- Donc, fit Kuro doucement alors que Kiba lui envoya trois pouces d’affilé sur leur conversation, elle est d’accord … Est-ce que ça te tente ?

Torune le regarde. Il réfléchit en silence. Après tout, n’était-il pas le plus silencieux de tous ? Ses araignées ne faisaient pas de bruit et ses cordes vocales avaient arrêtés de vibrer depuis des années. Il observe son grand-frère. Un grand malade dans sa tête qui avait des propositions toujours un peu trop étrange pour le commun des mortels. Si Torune savait que la racine, qui était son propre malheur, était rempli de bon ninja, il n’avait jamais compris comment Kuro avait pu passer à travers. Il était le genre à pouvoir décortiquer le cerveau de quelqu’un en le regardant boire un thé. Pour le reste, Torune le soupçonner de faire en sorte de toujours passer trois à quatre fois moins doué que ce qu’il ne l’était réellement. Quand il était arrivé dans la vie de la famille Aburame, il avait déjà huit ans. On pourrait croire que c’était peu… Mais à huit ans, Torune avait déjà tué plus de personne que Kuro (qui en avait 12) et que son oncle Shota (qui en avait 16). Il se souvient simplement que son oncle, apprenant la vérité sur son état, avait promis de ne plus jamais laisser personne lui faire du mal. Shota avait toujours été un ninja simple et peu entrainé. Il avait changé en l’espace de quelques années après ce secret que les Aburame gardaient. Le secret de sa fabrication. Torune approche sa main de son visage, ayant l’impression de pouvoir passer la main sous cette peau qui ne lui appartenait pas réellement. Il avait la peau d’une araignée appelé la « Dame immortelle ». Une araignée à la peau plus foncé qui pouvait muer et donc la peau était si dur qu’elle était réputé incassable. La racine lui avait fait ça. Les Aburame l’avaient récupéré en l’élevant, et même s’il avait dû continuer à travailler pour la racine un temps, ils avaient réussi à le rendre visible aux yeux du monde.

Cependant, même s’il avait pu faire de sa vie une moitié de bonheur, apprenant à vivre avec ses frères, ses parents, une famille dont il ne pensait même pas avoir le droit de rêver, il restait une expérience. Une fabrication interdite. Il restait un monstre de Frankenstein. Avant que tout ne soit interdit, Orochimaru avait le droit de faire ses expériences. Et Torune n’avait jamais essayé de passer outre les ordres qui lui étaient donné. Ce n’était qu’à l’âge de seize ans, quand il avait passé l’examen des chunnin, que ses parents avaient définitivement coupé la toile qui le retenait à la racine pour le récupérer à plein temps. Il avait eu peu. De la réaction de tout le monde. Surtout de son petit frère, qu’il voit comme tel … Mais rien de tout cela n’était arrivé. Le Shino de onze ans l’avait déjà accepté comme son frère, comme quand il n’était pas plus petit que trois pommes et ramper sur le sol. Torune se rappelle le jour où il avait compris avoir été accepté dans la famille. C’était Kuro qui avait alors affirmé que les araignées étaient des insectes. Tout le monde savait que c’était faux. Mais les Aburame se battait avec des insectes et Torune était un Aburame, alors il n’en avait pas fallu plus à Kuro.

Ce dernier finit par claquer ses doigts devant les yeux de son frère avant de le regarder avec un sourire. Il savait. Torune savait que Kuro avait compris exactement le cheminement de pensée. Il revient sur la conversation. Il était arrivé tout à l’heure avec une idée un peu étrange. Il lui a expliqué qu’une fille voulait tester d’être amoureuse, tester le sexe et les relations et tester en réalité tout ce qu’il faisait d’eux des humains… Et Kuro trouvait que ça serait une idée de faire en sorte de les mettre en relation. D’expérimenter ensemble toutes ses choses. Les sorties dans un parc, les restaurants, les relations intimes. Pour Kuro, c’était une idée lumineuse qui leur permettra aussi de savoir ce qu’ils désirent ou non. Et comme c’était une expérience, il n’y avait aucun risque pour leur cœur. Il finit par signer.

- Tu es sûr qu’elle ne sera pas gênée que je ne puisse pas parler ? Connait-elle au moins le langage des signes ?
- Elle connait, affirma Kuro, et tu le sais qu’elle le connait.
- Comment pourrais-je le savoir, rajouta Torune avec ses mains, je ne sais pas de qui tu parles.
- Ouais, c’est justement le plus drôle. Je vais te passer son numéro de téléphone et vous allez vous prévoir un rendez-vous. Vous aller sortir, vous amusez, baisez si le cœur vous en dit.
- Elle ne veut pas quelqu’un avec plus d’expérience que moi ?
- Elle a dit à Kiba qu’elle voulait bien essayer avec toi, arrête d’essayer de la faire changer d’avis. Aller, donne ton téléphone… Aller… Donne moi le sinon je te saute dessus et je t’étouffe pendant que je rentre le numéro.

