Ça fait 33 ans que je me terre à Sedona, un bled paumé dans l'Arizona. Si tu me cherches, tu me retrouveras sûrement dans le seul garagiste du coin, à bidouiller sous une voiture avec les mains poisseuses. Sinon, jette un oeil dans le sous-sol douteux, sous le bar à l'opposé de la ville. Je participes parfois aux combats illégaux qu'ils organisent. Just for fun. J'ai ce besoin irrépressible de bouger, de me défouler, sinon je perds vite les pédales.
Autrement, je suis plutôt solitaire, je ne manque de rien. Je déteste les emmerdes, alors j'essaie de vivre ma vie bien tranquille, loin de tout, et surtout loin de tout le monde. Je suis parfois maussade, distant, mais je sais faire preuve de gentillesse quand il y a besoin. Mais t'en fais pas que si tu m'fais chier, tu le sauras vite aussi.
"Ta vie peut être définie par le système ou par la façon dont tu défies le système." Sense8
Byakko avait pris l'homme en filature, mais le camouflage de la lionne lui avait permis d'être bien plus rapide sur le terrain. Son instinct animal, plus fort, lui avait aussi fait prendre plus de risques que le tigre. Elle aurait pu y laisser la peau, mais c'est finalement elle qui eut raison de celle du chasseur.
Lorsque les effluves du sang arriva d'ailleurs aux narines de Byakko, celui-ci pressa le pas pour la rejoindre. Un soupçon d'inquiétude l'avait pris. Dans un sens comme dans un autre, cette odeur métallique n'annonçait rien de bon.
Le tigre blanc arriva sur la scène, mais effectivement, il était déjà trop tard. Le corps du chasseur gisait au sol avec sa gorge béante et ses yeux torves. Le félin grogna son mécontentement alors que la silhouette à côté du cadavre se distordait dans la douleur. Bientôt, ce fut le corps de la jeune femme nue qui réapparut. Celle-ci voulut s'enfuir, tombant au sol, pour finalement se retrouver face au félin qui la fixait.
Leur visage à la même hauteur, ils se regardèrent un instant. Le tigre encore sur ses gardes, mais la jeune femme devant lui n'était plus qu'une petite fille effrayée et sans défense.
*Laisse-moi revenir.*
Les babines du tigre se retroussèrent légèrement vers l'inconnue, puis ce fut à son tour de subir le choc traumatique de son corps changeant. Devon, à quatre pattes, se redressa et se releva.
— Putain... T'as déconné grave là, dit-il en tournant la tête vers le mort.
Aucunement dérangé par sa nudité, il s'avança vers la dépouille pour voir l'ampleur des dégâts. Il se pencha sur celui-ci. Le talkie grésilla quelques mots, intelligibles que pour celui qui tend l'oreille. Devon fronça les sourcils et attrapa le boîtier dans la poche avant du chemisier du chasseur.
— Faut pas rester là... On doit partir.
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Mar 22 Nov - 14:32
Tallulah Johns
J'ai 25 ans et je vis à Sedona, petite ville située dans le désert de l'Arizona. Dans la vie, je suis étudiante en dernière année de master en droit et serveuse-livreuse à temps partiel. Les fins de mois sont plutôt difficiles. Sinon, ma vie étant bien remplie, je papillonne à droite et à gauche, réchauffant des lits d'étrangers quand l'envie me prend et j'apprécie ma liberté.
She slept with wolves without fear, for the wolves knew a lion was among them.
De grands yeux de biche combinés à une démarche féline. Tallulah dégage une assurance magnétique qui lui confère un charme mystérieux, complexe, aussi doux qu’impétueux. Son caractère est un mélange de sensibilité, de tendresse, d’arrogance et d’une audace parfois effrayante pour celui qui se terre derrière des limites qu’il s’est lui-même imposées. Dévouée et combative, l’abandon n’a jamais été une option. Toujours à la recherche de combat à mener ou de compétition à remporter, Tallulah aime être confrontée à la difficulté et aux défis pour stimuler son ambition dévorante. Sa fierté est cependant une véritable tâche noire dans le tableau de sa personnalité. Susceptible, orgueilleuse, exigeante, elle ne s’autorise aucune erreur et supporte difficilement le jugement, même amical, d’autrui. Tallulah ne reste pas moins une femme passionnée. Et protectrice. Elle tient à cœur les causes qu’elle soutient et n’hésite jamais à le montrer.
