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Dana Sheffield

J'ai 26 ans, je suis née en juin 1971, et je vis à l'extérieur de Hill Valley, en Californie, Amérique. Dans la vie, je suis une fugitive, au coeur d'un fait divers internationale et je m'en sors difficilement. Sinon, grâce à ma chance, je suis toujours amoureuse d'un garçon merveilleux d'une autre époque et je le vis plutôt magnifiquement bien, même si nous risquons chaque jour d'être séparé définitivement.

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De nature introvertie, Dana n’est pas le genre de fille que l’on qualifierait de ‘sociable’. Bien au contraire. Elle est plutôt le genre de demoiselle qui préfère une soirée à lire un bon roman sous un plaid, à une soirée arrosée entre amis. Quand le chemin de Joshua Brown – ou sa moto, plutôt – percute de plein fouet sa vie autant que son véhicule, la jeune femme se retrouve projeté dans une situation digne d’un grand film de science-fiction. Saura-t-elle partager son quotidien sans tomber amoureuse de lui, et ce jusqu’à ce qu’il regagne son époque ? Rien n’est moins sûr. Les habitudes ont la vie dure, et la beauté du jeune homme est sans conteste. Gageons qu’ils sortiront tout deux indemnes de cette rencontre hors du temps.

Le mal est fait. Les deux jeunes gens sont amoureux, à présent. Ils pensent même que leurs existences ne seront amenées qu’à ce recroiser en mars 2020, date de leur rendez-vous dans le futur de Dana. Cependant, un événement tragique est sur le point de les réunir presque pour toujours.

2021 : La vie a bien changé depuis leur arrivée au 21ème siècle. Le couple est devenu le centre de l'attention du monde entier, ravivant malencontreusement le fait divers qu'ils ont crées en 1996, et ils risquent chaque jour d'être séparés définitivement. Il est temps que Dana remonte le temps pour rectifier cela.
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Signe particulier :
Dana souffre d’un dédoublement de personnalité. Cela n’interfère pas dans sa vie réelle, mais il lui arrive très fréquemment de ‘converser’ mentalement avec celle qu’elle nomme « sa conscience ». Ce n’est pas vraiment une conscience, d’ailleurs. C’est plus une version plus… assurée de sa personnalité. Elle a souvent des remarques sarcastiques, des réflexions étranges, contraignant la jeune femme à revoir certaines de ces décisions. Ce n’est jamais de manière négative, et cela vient du fait que depuis toute petite Dana a toujours été délaissé par sa famille. Un traumatisme qui a créer une ‘compagnie’ dans sa tête, dont elle ne peut plus se détacher.
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Dialogue Dana : #cc3366

Imogen Poots (c) Dreamcatcher

Je suis désolé, sincèrement. Je ne voulais pas perturber mon petit-ami du passé. Je voulais attirer son attention sur notre situation et… je constate que je suis entrain de le traumatiser, définitivement. Il faut que je cesse de m’amuser immédiatement, si je ne tiens pas à indirectement modifier son comportement à l’égard de sa petite amie dans cette espace-temps. Je n’ai pas envie de provoquer de nouvelles catastrophes. C’est donc en se sens que je lui fais comprendre rapidement que je ne suis pas la même, pour qu’il assimile que je ne lui fais pas une mauvaise blague. Cela n’arrange pas l’état anxieux que je décèle chez lui pour autant mais… il comprend, maintenant. Il comprend que sa Dana n’a pas changée, qu’elle est bien à l’appartement comme elle s’est engagée à le faire, et il ne me reste plus qu’à le convaincre de ne surtout pas rencontrer Emily. Cela ne devrait pas être difficile : j’ai des arguments convaincants. Mais le mieux serait qu’on en discute tout de même ailleurs, en tête-à-tête. Je n’ai pas envie qu’Evan devienne involontairement la source du malheur duquel je souhaite nous protéger et… Je ne peux qu’être ravie qu’il me suggère cette idée, tandis que je glisse mon téléphone hors d’usage dans ma poche de jean. Cela ne me fait pas plaisir de le soustraire de ces cours, d’ailleurs. Mais la situation ne me permet pas de faire preuve de patience. Il va se convaincre de plus en plus qu’il doit rencontrer la femme qu’est devenue mon ancienne ‘amie’, allant jusqu’à faire des recherches pendant ces cours, et c’est un risque que je ne peux me permettre. Je salue par conséquent Evan lorsqu’il m’entraîne par la main hors de l’amphithéâtre, avant de le suivre docilement jusqu’à un petit square désert.

« _ C’est très jolie, ici. Je dis charmante, prenant place à côté de lui sur le banc. _ Je suis certaine que la moi du passé aimerais beaucoup. »

Nous ne sommes pas si différentes, après tout. Nous avons juste presque douze mois de décalage.

« _ Je suis désolé. Je poursuis doucement, déposant une main sur la sienne. _ Je pensais que tu ne serais que surpris. »

Et je suis sincère, d’ailleurs. Je n’imaginais pas que cette apparition prendrait une ampleur considérable. Je regrette donc sincèrement d’avoir agit de la sorte, même si je ne connaissais pas d’autres façons de l’aborder. Il aurait eu aussi peur que je l’aborde dans le couloir ou que je lui apparaisse au loin, non ? Je ne sais pas. Là n’est pas le sujet qui nous préoccupe et… C’est une bonne chose que mon petit-ami de cette époque soit aussi pressé d’aborder la raison de ma présence en cette année.

« _ Ça l’est, oui. Je confirme au fait que cela doit être vraiment important, avant de sourire au fait que je n’ai pas l’air plus vieille que sa Dana. _ J’avais pourtant toutes les raisons de me prendre un sacré coup-de-vieux, crois-moi. »

Je tente d’alléger la conversation avec une note d’humour mais… mon cœur se tord bien vite lorsque je pense à l’année d’où je viens.

« _ Deux mille vingt-et-un. J’indique à mon petit-ami du passé, serrant sa main dans la mienne. _ Et j’ai changée, oui. Je n’ai pas eu d’autres choix que perdre ma timidité. »

Il a fallut que je le défende, que je me défende. Je ne pouvais plus restée la femme impressionnable qu’il aime, même si cela contribuait à son charme.

« _ Nous pourrions allés mieux. Je reprends suite à ces nouvelles questions, sachant qu’il est temps que j’explique la situation dans laquelle nous sommes/serons. _ Et… La question la plus juste aurait été : que se passe-t-il, Dana ? Je rectifie, en prémices de cette réponse qu’il attend impatiemment. _ Nous sommes des fugitifs, désormais. Et ce depuis plusieurs mois. Ton père nous cache dans différents endroits qu’il parvient à trouver par je ne sais quelle miracle mais… On ne tiendra plus longtemps. Les gens pensent que nous avons une malformation génétique nous ayant permis de rester jeunes durant vingt quatre ans et… Les scientifiques envisagent de nous faire une batterie de test pour découvrir notre secret. Je… Ma voix se brise, par la douleur. _ Nous allons être séparés, définitivement. Et… Tu m’as appris à piloter la ‘bête’ pour le cas où cette situation arriverait. Tu avais peur que je n’y arrive pas mais… le choix ne s’offrait plus à nous. Soit je parvenais à te rejoindre aujourd’hui, soit notre destin était irrémédiablement scellé. Je marque une pause. _ Tu ne dois pas aller voir Emily. Elle te fera payée ta colère contre elle et… c’est à partir d’elle que nos ennuis ont commencés. Elle a raconté aux fanatiques de notre faits divers qu’elle t’avait revu, sans moi, et tu as été arrêté. J’ai du me présenter chez les flics pour qu’ils ne t’accusent pas de mon meurtre mais…J’ai été moi-même arrêté, le temps qu’ils éclaircissent cette histoire. Ils ne nous ont plus jamais laissé tranquille. Ne va pas voir Emily. Laisse là paraître pour la folle qui errait près du ‘café 80’, attendant en vain deux hallucinations. C’est notre seule chance que cette histoire se tasse. »

Elle peut ne pas se tasser, du reste. Je n’ai vécu qu’une facette de notre avenir. Mais dans un cas comme dans l’autre : cela sera certainement moins pénible pour nous d’être deux sosies de Dana et Josh, que d’être reconnu en tant que telle.

@Elsy

Dana Sheffield

J'ai 26 ans, je suis née en juin 1971, et je vis à l'extérieur de Hill Valley, en Californie, Amérique. Dans la vie, je suis une fugitive, au coeur d'un fait divers internationale et je m'en sors difficilement. Sinon, grâce à ma chance, je suis toujours amoureuse d'un garçon merveilleux d'une autre époque et je le vis plutôt magnifiquement bien, même si nous risquons chaque jour d'être séparé définitivement.

De nature introvertie, Dana n’est pas le genre de fille que l’on qualifierait de ‘sociable’. Bien au contraire. Elle est plutôt le genre de demoiselle qui préfère une soirée à lire un bon roman sous un plaid, à une soirée arrosée entre amis. Quand le chemin de Joshua Brown – ou sa moto, plutôt – percute de plein fouet sa vie autant que son véhicule, la jeune femme se retrouve projeté dans une situation digne d’un grand film de science-fiction. Saura-t-elle partager son quotidien sans tomber amoureuse de lui, et ce jusqu’à ce qu’il regagne son époque ? Rien n’est moins sûr. Les habitudes ont la vie dure, et la beauté du jeune homme est sans conteste. Gageons qu’ils sortiront tout deux indemnes de cette rencontre hors du temps.

