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LE TEMPS D'UN RP

Parce que c'était lui, parce que c'était moi

Beloved
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Beloved
Lun 4 Juil - 17:48

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Nick Robinson

Je lui souris doucement. Je sentais un poids glisser de mes épaules. J'avais réussi à le rassurer et c'était déjà beaucoup pour moi. Je ne supportais pas l'idée de le savoir malheureux et surtout pas à cause de moi. Mais j'étais aussi soulagé de savoir que je n'allais pas le perdre. Cette semaine loin de lui avait été difficile. Il hantait mes pensées jour et nuit. J'avais avancé, avec cette horrible impression que peut être jamais plus je ne pourrais le revoir. Et ça avait été terrible à vivre. Je me sentais mieux désormais, cette idée loin de moi désormais.

- Bien entendu que je veux de toi.

Je détournais la tête, gêné par le lapsus que je venais de faire. Ma phrase pouvait clairement être interprétée à double sens. Il pouvait s'arrêter au sens premier, à la tournure de phrase maladroite en réponse à ce qu'il venait de dire. Et je priais pour qu'il s'arrête à cette interprétation là. Mais il pouvait aussi deviner le double sens, comprendre que j'avais envie de lui, dans un sens plus... Oh merde j'arrivais même pas à le dire. Oui je rêvais de l'embrasser, d'être dans ses bras, de pouvoir respirer l'odeur de sa peau... mais ça s'arrêtait là. J'étais... ok, putain de merde, j'étais un puceau coincé et ça dans tous les domaines. Vu que je n'avais jamais été attiré par personne, je n'avais jamais ressenti l'envie de... de me faire ce genre de choses. Je pensais que je n'étais pas fait pour ça. Et maintenant que je commençais à éprouver des choses pour Simon... et bien disons que je n'en étais toujours pas au stade où j'aurais passer à la vitesse supérieur seul dans ma chambre. Alors merde, merde merde merde, faites qu'il ne voit pas de double sens dans ma remarque. Il n'y en avait pas. J'étais beaucoup trop désespérant pour ça. Une raison de plus pour lui de ne pas s'attarder sur un gamin comme moi. A son âge, avec son expérience, il était sûrement tombé amoureux de quelqu'un qui ne se mettrait pas à rougir bêtement parce qu'il avait fait une remarque à la con pleine de sous entendu. Non... son bel italien à lui devait certainement faire ce genre de remarque consciemment pour le séduire. Et ça devait marcher.

Je soupirais, remontant mes genoux contre ma poitrine. Je posais mon menton sur mes genoux, regardant l'horizon. Il faisait encore jour. J'avais du temps avant de rentrer chez moi pour retrouver le silence de ma maison. Pour une fois personne ne m'attendait, personne n'angoissait à se demander où j'étais. J'étais libre, libre de profiter de cet instant avec lui.

Et c'était sûrement parce que j'étais avec lui, parce qu'il s'était confié et qu'il m'avait avoué qu'il ne m'abandonnerait pas, que j'avais trouvé le courage de parler. Le silence s'était éternisé entre nous, rompu seulement par le bruissement des feuilles dans les arbres. J'avais inspiré profondément avant de me lancer, le regard perdu sur l'horizon.

- Tu sais moi aussi j'ai un secret. Et... c'est le même que le tien...

Avec un point en plus par rapport au sien de secret... mes sentiments pour lui que je continuerais de taire. Plutôt mourir que de parler et d'affronter son rejet...






June
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Lun 4 Juil - 21:51

Simone Perri
J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.
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Mon trouble grandit quand il me dit ces mots. Bien entendu que je veux de toi. Il s’en était fallu de peu qu’il dise : Je te veux. Il ne se rendait probablement pas compte de ce que ça pouvait déclencher chez moi… Mais pourquoi me disait-il ça ? J’étais persuadé qu’il avait compris mon attirance. Alors, lui qui ne la partageait pas, pourquoi me disait-il maintenant qu’il voulait de moi ? Qu’étais-je censé comprendre ? Il ne pouvait pas ne pas se rendre compte que c’était… si dur à entendre.

