Charlie est belle... Mais seulement quand elle pleure. Quand elle voit sa soeur au fond de son verre, noyant sa pudeur. J'ai vu tellement de feux éteints dans son regard fuyeur. Inondant la douleur. Assommant la rancoeur. Et la peur des lendemains, bien cachée dans sa voix remplie de fureur. Faisant passer sa vie pour le plus des étés. Elle n'était, en fin de compte, qu'un hiver bien déguisée.
Charlie était belle... Mais seulement de nuit. Quand elle buvait à en perdre la raison. Quand elle n'avait que pour seule vocation; la boisson. Dansant au rythme de la musique. Bougeant contre cette foule endiablée. Elle voulait oublier. Elle a oublié. Tout. Comment être. Qui être. Pourquoi l'être. Comment avancer. Comment marcher. Comment rêver. Comment conduire. Comment vivre. Elle a pris le volant après s'être disputé avec sa petite soeur, déception de ses parents, elle l'était devenue également aux yeux de Lyanna. Elle a roulé sur la route, si vite, si loin. Elle fuyait. Elle n'en est jamais revenue. L'alcool a eu raison d'elle. Voiture retournée, il ne restait d'elle, qu'une morte à enterrer...
Suite à cette tragédie, Belle de Nuit est née. Renaissant de ses cendres. Car telle une fleur, elle pourra mourir mais jamais elle ne pourra se faner...
Messages : 189
Date d'inscription : 29/07/2023
Crédits : Phoenix
Univers fétiche : Au feeling.
Préférence de jeu : Homme
Nash
Lun 30 Oct - 0:56
Sky Winter
J'ai 18 ans et je vis à New-York, aux Etats-Unis. Dans la vie, je suis en dernière année secondaire et je fais partie d'un groupe dont je suis le guitariste et je m'en sors normal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en couple avec la femme que j'aime, la plus belle au monde mais... Plus pour très longtemps et je le vis plutôt horriblement mal. Informations supplémentaires ici.
"Tu crois que tu pourrais lui offrir quoique ce soit ? Tu es pauvre ! Et je ne te parle même pas de cette voiture qui te sert de maison ! Est-ce l'avenir que tu souhaites pour elle ? Et après, tu me diras que tu l'aimes ! Mais sais-tu, ce n'est pas de l'amour ça. Tu essaies juste de la réduire à un état encore plus pitoyable que le tien ! Tu te dis sans doute que si tu coules, elle coulera avec toi ?! Tu es vraiment un minable, un égoïste ! A moins que tu en as après son argent ? Croqueur de diamant... Ha ! Ceci explique cela."
"Tu t'exclames haut et fort que tu l'aimes mais tu crois vraiment que c'est suffisant ? Quoi ? Tu penses pouvoir la faire vivre d'amour et d'eau fraîche ? Quelle naïveté !"
"Quitte-la ou je te le ferai regretter amèrement !"
"Tes parents ont du regretter de t'avoir mis au monde... Orphelin que tu es, cela ne serait pas étonnant !"
"Tu sais que tu n'es rien et que tu n'as rien. Tandis qu'elle est tout et qu'elle a tout. Ne vois-tu pas que tu es à mille lieux de l'égaler, à quel point tu lui es inférieur ?"
"Tu as commis le pire crime qui soit... Naître !"
"Petit prétentieux ! Arrête de dire que tu l'aimes ! Si tu l'aimais vraiment, tu l'aurais quitté pour qu'elle aie un futur ! Un véritable avenir. Je te jure que si vous vous enfuyez tous les deux pour vivre votre rêve de pacotille, je ferai TOUT pour réduire votre pseudo carrière à néant ! J'ai des contacts: agence de recrutement, célébrités, stars dans tous les domaines, hommes d'affaire riches et influents,... La liste serait trop longue. Je peux vous détruire en un appel. Alors si tu l'aimes vraiment, plie sous ma destruction tout seul."
J'ai tellement cru en cette réalité qu'elle me renvoyait... Qu'elle est devenue peu à peu moins fausse sous mes yeux.