Le mal est fait. Les deux jeunes gens sont amoureux, à présent. Ils pensent même que leurs existences ne seront amenées qu’à ce recroiser en mars 2020, date de leur rendez-vous dans le futur de Dana. Cependant, un événement tragique est sur le point de les réunir presque pour toujours.

2021 : La vie a bien changé depuis leur arrivée au 21ème siècle. Le couple est devenu le centre de l'attention du monde entier, ravivant malencontreusement le fait divers qu'ils ont crées en 1996, et ils risquent chaque jour d'être séparés définitivement. Il est temps que Dana remonte le temps pour rectifier cela.
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Signe particulier :
Dana souffre d’un dédoublement de personnalité. Cela n’interfère pas dans sa vie réelle, mais il lui arrive très fréquemment de ‘converser’ mentalement avec celle qu’elle nomme « sa conscience ». Ce n’est pas vraiment une conscience, d’ailleurs. C’est plus une version plus… assurée de sa personnalité. Elle a souvent des remarques sarcastiques, des réflexions étranges, contraignant la jeune femme à revoir certaines de ces décisions. Ce n’est jamais de manière négative, et cela vient du fait que depuis toute petite Dana a toujours été délaissé par sa famille. Un traumatisme qui a créer une ‘compagnie’ dans sa tête, dont elle ne peut plus se détacher.
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Dialogue Dana : #cc3366

Imogen Poots (c) Dreamcatcher

Je me mords la lèvre inférieure, furieusement. La réaction de la version antérieure de mon petit-ami est à mourir de rire et… bien différente de celle qu’il connaît encore, je dois me faire violence pour ne pas laisser exploser l’hilarité qui me submerge. A-t-il seulement conscience du ridicule de la situation, lorsqu’il me dévisage de la sorte ? Je ne crois pas, non. Il se focalise tellement sur le fait que ‘je’ ne devrais pas être auprès de lui dans cet amphithéâtre, qu’il se demande surement comment j’ai pu faire le trajet de ‘notre’ appartement à l’université. Transport en commun ? Ce serait l’excuse idéale, oui. Sauf que mon tempérament en deux mille vingt n’a rien d’aussi audacieux qu’il ne l’est désormais. Et tu le sais très bien. C’est vrai. J’oubliais que tu étais tarte, à ce moment-là. Hé ! Je n’étais pas, tarte. J’étais une femme timide, effrayée par son ombre. Et c’était ce qu’il lui plaisait. Effectivement. Alors tâche de ne pas trop lui montrer l’assurance que tu possèdes maintenant. Ça pourrait l’effrayer. Tu as raison. Il n’est pas encore le Josh que je connais. Il serait donc préférable que j’évite de lui démontrer l’envergure de ma métamorphose, là où elle s’est faite simultanément à la sienne. Il pourrait involontairement modifier d’autres aspects de notre avenir commun, et je ne tiens pas à me retrouver dans un futur alternatif autre que celui que nous avons rêvés.

« _ Mais je suis à l’appartement. Je lui réponds discrètement à son interrogation, un sourire mutin aux lèvres. _ Et j’espère bien que tu es content de me voir car… je me sentirai vexée que tu n’apprécies pas cette visite surprise de ma part. »

Je le taquine, bien évidemment. Je ne lui tiendrais pas rigueur qu’il me reproche de faire irruption à l’université, alors que ‘nous’ avions convenus que je resterais prostré dans cette chambre. Je ne suis juste réellement pas la Dana qu’il croit. D’où l’intérêt de le prévenir immédiatement que je suis toujours à l’appartement, tandis que son ami me taquine sur ma soudaine confiance en moi. Ne réponds pas, Dana. S’il te retrouve ce soir aussi timide que la veille, il va réellement te trouver étrange. On ne veut pas que nos problèmes trouvent leur source auprès d’une autre personne. Effectivement. J’aimerai le taquiner comme j’ai pris l’habitude de le faire avec la version future d’Evan mais… cela ne serait pas bon pour l’avenir. Je me contente donc de lui sourire, comme je pourrais le faire en deux mille vingt, bien que mes joues ne se teintent pas des mêmes rougeurs que je crois apercevoir sur celles de mon scientifique. J’avais oublié à quel point je l’aimais tant quand il s’intimidait d’un rien, d’ailleurs. Surtout lorsqu’il s’inquiètait que je puisse être encore plus gênée que lui. Je voudrais lui assurer que tout ira bien mais… Ces lèvres s’accaparent des miennes brièvement et… n’étant pas la jeune femme prude qu’il côtoie, je me laisse aller volontiers à lui en offrir un nouveau, plus profond, qui éveillerait les désirs de sa version future si elle était à sa place. Il va rougir. Possible. Je le libère pour m’en assurer, tandis qu’Evan nous souligne que les chambres d’hôtels sont conçues pour ‘ça’. Sacré Evan. Il n’en loupe jamais une. il est drôle et cette information a le mérite de me faire rire quelque peu.

« _ Merci du conseil. Je lui souffle, faussement intimidée, tandis que mon regard n’est que pour l’homme que j’aime. _ Il faut que nous parlions de quelque chose d’important. Je lui déclare à la suite, sérieusement, sortant mon téléphone portable de la poche de mon jean. _ Quelque chose qui ne peut attendre. Je lui dépose dans la main, afin qu’il comprenne que je suis la version future de sa petite-amie. _ Et le plus tôt serait le mieux. »

Je ne peux pas me permettre d’attendre que les évènements se déroulent telle qu’il me les a décrite dans le futur. Je préférerai donc qu’il consente à louper ne serait-ce que ce cours, même si je n’ai jamais aimé cette idée de l’accaparer là où ces études sont importantes.

@Elsy

Dana Sheffield

J'ai 26 ans, je suis née en juin 1971, et je vis à l'extérieur de Hill Valley, en Californie, Amérique. Dans la vie, je suis une fugitive, au coeur d'un fait divers internationale et je m'en sors difficilement. Sinon, grâce à ma chance, je suis toujours amoureuse d'un garçon merveilleux d'une autre époque et je le vis plutôt magnifiquement bien, même si nous risquons chaque jour d'être séparé définitivement.

De nature introvertie, Dana n’est pas le genre de fille que l’on qualifierait de ‘sociable’. Bien au contraire. Elle est plutôt le genre de demoiselle qui préfère une soirée à lire un bon roman sous un plaid, à une soirée arrosée entre amis. Quand le chemin de Joshua Brown – ou sa moto, plutôt – percute de plein fouet sa vie autant que son véhicule, la jeune femme se retrouve projeté dans une situation digne d’un grand film de science-fiction. Saura-t-elle partager son quotidien sans tomber amoureuse de lui, et ce jusqu’à ce qu’il regagne son époque ? Rien n’est moins sûr. Les habitudes ont la vie dure, et la beauté du jeune homme est sans conteste. Gageons qu’ils sortiront tout deux indemnes de cette rencontre hors du temps.

Le mal est fait. Les deux jeunes gens sont amoureux, à présent. Ils pensent même que leurs existences ne seront amenées qu’à ce recroiser en mars 2020, date de leur rendez-vous dans le futur de Dana. Cependant, un événement tragique est sur le point de les réunir presque pour toujours.

2021 : La vie a bien changé depuis leur arrivée au 21ème siècle. Le couple est devenu le centre de l'attention du monde entier, ravivant malencontreusement le fait divers qu'ils ont crées en 1996, et ils risquent chaque jour d'être séparés définitivement. Il est temps que Dana remonte le temps pour rectifier cela.
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Signe particulier :
Dana souffre d’un dédoublement de personnalité. Cela n’interfère pas dans sa vie réelle, mais il lui arrive très fréquemment de ‘converser’ mentalement avec celle qu’elle nomme « sa conscience ». Ce n’est pas vraiment une conscience, d’ailleurs. C’est plus une version plus… assurée de sa personnalité. Elle a souvent des remarques sarcastiques, des réflexions étranges, contraignant la jeune femme à revoir certaines de ces décisions. Ce n’est jamais de manière négative, et cela vient du fait que depuis toute petite Dana a toujours été délaissé par sa famille. Un traumatisme qui a créer une ‘compagnie’ dans sa tête, dont elle ne peut plus se détacher.
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Dialogue Dana : #cc3366

Imogen Poots (c) Dreamcatcher

La situation s’aggrave de jour en jour. Le monde entier s’est ligué contre nous deux comme si nous étions des monstres, et j’ai peur des élans de haine que voue la foule à mon petit-ami. C’est lui qui souffre plus de cette histoire, d’ailleurs. Il est considéré comme un cinglé qui possède le pouvoir de nous garder jeunes, éternellement. Et c’est à peine s’il m’écoute quand je leur certifie qu’il n’est rien de cela. « Vous souffrez du syndrome de Stockholm, mademoiselle. » M’a certifié l’un des psychologues de la police, avec assurance. « Vous vous êtes entiché de votre ravisseur, et cela est tout à fait normal au bout de vingt-quatre ans d’errance en sa compagnie. » Etait-il sérieux ? Cette conclusion était totalement tirée par les cheveux. Mon scientifique lui-même a rie aux éclats tant la bêtise humaine ne semblait pas avoir de limite dans cette histoire. Est-ce que nous pouvions nous attendre à ce que cette histoire se tasse ? Non. Nous sommes arrivés à un stade où nous devons nous cacher, changer de localisation toutes les semaines, afin de conserver le maximum de temps ensemble.