Je ne sus que répondre, et lui n’en dit pas plus. Nous nous plongeâmes dans la contemplation du paysage qui se couvrait. C’était la première fois qu’un silence entre nous me gênait. Il me semblait s’étirer jusqu’à l’horizon, s’éterniser, à chaque seconde plus étouffant. Plus j’y réfléchissais et moins je trouvais ce qu’il convenait de dire. J’étais enfermé en un lieu de plus en plus étroit et inconfortable. Ressentait-il le même embarras ? Je risquai quelques coups d’œil dans sa direction, mais il avait l’air calme, plus serein que tout à l’heure. Puisque j’étais incapable de rompre le silence, je commençais à envisager de rentrer comme la seule issue possible.

C’est à ce moment-là qu’il parla.

Je ne compris pas tout de suite. Je me tournai d’abord vivement vers lui, sidéré, stupéfait ; je plongeai mon regard dans le sien pour le jauger, être sûr que j’avais bien entendu, qu’il n’était pas en train de me faire marcher – même si c’était hautement improbable. Il soutint mon regard, l’espace d’un instant, et je vis qu’il était sérieux. Que tout ce silence ne lui avait servi qu’à rassembler à son tour le courage de parler, de me faire cadeau de son secret. J’étais bouleversé qu’il me l’ait dit.

Et c’était comme si la dernière barrière venait de tomber. Le ciel lui-même s’était dérobé et s’ouvrait en grand devant nous. Et je me mis à sourire, un sourire immense, que je ne pouvais pas retenir, à la mesure du soulagement qui m’avait envahi. Il ne restait plus rien qui se mettait entre lui et moi, si ce n’était… le garçon de Cambridge ? Mais il était loin, il n’était pas là avec nous à la terrasse de l’été, et soudain je regagnais confiance parce que désormais c’était juste entre Morgan et moi, à un endroit que je connaissais, où je sentais le sol plus ferme sous mes pieds, où j’avais tellement plus de confiance. Soudain je ne voyais plus pourquoi je n’aurais pas pu lui plaire. Lui qui m’avait fait tant de compliments, qui m’avait dit aimer les moments passés avec moi, ne pas vouloir qu’ils s’arrêtent… Qui m’avait dit que la personne qui me plaisait serait folle de me dire non.

J’avais peur que… que tu me détestes, avait-il dit.
Je ne peux pas te détester, parce que je…

« Si on m’avait dit un jour que je parlerais de ça à quelqu’un, je ne l’aurais pas cru. Mais si en plus j’avais su que cette personne partagerait le même secret que moi… Il faut croire qu’on était… faits pour se rencontrer. » Et en disant cela, plus lentement, je passai une main ferme dans son dos. Chacun de mes gestes pouvait avoir un sens différent, maintenant. Pour la première fois, j’étais tellement soulagé de ne plus avancer en me cachant. J’aimais ce contact de ma main contre son dos, sa peau séparée de la mienne par la seule épaisseur de son t-shirt. Je rassemblais tous mes sens pour percevoir et retenir la chaleur de son corps.

Je ne bougeai pas ma main et je repris : « Et cette fille de Cambridge dont tu es amoureux, alors ? Est-ce que c’est moi qui me la suis inventée de toutes pièces, juste parce que j’avais peur de ne pas te plaire ? » Je lui fis un sourire complice, mon plus beau sourire. Je me penchai imperceptiblement vers lui. S’il n’avait pas été dans cette position, les jambes ainsi ramenées à lui, refermé sur lui-même, j’aurais laissé mon regard glisser sur ses lèvres, sans masquer mon intention. Je me serais penché un peu plus encore. Et j’aurais laissé les miennes prendre le chemin de notre premier baiser.

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Mer 6 Juil - 16:08

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Nick Robinson

Je me raidis en le sentant venir poser sa main dans mon dos. Je ne savais pas comment prendre ce geste. Je n'avais jamais été du genre tactile. Je ne faisais pas de calin à mes amies, encore moins à mes amis homme. La seule que je prenais dans mes bras c'était ma mère, mais c'était ma mère aussi alors ça ne comptait pas. Mais là c'était... c'était lui. C'était lui tout simplement. Et je n'étais pas certain que ce geste représente la même chose pour lui que pour moi. Lui il devait voir ça comme un geste amical, celui de deux personnes partageant le même secret, la même honte. On devrait pouvoir se comprendre tous les deux, discuter de tout ça. Et j'aurais du en être heureux oui. J'aurais du en profiter pour lui poser toutes les questions que j'avais. C'était tellement flou dans ma tête en ce moment. Je n'étais même pas certain de vouloir m'interroger plus que ça. Il n'y avait que lui pour qui j'avais cette attirance bizarre et je ne pouvais pas lui en parler. Je ferais peut être mieux d'enfouir tout ça au plus profond de moi et ne plus y penser.