Il y en a eu tellement... De messages de menace, de haine, d'injures pures parfois. Méchanceté gratuite... Un harcèlement constant, permanent et tellement fatiguant. Elle me contacte nuit et jour. Je ne sais même pas comment elle a eu mon numéro, mais depuis... Elle n'arrête plus. Cela a commencé bien avant que je sois en couple avec Lyanna. Le jour où nous avons commencé à être amis, véritablement amis. Sans doute a-t-elle parlé de moi à sa mère. Je sais qu'elles sont proches. Je n'ai jamais eu le courage de lui en parler, encore moins depuis la mort de Charlie... Comment lui dire que sa mère est un être aussi abominable ? Elle a déjà perdu une soeur, je ne peux pas lui faire perdre une mère... Moi, j'ai perdu les deux et je ne le souhaite à personne.
Lyanna. Je l'aime cette fille, si vous saviez ! Cela fait 5 ans que je reçois ces messages de sa mère mais je m'en foutais. Cela me faisait mal, car la vérité peut être blessante mais je croyais, crédule que je suis, que mon amour était beaucoup plus fort que ce qu'elle pouvait dire. Putain j'ai eu tellement tord. Je n'étais qu'un gamin qui se battait contre quelqu'un qu'il ne pouvait pas vaincre. Parce que, je l'ignorais à ce moment-là, mais...
Certaines personnes sont mises à terre avant même d'avoir pu lutter, se battre. Devant certains individus qui ne rêvent que d'une chose, les abattre.
Et elle était ce genre de personne. Sa mère a pourri mon existence, me faisant virer de quelques endroits où je travaillais. Je n'ai pas de preuve, mais je suis certain qu'elle n'y est pas étrangère. Mais j'aimais sa fille, je ne l'avais pas choisi.
Ce sentiment est venu à moi et a fait de mon corps sa maison.
Ce sentiment est venu à moi et a fait de mon esprit sa raison.
Je l'aimais putain ! Pourquoi sa mère ne voulait pas l'accepter ? Je sais bien que je suis loin d'être à sa hauteur mais... Je l'aimais d'un amour inconditionnel. Je lui aurai donné ma vie. Si c'était pour elle, j'étais prêt à lui donner mes poumons, mes reins, mon cœur... Peut-être bien que c'est ce que j'ai fait ce jour-là. J'ai fait don de mon cœur. Mais ce qui est le plus horrible, c'est que ce cœur était autant pour Lyanna que pour sa mère... Et plus atroce encore, j'ai pris le sien, l'ai écrasé si fort, si longtemps. Je l'ai réduit en poussière et puis je suis parti. Comme un lâche, je suis parti sans jamais revenir.
-Lyanna, il faut que l'on parle... Je l'appelle par son prénom à la place de "Lya" ou de "Bébé" ou tout autre synonyme d'un surnom que dirait un mec à sa meuf et en plus, je lui dis cette phrase ? Oui, elle doit se douter que cette conversation ne va pas être agréable...
Je n'ai jamais tenu compte des paroles d'Elisabeth Campbell. Alors oui, elle me faisait virer de quelques boulots, elle m'empêchait d'être accepté à un concours de musique avec mon groupe parfois, et elle me harcelait, mais ce n'était pas si grave... Je préférais minimiser le risque qu'elle était. Faire semblant que l'amour triomphera comme ces romances à deux balles qu'il y a à la télé. Je voulais y croire, même si j'avais horreur de ces films romantiques, j'espérais qu'il y avait un peu de vrai en eux et que le dénouement serait heureux. Mais en voyant le dernier message qu'Elisabeth Campbell m'avait envoyé... Je n'en étais plus aussi sûr. En fait, je savais que ce dernier message n'était pas une menace en l'air. Elle disait vrai. Et je savais qu'elle en avait le pouvoir. Tout ce qu'elle m'avait fait, c'était une sorte d'avertissement, me disant "Regarde, ceci n'est qu'un avant goût de mon pouvoir". Et j'avoue, qu'à ce moment-là, j'ai eu peur. Pas pour moi, pour Lyanna. Elle pouvait me pourrir l'existence si elle le voulait... Mais je ne veux pas qu'elle s'en prenne à Lyanna. Je m'y refuse ! Elle avait le pouvoir de nous détruire, moi et elle, nous et notre carrière naissante. Cela détruirait Lyanna. La musique, c'est tout pour elle. Je me souviens lui avoir dit "Lya, Lya, mon amour. Charlie n'est peut-être plus parmi nous mais Belle de nuit, le nom de notre groupe, j'ai choisi cela parce que c'est aussi le nom d'une fleur, et Charlie était une fleur, car elle est peut-être morte aujourd'hui mais tant que nous chanterons, elle ne pourra jamais faner. Sa mémoire ne pourra périr, je te le jure". Sa musique, c'est le moyen qu'elle a trouvé pour faire le deuil de sa soeur... Et aujourd'hui, je vais lui enlever cela. Et je m'en veux terriblement. Mais au moins, elle pourra encore chanter. Sans moi. Qu'avec moi, elle sera privé de voix. Qu'avec moi, sa mère lui réservera le même sort qu'elle me prédestine. Cela ne me dérange pas qu'elle me fasse s’effondrer pierre après pierre, elle peut me réduire à néant si elle le souhaite, mais... Je ne veux pas qu'elle nuise à Lyanna.
