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Ananas
Lun 11 Sep - 11:02
Haelara Perisior
J'ai 25 ans et je vis dans le village de Levalimar, Continent de Valône. Dans la vie, je suis mage et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à mon désir, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Siwid Fiche détaillée
Les bons. Les mauvais. Les gentils. Les méchants. On dirait presque que le chevalier évoque un livre pour enfant, avec une limite bien définie pour chacun des protagonistes. Une limite qu’en tant que gentils ou méchants, il ou elle ne pourra jamais dépasser se devant de rester dans le rôle qui lui a été attribué. Mais dans la pratique, la jeune mage sait très bien que cette limite en question peut parfois être beaucoup plus floue qu’il n’y paraît. Les hommes du prince, ceux que Bartolde qualifie de renégats dégénérés, ceux qu’ils vont surement devoir être amenés à tuer pour se défendre. Que savent ils vraiment de leur motivation ? Certes, certains sont sans doute attirés par l'appât du gain juste par envie de s’enrichir, quand d’autres sont attirés par cet argent facile pour des raisons peut-être plus tristes ? Il en va peut-être de même pour les chevaliers corrompus, peut-être voient ils quelque chose chez le prince qui leur échappe, peut-être encore que le prince peut faire pression sur ses hommes de diverses manières. Et si ça se trouve encore, les hommes du prince pensent que ce sont eux les mauvais à abattre dans l’histoire, que l’empereur pour une raison qui échappe à Haelara aurait quelques mauvais dessins. Il serait quand même fou de découvrir que depuis le début, leur ennemi n’est pas celui qu’ils pensaient être. La rousse repose son regard sur le guerrier qui semble avoir terminé avec sa longue tirade, plus que jamais il supporte avec énergie et passion son empereur. Bien sûr, Haelara ne compte pas lui parler de ses réflexions, il imaginerait très certainement qu’elle est finalement une traître ou une bêtise du genre.
— Il ne sert à rien pour l’heure que nous nous perdions dans autant d'hypothèses, notre voyage vient à peine de débuter et quoi qu’il se passe, il est clair que nous ne pourrons pas tout anticiper, c’est juste impossible. Nous devrons parfois faire en conséquence de cause, que cela nous plaise ou non, nous avons beau être doués, le destin et la chance peuvent parfois être facétieux. Nous verrons bien où tout cela va nous mener, cependant, gardez en tête Bartolde que tout n’est pas aussi manichéen que vous semblez le croire.
Oui, un geste gentil aura peut-être des conséquences néfastes dans l’avenir, quant une attitude mauvaise mauvaise sert finalement de desseins bien plus nobles. Il est clair que certaines situations sont bien plus complexes qu’il n’y paraît de prime abord. Ils en viennent ensuite à évoquer le fameux surnom du chevalier, qui semble vraiment le détester car il n’est pas représentatif de sa personne.
— Je ne sais pas, ce n’est pas moi que l’on surnomme le chevalier sanglant, répond la jeune femme en riant doucement. Dites vous que cela vous fera un point de réflexion pour votre premier tour de garde.
La déchéance éternelle qui symboliserait leur échec ! Sacré programme en perspective. Il y va quand même fort avec les mots le chevalier sanglant, est-ce qu’il n’aurait pas lu un peu trop de romans d'aventures, dont le héros bien et bon sur tout rapport livre une bataille sans merci contre les forces du mal ? Parce que ça lui donne parfois cette impression quand il parle. Oui, chevalier héroïque lui irait très certainement mieux au teint, mais la vie en décide parfois autrement.
— Comme je le disais, nous n’en sommes qu’au début de notre quête, certes, toutes les éventualités sont bonnes à prendre en compte, mais nous devons pas non plus nous y perdre. Être simplement positif pour l’heure fera très bien l’affaire, contentons nous d’envisager des itinéraires bis et nous verrons au fur et à mesure de notre route si nous devons envisager de nouvelles éventualités.
D’autant plus que la jeune femme est bien trop fatiguée pour continué à penserà ce genre de chose et à en échanger avec Bartolde. S’il est sympathique d’avoir pu échanger avec lui et d’avoir su un peu briser la glace, maintenant, elle souhaite simplement aller se blottir contre Siwid et se reposer avant de prendre son tour de garde. En espérant ne pas être dérangé cette nuit. Alors, après avoir évoqué son père et mentor Tômen et d’avoir remercié Bartolde pour ses compliments à son égard, Haelara se contente juste d’ajouter que si d’aventure le prince devait monter sur le trône, les proches de l’empereur ont quelques plans en réserve. Même si le guerrier et la mage venaient à mourir, il y aurait toujours des gens pour lutter contre le prince, certes ils sont les plus doués, mais d’autres peuvent très bien réussir là où ils auraient échoués.
— Bonne garde Arty.
La jolie rousse lui offre un sourire malicieux, avant de s’éloigner pour dormir contre son renard géant, qui n’attendait plus qu’elle pour également fermer les yeux.
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Mar 12 Sep - 0:54
Bartolde
Surnom : Art’ Âge : 23 ans Taille : 1m91
Chevalier Solitaire et fervent défenseur de la justice, il est le bras armé de l’Empereur. Il va aujourd’hui mettre son expérience au service d’une quête qui le mènera bien loin de chez lui. Ma fiche détaillée
D’après le jeune chevalier, imaginer ce qui pourrait arriver n’était jamais une perte de temps. De-même que pour tout jeu de stratégie qui se respecte : on ne devient fort que lorsque l’on sait pleinement où l’on met les pieds, en ayant pris en compte tous les risques. Mais elle dit vrai sur le fait qu’il ne serait pas possible de tout anticiper. Et loin de là, même. Avaient-ils seulement anticipé la moitié de ce qui s’était passé dans la journée ? La mage a raison, le fait qu’ils soient doués ne les sauverait pas. Les humains restent des créatures fragiles. Il en était certain, de nombreux imprévus pourraient venir à bout de leur duo, même s’ils avaient tous les deux roulé leur bosse en matière de missions diverses et variées. La rouquine mentionne le fait que tout n’est pas manichéen, blanc ou noir. Bien sûr, Bartolde le sait. Il en est plus que conscient. L’humain est complexe, il en a des preuves nouvelles chaque jour. Cependant, dans un climat tendu, et un contexte d’allégeance, cela pouvait avoir tendance à être assez tranché.
— Lorsque vous participez à une bataille, il y a bien deux camps qui s’opposent, deux armées. Elles sont toutes deux constituées d’individualités, de gens qui ont des objectifs des buts, des avis, peut-être même bien éloignés de ceux de leurs meneurs. Pourtant, ces deux armées se font face. Et la notion manichéenne est bien présente dans ce cas-là. J’entends que les choses ne sont pas si simples. Mais je ne peux me résoudre à être trop négligent à espérer que certains seront de notre côté ou seront moins mauvais qu’il n’y paraissait. « Le mal est nécessaire à l’appréciation du bien ».
Bartolde venait de citer Eugenie de Brandebourg, une écrivaine et poétesse dont il avait beaucoup apprécié les ouvrages. Il écoute Haelara parler de son surnom, alors qu’il est en train de faire rouler une petite branche entre ses doigts. Il rigole lorsque la mage lui dit en riant que ce n’est pas elle qui se penchera sur son cas, comme elle n’est pas surnommée ainsi.
— Oh vraiment, ce n’est pas vous ? Ca vous irait si bien ! Je tâcherai de vous trouver un petit sobriquet pour que vous puissiez méditer durant votre propre tour de garde.
Il la regarde avec un rien de provocation dans le regard et un léger sourire malicieux. Plus le temps passait et plus il pensait que si Haelara était une traitresse, elle aurait déjà agi. La nuit confirmera tout cela, de toute façon. Sa coéquipière enchaîne en parlant à nouveau de ne pas trop se prendre la tête et de rester positif. Il se demande alors s’ils ne seraient pas complémentaires sur ce point. Elle aurait une approche plus légère et spontanée là où lui aurait une réaction plus analytique des possibilités. Chacun était ce qu’il était après tout.
— Je pense sincèrement que nous avons mis les hommes du prince en déroute aujourd’hui. Je doute fort qu’ils puissent nous trouver ici. Et s’ils ne nous trouvent pas, ils ne feront pas des fouilles avec toute une armée sans savoir où nous sommes. Or, face à de petits groupes, il y a fort à parier que nous aurions l’avantage. Quitter le château représentait déjà une lourde étape en soi, compte tenu du déroulé de cette journée pour le moins…lourde.
Haelara rajoute que l’empire avait plus d’un tour dans son sac en cas d’échec de leur part et que d’autres pourraient réussir là où ils avaient…péri. Cela est vrai, en soi, s’ils ouvraient la voie, d’autres pourraient l’emprunter et prolonger leur action. Mais personne n’aurait pu mener la quête qu’on leur confia, il en était intimement persuadé. Entre les murs de Midgend, aucun chevalier ne lui arrivait à la cheville et il supputait qu’il en était de-même pour la jeune mage rousse. Quant aux plans B de l’empereur, il ne les connaissait guère, ignorant même jusqu’à leur existence. Cela le mit mal un instant. Pourquoi cette mage en savait si long là où lui ne savait rien ? Il se reprit et se contenta d’acquiescer calmement.
Arty ? vraiment ? Elle avait dû l’entendre lorsqu’Inna l’avait appelé de cette façon. Toutefois, dans le cas d’Inna, cela avait pris du temps à se faire et… Non, à bien y repenser, c’était venu très vite également. Mais la situation était différente. Il avait sauvé Inna, rien à voir avec le cas présent. Bartolde a du mal avec cette intimité, il ne sait comment la gérer. La rousse sourit malicieusement, probablement consciente d’où elle mettait les pieds. Le chevalier est déstabilisé, mais il lui prend l’envie d’aller dans le sens de la demoiselle. Il avait suffisamment joué les rabat-joie aujourd’hui. Il lui faudrait un surnom aussi alors. Le brun n’avait nullement l’habitude d’en trouver ou d’en donner. Mais il fallait marquer le coup et jouer le jeu. Haelou ? Lara ? Ou alors rajouter une sonorité en « i » comme ce qu’elle avait elle-même fait.. Haely. Mmmh… oui, Haely, c’était pas mal. Une idée passa dans l’esprit du jeune homme. Une gentille petite pique à placer qui ferait sans doute son effet. La mage aurait une double surprise et serait probablement amusée.
