Univers fétiche : A peu près tout sauf les City. La réalité m'ennuie
Préférence de jeu : Homme
khalomnie
Ven 9 Nov - 10:32
Jake Griffin
J'ai 39 ans et je vis à Phoenix, USA. Dans la vie, je suis policier et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcé et je le vis plutôt bien.
« Non. » Ca le désole autant que ça le soulage mais il avait toujours aimé à penser que Taylor ne lui cachait rien alors il l’aurait eu un peu mauvaise de savoir qu’il lui avait dissimulé un truc pareil. Et en même temps, il y a une certaine tristesse à l’idée que Nuàllan n’ait personne à qui se confier vraiment. « Personne ne sait, et personne ne doit savoir. » Il soupire lourdement, le flic, parce que, tout de même, il ne peut pas décemment ne rien en reporter à une quelconque autorité pas vrai ? Laisser un gosse comme lui tout seul, livré à lui-même, ce ne serait pas très sage, non ? « Je vais tapiner au nord exprès… C’est plus loin de l’école. » Jake marmonne un truc incompréhensible ; oh comme ça le contrarie. Oh, comme il se retrouve coincé, le cul entre deux chaises. Et surtout, surtout, dans un recoin de son esprit, les détails de son abominable rêve lui reviennent en mémoire, lancinants, presque menaçants. « Pour tout le monde, je suis juste un fumeur de joint. » Un fumeur de joint… Les doigts de Jake tapotent nerveusement sur le volant, de plus en plus embarrassé. Pourquoi est-ce qu’il fallait donc qu’il se sente obligé de sauver la terre, continuellement, hein ? Ca lui avait déjà joué des tours, comme la fois où il s’était jeté devant Smith pour le protéger d’une balle et qu’il avait bien failli y passer. Fallait vraiment être con… « C’est tout. » En l’occurrence, non, ce n’était pas “tout”, et c’était bien là le coeur du problème, à la réflexion. « Nuàllan… J’peux pas t’aider si t’es pas disposé à me laisser faire... » Et il avait sincèrement envie de l’aider, au-delà de son amitié avec Taylor… « Est-ce que... » Il n’en revenait pas qu’il allait vraiment poser cette question, mais il fallait qu’il en ait le coeur net. « Est-ce que t’as un mac ou… quelque chose comme ça ? » Après tout, il n’y connaissait pas grand chose, lui, à la hiérarchie dans les réseaux de prostitution… « Parce que… si personne ne risque de te tomber dessus, tu peux dormir à la maison, si tu veux... » Il esquisse un sourire en coin, un peu mal à l’aise, comme il poursuit sur sa lancée. « Et puis… Même si t’avais quelqu’un pour te superviser, j’viens de te filer 200 dollars, ça devrait être assez pour acheter ta nuit, non ? » Encore une fois, il n’en savait rien. Il n’avait jamais eu recours à une prostituée, quand bien même sa femme l’avait larguée comme la dernière des merdes, un jour de septembre. Il n’avait pas vraiment eu de relations non plus ; il n’y avait personne qu’il estime assez pour l’intégrer dans la vie de son fils unique et adoré. Au final, sa main et les mauvais pornos étaient tout ce qui restait de sa vie sexuelle. « Enfin, j’veux dire… C’est… une métaphore, je… ne veux pas vraiment te payer pour la nuit… ‘fin, t’as compris, quoi ? » Il se racle la gorge, un peu embarrassé, sortant nerveusement une clope de son paquet et l’allumant avec fébrilité avant de tendre le paquet en direction du gosse, lui en proposant une. Il inspire à plein poumons, se rassassiant de la nicotine et de son effet relaxant sur ses muscles et sur son esprit, comme il s’enfonce plus profondément dans son siège, un brin plus détendu. Et puis, finalement, il faut bien qu’il lui pose la question qui lui brûle les lèvres depuis hier, parce qu’il faut qu’il éclaircisse ce mystère et, surtout, il faut qu’il se rassure sur le fait que tout cela n’était qu’un rêve. « Dis, hier soir... » Il guette chacune de ses réactions avec attention. « ...il s’est passé quoi au juste ? J’arrive plus vraiment à me rappeler quoique ce soit après avoir mangé le gâteau... » Ou au contraire, il ne s’en rappelait que trop bien, quand bien même tout cela était derrière un voile semi-transparent, ce n’était pas assez pour lui en ôter la vue et le souvenir...