Torune finit par lui donner de mauvaises grâces. Kuro rentre le numéro de Saki avec un petit, mais clairement audible, plaisir sadique avant de se lever et de lui faire un poke sur la joue.

- Cette fille veut apprendre à avoir des sentiments, parce qu’elle a l’impression de ne pas en avoir. Toi, tu en as. Plein. Des centaines qui tournent en toi depuis que tu es arrivé à la maison. Tu sais les gérer, les reconnaître, mais tu as du mal à les montrer. Alors, avoir une personne qui a besoin de voir et de ressentir te permettra de te libérer toi aussi. Il commence à s’en aller avant de rajouter : si dans une semaine tu as pas envoyé le premier message, je te tabasse, compris ?

Le soir-même, Torune était sur le toit de leur maison. La maison était une sorte de capharnaüm depuis que son frère avait ramené une fille du démon ici. Il se demande pourquoi il a fait ça. Il le regarde. Il ne semble pas différent d’avant… et pourtant, si. Shino semble … Heureux ? Il se demande s’il pourrait sentir ce genre de sensation avec l’inconnue sur le téléphone. Il va dans les contacts pour chercher le numéro de la jeune femme. Kuro l’avait noté comme « Coccinelle Mauve ». La seule coccinelle qui pouvait s’approcher des Dames Immortelles parce qu’elles étaient toxiques et trop coloré pour risquer sa vie. Kuro avait parfois un humour très particulier. Il envoie le premier message.

« Bonjour. Il parait que tu as accepté d’être une espèce d’expérimentation avec moi, est-ce la vérité ? Si ce n’est pas le cas, je m’excuse de cette approche. Mon frère m’a dit que tu acceptais d’expérimenter avec moi les relations sociales, voire sexuelles, parce que tu avais dû mal, un peu comme moi, à te faire à ce que les autres font si naturellement. Si oui, que voudrais-tu faire, et comment surtout. Je suivrais tes propositions (et j’en ferais aussi si tu l’acceptes) pour qu’on puisse faire au mieux nos expériences et avancer dans la compréhension des autres ».

Elle l’avait écouté avec les sourcils légèrement froncés. Cette histoire était … un peu étrange. Bon, c’était un point qu’il avait déjà soulevé à vrai dire. L’idée de la caser avec … Un frère à Shino, si elle se souvient bien de la conversation qu’ils avaient euu sms. Mais elle ne pensait pas que le plan serait mis à exécution. Pourtant ce jour-là, il était venu toquer à la porte de son petit loft, avec de la bouffe à emporter et “une idée lumineuse” d’après lui. Alors Saki avait pris la nourriture, et écouté Kiba.

Kiba. Elle avait fait de nombreux dessins de Kiba. Depuis leur repas chez Ichiraku. Saki s’était questionnée pendant quelques jours, à cette soudaine … passion pour son regard de fauve, ses cheveux en bataille, ses canines et son large sourire d’imbécile. Elle avait presque eu peur, que la sensation chaude dans son corps à chaque fois qu’elle dessinait ses traits soit dû à un sentiment qu’elle avait CRU ne pas ressentir. Mais que finalement … elle s’était trompée. Et puis elle l’avait croisé, avec sa rouquine (surprise surprise de voir qu’il s’agissait d’Ayame Ichiraku d’ailleurs). Et elle s’était rassurée. Parce que oui, elle avait ressenti ce pincement au coeur de jalousie, qu’elle ressent face à tous les couples qu’elle croise et de façon de plus en plus importante. Mais elle avait aussi ressenti une grande joie de voir qu’il avait vu sa licorne, et que tout allait visiblement très bien avec sa licorne. Alors. Tout allait bien. Kiba est un ami.

C’est pour cela qu’elle n’hésite pas vraiment à la proposition qu’il lui fait. Même si elle ne répond pas tout de suite, ce n’est pas parce qu’elle est en train de peser le pour et le contre de cette espèce de relation arrangée avec un inconnu qui ne l’est pas vraiment. La jeune femme est plus en train de rassembler son courage et de détruire sa logique froide avant de lui répondre. Elle regarde les traits de Kiba, qui lui-même regarde le plafond de sa chambre, allongé sur son lit sans aucune espèce de honte. En même temps, elle s’en fout. Lui aussi. Bref. Elle le regarde faire un espèce de combat de regard avec le squelette à son plafond, et puis la jeune femme finit par soupirer, les doigts s’enfouissant dans la fourrure d’Akamaru pour y trouver de la chaleur.

“Ok, ok. Va pour expérimenter avec … l’homme mystère. De toute façon je te fais confiance, alors si tu lui fais confiance … je suppose que je lui fais confiance aussi.”