« _ Tu as entendu ? Je demande à mon amoureux, justement, assise sur le matelas de notre logement de fortune, trouvé par son père dans un coin reculé de la ville. _ Les scientifiques pensent que nous avons possiblement une mutation génétique. Ils veulent nous faire toute une batterie de test pour découvrir le secret de la jeunesse éternelle.
_ Ils ne nous feront rien. Ils ne nous trouveront jamais. »

M’assure-t-il songeur, n’écoutant plus depuis longtemps les rares médias que nous captons sur notre télévision. C’est ça notre vie, d’ailleurs ? Se cacher éternellement, dans l’espoir que l’autre ne se fasse pas attraper lorsque nous sommes contraints de sortir en ville ? Il n’est pas question que les choses demeurent ainsi plus longuement.

« _ Il est temps d’utiliser la machine, surtout. Je souffle avec détermination, observant mon amoureux avec tendresse. _ Je peux empêcher ça. Et c'est dans cette intention que tu m’as apprise à piloter ta moto seule. »

Il hoche de la tête, négativement. Il comprend l’intérêt de ce voyage, mais ne supporte pas l’idée de me laisser partir seule en deux mille vingt. Il craint que les effets du voyage puissent me faire perdre ma vigilance à l’arrivée, provoquant ainsi un accident.

« _ C’est un parking désert. Il ne peut rien m’arriver. Je lui assure, confiante.
_ Tu oublies notre arrivée en deux mille vingt ? J’ai failli me prendre une voiture, Dana. Et… Tu sais ce qui arrivera si on s’y rend.
_ Oui. Tu te feras arrêté. Je dois donc y aller seule. »

Son inquiétude est immense. Il a peur que ce voyage tourne mal et… je mentirai si je prétendais que ce n’est pas mon cas également. Mais c’est notre ultime chance. Bientôt nous ne serons en sureté nul part. Je n’ai pas envie que l’on finisse dans une base scientifique, traités comme deux extraterrestres.

« _ Ils peuvent mettre la main sur la machine, aussi. Tu sais ce qu'il adviendrait du monde si elle tombait dans les mains du gouvernement.
_ On ne peut pas continuer comme ça, Josh. Je souffle, fatiguée. _ Je ne veux pas te perdre.
_ Moi non plus.
_ Alors faisons-le. Dis-moi où et quand je peux te trouver en deux mille vingt et je m’y rends immédiatement.
_ D’accord. »

Il se lève pour me rejoindre, avant de consentir à me lister cette journée où nos vies ont pris un virage dramatique. Je retiens chaque détail sur lui, sur moi. Je ne dois pas me croiser. Le but n’est pas la destruction du monde. Quand tout est clair, je prends la clef de la moto ainsi que mon casque, avant de sortir de cette usine aux apparences désaffectées. On se croirait dans un vrai film de science-fiction. Ce qui est loin d’être génial, je vous assure. J’embrasse une dernière fois mon amoureux, comme si je lui disais adieu, puis rejoins la cachette de la ‘bête’. Ce n’est pas sur elle que j’ai appris à piloter une moto. C’est donc réellement la première fois que je vais l’utiliser.

« _ Salut ma belle. Ça faisait longtemps. »

Je lui souffle émue, caressant son flanc de mes yeux brillants d’admiration. Je l’ai toujours trouvée magnifique. Maintenant il ne reste plus qu’à savoir si elle est toujours aussi exceptionnelle. Je m’installe sur elle, le casque vissé sur le crâne, tandis que je démarre son moteur. C’est rassurant. Elle ronronne toujours furieusement entre mes cuisses. Je rentre la date de destination, puis quitte la cachette en restant en dessous de la limite des quatre-vingt-huit miles à l’heure. Je dois impérativement partir du parking. C’est le lieu le moins dangereux. Je l’atteins après une demi-heure de route, puis accélère dès que je l’ai rejoins, afin de disparaître dans le passé. C’est impressionnant du point de vue du pilote. Tout ne dépend que de ma conduite, et l’éclair a le don de mettre à mal ma concentration. C’est si… brutal. C’est à peine si je remarque vraiment le changement d’année. Mais j’y suis. Je suis en deux mille vingt. Et aucune voiture ne fait obstacle à mon chemin. Il ne me reste plus qu’à rejoindre la version antérieure de mon petit-ami, à présent. Je prends la destination de l’université, où il ne peut plus étudier en deux mille vingt-et-un, pendant que je fais là encore attention à ne pas dépasser la vitesse maximale pour le voyage temporelle. Je cache la moto dans une zone cachée du campus lorsque j’y suis, puis rejoins l’amphithéâtre où a lieu son premier cours. Je dois passer pour une simple étudiante. Je me déleste donc de tous mes accessoires de motards, avant d’en prendre la direction. C’est plutôt efficace, je dois dire. Mon visage redevenu assez banal n’attire pas le regard des étudiants, et je rejoins le bâtiment sans que personne ne m’ait dévisagé comme dans le futur. Ensuite, je regagne la salle du cours, où mon petit ami rentre par l’autre porte, en compagnie de son ami. Nous y sommes. Il est temps de changer l’avenir. Je me fraye un chemin jusqu’à son siège, poliment, où je prends place juste à sa droite, pendant qu’il discute avec son ami.

« _ Bonjour mon amour. Je souffle doucement à son oreille, un sourire fripon aux lèvres, afin d’attirer son attention. _ Content de me voir ? »

Il ne verra pas de différence avec la jeune femme qui est en ce moment à l’appartement, à se chercher un prénom. Je m’amuse donc un peu à lui laisser croire que je suis la même, avant que nous devions parler sérieusement du cas d’Emily.

@Elsy

Dana Sheffield

J'ai 25 ans, je suis née en juin 1971, et je vis à Hill Valley, en Californie, Amérique. Dans la vie, je suis sans emploi, en attendant d'en retrouver un nouveau et je m'en sors au crochet de mon petit-ami. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureuse d'un garçon merveilleux d'une autre époque et je le vis plutôt magnifiquement bien puisque je m'apprête à passer le reste de ma vie en sa compagnie, à voyager dans le temps.

De nature introvertie, Dana n’est pas le genre de fille que l’on qualifierait de ‘sociable’. Bien au contraire. Elle est plutôt le genre de demoiselle qui préfère une soirée à lire un bon roman sous un plaid, à une soirée arrosée entre amis. Quand le chemin de Joshua Brown – ou sa moto, plutôt – percute de plein fouet sa vie autant que son véhicule, la jeune femme se retrouve projeté dans une situation digne d’un grand film de science-fiction. Saura-t-elle partager son quotidien sans tomber amoureuse de lui, et ce jusqu’à ce qu’il regagne son époque ? Rien n’est moins sûr. Les habitudes ont la vie dure, et la beauté du jeune homme est sans conteste. Gageons qu’ils sortiront tout deux indemnes de cette rencontre hors du temps.

Le mal est fait. Les deux jeunes gens sont amoureux, à présent. Ils pensent même que leurs existences ne seront amenées qu’à ce recroiser en mars 2020, date de leur rendez-vous dans le futur de Dana. Cependant, un événement tragique est sur le point de les réunir presque pour toujours.
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Signe particulier :
Dana souffre d’un dédoublement de personnalité. Cela n’interfère pas dans sa vie réelle, mais il lui arrive très fréquemment de ‘converser’ mentalement avec celle qu’elle nomme « sa conscience ». Ce n’est pas vraiment une conscience, d’ailleurs. C’est plus une version plus… assurée de sa personnalité. Elle a souvent des remarques sarcastiques, des réflexions étranges, contraignant la jeune femme à revoir certaines de ces décisions. Ce n’est jamais de manière négative, et cela vient du fait que depuis toute petite Dana a toujours été délaissé par sa famille. Un traumatisme qui a créer une ‘compagnie’ dans sa tête, dont elle ne peut plus se détacher.
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Dialogue Dana : #cc3366

Imogen Poots (c) Dreamcatcher

Peut-être trouverons nous une solution, oui. Il n’est pas exclu qu’une idée de génie nous traverse l’esprit, hein ? C’est drôle mais tu n’as pas l’air convaincu toi-même, Dana. Effectivement. Je doute qu’un plan infaillible ne surgisse soudainement. Surtout si on garde à l’esprit que nos faits et gestes sont épiés par les caméras de surveillance de l’époque. Que veux-tu dire ? Que ma disparition deviendrait encore plus étrange si on nous surprenait à deux endroits différents, dans le même lapse de temps. Nous ne pouvons donc pas intervenir en mille neuf cent quatre-vingt seize, même auprès d’Emily, sans risquer d’aggraver la situation. Ce ne sont que des hypothèses, Dana. Certes. Mais ces hypothèses ont leur importance. Je refuse donc qu’on retourne là-bas, y compris si c’est moi l’instigatrice de cette idée ridicule. Au moins tu le reconnais. Oui. Nous n’avons plus qu’à espérer que personne ne me reconnaisse après toutes ces années, avant que j’ai légalement une nouvelle identité. Quant à mon ADN… Peut-être que mon amoureux a raison. Peut-être que les archives de la police ne la détient pas, et que je serai juste le sosie conforme de moi-même.

« _ Espérons-le. Je souffle à mon amoureux, songeuse. _ Car le cas échéant : je crois que nous serons obligés d’envisager de vivre dans une époque antérieure à nos existences communes. »

C’est la seule option qui nous restera, je crois. Je ne veux donc pas que nous allions voir Emily. Elle pourrait nous faire encore plus de mal qu’elle ne l’a fait involontairement, et je n’ai pas envie de tout perdre parce que nous serions à nouveau au centre de l’attention. Je veux une vie calme, normale. Je suis donc heureuse que mon petit-ami partage mon point de vue, notamment sur le fait que notre histoire est trop précieuse pour que nous la misions sur un pari aussi fou. il n’a pas dit qu’il n’irait pas, Dana. Il a juste dit qu’il y réfléchirait. C’est un garçon brillant. Je ne doute pas qu’il sache où se trouvent nos intérêts. Il saura prendre la bonne décision, je n’en doute pas. Je lui souris en guise de confiance, d’ailleurs. Je sais qu’il ne peut pas me décevoir.

