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Charly
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Charly
Lun 31 Oct - 16:51

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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Crédits: cherry / tumblr


Ils venaient de faire l’amour dans sa chambre d’enfant. La demande de Judy avait été poussé par ce besoin de se sentir vivante. Mais aussi par cette envie de le retrouver lui. Son corps, la douceur de ses caresses, ce regard qu’il posait sur elle. Comme pour savoir si entre eux il y avait encore ce lien, cet amour qu’ils avaient si peur d’avoir perdu. « -je sais… » souffla Judy alors qu’il parlait. Bien sur qu’elle savait qu’ils devaient mettre les choses à plat pour repartir sur de bonnes bases. Pour laisser ce passé douloureux derrière eux. « -je suis consciente de ça Caleb… mais tu n’es pas le seul fautif mon amour… j’ai ma part de responsabilité aussi dans tout ça. J’aurai dû être là, présente pour toi. Au lieu de ça, j’étais à l’autre bout du monde. » voilà, elle mettait le doigt sur sa culpabilité à elle à nouveau. Son absence. Cette distance. « -et si la vérité me fait mal alors… alors je pleurerais un bon coup ! » s’amusa la jolie rousse en lui souriant. Elle voulait croire qu’ils pouvaient le faire. « -je te dirais peut être aussi des choses qui ne te plairons pas… » il avait sans doute compris qu’elle avait eut une liaison avec Mohamed… elle imaginait bien que cela le faisait souffrir.

« -parce que je crois en nous… parce que je t’aime… encore et toujours si ce n’est plus encore qu’avant. Parce que je ne veux pas passer le reste de ma vie sans toi. Ça serait… ça serait comme vivre à moitié, avec une partie manquante de moi-même. » elle caressa à nouveau sa joue. « -une vie de couple ce n’est pas un long fleuve tranquille. C’est aussi parfois se faire souffrir, pleurer, s’engueuler. Et surtout pardonner. Pardonner à l’autre mais aussi se pardonner à soi-même. » elle colla son front contre celui de Caleb : « -alors je t’en supplie, tu dois trouver la force de te pardonner ce que tu te reproches. Je suis là, je suis vivante. Et je sais qu’on peut surmonter tout ça ensemble. Créer un nouveau nous. Un meilleur nous. » c’était important qu’il le comprenne. « -alors… dans quelques jours… disons une semaine, je viendrais chez toi… parce que je vis dans un placard à balais un peu comme Harry Potter… » elle sourit amusée : « -je viendrais chez toi et on va parler. On va tout se dire. Sans filtre. On va se cracher tout ce qu’on a sur le cœur. Et ensuite… » elle le fixa d’un regard intense : « -ensuite on va travailler pour reconstruire ce nous. » elle ne voulait pas d’une vie sans lui. « -j’ai promis à ma mère de vivre une vie intense. De vraiment vivre. Mais je ne veux pas le faire sans toi à mes côtés. Tu es le seul et l’unique que je veuille. L’homme de ma vie. J’en suis certaine. Mais j’ai besoin que tu y crois aussi fort que moi. Que tu sois prêt à ce qu’on se fasse mal pour mieux se retrouver. »

Manhattan Redlish
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lune 2
Manhattan Redlish
Lun 31 Oct - 17:44

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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En dehors du baiser qu’il avait donné à cette inconnue rencontrée dans un bar, Caleb n’avait pas touché une femme depuis un an et cette dernière femme qu’il avait eu aux creux de ses bras, c’était elle, Judy. L’amour de sa vie. Celle avec qui il voyait son avenir.. Ou avec qui il avait vu son avenir. Aujourd’hui, il n’en était plus trop certain. Il avait commis des erreurs durant cette dernière année, des erreurs qu’il parvenait difficilement à se pardonner, alors demander à la jeune femme de le faire…  Pour le moment, elle était prête à le faire, mais qu’en sera-t-il lorsqu’il lui dira toute la vérité ? Est-ce qu’elle le verrait de la même manière ? Est-ce que le verrais toujours comme l’homme dont elle était tombée amoureuse plus d’un an auparavant ? Et il ne voulait pas qu’elle pardonne parce qu’elle s’en voulait d’être partie à l’autre bout du monde, comme elle était en train de le faire en cet instant. Les sourcils au milieu du front, il se rapprocha d’elle autant que possible « Arrête Judy… Tu as vécu ton rêve et je t’avais promis de rester présent pour toi que… » et comprit alors pourquoi elle ne voulait plus entendre ces mots et souffla « je n’irais nulle part… Je n'ai pas respecté ma parole». Il releva ses yeux bleus sur elle et caressa sa joue de sa main « Tu as assez pleuré à cause de moi » et il ne voulait plus voir des larmes embrumés son beau regard. Il ne voulait plus lui faire de mal, il ne voulait plus la faire pleurer. Et pourtant, en son for intérieur, Caleb savait que cette conversation tant attendue et tant appréhendée risquait de le faire pour lui.