Elle peut détruire chacune des cellules qui me composent.
Mais quitte à ce que notre avenir commun se décomposent. Je ne la laisserai pas blesser celle à qui j'offre des roses...
Est-ce qu'elle peut voir mes yeux humides que je peine à contenir ? Mes mains qui tremblent devant cette épée de Damoclès qui se trouve être sa mère ? Est-ce qu'elle voit tout l'amour que j'ai pour elle ? J'aurai tellement aimé lui dire une dernière fois "Je t'aime". Parce que c'est vrai... Mais je ne peux pas. Ce serait encore plus cruel. Alors prenant mon expression la plus froide, reprenant contenance, je lui dis sans faiblir en la regardant droit dans les yeux.
-Je te quitte. Toi et moi, c'est fini.
Et ce jour-là. Avant même d'avoir pu lutter... J'ai été vaincu.
Messages : 253
Date d'inscription : 14/05/2022
Crédits : Unknow
Univers fétiche : Fantasy
Préférence de jeu : Les deux
FoxDream
Lun 30 Oct - 22:21
Lyanna Campbell
J'ai 18 ans et je vis à New-York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis en dernière année secondaire et je fais partie d'un groupe dont je suis la chanteuse et pianiste et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple avec l'homme que j'aime plus que tout au monde et je le vis plutôt bien. Je suis fille d'une famille riche qui fait peser énormément d'attente sur mes épaules.
« Lyanna, ma chérie, tu sais bien qu’il n’est pas à ta hauteur. Tu ne le remarques pas encore, mais il en veut juste à qui tu es, ce que nous sommes. Tu peux tellement lui apporter, mais ce n’est qu’un délinquant qui fait semblant de t’aimer. Tu es bien meilleure que lui. Il ne te mérite pas. »
« Je sais… Tu crois qu’il t’aime. C’est ce qu’il te dit, mais c’est un mensonge. Il te le fait croire, parce que c’est plus facile ainsi. »
« Je sais que tu penses l’aimer toi aussi, mais tu es jeune, tu n’as pas encore conscience de ces choses. Ils seront nombreux, ceux qui chercheront à se servir de ton nom et ta position. »
« Je sais que tu veux croire en cette histoire, mais crois-moi, cela ne fera que te faire du mal. Il finira par te faire du mal. Tu penses qu’il est différent. J’ai aussi pensé ça plus jeune, mais de trop nombreuses personnes sont intéressées par leur intérêt personnel. Je ne veux que te protéger. »
« Tu aimes la musique, mais ce n’est pas une voie stable… tu ignores ce que tu pourras réaliser, tu ne peux pas le laisser t’entraîner dans cette voie. Je sais ce que tu peux faire, ce qu’il te faut pour suivre une voie qui te sera profitable. Crois-moi, je ne veux que le meilleur pour toi. »
Des paroles dures, souvent répétées par ma mère. Ma mère qui ne voulait que me protéger, malgré toutes la pression qu’elle pouvait faire peser sur mes épaules. Une pression qui s’était accentuée depuis la mort de Charlie. Ma mère refusait que je puisse finir comme elle. C’était pourtant elle la fille parfaite, celle qui était capable de tout réussir, qui savait tout faire, qui avait réponse à tout. Charlie s’était l’héritière à qui l’on donnait toute l’attention, qui était capable de tout. Charlie c’était ma sœur. Une sœur qui me protégeait, qui me soutenait, qui m’encourageait. Une sœur que j’aimais plus que tout. Moi je n’étais que la cadette, l’oubliée, celle qui pouvait tout faire pour briller, rien ne pouvait égaler Charlie.