Alors je me dégageais. Je m'éloignais de lui, laissant cette main qui me gênait retomber au sol. J'avais un peu peur de le blesser mais je ne pouvais pas faire autrement pour le moment. C'est trop dur, trop difficile pour moi.

- Il n'y a pas de fille à Cambridge. Il n'y a jamais eu de fille en fait...

Voilà c'était fait, comment avouer au mec pour qui je craquais complètement que je n'étais qu'un grand puceau de dix huit ans. Si il avait eu ne serait ce qu'un tout petit peu d'attirance pour moi je vais sûrement de tout détruire là en cet instant. Je n'avais aucune chance, je le savais bien.

Je restais prostré dans mon coin, mes genoux serrés contre ma poitrine ne sachant pas trop comment réagir après lui avoir avouer ça. Je me sentais tellement con de l'avoir fait. Pourquoi est ce que je n'avais pas pu tenir ma langue et ne rien dire? Tout serait resté comme avant. Je pouvais oublier facilement qu'il aimait les hommes. Hommes ou femmes ça ne changeait rien pour moi, il était inaccessible dans les deux cas. Mais là... avec lui qui savait pour moi, les choses allaient forcément changer. Je n'aurais pas du. Je ne voulais pas que ça change.

- Je... je crois que je vais y aller en fait. Mes parents doivent m'attendre...

Je me levais maladroitement, allant rejoindre mon vélo. Mensonge ridicule que je venais de sortir et qu'il ne tarderait pas à découvrir. Quand il rentrerait il verrait bien que la voiture de mes parents n'était pas là, qu'ils étaient sorti et même pas prêt de revenir. Personne ne m'attendait. J'aurais pu rester là pendant des heures avec lui sans que personne ne vienne s'inquiéter.



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Mer 6 Juil - 21:25

Simone Perri
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Je le sentis se dérober, filer comme de l’eau entre mes doigts. Il fuyait nettement mon contact, j’en étais sûr cette fois. Je ne comprenais pas pourquoi, mais bien sûr je n’insistai pas. J’avais l’impression qu’il m’envoyait des signaux contradictoires, comme pour brouiller volontairement les pistes. Et pourtant, la conviction nouvelle qui venait de se former au fond de moi ne semblait pas s’offusquer de son esquive. La vérité, c’est que j’avais la sensation que je l’avais brusqué, et que c’était là la seule raison pour laquelle il se refermait sur lui-même. Ou bien voyais-je ce que je voulais voir ?

Il me répondit qu’il n’y avait pas de fille à Cambridge, qu’il n’y avait jamais eu de fille, et je ne compris pas du tout ce qu’il avait en tête à ce moment-là. Je croyais qu’il renouvelait son aveu, comme pour se le dire à lui-même, qu’il n’avait jamais été attiré par les filles… Je n’en tirai pour autant aucune conclusion logique. Je me demandais plutôt s’il y avait bien eu quelqu’un – un garçon – qu’il avait désiré, aimé, à Cambridge, ou bien s’il était aussi en train de m’avouer qu’il avait inventé cette histoire de toutes pièces. J’aurais aisément pu m’en convaincre : c’était la parade idéale pour ne pas avoir à me révéler son secret. Chose qu’il n’avait faite, peut-être, que parce que j’avais parlé le premier… Mais j’étais beaucoup trop préoccupé par ma propre attirance pour me réjouir de l’avoir rassuré, ou pour songer que je pouvais être quelqu’un à qui il aurait eu envie de se confier.

Je sentis que quelque chose m’avait échappé en constatant que son attitude ne changeait pas. Il demeurait prostré, de plus en plus mal à l’aise, serrant les genoux à la poitrine. Et d’un coup, il prit congé de moi. Après m’avoir dit qu’il aimait les moments passés ensemble, qu’il ne voulait pas que ça s’arrête, qu’il voulait de moi. Et il ne le faisait pas comme d’habitude, comme quand il avait trop traîné et qu’il risquait vraiment de contrarier ses parents. Je ne compris pas quelles étaient ses motivations pour me fuir, j’eus seulement l’intuition qu’elles sonnaient faux. Et, comme il se levait, je ne réfléchis pas et je me levai à mon tour.