Pas de sourire sur les lèvres de ce dernier quand elle évoqua l’hypothèse où elle lui avouerait sûrement des choses qui ne seraient pas à son goût. La regardant fixement, il rétorqua « Comme le fait que tu aies eu une aventure avec Mohamed ? » et ajouta « Le soir du barbecue, tu ne m’as pas répondu. Tu aurais démentie aussitôt si j’avais tort », puis retira sa main de la joue de la jeune femme pour la poser dans son dos et vint embrasser l’épaule nue de cette dernière, comme par nécessité, puis se recula en croisant les yeux clairs de la jeune femme « Ça me fait mal de me dire qu’un autre homme que moi t’a embrassé, t’a touché il y a quelques semaines, mais nous étions séparés et… Tu avais peut-être besoin de ça à ce moment-là ». Le plus important, c’était qu’elle était là aujourd’hui avec lui, non ? Puis demanda avec un petit sourire en coin en voulant apporté un peu de légèreté « Rassure-moi, il ne t’a pas fait crier comme moi je sais le faire ? ». C’était davantage son égo masculin qui parlait. Son sourire finit par disparaître alors que le sérieux de la conversation l’y obligeait. Caleb ne comprenait pas pourquoi elle lui pardonnait alors que lui-même n’y parvenait pas. Son regard sur elle, il se sentit l’aimer encore davantage en cet instant. Ils s’étaient souvent dit qu’ils s’aimaient, qu’ils tenaient l’un à l’autre, mais les paroles qu’elle prononçait en cet instant signifiait tellement plus pour le beau brun. C’était une déclaration qu’elle lui faisait. Une promesse d’un avenir à deux, sûrement semés d’embûches, de disputes, mais avant tout, un avenir à deux heureux et amoureux. Il ferma les yeux en la sentant poser son front contre le sien et sentit les larmes lui monter aux yeux en l’écoutant, puis un petit rire résonna dans la chambre quand elle décrivit son appartement aussi petit qu’un placard sous l’escalier. Caleb se recula légèrement en la contemplant avec amour, et l’embrassa avec tout autant de sentiments qu’il en éprouvait pour elle « Tu me fait t’aimer encore plus Judy » et caressa sa joue « Je vais avoir besoin de temps pour me pardonner, mais je vais le faire » et déposa à nouveau ses lèvres contre les siennes et sourit avec douceur « Tu sais que je crois que c’est la première fois que tu m’appelles « mon amour » » et ajouta « Mon cœur a bien choisi. Il a mis le temps, mais il a bien choisi ».  



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Lun 31 Oct - 19:00

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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Judy baissa les yeux en voyant qu’il venait de comprendre. « -je viens de te le dire, c’est moi qui n’était pas là. Je n’ai pas été là quand tu en avais le plus besoin. » mais… parce qu’il y avait forcement un mais, elle s’était sentie impuissante. Comment faire quoi que se soit face un silence de plomb. Il était devenu un fantôme, un nom dans son téléphone, celui a qui elle parlait sans avoir la moindre nouvelle, le moindre retour. Ils avaient tous les deux des tords. « -tu ne peux pas empêcher ce genre de choses d’arriver Caleb… parce que nous sommes humains. Nous sommes fait d’émotions et parfois on se blesse, sans le vouloir. Il faut que tu l’acceptes. Si on décide de continuer ou de reprendre je ne sais même pas comment le dire, il y aura forcément d’autres moments douloureux. » elle lui sourit avec une infinie douceur. « -comment t’en vouloir alors que tu es encore novice en vie de couple… » son sourire se fit plus tendre encore.

Judy ne détourna pas le regard cette fois. « -comme le fait que j’ai eu une aventure avec Mohamed. » ça sera au moins ça de déjà dit. « -je pense que même si je l’avais fait, tu ne m’aurais pas cru. » ajouta la jolie rousse, remontant sa cuisse contre celle de Caleb. Un froncement de sourcils. « -il y a plus de trois mois… » précisa Judy. « -tu veux vraiment qu’on en parle maintenant ? » demanda t elle pas certaine qu’il ait envie de détails. Elle sourit amusé : « -pourquoi crois tu que je reviens vers toi ! » avant de rire de bon cœur. Un rire qui lui fit un bien fou, le visage dans le torse de Caleb. Puis elle caressa à nouveau sa joue. « -ça n’était pas comparable. Et j’ai compris ce soir… là juste après l’orgasme que faire l’amour avec la personne aimé, c’est quelque chose d’unique. Il n’y a qu’avec toi que je ressens ça. Depuis le début… donc j’étais sans doute déjà amoureuse de toi quand on a commencé à coucher ensemble… » elle aimait ce mélange de sérieux et de léger. Ils avaient toujours été capable de communiquer ainsi.