Une sœur pas si parfaite… Une sœur que j’avais tout fait pour sauver. Sa mort avait tout changé. Cela nous avait rapproché avec ma mère, mais aussi avec Sky et la musique. Cela m’avait sauvé. Cela me sauvait encore. La musique c’était tout pour moi et Sky encore plus. Deux choses que ma mère n’était pas capable de comprendre. Elle voulait simplement me protéger, m’empêcher d’être comme Charlie. Alors je me devais d’être meilleure en tout point. D’être plus forte, plus intelligente, plus stratège, plus parfaite que cette sœur incroyable.
Et c’est ce que je faisais. Je satisfaisais à toutes les exigences de ma mère, sauf pour la musique. J’avais besoin de la musique. Nos chansons, c’était tout pour moi. Je pouvais tout exprimer à travers elles et, plus encore, je pouvais rêver. Jamais je n’abandonnerai la musique. Jamais je n’abandonnerai Sky.
Lyanna. Son ton, cette façon de m’appeler inhabituel, la suite de sa phrase. Il suffisait de peu de choses pour faire naitre ce frisson désagréable dans mon corps. Ce mauvais pressentiment que tout allait basculer. Que plus rien ne serait pareil. Ce n’était qu’une phrase. Tout allait bien entre nous. Le groupe que nous formions avec Tess se développaient bien. Et notre relation se portait bien.
J’essayai de me rassurer, mais je ne pouvais faire taire cette sensation tandis que Sky m’observait. Quelque chose n’allait pas. Ses yeux me renvoyaient une crainte que je n’avais encore pas vu chez lui.
- Que se passe-t-il Sky ? Qu’est-ce qui ne va pas
Je tendis la main vers lui et me figeais sous son regard dur et distant. Puis la phrase est prononcée. Froide, dure, distante. Un étau glacial se referme sur mon cœur. Ce n’était pas possible. Ca n’avait aucun sens. Un sourire crispé étira mes lèvres, mes pupilles tremblent.
- Qu-Qu’est-ce que tu dis Sky ? Pourquoi est-ce que tu dis ça ?
Tout cela n’avait pas de sens. Ca ne pouvait être qu’un cauchemar. Nous nous aimions. Encore il y a peu, nous nous étions dit « Je t’aime ». Encore hier, nous nous embrassions. Cela n’avait aucun sens. Je ne pouvais pas y croire. Je ne voulais pas y croire. Pourtant le froid et une vive douleur s’installait progressivement.
- J-J’ai fait quelque chose de mal ? C’est à cause de notre dispute ? De ce que j’ai dit à ce moment ?
Cela ne pouvait être que cela. Cette dispute d’il y a quelques jours. Je voulais me lancer dans la musique, sans concession après notre diplôme. Je ne voulais pas perdre de temps dans les études, qu’importe si nous échouions à devenir célèbre et vivre de notre musique. Mais je voulais donner sa chance à Belle de Nuit et à nous. Ce Nous qu’était notre musique et nos sentiments. Que nous avions créé ensemble. Cette musique qui m’avait permis de surpasser la douleur de la perte de Charlie. La musique était tout pour moi. C’était ma passion et mon rêve. Mais Sky était plus important encore.
Je fis un pas vers lui, tendis la main vers la sienne. Mes yeux brillaient de cet éclat douloureux, incrédule.
