Messages : 189
Date d'inscription : 29/07/2023
Crédits : Phoenix
Univers fétiche : Au feeling.
Préférence de jeu : Homme
La situationAvant la mort, il y eut la vie. Avant la nuit, il y eut le jour. Avant Belle de nuit, il y eut Belle de jour. Mais avant Charlie, il n'y eut personne... A part nous. Ce nous contre le monde. Ce nous réel, vrai, qui n'était visible que par toi et par moi. Nous était le symbole d'une histoire... Elle perdure. Elle dure. L'éternité est sienne dans l'éphémère. Nous est une histoire, la nôtre, une histoire dont le début prend forme puis viennent les pages blanches qui défilent et la fin... La fin... Elle nous effraie autant qu'elle nous tente. Nous est une histoire écrite dans un livre représenté par cette fleur qui peut se faner mais qui ne pourra jamais périr. Belle de Jour précède Belle de Nuit... Car c'est là où tout a commencé.Si Nous était un conte de fée.
Il n'y aurait pas de conséquences aux faits.
Nos vies auraient été celles rêvées.
Et tout le monde le saurait.
Malheureusement, notre destin fait loi.
C'est pourquoi.
Notre histoire qui ne croyait que soi.
Ne commence pas.
Par "Il était une fois". |
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Sky WinterJ'ai 11 ans et je vis à Los Angeles, Pays. Dans la vie, je suis étudiant en 1ère secondaire et va savoir comment je m'en sortirai. Sinon, je suis trop jeune pour parler amour et cœur d’artichaut.
Informations supplémentaires ici. Pendant longtemps, j'ai jalousé ceux à qui mon père souriait, riait, ceux à qui il accordait ses compliments, ceux avec qui il était gentil, blagueur, poli. Ceux qui voyaient en lui l'homme parfait, le mari parfait, le père parfait. L'homme plus que parfait. Je les jalousais de ne pas savoir qu'ils étaient en face d'un homme conjugué à l'imparfait. Je le savais, moi. Ma mère le savait. Nous étions les seules personnes lucides apparemment ! Parce que personne ne le voyait. Personne ne voyait l'être qu'il était, caché derrière son pistolet, caché derrière son insigne, caché derrière son métier. Il était policier, il incarnait la justice. C'est à ce moment-là que je me suis rendu compte que la justice était pourrie et que tant qu'il vivra, elle continuera de l'être. J'avais espéré du plus profond de mon âme que simplement, mon père serait mon père à moi et pas ceux des autres. C'était égoïste, oui. C'est vrai. Mais je ne voulais pas cessé de croire en lui. J'ai bien dû, le jour où cela a commencé. Le jour où je suis devenu l'homme de la famille, où je suis devenu l'adulte. Parce que le père était alcoolisé à souhait et la mère était dans l'incapacité de bouger tellement elle souffrait. Ce jour-là, j'ai couvert les yeux de ma soeur, je l'ai mise au lit. Je suis allé près de ma mère, j'ai mis de la pommade sur ses plaies. Ses plaies qui me terrifiaient. Plus je les voyais, et moins je pouvais me voiler la face. Et puis je l'ai installé dans le lit. Ensuite, je suis allé vers mon père. Il s'était effondré au sol, il puait l'alcool. Je crois que c'est ce jour-là que j'ai cessé d'espérer. Ce jour-là où j'ai cessé de vouloir être aimé par lui. En fait, j'ai commencé à le haïr. Et lorsque cela a continué, sur ma mère, sur moi, j'ai commencé à me haïr. Parce que je n'étais pas assez. Pas assez pour protéger ma mère, pour protéger ma soeur... Je veux sauver le monde mais il faudrait déjà que j'arrive à me sauver de moi-même, non ?
Si j'étais à New York, c'est parce qu'il -je n'aime pas l'appeler "papa", je le nomme par son prénom, Adam depuis- avait été muté, une promotion. Adieu mes amis, adieu ma vie. Ma mère aussi a dû dire adieu à... Personne. Parce qu'au fond, elle n'avait plus personne. Sa famille l'a rejetée quand elle est tombée enceinte, qu'elle m'a eu. Ses amis se sont éloignés en voyant la toxicité de sa relation, ils avaient peur. Et elle n'avait plus de métier, elle a décidé d'arrêter ses études pour s'occuper de moi, puis plus tard, de ma soeur. Cette dernière était arrivée 4 ans après moi. J'avais 11 ans, elle en avait 7. Je l'aimais ma soeur. Je la protégeais, de nos démons, ceux qui résidaient à la maison. Mais aussi ceux ailleurs. Je la voulais sauve. Je la voulais sereine. J'étais pas doué à l'école mais je l'aidais dans mes matières fortes.