— Je vous remercie. Bonne nuit à vous, Dame Haely, reposez-vous bien.
Il sourit d’un air espiègle, mais malgré tout amical. Bartolde prend l’une de ses épées avec lui et vérifie qu’elle coulisse bien dans son fourreau. C’est un réflexe qu’il avait développé avec le temps et qui ne l’avait encore jamais desservi. Il avait un bon angle de vue, d’ici. Ses yeux s’étaient faits à l’obscurité environnante et la lune éclairait quelque peu les plaines qui n’étaient pas sous les arbres. Il avait amené une petite couverture, comme les températures en soirée commençaient à drôlement baisser. De-même que pour ses autres affaires, la couverture sentait bon. Il avait confectionné de petits sachets avec des écorces de citron et de la lavande, placés parmi ses vêtements, notamment. C’est Inna qui lui avait montré cette tactique. Très à cheval sur son hygiène, le jeune homme avait adopté immédiatement la combine. L’odeur lui apportait un réel réconfort, surtout lors de soirées comme celle-ci. Bartolde ne croyait pas que les hommes du princes les trouveraient ici et ça leur simplifierait la tâche. Mais il valait mieux s’armer de prudence plutôt que de regretter amèrement. La mage dormait contre Siwid. Vignir était assoupi lui aussi. Bien qu’il fut fatigué, le chevalier aimait intensément la nuit. Si les circonstances avaient été différentes, il aurait aimé chanter, jouer, écrire. Il ne l’aurait pas fait devant Haelara, c’était certain. Jamais. Mais la lune était une muse qu’on ne pouvait refuser. Il continue de penser. Le lendemain, le jeune homme sait qu’ils devront évoquer un autre point important : leurs identités. Maintenant qu’ils sont activement recherchés par les hommes du prince, se présenter sous les noms de Bartolde et Haelara était tout bonnement impossible. Il leur faudrait d’autres noms et se créer des personnages. Si le chevalier pensait de prime abord qu’ils n’auraient pas à côtoyer grand monde, il pensait aujourd’hui différemment. Il leur sera nécessaire d’aller dans plusieurs villes pour y étudier à la bibliothèque ou encore obtenir un laisser-passer. Et pour le moral, il peut être important parfois, d’entamer un court changement d’air, de faire des lessives, et de voir des gens. Ce serait à voir. Bartolde n’a aucun talent pour le mensonge, bien loin de là. Il lui sera nécessaire de réfléchir en amont à qui il est, comment il s’appelle, quel lien il a avec la mage. Ainsi, ils attireront moins l’attention. Cela demandera également de tenir Siwid loin des endroits où on pourrait l’apercevoir. Enfin, Haelara fait très…mage ! Le jeune homme pose ses yeux verts sur la demoiselle endormie. Ses cheveux roux, sa robe de magicienne et son chapeau pointu permettaient de l’identifier très aisément. Il faudrait lui demander si elle avait de quoi camoufler un peu tout cela ou si des emplettes seront nécessaires. La nuit avance, et rien ne bouge. Le silence est intact, englobant tout ce qui l’entoure. Bartolde déborde de près de 2h sur le tour de garde de la jeune mage, voyant comme elle dort bien contre son renard. Il ne se sent pas de la réveiller. Finalement, il s’approche d’elle sans bruits et pose la main sur son bras, avec des gestes lents pour que la rousse ne se réveille pas dans le stress.
— Je crains que votre tour ne soit arrivé.
Il sourit gentiment. Ses mots chuchotés forment de la buée et semblent percer le silence bruyamment. Lorsqu’il a l’impression qu’Haelara a un peu plus émergé, Bartolde reprend.
— Pour votre tour de garde, voici de quoi réfléchir, Sorcière Mangeuse d’Âmes.
Le chevalier s’amuse de sa propre bêtise et se dit que la pauvre mage doit vraiment le prendre pour un fou de lui dire ça dès le réveil. Elle était plutôt mangeuse de beignets, de ce qu’il en savait. Les pauvres viennoiseries n’avaient eu aucune chance. Il tend la main à sa coéquipière pour l’aider à se relever.
— Je vous ai laissé une couverture là-bas, si vous le souhaitez. Bon courage pour votre garde.
Bartolde eut un petit sourire sympathique. Puis il alla retrouver la couverture épaisse qui était dans une autre de ses besaces. Le sommeil viendrait rapidement, toutefois, il se conditionna à ne dormir que d’une oreille, afin de pouvoir se réveiller rapidement si quelque chose n’allait pas. Une fois passée cette première nuit, il serait plus tranquille à bien des égards.
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Mer 13 Sep - 17:59
Haelara Perisior
J'ai 25 ans et je vis dans le village de Levalimar, Continent de Valône. Dans la vie, je suis mage et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à mon désir, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Siwid Fiche détaillée
Bien sûr, s’il prend l’exemple de deux armées se faisant face, la notion de bien et de mal sera plus présente que jamais, car des deux côtés, une armée se dira être du côté du bon et l’autre du mauvais, tout comme l’autre se dira être du bon et l’autre du mauvais. Cependant, dans leur cas il ne s’agit pas de deux armées qui s'affrontent, même si cela peut donner cette impression, avec d’un côté les forces du prince et de l’autre côté celle de l’empereur. Reste que pour Haelara, les choses ne sont pas aussi simple que sont nous les gentils et les autres les méchants. De fait, la jeune mage ne répond rien car ils risquent tout simplement de s’embourber dans un débat stérile ou aucun n’aura l’avantage sur l’autre. Quant à Eugénie de Brandebourg, écrivaine et poétesse dont elle avait déjà entendu parlé, et qui a dû resté toute sa vie le cul vissé à une chaise dans son petit bureau, quand sait elle vraiment du mal ? Sans doute pas grand-chose. D’autant plus que le bien et le mal restent de biens grands mots, qui veulent tout dire et rien dire en fonction des individus. Bref, mieux vaut clore cette discussion sur ce point et se concentrer sur la suite, c’est-à-dire le chouette petit sobriquet dont s’est vu affublé Bartolde à force de mission pour l’empereur.
— Ai-je l’air de ressembler à un guerrier aux cheveux sombre coupé court et engoncé dans une armure légère de voyage ? Non, bien sûr que non, je suis bien plus mignonne que le sus nommé guerrier. Enfin, c’est bien aimable de votre part, mais j’aurais bien d’autres choses à méditer durant mon tour de garde, que le potentiel sobriquet que vous voulez me trouver.
Haelara offre un sourire plus malicieux encore que celui fait par Bartolde, elle trouvera toujours le moyen de surenchérir face au chevalier et de se montrer d’autant taquine avec lui s’il commence à faire de même avec elle. Oui, le jeune homme devrait certainement se méfier. L’échange se fit à nouveau plus sérieux quand ils évoquent le prince et la mise en déroute des hommes de ce dernier. Oui, sans doute que cette nuit tranquille pour eux, bien sûr, il est impératif qu’ils surveillent les environs, mais la rousse a le sentiment que rien ne viendra troubler le calme des lieux ou ils ont décidés de s’arrêter. Ils doivent en profiter, car rien ne leur garantit que chacune de leurs nuits se verra être aussi calme. La jeune femme hoche donc simplement la tête, ajoutant que la cour à divers plan de rechange au cas ou le duo viendrait à échouer et cela quelque soit la raison. La guerre semble troubler que la mage fasse partie de l’un de ses plans, cependant, elle ne peut rien lui dire. Car petit un, ce serait de lui parler du don qu’elle possède et cela, moins de personnes en est au courant, mieux elle s’en portera et petit deux, lui offrir plus de détails et tout simplement prématuré. Il va devoir donc se contenter de ses maigres explications. Enfin, il est plus que temps pour la demoiselle d’aller se reposer, elle souhaite donc bonne nuit à Arty, ayant bien retenu le surnom affectueux que la jeune femme de Midgend lui avait donné. Bartolde la remercie, lui souhaite de même tout en lui offrant du Dame Haely. Vraiment ? Elle hausse un sourcil, esquisse un sourire.
— Arty, Haely, ça manque d’originalité tout ça, encore un point que vous devriez méditer.
Un clin d'œil, puis elle s’éloigne définitivement pour aller s'enrouler dans sa couverture de voyage et se lover contre son regard géant. La journée ayant été dés plus fatigante, la mage ne tarde pas à sombrer dans un sommeil sans rêve qui devrait avoir au moins le mérite de la recharger en énergie. Le temps passe, combien difficile à dire lorsque l’on est profondément endormi, mais comme convenu Bartolde vient la réveiller en douceur pour prendre son tour de garde. Haelara bâille à s’en décrocher la mâchoire, s’étire de tout son long, bâille encore avant de poser un regard encore un brin endormi mais plutôt amusé qu’il ait pris le temps de réfléchir à cela.
— Non, je ne mange pas les âmes, chuchote-t-elle comme si elle allait réveiller toute la nature alentour. Seulement le cœur des jeunes chevaliers innocents.
La rousse lui lance un regard entendu, avant de se saisir de la main tendue et de se redresser en le remerciant. Puis elle va farfouiller dans son sac et d’en sortir une cape bien plus imposante que celle de voyage, celle-ci ayant la faculté de la garder bien au chaud.
