passa une main sur le visage pour se sortir ses idées noires de la tête et décida du programme de la journée alors qu’il passait sous la douche. De retour dans sa chambre, et habillé, il fit son lit et ramassa le linge qui traînait par terre pour le mettre à laver. C’est alors qu’il le trouva. Son soutient gorge. Il était beau, mais avait perdu son pareil alors qu’il n’était pas sur Thalia… Décidément sa voisine allait finir par le rendre fou. Alors qu’aller sonner les douze coups de midi, le jeune homme sortit de son appartement, non sans un regard pour la porte de sa voisine, mais en passant devant, il n’entendit aucuns bruits à l’intérieur, alors il passa son chemin et prit la direction de la salle de sport, non sans être passé au starbucks prendre un grand café et de quoi déjeuner.

Il s’entraîna beaucoup plus longtemps que d’habitude. Déjà pour évacuer le stress qui commençait à poindre le bout de son nez quant au rencard de ce soir, mais aussi parce qu’il avait voulu lui faire une petite surprise. Alors qu’il faisait des tractions, ses écouteurs dans les oreilles, son regard passa sur la tablette qu’il avait positionnée de sorte qu’elle puisse le filmer dans toute sa splendeur. Un sourire étira sa bouche en imaginant la tête que ferait sa voisine en découvrant les quelques vidéos qu’il avait fait spécialement pour elle. D’ordinaire, il ne s’entraînait pas torse nu, pas dans la salle de sport en tout cas, mais aujourd’hui était un jour particulier. Après deux heures d’entraînements intensif, le hacker retrouva la solitude de son appartement, où il prit une nouvelle douche avant de s’installer sur son ordinateur pour travailler un peu, en attendant que le temps passe plus rapidement. Mais il n’arrivait pas à se concentrer, pas alors que ses pensées ne cessaient de retourner à Thalia. Il ne cessait de penser à elle et à ce qu’ils avaient fait une bonne partie de la nuit. La demoiselle était encore plus belle que ce qu’il avait imaginé. Même les cicatrices qui ornaient son corps étaient magnifiques. Certes, il se posait des questions à leurs propos, parce qu’elles faisaient partie d’elle, de sa vie, de son passé, et qu’il voulait absolument tout connaître. Maintenant qu’il avait goûté à sa saveur, Sullivan savait qu’il lui serait impossible de se passer de sa mystérieuse et charmante voisine. Depuis le temps qu’il espérait pouvoir discuter avec elle, passer un moment de plus que les quelques secondes où ils se croisaient dans le couloir et s’échanger des politesses. Désormais il n’aspirait qu’à recommencer. Encore et encore, jusqu’à la fin de sa vie.

Les heures avaient finalement passés, longues et traînantes, comme si l’univers avait décidé de le punir pour quelques choses. Il aurait fallut quelques heures de plus pour toutes les énumérés, mais là n’était pas la question. Il hésita un long moment devant son armoire. C’était un rencard, un vrai, et il avait lui-même exigé des tenues chics. Alors il ne pouvait pas se contenter d’un jean et d’un tee-shirt. Mais est-ce qu’un costume ne serait pas de trop ? Il avait bien celui qu’il avait porté pour le mariage de l’un de ses frères. Il savait qu’il lui allait très bien et qu’il en ferait craquer plus d’une dedans mais… Il n’y en avait qu’une de qui il voulait l’attention ce soir. Non, vraiment le costume, ça ferait trop. S’il avait déjà réussit à faire fuir Thalia après avoir passé la nuit avec elle, il n’imaginait pas ce qui se passerait dans sa tête s’il la voyait arriver habillé comme ça. Il opta finalement pour un jean bleu très foncé, et une chemise noire assez moulante pour deviner qu’il passait pas mal de temps à soulever des poids. Après une courte hésitation, il écarta la cravate de son esprit. Ce n’était qu’un rencard, il n’allait pas la demander en mariage, il ne fallait pas non plus qu’il en fasse trop. Une fois prêt, il rassembla les affaires de la demoiselle sur sa table. La tablette et son soutient gorge, à côté d’une rose rouge qu’il avait acheté en rentrant chez lui. Il décida de garder le sous-vêtement, qu’il rangea précieusement dans l’un de ses tiroirs, puis il prit ses clefs, son portable, la rose et la tablette et sortit de chez lui. Son cœur battait la chamade alors qu’il fit les quelques pas qui le séparait de Thalia. Et si elle n’était pas chez elle ? Et si elle y était mais qu’elle décidait de ne pas lui répondre ? Et si elle ouvrait la porte seulement pour lui rire au nez d’avoir cru qu’il pourrait y avoir plus entre eux ? A la vérité, il ne savait pas ce qui serait le pire. Et il ne pourrait pas le savoir tant qu’il n’aurait pas frappé à sa porte… Sullivan prit une grande inspiration et frappa.

Senara
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Région : J'habite en théorie, parce qu'en théorie tout se passe bien
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Univers fétiche : Réel, urban fantasy, fantastique, jeu vidéo
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Senara
Dim 7 Avr - 14:23

Thalia
Campbell

J'ai 32 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis membre d'une mafia et tueuse à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis inconditionnellement amoureuse de mon voisin et je le vis plutôt avec bonheur et inquiétude car j'ai peur que tout cela ne soit qu'un rêve ou qu'il ne m'abandonne.

You and I just have a dream to find our love a place, where we can hide away # Senara Tumblr_n9aftfhY3m1s1skyzo7_250

There goes my heart beating
Cause you are the reason
I'm losing my sleep

There goes my mind racing
And you are the reason
That I'm still breathing

You and I just have a dream to find our love a place, where we can hide away # Senara Nca0

La porte claqua doucement derrière elle, et Thalia s’adossa contre cette dernière. Elle avait encore du mal à réaliser ce qui s’était passé il y a quelques heures seulement. Et tout ça, parce qu’elle l’avait initié. Elle, et elle-seule. Parce que jusqu’au dernier moment, Sullivan avait été un véritable gentleman à lui demander si elle était sûre de vouloir aller jusqu’au bout, prêt à calmer ses besoins masculins pour ne pas la forcer à quoi que ce soit. Peu habituée à ce qu’on lui donne autant de considération dans ce genre de moment, une fugace lueur d’étonnement avait traversé ses iris. Puis elle avait à nouveau capturé ses lèvres. Oui, elle était sûre. Mais cet égard qu’il avait eu à son attention lui trottait désormais en tête. S’il existait clairement une attraction physique entre eux à laquelle ils n’avaient d’ailleurs pas su résister, surtout elle, il était maintenant évident que Thalia avait bien d’autres raisons d’être amoureuse de lui. Tout au long de la soirée, il avait fait preuve de prévenance et de retenu, dévoilant un homme taquin, responsable, respectueux et intelligent. Elle était certaine que Sullivan n’aurait rien tenté cette nuit-là, si elle n’avait pas pris les devants. Parce qu’il n’était pas comme ça. C’était une personne qui savait se montrer tenace – après tout il avait eu son rencard, chose à laquelle il pensait manifestement depuis un moment – mais qui était bien trop courtois pour chercher uniquement à satisfaire ses pulsions le plus rapidement possible. Entre les deux, c’était lui qui s’était montré le plus sage alors qu’elle s’était mise à jouer les séductrices, pour ne pas dire les prédatrices. Du moins jusqu’à ce qu’elle le rejoigne dans sa chambre et qu’elle ne le pousse à dévoiler son côté sauvage. Un sourire rayonnant s’étira sur ses lèvres. Thalia ferma les yeux alors qu’elle se laissait aller à revivre cette nuit parfaite. L’empreinte de ses baisers sur sa peau, de ses caresses sur son corps, elle les sentait encore et elle se mordilla la lèvre inférieure. Elle savait qu’elle devrait regretter, ce serait l’attitude la plus raisonnable. Qu’elle devrait considérer cette nuit comme un dérapage et l’oublier pour se concentrer sur son objectif. Sauf que ce n’était pas un dérapage. Pas à ses yeux. Car elle avait pris le temps de réfléchir à ce qu’elle allait faire, avec ses possibles conséquences. Et la tentation avait été la plus forte, parce qu’elle n’avait eu aucune envie d’être pondérée. Surtout pas une fois entrer dans sa chambre. Bien au contraire, Thalia avait aimé chaque moment où leurs corps s’étaient emmêlés. Mais pas que.