Je le suivis, pris d’une impulsion qui me dépassait un peu. Je savais juste que tout ça allait beaucoup trop vite et que j’avais besoin de ralentir, retarder son départ pour comprendre, pour savoir où je mettais les pieds désormais, parce que j’en pouvais plus de devoir changer d’avis à chaque instant. La confiance, la liberté nouvellement gagnées ne pouvaient pas déjà me quitter, je n’en aurais pas la force. Alors, serrant dans une main mes deux livres que je n’oublierais pas, je me précipitai pour saisir de l’autre celle de Morgan. « Morgan, attends. » Je le sentis se raidir. J’étais sûr qu’il mourait d’envie de me retirer sa main, comme si je l’avais brûlé, mais, par miracle, il ne le fit pas immédiatement.

« Si tu me dis que je me fais des idées, que tu ne veux rien entre… toi et moi, je comprendrai. Mais si tu… Enfin, ce que j’étais en train de faire là, ce que je suis en train de faire – je serrai un peu plus sa main dans la mienne –, je ne compte pas m’arrêter. Pas tant que tu ne m’auras pas dit clairement que tu veux que j’arrête. » J’étais surpris de m’être entendu si ferme. Je me découvrais beaucoup plus assuré que je le croyais. Il y avait presque un air de défi dans ma voix. Je le défiais de me fuir, je le défiais de me dire que je ne lui plaisais pas. J’avais décidé que je ne le croirais pas tant qu’il ne me l’aurait pas dit à voix haute.

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Dim 10 Juil - 16:01

Morgan Hall
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Nick Robinson

Il fallait que je fui et vite. Je ne supportais pas cette ambiance, trop lourde, trop difficile pour moi. Je n'aurais jamais du parler. Non, il n'aurait jamais du parler. Les choses étaient plus simples quand ni lui ni moi ne savions. Nous pouvions profiter simplement ensemble de la compagnie de l'autre. Je savais qu'il était inaccessible et je m'étais fait une raison. Je rêvais de lui la nuit et profitais de sa compagnie quand je le pouvais. Mais maintenant... maintenant je redoutais de l'entendre parler, de le voir me parler de cet autre homme. Je redoutais les questions qu'il me poserait. Comment est ce que je ferais? Si il m'obligeait à lui avouer ce que je ressentais pour lui? Je ne pourrais plus le cotoyer si il savait pour mon amour à sens unique. Ce serait beaucoup trop dur...

Alors je me levais, le laissant, commençant à me résoudre à l'oublier. Il le fallait. Il n'était qu'un béguin de vacances et il devait rester rien de plus. Je ne devais pas continuer dans cette attirance contre nature. Je l'oublierais et je me concentrerais sur mes études. C'était ça le plus important.

J'étais sur le point de partir quand je le sentis me retenir. Je me retournais pour le regarder. Je me raidis en le sentant faire ça. Je fronçais les sourcils en l'entendant parler. Je ne le comprenais pas. Je n'arrivais pas à comprendre de quoi il me parlait.

- Je ne peux pas te dire d'arrêter... parce que je ne sais pas de quoi tu parles, ce que tu es entrain de faire au juste...

Je retirais ma main, le regardant mal à l'aise. Son discours n'avait vraiment aucun sens pour moi. Il allait falloir qu'il soit plus clair si il voulait que je comprenne quelque chose. Je ne savais pas ce qu'il était entrain de faire au juste, à quoi il faisait allusion. Est ce qu'il parlait de son envie de se confier sur ses penchants? Si c'était ça oui je voulais qu'il arrête... je voudrais faire comme si rien de tout ça n'existait.

- Je ne suis pas comme toi moi toi sais. Je n'ai pas d'expérience là dedans, je n'en ai même aucune. Je n'ai jamais été avec un homme. Jusqu'à présent je pensais ne pas être fait pour le sexe tout simplement. Personne ne m'avait jamais fait ressentir quoi que ce soit. Les choses ont changé depuis que je suis arrivé ici, j'ai commencé à me poser des questions. Alors je... je ne sais pas ce que tu es entrain de faire mais... je suis quasiment certain de ne pas être le mec qu'il te faut pour ça.

C'était à peu près la seule chose dont j'étais certain dans cette histoire.