« _ Ne t’inquiète pas. Dès que j’aurai ma nouvelle vie je n’aurai plus besoin de me cacher. »

Il faut bien y croire, non ? Il faut bien entrevoir l’éventualité que les choses peuvent se tasser, miraculeusement ? Que les gens accepteront l’idée que je puisse être le sosie de cette femme, si son père accepte de nous aider ? Oui. Il faut que j’apprenne à voir les choses de manières plus positives, si je ne veux pas finir dépressive. Je consens même à changer mon prénom également, là où je tenais en mille neuf cent quatre-vingt seize à le garder. Il faut que Dana Sheffield disparaisse réellement.

« _ Non. Je souffle, un peu prise au dépourvu. _ J’ai toujours eu une grande affection pour mon prénom. J’imagine que j’ai trouvée comment occuper mes journées ? »

J’en rie quelque peu mais… au fond de moi, je sais que je vais réellement devoir passer mon temps à faire une liste de ceux que j’aime, afin d’être prête à la donner à son père quand nous le rencontrerons. En attendant, il est temps que la vie reprenne son cours, et je quitte la chambre en compagnie de mon amoureux, quand est venu l’heure pour moi de rencontrer son second colocataire. Il me fait la remarque que mon visage lui est familier, comme son cousin qui a également subit une modification de ces souvenirs, mais aucun ne m’associe à Dana. Nous partageons ensuite un dîner où nous discutons de mon ‘histoire’, qui justifie ma présence dans cette colocation, puis je retrouve l’intimité de notre chambre, avec mon amoureux, où nous nous couchons immédiatement. La journée a été riche en émotions en tout genre, je dois dire. Nous n’avons pas besoin de longues minutes pour nous endormir l’un contre l’autre, dans un sommeil rempli de cauchemars.

(…)

Il est tôt. Je dors encore à poings fermés, quand mon scientifique vient m’avertir de son départ à l’université. Je lui offre un sourire doux, précédent un baiser, avant de le laisser sans aller. Je pourrais m’autoriser quelques heures de sommeil supplémentaire mais… j’ai à cœur de me trouver vite une nouvelle identité. Je me saisie donc de la tablette que j’emmène dans la cuisine, où je prends en guise de petit-déjeuner un bol de céréale, afin qu’elle puisse m’aider dans mes recherches. Elles seront longues tant je suis difficile, mais j’ai une journée à perdre pour ‘ça’.

@Elsy

Dana Sheffield

J'ai 25 ans, je suis née en juin 1971, et je vis à Hill Valley, en Californie, Amérique. Dans la vie, je suis sans emploi, en attendant d'en retrouver un nouveau et je m'en sors au crochet de mon petit-ami. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureuse d'un garçon merveilleux d'une autre époque et je le vis plutôt magnifiquement bien puisque je m'apprête à passer le reste de ma vie en sa compagnie, à voyager dans le temps.

De nature introvertie, Dana n’est pas le genre de fille que l’on qualifierait de ‘sociable’. Bien au contraire. Elle est plutôt le genre de demoiselle qui préfère une soirée à lire un bon roman sous un plaid, à une soirée arrosée entre amis. Quand le chemin de Joshua Brown – ou sa moto, plutôt – percute de plein fouet sa vie autant que son véhicule, la jeune femme se retrouve projeté dans une situation digne d’un grand film de science-fiction. Saura-t-elle partager son quotidien sans tomber amoureuse de lui, et ce jusqu’à ce qu’il regagne son époque ? Rien n’est moins sûr. Les habitudes ont la vie dure, et la beauté du jeune homme est sans conteste. Gageons qu’ils sortiront tout deux indemnes de cette rencontre hors du temps.

Le mal est fait. Les deux jeunes gens sont amoureux, à présent. Ils pensent même que leurs existences ne seront amenées qu’à ce recroiser en mars 2020, date de leur rendez-vous dans le futur de Dana. Cependant, un événement tragique est sur le point de les réunir presque pour toujours.
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Signe particulier :
Dana souffre d’un dédoublement de personnalité. Cela n’interfère pas dans sa vie réelle, mais il lui arrive très fréquemment de ‘converser’ mentalement avec celle qu’elle nomme « sa conscience ». Ce n’est pas vraiment une conscience, d’ailleurs. C’est plus une version plus… assurée de sa personnalité. Elle a souvent des remarques sarcastiques, des réflexions étranges, contraignant la jeune femme à revoir certaines de ces décisions. Ce n’est jamais de manière négative, et cela vient du fait que depuis toute petite Dana a toujours été délaissé par sa famille. Un traumatisme qui a créer une ‘compagnie’ dans sa tête, dont elle ne peut plus se détacher.
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Dialogue Dana : #cc3366

Imogen Poots (c) Dreamcatcher

Peut-être n’est-ce pas de ma faute, oui. Peut-être que la responsabilité ne revient qu’à Emily, incapable de tenir sa langue. Mais dans un cas comme dans l’autre : si j’avais su me taire, rien de tout ceci ne serait arrivé. Elle n’aurait pas eu matière à se plaindre à la police de ma disparition, et notre vie serait bien plus calme qu’elle ne semble l’être à présent. Je réfute donc l’idée que je puisse être innocente, là où j’ai conscience que je ne le suis pas. Quelle idée ai-je eu de donner un mystérieux rendez-vous à Emily ? Ne pouvais-je réellement pas m’enfuir sans rien dire ? Tu tenais à lui dire au revoir. Ce n’est pas un crime. Non. Mais à mon esprit c’est du pareil au même. Tu dérailles totalement, Dana. Le fait que tu aies donné un rendez-vous dans le temps à Emily, ne fait pas de toi une criminelle intemporelle. Bien au contraire : tu as voulu la rassurer sur le fait que tu irais bien, et cette idiote c’est fait tout un cinéma de cette conversation. Je partage donc le point de vue de ton mec : elle est la seule fautive dans cette histoire. Et son image ? Tu arrives aussi à l’accepter ? Il est vrai qu’être associé à un martien – ou un pervers narcissique – c’est loin d’être très flatteur. Mais ce n’est pas grave, hein. C’est comme s’il était devenu une légende ? Et tu ne peux pas regretter tout vos souvenirs, là où lui même ne les regrette pas. Je ne sais pas. Si je n’avais pas accepté malgré moi de me rendre à cette soirée en sa compagnie, il. Ne serait pas tombé amoureux de toi. Peut-être. On ne le saura jamais. Arrête ton délire, Dana. Le problème n’est pas ce que vous avez vécus dans les années quatre-vingt dix, mais ce que vous allez vivre maintenant. Que veux-tu dire ? Que si tu n’arrêtes pas de divaguer totalement pour ce qui ne lui pose pas de problème, tu risques de foutre en l’air votre histoire. Est-ce vraiment ce que tu veux ? Non bien sûr que non. Alors contente-toi d’agir comme il te le demande : oublie que tu peux tout arranger en sacrifiant ta vie bêtement, et apprends à t’adapter à cette situation. Comme si cela était si simple. On ne sait même pas quelles conséquences peut découler de cette décision. On peut tout aussi bien avoir une vie tranquille, qu’une vie remplie d’emmerdes. Qu’est-ce qu’on fera si mon cas intéresse la police, les médias ? C’est un trop gros risque. Et dire que tu te trouvais idiote. Épargne-moi ton sarcasme. Ce n’est vraiment pas le moment. Tu voudrais que je dise quoi ? Que je suis fière de toi ? N’y compte pas. Tu cèdes à ce qu’on appelle une crise de paranoïa aiguë. Je ne vais pas te féliciter pour ça. Peut-être. Je ne sais pas. Je ne sais plus. L’idée que suggère mon amoureux me semble aussi bancale que celle que j’avais et… le regard dans le vide, je tente de réfléchir sur la meilleure réaction à avoir dans les circonstances actuelles. Mon petit-ami m’informe que nous allons trouver Emily, afin de découvrir ce qu’elle a dit sur nous aux flics de l’époque afin de l’engueuler. Mais qu’est-ce que ça changera ? Le mal est fait. Je doute donc que cela soit une bonne idée. Elle pourrait se rendre au rendez-vous avec des témoins qui attesteraient que nous sommes bien les mêmes personnes que celles qui lui ont donnés le rendez-vous, non ? C’est plus de stress que je ne peux en supporter. Je n’aime pas ne pas avoir la certitude que nous sommes en sécurité.

« _ Je suis désolé. Je souffle finalement, me rapprochant encore plus de mon amoureux afin de le prendre dans mes bras. _ Je sais que cette idée de me laisser mourir est très violente pour toi et… Je m’en excuse, sincèrement. Je pensais que cela pourrait être notre seule solution alors que... Je marque une pause. _ Tu as raison. Ce ne sont que des ‘détails’. Il serait trop dangereux qu’on y retourne, y compris pour te conseiller de me demander de te rejoindre après mon service. Cela pourrait éveiller ta curiosité et te retarder pour me sauver. »

En d’autres termes : je mourrai, inévitablement. Et je n’ai pas plus envie que lui de trépasser dans le braquage qu’il m’a évité. Tu étais pourtant farouchement convaincu qu’il le fallait. J’ai paniqué, d’accord ? J’ai cédé à l’angoisse qui m’étreignait et… même si je ne suis toujours pas rassuré, je sais que son raisonnement est plus sensé que n’était le mien.