Thalia avait aussi été touché par l’intérêt sincère qu’il lui avait portée, posant des questions sur sa vie tout en chercher plus ou moins subtilement à savoir si elle avait quelqu’un dans sa vie et qu’est-ce qu’elle pensait d’une éventuelle relation. En revanche, il n’avait pas cherché à cacher le moins du monde qu’elle lui plaisait. Au début, elle n’avait su comment réagir. Parce qu’elle craquait complètement pour lui depuis qu’il avait emménagé en face de chez elle, mais aussi parce que si elle avait fait ce premier pas, c’était pour une raison qui n’avait rien de réjouissante. Il était en danger, et elle comptait bien tout faire pour que le pire n’arrive pas. Ses premières interactions avaient donc été maladroites. Car tandis que son cœur battait la chamade et que le rouge lui montait aux joues dès qu’il la regardait ou lui souriait, c’est-à-dire presque tout le temps, elle se débattait en même temps avec la Thalia pragmatique et professionnelle qui cherchait les failles dans la sécurité de son appartement, évaluait les risques et usait de réflexions pour trouver une solution. Et puis la soirée et la conversation s’étaient poursuivies, poussant à chaque mot, chaque geste, chaque regard, la brune à sortir de sa zone de confort. Jusqu’à ce que finalement, au lieu de s’enfuir après que le « problème » de sa tablette eut été résolu, comme elle aurait dû le faire et comme elle avait prévu de la faire, elle avait attrapé la perche tendue par son voisin pour rester plus longuement en sa compagnie. Et pour être restée plus longtemps... elle était restée longtemps, oui. Et pas que dans le salon, d’ailleurs. En résumé, tout ce qu’elle avait prévu et calculé s’était évaporé au moment même où leurs regards s’étaient croisés sur le seuil de sa porte, quand il lui avait ouvert.

La brune ne pouvait cependant s’empêcher de penser que tout ce qui s’était ensuivi après qu’elle ait accepté sa proposition de rester était de son unique responsabilité. La Thalia romantique et la Thalia pragmatique avaient uni leurs forces pour prendre en main la suite de la soirée. Et de la nuit. Ce qui était peut-être une erreur... Car si Sullivan était plus qu’intéressé par sa voisine, sa manière d’agir avec elle démontrait surtout qu’il voulait faire les choses correctement. Et dans l’ordre. Il aurait attendu d’obtenir un rencard – qu’il avait finalement gagné – de l’emmener au cinéma, de lui offrir des fleurs et d’avoir conquis son cœur avant de l’embrasser pour la première fois. Et il aurait peut-être attendu encore un peu avant de tenter quoi que ce soit de plus. Il aurait observé ses réactions, espéré et attendu le feu vert et, en fin de compte, ils auraient passé leur première nuit d’amour ensemble. N’était-ce pas de cette manière que ça se déroulait dans les comédies romantiques ? Par des étapes prédéfinies auquel correspondait la recette de l’Amour Véritable, toujours selon ces mêmes prérequis ? Et n’était-ce pas ce qu’avait essayé de faire Sullivan ? De bien faire les choses en commençant par flirter avec elle tout en lui posant des questions sur sa vie, sur ce qu’elle faisait, avant de doucement mais sûrement lui proposer de sortir ensemble ? Peut-être même était-il déçu, d’une certaine façon, de ne pas avoir eu le temps de jouer les chevaliers servants. A moins qu’au contraire, cette attirance physique ayant été assouvie et ce pendant de longues heures et dans une étreinte particulièrement torride, la chaîne avait été rompu et, avec elle, l’utilité du rencard et de gestes romantiques ? Bien qu’en étant partie en laissant sa tablette avec un message, Thalia n’avait aucune certitude de comment les choses allaient tourner. Ses interrogations, ses doutes, et même la déception s’étaient invités dans sa tête. Elle n’avait aucune idée de ce que Sullivan allait faire, de ce qu’il souhaitait vraiment et de ce qu’il attendait (ou pas) d’elle maintenant qu’ils avaient passé la nuit ensemble. Ses doutes, quant à eux, se portaient plutôt sur cette impulsion qui l’avait poussée à déclencher ce corps-à-corps passionné. Avait-elle eu raison ? Elle n’avait pas de regrets, pas de remords. Cette tension qui augmentait à chaque politesse, chaque rencontre sur le palier, elle avait décidé d’y mettre fin. Parce qu’il lui plaisait physiquement, parce qu’elle était tombée amoureuse de sa personnalité au cours de la soirée, parce qu’elle était fascinée par tout le soin dont il l’entourait alors qu’ils se connaissaient à peine, parce qu’elle était subjuguée sa finesse d’esprit, sa détermination et son côté espiègle. Parce qu’il était tout ce qu’elle aimait, tout simplement. Et c’est là qu’entrait en scène la déception. En se précipitant dans les bras de son voisin, Thalia venait peut-être de briser tout espoir de le revoir et de vivre cette histoire d’amour qu’elle attendait tant. Car au-delà du fait qu’il avait manifestement été bien élevé, Thalia avait surtout l’impression que Sullivan possédait de fortes convictions auxquelles il ne dérogeait pas, alors même qu’il était un hacker qui menait une double vie. S’il trouvait qu’elle mystérieuse, la réciproque était également vraie. Pourquoi se lancer dans l’illégalité pour aider les gens alors qu’il était incroyablement doué dans son domaine ? Il aurait facilement pu travailler pour le FBI ou la CIA. Mais non, il avait préféré être un électron libre choisissant ses propres combats. Alors oui, au-delà de son corps d’Apollon et de la tension qui avait toujours régné entre eux, elle le trouvait fascinant.