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Dim 10 Juil - 17:17

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Alors, il n’avait pas compris. Il était demeuré sourd à tout ce que j’avais dit, sans que je le comprenne moi-même. Nous tournions en rond et je compris subitement l’urgence qu’il mettait à se séparer de moi, à rompre tout contact. J’étais si mauvais à lire les émotions des autres. Pourquoi aurais-je pu attendre de Morgan qu’il arrive à lire les miennes ? Ce que je croyais explicite ne l’avait pas été. Là où je croyais m’être clairement découvert demeurait un voile sombre et opaque.

Je savais qu’il retirerait sa main de la mienne, ce qui ne m’empêcha pas d’avoir mal au cœur lorsqu’il le fit. Je le mettais si mal à l’aise que ça ? J’aurais tant voulu qu’il continue de se sentir bien avec moi. Le fait que nous partagions le même secret n’aurait-il pas dû nous rapprocher ? Pourtant, nous avions obtenu l’effet inverse. Et là où j’aurais voulu le retenir, il s’échappait sans fin, il se dérobait et il n’était rien que je puisse faire pour inverser le cours des choses. C’était tellement frustrant !

Avant que j’aie pu lui répondre, il s’expliqua et j’eus la confirmation de ce que j’avais soupçonné quelques instants plus tôt : il n’y avait jamais eu personne à Cambridge. Alors quoi ? Pourquoi chercher à s’enfuir ? Je lui avais dit que j’aimais les hommes, il venait de me dire qu’il aimait les hommes aussi ; nous étions, jusqu’à preuve du contraire, deux hommes seuls dans un endroit isolé et magnifique, qui s’étaient déjà avoué aimer les moments passés ensemble… Que fallait-il de plus ? Je ne comprenais pas. Était-il simplement intimidé parce que, comme il venait de me le dire, il n’avait pas d’expérience ? Non, ce n’était pas ça. Pas seulement ça. Il y avait autre chose, mais je ne comprenais pas quoi, je ne comprenais pas, j’avais beau réfléchir, je ne comprenais pas ! Je ne savais pas quoi répondre à tout ça. Quel était le sous-entendu, que voulait-il dire vraiment ? Je n’en pouvais plus de sentir tout ce qui se cachait derrière nos paroles et que ni l’un ni l’autre ne semblions capables de cerner.

Sans doute jouait alors contre moi cette longue habitude de ne pas pouvoir compter sur mes désirs pour prendre des décisions. Puisqu’ils ne pouvaient pas se réaliser, ils ne m’aidaient jamais à m’orienter, j’avais besoin d’autres repères, extérieurs à moi. Et quand je venais à en manquer, comme aujourd’hui, j’étais perdu. J’avais toujours voulu attendre de mieux connaître Morgan pour m’ajuster à lui, mais il demeurait inconnaissable tout simplement parce qu’il avait le même réflexe que moi.

Il était temps que cela cesse. Il était temps de dire les choses comme elles étaient. C’était à moi de le faire. Ça avait toujours été à moi de le faire. N’était-ce pas aussi ce que me disait Morgan, peut-être inconsciemment, quand il me rappelait notre différence d’expérience, sous-entendait que je savais mieux que lui comment se passaient ces choses-là ? J’aurais pu lui dire que je n’en avais aucune idée, moi non plus. Que malgré les années qui nous séparaient, j’étais comme lui, d’une certaine façon. C’est ce que je songeai à lui répondre, dans un premier temps, mais je me ravisai. Il était temps de rétablir un sol plus ferme sous nos pas. Ça ferait peut-être mal, mais nous en avions besoin, tous les deux.

« Morgan, je parlais de toi, le jour où nous étions au bord du lac… Tu te souviens, la personne à qui je n’osais pas avouer mon attirance parce que j’avais peur de sa réaction ? » Coraggio, Simone ! me répétai-je mentalement, sentant mon cœur cogner sourdement. « C’est toi. C’est toi, et je croyais que tu l’avais compris. Je suis désolé… si je t’ai mis mal à l’aise. » Je baissai le regard, intimidé de m’entendre dire les choses si clairement. Je me rendis compte que je serrai fort mes livres dans ma main, et que celle-ci était devenue moite. Néanmoins, je me ressaisis et je me décidai à relever les yeux, cherchant les siens pour qu’il y lise toute la conviction qui était la mienne quand je dis : « Tu me plais, Morgan. »