Saki hausse les épaules et Kiba saute sur le lit, plus que ravie qu’elle accepte. (A deux doigts de l’hystérie, qu’on soit clair.) On pourrait croire que c’est à lui qu’ils sont en train d’arranger la vie amoureuse, et pas à elle, qui se contente d’un très mince sourire en coin pour toute réaction physique. Plus dû à l’amusement de voir son ami bondir sur le matelas que d’enthousiasme à s’être embarquée dans cette histoire. Mais comme dit. Elle lui fait confiance. A Kiba. Celui-ci s’empresse de partir très rapidement de son petit loft. Après lui avoir prodigué un discours d’encouragement plein d’idées sexuelles, et l’avoir un peu secouée en la tenant par les épaules. Et puis il s’est sauvé le plus vite possible. Comme si son absence allait permettre à Saki et à l’homme mystère de s’envoyer des messages plus rapidement.

La jeune femme avait regardé le “chou à la crème” … ok …  rajouté dans sa liste de contacts par Kiba avant de reposer son téléphone sans rien lui envoyer du tout. Elle avait préféré prendre ses feutres pour dessiner. Aucun visage cette fois.

Jusqu’à ce que la sonnerie de son téléphone ne se fasse entendre. Saki hésite une seconde avant de le prendre pour lire le message. Prendre le téléphone revenant à mettre tout ça en marche. Une seconde pour retrouver son courage et vaincre sa logique, et puis elle lit. Elle s’étonne de voir le ton du message qui pourrait terriblement ressembler au sien. Ou à un d’Hokusai, qu’elle avait fini par découvrir être Shino. Puis elle répond.

Bonsoir. Oui c’est bien ça, il n’y a pas de soucis. C’est un résumé plutôt exact de la situation. Du mal à m’y faire, du mal à les comprendre et du mal à me comprendre. Donc, oui j’ai accepté cette expérience. D’autant que Kiba a déjà une petite amie, maintenant. Il s’était proposé. Bref.
Tu peux proposer sans soucis. Je ne sais pas trop quoi faire. Kiba a fait un tour en barque dans le parc, mais ça ne m'intéresse pas particulièrement.
Par contre le lac va bientôt geler je pense. Les gens font souvent du patin dessus. Tu en as déjà fait ? Ça a l’air … drôle ? Je ne sais pas. En tout cas c’est un truc que certains couples font …

Merci d’avoir écrit en premier. J’ai ton numéro, mais je ne savais pas bien quoi te dire. Je ne suis pas très douée avec les mots. Du coup j’étais en train de dessiner. Mais je n’allais pas t’envoyer un dessin non plus …

Torune regarde le message qu’il venait d’envoyer. Il se demande si c’était une bonne idée. Encore une fois, il touche son visage et caresse sa peau dure. Est-ce que c’était réellement une bonne idée de s’approcher d’une femme ? Mais après tout, son frère n’a pas parlé d’amour. Il a parlé de faire une expérience, d’essaie, de faire un exercice. Ce n’était pas de l’amour. Si la jeune femme acceptait de faire ça … alors son visage, ses bras, son dos, mais aussi sa gorge qui ne pouvait faire le moindre mot, pourrait ne pas la déranger. Il caresse sa peau, sent ses ongles qui se plantent dans la peau alors qu’il tire un peu. Il essaie de tirer, il sent la douleur, il se demande s’il devrait arracher tout ça. Il arrête, détends ses doigts, pose la main sur sa joue. Kuro n’aimerait pas qu’il se fasse du mal. Il regarde son téléphone. C’est étrange de savoir que quelqu’un venait de lui répondre, à lui. Et qui n’était pas de sa famille ou pendant une mission. Cette jeune femme, qui quelle soit, avait pris le temps de lui répondre à lui. Cela lui fait plaisir. D’une certaine manière.

« Tu aurais préféré Kiba ? Je ne me suis pas occupé de sa relation, je ne sais pas si c’est sérieux si tu préfères que je te le laisse ».

Il envoie et regarde la suite. Il se demande. C’était logique qu’on soit amoureux de Kiba. Il pense. Il a déjà entendu plus d’une personne dire qu’elles étaient amoureuses de lui. Mais c’était la première fois que Kiba l’était en retour. Pourtant, selon plein de monde, Kiba était moins apte à être amoureux que ce que lui ne l’était… Alors il pouvait y avoir de l’espoir, non ?