- Si je t’ai fait peur à cause de ça, je suis désolée. Tu sais comment je peux être. Je m’investis toujours beaucoup trop. M-Mais nous pouvons prendre notre temps. Attendre un peu. Je ne veux pas te perdre pour ça. Je t’aime Sky. Je laisserai de côté si c’est ce que tu veux, mais pardonne-moi. Ne me laisse pas. Je t’aime.
Ma voix tremble, se sert et se brise. Les larmes s’accumulent au coin de mes yeux, s’échappent parfois. Pardonne-moi, pour ce que j’ai fait, ce que j’ai dit. Pardonne-moi pour tout. Je ne pouvais pas le perdre. La musique était importante, mais lui était bien plus encore pour moi. Je ne pouvais pas le perdre. Pas après Charlie. Sky était tout pour moi.
Messages : 189
Date d'inscription : 29/07/2023
Crédits : Phoenix
Univers fétiche : Au feeling.
Préférence de jeu : Homme
Nash
Mar 31 Oct - 1:23
Sky Winter
J'ai 18 ans et je vis à New-York, aux Etats-Unis. Dans la vie, je suis en dernière année secondaire et je fais partie d'un groupe dont je suis le guitariste et je m'en sors normal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en couple avec la femme que j'aime, la plus belle au monde mais... Plus pour très longtemps et je le vis plutôt horriblement mal. Informations supplémentaires ici.
Elle est si belle... Si intelligente. Elle est promise à un bel avenir. Un avenir tellement éloigné du mien. Je me demande ce qu'elle deviendra. Je l'imagine bien dans le milieu de la mode, du mannequinat, du stylisme. Je la vois bien dans cela. Mais j'espère qu'elle n'oubliera pas la musique. J'espère qu'elle ne m'oubliera pas. Non, que dis-je ? Elle doit m'oublier. Je ne veux plus qu'elle se souvienne de moi. Je ne veux pas qu'elle souffre. Moi qui m'étais dit que je la protégerai de tout... Je ne savais pas qu'un jour, j'aurai dû la protéger de moi-même. Je suis désolé Charlie... Je suis tellement désolé. Je t'ai promis de ne pas la blesser mais aujourd'hui, c'est ce que je suis en train de faire. Mais Charlie, je t'assure que ce n'est pas intentionnel. C'est pour son bien. Je n'ai rien à lui offrir. Je suis pauvre, je vis dans une putain de bagnole et je me fais virer de tous mes jobs à cause de sa mère ! Quel avenir pourrais-je construire avec elle si je n'ai rien pour subvenir à ses besoins ?!
Je sais que si je lui demandais, nous pourrions partir, tous les deux, dans ma voiture pour ne jamais revenir. Malheureusement, elle nous retrouvera. Et elle me le fera payer moi, qu'en sera-t-il de Lya ? Je n'en sais rien et pour être honnête... Je ne veux pas le savoir. Elle sera malheureuse avec moi. J'en suis certain. Car il y a un obstacle de taille devant moi, sa mère. Elle me déteste. Je ne sais pas ce que je lui ai fait. Je ne sais pas pourquoi elle me haït à ce point. Enfin, si. Je suis pauvre, gosse des rues, orphelin, sans domicile fixe... J'ai eu mon lot d'actes délinquants mais si je l'ai fait, c'était pour survivre. Cela ne fait pas de moi une personne foncièrement mauvaise. Pour être honnête, plus jeune, je l'étais. J'étais un gamin en colère contre le monde entier, j'étais bagarreur et violent. Puis finalement, je les ai rencontré. Lyanna et Charlie... Charlie m'a sauvée. Je peux le dire sans honte, c'est grâce à elle que je n'ai pas choisi la voie de la délinquance et de l'argent facile. Et puis Lyanna... Elle ne m'a pas sauvée Lyanna. Elle a fait plus que cela. Elle m'a maintenu en vie. Je n'étais rien... Jusqu'à ce que je la rencontre. Elle a fait de moi un homme. Grâce à elle, je suis devenu quelqu'un. Quelqu'un que je ne trouve pas répugnant au travers de son reflet.