— J’ai de quoi faire, dit-elle en se parant de la cape puis de son chapeau, de sorte que l’on ne voit plus que ses yeux vert dépassés des vêtements. Mais merci de votre sollicitude. Reposez bien Bartolde.
Haelara rejoint donc le point de surveillance pour commencer son tour de garde, mais en dehors de quelques oiseaux et quelques animaux curieux, la jeune femme ne reperd, ni ne ressent aucun danger. Les hommes du prince ont pour l’heure perdu leur trace et s’ils se montrent discrets, la jolie rousse espère que cela restera ainsi le plus longtemps possible. L’aube finit par pointer le bout de son nez, teintant le ciel et la nature de reflet orange et jaune et réchauffant doucement l’atmosphère de ses rayons bienfaisant. La mage adore ce moment de la journée, tant tout lui semble tranquille et propice à la douceur, elle ressent toujours un bien être particulier à la vision de ce spectacle. Souriante, elle se redresse de sa place, ramasse la couverture laissée par Bartolde et s’emploie à préparer de quoi manger en allumant un feu léger, toujours pas mesure de sécurité.
— Tu crois que je devais le réveiller ? demande-t-elle à Siwid à propos du chevalier. Il a l’air de plutôt bien dormir.
Le renard redresse les oreilles et vient coller son gros nez tiède et humide sur le visage du brun, ce qui amuse grandement la mage. Avec ça, l’homme devrait se réveiller, ceci fait, la demoiselle retourne à la préparation du petit déjeuner.
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Jeu 14 Sep - 0:42
Bartolde
Surnom : Art’ Âge : 23 ans Taille : 1m91
Chevalier Solitaire et fervent défenseur de la justice, il est le bras armé de l’Empereur. Il va aujourd’hui mettre son expérience au service d’une quête qui le mènera bien loin de chez lui. Ma fiche détaillée
La jeune rousse rigole à nouveau concernant le surnom du chevalier. Elle avance même qu’elle est bien plus mignonne que lui. Très bien, elle l’aura voulu. Il fait mine de la regarder attentivement de haut en bas, pour bien l’étudier avant de répondre. Son ton semble blasé.
— Mmmh… Non, en effet, vous n’avez rien de ce grand guerrier. Bien trop maigrelette pour pouvoir y prétendre. Il faudrait muscler un peu vos biscoteaux.
Il prend ensuite une voix comme s’il parlait à une enfant.
— Mais oui, vous êtes très mignonne ! Vous aurez droit à un beignet au sucre si vous êtes sage. Mais demain seulement, car aujourd’hui, vous en avez déjà eu !
Le jeune homme fit encore un petit sourire malicieux à la mage, ayant de nouveau renvoyé la balle. Il se surprit à s’amuser de la situation. Lui qui d’habitude n’appréciait pas beaucoup ce genre de joutes verbales et n’y participait pas. Il faut dire que les hommes en mission étaient souvent sérieux, du moins avec lui, quand il était accompagné. Quant à la seule femme avec qui il avait une relation plus proche, il ne participait pas à des missions avec. Alors peut-être était-ce la combinaison de cette journée difficile, de la pression retombée, du long voyage qui les attendait…Mais il prit plaisir à dialoguer avec Haelara. Lui envoyer de petites boutades et en recevoir en retour. Le ton redevint sérieux lorsqu’ils mentionnèrent le prince. Bartolde espérait qu’ils auraient le moins possible à faire à lui. Quant à la mage, elle semblait aussi encline que lui à penser qu’ils seraient sans nouvelles de lui cette nuit. Le moment de se coucher arrive. Les petits surnoms commencent à faire leur apparition. Il rigole intérieurement en voyant la tête de la rouquine en réponse au petit nom qu’il lui trouva. Bartolde a donc envie d’aller un peu plus loin en appuyant sur le « Dame » qui ennuie tant la demoiselle.
— « Haely », oui, c’est ennuyeux… Mais « Dame Haely », vous voyez bien la différence n’est-ce pas, combien cela gagne en cachet. Ou alors vous pensiez mériter plus original ? Mais méfiez-vous, vous risquez de vous retrouver avec un nom à coucher dehors. J’ai déjà bien des idées..
Là encore, il est taquin. Il se frotte les mains en mimant un regard conspirateur et fourbe.
— Reposez-vous bien, la nuit sera courte.
Sa voix s'adoucit d'un coup et il lui adresse un gentil sourire avant de s’en retourner à son poste de garde. Et rien ne se passe, comme ils l’avaient prédit. La nuit est calme et apaisante. Comme la mage dormait paisiblement, Bartolde lui laissa quelques heures de sommeil en plus avant de venir la réveiller. A peine sortie de son comas somnolent, la demoiselle avait déjà le cœur à plaisanter. Il sourit. Une sorcière qui mange le cœur des chevaliers innocents, voyez-vous cela. Il fit mine de s’indigner.
— Moi, un chevalier innocent ? Dois-je vous rappeler que je suis le chevalier sanglant ?
Sa mine courroucée se changea vite en un petit sourire et il chuchota à son tour avec un regard complice.
— Vous aviez raison, finalement…J’ai bien réussi à trouver au moins une utilité à ce surnom.
Après avoir aidé la demoiselle à se relever, elle alla chercher une épaisse cape. Entre cela et son chapeau, la mage est bien camouflée. Mais cette cape risquerait d’être trop chaude pour être portée tout le temps et le chapeau restait un problème…ils verraient cela demain. Il acquiesça lorsque sa coéquipière lui souhaita de bien se reposer puis partit en effet se mettre au chaud. Sa couverture ne valait probablement pas le pelage du renard, mais tout de même, ce serait réconfortant. Le chevalier ne dort que sur une oreille, au cas où, c’est la première nuit, après tout. Ce ne sera pas le repos le plus revigorant, mais il tenait à rester en vie. Il ne pensait plus vraiment qu’Haelara pourrait être dangereuse, mais il se devait de suivre les principes qui lui avaient valu de survivre jusqu’ici, malgré tout ce qu’il avait pu traverser. Le sommeil est là, mais le chevalier garde une forme de conscience de ce qui l’entoure. Ainsi, il perçoit lointainement le début du petit déjeuner et l’approche pourtant discrète du renard, même s’il était encore dans ce demi-sommeil. Il ouvre les yeux et sourit devant la créature orange et blanche.
— Bonjour Siwid. Quel réveil en douceur !
Le jeune homme se redresse. Il ne lui faut pas longtemps pour émerger, comme il ne dormait que d'un œil. Toutefois, la fatigue sera avec lui toute la journée, c'est une évidence.. L’aube, quel moment délicieux. Il laisse son regard aller à travers les arbres, essayant aussi de deviner le ciel caché par les branches. Les couleurs se mariaient si bien avec l’automne qui approchait. La nature était tellement belle et majestueuse. Il resta un petit instant à la contempler, ne pensant plus à rien d’autre qu’à la beauté du monde et à la chance d’assister chaque matin au lever du soleil. Il se reprit, un peu gêné, se disant que ça n’avait pas dû échapper à la mage. Il ressent une certaine pudeur quant au fait qu’il puisse s’extasier devant la nature, lui, le preux chevalier dur et fort…
— Et bonjour à vous aussi, bien sûr, Hae…. Dame Haelara . Excusez-moi, j’émergeais.
Un petit mensonge, tout ce qu’il y a de plus anodin. Cependant, Bartolde est absolument zéro en mensonges et ce depuis toujours. Il est bien incapable de mentir de manière convaincante. Il a beau le savoir, il n’a pas encore appris suffisamment la leçon pour s’en abstenir, bien qu’il mente très peu, finalement. Il s’approche de Vignir et lui flatte l’encolure.
— Bonjour à toi aussi mon ami.
La mage est en train de préparer le petit déjeuner. Et voilà au moins une autre chose pour laquelle il n’est pas bien doué, la cuisine.
— Je vous porterais bien mon aide, mais je crois qu’elle serait plutôt un fardeau. Dites-vous que je suis aussi doué pour la cuisine qu’une poule pour fendre le ciel…Mais si je peux faire un petit quelque chose facile, n’hésitez pas. Au besoin, je peux chasser du gibier ou cueillir quelque chose. Voilà qui serait totalement dans mes cordes.
Cela pouvait ressembler à des excuses. Et pourtant… Le chevalier après avoir cherché dans ses besaces, en profita pour s’éloigner un peu, une fois qu’il fut sûr de n’être plus utile. Dès qu’il fut suffisamment loin, il changea de sous-vêtements tout en appréciant le mélange citron-lavande. Cela prenait toujours un certain temps comme il fallait retirer l’armure. Il la laissa sur le côté un moment. Il revêtit une tunique en soie plutôt jolie. Elle était verte, avec quelques cordages et un col marron . Bartolde n’avait pas vu de cours d’eau dans le coin, malheureusement. Il faudrait donc faire sans. Le chevalier se rasa de près, avec un rasoir précis et tranchant. Il fit ensuite un peu d’exercice : un petit rituel d’échauffement et d’entretien assez rapide. La méditation et la sensation du Ki faisaient activement partie de cette routine. Quelques pensées lui traversèrent l’esprit, comme le fait que la mage n’avait pas essayé de lui faire quoi que ce soir pendant la nuit. Après tout, la rouquine semblait fiable ! Son Empereur ne l’avait pas choisie au hasard, elle, la disciple de Tômen, qui cachait un lourd secret. Il revint auprès de sa coéquipière afin de partager le repas avec elle. Et le chevalier ne manqua pas de la féliciter quant à ce que la mage avait préparé.
— Vous m’aviez caché vos talents de cuisinière. Si c’est avec ce genre d’assaisonnement que vous agrémentez les cœurs de chevaliers innocents, je veux bien m’y mettre.
Le jeune homme lui fit un sourire franc. Il était si agréable de manger un bon repas quand on savait que ce qui nous attendait pour la suite n’avait rien de réjouissant… Son visage se rembrunit rapidement.