Le sérieux revint à grands pas et Judy lui fit une véritable déclaration d’amour. Elle voulait qu’il comprenne qu’elle l’aimait encore. Qu’elle n’avait jamais cessé de l’aimer malgré la distance, malgré le silence. « -on va y arriver… ensemble. De toute façon séparément ça marche pas ! » un sourire en l’embrassant avec passion. « -mon amour, mon amour, mon amour ! » ajouta t elle avec douceur. « -on est d’accord… on se laisse une semaine et… et on aura cette conversation merdique, douloureuse, déplaisante mais nécessaire. On mangera gras… ça aidera… » avait elle ajouter avant de nicher à nouveau son visage dans son cou.

Chose promise, chose dû. Comme convenue, Judy sonna chez Caleb une semaine plus tard. Elle avait pris burger et frite au passage. « -bonsoir… » avait elle soufflé en le voyant ouvrir la porte. « -je t’ai pris un triple cheese bacon ! » elle avait envie de faire semblant quelques minutes que cette soirée serait belle. Ils devaient en passer par là. Alors ils allaient le faire. De façon civilisé. Elle n’osa pas l’embrasser et vint déposer le repas sur la table basse. « -tu veux bien qu’on mange en se racontant notre semaine ? A qu’on passe au chose sérieuse après ? » un sourire et elle précisa : « -hé je ne parle pas de sexe. » La jolie rousse prit place sur le canapé et sortie le repas des sachets. « -ça fait… ça fait bizarre de revenir ici… » elle pensait ne jamais revenir.

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Lun 31 Oct - 20:45

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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Finalement, dans la presque pénombre de la chambre qu’occupait Judy enfant, cette fameuse conversation commençait. Les paroles de Judy furent difficile à entendre pour le thérapeute qui percevait la situation différemment de la jolie rousse qui se fustigeait presque de ne pas avoir été présente pour lui, alors qu’en réalité, elle l’avait été. C’était lui qui n’avait pas répondu à ses appels… « C’est moi qui n’ait pas été présent quand tu en avais besoin. Je n’ai pas répondu à tes appels, à tes messages vocaux, à tes messages écrits. Je t’ai ignoré. J’ai disparu comme Jeffrey l’a fait il y a huit ans. J’ai condamné cet homme pour son geste, et j’ai reproduit exactement le même schéma… » et souffla un « Exactement le même… » avec culpabilité. La jeune femme avait été présente pour lui, mais elle ne pouvait l’obliger à lui répondre, à accepter son aide s’il ne le désirait pas. Il avait repoussé tout le monde, s’était construit des remparts invisible tout autour de lui, s’émargeant de la société. Malheureusement, dans cette société se trouvait également Judy et il ne parvenait pas à se pardonner le mal qu’il avait pu lui faire, des larmes qu’il avait fait couler sur ses joues. La jolie rousse ne lui en voulait pas pour le mal fait. Elle voulait seulement qu’il accepte que les Hommes se faisaient du mal, que la vie était ainsi faite, que les relations également. Il le savait. Plus d’une fois il avait prononcé ces mots en tant que thérapeute, mais il était bien plus difficile de les accepter et de les mettre en application lorsque l’on devient le principal protagoniste de ces erreurs « Je n’ai plus envie de te faire souffrir comme je viens de le faire ces derniers mois Judy, même si ça fait partie de la vie. Ce genre de mal ne doit pas se reproduire. Tu ne le supporterais pas, et moi non plus ». Elle avait beau l’aimer, un jour ou l’autre, elle serait lassée d’avoir mal. Toutefois, elle parvint à lui tirer un sourire « Et mes premiers pas dans les relations de couples ne sont pas géniaux ». C’était peut-être pour ça qu’il avait fait en sorte de ne jamais tomber amoureux… Jusqu’à elle.

Et parce qu’il l’aimait plus que la vie elle-même, apprendre à voix haute que Judy avait eu une liaison avec Mohamed fut douloureux à entendre. Il détourna un instant le regard, quelques secondes, avant de lui confier comment il en était parvenu à cette conclusion « Je pense que je l’ai su parce que c’était ma crainte… » et elle s’était avérée vraie. Ce qui soulagea toutefois le beau brun fut le fait qu’ils n’avaient pas couchés ensemble à nouveau lors de son retour à Seattle. « Je ne veux pas de détail, juste savoir ça » et sa réponse le fit sourire, voire rire en chœur avec la jolie rousse « Tu ne peux pas me résister ». Oui, il préférait prendre ça avec légèreté et distance. Il devait l’accepter qu’elle ait eu un autre homme après leur séparation. Elle avait sûrement eu besoin de réconfort, et il avait été là. C’était ainsi que le beau brun se rassurait, mais Judy sut le faire bien mieux que lui, comme souvent « Quand est-ce que tu es tombée amoureuse de moi ? ». Oui, il ne voulait plus parler de Mohamed et seulement se concentrer sur eux deux.