« Je ne suis pas fan de l’eau. Mais ce qui est du patin, je pense que ça pourrait être une bonne idée, ou même aller dans une zone plus loin si tu en as envie. On peut faire notre premier rendez-vous sur la glace, oui.
Et je t’en pris pour le premier message. J’ai été menacé par mon frère de me faire tabasser si je ne le faisais pas… mais j’en avais envie aussi. De rencontrer quelqu’un qui serait apte à essayer quelque chose avec moi. Tu peux m’envoyer un dessin si tu le désires, j’aimerais voir ce que tu dessines.
D’ailleurs, il faut que je te dise, avant de continuer et comme tu ne sais pas qui je suis… Je ne parle pas. Pas simplement silencieux, je suis incapable de parler, muet comme dirait beaucoup. Et je ne suis pas très beau non plus (surtout si on me compare à l’autre animal) tu es toujours d’accord ? »

Voilà. Elle a répondu. Elle a répondu et elle est retournée se “concentrer” sur ses dessins. C’est faux. Son esprit divague sur le message qu’elle a reçu, celui qu’elle a envoyé aussi. Elle se demande si elle a tout bien compris. Si elle s’est bien exprimée. C’est bizarre pour elle de se poser autant de questions sur ses actes. Mais elle se doute que ça doit être normal, puisque rien de tout ça ne l’est. Elle sursaute à moitié en recevant une réponse. Lève à peine les yeux vers le squelette au plafond, se jugeant elle-même sur son comportement. Puis sourit un tout petit peu en voyant “chou à la crème” affiché sur son écran. C’est vraiment stupide comme surnom … Saki lui le message et fronce un peu les sourcils. Elle a dit qu’elle préférait Kiba ? Non, elle ne préfère pas Kiba. C’est juste que … La jeune femme grogne et se rectifie.

Non, non, ce n’est pas ce que je dis. Je dis que “j’avais” Kiba, mais plus maintenant. Et que j’avais que lui qui est au courant de qui je suis, ce que je suis, et qui était ok pour “m’aider”. Maintenant il y a toi aussi qui est ok, pour m’aider. Même si tu ne sais pas qui je suis. Mais je ne veux pas Kiba. J’ai cru que peut-être. Mais non.

Saki finit et envoie son message, juste après avoir reçu le second de … du “chou à la crème”. Elle se dit qu’il faut qu’elle change ce pseudo, mais d’un autre côté, le voir lui tire un petit sourire d’amusement. C’est stupide. Mais si ça la fait sourire, c’est bien non ? La jeune femme lit avec attention la suite, et elle se dit qu’il a l’air … doux ? En tout cas, la formulation est calme, et peut-être pas si froide que ça en fin de compte …. Elle ne sait pas trop. Mais ça lui plait assez, sa façon d’écrire. Elle abandonne ses feutres et ses dessins, et s’assoit en tailleur sur son lit pour répondre.

Je n’ai pas d’avis sur l’eau. Mais être coincée sur une barque, ça n’a pas l’air d’être très intéressant. Alors oui, on fera ça. En plus, il faut attendre un peu que la glace soit assez solide. Alors ça nous laisse un peu de temps, pour discuter un petit peu avant.
Si ça te va comme ça ?
Il n’a pas l’air très commode, ton frère. Mais je suis contente que tu l'ais fait, et que tu en ais eu envie. Je ne sais pas si j’aurais osé envoyer le premier message. Je n’aurais jamais été satisfaite de ce que j’aurais écris je crois. A mon avis, Kiba aurait fini par me piquer mon téléphone et envoyer un message à ma place. … Et je n’ose pas imaginer ce ue cet idiot aurait pu écrire …
Je vais prendre des photos, attends.
Ça ne me dérange pas. Je suppose que tu sais signer ? Je sais le faire. Et si tu sais “parler” avec tes lèvres, sans voix, je sais lire sur les lèvres aussi. Et je connais le morse aussi. Alors on trouvera bien un moyen de communiquer. De toute façon, je ne parle pas beaucoup non plus.
Et je ne suis pas particulièrement jolie non plus. Enfin je ne sais pas trop qui l’est. Je sais qu’il y a des gens que j’aime dessiner, c’est tout.

La jeune femme pousse les feutres sur le côté et lève son téléphone au-dessus des ses feuilles pour les photographier et puis elle les envoie au chou à la crème. Avec un sourire en coin. (Il est fort ce Kiba.)

Voilà ce que j’étais en train de faire.

Spoiler:

« D’accord »

Pas de Kiba donc, entre eux. C’est déjà une bonne chose. Parce qu’avoir Kiba contre lui, ça serait comme avec Kuro dans un concours de secret, pas la peine de commencer, on a déjà perdu. C’était le point de vue de Torune en tout cas… Qui mettait ses frères au-dessus de tout le reste et Kiba juste après, par obligation filiale. Si son frère aimait Kiba comme son frère, alors c’était aussi le frère de Torune, logique implacable. Il se penche sur le toit, se laisse aller à observer une araignée qui grouille sur son bras, remonte le long de son épaule et s’enfonce sous sa peau, dans les plis de ses cicatrices. Il la laisse faire sans sourciller. Il laisse les araignées grouiller sous lui et se calmer ainsi.

« Cela pourrait l’être si on a envie de parler, j’imagine. Ce qui est compliqué pour moi. Alors l’idée de faire sur la glace me tente bien ».