Mais ça, cette magnifique histoire d’amour éternelle qui pouvait s’écrire entre eux, elle l’avait peut-être sabotée. Et s’il s’avérait que c’était effectivement le cas, ça la dévasterait. Car si elle était déjà tombée sur des membres de la mafia qu’elle avait aimés sincèrement, ça n’avait jamais été de cette façon. Ça n’avait jamais été aussi intense, aussi transcendant. Elle s’était bien amusée avec eux, néanmoins il avait toujours été clair dans sa tête que ça n’irait jamais plus loin. Pas de promesse, pas de projets d’avenir. Parce qu’elle était elle, et qu’ils étaient eux. Des mercenaires au service d’une mafia familiale dont on ne sortait jamais. Ou tout était écrit depuis la naissance. Et Thalia n’échappait pas à la règle. Ses parents avaient dirigé le clan jusqu’à leur mort, puis son oncle avait repris le flambeau. La brune avait ainsi grandi selon leurs propres règlements, avait été éduquée selon leurs propres principes, et toutes ses actions avaient toujours reflété ce patrimoine. Jusqu’ici, elle avait même cru qu’elle finirait par co-diriger le clan aux côtés de ses cousins, ou qu’elle mourrait pour protéger les siens, ou durant une mission. Mais sur l’écran de son ordinateur s’était affiché un contrat qui avait tout remis en question. Car à peine avait-elle eu fini de le lire qu’elle avait su que, non, cette fois-ci, ce ne serait pas la cible qu’elle chercherait à abattre. Ce serait le commanditaire. Son voisin, qui était la cible en question, elle chercherait à le protéger, quitte à y laisser sa peau. Sans qu’elle ne s’en rende compte, cette corde invisible qui les attirait l’un vers l’autre l’avait inconsciemment poussée à le considérer une personne tellement précieuse à ses yeux qu’elle refusait de le perdre. Il avait même plus de valeur que nombre des membres de la mafia. Alors avant que quiconque n’atteigne Sullivan, il faudra lui passer sur le corps (et seul son voisin était désormais autorisé à le faire). Et grâce à son entrainement et les nombreuses missions qu’elle avait déjà effectuées, autant dire qu’il ne valait mieux pas se fier à sa carrure de jeune femme aux allures fragiles. Thalia savait où frapper pour mettre son adversaire au tapis et elle se connaissait suffisamment pour savoir qu’elle était capable de devenir une véritable furie enragée pour protéger l’objet de son désir. Qu’elle était capable de se prendre une balle pour le sauver. Car tout ce qu’elle voulait désormais, c’était exister dans les yeux de son bel amant, ne serait-ce que l’espace d’une seconde.

Ouvrant les yeux, son regard se baissa sur le tee-shirt qu’elle avait subtilisé à son voisin. Elle le serra dans ses bras, un sourire irrépressible plaqué aux lèvres comme le ferait une adolescente lors de son premier béguin. Vu qu’il ne l’avait pas porté, il sentait la lessive mais ça n’avait aucune importance. Elle se remémora son irruption dans sa chambre, et comment, après une dernière hésitation, elle lui avait finalement arraché des mains pour que ces dernières se posent sur elle, et uniquement sur elle. Un frisson de plaisir la parcourut, puis Thalia se mit enfin en mouvement. Elle alla chercher des vêtements dans son armoire et se dirigea dans la salle de bain. Elle posa ses affaires sur un meuble, dont le tee-shirt de Sullivan. Elle ignorait encore si elle le porterait ou non. Et l’espace d’un instant, hésita même à prendre une douche pourtant nécessaire. Tout ça parce qu’elle voulait garder son odeur sur sa peau... Complètement mordue de son voisin, elle en devenait désespérante... Une fois sous le jet d’eau chaude, la brune ferma les yeux pour profiter de ce moment agréable. Néanmoins son esprit, pas encore remis de sa nuit de passion priait pour que la prochaine arrive très vite, et se perdit dans un autre fantasme. Elle l’imagina se glisser dans sa douche, passer ses bras musclés autour de sa taille, l’attirant contre son torse avant de venir l’embrasser dans le cou. Rien que l’idée de son corps nu contre le sien sous ce jet d’eau brûlant qui ne ferait que les enflammer encore plus rapidement, elle poussa un soupir de plaisir. Sullivan lui avait complètement retourné sa tête. Si c’était d’ordinaire les hommes qu’on associait à des besoins sexuels puissants et difficiles à réfréner, Thalia commençait à se poser des questions sur ses propres désirs et sur sa raison. Depuis des mois, elle n’avait attendu que ce moment intime, l’imaginant de toutes les façons possibles et imaginables, un rêve finalement devenu réalité qu’elle avait eu le bonheur de connaître et dont les images, le scénario tournait en boucle dans son esprit. Son parfum, le son de sa voix, la chaleur de ses baisers et de ses caresses, elle avait la délicieuse sensation de les sentir encore. Après réflexion, elle allait peut-être prendre sa douche froide, c’était plus prudent. Sinon elle sentait qu’elle allait mettre le premier vêtement qui lui tomberait sous la main pour traverser le couloir et retourner se pelotonner contre lui. Et puis avec de la chance, il remettrait leur folie de la nuit précédente avant le petit-déjeuner... OK, il fallait vraiment qu’elle se calme. Mais à sa décharge, elle n’avait jamais ressenti toutes ces sensations avec une telle intensité. Est-ce que c’était ça être amoureuse ?

Sortant de la douche, qu’elle avait mis glacée sur la fin parce qu’elle commençait à se fatiguer elle-même à force d’agir comme si c’était son premier amour (ce qui était peut-être le cas en fait, selon le point de vue) elle prit le temps de s’essuyer et de sécher les cheveux. Passant une main dans ceux-ci pour les démêler, elle revit Sullivan faire ce même geste quand il l’avait attirée contre elle, avant que... Thalia stoppa net ses pensées. Jusqu’ici, elle avait toujours été accro à l’adrénaline, mais force était de constater que son addiction s’était transférée sur son voisin. Pour preuve, elle attrapa le tee-shirt de ce dernier et l’enfila en plus de son sous-vêtement malgré la désapprobation de sa raison. Elle retourna ensuite dans le salon et s’immobilisa en posant son regard sur l’ordinateur. Elle avait tout essayé pour repousser l’inévitable mais... elle avait devoir abandonner la Thalia addicte à son amant pour Thalia la tueuse professionnelle. Poussant un dernier soupir, la brune ferma les yeux pendant quelques secondes. Quand elle les rouvrit, il n’y avait plus aucune trace d’émotions. La lueur de bonheur au fond de ses yeux avait disparu pour laisser place à un regard froid et calculateur. Elle marcha d’un pas assuré jusqu’à son bureau, posa un œil indifférent sur le compte-à-rebours qui annonçait combien de temps il lui restait pour accepter le contrat avant que l’offre ne soit proposée à quelqu’un d’autre, puis elle s’habilla entièrement. Elle enleva le tee-shirt de Sullivan, le posa sur son canapé et revêtit des habits collant à ses activités du jour. Jean moulant, bottines, haut près du corps et veste en cuir, elle sortit de son appartement. Peut-être que Sullivan utiliserait ses caméras pour savoir ce qu’elle avait fait après s’être échappée à un réveil commun. Peut-être ne le ferait-il pas. Mais dans tous les cas, c’était une autre Thalia qui traversa le couloir jusqu’aux escaliers et qui les descendit deux par deux. C’est vrai que jusqu’ici, en apprenant le métier de son nouveau voisin de palier, et après que tout son corps avait répondu présent à l’attraction qui s’était déclenché entre eux, elle avait commencé à porter des vêtements plus passe-partout, des vêtements collant davantage à l’idée qu’on se faisait d’une hôtesse de l’air. Puis ses habits s’étaient faits plus féminins, plus attirants. Tout ça parce qu’elle se disait que, peut-être, il sera là à la regarder. Aujourd’hui cependant, il fallait qu’elle se reprenne. Le temps était compté, et elle n’avait donc pas le luxe de passer dans ses cachettes habituelles ou d’aller cher son oncle pour se changer. De toute façon, après qu’elle lui ait littéralement sauter dessus pour s’offrir à lui une nuit durant, il devait se douter qu’elle n’était pas aussi réservée, pudique et modérée que ce qu’elle avait bien voulu lui faire croire. Donc il ne devrait pas être surpris tant que ça face à une veste en cuir et un look plus affirmé. A moins qu’il ne la prenne pour une personne mentalement instable, souffrant probablement de double personnalité. Thalia soupira. Elle se fatiguait à tenter d’entrer dans la tête de son voisin alors qu’en définitive, elle aurait sa réponse dès ce soir sur ses intentions. Il ne servait à rien de se flageller.