— J’ai quelque peu réfléchi durant mon tour de garde. Avez-vous une cape de voyage qui vous permette de masquer suffisamment votre physique ? J’ai peur que nous n’attirions l’attention. Une demoiselle rousse avec un chapeau pointu et un renard géant… Il nous faudra être discrets. De-même, si nous venons à croiser des gens, nous aurons besoin de mettre au point une nouvelle identité. Je suppose que vous serez plus douée que moi pour cela. Disons que je m’appellerai Bryt. Avec ma carrure, j’aurais du mal à me faire passer pour ce que je ne suis pas. Alors…disons que je serai votre garde du corps. Je vous laisse réfléchir à votre identité, si vous pensez mon idée convenable.
Le jeune homme avait choisi « Bryt » comme identité publique, et ce n’était pas anodin. Bryt était le nom que portait l’un de ses camarades de caserne, lorsqu’il avait une quinzaine d’années. Ce dernier avait perdu la vie devant lui, face à un centaure. Bartolde avait terriblement mal vécu cette disparition. L’une des premières qui l’eut autant marqué. Il avait l’impression de donner une seconde vie à son ami en lui empruntant son nom. Les deux jeunes gens finirent par se remettre en route. Bartolde n’avait pas mis son armure. D’après lui, les alentours du chemin de Bry’en n’étaient pas vraiment à craindre. Cependant au loin commençaient à se dessiner quelques grosses montagnes. S’ils continuaient sur une allure soutenue, ils devraient arriver au courant de la prochaine journée. La grotte d’Enalas… Ce sera un gain de temps précieux, mais à quel prix. Bartolde savait combien il était peu recommandé de s’engouffrer dans ce trou sombre et lugubre. A chaque fois qu’ils en avaient l’occasion, les deux cavaliers se plaçaient sur des zones dures qui évitaient leurs traces d’apparaître. La terre était bien moins meuble que la veille, mais tout de même. Sur le chemin, la mage et le chevalier échangeaient occasionnellement sur un sujet ou l’autre. De-même, ils eurent le loisir de s’arrêter quelques fois afin de reposer leurs montures. De la route comme ça, ce n’était pas bien embêtant. Mais les montagnes se rapprochant n’auguraient rien de bon au chevalier.
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Ven 22 Sep - 12:43
Haelara Perisior
J'ai 25 ans et je vis dans le village de Levalimar, Continent de Valône. Dans la vie, je suis mage et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à mon désir, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Siwid Fiche détaillée
Voilà, tout le monde est réveillé et après un solide petit déjeuner la troupe pourra reprendre la route, ils ont encore beaucoup de chemin à parcourir et si se reposer est important, il ne faut pas non plus traîner. Haelara laisse tout de même le guerrier émerger tranquillement, ayant bien remarqué qu’il admirait le paysage au petit matin, mais s’abstient de lui faire moindre commentaire. Tout simplement parce qu’il n’y a rien à commenter là-dedans et que s’il lui plaît de s’extasier devant la nature, qu’il se fasse plaisir. Elle-même ne s’en est pas privé, alors il serait fort de café de la taquiner à ce sujet-là. La jolie rousse se concentre donc plutôt sur la nourriture qu’elle est en train de faire cuire et qu’elle ne veut pas brûler par manque d'inattention. Néanmoins, la demoiselle esquisse un sourire lorsque le chevalier se reprend après avoir manqué de l’appeler simplement par son prénom.
— Bonjour Bartolde, pas besoin de vous excuser, vous savez bien que je ne risque pas de vous tenir rigueur de me nommer simplement par mon prénom.
Le chevalier s’en va ensuite dire bonjour à sa monture, avant de s'intéresser à l’activité cuisine de la jeune mage, expliquant qu’il l’aurait bien aidé, mais qu’il n’est pas doué pour cuisiner.
— Il me semble bien plus difficile pour une petite poule de fendre le ciel, qu’un homme de tenter de faire la cuisine, répond la rousse avec un sourire en coin. Merci d’avoir tout de même proposé votre aide, mais pour le moment je n’ai besoin de rien.
D’autant plus, qu’elle se garde bien de le dire, mais elle sait très bien chasser le gibier, ou trouver de quoi faire dans la nature, ayant déjà voyagé seule et loin de toute civilisation, Haelara n’a eu d’autres choix que de se nourrir avec ce qu’elle avait sous la main. Bartolde s’éloigne ensuite un peu du campement, sans doute pour aller se rafraîchir au vu des quelques affaires qu’il a emmené avec lui. La mage fera de même après le petit-déjeuner, il aurait été plus pratique d’avoir une source d’eau pour vraiment pouvoir se débarbouiller comme il se doit, mais elle se débrouillera avec ses pouvoirs élémentaires. Être une mage à aussi l’avantage de pouvoir se laver où elle veut et avec de l’eau chaude s’il vous plait, même si une rivière ou un bon bain reste plus agréable. Quand le guerrier revient, il aborde une tenue bien moins lourde que celle portée la veille et semble un peu plus ragaillardie par sa pause rafraichissement.
— Je ne vous ais rien caché, c’est juste que vous ne m’avez pas posé la question, dit-elle avec malice. Et à propos des chevaliers innocents dont je mangerais le cœur, je crois que vous m’avez mal compris, je pensais à un autre type d’innocence.
Oui, elle parle de virginité et non de la pureté de l’âme de l’être qui n’a jamais eu à verser le sang. Enfin, elle dit cela avec légèreté, mais elle a quand même eu à faire à une terrible histoire ou une femme douée de quelques pouvoirs, se nourrissait du coeur de jeune hommes vierge car selon elle cela lui permettait de rester jeune. Haelara n’a jamais su si c’était vrai, elle s’était simplement contenté de mettre fin à ses agissements. Servant ensuite le petit déjeuner, la rousse relève ses yeux sur Bartolde quand il lui explique qu’il serait de bon ton qu’elle change d’identité pour garantir leur sécurité et un voyage plus serein. — Hum oui je dois avoir de quoi faire dans mon sac pour moins ressembler à une mage et si vous êtes mon garde du corps, je n’aurais qu’à me faire passer pour une noble en voyage. Au besoin, je trouverais bien de quoi broder sur le pourquoi du comment de ce si long voyage. J’irais me changer après avoir mangé et je lancerai un sort d’illusion sur Siwid pour qu’il ressemble à un cheval et non à un renard géant.
Une fois son assiette terminée, Haelara s’emploie donc à ressembler autant que possible à une noble en voyage, pour rencontrer son futur mari pourquoi pas et si elle voyage si discrètement, c’est parce que la future union est désapprouvée par la famille de la rousse. Une histoire très romanesque qui l’a fait beaucoup rire. Quand elle reparaît au guerrier, c'est avec une robe bien plus luxueuse, un haut chignon, quelques bijoux et une cape pour parfaire le tout, elle devrait faire illusion ainsi vêtue. Le duo reprend ensuite la route tout en échangeant et en prenant des pauses pour reposer leur monture, alors que les contours de la montagne se dessinaient petit à petit. C’est lors de l’un de leur dernier arrêt avant de bivouaquer pour la nuit que la jeune mage ressent quelque chose d’étrange, de mauvais, mais rien à voir avec le prince . Du moins, elle n’a pas cette impression…
— Il y a quelque chose d’étrange plus loin, au devant de nous… J’ai déjà senti ça, littéralement il y a une forte odeur de moisie et un relent de désespoir… .
De la corruption ? Il y a des créatures qui peuvent être capable de modifier un environnement et le rendre nuisible et dangereux. Et ici, soit la corruption est en cours depuis quelques années, soit la créature a une aura et des pouvoirs assez puissants pour corrompre rapidement le coin, le végétal, comme l’animal.
— Ça sent mauvais, sans mauvais jeu de mot.
la robe de noble:
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Slyve
Ven 22 Sep - 23:10
Bartolde
Surnom : Art’ Âge : 23 ans Taille : 1m91
Chevalier Solitaire et fervent défenseur de la justice, il est le bras armé de l’Empereur. Il va aujourd’hui mettre son expérience au service d’une quête qui le mènera bien loin de chez lui. Ma fiche détaillée
C’est une jolie journée qui semble s’annoncer. L’odeur de la délicieuse nourriture vient se mêler aux effluves de mousse, d’herbe mouillée par la rosée et de feuilles mortes. Il sort de sa contemplation de la nature en s’emmêlant quelque peu les pinceaux. La mage a l’impression que Bartolde s’est excusé à cause de son presque oubli du « dame » si caractéristique de son habituel vocabulaire de noble chevalier. C’était en vérité de sa distraction face au paysage qu’il s’excusait. Il bafouille.
— Oh euh, je…
Et puis, ça a l’air de lui faire si plaisir qu’il se soit trompé et de penser cela. Alors, il n’ajoute rien et change sa mine gênée en un petit sourire réservé. Haelara semble amusée ce matin. Elle a retrouvé sa bonne humeur perdue hier soir. Bartolde sait combien cela leur sera utile par la suite, la bonne humeur et profiter des moments sans tension. Il y en aura possiblement de moins en moins. Le jeune homme a encore du mal à vraiment se laisser aller. Mais il apprendra à connaître sa partenaire de plus en plus. Elle ajoute de la légèreté au voyage, et le brun lui en est reconnaissant. Ainsi, il continue sur le ton de la plaisanterie, pour aller répondre à sa coéquipière, lorsqu’elle sous-entend qu’il serait bien capable de cuisiner.
— C’est que vous n’avez pas connu de petites poules très douées. Mais également que vous n’avez pas à goûter ma cuisine. Croyez-moi, la poule a l’avantage !!
Après avoir dégluti et ri quelque peu, il reprend d’une voix moins intense.
