J'ai 16 ans et je viens du district 11 de Panem. Pour ces jeux, je ne suis absolument pas là de mon plein gré. Lyam est au milieu de ses frères et soeurs, celui qu'on oublie, celui qui était trop jeune pour faire des choses jusqu'à ce qu'il soit trop vieux pour qu'on le laisse tranquille. Lyam il travaille au champ, pendant des heures et des heures sous un soleil éclatant, au moins, il est endurant et il supporte la chaleur. Lyam a vu des hommes se mutilés pour éviter d'être envoyés aux champs, il a vu des hommes en tuer d'autres pour gagner de quoi manger. Lyam n'est pas prêt pour les Hunger Games, personne ne devrait jamais l'être, mais il va faire de son mieux en tout cas.
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C'est beau, les mots qu'il prononce. Bon, en réalité, c'est déprimant, mais la manière dont il le dit.. ça redonne de l'espoir à Lyam, parce qu'il a l'impression qu'ils partagent vraiment un truc. Et oui, ce truc s'appelle la poisse, mais hey, dans leur situation, il vaut mieux tout prendre. Lyam profite de l'instant, il oublie les caméra, les gens derrière les écrans, ses frères et sa soeur, ses parents, tout le monde et ne vit que pour lui en resserrant ses bras autour du corps musclé d'Eole. Il se sent bien là, il se sent en sécurité. Merde, il pourrait même oublier ce qui les attend. Dans quelques heures qui peuvent se transformer en jour, la semaine d'entraînement sera terminée et alors, il n'aura plus rien d'autre à penser. Il veut mourir en sentant l'odeur d'Eole sur sa peau. Enfin, il veut vivre, bien sûr, mais pas seul, pas sans ce carrière irascible à la voix si grave et si sexy. Or, il n'y a qu'un seul gagnant et la balance ne penche absolument pas de son côté. Seulement, c'est déjà trop tard, son coeur va sûrement se déchirer parce qu'il a sauté à pied-joint et il a aimé.
Il hausse les épaules. « Nan, j'y tiens plus trop. » Est-ce trop tôt pour une blague du genre ? Sûrement. Pourtant, il a un petit sourire en coin, et ses yeux brillent. Il va mourir, mais avec panache. Enfin, pour l'instant, il en rigole, parce que sinon, il serait en boule au coin de son lit. « Mais j'imagine que, même si tu te mets soudain à me frapper, je pourrais arrêter ton geste par l'une de mes brillantes phrases... ou par un sourire charmeur. » Il faut dire que ça a marché, l'autre fois, dans la salle d'entraînement, Eole ne l'a pas mis à terre en lui cassant tous les os, alors qu'il en est très certainement capable. Il sourit encore, mais d'un air de défi cette fois-ci. Est-ce qu'Eole va le mettre à terre ? Si c'est le cas, Lyam essaiera de l'attirer à terre avec lui et, une fois couché sur le sol, il lui volera un baiser. Quoi, autant en profiter non ?
Finalement, Eole l'attire vers l'endroit où ils ont laissé l'alcool et la nourriture. Enfin, le carrière s'est éloigné et Lyam n'a pas hésité à le suivre. Il ressent déjà le manque de la peau chaude contre la sienne. Il ne veut plus être seul, pas pour ses dernières heures. La question le surprend et il prend quelques secondes pour répondre. « Pour être honnête, quand il fait nuit, je dormais. Les journées étaient déjà suffisamment épuisante comme ça. » Il soupire, il est sorti, un peu, parfois, comme tous les ados le font en croyant pouvoir dominer le monde, mais Lyam a trop de frères pour ne pas savoir ce qu'il risquait, alors il ne faisait pas partie des fortes têtes, il n'était qu'un mouton, parmi les autres moutons. « Mais le ciel n'avait rien à voir avec celui-ci. » répond-il enfin en levant les yeux vers la voute étoilée. Les nuages gâchaient tout, on aurait dit un manteau de brume empêchant d'admirer la beauté de la nature. « Il était couvert d'étoile, avec des constellations que ma petite soeur rêvait d'apprendre, c'est bien la seule qui a encore les pieds sur terre et la tête là-haut, mais personne n'avait le coeur de lui avouer la vérité, alors on cédait tous à ses caprices. » Une seule fille, dans une grande famille, forcément, c'était la chouchoute. Lyam songe à elle avec tendresse. Dire qu'elle va assister à tout ce qu'il va vivre. « La lune est dangereuse, c'est c'qu'on nous disait à l'école, alors je l'observais pas trop. » Lyam prononce ces mots comme il l'a dit mille fois, avec simplicité, il a appris certaines choses, très peu, à l'école, mais il n'a jamais rien remis en cause. C'était déjà épuisant d'apprendre les bases, sa mère râlait parfois, mais il ne savait pas vraiment qu'ils auraient pu avoir mieux. Lyam n'a jamais ouvert un roman de sa vie, ni le temps, ni l'envie. « Mais j'avais envie de partir y vivre, loin de tout ça, parfois, j'y vois un visage. » Il rougit, en sachant parfaitement qu'il est idiot. « Et toi ? On a tous le même ciel, non ? » Il se sent bête soudainement, Eole lui a posé la question parce qu'il devrait y avoir des différences. Non ?