Puis, il aimait bien le froid. Ce n’était pas logique, mais le froid était la seule chose qui le différencie des araignées. Les araignées étaient des êtres qui aimaient la chaleur. Alors le fait que Torune aimait le froid le différencier d’elle. De cette partie de lui. Alors … Il voulait bien utiliser le froid. Et ça lui allait très bien de parler un peu plus avec elle avant d’expérimenter des choses qu’il ne pourrait le faire avec personne d’autres.

« Mon frère essaie toujours de faire les choses pour mon bien. Alors, j’imagine que si je me fais tabasser, ça serait pour mon bien aussi. J’en ai envie. Sinon, je ne l’aurais pas fait. J’ai voulu envoyé le premier message. Cependant, sache que de mon côté, on savait que je serais le premier, on ne m’a même pas dit que tu avais aussi mon numéro.
Je sais faire tout ça. Je sais assez bien écouter les autres. Alors on pourra voir pour te laisser t’exprimer un peu plus. Mon frère m’a dit de ne pas hésiter à te faire parler, à te faire mettre des mots et des phrases sur les sentiments que tu ressens. Alors je le ferais et je serais écouter.
Mon frère m’a dit que tu étais mignonne et adorable avec un visage de douceur, même si tu ne le savais pas réellement. Alors je suis sûre que tu l’es. »

Il prend le temps de regarder les dessins, se sent … étrange en les voyant. Comme s’il en connaissait l’auteur mais sans réellement arriver à mettre le nom sur l’artiste. Il observe chaque dessin et sourit un peu. Ressent physiquement la tension dans sa joue sur sa peau tendu et arrête de sourire. Kuro, il ne venait pas de faire un cadeau à cette fille en le laissant devenir « son petit ami d’expérience ».

« J’aime beaucoup tes dessins. Le dernier me « parle » je ne serais pas comment l’expliquer mais j’ai l’impression de voir … j’aime beaucoup le dernier. Tu es une véritable artiste. Je ne serais pas dessiner. Tu penses que m’apprendre pourrait te plaire ? »

Peut-être que si lui te frappe ça l'est … si tu le dis … mais évite de te laisser taper pas trop de monde quand même.

Elle ne sait pas trop si elle doit “s'inquiéter” (ce qui pour elle veut dire enquêter et le protéger si jamais ça ne va pas) (oui c'est presque exactement ce que “s’inquiéter” veut dire !!!) de cette histoire avec son frère. Mais … Kiba doit savoir qui est son frère. Et puis elle-même doit cogner le brun s'il dit fait des bêtises avec sa licorne. Donc … Mh. Bref. Saki continue de taper la suite de ses réponses, pendant que le choux à la crème prend le temps de regarder ses dessins, ce qu'elle ignore.

D'accord. On aura pas de mal à communiquer alors. … Je vois qu'on t'a déjà dit des choses à mon sujet. Je suppose que si tu peux m'aider pour ça… ce sera toujours mieux. Mais sache que je risque de dire des choses pas très normales. Je ne suis pas méchante, je crois pas. Mais je dis des trucs “méchants”, des fois. D'après mes coéquipiers.

Saki soupire à peine, se yeux revenant invariablement vers les mots écrits à propos de son apparence. Ça lui fait … étrange de lire ça. Qu'un inconnu pense ça et que son inconnu de frère le croit. Bizarre.

Ton frère qui te tape ? C'est peut-être juste un type étrange. Faut pas croire tout ce qu'il dit.

Ouais. Ça doit être ça. Le gars doit être siphoné. En tout cas suffisamment pour avoir envie de tabasser son frère et la trouver … mignonne et adorable … Saki relève la tête pour regarder son reflet. Non. En tout cas, Ino et Sakura ne lui ont jamais fait de compliment. Ni personne d'autre. Enfin Kiba. Et les frères inconnus. Voilà. La sonnerie du téléphone la fait revenir sur l'écran, et voilà des compliments auxquels elle croit plus facilement.

Merci. Le dernier, c'est “moi”. Ou en tout cas c’est ce à que j'avais l'impression d'être en réfléchissant à ce que je pouvais t’écrire. Un petit machin tout noir qui essaye de se faire passer pour autre chose.

Saki envoie le message, le relit, regarde son dessin, le squelette au plafond, son reflet dans le miroir. Presque aucune expression, si ce n'est un léger affaissement de ses traits qui ne lui plait pas. Ouais, voilà, un petit machin tout noir, pas “un visage de douceur”. Bref.

Je pourrais essayer si tu en as envie. Je n'ai jamais rien appris à personne alors je ne suis pas certaine de réussir. Mais on pourra essayer, si tu veux.