On rentrait tous les deux dans une école différente, c'était bizarre. Tout notre décor avait changé. Ma petite soeur en primaire et moi en secondaire. Heureusement, l'école primaire n'est qu'à un kilomètre de l'autre. J'avais un téléphone, je lui ai donné mon numéro, au cas où. J'aurai sprinté s'il y avait un problème. Je lui ai demandé de le mettre dans les numéros a contacter. En fait, c'était le téléphone de ma mère, mais elle ne l'utilisait plus. Adam l'avait caché et j'ai réussi à le retrouver grâce au déménagement. Sur les parents, on ne pouvait plus vraiment compter. On y croyait, on voulait espérer que ce serait passager mais depuis quelques années, il n'y avait plus qu'elle pour rêver pour nous deux. Je ne voulais pas la blesser en lui disant qu'il ne restait plus que moi et qu'il ne restait plus qu'elle. Que notre famille venait de perdre deux membres, deux piliers. Ils avaient beau être vivants... Ils n'étaient plus. On s'en sortira, ensemble. On le fera. Mon petit cœur, je nous le promets.
Je l'ai accompagnée, nous avons pris le bus. Elle m'a demandé pour que je vienne avec elle alors j'ai descendu en même temps qu'elle. Je n'aurai pas été en retard si je l'avais laissée mais elle a peur, elle a besoin de quelqu'un. Et il n'y a plus que moi. Elle m'a pris la main, elle m'a sourit et m'a remercié d'être venu. J'ai souri en retour. Y'a pas de quoi. Je l'ai embrassé sur le front puis elle a fini par lâcher ma main d'elle-même. J'étais fière d'elle, il n'y a eu ni larme, ni cri. Elle était forte, ma petite fille. Elle a été abordé par une jeune fille aux airs sympathiques, puis d'autres sont venus. Elle doit être la nouvelle bizarrerie de la classe, hum ? J'espère que ça ira. Il le faut. Ha merde, je suis en retard. Je marche vite, mais pas trop. Je ne voudrai pas perdre trop d'énergie. Si la plupart ont leur journée finit à 16h, ce n'est pas le cas pour moi.
Je me demande où est ma classe.
-Et donc, il va y avoir un nouvel élève en classe.
Ha bah il vient de répondre à ma question. Sauf s'il y a plusieurs élèves qui vont arriver dans une autre classe de 1ère secondaire ? Advienne que pourra ! J'ouvre la porte sans plus de cérémonial, coupant le prof dans son élan. Je regarde tout le monde qui me regarde en retour, enfin je les regarde mais je ne les vois pas vraiment. Mon regard est attiré vers le fond, je vois une fille. C'est la première chose que j'ai regardé en rentrant. Presque comme si, avant même de savoir ce qu'il y avait derrière cette porte que j'ai ouverte sans délicatesse, je savais déjà où je devais regarder pour te retrouver. Comme si d'une certaine manière, tu m'avais attendue. Comme si d'une certaine manière, je t'avais cherchée et que je t'avais trouvée. Alors je te regardais, puis j'ai regardé tout le monde de manière superficielle. J'ai posé mon majeur et mon index collés ensemble sur ma tempe, et j'ai fait un petit salut ainsi. En disant dans une nonchalance insolente "Sky", avec un petit sourire narquois sur les lèvres. Le prof n'a pas eu le temps de parler, tout s'est passé assez vite. Puis je me suis dirigé vers toi. Enfin, vers mon banc. Mais j'aimais à croire que je marchais vers toi. Je me suis installé sans aucune gêne. Il n'y a qu'un banc, je vais pas demander la permission de m'installer sur le seul banc restant non plus. Fin, je ne vais pas m’asseoir à terre non plus quoi. Mais pour une raison qui m'échappe, le professeur -M.Bourvier était écrit au tableau- n'a jamais cessé de me regarder bizarrement, comme si j'avais fait quelque chose de mal. Il m'a regardé, j'en ai fait de même. Il a tapé du pied sur le sol. Il est pas très bavard, hein ? Il commence quand son cours là ?
-"Sky", tu n'as rien à me dire ? Me demande-t-il.
-Heu... Nan. Pour ?
Il m'a regardé, encore. Il me prend pour un ovni ou quoi ? J'entends d'autres personnes de classe chahuter entre eux. Ils parlent de moi là ? Va savoir.
-Tu es arrivé en retard, j'attends de toi que tu t'excuses ! C'est le minimum ! Tu as fait attendre toute la classe !