J'ai 17 ans et je vis dans le district 1 à Panem. J'ai attendu de participer aux Hunger Games toute ma vie. Il est de ceux qu'on entraîne toute sa vie pour rendre honneur aux Hunger Games. Pas le droit à l'erreur, il a du se sculpter un mental et un corps d'acier pour y parvenir. Il tente de se créer une carapace et de ne pas s'attacher aux autres pour ne pas trop leur briser le cœur s'il ne gagne pas. La partenaire de son district cette année est Lexi, encore plus sauvage et brutale que lui. av (c) goldanthem
Nul doute qu'avec un sourire, Lyam pouvait tout avoir. Eole voit en lui ce sourire innocent qui saurait faire craquer n'importe qui. Tout dans l'expression du visage de Lyam lui donne envie de lui faire confiance. C'est un sentiment dangereux, mais il s'en moque. S'allier à un district plus faible lui jouera des tours, et Lexi le tuerait sûrement pour ça, mais il s'en moque. Il a envie de vivre comme il l'entend, et quand il gagnera, il pourra se réjouir d'avoir écouté son cœur au moins une fois. Cette courte histoire entre eux aurait pu se transformer en histoire d'amour, s'ils ne vivaient pas dans ce monde.
Eole se sent gêné aux propos du garçon. A vrai dire, il n'avait jamais songé à cela. Pour lui, qui a du temps pour les fêtes, c'est presque une évidence de vivre la nuit quand il n'a pas d'entraînements. Il n'avait jamais imaginé qu'ailleurs, le travail puisse être si laborieux qu'ils n'en profitaient pas pour festoyer la nuit tombée. Il est frappé soudainement par la réalité de ce monde qu'il ne connait pas, à force d'avoir été enfermé entre ces murs trop longtemps. Il observe alors le ciel en le laissant parler et quand il l'écoute, il se rend compte que Lyam a bien plus à perdre que lui dans cette affaire. Sa famille sera sûrement plus endeuillée que la sienne, parce que leur lien était profond, réel, et qu'ils n'avaient jamais souhaité que leur fils termine ses jours dans une arène sans avoir pu fonder de famille.
Le souffle coupé, Eole semble perdu dans ses pensées. Il a toujours appris que la lune peut être un repère, qu'elle peut vous éclairer en pleine nuit dans une arène et vous donner l'opportunité de gagner. Il s'était entraîné à se battre dans le noir, en gardant en tête l'idée que cet astre pourrait le sauver. Il n'avait jamais imaginer qu'on puisse y poser les pieds et encore ce soir, ça lui parait complètement absurde. Se mordant la langue pour ne pas dire de bêtise, l'adolescent boit une grande gorgée de bière, une grimace tordant les traits de son visage. « Non, on a pas tous le même ciel. » soupire t-il en tournant la tête vers Lyam. « Je n'ai jamais vu de constellation de ma vie. Tout ce que j'ai, c'est ça. Un ciel si bleu et si impeccable le jour qu'on a l'impression de vivre constamment sous un dôme, à l'abri du monde et de tous les dangers. » A l'abri des autres districts. Des ressources auxquelles ils ne faisaient pas attention, renfermés sur eux-mêmes, dans une ville trop colorée et trop fausse pour être vraie. S'il ne s'était pas entraîné toute sa vie, il ne saurait même pas à quoi ressemble le monde dans lequel vit Lyam.
« C'est un beau rêve d'avoir envie de vivre sur la lune. » Même s'il ne croit pas une seule seconde que ce soit possible. Posant sa bouteille à côté de lui, il rapproche son corps immense du tributs adverse, et prend sa main dans la sienne en souriant gentiment. « On aura bientôt tous le même ciel. Tu penses qu'on sera où ? Tu préfères te retrouver dans le désert ou dans les bois ? Imagine si on se retrouve dans une arène sous terre, sans le ciel. Tu survivrais, sans ta lune et tes constellations ? » Cette vision le terrifie et réveille son côté claustrophobe. Il avait toujours tenté de le vaincre mais dans les conditions actuelles, ça avait tendance à faire souvent son apparition.