« Ne t’en fais pas. Mon frère, c’est le meilleur. Et il me remet surtout les neurones en place quand je stresse ou panique. Il peut paraître violent, mais il sait ce dont j’ai besoin pour … pour avancer. Comme là. Avec toi. C’est aussi pour ça que même si ça m’intimide, je sais que ça pourrait bien se passer.
Et ne t’en fais pas. Je sais différencier la méchanceté de l’honnêteté brute. Donc ma famille, nous sommes souvent silencieux, alors on entend plus facilement. Et la quantité de choses méchantes que l’on a pu dire, j’ai appris à les séparer d’une simple réflexion ».

Alors qu’il était en train d’essayer d’imaginer à quoi peut ressembler à la jeune femme, elle dit ne de pas croire Kuro. Il sourit à peine, son visage se tend. Il sent son visage et ça lui fait toujours étrange de le sentir ainsi. Alors il arrête. C’était qu’un sourire bref comme un déplacement de muscle incontrôlé. Il ne veut pas risquer de faire peur aux oiseaux. Il aimait aussi les oiseaux, comme l’eau, qui n’étaient pas naturel pour une araignée telle que lui. Il regarde le message. Sourit alors que d’autre était arrivé.

« Mon frère a toujours raison. Et surtout, il ne dit jamais quelque chose qu’il ne pense pas. Il dit que sinon, ça lui file des plaques. »

Il se rappelle clairement du jour où, parce que Torune pleurait de ne pas être son frère, Kuro s’était posé devant lui. Il avait dit haut et fort devant toute la famille « Torune n’est pas mon frère » et en moins d’une seconde (avant même que les parents puissent disputer le gamin), il avait eu de groooooosse plaque rouge qui était apparu partout. Kuro il avait alors crié tout triomphant « TU VOIS ! Quand je mens, j’ai des plaques, tu m’as fait mentir ». Bon… Après, il avait été malade parce que le petit chou, de 13 ans, il était allé s’étaler du venin de guêpe sur la peau. Le fou. Ouais. Complètement taré.

« Le dernier, celui qui est toi, je m’y retrouve aussi d’une autre manière. C’est plus ce que je voudrais, pouvoir me cacher. En tout cas, si nous comme deux petits machin tout noir qui essaient de se faire passer pour autre chose, c’est qu’ils ont eu raison de nous mettre ensemble. Ou pas. Peut-être que je ne serais pas t’aider comme tu sembles le mériter ».

Torune savait les sentiments qui l’habitent. Il pouvait les définir. Il ne les montrait juste pas. Parce qu’il se disait qu’il allait faire peur. Il n’avait jamais fait peur à Shino, même s’il était plus jeune que lui. Il n’avait jamais fait peur à Kuro, mais apparemment il était un peu fêlé. Son oncle ne l’avait jamais regardé étrangement. Il avait la « chance » d’être tombé sur une famille pour qui la différence n’en était pas moins remarquable que les leurs. Et les araignées étaient devenu des insectes dans le cœur des Aburame.

« On pourra essayer. J’en ai bien envie. Et puis, nous sommes là pour ça. Pour essayer les choses que nous n’avons jamais fait. Alors dis-moi, en échange de mes cours, qu’est-ce que tu n’as jamais fait mais aimerait faire / apprendre / voir ? (dit une liste, que l’on garde ce que je n’ai jamais fait non plus et que je trouve une chose de ma personne à t’offrir ».

Ouais … clairement… Les aburame, OK Shino et lui, étaient clairement plus loquasse par SMS, ok ?

Peut être qu'il le pense et qu'il a juste mauvais goût.

Elle frappe plus vite qu'elle réfléchit. Et fronce quasi imperceptiblement les sourcils après avoir appuyé sur “envoi”.

Pardon. Ça ne se dit pas. Enfin ça te fait un exemple de mon genre de méchanceté.

N'empêche que la logique se tient. Mais que ça ne se dit pas, ou en tout cas, pas comme ça. La plupart des gens ont été élevés dans un nuage de douceur et une illusion de gentillesse par défaut dans leur comportement et celui de ceux qui les entourent. Alors la politesse, c'est un truc qui emballent la plupart des paroles et des comportements, pour ne froisser personne et ne pas être froissé. C'est la capitaine Yamato qui lui avait expliqué ça. Sans pour autant savoir quoi en faire. Elle s'était pliée aux règles sociales conventionnelles. Mais elle n'avait pas conseillé à Saki d'en faire autant si elle n'en avait pas envie. Saki n'était pas sûre d'en avoir envie. Alors elle ne l'avait pas fait. Pas encore. Même si elle commençait à en comprendre l'intérêt. Alors elle fait un peu plus attention en répondant au message suivant.