« _ Quant à Emily : je ne suis pas certaine que cela soit une bonne idée qu’on aille la voir. Je poursuis, décalant mon visage pour l’observer droit dans les yeux. _ Elle pourrait être accompagné de curieux qui veulent savoir si je tiendrai ma parole ? Que ferons-nous si c’est effectivement le cas : qu’ils nous reconnaissent ? Je ne veux pas qu’on termine tout les deux chez les flics de deux mille vingt, à raconter la vérité. La machine est trop précieuse pour qu’on encoure ce risque. Notre histoire est trop précieuse pour que je risque de la perdre définitivement. »

Emily nous a fait suffisamment de mal comme ça. Il est préférable qu’elle ne sache pas que je suis là. Je vais vivre cacher et… prier pour que jamais personne n’ait l’idée de comparer mes plaquettes de sang à celles de la fille que je ne peux plus être.

« _ Je vais devoir changer de prénom aussi, je crois. Je souffle, songeuse. _ Tout le monde connaît Dana Sheffield. Elle doit véritablement disparaître. »

C’est dommage. Je l’aimais bien mon prénom.

@Elsy

Dana Sheffield

J'ai 25 ans, je suis née en juin 1971, et je vis à Hill Valley, en Californie, Amérique. Dans la vie, je suis sans emploi, en attendant d'en retrouver un nouveau et je m'en sors au crochet de mon petit-ami. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureuse d'un garçon merveilleux d'une autre époque et je le vis plutôt magnifiquement bien puisque je m'apprête à passer le reste de ma vie en sa compagnie, à voyager dans le temps.

De nature introvertie, Dana n’est pas le genre de fille que l’on qualifierait de ‘sociable’. Bien au contraire. Elle est plutôt le genre de demoiselle qui préfère une soirée à lire un bon roman sous un plaid, à une soirée arrosée entre amis. Quand le chemin de Joshua Brown – ou sa moto, plutôt – percute de plein fouet sa vie autant que son véhicule, la jeune femme se retrouve projeté dans une situation digne d’un grand film de science-fiction. Saura-t-elle partager son quotidien sans tomber amoureuse de lui, et ce jusqu’à ce qu’il regagne son époque ? Rien n’est moins sûr. Les habitudes ont la vie dure, et la beauté du jeune homme est sans conteste. Gageons qu’ils sortiront tout deux indemnes de cette rencontre hors du temps.

Le mal est fait. Les deux jeunes gens sont amoureux, à présent. Ils pensent même que leurs existences ne seront amenées qu’à ce recroiser en mars 2020, date de leur rendez-vous dans le futur de Dana. Cependant, un événement tragique est sur le point de les réunir presque pour toujours.
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Signe particulier :
Dana souffre d’un dédoublement de personnalité. Cela n’interfère pas dans sa vie réelle, mais il lui arrive très fréquemment de ‘converser’ mentalement avec celle qu’elle nomme « sa conscience ». Ce n’est pas vraiment une conscience, d’ailleurs. C’est plus une version plus… assurée de sa personnalité. Elle a souvent des remarques sarcastiques, des réflexions étranges, contraignant la jeune femme à revoir certaines de ces décisions. Ce n’est jamais de manière négative, et cela vient du fait que depuis toute petite Dana a toujours été délaissé par sa famille. Un traumatisme qui a créer une ‘compagnie’ dans sa tête, dont elle ne peut plus se détacher.
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Dialogue Dana : #cc3366

Imogen Poots (c) Dreamcatcher

C’est effrayant. Je ne pensais pas qu’une telle confidence à Emily pourrait prendre une ampleur aussi incroyable. Et je ne suis pas au bout de mes surprises, apparemment. Mon petit ami me raconte qu’il se souvient de cette ‘histoire’, assit sur le rebord du matelas, tandis que je me maudis encore d’avoir partager mon départ à mon amie. Comment est-ce possible ? Il est partie de l’année mille neuf cent quatre-vingt-seize en ma compagnie, ce matin même ? Cela n’a véritablement aucun sens. Tu oublies qu’il est né après votre rencontre, Dana. Et alors ? Ces souvenirs ne peuvent pas être différents de ceux qu’il a connu, qu’il a vécu ? Il reste l’homme sur les clichés, sans identité. Oui mais il a passé plus de vingt ans de sa vie à ne pas savoir qu’il serait cet homme. Pour lui, c’est comme la résolution d’un mystère. Un mystère, carrément. Une nana disparaît de la circulation après sa rencontre avec un motard, dont personne ne connaît le nom. Avoue que c’est très intriguant comme fait divers. Ce n’est pas un fait divers. C’est une disparition ordinaire, volontaire. Les flics de l’époque ont certainement classée l’affaire sans suite dès qu’ils ont constaté qu’il n’y avait rien d’anormal à déclarer et. Les médias ont fait le reste. Ils ont brodés ce qui serait vendeur. Et c’est flatteur, d’une certaine manière. Vous êtes devenus deux célébrités sans même le savoir ! Je ne trouve pas cela aussi génial que toi. Pourquoi ? Parce que ton petit ami s’angoisse à l’idée d’avoir été toute sa vie au cœur de l’un des plus grands faits divers du siècle passé ? Il s’en remettra, tu sais. Preuve en est que tu n’es définitivement pas la meilleure conscience qu’il puisse exister. Tu ne penses qu’au côté surréaliste de la situation, sans te formaliser pour les conséquences qui en découlent. Qui sont ? Que notre couple risque d’intriguer d’autant plus les gens, si quelques personnes viennent à me reconnaître dans la rue. Après vingt ans ? Mon scientifique lui-même l’affirme : cette histoire a tellement pris d’ampleur que même lui, qui ne se sentait pas concerné à l’époque, s’étonnait que je puisse avoir disparu avec un homme sans aucune existence légale. Imagine si certaines personnes continuent de chercher la vérité ? Et son père, tu y as pensé ? Mon amoureux croit se souvenir qu’il ait évoqué avec lui la probabilité que l’homme en question soit un voyageur du temps. Que crois-tu qu’il dira quand il découvrira que JE suis la Dana disparue, que son fils est à l’origine de cette mini-série et de ce thriller sanglant ? Qu’il va se sentir fier ? il pourrait. Tu délires complètement. Il va d’autant plus vouloir qu’il me ramène dans le passé et… Quoi, Dana ? Il faut qu’on le fasse. QUOI ? Mais tu n’es pas sérieuse, là ? Ne me dit pas que tu veux revivre l’enfer de l’année que tu as passé sans lui, juste parce que deux comédiens ont joués grossièrement votre histoire sur grand écran ? Il peut remonter le temps, à sa volonté. S’il me dépose en mille-neuf-cent-quatre-vingt-seize, et qu’il vient me chercher en mille neuf-cent-quatre-vingt-quinze, on rétablit le passé qu’il a toujours connu, sans ce fait divers. Tu oublies un détail, cocote. Lequel ? Emily le connaît déjà en mille neuf cent quatre-vingt-quinze. Si tu disparais après la petite soirée où tu l’as envoyés sur les roses, ce sont les scénarios de la mini série et du film que tu modifieras, pas la réalité. C’est vrai. Il faut pourtant qu’on fasse quelque chose ? Oui. Te planquer jusqu’à ce que tu aies ta nouvelle identité. Personne ne pourra affirmer que tu es bien la même femme. Sauf si je suis amenée à faire des prélèvements sanguins. Je ne peux pas changer mes plaquettes, hein. Et je ne peux pas non plus garantir que ma santé sera toujours ce qu’elle est aujourd’hui. Alors il faut intercepter Emily dans le passé, avant qu’elle ne parle aux flics de ta disparition. Tu plaisantes ? Il faut carrément l’empêcher de me sauver ! Non ! Dana nous provoquerions encore plus de problème en faisant ça ! Qui l’intercepterait, d’ailleurs ? Moi. Non. Ça peut marcher. Il me ramène en quatre-vingt-seize, pile avant qu’il n’intervienne dans le temps, et je retiens son lui passé avant qu’il ne rejoigne le ‘Café 80’. Mais tu mourras ! C’était mon destin ! Je doute qu’il accepte, sincèrement. Mais puisque tu tiens tant à te faire descendre dans un braquage à la con, je t’en prie, partage lui cette idée ridicule. C’est ce que je vais faire, oui.

« _ Tout ce qui arrive est de ma faute. Je souffle en amont, retirant mes mains de mon visage. _ Si je n’avais ne serait-ce que su refuser cette invitation à la soirée en mille-neuf-cent-quatre-vingt-quinze, tu n’aurais jamais été l’objet de toutes ces théories farfelues, et tes souvenirs ne seraient pas entachés de toute cette histoire ridicule. Je poursuis, sincèrement désolé pour lui. _ Je pense qu’il existe toujours un moyen de rétablir le passé que tu as initialement connu, cependant. Je m’assois, de sorte de rapprocher nos corps, me saisissant de sa main dans un geste tendre. _ Ramène-moi en mille neuf cent quatre-vingt-seize, avant que ton toi passé n’interviennes au ‘Café 80’. Je vais l’empêcher de me sauver et… le cours du temps retrouvera sa ligne temporelle initiale. Je serai effacée et… tu resteras le brillant étudiant en science, inventeur d’une machine à voyager dans le temps. »

Il n’acceptera pas. Jamais. Il t’aime comme un fou depuis son premier départ et… toi-même tu sais que tu n’as pas réellement envie de mourir. Non, pas une seule seconde. Je n’ai pas non plus envie de perdre tous ces projets que nous avons ensemble. Mais c’est ce qui me semble être le plus raisonnable. Il ne peut pas garder cette image de potentiel martien ou de pervers narcissique toute sa vie. Il n’a fait qu’un geste d’amour et… Je regrette qu’Emily ait tout gâché en répétant à la police que je partais.