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Date d'inscription : 19/09/2017
Région : république tchèque
Crédits : aslaug. (ava)
Univers fétiche : fantasy, science-fi, réel.
Préférence de jeu : Les deux
Selenaë
Mar 23 Mai - 11:18
Lyam Ashan
J'ai 16 ans et je viens du district 11 de Panem. Pour ces jeux, je ne suis absolument pas là de mon plein gré. Lyam est au milieu de ses frères et soeurs, celui qu'on oublie, celui qui était trop jeune pour faire des choses jusqu'à ce qu'il soit trop vieux pour qu'on le laisse tranquille. Lyam il travaille au champ, pendant des heures et des heures sous un soleil éclatant, au moins, il est endurant et il supporte la chaleur. Lyam a vu des hommes se mutilés pour éviter d'être envoyés aux champs, il a vu des hommes en tuer d'autres pour gagner de quoi manger. Lyam n'est pas prêt pour les Hunger Games, personne ne devrait jamais l'être, mais il va faire de son mieux en tout cas.
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Ils sont si différents que le coeur de Lyam rate un battement. Qu'est-ce qu'il fait ici ? Il redoute leur séparation, il redoute de dormir seul dans son lit ce soir, il redoute d'entrer dans le tube et de voir Eole face à lui avec son regard décidé et calculateur. Cette soirée n'est qu'une parenthèse, qui n'aurait jamais dû avoir lieu. Il va mourir. Il le sait, il le savait. Alors pourquoi son coeur s'est-il permis de battre plus vite et plus fort que jamais, pourquoi a-t-il eu, enfin, envie de vivre ? Il écoute Eole lui parler et il a envie de rêver, il a envie de le toucher, de le sentir bien vivant, il a envie de croire que le monde peut être meilleur et beau, mais au fond de lui, il ne fait que mourir à petit feu. La chute n'en sera que plus brutale et il ne peut s'en vouloir qu'à lui-même. C'est lui, l'ado de seize ans qui est allé le chercher dans la salle d'entrainement, c'est lui le débile qui a traversé les balcons jusqu'ici, celui lui enfin, qui a posé ses lèvres en premier sur celles du plus beau garçon qu'il n'ait jamais vu. Et, s'il ne regrette rien de tout ça, il déteste le Capitole de les envoyer mourir sans le moindre espoir de survie.
« Un beau rêve » répète-t-il en ricanant « j'appelle plutôt ça, de la lâcheté personnellement » il soupire avant d'expliquer son propos. « C'est impossible et je préfère me réfugier dans un monde imaginaire que vivre une vie ici, et t'appelle ça un beau rêve ? Je suis lâche, j'ai peur, je suis stressé et je vais mourir, Eole. » Il s'en veut Lyam, de ramener ça sur le tapis, mais il a envie de le secouer. C'est trop facile de parler du futur comme s'il n'allait pas sonner sa fin. Et Eole en parle avec de la poésie, avec un soupçon d'espoir et avec bienveillance. Alors que lui, il envie de tout casser, de pleurer, peut être même de se suicider avant de rentrer dans les jeux. Au moins, il mourra de la façon dont il veut mourir.
Il avale une gorgée de sa bière - il n'aime toujours pas ça - pour éviter de regarder Eole. Il a honte de la manière dont il se comporte, il n'a qu'une envie, c'est l'embrasser jusqu'a manquer de souffle. Oui, voilà une belle façon de partir. Sauf qu'il n'en fera rien, parce que le Capitole se vengera sur sa famille et il y tient. Il espère qu'au moins, eux, vivront plus longtemps et que sa soeur ne suivra jamais ses traces dans le jeu. « Qu'importe la lune et les étoiles, je m'en fiche, ils sont capable de tout, tu te souviens de l'arène qui n'avait pas eu de nuit, uniquement un soleil écrasant. Et ce n'est pas survivre que d'attendre... » il se retient, parce qu'il est de mauvaise humeur, mais que ce n'est pas de la faute d'Eole. « Je pense rien, Eole, je veux pas penser à ça, je veux pas avoir peur de voir une étendue d'eau, je veux pas savoir ce qui m'attend. » avoue-t-il d'une petite voix. Ils sont masochistes les carrières, ils ont hâte de rentrer dans l'arène, de montrer de quoi ils sont capable, ils réfléchissent et fond des plans, il est certain qu'ils font même des statistiques pour savoir ce qui pourrait tomber. Il les déteste. Il se déteste. « Embrasse-moi, s'il te plaît. Rends-moi vivant, juste une dernière fois avant... » Sa voix se brise et son regard se tourne enfin vers l'autre garçon, ses yeux sont brillants. Les émotions s'y mélange, un espoir fou, une désespoir encore plus grand, de la peur et du courage, et un soupçon d'amour qu'il n'avait jamais ressenti jusqu'alors.