“Si on est tous les deux comme ça, on devrait pouvoir se comprendre plus facilement alors. Tu ne me trouveras peut-être pas trop bizarre. Et je ne te trouverai pas trop bizarre non plus, si tu es bizarre. Enfin “bizarre” dans le sens pas comme les autres. Je ne suis pas très gentille et je dis des trucs pas tes gentils, mais tu as l'air de pouvoir le comprendre. Alors je n'aurais pas trop à me déguiser en agneau. Tu as peut-être quelque chose chez toi que les gens trouvent étrange aussi, et que je pourrais comprendre. J'aime bien cette idée. C'est pour ça que j'ai accepté cette drôle d'histoire avec toi. Alors je ne sais pas si on pourra s'aider. Mais on pourra être bizarres à deux.

Être bizarres à deux. C'est une idée qui lui plaît bien. Plus que de devoir rentrer dans un moule. Kiba est bizarre dans son genre aussi, alors elle se sent bien avec lui. Plus simple. Moins à côté de la plaque quand ils sont deux à l'être. Oui. Ça, ça lui fait chaud au cœur, littéralement. Saki sourit un tout petit peu, un peu de gêne, un peu de joie. Elle se trouve peut-être un tout petit peu ridicule de l'avoir écrit. Mais. Oui. Ça lui plait vraiment.

D'accord. On fera ça alors. Tu le diras s'il a un médium qui te parle plus. La peinture, les crayons, les feutres, les fusains … ou on pourra tout essayer, et tu choisiras ensuite.

Oui. Elle pourrait tout lui faire tester après tout. Même des choses qu'elle n'a encore jamais essayées elle-même. Tous les médiums, tous les supports, et dessiner tout et n'importe quoi. Elle en découvrirait beaucoup sur lui et un peu sur elle. Alors ça serait certainement … amusant. Il lui semble que c'est le terme. Oui, ça peut être amusant. Saki réfléchit à ce qu'elle pourrait avoir envie de faire d'autre, et donc de tester, avec lui.

Déjà le patin à glace. Je n'ai jamais eu l'occasion d'en faire. Sinon … J'aimerai bien faire des sculptures dans la neige. Ou dans le sable. Jouer à un de ses jeux auxquels les gens jouent avec des ballons. Je sais pas lequel j'y connais rien. J'aimerais bien apprendre à jouer d'un instrument de musique. Aller voir un spectacle, ou un film, ou de la musique, ou je sais pas quoi. J'ai que la télé chez moi, j'aime pas spécialement.
J'aimerai bien aller dans une salle d'arcade un jour aussi. Mes amis ne m'y invitent jamais parce qu'ils pensent que je ne vais pas aimer. Peut-être. Mais je suis curieuse quand même. C'est vrai que je pourrais demander à Kiba de m'emmener. Mais si tu aimes, ou si ça t'intéresse…
Je sais pas trop quoi d'autre…
Je n'ai jamais dormi avec quelqu'un non plus. Je n'ai jamais embrassé personne. Et tout ces trucs là. Mais ça c'est encore autre chose.
Et je sais pas, tu dois certainement avoir quelqu'un avec qui le faire, mais j'ai jamais fêté Noël non plus. Ma capitaine fait toujours attention à ce que j'ai quelque chose mais elle non plus elle ne sait pas vraiment comment fêter Noël.

Ça fait… Plutôt pas mal comme liste, non ? Non ? Elle ne sait pas trop ce que font les gens normaux. Les gens autour d'elle ne sont pas normaux. Yamato et Kakashi ne sont pas normaux. Naruto est fou. Sakura est stupide. Donc non, Saki n'a aucune idée de ce que font les gens normaux, en terme de quantité d'activités … Elle se relit et tique sur le point Noël. Elle l'a écrit en plus. Il sûrement quelqu'un avec qui le faire puisqu'il a un faire. Alors elle rajoute vite, pour rendre cette idée plus anodine qu'elle ne l'est vraiment :

Enfin c'est juste une idée.

« Ne t’excuse pas. Ce n’est pas grave. On va dire que ça n’est jamais arrivé que je ne sois pas d’accord sur ses goûts, si tu préfères. Donc s’il dit que tu es mignonne, je peux le croire. Et je ne te trouve pas méchante ».

Il aurait dit honnête, et réfléchit. Elle ne connaissait pas Kuro, elle ne pouvait pas simplement savoir que son frère avait les mêmes goûts que lui. Pas en tout, fort heureusement, mais souvent Kuro savait se mettre à la place des autres. Il arrivait à se mettre à leur niveau, à leurs pensées, à leurs goûts. Alors si Kuro disait que la jeune femme pouvait lui plaire, il n’avait aucune raison d’en douter et prenait, au contraire, l’information comme la seule vérité à avoir.

« Tu n’as pas à te déguiser, de toute façon, puisque le but est d’apprendre à être « nous » sans avoir à trouver quelqu’un qui l’accepte en dehors. Et je crois que je suis bizarre. Cela ne serait pas la première fois qu’on me dit que je le suis. Et à contrario de toi, je suis moche. Et ce n’est pas une sous estimation de moi-même, mais un fait. Ma bizarrerie vient en parti de là. Mais Kuro semble croire que tu ne serais pas trop gêné par ça ».