— Toutefois, s’il vous prend l’envie un jour de m’apprendre à m’affirmer face à la poulette qui veut prendre son envol, je ne serai pas contre…
Il porte son regard vers la nature, de nouveau., légèrement intimidé de sa demande. Il est vrai que cela l’intéresse et qu’il souhaiterait progresser dans tous les domaines qui s’offrent à lui. Il laisse aller son attention autour de lui. Quelle drôle de petite troupette : un renard géant, un cheval, une mage et un chevalier. Et c’est tout ce petit monde qui est censé sauver l’empire ? Il rigole dans sa barbe.
Son entraînement terminé, il se sent en bien meilleure forme, même s’il regrette de ne pas avoir pu réellement se laver. Le jeune homme a bien pu améliorer les choses, mais ce n’est tout de même pas l’idéal. Néanmoins, il se sent mieux qu’à son réveil. La nourriture apporte encore un réconfort supplémentaire. Cela parait même étonnant, d’avoir une cuisine si délicieuse au milieu de la nature, seuls, en ayant une légère sensation d’avancer vers l’échafaud. La jeune mage précise sa pensée concernant les « chevaliers innocents ». Bartolde n’avait pas du tout envisagé les choses sous cet angle. Cela le met quelque peu mal à l’aise, soudainement. C’est un sujet avec lequel il n’a pas l’habitude de plaisanter, encore moins avec une femme. Pourquoi parler de ce type d’innocence ? Pense-t-elle qu’il est de ce type de chevaliers ? Ce ne serait pas faux, ceci-dit. Toutefois, il n’allait pas lui révéler cela. Le chevalier voyait ce genre d’histoires comme faisant partie du vœu de noblesse qu’il avait prononcé. Ne pas faire cela avec n’importe qui. Tous ces compagnons ne voyaient pas les choses sous cet angle et avaient profité de nombreuses prostituées et compagnes. Cela se voyait-il tant que Bartolde, lui, n’avait pas fait ce genre de choses ? Il répond évasivement, avec un brin de timidité pour couronner le tout.
— Bien bien, c’était donc cela…
Et puis à bien y repenser…manger le cœur d’un chevalier vierge…Cela voulait-il dire qu’elle était intéressée par cela, une métaphore pour dire que la mage souhaitait prendre leur cœur, en somme. Non non, probablement pas. Elle était seulement dans la taquinerie, rien de plus. Haelara semble rejoindre Bartolde quant à son idée de déguisement et de fausses identités. Une noble et son garde du corps…Ma foi, cela se tenait. Il ajoute calmement.
— Parfait. Il vous manque seulement un faux nom, à présent. Sinon, tout cela semble tout à fait bien. Je ne savais pas que vous pouviez faire ce genre de choses, concernant Siwid.
Bartolde se rend compte qu’il a probablement retrouvé un peu son caractère des débuts, dans sa façon de parler. Chacun est revenu vers son point de départ, alors. Ca ne doit pas être ainsi. C’est juste qu’il a été un peu intimidé, voilà tout. Mais il ne doit pas revenir à son masque de chevalier de Midgend. Toutefois, c’est vers Siwid que se tournent ses yeux, se sentant plus à l’aise pour détendre l’atmosphère de nouveau.
— Tu feras un très joli cheval, Siwid ! Ta robe rousse sera digne des plus beaux étalons !! Et peut-être même que vous aurez des robes assorties avec ta maîtresse.
Le chevalier rigole en jetant un petit regard discret à la mage, pour analyser sa réaction. Une fois le repas terminé, celle-ci part se changer. Lorsqu’elle revient, le jeune homme ne manque pas de remarquer quelques restes d’eau dans les cheveux de la rousse, malgré ses cheveux en chignon. Elle a donc pu se laver, probablement avec un sort. La chanceuse. Sa tenue est très différente, bien plus noble, tout en étant éloignée de l’apparence de mage qu’elle revêt habituellement. Cela corrobore parfaitement avec la fausse identité de la demoiselle. De plus, la mage n’est pas si loin d’être assortie à Siwid, finalement, avec sa robe rosée. Le chevalier jeta un coup d’œil aux besaces de la jeune femme. Il y avait vraiment de tout là-dedans. Peut-être un objet sans fond ? Quoi qu’il en soit, Bartolde ne peut s’empêcher de ressentir une certaine admiration. Elle a fière allure, Haelara. Probablement bien plus que lui. S’il l’avait raillé lorsqu’elle mentionnait le fait d’être plus mignonne que lui, il n’en pensait cependant pas autrement. C’est une force, ce charisme. Ainsi vêtue, on ressent une autorité naturelle qui émane de la jeune rousse.
— Voilà qui est parfait ! Vous ferez illusion sans souci. Et…
« Cela vous va très bien ». Les mots se forment dans sa tête, toutefois, l’envie de les dire, elle, ne se fait pas franchement sentir.
— … c’est ce que nous voulons !
Les deux compagnons reprennent la route. Lors d’un de leurs derniers arrêts, Haelara mentionne une mauvaise odeur, mais aussi du désespoir. Parle-t-elle réellement d’odeurs ? Bartolde renifle. Il y a bel et bien une odeur étrange, assez désagréable, qui s’éloigne des senteurs de sous-bois qu’il connaissait bien. Néanmoins, le chevalier doute fort que son acolyte ne parle que d’une odeur désagréable. Certains mages avaient une espèce d’intuition, un peu comme un sixième sens. Comment disaient-ils, déjà ? La corruption de l’environnement, c’est cela ! Des créatures magiques suffisamment puissantes pouvaient modifier l’environnement, le colorer de leur essence vitale. Et comme généralement, ces dites créatures n’étaient pas bien aimables, la nature et les animaux se teintaient de bien vilaines façons. Cela se faisait au plus souvent autour de l’habitat du monstre. Un hôte faible couvrait une petite zone, avec des modifications minimes. Avec du temps, cela pouvait prendre de plus grandes proportions. Le danger, c’était les hôtes puissants qui pouvaient altérer une grande zone, tout en corrompant fortement l’environnement. Bartolde regarde la montagne, elle est encore loin. Il sait ce qui est censé résider au fin fond des méandres de la grotte d’Enalas. Ayant déjà traversé la grotte une fois, 8 ans en arrière, il n’avait rien croisé de tel. Des bêtes fâcheuses, oui, mais pas…ça. Toutefois, il n’avait rien senti, lui, il ne possédait pas cette capacité utile. Même si, à bien y repenser, il régnait un climat étrange là-bas, pour une grotte. Si la mage le sentait d’ici, ce serait très problématique. La montagne est encore loin, et ce serait la preuve d’une magie surpuissante. Il valait mieux espérer que ce soient de plus petites créatures qui altéraient leur environnement proche, et non une bête redoutable maîtresse d’une zone gigantesque dont la montagne serait le cœur… Haelara connaissait-elle cette légende ?
— Vous savez d’où cela pourrait venir ?
Une petite inquiétude se perçoit dans la voix du chevalier. Quand bien même sa volonté était justement de ne pas inquiéter inutilement s’il disait ce à quoi il pensait, le jeune homme ne pouvait cacher sa préoccupation. Bartolde avait bon espoir que sa coéquipière lui dise que c’était une petite zone proche, qui serait facile à traverser. Haelara était très compétente : sorts d’illusion sur Siwid, Barrière protectrice, création d’eau, sensation de corruption, lourd secret…. Elle semblait avoir de nombreuses cordes à son arc et saura peut-être lui répondre. Bartolde renifla de nouveau et jeta un air anxieux à la montagne sombre qu’il avait déjà traversée par le passé.
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Ananas
Mar 26 Sep - 14:41
Haelara Perisior
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— En effet, vous de ne devez vraiment pas être doué, étant donné que les poules ne savent pas voler, rétorque-t-elle avec malice. Vous partez de loin de Bartolde, mais je suis sûr qu’avec de la pratique vous finirez par arriver à cuisiner quelque chose de comestible. L'entraînement, tout est toujours une question d'entraînement.
Après tout, quand on débute dans quelque chose, on ne peut pas dors et déjà excellé, sauf si l’on à un talent naturel pour la compétence ou le savoir en question. Il n’empêche que dans un cas ou dans l’autre, il faut tout de même pratiquer.
— Au prochain bivouac, je vous montrerai des choses simples à cuisiner.
Enfin, si tenté qu’ils soient au calme pour cela, car il n’y a aucune garantie que la route qu’ils vont faire ce jour soit d’une tranquillité à toute épreuve. La menace des hommes du prince va planer un long moment au-dessus de leur tête, et si ce ne sont pas les hommes du prince qui leur cause du souci, il existe tout un tas de créatures rôdant dans la nature pour leur mettre des bâtons dans les roues. Il est donc important de prendre des forces et rien de mieux pour cela qu’un bon repas, alors après que le guerrier est revenu de ses ablutions, le duo prend un solide petit-déjeuner. D’ailleurs, le jeune chevalier profite de ce moment pour partager son étonnement face aux talents culinaires de la rousse, tout en remettant cette histoire de cœur de chevaliers innocents sur la table. Bien mal lui en aura pris, car Haelara ne se gêne pas pour lui préciser que lorsqu'elle parlait d'innocence s’était d’un point de vue virginal. Autant dire qu’elle voit très bien que cela le met dans l’embarras, mais aussi que cela semble cogiter sous ses mèches brunes, la rouquine serait curieuse de savoir les pensées qui traversent son esprit. Elle n’a pas raté son coup et cela la fait grandement sourire.
Cependant, ils en viennent à un sujet un peu plus sérieux, celui de pouvoir passer plus incognito afin de tenter de voyager plus tranquillement. En effet, la mage est d’accord avec le guerrier, les hommes du prince sont au courant de leur identité et ils ne feraient sans doute pas moins attention à un duo qui n’a rien à voir avec un chevalier et une mage.