Lorsque Judy lui fit sa déclaration d’amour, parce que ça sonnait ainsi aux oreilles de Caleb, il comprit alors qu’il était capable de l’aimer encore plus que ce qui était déjà et sourit avec douceur avant de lui rendre son baiser avec tout autant d’ardeur qu’elle, et souffla un « Tu crois ?! J’ai l’impression que dès que nous sommes séparés, plus rien ne va » avant de souligner que c’était la première fois qu’elle l’appelait ainsi. Il se mit à rire en l’entendant lui répéter « J’aime ça » et acquiesça « J’ai arrêté de manger gras, mais je ferais une exception », parce que ça allait peut-être s’avérer nécessaire…

Sept jours plus tard, la sonnerie retentit dans son appartement. Caleb était anxieux et n’avait pratiquement pas dormi de la nuit, tournant et remuant inlassablement dans ses draps en pensant à cette conversation qu’il allait avoir avec la jeune femme, et qui allait dicter le reste de leur avenir… à deux ou non. « Bonsoir » et lui sourit, remarquant qu’elle ne l’embrassait pas ce soir. Ça annonçait la couleur pour la suite de la soirée. Ils étaient réellement là pour discuter. Une boule se forma au creux de son estomac et il referma la porte, suivant Judy jusqu’au salon « Merci » et prit place dans le canapé. Un petit rire léger, presque timide quand elle évoqua le fait qu’elle ne parlait pas de sexe « Je ne suis pas certain que tu auras envie de faire l’amour quand on aura fini… » et il était soudainement sérieux en disant cela. Un regard pour son appartement « Je ne pensais pas que tu y reviendrais un jour » avant de regarder Judy « Comment vas-tu toi ? » et prit une gorgée de soda « Et Richard arrive à avancer ? ».


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Mar 1 Nov - 10:02

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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« -ça vient pas de toi ou de ton expérience en matière de couple. Ça vient d'un tout. La distance n'a pas aidé… je… je ne sais pas exactement ce qui s'est passé, Trish n'a jamais voulu me le dire, mais je suis certaine que si j'avais été avec toi, les choses ne se seraient pas passé ainsi. » oui elle était convaincu de ça. Mais la conversation entière n'allait pas avoir lieu ce soir. Il lui demanda de ne pas en dire plus sur son aventure avec son ami Mohamed. Elle respecta cela même si Judy savait que le sujet reviendrait le moment venu. « -personne n’a le même rythme envoûtant que toi… » avait soufflé la jeune femme, en parlant de ses prouesses en danses qu’elle avait adoré depuis le premier jour. « -je sais pas trop… c’est venu petit à petit je pense. Un peu au cours de cuisine… un peu en dansant… un peu…je voulais pas le voir parce que pour moi c’était… impossible que cela soit réciproque. » oui à l’epoque pour elle, c’était impensable… qu un homme comme lui puisse avoir des sentiments pour elle. Pour une fille comme elle surtout. Coincée, timide, déprimée et parfois pathétique.

En arrivant chez Caleb pour cette fameuse conversation, Judy savait qu’en sortant d’ici rien ne serait plus pareil. Elle prit sur elle pour ne pas l’embrasser même si l’envie était bien là. Alors pour éviter d’y penser, elle parla de ce qu’elle avait pris pour le diner. « -on devrait peut être couché ensemble avant alors. Comme si c’était la dernière fois. » elle avait lancé ça en riant. Même si dans le fond, ça n’était pas une idée si stupide que ça. « -j’en ai douté aussi… » elle se pinça les lèvres avant de prendre une frite. « -ça va… j’ai passé la semaine chez mes parents. Je voulais pas le laisser tout seul… » une légère grimace et elle ajouta : « -j’ai eu peur d’avoir le cafard dans mon placard à balais… et… » elle hésita mais finit par le dire : « -et les draps on encore ton odeur… du coup… ça m’a aidé à dormir. » Elle baissa les yeux sur ses frites. « -et toi ? » ajouta Judy après une seconde d’un léger silence. Ils commençaient par les bases de civilité … « -j’aimerais bien qu’on établisse quelques règles. Pour la conversation. »