@Elsy

Dana Sheffield

J'ai 25 ans, je suis née en juin 1971, et je vis à Hill Valley, en Californie, Amérique. Dans la vie, je suis sans emploi, en attendant d'en retrouver un nouveau et je m'en sors au crochet de mon petit-ami. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureuse d'un garçon merveilleux d'une autre époque et je le vis plutôt magnifiquement bien puisque je m'apprête à passer le reste de ma vie en sa compagnie, à voyager dans le temps.

De nature introvertie, Dana n’est pas le genre de fille que l’on qualifierait de ‘sociable’. Bien au contraire. Elle est plutôt le genre de demoiselle qui préfère une soirée à lire un bon roman sous un plaid, à une soirée arrosée entre amis. Quand le chemin de Joshua Brown – ou sa moto, plutôt – percute de plein fouet sa vie autant que son véhicule, la jeune femme se retrouve projeté dans une situation digne d’un grand film de science-fiction. Saura-t-elle partager son quotidien sans tomber amoureuse de lui, et ce jusqu’à ce qu’il regagne son époque ? Rien n’est moins sûr. Les habitudes ont la vie dure, et la beauté du jeune homme est sans conteste. Gageons qu’ils sortiront tout deux indemnes de cette rencontre hors du temps.

Le mal est fait. Les deux jeunes gens sont amoureux, à présent. Ils pensent même que leurs existences ne seront amenées qu’à ce recroiser en mars 2020, date de leur rendez-vous dans le futur de Dana. Cependant, un événement tragique est sur le point de les réunir presque pour toujours.
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Signe particulier :
Dana souffre d’un dédoublement de personnalité. Cela n’interfère pas dans sa vie réelle, mais il lui arrive très fréquemment de ‘converser’ mentalement avec celle qu’elle nomme « sa conscience ». Ce n’est pas vraiment une conscience, d’ailleurs. C’est plus une version plus… assurée de sa personnalité. Elle a souvent des remarques sarcastiques, des réflexions étranges, contraignant la jeune femme à revoir certaines de ces décisions. Ce n’est jamais de manière négative, et cela vient du fait que depuis toute petite Dana a toujours été délaissé par sa famille. Un traumatisme qui a créer une ‘compagnie’ dans sa tête, dont elle ne peut plus se détacher.
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Dialogue Dana : #cc3366

Imogen Poots (c) Dreamcatcher

L’administration américaine ne change pas, apparemment. Il est possible que ma situation reste instable pendant un petit moment et… Je le comprends dès lors que mon petit ami lui-même me fait part de son incapacité à savoir si son père fera appel à des moyens légaux pour m’obtenir de nouveaux papiers. Est-ce que… Est-ce que son père occupe un emploi légal, au moins ? Je ne sais pas. Josh n’a rien du garçon issu d’une famille de voyous mais… Peut-être n’a-t-il jamais voulu suivre cette voie ? Que se passerait-il si je découvrais que son père appartient à une sorte de mafia ? Est-ce que ma vie serait en danger ? Tu ne penses pas que tu pars dans des extrêmes, là ? Josh t’en aurais parlé si son père était un homme dangereux. Parce que tu crois que c’est le genre de chose dont on se vante auprès d’une fille effarouchée, franchement ? Il a pu se faire la conclusion que cela m’effrayerait – à juste titre – et il a gardé le silence jusqu’à ce que je sois moi-même mise sous le fait accompli ? Tu prêtes de drôles d’intentions à ton petit-ami, tout d’un coup. Ce n’est pas parce qu’on fait appel à des astuces illégales pour quelques papiers, que l’on est forcément un baron de la drogue. Moi je pense surtout qu’au vu de la particularité de cette famille, désaxée dans le temps, il a fallu trouver une alternative pour qu’il puisse rester auprès de sa femme. En faisant appel à des voyous ? Pas forcément. Je suis certaine que certains bureaucrates ne se font pas prier pour exécuter des choses illégales contre de jolis dessous de table. Donc je dépendrais de l’argent de sa famille contre quelques papiers ? C’est possible. Son père va me renvoyer en mille neuf cent quatre-vingt seize d’un bon coup de pied dans les fesses et… Quoi ? J’y avais pas pensée mais… Mon scientifique a raison : je peux aussi très bien me faire arrêter par la police de cette époque ? Pourquoi ? T’as l’air d’être une gentille fille sans histoire. Tu risques moins de te faire contrôler que lui, si tu veux mon avis. Pourquoi ? Parce que j’ai le teint plus blafard que le sien ? Exactement. Je doute que le racisme appartienne au passé, Dana. Qu’importe. Je ne pense pas que sortir sans ces fameux papiers soit une excellente idée. Nous pourrions subir un contrôle routier et. Relaxe, Dana. Dans un contrôle routier, on ne vérifie que les papiers du chauffeur – donc de ton motard – ainsi que les papiers du véhicule. Tu ne risques donc pas de te faire arrêter en étant assise dans son dos. Tu ne peux pas l’affirmer. Que se passerait-il si mon arrestation les conduisait sur ma disparition datant de plus de vingt ans ? Mon petit-ami serait-il accusé d’enlèvement ? Il a peine vingt-cinq ans ! Comment aurait-il pu orchestré ta disparition ? Non, les flics ne t’arrêteront pas, et tout ce passera à merveille dans le meilleur des mondes. Si vous le dites. Je ne suis pas autant rassurée que toi ou mon amoureux vous ne l’êtes sur le sujet mais… Que puis-je faire d’autre qu’acquiescer ? Rien. J’accepte donc de me calmer sur la question, bien que je ne chasse pas cette éventualité de mon esprit.

« _ Je pense que le mieux serait que j’évite de sortir au maximum, surtout. Je déclare à mon petit-ami, soucieuse, le regard perdu sur le plafond de notre chambre. _ On ne peut pas courir le risque que la police découvre que je suis la même Dana que celle qui s’est volatilisé en mille neuf cent quatre-vingt seize. Surtout si Emily a fourni une description de toi aux autorités de l’époque. »

On ne sait jamais, après tout ? Elle a très bien pu faire mention de mon départ énigmatique aux agents qui ont enquêté sur le braquage du ‘Café 80’ et… Bon sang ! Emily ! J’avais encore totalement oubliée que nous lui avons donnés rendez-vous à cette époque ! Tu penses réellement qu’elle perd son temps à vous attendre ? Je ne sais pas. Peut-être ? Elle fait sa vie, Dana. Elle a sûrement oubliée que tu lui avais donné ce rendez-vous avant de partir. Elle est bien venu l’avertir de mon décès dans le futur alternatif. Mais ce n’était pas la même chose. Elle était porteuse du message d’une défunte. C’était plus ‘important’. Là, c’est juste la promesse de retrouver une amie perdue de vue depuis un bail. Peut-être. Je me saisie de la tablette qui repose sur l’une des tables de chevet, quand je me sens curieuse d’en connaître davantage sur le braquage du ‘Café 80’. Peut-être trouverais-je des informations sur ma ‘disparition’ ? Ça ne coûte rien de faire quelques recherches, effectivement. Je presse donc de l’index l’icône correspondante, avant de tomber sur une page de recherche. Google ! Oui. Ce n’est donc pas un prénom. Je saisie avec le clavier numérique l’objet de ma recherche, comme sur un ordinateur de mon époque, avant de trouver plusieurs résultats. Des archives de journaux, essentiellement. Il est raconté que le braquage n’a fait aucun blessé, grâce à l’intervention bienvenu d’un client, Josh., et que l’argent n’a pas non plus disparu. J’approfondi mes recherches en saisissant directement mon identité sur la barre de recherche. Les résultats sont plus importants autant qu’inquiétants, je dois dire. On relate que je me suis enfui après le braquage, avant de disparaître totalement. Je trouve même des photos de surveillances de quelques caméras de sécurité de la ville, en compagnie de mon petit-ami. Nous sommes déclarés disparus tout les deux, bien que personne ne connaisse véritablement l’identité de mon petit-ami.

« _ C’est bien ce que je craignais. Je souffle tout d’un coup, lui tendant la tablette. _ Tu as été recherché en mille neuf cent quatre-vingt-seize. Il est même suggéré l’éventualité que tu aies pu me tuer. Emily s’est fait tout un drame de notre départ et… Bon sang pourquoi ai-je été lui dire qu’on partait ensemble ? »

Je m’en veux, terriblement. J’ai encouragée à ce que les autorités aient connaissances de Josh et… Je ne sais même pas quelle répercussion cela pourrait avoir sur cette espace temps. Sûrement rien de grave. Il n’était qu’un inconnu sur des photos floues. Mais la police pourrait vite faire le rapprochement si nous étions arrêtés ensemble. Je m’allonge donc à nouveau, pour me cacher les yeux de mes mains, tandis que je souffle profondément. Je doute que ces détails encouragent son père à m’aider à rester, honnêtement.

@Elsy

Dana Sheffield

J'ai 25 ans, je suis née en juin 1971, et je vis à Hill Valley, en Californie, Amérique. Dans la vie, je suis sans emploi, en attendant d'en retrouver un nouveau et je m'en sors au crochet de mon petit-ami. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureuse d'un garçon merveilleux d'une autre époque et je le vis plutôt magnifiquement bien puisque je m'apprête à passer le reste de ma vie en sa compagnie, à voyager dans le temps.