Messages : 328
Date d'inscription : 24/03/2017
Région : Sarthe, Le Mans.
Crédits : Nobody.
Univers fétiche : Sadique polyvalente.
Préférence de jeu : Les deux
Sha
Sam 10 Nov - 0:10
Nuàllan Caem Lochan
J'ai 17 ans et je vis à Phoenix, USA. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors aussi bien que je peux. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire, ce qui me permet d'être escort boy le weekend. Informations supplémentaires ici. Code couleur : #755f33
Il ne sait pas comment faire pour sortir de la voiture sans avoir l’air de se foutre de tout. C’est pas qu’il se fiche de tout ce qui lui arrive, des agressions, des maladies et ce genre de chose. C’est juste qu’il n’a pas d’autres choix. Ou du moins, qu’il a fait le choix le plus facile. Est-ce qu’il le regarderait toujours s’il savait qu’il avait commencé à gagner un peu de fric à l’âge de quinze ans ? Il se passe la main sur le visage. « Nuàllan… J’peux pas t’aider si t’es pas disposé à me laisser faire... » L’aider à quoi ? À faire de lui un meilleur ami pour son fils ? Il repose ses yeux sur lui pour la première fois depuis des minutes, sans savoir ce qu’il va lui sortir. Il attends, à l’affût. « Est-ce que... » Il hausse doucement un sourcil, les doigts tremblants sur ses genoux. « Est-ce que t’as un mac ou… quelque chose comme ça ? » Et là, il tombe des nues. Une grimace traverse son visage, un air de dégoût qui le marque au plus profond. Non, bien sûr que non. Qu’est-ce qu’il s’imagine ? Qu’il fait partit d’un réseau de pédophile et qu’il commence à vieillir ? Il aimerait s’insurger, mais Jake reprend trop vite pour lui permettre de trouver ses mots au milieu de la cohue de ses sentiments. « Parce que… si personne ne risque de te tomber dessus, tu peux dormir à la maison, si tu veux... » « C’est pas aussi facile... C’est très gentil, mais c’est pas aussi facile que ça.. J’ai un loyer à assurer et... Je peux pas vraiment me permettre de laisser filer l’argent comme ça... » qu’il murmure, le gosse, en ravalant difficilement sa salive. Il faudrait trouver une bonne excuse pour Taylor, et il aurait toujours son loyer à payer, et tous ses clients les plus fidèles chercheraient forcément à comprendre... « Et puis… Même si t’avais quelqu’un pour te superviser, j’viens de te filer 200 dollars, ça devrait être assez pour acheter ta nuit, non ? » Le gosse relève sur le flic ses yeux étonnement vert clair et il a un petit rire. Il ne veut pas se moquer, mais il trouve ça drôle ouais. Il trouve ça hilarant, alors il rit un peu plus fort, essayant tant bien que mal de se reprendre. « Enfin, j’veux dire… C’est… une métaphore, je… ne veux pas vraiment te payer pour la nuit… ‘fin, t’as compris, quoi ? » « J’avais compris... » Il essuie de son index une larme qui s’était crée au coin de sa paupière, toujours amusé par cette façon qu’à Jack de se défendre d’absolument tout. Nuàllan ignore par quel miracle, mais le flic a réussi à chasser un petit peu des nuages qui s’étaient accumulés en lui. Par cette aide maladroite qu’il tente de lui faire accepter. Le gosse pourtant ne répond pas et garde un peu jalousement ses réponses. « J’ai pas d’mac ou de maquerelle... J’fais ça comme ça. Parce qu’il faut bien que je m’occupe de moi. De payer les factures et de manger. Et d’économiser