A sept heure tapante, Thalia était déjà dans la rue, à héler un taxi. Ce dernier la déposa devant un café, qui appartenait à son clan. Elle commanda plusieurs tasses de caféines, histoire d’être le plus alerte possible après sa courte nuit. Et une fois de plus, ses pensées dérivèrent sur les activités coquines auxquelles elle s’était prêtée, mais avant que la nostalgie ou l’envie ne la gagne à nouveau, elle sortit de l’établissement, un carton de gobelets tous remplis à ras-bord sous le bras. Son prochain arrêt était très clair. Ses différentes missions lui avait permis de croiser la route d’un excellent hacker, probablement le plus doué qu’elle ait jamais connu – même si elle ne comptait pas Sullivan dans l’équation car elle était certaine qu’il réussirait aussi à retrouver la ou les personnes qui en voulaient à sa vie, simplement elle ne pouvait pas lui demander sans devoir révéler sa véritable identité, et avec ses confidences, dire adieux à l’homme de sa vie – . Cependant, le fait qu’il soit complètement fêlé y était peut-être pour quelque chose. L’homme ne quittait jamais ce qu’il appelait sa « piaule » et tenait éveillé principalement grâce à la caféine. En tout cas, c’était ce que Thalia s’était toujours dit en voyant ses yeux constamment injectés de sang et les monticules de gobelets de café vides qui trainaient partout. L’archétype du geek qui préfère mourir devant ses écrans que de lâcher son clavier plus de dix secondes. Il travaillait en solo, était un complotiste sur à peu près tous les sujets, et n’était intéressé que par de nouveaux défis, des informations inédites le confortant dans ses délires ou encore des litres de café qui lui permettrait de ne pas avoir à attendre la prochaine livraison. Ouais, ce type était fou. Ou du moins, vivait dans une autre réalité. Mais Thalia n’en avait que faire tant qu’il lui donnait ce pour quoi elle était venue. Entrant dans son repaire après être passé sous les cribles de ses défenses principalement constituées de caméras et de codes digitaux, Thalia put enfin mettre la main sur l’homme qui allait peut-être changer son monde.

L’ayant convaincu sans trop de difficulté de retrouver le commanditaire d’un contrat qui lui avait été échu en usant de psychologie et en retournant ses croyances délirantes contre lui, Thalia fut heureuse de retrouver l’air pollué de la ville. Au lieu de lui emmener du café, peut-être que la prochaine fois elle devrait lui emmener une femme de ménage, ou plusieurs. Peu importe, Thalia avait de son mieux côté pêche aux informations. Elle n’avait maintenant plus qu’à attendre et à prier pour que Jersey – c’était le nom sous lequel il se faisait connaître – lui donne un nom le plus rapidement possible, et dans l’idéal, dans moins de 48 heures. En attendant, elle avait d’autres choses à faire. Thalia commença par se rendre au stand de tir et y passa plusieurs heures, s’entrainant sur différentes armes allant du simple magnum au fusil sniper. Elle partit ensuite se déchainer avec des membres du clan dans des combats d’arts-martiaux, ou des combats plus de « rue » entre couteau et autre douceur de ce genre. Elle décida ensuite d’annuler son déjeuner avec son oncle, sachant pertinemment que dès qu’il la verrait, il lirait en elle comme dans un livre ouvert. Et elle n’avait vraiment pas besoin de ça pour le moment. C’était sans doute une erreur de vouloir tenir son clan en dehors de cette histoire et son oncle lui en voudrait s’il venait à l’apprendre, mais Thalia avait élaboré un schéma précis dans sa tête et se bornait à le suivre à la lettre. Et un des points de ce plan consistait à ne pas impliquer les siens. Après s’être décommandée, elle passa à l’armurerie et refit un bon stock de munitions, d’armes de poings et d’armes létales plus discrètes. Puis elle prit le chemin de son immeuble mais, au lieu de rentrer chez elle, la brune entra dans le building en face du sien. Munie d’une veste passe-partout et d’une casquette qu’elle avait volé sur le chemin, elle entra dans le hall en prenant soin d’éviter les caméras. Dans l’ascenseur, elle appuya sur le bouton du dernier étage et crochera la serrure pour monter sur le toit. Là, elle sortit son fusil de sniper en direction de son immeuble. Sullivan n’était pas chez lui. Il devait sûrement être à la salle, ou ailleurs... Peut-être avait-il d’autres projets maintenant qu’elle avait déjà fini dans son lit... La brune se reprit immédiatement. Ses émotions devaient disparaître le temps qu’elle termine ce qu’elle avait projeter de faire aujourd’hui. La lunette du fusil sniper bougea donc dans d’autres directions, la tueuse à gages cherchant tous les points possibles en hauteur qui donnait sur l’appartement du quatrième étage. Sans grande surprise, elle en repéra plusieurs. Beaucoup trop pour qu’elle soit capable de tous les sécuriser en si peu de temps. D’autant que si quelqu’un se chargeait de cette mission à sa place, rien n’indiquait qu’il chercherait forcément à l’atteindre de cette façon. Mais ça, ce serait pour demain. Sortant un calepin, elle prit quelques notes puis rangea toutes ses affaires et retourna chez elle, non sans se débarrasser des vêtements « empruntés ». Franchissant le hall de son immeuble avec exactement les mêmes habits et le même sac qu’en sortant – Thalia mettait un point d’honneur à faire extrêmement attention à ce genre de détails depuis l’arrivée du hacker qui surveillait les lieux – elle espéra ne pas tomber sur son charmant voisin. Elle n’était pas en état de lui parler, là, tout de suite, alors que c’était Thalia la pragmatique qui déambulait dans le couloir. Même si... même si la brune savait au plus profond d’elle qu’au moment même ou elle croiserait son regard, elle redeviendrait immédiatement la fille hésitante et pourtant malicieuse de la veille. C’était plus fort qu’elle. Sullivan exerçait sur elle un pouvoir hypnotique auquel la brune était incapable d’échapper. Ni n’en avait envie, en réalité, puisqu’elle se complaisait dans sa nouvelle addiction et qu’elle aimait ressentir toutes les émotions qui la transperçaient dès qu’il posait les yeux sur elle. Car son simple regard la renversait et la faisait vibrer jusqu’au tréfond de son âme.

De retour dans son appartenant, Thalia leva son regard sur la pendule qui ornait son entré. Moins de deux heures pour se préparer... Mais devait-elle seulement le faire ? Et si elle se mettait sur son 31 alors qu’il ne viendrait jamais ? Devrait-elle venir d’elle-même à sa porte ? Et s’il la regardait désormais comme une inconnue ? Thalia était complètement perdue face à ses sentiments nouveaux. Si seulement elle pouvait avoir une notice explicative pour comprendre comment fonctionnait les relations homme-femme « normales ». Il était de loin plus facile d’appuyer sur une gâchette... Sauf qu’en l’occurrence, c’était surtout elle qui prenait le risque de se faire blesser dans cette histoire de rencard qui n’aurait peut-être jamais lieu. Indécise, ses pieds la menèrent pourtant devant son armoire. Au pire, quoi ? Elle serait habillée superbement, seule sur son canapé, avec le tee-shirt de son ancien amant sur les genoux pendant qu’elle serait en train de noyer sa tristesse en vidant sa réserve de vin. Bon. Elle devait se montrer optimiste. Sullivan n’avait pas fait glisser de mot sous sa porte pour se rétracter, ce qui était déjà une bonne nouvelle puisqu’il possédait une personnalité galante et honnête qui l’aurait poussé, par délicatesse, à la prévenir en cas d’annulation. Du moins, elle l’espérait. Car il était tout à fait possible qu’elle s’invente toutes ses histoires dans l’unique but de se rassurer. Ouvrant les portes, elle passa en revu les robes qu’elle possédait. Une en particulier attira son attention. Elle l’avait achetée, sans trop savoir pourquoi, comme ça, sur un coup de tête. Mais elle n’avait jamais eu l’occasion de la porter. Peut-être même qu’elle ne lui allait pas. Sauf que, elle n’avait pas pris le temps de faire les magasins. La Thalia professionnelle qui avait une mission capitale à mener ne s’embarrassait pas de ce genre d’ineptie. Aucune importance, elle était neuve, et s’il existait bien une raison pour l’essayer, c’était bien ce rencard qu’elle avait accepté en perdant volontairement à un jeu qu’elle aurait pu gagner. Balayant tant bien que mal ses doutes et l’angoisse qu’elle sentait poindre au fond de son estomac, elle se dirigea vers sa salle de bain pour se vêtir, se maquiller et se coiffer. Une fois fini, elle s’observa avec circonspection. Elle avait l’impression d’être... quelqu’un d’autre. D’être celle qui lui plairait. Mais est-ce qu’elle se plaisait à elle ? Thalia était beaucoup trop anxieuse pour porter un œil objectif au reflet qui lui faisait face. Ce maquillage, est-ce que ce n’était pas trop ? Et cette coiffure, peut-être qu’elle devrait opter pour quelque chose de plus relâché ? A cet instant, Thalia regretta de ne pas avoir d’amie pour la conseiller...