J'ai 17 ans et je vis dans le district 1 à Panem. J'ai attendu de participer aux Hunger Games toute ma vie. Il est de ceux qu'on entraîne toute sa vie pour rendre honneur aux Hunger Games. Pas le droit à l'erreur, il a du se sculpter un mental et un corps d'acier pour y parvenir. Il tente de se créer une carapace et de ne pas s'attacher aux autres pour ne pas trop leur briser le cœur s'il ne gagne pas. La partenaire de son district cette année est Lexi, encore plus sauvage et brutale que lui. av (c) goldanthem
S'il avait su que ses propos provoqueraient une tornade de colère dans l'esprit et le cœur de Lyam, Eole se serait abstenu de discuter. Est-ce vraiment de la lâcheté que de vouloir courir pour sa vie ? Il appellerait ça plutôt du bon sens. Contrairement à lui, Lyam a un vrai instinct de survie et des raisons de vivre. Une famille par exemple, qui pleurera quand ils le verront mourir à l'écran sans jamais revoir son corps. Muet, le tribut du district 1 ne dit plus rien, honteux. Il n'a jamais tenté de fuir la situation, il l'a accepté. Parce qu'il sait que ceux qui ont tenté de foutre en l'air le Capitole y ont perdu la vie et personne ne les évoque jamais. Leur mémoire est oubliée, un tabou pour leur société. S'ils fuient, tous autant qu'ils sont, ça ne changera rien. Ils vivront et ils trouveront d'autres gamins à foutre dans l'arène à leur place, s'ils ne ramènent pas leurs fratries à la place. Aucun échappatoire possible.
« Ouais, je me souviens... Un désert à perte de vue. Les Hunger Games les plus courts de l'Histoire. » Il était jeune mais il avait été horrifié par cette vision. Plus tard, en grandissant, on l'avait envoyé dans ce même type d'arène pour s'entraîner et si ça n'avait pas été quelques heures, il en serait mort. « Lyam... » Qu'importe son soupir. L'adolescent poursuit ses propos et Eole se sent roué de coups à chaque mot. La peur de Lyam lui arrive de plein fouet, cette peur qu'il n'avait jamais vue et jamais ressentie de la sorte. Il entend plus que jamais l'envie de Lyam de vivre, celle qu'il a lui-même abandonné.
Alors, quand il plonge son regard dans le sien et que le blond le supplie de l'embrasser, il se sent craquer. Il n'aurait jamais imaginé pouvoir porter autant d'affection à ce garçon alors que leur histoire venait juste de commencer. Il prend alors la bière de Lyam entre ses doigts et la pose plus loin, avant d'encercler son visage de ses mains pour le regarder avec intensité. Il ne peut même pas le réconforter. Il ne peut pas non plus mentir en lui promettant que ça se passera bien et qu'il s'en sortira. Il n'a aucun moyen de lui envoyer de l'espoir, parce que l'un d'eux mourra, quoi qu'il advienne. « Tu es déjà vivant, que je sois là n'y change rien. » Petit sourire triste aux lèvres, il cède malgré tout à sa requête. Il l'embrasse, d'abord tendrement en fermant les yeux et en pressant son corps contre le sien. Quand il sent son être se réchauffer et ses lèvres brûler face à l'intensité qu'il apporte à cette échange, ses membres se mettent à trembler, comme s'il avait réussi à attraper une partie de la peur de Lyam.
Après une éternité, quand il sent que son cœur va exploser, il s'arrête et pose son front contre le sien. « T'es courageux. » souffle t-il contre ses lèvres, le bleu de ses yeux rencontrant le sien. « T'es beau. » souffle t-il encore en ne le quittant pas une seule seconde du regard alors que ses pouces dansent sur ses joues. Il descend une main dans sa nuque, enroule son bras autour de ses épaules et rapproche son visage de son oreille. D'ici, avec le bras devant le visage, la caméra braquée sur eux ne pourra rien voir ni rien comprendre. Ils imagineront qu'il lui souffle des mots doux, et les spectateurs seront touchés. « Je peux enlever le mouchard de ton bras. » Ils ne connaîtront pas la vérité. Il caresse ses cheveux, presse plus fort son corps contre le sien. Qu'ils aillent au diable de vouloir torturer de pauvres gamins. « Je peux te faire sortir de là. Mais c'est pas sans risque, et je suis pas sûr de pouvoir venir avec toi. » Il peut l'aider à fuir. C'est insensé, il y laisserait sûrement sa peau. « Fais semblant de rire. » lui ordonne-t-il en déposant un baiser dans son cou, se redressant pour le regarder.