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Mar 1 Nov - 10:43

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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Judy considérait avoir sa part de responsabilité dans leur séparation, mais pour Caleb, il en était autrement. À ses yeux, il était l’unique responsable de leur situation. Elle l’avait appelé plus d’une fois, elle avait tenté de le secourir à distance, mais il n’avait jamais saisi cette main tendue. Et si elle avait été là… Eh bien Caleb n’était pas certain que cela aurait changé quoi que ce soit. Il aurait fermé la porte à double-tour également. Le schéma aurait été identique, à différence prêt, Judy n’aurait pas culpabilisée d’avoir été si loin au moment où il avait eu le plus besoin d’elle à ses côtés « Pas ce soir Judy. Je ne veux pas parler de tout ça ce soir ». Non, ce soir, Caleb voulait seulement profiter de ce moment, tous les deux, dans la pénombre. Enfin ils vinrent tout de même à parler de Mohamed et de la liaison que Judy avait eu avec et qui fut difficile à encaisser pour le beau brun. Là aussi, il ne voulait pas s’attarder davantage sur le sujet, parce qu’il était sensible pour Caleb qui se mit à sourire « Si… Toi » répliqua-t-il en l’embrassant avec une envie non dissimulée, puis la laissa poursuivre alors qu’elle comparait les deux hommes. Ce qu’ils avaient depuis le début, cette osmose quand ils faisaient l’amour résultait avant tout des sentiments qu’ils se portaient mutuellement, et ce, dès leur première fois ensemble. C’était donc légitimement que Caleb fut intrigué par cela. Quand était-elle tombée amoureuse de lui ? Il caressa sa joue « Je me disais également la même chose » et c’était pour cela qu’ils avaient perdu du temps. A cause de théorie, de réponses toute faite. Puis il repensa à ce qu’elle venait de lui dire « Le cours de cuisine… J’ai eu envie de t’embrasser ce soir-là » en esquissant un sourire en repensant à ce bon vieux temps…

Un temps auquel il aurait souhaité revenir lorsque Judy sonna et qu’il vint lui ouvrir la porte. Elle le salua sans poser ses lèvres sur les siennes. Un avant-goût de ce qui allait suivre. Elle avait pensé à prendre de la nourriture grasse. L’antidépresseur de Caleb auquel il n’avait pas touché depuis un peu plus de quatre mois. Quand elle évoqua le sexe, il lui confia avoir des doutes sur son envie de lui à l’issue de leur conversation. Il se mit à rire doucement, presque nerveusement à ce qu’elle répondit, mais ne rétorqua rien, gardant le silence. Il prit place à ses côtés tout en l’écoutant, puis se mit à sourire avec douceur « Tu aurais pu m’appeler pour que je vienne, tu sais » et ajouta « J’avais pensé à emmener ton père voir un match de baseball la semaine prochaine… Mais je pense que ça va dépendre de ce qu’il en sera de nous après avoir parlé ». Oui, parce qu’elle aurait peut-être envie de tirer un trait définitif sur leur histoire « J’ai passé ma semaine entre la salle de sport et mon travail » pour éviter de penser à aujourd’hui. Il prit une frite en laissant un bref silence s’installer que Judy brisa à son initiative « Des règles ? » et ajouta « Tu étais sérieuse tout à l’heure ? Pour faire l’amour… Je n’ai pas répondu, mais… Enfin non, laisse tomber. C’est une mauvaise idée. On doit parler avant et puis je n’ai pas envie de parler de tout ça dans le lit, complètement nus » et reprit des frites « Tu parlais des règles, je t’écoute ».



Charly
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Charly
Mar 1 Nov - 13:41

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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Le jour de la confrontation était arrivé. Ils avaient fixé une date et ils savaient l’un comme l’autre qu’ils devaient en passer par là pour pouvoir avancer de nouveau. Ensemble ou non. Judy redoutait ce moment, Caleb aussi certainement. Elle tenta de mettre un peu de détachement à son arrivé, évitant d’entrer directement dans le vif du sujet. « -je sais… mais je… je ne voulais pas que tu es le sentiment que je te manipulais ou me servais de toi. Tu as déjà été présent le jour de l’enterrement et ça compte énormément pour moi. » Lui passer un coup de fil ou encore lui envoyer un message pour lui dire qu’il lui manquait… elle avait pensé à le faire et puis elle avait renoncé. Parce qu’ils devaient parlé. Judy sourit avec douceur à l’idée de Caleb. « -si tu as envie d’apporter du soutien à mon père, je ne ferais pas barrage. Bien au contraire. Je sais que vous vous êtes rapproché durant mon absence et pour ça aussi je te suis reconnaissante. » qu’ils ressortent de cette conversation ensemble ou non, Judy ne souhaitait pas que Caleb laisse tomber son père.