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Dim 10 Juil - 17:58

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Nick Robinson

Il avait parlé... il avait fini par m'expliquer... Je le fixais sous le choc alors que mon esprit repassait le fil de tout ce qui s'était passé ces dernières semaines, tout ce que nous nous étions dit, tout ce que lui m'avait confié. La lumière se faisait alors dans mon esprit, les sous entendus dans ses phrases que j'avais été trop aveugle pour voir. Quand il m'avait dit avoir toujours voulu venir au lac pour faire tout ces couples d'amoureux mais qu'il pouvait le faire désormais, avec moi. Pas pour en parler avec moi, non pour le vivre avec moi. Sa façon de me dire qu'il aimait nos moments passés ensemble, ses sourires, sa patience à toute épreuve quand je me mettais à parler art. Alors c'était donc comme ça quand on plaisait à quelqu'un?

Je n'avais jamais vécu ça, avec personne avant lui. Je n'avais jamais attiré le regard de personne, fille comme garçon. J'étais le bon copain, celui à qui se confiait, à qui on racontait ce genre de choses mais qui ne les vivait jamais. Je ne savais pas ce que ça faisait quand quelqu'un tentait de me séduire, et j'étais passé à côté de toutes les tentatives de Simon. Il n'y avait pas de rival, pas d'autre garçon plus expérimenté, plus beau que moi pour qui il aurait craqué. C'était moi... Et j'en avais le vertige rien que d'y penser.

La première chose qui me vint à l'esprit fut de demander pourquoi. Pourquoi moi? Qu'avais je donc de si exceptionnel pour lui plaire ainsi? Je n'étais pas le mec sur qui on se retournait, personne ne l'avait jamais. Je n'étais pas... je n'étais pas comme lui. Je n'étais pas le bel italien souriant et séduisant. J'étais l'anglais bizarre et renfermé.

Je restais à le fixer, ne sachant pas comment réagir. Plusieurs options se disputaient en moi. Je pouvais l'interroger, poser cette question qui me brûlait les lèvres. Je pouvais fuir aussi, m'échapper de cette situation que je ne savais pas gérer et prendre le temps de réagir. Je n'avais jamais été du genre à agir, à faire des choses aussi folles que ce qui était entrain de m'arriver. J'étais le mec posé dans son coin qui prenait le temps de réfléchir, de trop réfléchir peut être, toujours perdu dans ses pensées et dans ses rêves, toujours dans la contemplation, mais jamais dans l'action. Mais il y avait une autre action qui se profilait. Une action qui allait à l'encontre de tout ce que j'étais, de tout ce que j'avais toujours fait. Une folie... une folie que je regretterais peut être mais qui me paraissait tellement tentante. J'en avais envie depuis des jours. J'en rêvais aussi bien endormi qu'éveillé. Et j'en avais là enfin la possibilité. Parce que je savais que je lui plaisais moi aussi. Il ne me repousserait pas. Pas de rejet, pas de douleur. Juste... lui... et ce moment que je pourrais vivre au lieu de seulement le rêver.

Alors je le fis... Je me laissais aller à cette folie. Je franchis les quelques pas qui nous séparaient. J'allais m'accrocher à son cou, venant l'embrasser avec un peu trop de brusquerie à mon goût. J'étais maladroit et un peu trop pressé. J'avais foncé, de peur de le regretter et d'abandonner avant d'être arrivé à ses lèvres. Je me collais à lui, lui donnant mon premier baiser. Je fermais les yeux, profitant de cet instant, tentant de le graver dans ma mémoire. Ses lèvres, leur douceur contre les miennes... c'était... indescriptible... Lui et moi tout simplement.




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J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.
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Je n’eus pas le temps de comprendre ce qui m’arrivait. Soudain ses lèvres étaient sur les miennes, avec une telle énergie que je chancelai d’abord, avant de rétablir mon équilibre. Quand je réalisai ce qui était en train de m’arriver, je ne pris pas le temps de rire devant la brusquerie de ce baiser. Je partageais cet empressement, je voulais saisir cet instant avant qu’il disparaisse, comme un rêve dont j’avais peur qu’il se dissipe. Alors je reçus Morgan contre moi, je lâchai les livres que j’avais encore dans la main et je fermai les yeux, laissant mon corps tout entier se soulever, submergé par la vague, le cœur prêt à exploser. Je glissai mes doigts dans ses cheveux et je l’embrassai, cessant presque de respirer. Je n’avais jamais connu une telle sensation. C’était précipité, un peu maladroit peut-être, intimidant, mais surtout c’était, paradoxalement, la chose la plus douce que j’avais jamais connue. Je ne voulais pas que ça s’arrête. J’aurais pu vivre une vie entière dans ce baiser.