Son angoisse grimpa en flèche en entendant frapper à sa porte. Elle regarda l’heure, il était 19h. Sullivan était d’une ponctualité incroyablement précise. Ce qui signifiait également qu’elle ne pouvait plus faire marche arrière. A moins de vouloir y aller en sous-vêtements, il n’était plus possible de changer d’avis concernant la robe, encore moins pour le reste. Thalia prit une profonde inspiration. Peut-être venait-il juste lui dire que le rendez-vous était annulé ? Peut-être qu’elle devrait simplement ne pas ouvrir ? Non, c’était idiot. Si leur rencard devait être jeté aux oubliettes, ça ne serait pas à cause d’elle. Mais elle accepterait qu’il fasse marche arrière. Elle comprendrait. Trouvant le courage nécessaire pour aller ouvrir la porte, Thalia s’obligea à rester mesurée dans ses pas. Hors de question qu’il ne l’entende courir comme une dératée depuis le seuil. La main sur la poignée après avoir déverrouillé ses trop nombreux loquets, la brune inspira une dernière fois. Rencard merveilleux ou soirée en solo à pleurer toutes les larmes de son corps, la réponse était maintenant.

Sullivan se tenait devant elle, toujours aussi sexy dans ses vêtements chics sans trop en faire, et la regardait avec cette lueur brillante dans les yeux. Thalia ne put réprimer un sourire soulagé. Il était là, pour elle. Il s’était battu pour avoir son rendez-vous, et malgré l’ardeur quelque peu enflammée dont elle avait fait preuve la veille, il n’avait changé d’avis. Il ne la prenait pas pour une folle et continuait au contraire de l’observer avec le même air adorateur. Elle allait l’avoir sa belle histoire d’amour. Celle qui n’existe normalement que dans les livres ou les films. Celle qu’elle pensait ne jamais connaitre.

« Salut. » commença-t-elle maladroitement, alors que son regard s’accrochait au sien.

Thalia n’avait aucune idée de comment elle était censée se comporter, de comment elle devait agir. Devait-elle l’embrasser ? Le laisser entrer ? Le mieux était sans doute qu’elle laisse cette partie de la soirée entre ses mains expertes. Il proposerait les démarches, et elle suivrait.

« Tu es toujours aussi sexy, avec ou sans chemise. » fit-elle cependant avec un sourire espiègle, petite référence à leur étreinte qui datait d’il y a moins de 24h. « J’espère que tu vas bien. » reprit-avec ensuite avec douceur.

C’est alors qu’elle baissa les yeux et vit une rose rouge dans une main, tandis que l’autre portait sa tablette « oubliée ». Thalia se sentit rougir. Si elle s’était doutée qu’il ramènerait sa fausse excuse pour entrer chez lui, elle était en revanche étonné par cette délicate intention. Depuis quand ne lui avait-on pas offert de fleur ? Dans le milieu duquel elle venait, les hommes avait toujours pensé qu’elle préférait les armes. Ce qui n’était pas faux. Mais elle ne disait pas non à un peu de poésie romantique.

« Oh ! Tu l’as retrouvée. Je l’avais oubliée chez toi. » déclara-t-elle, mutine, avant de sentir son cœur s’emballer devant la rose qu’il lui offrait. Une rose rouge, signe de passion. « Merci. Elle est magnifique. » souffla-t-elle en l’accueillant comme si c’était la fleur la plus précieuse au monde, ce qui était le cas, dans son monde à elle.

Sa délicate attention et le fait qu’il soit bel et bien présent pour leur rencard, au-delà du plaisir et du soulagement immenses que cela lui fit ressentir, la poussa à s’excuser pour ce matin. C’était la moindre des choses. Et puis, comme elle préférait le laisser mener la danse car on savait désormais comment ça finirait si c’était elle qui le faisait, c’est-à-dire à fusionner leurs corps sur le canapé, Thalia reporta ses iris vers lui.

« Pour ce matin, désolée d’être partie comme ça. Mais j’avais un vol de courte distance et je ne voulais pas te réveiller... »

Son regard toujours rivé dans ceux de son voisin et la rose tenue fermement entre ses doigts, la brune espérait désormais que ce qu’il voyait lui plaise. Sa tenue, le choix du maquillage ou de la coiffure... est-ce qu’elle s’était ratée, est-ce qu’elle en avait trop fait ou pas assez ? Elle n’attendait plus que son verdict.



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Mer 10 Avr - 22:08

Sullivan
Hopkins

J'ai 34 ans et je vis à NY, USA. Dans la vie, je suis hacker et je m'en sors super bien. Sinon, grâce à ma malchance, j 'ai un faible pour ma voisine et je le vis plutôt mal, frustration quand tu nous tiens.


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I’m falling in love, and it’s all 'cause of you
And I don’t wanna fight it, I kinda like it
Love rocks and baby you too
Look how you got me feeling
Ima wait for this love, no sleepin
But loves here to stay, so don’t leave it

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Ce rencard, il l’a attendu toute la journée, depuis des mois même. Et pourtant il se présente à la porte de sa voisine plus anxieux que jamais. Parce que la conclusion de leur rendez-vous à déjà eu lieu, il y a à peine quelques heures. Durant quelques secondes, Sullivan est replongé dans les souvenirs de la veille. Magnifique soirée et encore plus belle nuit. Il avait enfin pu faire la connaissance de Thalia, discuter avec elle et échanger plus que des banalités polis entre voisin. Il avait pu la découvrir, beaucoup plus lionne que le chaton qu’elle pouvait laisser supposer de loin. Mais surtout, il avait pu la goûter. Ses baisers, ses caresses, son corps magnifique et le son de ses gémissements dans ses oreilles… Non il ne fallait pas qu’il pense à ça maintenant, sinon, ils n’iraient jamais à la soirée qu’il préparait depuis des mois. Car oui, depuis qu’il avait fait sa connaissance, il passait son temps à planifier leur premier rendez-vous. Et voilà que le temps était enfin venu ! Du moins si la demoiselle se trouvait chez elle et acceptait de le revoir. Après tout, peut-être qu’elle n’avait voulu passer du bon temps que pour une nuit. Peut-être que ça ne l’intéressait pas de le revoir… Sauf qu’il ne le saurait qu’en frappant à sa porte et en attendant qu’elle ouvre la porte. Il fit un pas, peu assuré, et encore un, pour réduire la distance qui le séparait de l’appartement de sa voisine. Sa main, dans laquelle se tenait une rose rouge, tremblait légèrement, alors qu’il la levait pour toquer. Puis il attendit… Les secondes s’étirent pour lui donner l’impression d’une éternité. Finalement, il entendu le cliquetis d’un verrou, et même de plusieurs à vrai dire. Son regard se posa sur la poignée qui tournait, trop lentement à son goût, et enfin la porte s’ouvre. Il discerne sa silhouette avant de la voir, vraiment. Son cœur s’emballe en la découvrant dans sa robe. Elle est si belle que durant quelques instants il se sent incapable de faire quoi que ce soit, de parler, de bouger, ou même de respirer. Jusqu’à ce qu’elle brise son sort d’immobilité par un simple mot qui le ramène directement sur terre. Le sourire qu’il lui décroche exprime tout le bonheur qu’il ressent de la revoir. « Salut. Tu es… Tu es magnifique. » Il doit luter contre lui-même pour ne pas lui sauter dessus, l’embrasser jusqu’à perdre haleine et lui arracher cette robe qui lui va si bien.