Un nouveau sourire : « -j’ai passé une bonne partie de mon temps à la salle aussi… Après une année à danser non-stop… c’est un peu devenue une drogue. » Un léger silence, tout en mangeant quelques frites, puis elle proposa de mettre en place quelques règles pour cette conversation qu’ils devaient avoir. Elle ouvrit la bouche avant de rire doucement. « -c’était une idée… je ne sais pas si elle est bonne par contre… On peut toujours faire l’amour et puis s’habiller et redescendre pour parler… » un haussement d’épaules. Non, elle n’était vraiment pas certaine que cela soit une bonne idée. Après avoir avalé une gorgée de soda Judy annonça : « -je veux qu’on puisse dire pause. Si ça devient trop difficile pour l’un ou pour l’autre. Ou si la pression monte. Pause et on prends un moment pour laisser retomber tout ça. Prendre l’air sur le balcon. Boire un café. » Elle ajouta avec un sourire taquin : « -faire l’amour… » puis ajouta bien vite : « -je plaisante… j’essai de me détendre un peu… » parce que forcement elle était un poil stressée parce qui allait arriver. « -j’aimerais aussi qu’il n'y ai pas de mensonge, et rien de cacher sous le tapis. La vérité, toute la vérité, même si elle fait mal, même si elle est moche. » elle prit quelques frites et ajouta encore : « -je veux qu’on ait toute cette conversation aujourd’hui. Ce soir, cette nuit. Je veux que demain, les choses soient dites et qu’on puisse de nouveau avancer. Ensemble ou pas. » elle baissa les yeux. « -je déteste cette idée… de me dire que… rien que de le dire c’est douloureux… » elle essaya un petit sourire et demanda : « -est ce que ça te va ? »

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Mar 1 Nov - 14:10

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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L’ambiance était différente, presque pesante à l’arrivée de Judy. Plus de gestes intimes ou de baisers comme lorsqu’ils s’étaient retrouvés à l’enterrement de Christy. Une distance s’était naturellement imposée entre eux, comme s’ils savaient déjà que ça serait l’issue inéluctable de leur relation… Cette conversation, ces explications qui allaient suivre aller donner un tournant à leur relation, si ce n’était déjà fait. En tout cas, ce fut la pensée qui traversa l’esprit de Caleb en entendant la jeune femme lui confier qu’elle n’avait pas osé par crainte des pensées qui auraient pu travers l’esprit du beau brun « Depuis quand tu penses ainsi ? ». Oui, ça l’intriguait. Il n’avait jamais éprouvé ce genre de sentiments à l’égard de la jeune femme. Jamais il n’avait pensé qu’elle puisse le manipuler ou se servir de lui… Cette année avait réellement changé leur relation… Quand Judy évoqua son père, le beau brun évoqua l’invitation qu’il souhaitait faire à ce dernier. Ils avaient découvert un intérêt commun pour le baseball et il était parvenu à obtenir des places pour le prochain match. Ce que précisa Judy le rassurait sur l’avenir. Si jamais ça venait à se terminer entre eux aujourd’hui, ils se quitteraient intelligemment « Je l’ai fait de bon cœur. Quand on le connait, c’est un chic type et puis on aime tous les deux le sport donc… », donc il avait envie de maintenir une certaine relation avec lui. Quand ce fut à son tour de répondre à la question de convenance sur sa semaine, Caleb fut bref. Il avait été à la salle de sport et avait travaillé. Rien de plus. Rien de moins. Un sourire « Je me suis fait la même remarque. Ça libère l’esprit et le corps… Parfois, ça fait du bien ».

Un bref silence les enveloppa alors qu’ils grignotaient leurs frites et Caleb revint sur l’idée de faire l’amour une dernière fois avant la conversation qui pourrait signer le glas de leur relation, mais une part de lui savait que ce n’était pas une bonne idée et revint aussitôt sur son idée saugrenue. Un petit rire suivit la réponse de Judy « Je ne suis pas certain que ça nous aide de faire l’amour avant de parler ». Il se connaissait assez pour savoir que tout du long, il penserait à cette discussion qui allait suivre et ne parviendrait pas à savourer pleinement le moment d’étreinte avec la jolie rousse. L’idée fut donc rapidement mise de côté et Caleb la laissa répondre concernant les règles qu’elle souhaitait instaurer. Il se mit à rire doucement quand elle évoqua l’amour comme une manière de relâcher la pression « On peut aussi faire les trois » en entrant dans le jeu de la jeune femme « Je sais » souffla-t-il en sentant bien qu’elle était tout aussi tendue que lui. Il baissa les yeux quand elle évoqua son souhait qu’il dise la vérité, même si c’était douloureux. Il venait de faire un bond en arrière d’un an, se retrouvant sur les marches, à avoir cette même conversation sur le mensonge « D’accord… » souffla-t-il et releva ses yeux bleus sur elle et son cœur se serra aux mots de cette dernière… Ensemble ou pas… « Rien que t’entendre l’évoquer est douloureux » et hocha lentement de la tête « Oui ». Une longue inspiration et posa ses coudes sur ses genoux, ses mains croisées devant lui.