—Très bien, je me trouverais un faux nom en chemin et le tour sera joué. Un sort d’illusion peut s’appliquer à bien des choses et bien des êtres, par ailleurs, je suis douée de tout un tas de compétences que vous ne soupçonnez même pas.
Le chevalier s’adresse au renard géant en lui disant qu’il fera certainement un très bel étalon grâce à sa belle robe rousse, Siwid semble moyennement apprécié ses oreilles de plaquant légèrement en arrière. Visiblement, il n’aime pas être comparé à un cheval. La jeune mage esquisse un fin sourire avant de se redresser une fois son repas terminé, pour aller se grimer en noble digne de ce nom. Et en effet, après un brin de toilette, la demoiselle fait son petit effet dans sa belle robe et avec sa belle coiffure, bon pas franchement pratique pour se battre donc elle espère qu’ils ne seront pas amenés à batailler. Haelara espère aussi ne pas devoir porter cet accoutrement trop longtemps, sa robe de mage est faite pour le voyage et les rixes pas comme celle qu’elle est en train de porter. Elle ajoute quand même une cape au reste de sa toilette car mine de rien, le tissu est beaucoup moins épais que sa robe de mage.
— Je fais illusion sans sort d’illusion et maintenant que j’y pense, j’aurais tout simplement pu m’en jeter un comme Siwid, soupire la jeune femme. Enfin tant pis, maintenant que je suis habillé.
La route repris, c’est lors de leur dernier arrêt pour une nouvelle pause que la rousse remarque et ressent quelque chose de nocif et dangereux droit devant. Ni plus, ni moins que la corruption selon elle, Haelara y avait déjà eu à faire par le passé, deux fois pour être plus précise, la première avec Tômen et la seconde, seule. Avec Tômen, ils avaient su éviter les batailles les plus fâcheuses, mais la fois où elle avait été seule avait été plus compliqué, elle en était ressortie en bien vilain état. Enfin, qu’il y ait ce type d’environnement sur le continent de Valône n’est pas vraiment une bonne nouvelle, pas catastrophique, mais pas bon non plus. L’idéal serait de purifier la zone, mais pour ça ils doivent trouver l’hôte et ce n’est pas toujours une partie de plaisir, d’autant plus si la zone est étendue.
— Difficile à dire d’ici…
Haelara aura beau observer le paysage pendant des années, elle n’aura de réponse qu’en s’approchant, ça ne va surement pas plaire à Bartolde, mais elle sera plus discrète seule.
— Je vais aller en reconnaissance, dit-elle en farfouillant dans son sac. Restez ici avec Vignir et Siwid, je ne devrais pas être longue en théorie. Et ne vous inquiétez pas, j’ai déjà fait cela par le passé, restez tout de même vigilant au cas où.
Un dernier coup d'œil à la petite troupe et la mage s’éloigne.
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Mer 27 Sep - 1:02
Bartolde
Surnom : Art’ Âge : 23 ans Taille : 1m91
Chevalier Solitaire et fervent défenseur de la justice, il est le bras armé de l’Empereur. Il va aujourd’hui mettre son expérience au service d’une quête qui le mènera bien loin de chez lui. Ma fiche détaillée
Le chevalier avait lancé cette proposition concernant l’apprentissage de la cuisine sans attendre une réponse quelconque de la jeune mage. C’était fréquent que les personnes à qui l’on demandait instruction ne daignent pas aller en ce sens. Néanmoins, Haelara, n’ayant rien perdu de sa malice passée, lui promet quelques leçons sur des aliments simples, lors de leur prochaine halte pour dormir. Cette dernière mentionne également l’importance de l’effort et du travail. En cela, Bartolde ne la contredira pas. Le travail ne trahit jamais, il en avait presque fait une devise. C’est par le biais d’entraînements incessants que le jeune homme en était arrivé là aujourd’hui. Donc soit, s’il fallait travailler, alors, il travaillerait. Peut-être même qu’un jour, ce voyage, et les désirs d’ascensions du prince seront derrière eux et que le chevalier pourra inverser les rôles avec Inna pour lui préparer quelque chose. Le sentiment d’assistanat de celui qui se met les pieds sous la table sans jamais pouvoir aider lui avait toujours fortement déplu. Ainsi, Bartolde répond poliment à la mage, avec un petit sourire, encore un peu dans ses pensées.
— Je vous remercie…Il faut vraiment que vous soyez une magicienne de grand talent pour que cela puisse se produire.
Le chevalier fut convaincu par les propositions d’Haelara, concernant sa nouvelle identité. Elle avait eu de bonnes idée. Quel nom allait-elle bien pouvoir trouver ? Certainement rien de mieux que dame Haely, se dit-il intérieurement, ses lèvres s’étirant en un sourire satisfait. La magicienne mentionne les nombreuses compétences en sa possession et le fait que le chevalier ne pourrait, selon elle, même pas les imaginer. La magie était riche et complexe, chaque utilisateur ayant des affinités particulières. Les applications étaient diverses et variées. Haelara semblait toucher brillamment à de nombreux domaines et nul doute qu’elle avait de quoi le surprendre par ses compétences et son champs de possibilités. Bartolde lui répondit d’une voix sereine, teintée de soulagement.
— Cela a de quoi rassurer. Vos nombreux dons nous seront d’une aide fort précieuse pour la suite de notre périple.
Le petit déjeuner touche doucement à sa fin et la jeune femme file se changer. Bartolde rigole quelque peu lorsque sa coéquipière mentionne le fait qu’elle aurait simplement pu se jeter un sort d’illusion. D’ailleurs, ses pensées vagabondent et l’amènent à se dire que l’apparence de la rouquine est peut-être déjà l’œuvre d’un sort d’illusion. Il lui jette un petit coup d’œil pour étayer ses théorie mais n’en retire pas grande avancement. Tous deux étaient attifés comme des bourgeois, avec des tenues qui limitaient les mouvements, n’apportaient aucune protection et n’étaient tout bonnement pas faites pour se battre. Bartolde soupira, et s’exprima malgré tout sur un ton optimiste.
— Que voulez-vous ? Au moins vous êtes une authentique bourgeoise. Le port de cette robe vous aidera à bien ressentir la tenue qu’elle donne et renforcera votre implication dans votre rôle. Dès demain, vous pourrez remédier à cela en vous grimant d’un sort d’illusion, mais vous resterez sans doute plus crédible dans votre personnage, du fait d’avoir voyagé toute une journée durant, avec cette robe plus…noble.
Le grand brun est inquiet concernant les perceptions d’Haelara et cette possible corruption. Ses yeux reviennent sans cesse à la montagne et ses neurones sont en hyperactivité. Les quelques cas de corruptions qui avaient nécessité sa participation semblaient terriblement plus…banaux. Le périmètre était généralement de 2km, ce qui laissait déjà de quoi faire. Bartolde avait entendu parler de champs de corruption d’une dizaine de kilomètres, ce qui paraissait déjà bien plus inquiétant. Cela concernait des dragons, créatures puissantes qui avaient su altérer leur environnement. Mais là, c’était encore autre chose. La montagne abritant la grotte d’Enalas se trouvait facilement à une cinquantaine de lieux de là. En d’autres termes, si ladite montagne était le cœur du problème, le périmètre serait tout bonnement de 400 voir 500 kilomètres. Ca en disait long sur ce qui se cache dans les tréfonds d’Enalas, dans le cas où les rumeurs seraient avérées. Un élu du peuple de l’ombre. Des créatures qui auraient une chance de naître après de terribles batailles. Leur berceau est la rancœur, la colère, la haine, le mal. Les âmes des hommes morts au combat et luttant pour ne pas quitter ce monde se voient aspirer par un être qui sert de réceptacle. Il absorbe quantité d’âmes meurtries, et tous leurs mauvais sentiments. De cet amas de haine et de leurs cendres, s’éveille une créature humanoïde à la peau blanche comme la craie et dont tout le corps est recouvert de tatouages noirs. Leurs yeux sont comme un puits sans fond, nimbés de ténèbres, avec une pupille jaune et cruelle. Un Vagyar… D’abord, il naît avec un corps d’enfant, puis il finit par se développer et maîtriser ses pouvoir inimaginables. Les récits qui font part de ces horribles engeances ont tous mentionné un affrontement contre les bêtes lorsqu’elles avaient encore leur apparence enfantine ou pré-adolescente, étant probablement encore bien loin de développer toutes leurs capacités. Et déjà, cela donnait lieu à des combats gargantuesques. Alors que dire du cas présent, où la créature croit depuis des années sans que personne ne l’ennuie ? Avec les démons, les Vagyars sont les entités les plus dangereuses qu’il est possible de croiser. Si ces hypothèses sont avérées, Haelara et Bartolde ne feraient pas le poids contre ce rejeton des enfers, et vraiment très loin de là. Il faudrait jouer sur la discrétion et ne pas se faire repérer. La bête vit dans les profondeurs. Et…après tout, Bartolde était déjà passé par là sans subir quoi que ce soit, preuve que c’était possible. Alors qu’il la questionne à ce sujet, Haelara semble ne pas avoir de véritable réponse à fournir. Elle est un peu évasive, concentrée sur la localisation du problème. Finalement, elle choisit d’aller seule pour localiser le champs d’action, l’hôte ou de quelconques informations sur cette corruption. Bartolde n’apprécie nullement l’idée. Se séparer est toujours dangereux. Néanmoins, si la mage découvre que le foyer est proche, cela retirerait une énorme épine du pied au chevalier. Haelara paraît sûre d’elle. L’idéal serait de pouvoir éradiquer l’hôte, afin d’assainir la zone. Si cela devait les emmener devant un Vagyar, ils n’auraient néanmoins que la fuite comme option.
— Haelara…Soyez prudente, surtout. Nous vous attendrons ici.