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Univers fétiche : fantasy, science-fi, réel.
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Selenaë
Jeu 25 Mai - 10:20
Lyam Ashan
J'ai 16 ans et je viens du district 11 de Panem. Pour ces jeux, je ne suis absolument pas là de mon plein gré. Lyam est au milieu de ses frères et soeurs, celui qu'on oublie, celui qui était trop jeune pour faire des choses jusqu'à ce qu'il soit trop vieux pour qu'on le laisse tranquille. Lyam il travaille au champ, pendant des heures et des heures sous un soleil éclatant, au moins, il est endurant et il supporte la chaleur. Lyam a vu des hommes se mutilés pour éviter d'être envoyés aux champs, il a vu des hommes en tuer d'autres pour gagner de quoi manger. Lyam n'est pas prêt pour les Hunger Games, personne ne devrait jamais l'être, mais il va faire de son mieux en tout cas.
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Eole cède à sa requête et plus rien d'autre ne compte pour Lyam. Il est vraiment, Eole a raison. Son coeur bat à toute allure, ses lèvres se pressent contre les siennes, leurs mains capturent le corps de l'autre et les peurs s'envolent. Lyam verrouille tout ce qui lui fait mal dans son esprit, il ne songe qu'à la chaleur que le corps d'Eole dégage, qu'à la douceur de ses lèvres près de son oreille... et soudain les mains d'Eole le font vibrer tout entier. De peur, d'espoir, de terreur, de folie. Comment peut-il songer à ça ? Sous le choc, il n'arrive pas à répondre, les mots ne se forment pas dans son esprit.
Il ferait ça, pour lui ? Et ensuite ? Il serait seul, impossible pour lui de revoir Eole, impossible de le regarder se tuer durant les Hunger Games, impossible de le rejoindre si, par miracle, il les gagne. L'ordre claque dans son oreille, il ne peut pas rire son coeur a cessé de battre et il est déjà mort. Pourtant, malgré tout, son cerveau réagit de lui même et il rit. Cela sonne faux à ses propres oreilles. Il ne regarde pas les caméras, mais ils espèrent que les gens se marrent bien à admirer un couple qui vit ses premiers et derniers instants à la fois. Il a envie de tous les tuer, la colère revient dans son corps.
S'interdisant de réfléchir plus, il pousse Eole pour que son dos s'allonge sur le sol et s'assoit au-dessus de lui. Il sourit malgré lui, parce que la surprise d'Eole est trop belle, puis il se penche pour capturer ses lèvres dans un baiser. Avec un peu de chance, les gens derrières les caméras croiront ce qu'ils veulent croire et rateront l'essentiel de leur conversation sérieuse. Sa bouche quitte les lèvres d'Eole pour embrasser sa mâchoire jusqu'à son lobes d'oreille. Les cheveux mi-long de Lyam cachent son visage, finalement ils sont utiles. « Tu es fou, tu peux pas faire ça sans risquer ta vie, pourquoi tu le ferais pour moi ? » Son murmure n'atteint que les oreilles d'Eole et Lyam ressent quelque chose de différent, comme s'ils avaient basculé dans la rébellion, comme s'il faisait quelque chose d'interdit. Et bon sang, c'est encore plus excitant. Il ne voit pas le visage d'Eole, mais il se permet une petite blague. « N'aies pas l'air si sérieux, je suis en train de t'allumer. » souffle-t-il avant de lui mordiller le lobe, puis de revenir embrasser ses lèvres.
Toujours à califourchon sur Eole, Lyam laisse son excitation prendre de l'ampleur et, d'une voix rendu un peu rauque par le désir il souffle, à peine trop fort pour que le capitole puisse l'entendre si quelqu'un est en train de les regarder. « Il y a des caméras sous les couettes ou est-ce qu'on peut s'amuser à deux à l'abri des regards. » Peuvent-ils réellement faire ça ? Lyam est prêt à se faire charcuter le bras pour retirer son mouchard, mais il ne peut pas partir sans profiter des bras réconfortant de son amant pour la soirée.