De nature introvertie, Dana n’est pas le genre de fille que l’on qualifierait de ‘sociable’. Bien au contraire. Elle est plutôt le genre de demoiselle qui préfère une soirée à lire un bon roman sous un plaid, à une soirée arrosée entre amis. Quand le chemin de Joshua Brown – ou sa moto, plutôt – percute de plein fouet sa vie autant que son véhicule, la jeune femme se retrouve projeté dans une situation digne d’un grand film de science-fiction. Saura-t-elle partager son quotidien sans tomber amoureuse de lui, et ce jusqu’à ce qu’il regagne son époque ? Rien n’est moins sûr. Les habitudes ont la vie dure, et la beauté du jeune homme est sans conteste. Gageons qu’ils sortiront tout deux indemnes de cette rencontre hors du temps.

Le mal est fait. Les deux jeunes gens sont amoureux, à présent. Ils pensent même que leurs existences ne seront amenées qu’à ce recroiser en mars 2020, date de leur rendez-vous dans le futur de Dana. Cependant, un événement tragique est sur le point de les réunir presque pour toujours.
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Signe particulier :
Dana souffre d’un dédoublement de personnalité. Cela n’interfère pas dans sa vie réelle, mais il lui arrive très fréquemment de ‘converser’ mentalement avec celle qu’elle nomme « sa conscience ». Ce n’est pas vraiment une conscience, d’ailleurs. C’est plus une version plus… assurée de sa personnalité. Elle a souvent des remarques sarcastiques, des réflexions étranges, contraignant la jeune femme à revoir certaines de ces décisions. Ce n’est jamais de manière négative, et cela vient du fait que depuis toute petite Dana a toujours été délaissé par sa famille. Un traumatisme qui a créer une ‘compagnie’ dans sa tête, dont elle ne peut plus se détacher.
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Dialogue Dana : #cc3366

Imogen Poots (c) Dreamcatcher

J’observe mon petit ami, silencieusement. Je le trouve tellement mignon en cet instant, concentré sur ces devoirs, que j’en viens à m’interroger sur le nom qu’il donne lui-même à son travail. Ce n’est peut-être que du travail à domicile, finalement ? J’en viens à cette conclusion, très sérieuse, quand je me rappelle soudainement de sa volonté à voyager dans les années mille huit cent quatre-vingt. Est-ce toujours d’actualité ? Apparemment, oui. Mon scientifique ne comprend pas pourquoi il aurait changé d’avis et… Je dois dire que je ne trouve moi-même pas de réponse à cette question. il aurait pu ce dire que les voyages dans le temps sont trop dangereux, et que ça ne valait pas le coup de se perdre dans une époque où sa bécane serait bonne pour la casse ? C’est vrai que c’est un raisonnement qui se tient, oui. Toutefois, je doute que cette question lui ait véritablement effleurée l’esprit. Et pour deux raisons. Lesquelles, je te prie ? Déjà, son voyage retour c’est déroulé comme il l’espérait. Il est donc parvenu à la réparer avec des pièces de mon époque, en moins de temps qu’il ne l’imaginait. Ensuite, il est parti à deux reprises en mille neuf cent quatre-vingt-seize, sans aucun accro. Cela démontre donc que les voyages dans le temps ne sont pas si ‘dangereux’ qu’on l’imagine, lorsque l’on prend ces précautions. Ouais. Sauf que tu oublies un détail, cocotte Qui est ? Qu’il connaissait la destination, à ces voyages retours. Il ne courait donc plus le risque de ce prendre une voiture en pleine face, là où il ne pouvait pas le prévoir lors de son essai. C’est juste, effectivement. Mais tu oublies qu’il n’y a pas de voiture au dix-neuvième siècle. Elles ont été inventées bien plus tard, au début des années mille neuf cent. Ta théorie du nouvel accident est par conséquent impossible. Peut-être. C’est certain. Je comprends la confiance de mon petit ami quant à l’idée de renouveler la visite dans le passé et… Je la partage, je dois dire. A ta guise. Mais si tu te retrouves coincés au temps des cowboys et des indiens, il ne faudra pas venir t’en plaindre. Qu’est que tu peux m’épuiser, franchement. Une chance que mon scientifique soit en mesure de me faire sourire, sinon je serai agacé d’avoir eu cet échange en ta ‘compagnie’. Tu souris d’un rien. Ce n’est pas étonnant qu’il cartonne ! Ce que tu peux être mauvaise langue, je te jure. Ce n’est pas tout le monde qui me rend heureuse en m’affirmant que je fais partie du voyage. Au contraire : seul mon petit-ami à le don de parvenir à cette réaction naturelle de ma part et… Lui rendant son sourire, j’acquiesce au fait qu’il préfère attendre que tout soit stable pour moi dans ce siècle, avant que l’on parte en voyage.

« _ C’est une sage décision. J’approuve doucement, ne perdant pas mon sourire. _ Ainsi nous n’aurons qu’à penser aux découvertes que nous ferons sur place et… Je suis certaine que le voyage n’en sera que plus agréable. Si tant est de croire que ce mot soit approprié. Tais-toi. _ Tu penses que l’administration peut-être longue ? »

Ce n’est pas que je suis pressée de franchir à nouveau le continuum espace-temps mais… Si les administrations de ce siècle sont aussi longues que celles que je connais dans les années quatre-vingt-dix, cela pourrait prendre des mois. Et des mois à vivre en collocation, ce n’est pas ce qui me tente le plus. J’ai envie d’avoir rapidement mon petit nid d’amour avec mon petit-ami, ne serait-ce que pour me mouvoir dans l’appartement, sans craindre de croiser un autre garçon. Tu ne sais pas la chance que tu as. Ne recommence pas avec tes sous-entendu lubriques, toi. Ce n’est pas le genre de la maison ; et cela ne le deviendra jamais. Dommage.

@Elsy

Dana Sheffield

J'ai 25 ans, je suis née en juin 1971, et je vis à Hill Valley, en Californie, Amérique. Dans la vie, je suis sans emploi, en attendant d'en retrouver un nouveau et je m'en sors au crochet de mon petit-ami. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureuse d'un garçon merveilleux d'une autre époque et je le vis plutôt magnifiquement bien puisque je m'apprête à passer le reste de ma vie en sa compagnie, à voyager dans le temps.

De nature introvertie, Dana n’est pas le genre de fille que l’on qualifierait de ‘sociable’. Bien au contraire. Elle est plutôt le genre de demoiselle qui préfère une soirée à lire un bon roman sous un plaid, à une soirée arrosée entre amis. Quand le chemin de Joshua Brown – ou sa moto, plutôt – percute de plein fouet sa vie autant que son véhicule, la jeune femme se retrouve projeté dans une situation digne d’un grand film de science-fiction. Saura-t-elle partager son quotidien sans tomber amoureuse de lui, et ce jusqu’à ce qu’il regagne son époque ? Rien n’est moins sûr. Les habitudes ont la vie dure, et la beauté du jeune homme est sans conteste. Gageons qu’ils sortiront tout deux indemnes de cette rencontre hors du temps.

Le mal est fait. Les deux jeunes gens sont amoureux, à présent. Ils pensent même que leurs existences ne seront amenées qu’à ce recroiser en mars 2020, date de leur rendez-vous dans le futur de Dana. Cependant, un événement tragique est sur le point de les réunir presque pour toujours.
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Signe particulier :
Dana souffre d’un dédoublement de personnalité. Cela n’interfère pas dans sa vie réelle, mais il lui arrive très fréquemment de ‘converser’ mentalement avec celle qu’elle nomme « sa conscience ». Ce n’est pas vraiment une conscience, d’ailleurs. C’est plus une version plus… assurée de sa personnalité. Elle a souvent des remarques sarcastiques, des réflexions étranges, contraignant la jeune femme à revoir certaines de ces décisions. Ce n’est jamais de manière négative, et cela vient du fait que depuis toute petite Dana a toujours été délaissé par sa famille. Un traumatisme qui a créer une ‘compagnie’ dans sa tête, dont elle ne peut plus se détacher.
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Dialogue Dana : #cc3366

Imogen Poots (c) Dreamcatcher

Je souris, attendrie aux mots que mon amoureux m’adresse. Je ne pense pas être aussi adorable qu’il ne me l’affirme en cet instant mais… je suis satisfaite que mon opinion quant aux autres filles soit partagée. Il aurait été dommage qu’une autre demoiselle de ce siècle me le subtilise, là où j’ai la conviction que je n’aurai jamais pu rencontrer meilleur homme sur terre pour partager ma vie. Tu t’avances peut-être un peu trop, là, Dana. Tu n’as même pas laissé de chance aux autres garçons de te découvrir. C’est un fait, c’est vrai. Mais cela souligne l’éventualité que c’était notre destin, tout simplement. Nous devions nous attendre bien sagement, de sorte que l’on puisse goûter le bonheur de partager notre existence sur le même espace temps, et je partage sa hâte de débuter notre vie de couple officiellement Nous allons être très heureux, je confirme. J’appuie même ce propos en lui offrant un baiser profond, autant qu’amoureux.