Bartolde aurait probablement voulu lui dire d’autres choses, mais les longs discours et lui, cela faisait deux. Il fut bref et efficace, ne voulant pas perdre de temps à polémiquer avec la mage sur ce qu’il était bon ou non de faire. Néanmoins, il lui adressa un sourire sincère et son regard droit avait un côté galvanisant, donnant le courage nécessaire à accomplir sa tâche. Alors que cette dernière partait devant pour son expédition, le chevalier et les deux montures s’excentrèrent légèrement, afin de ne pas rester sur le chemin. Une demi-heure avait passée, et toujours aucune nouvelle de la fausse noble dont le grand brun était censé jouer le garde du corps. Ce dernier ne put contenir un soupir inquiet. Bien qu’il n’ait pas de certitude à ce sujet, le jeune homme pensait sincèrement que Siwid, liée étroitement à sa maîtresse lui aurait fait savoir si quelque chose avait mal tourné pour la magicienne. Patience, encore patience et toujours patience. Pour occuper le temps, Bartolde visait des arbres ou cailloux avec d’autres cailloux plus petits. Le vent soufflait, faisant bouger les arbres. Cela ramenait parfois une odeur nauséabonde qui semblait s’intensifier. Le jeune chevalier se dit qu'il vaudrait mieux qu'il remette son armure complète. On ne savait pas ce que l'on pouvait croiser dans des territoires corrompus. A cet instant, les oreilles du renard géant se dressèrent, soudainement. Siwid, alors allongé, bondit d’un coup sur ses quatre pattes et se mit à gronder face aux fourrés juste derrière leur campement de fortune. Peu de temps après, Vignir s’affola à son tour. Les relents pestilentiels s’intensifiaient. Le cheval hennit et s’éloigna des arbres. Des bruits lourds retentissaient, faisant vrombir le sol. On voyait les arbres bouger. Bartolde, alerté par les deux animaux ne mit pas longtemps à comprendre que quelque chose se tramait. Ni une ni deux, il s’approcha de son cheval pour le calmer. Puis il prit une de ses armes en main, la grosse épée qui trônait sur l’arrière du cheval. L’épée purgatrice, de son petit nom. Bartolde l’avait acquise en vainquant le géant qui en était le possesseur. Cette arme possédait le cœur d’une tempête. Elle était affreusement lourde mais le jeune homme était habitué. Il prenait rarement cette arme, magique, car elle pompait lourdement sur ses ressources. Le petit déjeuner copieux ne serait pas de trop. En d'autres circonstances, c'est le genre de combat inutile que Bartolde aurait esquivé, en fuyant sur le dos de Vignir et revenant bien après. Néanmoins, en ce cas, ils n'avaient pas le loisir de perdre du temps, et fuir ne ferait que retarder la confrontation. Les arbres en mouvement se rapprochaient, jusqu’à ce qu’un ours-titanesque sorte des bois. Une sorte de grizzly muté, de 5m, dont les poils semblaient durcis, tels une armure. De sa gueule putride semblaient sortir quelques flammèches. La créature avait bel et bien muté, probablement par de la corruption. Ici, cela avait touché un animal déjà énorme et fort dangereux. Mais tous les animaux avaient été touchés par ce poison. Bartolde se maudit intérieurement de la petite tunique qu’il portait. L’ours se mit à charger. Le chevalier ne pouvait pas placer de coups, tant les assauts étaient rapprochés, oscillant entre griffes, crocs, charges, souffles enflammés. La portée n’en était pas énorme. Bartolde estima cela à environ 2,5m. L’ours poussa un profond grognement et relâcha de nouveau des flammes. Le chevalier étant à près de 4m, il savait ne rien risquer. Pourtant, le jet de feu s’intensifia d’un seul coup et parvint jusqu’au jeune homme qui dut se protéger avec son bras, brûlé par les flammes impures. Toutefois, l’ours avait utilisé cela comme une diversion et fondait déjà sur Bartolde qui n’avait pas pu le voir arriver à cause des flammes. Heureusement, le chevalier avait parfait son intuition et recula, de sorte que les lourdes griffes de la bêtes n’entaillèrent sa chair que de manière partielle et non létale. Quelle plaie ! Non seulement la bête avait grossi et prit en force, mais surtout, elle avait une intelligence remarquable, bien plus orientée sur les stratégies martiales qu’un ours-titanesque ordinaire. Le grizzli s’arrêta quelques instants pour regarder sa proie. Bartolde avait reculé d’instinct. Il n’aurait pas des milieux de chances et il fallait agir rapidement. L’ours s’apprêtait à charger de nouveau. A sa manière de se mouvoir, le jeune chevalier conclut que ce serait un saut avant de le broyer tout entier… Il brandit son épée et la nimba de son ki. La lame s’illumina. Bartolde brandit l’arme et fendit l’air alors que l’ours lui bondissait bel et bien dessus. Le jeune épéiste relâcha le pouvoir de l’arme au contact de l’ours. Une explosion sourde se manifesta et éventra l’ours sur toute la longueur, avant qu’il ne s’effondre au sol, sans vie, en deux morceaux nets. Le chevalier marcha lentement vers son cheval et reposa sa lourde épée dans son fourreau, après l’avoir essuyée avec un chiffon tiré de sa besace. Ses doigts engourdis s'emparèrent également de quelques fournitures de soin. Puis il se posa sur un rocher. Sa tête était lourde. La fatigue liée à l’arme se faisait sentir. Quatre traits sanglant ornaient son ventre, ayant lacéré par la même occasion la tunique de soie verte et marron. Sa manche était brûlée, et sa peau salement calcinée. Il força ses yeux à rester ouverts, au cas où une autre menace surgirait. L’épuisement le gagnait à grande vitesse. Bartolde pouvait sentir que les plaies administrées par les griffes du monstre semblaient comme mouvantes. Une sensation due au poison, probablement. Maudit ours. Il badigeonna un peu de l'un de ses onguents sur les coupures, grimaçant au passage, afin de stopper l'avancée du poison. Haelara ne devrait plus tarder, maintenant.
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Ananas
Sam 30 Sep - 14:54
Haelara Perisior
J'ai 25 ans et je vis dans le village de Levalimar, Continent de Valône. Dans la vie, je suis mage et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à mon désir, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Siwid Fiche détaillée
Haelara hocha simplement la tête et après un dernier sourire confiant vers Bartolde, elle commença à s’éloigner. Il avait fallu une bonne demi-heure à la jeune mage pour atteindre la zone voulue, elle aurait été bien plus rapide sur le dos de Siwid, mais elle ne voulait pas risquer qu’il soit blessé, voire pire. Et comme elle s’y était attendue, le chemin qu’ils doivent emprunter avec Bartolde était corrompu sur un large, très large périmètre, autant droit devant elle qu'à gauche ou à droite, la rousse n’en voit même pas le bout et c’est très mauvais signe. Heureusement, si l’on puis dire c’est qu’il ne fait pas encore nuit et même si certaines créatures qu’elle aperçoit au loin sont actives, le duo a encore de la marge pour prendre ses distances et réfléchir à la meilleure façon d’agir. Contourner la zone serait bien plus sûr, mais beaucoup plus long et la traverser serait bien plus rapide mais beaucoup plus dangereux. Difficile de dire ce qui les attendra dans ce qui ressemble maintenant à un marécage mais en beaucoup plus lugubre, tout est mort et le peu de nature restante a pris une couleur grise voir noire. L’odeur nauséabonde est plus forte que jamais et Haelara ressent très bien se relent de désespoir qu’elle avait noté quand elle était encore en compagnie du guerrier. Purifier la zone serait la meilleure des solutions, mais encore faut-il trouver le repaire du monstre mettant à mal son environnement et les créatures qui y vivent. Et là, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin, sauf si dame chance est avec eux. D’un autre côté, la mage a une solution dés plus radicale, mais Bartolde lui demanderait certainement des explications si elle en venait à utiliser son don, d’autant que ça ne passerait pas inaperçu, le guerrier se trouvant à une demi heure de route. Cependant, elle s’étonne tout de même que la couronne ne les ait pas avertis de ce très gros problème, elle se doute qu’ils ont d’autres chats à fouetter avec la maladie de l’empereur, mais tout de même… A moins qu’ils ne soient pas au courant, après tout, cette route n’est pas la plus empruntée qui soit. Quelle plaie !
Ses observations faites, il est plus que temps qu’elle aille retrouver son renard ainsi que Bartolde et sa monture, ça commence à sérieusement s’agiter dans la zone corrompue. Haelara est certes douée, mais pas au point de faire face à une multitude de monstres en même temps. Aussi discrètement et rapidement qu’elle est arrivée, la rouquine repart dans l’autre sens son esprit en ébullition, cherchant divers solution pour remédier au problème, afin qu’ils puissent poursuivre leur route vers la grotte d’Enalas. La demoiselle a bien une idée en tête, mais elle n’est pas sûre que le chevalier acceptera, même si de son point de vue cela reste la meilleure des solutions. Quand elle fût en vue de la dernière position connue du groupe, une heure s'était déjà écoulée entre le moment où elle était partie et celui où elle était revenue et cela aurait sûrement été bien plus long si elle avait eu sur son chemin quelques ennemies. Ce qui fût bien heureusement pas le cas, en revanche, elle se demandait bien où son équipier et leur monture avait bien pu disparaître ? La réponse lui parvient rapidement puisque la mage repéra une robe d’un joli roux, robe qui n’était autre que la fourrure de son animal. En souriant elle s’approcha, mais son sourire disparut bien vite en voyant le cadavre d’un énorme grizzly corrompue coupé en deux et un Bartolde en bien piètre état luttant contre ses blessures. La zone corrompue se trouvait à une bonne demi-heure de route et pourtant des créatures rôdés déjà dans le coin, quand la nuit allait tomber le coin allait grouiller, ils doivent impérativement s'éloigner.