You and I are nothing but wild beasts wearing human skins.
Une saveur métallique envahissait sa bouche. L’odeur du sang emplissait ses narines, secouant son estomac qui se tordait déjà sous la terreur que Tallulah ressentait depuis qu’elle était redevenue…elle-même. Sa tête pivota lentement vers le prédateur qui s’avançait...ses connexions nerveuses disjonctèrent lorsque le tigre s’évanouit subitement dans l’ombre d’un homme.
Son esprit vrilla. Littéralement. Son corps se déconnecta de la réalité et la jeune femme sombra dans l’inconscience, terrassée par ses propres émotions, comprenant à peine ce que l’inconnu marmonna lorsqu’il s’approcha. Lorsqu’elle s’éveilla, la poussière sous son corps avait disparu. La surface sur laquelle la métamorphe reposait était rigide et inconfortable pour son dos et ses os, lesquels lui paraissaient entièrement disloqués, comme si on l’avait jeté dans l’océan et que les vagues étaient venues se fracasser sans merci contre son corps. Tallulah se redressa péniblement. Une fine couverture recouvrait…sa nudité. Elle se figea. Ses mains se refermèrent sur le tissu tandis que son cerveau se réveillait lentement à son tour. “ Oh mon dieu…” souffla-t-elle, les souvenirs l’assaillant brusquement.
Le tigre, le chasseur…et cette douleur. Terrible et profonde. La jeune femme s’enroula dans la couette et la serra contre sa poitrine. 1..2..3…elle inspira et expira profondément. Les palpitations de son cœur ralentirent mais la confusion persista. Ce qu’elle avait vu…ce qu’elle avait vu semblait tout droit sorti d’un cauchemar, une effroyable illusion qui ne pouvait être réelle. Car Tallulah n’était pas prête à accepter cette réalité. Impossible.
Pourtant, l’image du cadavre dans son esprit était effroyablement bien distincte, lui donnant la nausée. La métamorphe se releva. Ses jambes lui parurent fragiles. Mais sa vision ne lui avait jamais paru aussi nette. Quant à son odorat…de multiples effluves lui parvenaient, permettant à Tallulah d’identifier chaque parfum. Une forte odeur d’essence surpassait toutes les autres, détail qui lui permit de découvrir ce qu’il se trouvait derrière les murs de ce bureau étranger. Elle était de retour au garage. Tant mieux ; le garagiste serait probablement un puit d’information. Du moins l’espérait-elle. La jeune femme quitta la pièce et se retrouva au milieu d’un vaste préau où se trouvait quelques véhicules. “ Hello ? Il y a quelqu’un ?”appela-t-elle, le regard survolant les environs à la recherche d’une quelconque âme. Une tignasse blonde apparut dans son champ de vision. Dès qu’elle remarqua l’inconnu, la métamorphe se dirigea à grande enjambée dans sa direction. “ Vous ! Vous…me devez des explications.”Parce qu’elle devait comprendre pourquoi elle s’était réveillée sur un banc, vêtue simplement d’une couverture. Parce que ses souvenirs ne pouvaient être que des rêves. Parce que…Tallulah ne pouvait pas être folle.
But do you feel like a young God? You know the two of us are just young Gods and we'll be flying through the streets with the people underneath...And they're running, running, running.
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maioral
Lun 2 Jan - 23:01
Devon Orwell
Ça fait 33 ans que je me terre à Sedona, un bled paumé dans l'Arizona. Si tu me cherches, tu me retrouveras sûrement dans le seul garagiste du coin, à bidouiller sous une voiture avec les mains poisseuses. Sinon, jette un oeil dans le sous-sol douteux, sous le bar à l'opposé de la ville. Je participes parfois aux combats illégaux qu'ils organisent. Just for fun. J'ai ce besoin irrépressible de bouger, de me défouler, sinon je perds vite les pédales.