Caleb n’avait soudainement plus d’appétit et après un silence de quelques minutes, peut-être moins, peut-être plus, il se décida à prendre la place « Ma vie a basculé quand la police m’a appelé pour m’avertir du suicide de Zachary Cooper. C’était un client de longue date, sûrement l’un des premiers que j’ai eu. La femme que je lui ai fait rencontrer la complètement détruit qu’il en a perdu son emploi et s’est retrouvé sans rien. Il s’est donc jeté dans le vide en laissant une lettre m’accusant être le responsable ». Il inspira profondément et regarda Judy en poursuivant « J’ai été auditionné par la police durant des heures avant d’être relâché. Je pensais que ça serait terminé, mais le procureur a décidé de me poursuivre au pénal pour homicide involontaire et la famille au civil pour me demander un millions de dollars de dommages et intérêts… Un million… Comme si j’avais cette somme… » et il eut un petit rire nerveux « Je me suis sincèrement senti responsable de son suicide et ça a été difficile pour moi, ça a été difficile d’être considéré comme un assassin… ». Il prit une longue gorgée de soda et reprit « La presse s’est emparée de l’affaire et tous mes clients sont partis les uns après les autres. J’ai perdu ma société. À partir de là, je ne répondais plus à personne… Ni à toi, ni à mes amis, ni à ma famille. Je ne sortais que pour me rendre au tribunal… J’ai bu. J’ai beaucoup bu. Plus d’une fois je me suis endormie sur le sol ou dans le canapé, le verre encore à la main… » et il n’en était pas fier. Son regard se baissa aussitôt et continua « Je ne me lavais plus, je ne me changeais plus, je ne me rasais plus. Je n’ouvrais plus les fenêtres de mon appartement. Je vivais dans un dépotoir » pour reprendre les mots de Trish. « Je me sentais responsable et tout le monde convergeait dans ce sens. Je me voyais en prison pour les cinq ou dix prochaines années… ». En parler ainsi, à voix haute, fit remonter les souvenirs, les sentiments et se leva « Pause… » avant de se rendre sur le balcon pour prendre une longue bouffée d’air frais. Ça avait été difficile d’être traité comme un criminel, de perdre ce qu’il avait construit…


Charly
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Mar 1 Nov - 15:11

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandi dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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« -depuis que tu es parti de la maison de mes parents l'autre soir… » avoua Judy. « -mon père m'a demandé si on était de nouveau ensemble. Je lui ai dit que je ne savais pas. Et là ça m'a sauté aux yeux. Que je t'en avais demandé beaucoup, jusqu’à coucher avec moi et que et bien… je sais pas j'ai essayé de me mettre à ta place. Ton silence, mon silence et puis là je m'accroche à toi… » c’était un peu décousu et confus. Peut-être aurait-elle mieux fait de lui dire qu'elle eut besoin d’être seule. Quoi qu'il en soit, elle baissa les yeux quelques instants, comme prise en faute. Elle apprécia cependant qu’il veuille aider son père dans son deuil. Qu’ils parviennent à redevenir un couple ou pas, Judy n’avait pas envie de les priver de cette relation. Son père avait besoin de soutien. Il évoqua le sport et elle la danse. « -parfois seulement ? » Depuis qu’elle était revenue, Judy avait un besoin constant d’aller danser. Pour se sentir bien, sereine, alignée avec elle-même. « -je sais même pas si je vais parvenir à reprendre un poste de prof… enfin il faudrait déjà que je pose des cv… » chose qu’elle n’avait pas encore fait. Elle se posait beaucoup de questions sur son avenir. Pro et perso d’ailleurs. « -ça produit des hormones de bien être et ça réduit le stress. » avait répliqué Judy puis avec lui de sérieux : « -mais d’accord ! On oublie l’idée. »

La jolie rousse parla ensuite d’un certain nombre de règles pour faire en sorte que cette conversation se passe au mieux. Elle ne souhaitait pas que l’un d’eux prennent la fuite ou se retrouve en pls sur le planché. Ils étaient assez intelligents l’un comme l’autre pour faire en sorte de limiter le mal tout en étant sincère. Après un silence, Caleb lança la conversation. Judy resta muette sur le début. Un ancien client… un suicide… Judy fronça les sourcils. Il avait été accusé ? « -un assassin ? Caleb… tu n'es pas responsable de la mort de cet homme. » souffla Judy. Elle le laissa reprendre, écouter cette douloureuse descente en enfer. Son cœur se sera en imaginant sa détresse. « -non pas tout le monde et tu le sais. Ta famille, Trish, Tyler… ceux qui te connaisse savent parfaitement que ce n’était pas ta faute… » comme elle s’en voulait de ne pas avoir pris cet avion… de ne pas avoir défoncer la porte de cet appartement par tous les moyens. Elle hocha la tête en se pinçant les lèvres. Pause…

La jeune femme lui laissa dix minutes, puis elle se leva et silencieusement elle vint entourer sa taille de ses bras, se collant contre son dos. « -mon amour… » souffla t elle. Ils étaient en pause, elle avait le droit de le prendre dans ses bras et de lui témoigner sa tendresse. Elle embrassa son épaule avant de souffler : « -je vais faire du café… » ils allaient en avoir besoin. Ainsi elle lui laissait encore du temps. C’était à lui de décider quand il voulait poursuivre.