Je revins à moi peu à peu, prenant conscience de ce qui était en train de se passer, d’à quel point c’était doux d’avoir les doigts plongés dans ses cheveux, de sentir ses lèvres tant souhaitées contre les miennes. Je revis mentalement ce moment où il s’était pour ainsi dire jeté sur moi, ce moment auquel je n’arrivais pas à croire, et j’eus enfin un sourire contre ses lèvres. Je m’en séparai de quelques centimètres, gardant dans mes mains ce visage que je rouvrais les yeux pour contempler. « Est-ce que tout ça c’est… réel, vraiment ? » murmurai-je, le souffle court. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire, encore et encore. À quoi tenait qu’une vie puisse basculer comme ça, dans une fraction de seconde ?

« Si j'avais su que ça provoquerait ce genre de réaction, j'aurais parlé plus tôt », dis-je en riant, pour le taquiner, mais aussi pour libérer la joie intense que je ressentais. J'éloignai un peu plus mon visage du sien, ne sachant pas quoi faire, ayant très envie de recommencer. « Je... je suis désolé, j'étais persuadé que tu avais compris. Je n'ai pas autant d'expérience que tu le crois. » Mon regard tomba sur ses lèvres et je ne résistai pas à l’embrasser de nouveau, sans l’effet de surprise cette fois. Je le fis avec plus d’assurance, de façon plus approfondie, et je sentis ce baiser réveiller nettement en moi un désir d’une autre nature. Mais cet autre désir, je le repoussai ; je n’avais aucune envie de le sentir s’exprimer, dans l’immédiat. Justement parce que c’était tout ce que j’avais connu autrefois, et que cette fois, c’était différent. Je voulais que ce soit différent.

Quand ce second baiser prit fin, je me souvins que Morgan avait été sur le point de rentrer, sans me rappeler pourquoi exactement. Rien de ce que je disais, pensais, faisais n'avait plus d'ordre logique. Mes pensées elles-mêmes n’avaient plus vraiment de cohérence. « Tu... tu allais partir ? » demandai-je avec inquiétude.

Beloved
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Lun 11 Juil - 15:28

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Nick Robinson

Je l'avais embrassé avec hâte, lui fonçant dessus sans être capable de me retenir. Je l'avais embrassé avec précipitation comme pour m'empêcher de reculer, parce que si j'avais pris le temps d'y réfléchir je ne l'aurais pas fait. Je l'avais embrassé avec toute la maladresse d'un adolescent donnant son premier baiser, et c'était le cas. J'avais un peu honte de cette première fois hasardeuse mais en même temps je n'aurais pu rêver de plus beau premier baiser. Parce que nous étions là tous les deux, sur cette colline perdue d'Italie avec ce paysage enchanteur sous les yeux. Parce que j'étais là avec quelqu'un qui faisait battre mon coeur. Parce que ce n'était pas juste un flirt d'un soir, une fille que j'aurais embrassé bourré. Parce que cette première fois je la faisais avec quelqu'un qui comptait. Parce que c'était avec lui tout simplement...

Je me reculais, restant tout près de lui alors qu'il me souriait. Je n'osais pas me reculer davantage. Je ne voulais pas rompre ce moment. J'étais hypnotisé par son sourire que je retrouvais enfin, ce sourire qui avait le don de me faire fondre complètement. Je n'arrivais pas encore à le lui rendre. J'étais un peu trop perdu, un peu trop intimidé par ce que je venais de faire. Je n'arrivais pas à ressentir le simple plaisir qu'il semblait vivre. J'avais la tête beaucoup trop pleine de questions. C'était réel oui mais c'était effrayant en même temps.

Il avait fallu qu'il parle oui pour que je puisse le comprendre. Je n'avais pas d'expérience, pas assez pour comprendre ses sous entendus. Et quoi qu'il en dise, il avait beaucoup plus d'expérience que moi. Je pouvais le sentir à sa façon de m'embrasser, infiniment plus assurée, plus douce et tendre que la mienne. Je tentais de faire passer la même chose dans mon baiser, de profiter de l'instant, de ses mains qui s'étaient perdues dans mes cheveux.