Avant, j'avais tellement envie de casser ce miroir qui reflétait un être pathétique, qui Lui ressemblait... Et je le faisais. Parce que je détestais ce que je voyais. Parce que quand j'étais en colère, j'avais ses yeux à Lui. Et quand je pleurais, j'avais leurs yeux à Elles. Maintenant, je me suis émancipé de ce passé que je tentais vainement de contenir à travers mes poings. Elles m'ont rendu meilleurs. Tout ce que je leur dois... Je ne pourrais jamais les rembourser mais... Charlie, aujourd'hui, j'aimerai m'acquitter de la dette que j'ai envers toi. Car ce que je suis en train de me déchirer les côtes, les poumons et le cœur, tout cela à la fois. De la haut, entends-tu mon organe mourir et cesser de battre ? Vas-tu l’accueillir ?
Lya... Je la trouve magnifique... Je l'aime. Alors je dois le faire. Sa mère a raison, si je l'aime vraiment... Je ne peux plus la maintenir prisonnière de mon amour. Puis elle n'a connu que moi. Je l'ai peut-être privée de ses premiers amours qui n'ont pas encore vu le jour. Privé de ce futur en étant dans son passé.
Je suis désolé. Mon amour, pardonne-moi. Pardonne-moi pour tout le mal que je vais te faire, que je vais nous faire. Pardonne-moi car moi, je ne le pourrai jamais...
-Il n'y a rien. Je parle peu, ne voulant pas que ma voix s'écorche, se brise. Je contiens mes larmes mais j'ai une boule à la gorge, je sens que ma voix s'effiloche et part doucement. Mes yeux sont humides, je vais bientôt pleurer mais je ne peux pas me le permettre. Je reste stoïque. Je sais qu'elle me parle mais je suis dans un état second. Je ne bouge plus. Pas d'un seul pouce. Je l'entends mais je ne l'écoute plus, plus vraiment. Chacune de ses paroles me réduit en charpie, me lacère. Mais je ne peux pas me plaindre. Je n'en ai pas le droit. C'est mon choix, un choix que je lui enlève...
Puis je lui dis, cette réponse qu'elle attend, ce qui se passe, telle une vérité brutale et amère qui poignardent encore un peu plus mon être. Il m'a fallu tant de force et d'énergie pour le les lui dire, ces mots qui sonnent faux. Ces qui mots qui ne sont que mensonges. Mais ça, je ne peux pas lui dire. -Parce que... Je ne t'aime plus.
Mon amour, si tu ne peux m'aimer, déteste-moi. Je ne veux pas cesser d'exister à tes yeux, pourtant je le sais, il le faut. Mon amour, c'est si douloureux. Si seulement tu savais que je souffrais autant que toi en ce moment... Si seulement tu savais l'étendue inconditionnelle de mon amour, de ce que j'éprouve pour toi. Je veux te prendre dans mes bras et te consoler, te dire que c'est faux, que je t'aime... Que je t'aime, mon amour, putain je t'aime ! Mais je ne dis rien. J'éloigne même les mains que tu as déposé sur mon torse. Je sais comment tu interprètes cela... Tu crois sans doute que tu me dégoutes mais pour être honnête, c'est moi. C'est moi qui me répugne en ce moment. Je ne mérite pas ton toucher, ni ton regard brisé mais tellement amoureux, je ne mérite pas non plus tes paroles d'excuse...
La femme de ma vie, mon âme soeur... C'est à moi de m'excuser. J'en suis bien conscient. Mais je ne le ferai pas. Car tu dois me détester. Tu le dois. Je vais te briser mais je te laisserai entière pour que tu puisses te reconstruire sans moi... Laisse-moi t'aimer. De la plus horrible des façons, mon ange.
Je souris. Un sourire triste et mes yeux aussi doivent traduire cet état émotionnel. Mon regard est si douloureux. Le voit-elle ? Je porte mes mains sur ses joues et finalement, je l'embrasse, principalement pour la faire taire. Mais également pour lui transmettre tout ce que je suis incapable de dire. Et surtout, c'est notre dernier baiser. Celui de notre adieu. Celui qui dit que quoiqu'il arrive, je l'aimerai. J'ai pu lui mentir, briser son coeur, mais j'avais besoin d'avoir ses lèvres sur les miennes, pour me donner le courage de continuer. Pour me rappeler de la raison pour laquelle je fais cela, et cette raison, mon amour, c'est toi. Et cela sera toujours toi. Parce que d'entre tous, d'entre nous, je te choisirai toujours.