pour la fac. J’fais ça parce que c’est facile. C’est pas toujours rose, c’est pas toujours l’éclate, mais j’peux me faire plus que 200$ par soir si j’m’y prend bien et que je suis avec les bons clients, alors... J’vais pas cracher dans la soupe. » Il ne sait pas encore ce qu’il va faire de sa vie. Il sait qu’il fait ce métier pour payer les factures et mettre un peu de côté tous les mois, pour les études. Parce qu’il ne veut pas être « une pute » toute sa vie. Parce qu’il y a des gars qui lui ont proposé de l’entretenir jusqu’à ses vingt-deux ans, vingt-cinq pour les plus généreux. Il n’a jamais répondu. Il ne sait pas où il va. Il avance, maladroit, sur ce chemin qui lui semble abstrait. Il attrape avec un sourire la cigarette qu’on lui tend et l’allume avec le briquet, sans oser cette fois réclamer de l’allumer au tabac brûlant de la sienne. Il est sage, un peu calmé. L’angoisse d’être mis à nu sur la place publique passait, son cerveau se remet en route. Jack Griffin est un type bien, qui a toujours tout fait pour son fils. Si garder son secret va de paire avec devoir s’éloigner de Taylor, le choix sera vite fait. Il a le cœur qui se sert un peu en imaginant un instant que c’est ce que Jack va lui demander. De ne plus jamais approcher sa progéniture si parfaite comme n’importe quel parent ferait... « Dis, hier soir... » Il aspire tranquillement sur sa cigarette, rejetant juste sur le côté sa tête pour le regarder droit dans les yeux. Il sait ce qu’il va lui demander. Il veut juste voir la tête qu’il va faire quand il va le lui dire. « ...il s’est passé quoi au juste ? J’arrive plus vraiment à me rappeler quoique ce soit après avoir mangé le gâteau... » Après tout ce que Jack Griffin a fait pour lui, il est presque tenté par l’épargner et lui mentir. Rien du tout. Il ne s’est rien passé M’sieur Griffin. Mais ça n’est pas dans son caractère de mentir. Pas dans son caractère de cacher. Il hausse juste les épaules. « Qu’est-ce que vous voulez entendre, m’sieur Griffin ? » Il le regarde, ses yeux clairs brillent un peu parce que lui se rappelle avec précision tous les détails. De son odeur à ses petits gémissements retenus. « Je vous ai sucé. » Il le regarde encore un peu, pour voir s’il va s’en prendre un ou non. Ça a l’air d’être plutôt le silence. Il reprend : « Si ça peut vous rassurer, je vous ai un peu forcé la main. Et je le dirais à personne. » Il ouvre finalement la portière avant de s’en extirper. Le froid de la nuit lui donne un petit coup de fouet alors qu’il remet en place une mèche de cheveux. Il s’humecte les lèvres en le regardant. Il hésite un petit instant, avant de lui jeter un regard plein de jeu et de malice : « Merci pour la ballade, même si j'imagine que du coup... j'vous invite pas à monter ? » Il remet une nouvelle fois sa mèche rebelle, balancée par la bise froide, derrière son oreille.
Oh Darling, Darling, What I have done ?
Messages : 138
Date d'inscription : 04/03/2017
Crédits : icon by leesa_perrie, gif i-purple-you
Univers fétiche : A peu près tout sauf les City. La réalité m'ennuie
Préférence de jeu : Homme
khalomnie
Jeu 2 Déc - 19:31
Jake Griffin
J'ai 39 ans et je vis à Phoenix, USA. Dans la vie, je suis policier et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcé et je le vis plutôt bien.