— Bartolde, je sais que vous avez surement connu des jours meilleurs, mais nous devons nous hâter et nous éloigner le plus possible du périmètre. D’un pas vif, la jeune femme s’approche du chevalier, pose une main sur sa brulure et la seconde sur ventre, avant d’entonner un sort pour l’apaiser le temps du trajet. Quand ils seront à l’abri, la mage pourra le soigner comme il se doit, ils ne peuvent rester ici sous peine d’y laisser la vie.
— Vignir ! Héla la rousse pour faire venir le cheval.
Quand la monture fût à portée de son cavalier, Haelara aida ce dernier à monter et à le stabiliser, avant d’elle-même enfourcher son renard. Elle lui indiqua la direction à prendre et fit signe au guerrier de passé devant histoire de la garder à l'œil au cas où justement il tournait de l'œil. La rousse ne sut pas vraiment combien de temps il se passa, mais lorsqu’ils tombèrent sur une cabane abandonnée et cachée par la végétation, elle indiqua à Bartolde de s’arrêter, ils vont bivouaquer ici pour la nuit en espérant qu’ils seront tranquilles. Toujours shootée par l’adrénaline, Haelara aide le guerrier à descendre de Vignir, avant de le guider à l’intérieur de la cabane à moitié déglinguée.
— Allongez vous dans l’herbe Bartolde, je dois extraire le poison de vos plaies.
Car sinon, au mieux il en meurt, au pire il finit rongé par la corruption. S’emparant de son sac, la rousse fouille fébrilement à l’intérieur pour en sortir un peu de feuilles, qu’elle fourre présentement dans sa bouche pour les mâcher, pas le temps de faire un cataplasme digne de ce nom. D’un coup sec, elle arrache ensuite la tunique pour atteindre la zone des blessures et défait la ceinture du brun, pour la calmer entre ses dents. Extraire le poison de la corruption est une épreuve désagréable, voire même extrêmement douloureuse.
— Pensez à quelque chose d’agréable.
Haelara applique le cataplasme le répartissant pour qu’il englobe toute la zone blessée, puis avec sa magie elle use d’un sort d’apaisement un peu plus puissant que le précédent le temps que le poison soit entièrement évacué. Après, ils pourront peut-être reprendre un peu leur souffle.
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Slyve
Mar 3 Oct - 0:28
Bartolde
Surnom : Art’ Âge : 23 ans Taille : 1m91
Chevalier Solitaire et fervent défenseur de la justice, il est le bras armé de l’Empereur. Il va aujourd’hui mettre son expérience au service d’une quête qui le mènera bien loin de chez lui. Ma fiche détaillée
Siwid était venu renifler le chevalier régulièrement, alors que Vignir restait à ses côtés fidèlement. Le temps lui parut à la fois long et très bref. Tout semblait distendu au jeune homme. Sa vision était comme voilée, le sol bougeait par ondulations ou tournait. Bartolde mourrait de chaud et pourtant, il grelotait de froid. Cet ours-titanesque n’avait pas fait les choses à moitié, c’était un poison de bien belle facture qu’il avait administré à sa proie. L’attente lui permit de se maudire encore et toujours. Mais où avait-il la tête ? Se mettre en tenue légère, sans armure ? C’était un véritable suicide. En portant ses protections habituelles, rien ne lui serait arrivé. Qu’est-ce qui avait bien pu lui traverser l’esprit ? Certes, quand le brun était seul, il pouvait se permettre ce genre de fantaisies et s’enfuir si besoin. Mais là, le temps jouait contre eux et Haelara l’accompagnait. C’en serait fini des petits virées sans armure. On ne l’y reprendrait plus. Il le savait bien pourtant.
Et puis quelqu’un arriva. Était-ce la mage ? Oui, c’était elle. Aussitôt, elle posa ses mains sur son bras et son ventre. Il sentit une énergie douce et lumineuse qui pénétra en lui et apporta une sorte de réconfort. La rouquine appela Vignir. Il devait monter. Ce n’était pas une mince affaire, mais avec l’aide de la mage, le jeune homme fut en selle. Sa vision était encore trouble. Mes ses yeux remarquèrent néanmoins le doigt d’Haelara qui pointait une direction. Elle parlait aussi. Bien que les mots étaient filtrés, comme écoutés à l’intérieur d’une marre, Bartolde comprit qu’il devait passer devant et qu’il valait mieux aller vite.
Le trajet fut désagréable au possible. Vignir était au galop suivi de près par Siwid et Haelara. Les secousses incessantes étaient autant de pieux qui se fichaient dans son corps, renforçant la douleur déjà bien présente. Il crut d’ailleurs tomber une bonne paire de fois mais s’accrochait fermement. Le jeune homme avait bon nombre d’ellipses, voyant un arbre au loin, puis juste à côté en l’espace de ce qui lui semblait être une seconde. Le poison devait être mortel, à n’en pas douter. Une véritable calamité que cet ours muté.
Haelara réapparut dans son champs de vision, lui indiquant une petite bicoque en bois, extrêmement vétuste. Même dans son état, le jeune homme avait la conviction que l’ours qu’il venait d’abattre aurait pu détruire cette cabane rien qu’en soufflant dessus. La rouquine l’aida à descendre de sa monture. Et il dut bien le reconnaître, son aide ne fut pas de trop. Mais Bartolde sentit bien qu’elle était pressée. La jeune femme dut voir que la blessure n’était pas bénigne. Une fois dans la cabane, Bartolde se rendit compte à quel point celle-ci n’était qu’un vieux tas de bois. Il n’y avait même pas de sol. Peut-être était-ce un vieil abris pour observer les animaux.
Le voilà au sol, à présent, allongé à même une herbe un brin malodorante qui lui piquait le dos. La jeune mage fouilla dans ses affaires, avant de lui arracher sa tenue. Sa ceinture en cuir finit entre ses dents. Bartolde fut un peu ailleurs et eut du mal à pleinement réaliser ce qui se passait. Il vit chaque instant comme un départ à zéro, redécouvrant le contexte à chaque fois. Une douleur violente dans son ventre commença à se faire sentir, telle une pique rentrée droit dans ses chairs. Elle s’intensifia lourdement. On eut dit que quelqu’un comprimait tous ses vaisseaux sanguins et venait racler une lame sur chaque parcelle de ses intestins. Le jeune homme resta stoïque malgré tout, imprimant de temps à autres ses dents sur la ceinture. Il ne sut dire combien de temps cela avait duré.
Bartolde perdit de nouveau contact avec la réalité, sa vision se troublant, voyant des évènements qui n’étaient pas. La cabane brillait de mille feux. Mais oui, il les voyait, c’était des petite bougies entourées de vitraux, pour une lumière tamisée et chatoyante. Il était allongé sur un lit confortable, les oiseaux chantaient, l'odeur des beignets aux fruits lui chatouillait les narines. Quelqu’un était là aussi, penché au-dessus de lui, avec un beau sourire. Il se sentait bien, comme au paradis. C’était Inna. Elle portait une tunique jaune curry, et elle souriait en le regardant. La vie semblait légère et sans conséquences. Pourquoi avoir peur ? Pourquoi être enfermé dans des codes et des principes !? La vie valait d’être vécue ! La vie était belle !! Il caressa les cheveux de la jolie brune, jouant légèrement à enrouler une mèche autour de son doigt puis sa main se posa sur la joue de la jeune femme. C’était innocent, bien sûr, juste une preuve qu’il était heureux et reconnaissant envers la vie ! Subrepticement, tout autour de lui changea, l’espace d’une seconde. Le paradis ressemblait à une bicoque en bois sombre et Inna à une fille rousse. L'Eden fut vite de retour. Cependant Inna était restée avec des cheveux roux, étrange. Une lumière aveuglante envahit tout son champs de vision et une explosion retentit. Il dut fermer les yeux.
En les rouvrant, il était allongé au sol, dans l’herbe, Haelara le regardant. Il grelottait et transpirait en même temps. Sa main glissa de la joue à l’épaule de la jeune femme, puis longea son bras avant de retomber au sol lourdement. Il reprit doucement ses esprits. Finalement, le chevalier se souvint : l’ours, le trajet sur Vignir, les soins d’Haelara. Il était encore trop ensuqué pour être gêné d’avoir caressé le visage de la magicienne. Mais rapidement, cela lui revint à l’esprit, et l’espérance que ce ne fut qu’un mauvais rêve se fit importante. Ses yeux se baladaient un peu partout dans la pièce.
— Hae…lara…
Par les trous entre les planches, Bartolde vit que le soir n’allait pas tarder à tomber. Parler lui était difficile, comme ses dents claquaient.
— Je suis désolé…Ça ne se reproduira plus.
La colère contre lui-même revint rapidement. Cependant, il s’adoucit tout aussi vite.
— Sans vous, je ne serai sans doute déjà plus de ce monde. Merci beaucoup. Vous avez été…époustouflante !
Il était encore légèrement dans les vapes. Le jeune homme finit par s’interroger sur la sécurité de cette cabane et son emplacement. S’ils étaient en zone corrompue, cela pouvait être très dangereux. Dès que cela serait possible, le chevalier mettrait de nouveau son armure. Il ne serait plus un poids pour elle, il se le refusait ! Bartolde réalisa qu’il était torse nu face à la rousse et se sentit immédiatement un peu gêné. Le collier de sa mère semblait encore là, c’était rassurant. Le brun posa une main sur le bras où trônait sa cicatrice, pour la cacher. Il ne l’aimait pas beaucoup. On lisait clairement « KV ». Cela avait été fait avec une lame et s’était très légèrement déformé en grandissant. Probablement les seuls souvenirs qu’il tenait de ses parents. Bartolde, à la fois curieux et désireux de détourner l’attention reprit la parole, sur un ton qui se voulait un peu plus léger, malgré sa voix faible.
Cela répondrait sans doute à ses interrogations sur le fait de passer la nuit ici ou non. Mieux vaudrait souffrir pour rester en vie que de céder à la tentation du repos pour finir mort.