A sa remarque, ses veines s’enflamment. Ils ne vont pas aller loin s’ils continuent comme ça, et non pas qu’il ne voudrait pas passer les prochaines heures dans un lit à ses côtés, il a d’autres projets avant d’en arriver à cette partie de la soirée. « Je peux l’enlever s’il n’y a que ça pour te faire plaisir. Je tiens à ce que tu passes une excellente soirée. » Sullivan allait se donner à 200% pour que ce soit le cas, il était même prêt, plus que prêt d’ailleurs, à donner de sa personne pour y parvenir. Rien n’était trop beau pour sa magnifique voisine. Et ce n’était clairement pas parce qu’il avait déjà réussit à la mettre dans son lit qu’il ne devait plus faire aucuns efforts. Bien au contraire, il comptait lui faire la totale : rencard, petites attentions, regards enflammés et conversations à double sens. « Ca va bien mieux maintenant que je te vois… » Il lui dit un clin d’œil avant de tendre les deux mains vers elle. Dans l’une sa tablette ‘oublié’ chez lui, dans l’autre, la rose qu’il avait prit soin d’acheter pour l’occasion. Le hacker était prêt à lui en acheter une tous les jours si ça signifiait la voir, passer du temps avec, la toucher, la sentir, l’embrasser… « Pas aussi belle que toi Thalia. Quant à la tablette, le post-It posé dessus m’a bien aidé. » Il ne dit rien quant à ce qu’il en a fait durant son entraînement à la salle et des petites vidéos qu’il avait prit soin d’enregistrer dessus. Il attendrait qu’elle le découvre toute seule. Désormais les mains libres, il n’avait plus qu’une seule envie : les poser sur sa délicieuse voisine. A ses mots, ses excuses, le regard de Sullivan passèrent de ses yeux à ses lèvres. Ce n’était pas le fait qu’elle soit partit le problème, c’est qu’il n’avait pas eu le temps de l’embrasser une dernière fois. Et ça, il ne voulait plus jamais que ça arrive. Il ne voulait plus commencer une nouvelle journée sans l’avoir vu, touché, goûté… Il aurait pu le lui dire, il aurait aimé d’ailleurs, mais il ne tenait pas à la faire fuir. C’était à peine s’ils se connaissaient finalement. Ce n’était pas comme si quelques mois à s’échanger des regards et des banalités comptaient pour quoi que ce soit. C’est pour cela qu’il tenait tant à avoir un rencard avec elle, afin qu’ils apprennent à se connaître, à se découvrir. Sauf qu’il ne s’était pas attendu à tomber amoureux en une soirée. Ça ne lui faisait pas peur, bien au contraire, ce n’était qu’une évidence de plus pour lui, mais ce n’est pas pour autant qu’il allait déjà étaler ses sentiments sur les toits de tout New-York. Ce n’est que dans les films que ça marchait comme ça, dans la réalité, la fille prenait peur et il ne la revoyait plus jamais. Hors de question que ça lui arrive avec Thalia.

Prit d’une impulsion qu’il ne peut – qu’il ne veut pas – ignorer, il attrape les mains de Thalia pour l’attirer vers lui, juste suffisamment pour qu’elle passe le seuil de la porte, puis il lui fait faire un pas sur le côté, pour que son dos effleure le mur derrière elle. Le regard aussi enflammé que son corps, il fait un pas pour combler la distance entre eux et ses bras viennent la  faire prisonnière de son corps. Lentement, délicieusement, ses lèvres se rapprochent de son oreille, qu’il se retient de titiller pour lui souffler : «  Tu aurais dû me réveiller, parce qu’il y a une chose que je voulais faire. » Son visage recule pour lui faire face et enfin il plonge, capture ses lèvres, d’abord avec tendresse, puis avec ferveur. Ses mains quittent le mur pour se poser sur son corps, sur sa nuque, sur sa hanche, qu’il serre avec empressement. Il ne peut résister à l’attraction de Thalia et se colle contre elle, savoure ses formes pressés contre lui, la chaleur qu’elle dégage, et son odeur, si enivrante… Qu’est-ce qu’il ne donnerait pas pour rester comme ça pour le restant de son existence. Le baiser se prolonge, perdure le temps d’une vie, jusqu’à devoir la quitter pour reprendre son souffle. Un sourire satisfait sur les lèvres, il plonge son regard dans ses magnifiques yeux. « Merci de m’avoir laissé gagner. Maintenant, il faut qu’on y aille, sinon on ne quittera plus ta chambre… » Une promesse, pour plus tard. D’abord, il veut l’emmener manger au restaurant, il veut découvrir ce qu’elle aime, il veut qu’elle lui raconte les moindres détails de sa vie, qu’elle se dévoile, comme une fleur dévoile son cœur lors de son éclosion, et surtout il veut savourer chaque instant à ses côtés.


Senara
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Région : J'habite en théorie, parce qu'en théorie tout se passe bien
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Senara
Ven 3 Mai - 10:56

Thalia
Campbell

J'ai 32 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis membre d'une mafia et tueuse à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis inconditionnellement amoureuse de mon voisin et je le vis plutôt avec bonheur et inquiétude car j'ai peur que tout cela ne soit qu'un rêve ou qu'il ne m'abandonne.

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There goes my heart beating
Cause you are the reason
I'm losing my sleep