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Mar 1 Nov - 15:47

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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Jamais, ne serait-ce que l’espace d’une seconde, Caleb n’avait pensé être manipulé ou utilisé par la jeune femme. Alors il s’interrogeait afin de savoir comment cette idée-là avait pu germer dans l’esprit de Judy et quand elle lui répondit, il fronça immédiatement les sourcils et fit signe des mains de faire pause « Ok ! Ok ! Stop ! » et se rapprocha de la jeune femme, sa main saisissant la sienne « J’ai l’impression que tu m’as mis le couteau sous la gorge pour être avec toi. Arrête. Je ne veux pas que tu penses à cela une seconde de plus Judy. J’avais envie d’être avec toi, à tes côtés pour traverser cette épreuve, et en ce qui concerne le fait de te faire l’amour » il esquissa un petit sourire en coin « J’en avais très envie également ». Il baissa brièvement ses yeux bleus sur leurs mains, puis releva les yeux sur elle « J’ai conscience que nous sommes dans une situation difficile, crois-moi, mais ça ne change rien aux sentiments que j’ai pour toi. Alors ne pense plus jamais que tu m’as utilisé ou manipulé. Entendu ? » et déposa ses lèvres sur la main de cette dernière avant de la lâcher et de remettre un peu de distance entre eux deux, prenant quelques frites au passage. Caleb prit conscience de ce qu’il avait engendré en la quittant ainsi, en prenant autant de distance. Aucun d’eux ne parvenait à penser correctement… Il reprit contenance et évoqua le sport, et se mit à sourire quand Judy releva un de ces mots « Tout le temps » corrigea-t-il non sans un sourire « Tu ne souhaites pas retourner enseigner ? Tu… Tu veux repartir ? ». Cette question lui coûtait. Il était terrifié d’entendre la réponse. Il ne supporterait pas qu’elle puisse repartir une nouvelle fois… Un petit rire suivit tout de même en l’écoutant lui confier les avantages au sexe sur le corps humain « Je vois que Madame s’est renseignée » et acquiesça « Je ne serais pas dans le moment et ça serait dommage » parce qu’il allait faire un bond de quelques mois auparavant et expliquer sa descente aux enfers à Judy. Alors non, il n’avait pas la tête à lui faire l’amour finalement…

Caleb se lança donc dans ses premières explications en évoquant le suicide de son client, les accusations qui suivirent, la perte de son entreprise, cette Épée de Damoclès au-dessus de la tête jusqu’au jugement. Cette peur de terminer les menottes aux poignets et en prison pour les cinq à dix prochaines années de sa vie… La culpabilité était, à ses yeux, déjà une sanction à la hauteur des évènements tragiques qui avaient bousculés la famille Cooper. Il releva son regard sur Judy qui tenta de le rassurer « J’ai conscience d’avoir ma part de responsabilité… » et ça l’avait détruit à petits feux durant des mois. Il poursuivit et écouta cette dernière « Je ne voulais pas l’entendre. Peut-être pour me punir… » et demanda de faire pause. Il avait besoin d’une pause et trouva refuge sur le balcon, inspirant à pleins poumons l’air frais. Il perdit la notion du temps jusqu’à ce que Judy vienne l’enlacer. Il posa une de ses mains sur les siennes « Ça va aller… » la rassura-t-il d’une petite voix et se retourna quand elle s’éloigna, la regardant préparer le café. Il retourna à ses côtés, prit la tasse et s’appuya contre l’établi de la cuisine «J'avais besoin de prendre l'air... Tout ça... ça fait remonter des choses et c'est difficile...» et prit la tasse en souriant à la jeune femme « Merci » pour le café, mais pas seulement.
« On va dans le canapé ? » parce qu’elle aurait sûrement besoin d’être assise pour ce qui allait suivre… Ils retournèrent donc dans le canapé, maintenant une certaine distance entre eux. Ses coudes sur les genoux, il tenait sa tasse de café chaude entre les mains « Le jury m’a acquitté et je suis ressorti du tribunal en homme libre. Mais le mal était fait et je ne parvenais pas à me réjouir de mon innocence. J’ai donc traversé la rue et j’ai commencé à boire. Encore et encore ».


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