Charlie Weber :copyright: VELVETY
Il n’aurait sans doute pas dû poser cette question, la question fatidique. Peut-être que rester dans le flou ou nier ses bribes de souvenirs était sans doute la meilleure solution mais il n’avait jamais été un adepte de la facilité et surtout il était trop droit pour chercher à se mentir à lui-même. Pourtant, quand les mots franchissent ses lèvres, il sait déjà qu’il va les regretter et ses doigts se crispent sur le volant. « Qu’est-ce que vous voulez entendre, m’sieur Griffin ? » La vérité. Ou peut-être un beau mensonge. Quoiqu’il en soit, je croirai tout ce qui sortira de ta bouche. Ses prunelles glissent le long du tableau de bord pour se planter dans les siennes, interrogatrices et pourtant teintées de frayeur. « Je vous ai sucé. » Le couperet tombe, confirmant les quelques lambeaux qui lui reviennent en mémoire. Il déglutit en silence, le flic, détournant le regard, passant une main nerveuse sur son visage. Fait chier, ce gamin. Pourtant, il garde ça pour lui, parce qu’au fond, il sait bien qu’il l’a un peu cherché, aussi, qu’il n’a pas dit assez non. Il sait bien qu’il l’avait voulu, à ce moment-là, lui aussi. « Si ça peut vous rassurer, je vous ai un peu forcé la main. Et je le dirais à personne. » Un léger grognement en réponse. Il ne sait pas si ce que Nuallan dit est vrai et il n’a pas franchement envie de prendre le risque de le découvrir. Personne ne le croirait sans doute, le gosse, mais Taylor ne s’en remettrait jamais si une telle rumeur venait à entacher la réputation parfaite de son père. Ou peut-être que c’était lui qui ne s’en remettrait pas et qu’il utilisait son gosse comme un prétexte. Ses iris reviennent jauger ceux du lycéen. Il déteste cette insolence qu’il a, cette façon de jouer comme si rien ne lui importait. « Merci pour la ballade, même si j'imagine que du coup... j'vous invite pas à monter ? » Cette fois, Jake ricane comme il coupe le contact, une lueur de défi dans les yeux. Ses doigts se tendent, attrapent le gosse par le col pour l’attirer de nouveau dans l’habitacle. « Si tu en parles à qui que ce soit, je te jure que je te fais mettre au placard jusqu’à ce que tu sois trop vieux pour que tu puisses te servir de... » Il le toise de haut en bas, suffisamment explicite. « … de tout ça, là… » Sa poigne se desserre. Il ne reviendra plus sur le sujet délicat. Une erreur, un moment d’égarement qui est déjà passé, loin derrière eux. A son tour, il sort de la voiture, claque la portière avant de remonter les pans de son col pour se protéger du froid. « Tu imagines mal, petit. » Une manière plus ou moins subtile de rétablir la hiérarchie entre eux, d’élever de nouveau les barrières qui ont été mises à mal la nuit précédente. « J’ai dit que je voulais voir tes parents, je n’ai pas changé d’avis. » D’un mouvement de tête, il lui fait signe de passer devant, ses mains fourrées dans les poches de son imperméable.
Leurs pas se suivent mais Jake ne se met jamais à son niveau. Il apprécie le gosse, il l’a toujours bien aimé et même après cette découverte, il ne pense toujours pas le moindre mal de lui, mais il faut savoir remettre les choses à leur place et Nuallàn doit clairement reprendre la sienne. Il épie les recoins, les ruelles sombres, les gens à leurs fenêtres, réflexes de flic. Son flingue est d’ailleurs à portée s’il y a le moindre problème. Parfois, ses prunelles s’égarent sur la silhouette du gosse, ses pensées aussi. Quand ils arrivent devant un bâtiment qui ne paye pas de mine, Jake réprime une moue contrariée. Il ouvre presque la bouche pour faire une remarque avant de la refermer. Nul besoin de se montrer insultant ; personne ne vivait sans doute ici par choix, on ne faisait parfois qu’avec ce qu’on avait. Il réalise qu’il ne sait pas vraiment ce qu’il va dire aux parents du gamin, quand il les rencontrera. S’il les rencontre vraiment, car il imagine bien que rien n’est aussi simple que ça, dans la vie du môme. Ils échangent un regard, Nuallàn imagine sans doute qu’il va se dégonfler ou qu’il a changé d’avis mais le regard de Jake se fait plus incisif comme il penche la tête. « J’attends, Nuallàn, alors bouge-toi, il fait froid. »