There goes my mind racing
And you are the reason
That I'm still breathing

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Stressée alors qu’elle ignorait ce qui l’attendait en ouvrant la porte, Thalia fit de son mieux pour agir naturellement. Elle marcha jusqu’à la porte et finit par l’ouvrir, entre peur viscérale que son amant de la nuit passée vienne annuler leur rendez-vous et impatience de le retrouver après cette journée éreintante passée loin de lui. D’autant que maintenant qu’elle était à nouveau « la voisine d’en face », elle oscillait entre redevenir celle qu’il avait longuement connue, c’est-à-dire une jeune femme distante et discrète, ou laisser son côté sauvage revenir sur le devant de la scène comme la veille. Parce que Thalia ignorait complètement laquelle de ces deux facettes il préférait et elle voulait se montrer sous son meilleur jour. Celui que lui préférait. Même si en réalité, elle était probablement quelque part entre les deux. Une prédatrice solitaire qui échappait à tout contrôle pour suivre ses propres convictions, malgré un fort attachement à son clan et à sa famille. Ils pourront toujours compter sur elle, c’était indéniable car la brune était loyale. Mais elle avait des envies de liberté, de renouveau, et d’être enfin regardée pour qui elle était vraiment, pour sa personnalité, et non plus être uniquement défini selon son nom de famille, son métier, ainsi tout ce que cela impliquait et tout ce qui y était rattaché. Et puis elle avait déjà beaucoup donné de sa vie à son clan. A présent, elle avait envie d’explorer de nouveaux horizons. Elle ne savait pas vraiment pourquoi d’ailleurs. Peut-être parce qu’elle voyait trop de couples quand elle sortait de chez elle ? Peut-être parce que son horloge biologique et son âge faisaient qu’elle ressentait le besoin de se poser après avoir autant dédier son temps et son énergie à d’autres « activités » ? Pour fonder sa propre famille et réparer ce trou béant qu’elle continuait de ressentir depuis la mort de ses parents, et ce malgré le soin que lui avait témoigné son oncle ? Où peut-être tout simplement parce qu’elle avait croisé son âme-sœur et que plus rien d’autre ne comptait ? Quelle que soit la raison, au final, ça importait peu. Thalia était tombée amoureuse de son voisin, et leur soirée de la veille n’avait fait que confirmer tout ce que son cœur avait ressenti dès le premier instant où ils s’étaient croisés. Il existait une attraction entre eux, que rien ne semblait pouvoir briser. Une soif de l’autre que rien ne pouvait étancher. Pas même une nuit de passion qui, au contraire, ne faisait qu’en appeler d’autres. Du moins était-ce ainsi qu’elle le ressentait, et la brune espérait du plus profond de son âme que ce sentiment était partagé par son voisin. Son instinct avait toujours été un guide fiable, alors Thalia comptait sur ce dernier pour qu’il ne la trahisse pas ce soir. D’autant que si Sullivan venait simplement annuler leur rencard, elle savait que ce serait uniquement de sa faute pour avoir brûlé toutes les étapes d’une relation normale. Or elle n’avait aucune envie d’être juste une aventure d’une nuit, pas plus qu’elle ne souhaitait devenir une sorte de sexfriend, bien que ce terme soit plutôt inapproprié puisqu’ils n’étaient même pas amis, en réalité. Pourtant, si leur relation devait tourner de cette manière après leur étreinte nocturne et que ce soit la seule façon qui lui permette de sentir son corps contre le sien, elle se ferait à l’idée. L’important étant de rester proche de lui, d’essayer de retenter sa chance pour que leur relation évolue sur la bonne voie et d’assassiner discrètement ses rivales. Un programme intéressant... mais que Thalia n’avait pas très envie de vivre. Non, ce qu’elle voulait, c’était son rencard, c’était Sullivan, et avec lui, le début d’une belle et magnifique histoire d’amour éternel.

Le bel Apollon sur le pas de sa porte, la brune sentit un profond soulagement l’envahir. Car si elle l’avait découvert galant, elle doutait qu’il le soit au point de venir annuler leur rendez-vous habillé ainsi et avec une rose dans les mains. Son vœu le plus cher était en train de se réaliser, alors sans qu’elle ne puisse le contrôler, son cœur se mit à battre la chamade. D’abord hésitante quant à quelle facette de sa personnalité elle devait montrer, Thalia se laissa finalement porter par l’instant. Ainsi après une timide salutation, elle sentit le rouge lui monter aux joues lorsque Sullivan la complimenta. Sa façon de la regarder l’enflamma de désir, tant l’émerveillement qu’elle y lisait faisait briller son regard d’une lueur qu’elle espérait ne jamais voir s’éteindre. Comme ensorcelé, Sullivan mit plusieurs secondes avant de lui répondre. Thalia avait tellement eu peur de ne pas correspondre à ses attentes et de le décevoir que la sincérité de ses mots lui enlevât immédiatement le poids qu’elle avait sur l’estomac. Et avec lui, son côté timide, laissant place à celle qu’elle avait dévoilé la veille : une femme espiègle et séductrice. Donc à son tour elle le complimenta mais, à sa manière. Si Sullivan avait pu penser qu’elle regrettait ce qui s’était passé ou qu’elle en était gênée, il avait désormais une réponse claire sur le sujet. Non seulement elle l’assumait complètement, mais en plus elle était partante pour une seconde séance de corps-à-corps brûlant. Ce qui plu à son voisin puisque ce dernier lui répondit avec malice. La nuit qu’ils avaient passé ensemble n’avait nullement mis fin à cette attirance dévorante qui les consumait depuis des mois. Et son instinct lui dictait que ce n’était pas près de s’éteindre. Pas avec cette rose rouge qui symbolisait parfaitement la passion qui les embrasait. Encore moins avec ses paroles qui étirèrent les lèvres de la brune en un sourire amusé.

« Je passe déjà une excellente soirée maintenant que tu es là, et je suis certaine qu’elle finira bien par tomber tôt ou tard... » fit-elle en venant attraper le col de sa chemise d’une main, tout en ancrant son regard dans le sien.

Ils n’en étaient qu’aux politesses de base que, déjà, la température entre eux montait d’un cran. Ou même de plusieurs. Mais à leur décharge, ça faisait bien trop longtemps qu’ils se tournaient autour et, vu comment s’était terminée la nuit précédente, il était évident que ni l’un ni l’autre n’avait envie de se montrer sage. Thalia encore moins que lui, d’ailleurs, au point qu’elle avait l’impression que les rôles étaient inversés. De nature impétueuse, elle avait tendance à brusquer les choses, exactement comme elle l’avait fait dans sa chambre lorsqu’elle y était entrée sans permission et qu’elle lui avait arraché son tee-shirt avant de capturer violemment ses lèvres. Signe d’une impatience qu’elle n’avait su contrôler. Et pas vraiment voulu non plus. Pourtant, Thalia aimait le côté attentionné et romantique de son voisin. Elle le trouvait absolument adorable dans sa façon de se soucier de ses besoins et de ses désirs et dans sa manière de se plier en quatre pour lui faire plaisir. Elle était indéniablement amoureuse de ses traits de sa personnalité. C’était juste elle qui, peu habitué à ce qu’on la traite avec autant de délicatesse et parce qu’elle possédait un tempérament de feu, avait tendance à brûler les étapes. Contrairement à nombre de femmes, elle n’attendait pas que les hommes fassent le premier pas. Si elle voulait quelque chose, elle était assez grande et déterminée pour aller le chercher. Même avec Sullivan, elle n’avait pas pu résister alors qu’elle s’était promis de ne pas laisser ses sentiments prendre le pas sur sa mission. Peine perdue. Face à ce bel Apollon dont elle avait le béguin et qui faisait tout pour la garder vers lui le plus longtemps possible, elle lui avait finalement tout donner. Du temps, de l’énergie, ses lèvres, son corps et son cœur.

Se retenant de venir l’embrasser car elle savait que, sinon, ils ne mettraient pas un pied dehors, Thalia réfréna ses pulsions, lâcha le col de sa chemise et se recula légèrement pour lui demander comment il allait. Une question qu’elle posa avec douceur, car elle n’était pas uniquement intéressée par son corps d’athlète mais aussi par ce qu’il pouvait ressentir. D’ailleurs, elle mentirait en disant qu’elle n’était pas intriguée par ce qu’il avait pu faire aujourd’hui alors qu’elle avait remarqué, au travers de la lunette de son fusil sniper, qu’il n’était pas chez lui. Peut-être était-il allé à la salle de musculation avant de passer chez le fleuriste ? Lui répondant qu’il allait mieux maintenant qu’il la voyait, Thalia lui sourit avec tendresse. Sullivan était tellement adorable, tellement parfait... Elle savait qu’elle ne le méritait pas. Mais elle ferait quand même tout pour donner une chance à leur histoire dont elle rêvait depuis trop longtemps. Puis il lui tendit la rose et la tablette. D’abord mutine quant à cette dernière qu’elle avait involontairement fait exprès d’oublier, le visage de la brune s’attendrit devant la magnifique rose rouge qu’il lui offrit. Et ses paroles la firent frissonner de plaisir avant de la faire sourire. Finalement, Thalia s’excusa pour être partie comme une voleuse au petit matin et utilisa son faux métier comme prétexte pour expliquer son geste. Personne n’aimait se retrouver seul au réveil après ce genre de moments intimes. D’autant que ce genre de départ pouvait laisser penser que ce n’était qu’un instant suspendu dans le temps et qu’elle n’était pas intéressée par autre chose que ce qu’ils avaient partagé. Sauf que c’était tout l’inverse. Thalia ne voulait que ça, passer le restant de ses jours à ses côtés. Mais pour que ça se réalise, fallait-il encore qu’elle parvienne à trouver la personne qui cherchait à l’assassiner pour le neutraliser définitivement. Elle était prête à se battre littéralement pour lui, jusqu’à son dernier souffle.