Personne n’oserait le regarder, lui, et ses marques sur sa peau. Sur ses peaux. Deux différentes dont une qui ne lui appartenait pas, tenu par des agrafes pour ne pas se décoller et donnant une couleur presque violette parfois à son visage. Non. Il n’était pas beau. Il n’avait rien de beau sur son visage. Rien du tout. Pourtant, Kuro ne semblait pas croire que ça pourrait faire quelque chose à la jeune femme. Il pouvait donc espérer qu’elle ne tremblerait pas de tout son corps, ne le trouverait pas affreusement laid, ou pire n’écraserait pas une araignée qui sort de son corps et qui n’avait rien demandé. Il aimait ses araignées. Elles étaient ses compagnies. Quand il était seul, avant même qu’on ne finisse de lui marquer le visage, elles étaient là. Dans la cellule avec lui. Il venait, génétiquement, d’un grand ninja. Mais il ne sait pas qui. Personne ne le sait. (qu’il croit, Kuro et Shota coucou). Mais on l’a fait pour être plus fort, plus grand, plus puissant. Un enfant expérience dans la racine qui n’était même pas considéré comme un enfant avant l’âge de huit ans. Et il ne sait même pas comment il était « sorti » du laboratoire pour passer dans la racine. Il ne sait pas comment il a été adopté par les Aburame. Il n’en sait rien. Il n’a jamais demandé. Il aurait peut-être dû ? C’était peut-être ça qui lui manquer encore. Il frisonne sans le remarquer. Non. Jamais il ne pourrait demander cela à sa famille. Il posa sa main sur son visage, tire sur sa peau. Il a mal. Quand il se cause lui-même de la douleur, il peut la sentir. Sinon, il ne la ressent plus. Il s’est toujours demandé pourquoi.

« Soyons bizarre à deux alors. Je veux bien les essayer. J’ai connu quelqu’un qui utiliser différentes méthodes, alors je ne pourrais pas te dire. Je ne serais certainement pas aussi doué que toi, mais j’ai bien envie de voir ce que je pourrais faire ».

Il observe ses doigts. Il n’était même pas sûr de savoir faire un cœur. Pour dire la vérité, il savait lire et écrire mais il détestait écrire. Il avait l’impression que ses bras étaient lourds, que ses doigts n’avaient plus rien à faire. Alors, il ne le faisait jamais. Mais … Il aimerait bien voir s’il peut dessiner. Ouais. L’idée lui plait bien, à lui aussi.

« Le patin à glace et la sculpture sur neige alors. On pourra faire les deux à Konoha pour notre première sortie. J’avoue n’avoir jamais fait de patin mais avoir déjà fait un bonhomme de neige. Ou plutôt des animaux de neiges. Avec mon frère.
Je n’ai jamais joué à un jeu de ballon, mais j’imagine qu’on pourrait s’amuser à aller voir un match, ensemble et apprendre leurs mouvements pour les recopier ensuite entre nous ?
Pour la salle de cinéma, j’avoue ne jamais en avoir eu l’intérêt, dans notre famille on est plus livres qu’écran, mais il y a des spectacles aux théâtres que mes parents aiment aller voir (même si je soupçonne mon père de s’endormir la plupart du temps). Je pourrais leur demander s’ils ont idée pour un joli spectacle, pour notre troisième rendez-vous ?
Et comme pour tout le reste, je ne suis jamais allé dans la salle d’arcade, je ne sais même pas si je serais joué à certaines choses que je vois de dehors. Mais ça pourrait être notre second rendez-vous ? Avec avant ou après un cinéma.
Pour ce qui est des rapprochements intimes, je te propose de voir si déjà tu en as toujours envie quand on se verra. Et … Si tu as envie de m’embrasser, ou moi, si on pense que c’est le bon moment, on pourra le faire, indépendamment des activités d’ailleurs. J’ai déjà dormi avec les membres de ma famille, quand je suis arrivé chez eux. Ils étaient tellement occupés à me couver, je ne comprenais pas. Je ne comprends toujours pas. Pourquoi ils m’aiment.
Mais je sais que tu es officiellement invité à fêter Noël avec moi. Notre famille fête Noël, à notre manière, mais ils ne m’en voudront pas de partir de mon côté pour être avec toi. On peut commencer avec eux, pour manger directement là-bas. Il y aura peut-être la famille de Kiba aussi, et Kiba. On peut faire ça comme notre … cinquième rendez-vous ? (je pense qu’il nous en faudra un en plus entre le troisième et celui-ci, puisque Noël, ce n’est pas tout de suite, non ?)
Je crois que je n'ai jamais autant "parlé" de ma vie avec quelqu'un hors de ma famille ou des missions, tu es une première première fois. Merci. »