Je regarde la pièce. Je hausse le sourcil, et je réponds, un sourire amusé. -Bah je n'ai pas l'impression d'avoir fait attendre qui que ce soit, vu que les journaux de classe sont distribués et remplis. En tout cas, je ne vais pas m'excuser auprès de vous puisqu'il semblerait que vous ne m'ayez pas attendu pour commencer.
-Non mais, espèce de... ! Excuse-toi tout de suite ! Je ne sais pas comment tes parents t'ont élevé mais cela ne fonctionne pas comme ça dans ma classe !
Est-ce qu'ils ont vu la colère que j'avais en moi qui montait à la surface ? Je la sentais venir sortir par les pores de ma peau, elle dégoulinait mais il fallait que je me calme... J'agrippais la banc, et je plantais mes ongles à l'intérieur du banc. Cela ne se voyait pas de loin. Je ne pouvais pas faire une scène dès le premier jour ! Mais il voulait que je m'excuse alors que je n'avais rien fait de mal. J'étais en retard, oui, mais il ne m'a même pas demandé pourquoi ! Il aurait vu que j'avais une bonne raison. Mais non, il a préféré tout prendre personnellement ! C'était le début d'un quiproquo qui a façonné ma vie à l'école, qui m'a donné cette réputation de sale gosse. Dire que cela aurait pu être évité par une simple question... Mais non, il a exigé des excuses mais je n'ai pas envie. Je ne peux pas m'excuser encore une fois alors que je n'ai pas été à l'encontre de ce qu'il disait. Je n'ai plus la force d'être désolé, je l'ai été bien trop de fois, parce que j'étais lâche, parce que j'avais peur, parce que j'étais tellement faible... Alors je cachais ma colère derrière un sourire narquois. Ce sourire que j'ai offert à la fille à côté de moi. Il s'en prenait à la mauvaise personne, mais peut-être qu'au fond, moi-aussi. Je m'en prenais à la mauvaise personne... Peut-être qu'au fond, je voulais dire ça à quelqu'un d'autre, quelqu'un qui n'aurait jamais accepté cette réponse. Quelqu'un comme ce prof finalement. Alors j'ai souri, fier, conquérant.
-Non. Et je t'ai regardé, un sourire de vainqueur sur les lèvres. Parce que j'avais réussi à faire ce que je n'avais jamais réussi à faire avant, m'opposer à un tyran. Tu sais comment reconnaître un tyran ? Il ne te donnera jamais raison, quoique tu dises, quoique tu fasses. Et il ne se remettra jamais en cause, les fautifs, ce sont les autres.
-Excuse-moi ?
-Vous êtes tout pardonné m'sieur.
-Je te demande des excuses pour ton retard et ton comportement insolent !
-J'ai dit "non".
-Donne-moi ton journal de classe ! Tout de suite !
Puis un sourire est venu à moi. Et j'ai rigolé. Sans filtre, j'ai simplement rigolé.
-Qu'est-ce qui te fait rire ? Me demande-t-il assez brutalement.
-Mon journal... C'est vous qui l'avez. Je ne sais pas si c'était mon sourire, mon ton de voix ou ma confiance, peut-être même était-ce mon attitude inconsciemment insolente qui a fait que, mais la classe a rigolé. Je n'ai pourtant rien dit de particulièrement drôle.
Et j'avoue que j'aimais ça. Les entendre rire, mes camarades de classe. Alors j'ai rajouté une couche, je me suis prêté au jeu.
-Dites m'sieur, tant qu'à faire, écrivez mon nom dessus, faudrait pas qu'un pauvre gamin, par mégarde, écope d'un mot dans un journal qui n'était pas censé lui appartenir ! Il m'a jeté un regard noir mais il a fait ce que je lui ai dit.
Je t'ai à nouveau regardé, toi qui m'étais étrangère, je voulais te plaire. Je voulais te faire sourire. J'aimais bien ton sourire. Il était beau. Comme toi. Je t'ai accordé un clin d’œil conspirateur, un qui voulait dire "Cela en valait la peine !".
Puis il m'a donné mon journal de classe où c'était simplement écrit "Sky". Forcément, je n'ai pas été très expansif lorsque je me suis présenté. Il m'a dit d'avoir mon journal remis en ordre à la fin du cours.
Le prof a ensuite continué de déblatérer ce qu'il racontait avant que je n'arrive, alors moi, je me suis penché vers ma voisine et je lui ai demandé, en chuchotant.
-Psst. Dis, je pourrais copier notre horaire sur ton journal de classe ? |