Une fois sa tablette posée sur la petite table en bois qui trônait à l’entrée de chez elle, Thalia se demanda ce qu’elle devait faire de la rose. Elle n’avait aucune envie de s’en séparer, mais ce serait peut-être étrange qu’elle l’emmène partout avec eux durant la soirée, non ? Elle songea alors à la mettre dans un vase. A moins qu’elle ne parvienne à l’attacher dans ses cheveux ? Mais si elle faisait ça, qu’est-ce qu’il en penserait ? Elle ne voulait pas paraître idiote. Après une rapide hésitation, Thalia finit par glisser la rose dans ses cheveux qu’elle avait relevés en un chignon aux effets relâchés, donnant une touche de couleur à ses cheveux foncés et un parfum floral. Un geste qui faisait peut-être adolescente connaissant ses premiers émois, mais elle décida de s’en moquer. Non seulement c’était une façon de lui montrer qu’elle appréciait réellement son cadeau, mais c’était aussi et surtout parce qu’elle en avait envie, tout simplement. Elle aurait désormais l’impression d’avoir toujours une part de lui avec elle. Puis Sullivan attrapa ses mains et la fit sortir de chez elle pour la placer contre le mur juste à côté de la porte. Curieuse, elle le laissa faire tout en plongeant son regard dans le sien. Que pouvait-il bien avoir en tête ? Thalia sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine quand il posa ses mains sur le mur, de part et d’autre de sa tête. Leurs visages à quelques centimètres l’un de l’autre, elle ne se rendit pas compte qu’elle avait cessé de respirer dans l’attente de ce qui allait se passer. Son cœur s’accéléra quand il se baissa pour venir murmurer des mots à son oreille. L’instant d’après, leurs lèvres se mêlèrent. Doucement au début, puis avec de plus en plus d’ardeur. Thalia attrapa le visage de son amant pour approfondir encore davantage le ballet de leurs langues qui se mélangeaient avant de passer ses doigts dans ses cheveux et finalement de s’accrocher à son cou. Elle sentit ses mains sur son corps et chaque parcelle de sa peau s’enflammer sous chacune d’elles. Elle se délecta de chaque saveur qu’elle goûtait, le laissa disposer allégrement de son tout son être qu’il pressa contre lui. Savoura la sensation de sa poitrine contre son torse musclé. Se mit sur la pointe des pieds, prête à sauter dans les bras et à nouer ses jambes autour de ses hanches. L’espace d’un instant, elle se demanda même s’il allait prendre possession de son corps dans ce couloir qui avait été témoin de leur attirance réprimée. Et ça ne la dérangerait pas le moins du monde. De toute façon, quoi qu’il décide, elle lui donnera tout et plus encore. Mais alors que la chaleur montait dans tout son corps, Thalia sentit les lèvres de son voisin quitter les siennes. Le laissant mener la danse, ils reprirent leur souffle avant que Sullivan, dans un sourire, ne la remercie de l’avoir laissé gagner le défi d’hier.

« Je ne vois pas de quoi tu veux parler... » murmura la brune, en affichant un sourire mutin à son tour.

Quant à sa remarque, son regard devint félin. Maintenant qu’il avait attisé autant de désir en elle, Thalia n’avait aucune objection à repousser le rencard d’encore quelques heures pour se livrer à d’autres saveurs autrement plus délicieuses. Et tant pis si ça devait se passer dans sa chambre, ou elle avait des armes planquées un peu partout, jusque sous ses oreillers. Après tout, est-ce que ça serait si étonnant venant d’une femme avec son caractère ? Peut-être, si on se souvenait qu’à la base, elle était censée être une simple hôtesse de l’air. Mais elle pourrait toujours arguer qu’elle aimait se sentir protéger une fois rentrée chez elle. Parce qu’elle savait que les armes faciles d’accès dans leur pays étaient un débat constant, et elle ignorait ce que Sullivan en pensait. Après réflexion, ce serait plus sage et moins dangereux si elle parvenait à le convaincre d’aller chez lui. Ils avaient déjà pu tester la solidité de son lit, mais un autre essai ne ferait pas de mal. Il valait mieux être sûr...

« Serait-ce vraiment si grave ? » demanda-t-elle, ses bras toujours autour de son cou avant de venir capturer ses lèvres avec tendresse. « Personnellement, ça ne m’a jamais dérangée de prendre le dessert avant l’entrée... » sourit-elle contre ses lèvres, avant de l’embrasser à nouveau.

Et si c’était vrai et que Thalia était prête à enlever cette robe aussi vite qu’elle l’avait mise, elle finit par se détacher à contrecœur de son voisin. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait de prendre possession de son corps pour encore quelques heures, néanmoins elle comprenait que ce rendez-vous soit important pour lui. Après tout, c’était ce qu’il avait immédiatement demandé dès que l’idée d’un défi s’était invitée dans leur partie de jeu vidéo. Peut-être même qu’il y réfléchissait depuis un moment. Et si c’était le cas, ça étonnerait encore plus Thalia qui était bien plus habituée à être traitée comme une tueuse impitoyable que comme une fleur délicate qu’on doit courtiser. Entre son caractère passionné et son désir irrépressible de venir se lover dans les bras de Sullivan, elle résistait difficilement au désir qu’elle ressentait en permanence en sa présence. Elle n’aspirait qu’à se coller à lui pour ne plus jamais le lâcher. Elle craignait beaucoup trop de le perdre, que tout ça ne soit qu’un rêve et que la solitude ne la plonge à nouveau dans le vide et la violence de son existence. Et pour que ça n’arrive pas, Thalia allait devoir naviguer entre vérité et mensonge pour charmer son amant et l’éblouir afin qu’il n’ait plus jamais envie de la quitter. Qu’elle soit la dernière femme qu’il veuille dans son lit, dans sa vie, dans son cœur. Un exercice difficile qu’elle acceptait néanmoins, tout en sachant par avance que le jour où il apprendrait qui elle était réellement, il partirait en courant. Thalia allait néanmoins essayer de tout donner pour vivre une relation unique et merveilleuse à ses côtés.

« Mais je suppose que le restau préfère qu’on soit à l’heure si c’est déjà réservé... Et puis, cette chemise te va bien. Je peux bien te la laisser encore une heure ou deux avant de t’en débarrasser. » fit-elle, le sourire espiègle et le regard sulfureux.

Après un dernier baiser, Thalia quitta ses iris mordorées et ses bras musclés pour attraper son sac et fermer sa porte à clé. Et tandis qu’elle marchait dans le couloir en compagnie de son voisin, elle ne pouvait s’empêcher de sourire, rayonnante de bonheur et impatiente de découvrir le programme qu’il lui avait préparé.


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