« _ Tu as raison, mon amour. Je lui souffle contre ses lèvres, appréciant la caresse de sa main dans mes cheveux, délicieusement enivrante. _ Nous allons être le couple le plus heureux qu’il soit. »

Loin du regard curieux des autres, bien à l’abri dans notre petite bulle d’amour. Ce qu’il me tarde de trouver un emploi en deux mille vingt, afin que l’on puisse commencer les recherches d’appartements. Crois-tu que mon ancien appartement est toujours en location, d’ailleurs ? Cela pourrait être sympathique qu’il devienne le nôtre ? Comme une forme d’hommage au début de votre histoire ? Oui. Pourquoi pas ? Je ne sais pas. Peut-être qu’il n’a plus rien à voir avec la version que tu as connu de lui ? Et alors ? La décoration n’est pas quelque chose d’insurmontable en soi, tu sais. Oui mais peut-être que Josh ne l’aimait pas, cet appartement. Je doute que cela soit le cas, honnêtement. Mais si ça l’était tout de même ? Bah j’aviserai, tout simplement. Il n’y a rien qui puisse me gâcher mon bonheur d’emménager avec lui, y compris dans un tout nouvel appartement. Non, pas même l’idée que nous devrons nous consacrer à nos boulots respectifs, entre deux moments de tendresse comme celui-ci. Je savoure le baiser qu’il m’offre, d’ailleurs, avant de l’écouter me faire part de ces projets. Il doit bosser pour ces études et… malheureusement, notre quart d’heure de câlin doit prendre un terme dès à présent.

« _ Promis. Je lui assure charmante en premier lieu, quant à sa volonté que je n’oublie jamais que je suis comme chez moi dans cet appartement. _ J’ai juste besoin d’un moment pour m’adapter à la vie en colocation mais… je sais que cela va très bien se passer. Dans tout les cas. Je n’en doute pas, d’ailleurs. _ Et ce n’est pas grave, mon cœur. Je souffle à la suite, doucement, lui offrant un sourire sincère. _ Tes études restent la priorité, autant pour moi que pour toi. Jamais je ne m’autoriserai à t’empêcher de travailler sur tes cours. »

Au contraire : je veux qu’il puisse les réussir, ces études. Je m’étends donc sur le lit, seule, pendant qu’il regagne son bureau pour commencer ces devoirs. Est-ce que l’on appelle encore cela des devoirs, d’ailleurs ? Je ne sais pas. Je n’ai pas poussé mes études aussi loin qu’il ne le fait lui-même. J’ai donc le sentiment que le mot ‘devoir’ infantilise un peu les étudiants. Tu voudrais appeler ça comment ? Des expériences ? Dans le cadre de la science, sa matière prédominante, cela serait plus adéquat à mon sens. Tu réfléchis trop, Dana. Peut-être.

« _ Dis : tu vas le faire quand même ton voyage en mille huit cent quatre-vingt cinq ? »

Je l’interroge tout d’un coup, me rappelant sa volonté de découvrir l’endroit où à grandit son père. C’est étrange, d’ailleurs, quand on y pense. Il a grandit à une époque dénuée de toutes technologie, avant de s’établir dans une aire plus moderne que la sienne. C’est fascinant. Tu crois que tu oseras l’interroger sur son ressenti, à ce sujet ? Oh non, certainement pas. Il est le père de mon amoureux, m’ayant ramené du passé contre sa volonté, je doute donc que nous ayons des rapports suffisamment amicaux pour ça. Mais par la suite ? Peut-être. Il n’est pas inintéressant d’aborder la question.

@Elsy

Dana Sheffield

J'ai 25 ans, je suis née en juin 1971, et je vis à Hill Valley, en Californie, Amérique. Dans la vie, je suis sans emploi, en attendant d'en retrouver un nouveau et je m'en sors au crochet de mon petit-ami. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureuse d'un garçon merveilleux d'une autre époque et je le vis plutôt magnifiquement bien puisque je m'apprête à passer le reste de ma vie en sa compagnie, à voyager dans le temps.

De nature introvertie, Dana n’est pas le genre de fille que l’on qualifierait de ‘sociable’. Bien au contraire. Elle est plutôt le genre de demoiselle qui préfère une soirée à lire un bon roman sous un plaid, à une soirée arrosée entre amis. Quand le chemin de Joshua Brown – ou sa moto, plutôt – percute de plein fouet sa vie autant que son véhicule, la jeune femme se retrouve projeté dans une situation digne d’un grand film de science-fiction. Saura-t-elle partager son quotidien sans tomber amoureuse de lui, et ce jusqu’à ce qu’il regagne son époque ? Rien n’est moins sûr. Les habitudes ont la vie dure, et la beauté du jeune homme est sans conteste. Gageons qu’ils sortiront tout deux indemnes de cette rencontre hors du temps.

Le mal est fait. Les deux jeunes gens sont amoureux, à présent. Ils pensent même que leurs existences ne seront amenées qu’à ce recroiser en mars 2020, date de leur rendez-vous dans le futur de Dana. Cependant, un événement tragique est sur le point de les réunir presque pour toujours.
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Signe particulier :
Dana souffre d’un dédoublement de personnalité. Cela n’interfère pas dans sa vie réelle, mais il lui arrive très fréquemment de ‘converser’ mentalement avec celle qu’elle nomme « sa conscience ». Ce n’est pas vraiment une conscience, d’ailleurs. C’est plus une version plus… assurée de sa personnalité. Elle a souvent des remarques sarcastiques, des réflexions étranges, contraignant la jeune femme à revoir certaines de ces décisions. Ce n’est jamais de manière négative, et cela vient du fait que depuis toute petite Dana a toujours été délaissé par sa famille. Un traumatisme qui a créer une ‘compagnie’ dans sa tête, dont elle ne peut plus se détacher.
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Dialogue Dana : #cc3366

Imogen Poots (c) Dreamcatcher

Je suis confuse. Je ne voulais pas que mes larmes soient une source de regret pour mon petit-ami. Au contraire : je tenais à ce qu’il comprenne à quel point tout ce qu’il fait pour moi est fantastique et… voilà qu’il s’excuse d’avoir ne serait-ce qu’osé avoir poser la question. Qu’attends-tu pour le rassurer dans ce cas : une invitation ? Je ne sais pas. Que j’ai réussie à calmer mes larmes, peut-être. Ou qu’il est terminé de parler lui-même, tout simplement. Je sens qu’il tient à me réconforter, tant par son étreinte que par ces mots, et je ne tiens pas à l’interrompre pour une remarque qui serait sans doute brouillonne. Non, j’opte plutôt de profiter de la douceur de ce moment, tendrement blottie dans ses bras. Il ne le soupçonne pas mais… mon cœur se gonfle toujours plus d’amour pour lui, à chaque instant. Davantage lorsqu’il m’affirme que je ne suis pas une déception à ses yeux. J’imagine, oui. Il ne serait pas venu sauver une nullité sans importance mais… Mais quoi ? C’est difficile de ne pas avoir le réflexe de contredire cette demande qu’il me fait. Il désire que je n’en doute jamais et… Bien que j’acquiesce dès que nos regards se croisent à nouveau, je ne suis pas assurée de pouvoir tenir cette parole. Pourquoi ? Parce que tu as passé toute ton enfance à entendre le contraire ? Entre autre, oui. Mais parce que je suis également ma pire ennemie. Je me trouve toujours des défauts insurmontables à la moindre occasion, et j’ai peur qu’à l’avenir il ne puisse plus ne pas les voir non plus. Là nous sommes très épris l’un de l’autre, aux balbutiements de notre vie de couple. Mais qu’en sera-t-il quand nos différences deviendront notables ? Vos différences ? Mais de quelles différences tu parles, Dana ? Notre intelligence, par exemple. Je ne serai jamais aussi brillante qu’il ne l’est lui-même. Et alors ? Ce n’est pas ce qu’il cherche, hein. Est-ce que tu l’écoutes, d’ailleurs ? Oui ! Non. Il vient de dire que tu es l’unique fille a avoir su le voir au delà de l’image de geek qu’il renvoi. Cela veut bien dire ce que cela veut dire, si tu veux mon avis. Qui est ? Qu’il ne cherche pas à être traité comme un petit génie entouré d’autres petits génies. Il cherchait une fille bien pour voir le garçon qui se cachait derrière, et tu as réussi à le faire là où tant d’autres n’ont même pas essayées. Je n’ai jamais vu un geek, chez lui. J’ai toujours vu un garçon brillant et… aux premiers signe de timidité, j’ai compris qu’il était un être exceptionnel, dont la présence ne pouvait être que bénéfique pour la fille au cœur de ces pensées. La preuve : il chasse ma tristesse instantanément. Il est l’homme idéal à mes yeux et… le cœur battant d’amour à son encontre, je lui offre un sourire tendre, tandis que je l’écoute me faire part de ces regrets quant à son départ de mille neuf centre quatre-vingt quinze.

« _ Je ne t’en veux pas mon ange. Aussi bien pour ta curiosité sommes toute naturelle que ton départ. Je lui souffle dès qu’il a fini, caressant sa joue avec douceur. _ Je partageais cette opinion également, d'ailleurs. Je marque une pause, déposant mes lèvres sur les siennes. _ Ce que je voulais te dire, surtout : c’est que cette année sans toi, aussi douloureuse fusse-t-elle, elle m’a permis de prendre conscience de l’ampleur de mes sentiments pour toi, ainsi que le bonheur que tu m'offres à chaque instant. J’aime l’être exceptionnel que tu es, dans ton intégralité, et... Tu sais : je me sens chanceuse que les autres filles n’aient pas su te voir comme je te vois. Elles m’auraient volés l’homme de ma vie et… J’en aurai été encore plus malheureuse. »

C’est sincère. J’ai eu une année pour y réfléchir, malgré moi, et je sais que je veux tout vivre avec lui. Absolument tout.

@Elsy