Puis il prit fin à nouveau, nos lèvres se séparant pour que nous puissions reprendre notre souffle. Je me reculais un peu, lâchant son cou que j'avais serré depuis le début de notre étreinte. Je quittais ses bras, sentant le froid s'insinuer à moi tout doucement.

- Euh... oui... je fuyais plutôt à vrai dire...

Je serrais mes bras autour de moi, les frottant doucement alors que je détournais le regard gêné.

- Je pensais qu'il y avait un autre gars ici. Et je... je ne me sentais pas la force de t'entendre me parler de lui. En fait... je suis un peu trop perdu avec tout ça pour... pour en parler et tout alors je... je préférais partir...

Et maintenant...? Est ce que j'avais toujours envie de fuir? Je n'en savais rien. J'étais réellement perdu. Est ce que j'avais envie de vivre ça, de me laisser aller avec lui? Etais je vraiment prêt pour ça? Je n'en avais aucune envie. Tout ce dont j'étais certain, c'était que je ne voulais pas le perdre.


June
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June
Lun 11 Juil - 23:20

Simone Perri
J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.
xavier serrano (c) cosmic light
Pour moi aussi, tout devenait plus clair. Je comprenais rétrospectivement la situation dans laquelle il s’était trouvé, ce qu’il s’était imaginé, et combien ça avait dû être pénible. Je le sentais dans la façon dont il hésitait en m’en parlant, dans sa voix mal assurée, presque comme s’il avait honte de ce qu’il admettait. Je voyais aussi sa gêne, maintenant que nous nous étions séparés. Son habitude de se replier contre lui-même quand il se sentait mal à l’aise, comme pour se protéger du monde, commençait de m’être familière. Me traversa l’idée que j’aimerais être ces bras qui le protégeraient, ou plutôt dans lesquels il pourrait se sentir tout simplement bien.

Je vis que finalement, il avait raison, sans doute : j’étais plus à l’aise que lui, bien que je n’aie jamais connu quoi que ce soit de semblable à ce que nous étions en train de connaître. J’étais beaucoup plus sûr de moi que je l’aurais cru moi-même. Notre écart d’âge m’avait rarement paru aussi tangible. C’était normal qu’il se sente perdu. Si j’avais bien compris, il n’avait jamais connu de relation, il n’avait même jamais été attiré par quelqu’un jusqu’à… tout récemment, et voilà qu’il se retrouvait à embrasser un garçon – ce qui n’est pas exactement ce qu’on s’imagine au début d’une vie amoureuse. En tout cas, moi, ce n’était pas ce que je projetais pour moi-même à son âge, quoi qu’il se fût toujours passé au fond de mon cœur et à quoi j’étais demeuré sourd.

Voir Morgan aussi hésitant, aussi perdu, ça ne pouvait que me rappeler mon propre passé… Je me souvenais plutôt bien de la première fois que j’avais embrassé un garçon – ou plutôt, qu’un garçon m’avait embrassé. Malgré l’alcool que j’avais alors dans le sang. Tout s’était passé très vite, sur le moment, bien que c’était peut-être la seule fois qu’il y avait eu de la tendresse. Et néanmoins, cet événement avait chaviré ma vie entière, balayant toutes mes certitudes, me laissant seul face à l’impossible.

« Il n’y a personne d’autre. À part quelques botanistes obscurs, peut-être », plaisantai-je, essayant de le faire sourire pour l’aider à se détendre. Je me retenais de revenir près de lui, de serrer son épaule dans ma main, de l’attirer contre moi pour le rassurer. Je voulais lui laisser de l’espace. Il en avait besoin pour respirer, pour prendre le temps de comprendre ce qui nous arrivait – et moi aussi.

« On n’est pas obligés d’en parler. En fait, on n’est obligés de rien. Je comprendrais que tu aies encore envie de rentrer, même si… je mentirais si je disais que ça me rendrait heureux de te voir partir. » Mes yeux divaguèrent un instant, se posèrent sur les deux ouvrages qui reposaient au sol, dans la terre du chemin. Je me baissai pour les ramasser. « Ou bien… est-ce que tu voudrais entendre la fin du poème ? » demandai-je, à tout hasard.

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Parce que c'était lui, parce que c'était moi
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