Autrement, je suis plutôt solitaire, je ne manque de rien. Je déteste les emmerdes, alors j'essaie de vivre ma vie bien tranquille, loin de tout, et surtout loin de tout le monde. Je suis parfois maussade, distant, mais je sais faire preuve de gentillesse quand il y a besoin. Mais t'en fais pas que si tu m'fais chier, tu le sauras vite aussi.
"Ta vie peut être définie par le système ou par la façon dont tu défies le système." Sense8
Il avait suffit à Devon de tourner la tête un instant pour se pencher au-dessus du cadavre qu'il réalisa enfin que la jeune femme avait perdu connaissance. Un long soupir traversa la barrière de ses lèvres quand il s'en rendit compte.
— Bordel... Fais chier.
Cela n'avait rien de très étonnant. Chaque transformation prenait beaucoup d'énergie aux métamorphes, et s'il s'agissait bien de la première fois de cette lionne, cette expérience avait dû puiser dans ses réserves au vu de la perte de contrôle qu'elle avait eu.
Quoi qu'il en soit, Devon n'eut guère d'autre choix que de la reprendre avec lui. Comme s'il n'avait pas assez de problèmes, il lui fallait faire du baby-sitting. Ramener cette dernière dans ses bras jusqu'au garage n'avait d'ailleurs rien eu d'une partie de plaisir. Et une chance que son collègue ne l'avait pas surpris en train de prendre la porte arrière.
Il laissa la jeune femme dans le bureau du patron, bien à l'écart de la salle de travail. Devon se changea rapidement et laissa même des vêtements pour la jeune femme à côté du fauteuil sur lequel il l'avait déposée. La tenue serait trop grande pour elle, mais probablement mieux que ses vêtements déchirés à cause de la transformation, ou que la simple petite couverture qui la recouvrait.
À son retour dans le garage, il croisa son collègue, qui leva la robe noire du bout des doigts. Les sourcils froncés, ce dernier regarda Devant avec une expression circonspecte. Le métamorphe resta un instant interdit avant de lever les mains.
— C'est pas ce que tu crois, tenta-t-il de lui affirmer. Elle a eu son malaise et des difficultés à respirer... Avec la chaleur... Elle se remet de ses émotions dans le bureau.
Aaron soupira.
— J'ai vu que vous étiez partis... J'ai tenté de retéléphoné aux urgences pour dire que c'était une fausse alerte. Le téléphone fixe fonctionnait d'ailleurs très bien, répondit-il. — Le courant a dû être remis... Ou alors c'était peut-être un court-circuit, se justifia Devon sans conviction.
Son collègue leva les yeux au ciel.
— Si c'était juste pour te la faire, t'avais qu'à le dire. Pas besoin de faire tout ce cinéma et me faire courir à Tombouctou pour déranger inutilement les urgences.
Devon posa ses mains sur le capot d'une voiture en soupirant, laissant sa tête retomber.
— Déso, se contenta-t-il de dire. Si tu veux... Tu peux prendre ton après-midi, je me débrouille pour terminer et fermer tout. Merci.
Aaron secoua la tête avec une certaine rancoeur puis disparut. Le métamorphe eut le temps de continuer les réparations de la voiture sur laquelle l'humain était précédemment occupé quand la jeune femme sortit du bureau. Devon se dégagea du dessous du véhicule quand il entendit la voix horripilante de cette dernière.
Dès qu'elle l'aperçut, une nouvelle énergie s'empara de la lionne, et non pas la plus amicale. Le métamorphe se contenta de la dévisager avec une indifférence bien orchestrée.
— J'ai aucune explication à te donner. J'ai surveillé tes arrières, point barre. Ne me remercie surtout pas...
Il se réinstalla sur la petite blanche à roulette et se laissa rouler jusque sous le véhicule pour continuer ses réparations comme si de rien était. Et éviter de croiser les grands yeux perçants et investigateurs de la belle blonde.