Aujourd'hui, si je t'ai blessé mon amour, c'est parce que je t'ai choisi.
Comme je l'ai toujours fait depuis que tu as donné un sens à ma vie.
Je finis par rompre le baiser. -Je suis désolé, je ne peux plus continuer comme cela...
Et puis je pars précipitamment en fermant la porte, en fuyant. Tu ne l'as peut-être pas vu mon amour, mais une larme a coulé le long de ma joue pendant que je m'éloignais de toi... Je pense que c'est un adieu...
Messages : 253
Date d'inscription : 14/05/2022
Crédits : Unknow
Univers fétiche : Fantasy
Préférence de jeu : Les deux
FoxDream
Mar 31 Oct - 18:52
Lyanna Campbell
J'ai 18 ans et je vis à New-York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis en dernière année secondaire et je fais partie d'un groupe dont je suis la chanteuse et pianiste et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple avec l'homme que j'aime plus que tout au monde et je le vis plutôt bien. Je suis fille d'une famille riche qui fait peser énormément d'attente sur mes épaules.
Mes yeux ne voient plus. Je ne vois qu’un grand flou devant moi, mes yeux emplis de larmes qui débordent au fur et à mesure et coulent sur mes joues. Je n’arrive pas à distinguer les traits de son visage que je connais pourtant si bien. Les petites fossettes qui apparaissent lorsqu’il me sourit – pourquoi ne sourit-il pas ? –, ses yeux marrons si chaleureux, plein de douceur et d’amour lorsqu’ils se posent sur moi – pourquoi sont-ils si froid ? Ca ne pouvait pas être réel. Il ne m’avait jamais regardé ainsi. Il ne pouvait pas me regarder ainsi. Ca n’avait aucun sens.
Mes doigts rencontrent sa main. Il est bien là. Je sens la chaleur qu’il dégage. Ses poings sont serrés. Pourquoi est-ce qu’il n’ouvre pas la main pour prendre la mienne ? Pourquoi est-ce qu’il reste si froid et distant ? Mes mains se posent sur son torse, s’agrippent à ses vêtements.
- S’il te plait, dis quelque chose.
Mon corps entier tremble alors que je sens petit à petit mon monde se fissurer. L’homme que j’aime se tient devant moi, mais je n’arrive pas à le reconnaitre. Je n’arrive pas à le voir. Ca ne pouvait pas être Sky. Il ne pouvait pas me faire ça. Nous nous l’étions promis.
- Non… Ce n’est pas possible. Il y a quelque chose. S’il te plait, dis-moi ce qui ne va pas. Ce que je peux faire. Réponds-moi s’il te plait. Je peux certainement faire quelque chose. O-Ou si c’est moi qui aie fait quelque chose. J-Je veux juste comprendre. Tout allait bien entre nous. J-Je sais que l’on s’est disputés, mais ça ne peut pas être si important. Si ? Je t’aime Sky. Je t’aime tellement. S’il te plait. Je t’aime, je pourrais faire n’importe quoi pour toi. Parle-moi, je t’en prie Sky, explique-moi.
Ma voix est suppliante. Je me détesterai plus tard pour agir. Mon univers s’écroulait. Je sentais lentement le chemin sur lequel j’avançais se déliter petit à petit. Mes mains tremblaient, mais je continuais de m’accrocher, je continuais de croire que tout ceci n’était qu’une erreur. Ce n’était qu’une vaste blague qu’il me faisait. Une mauvaise blague, la pire de toute. Mais je préférais cela à accepter la réalité.
S’il te plait, souris-moi. Dis-moi que ce n’est pas réel. Fais-moi ton sourire, dis-moi que tu blagues, comme tu le fais si souvent. Prends-moi dans tes bras, essuie mes larmes, embrasse-moi. Dis-moi que tu m’aimes.
- Dis-moi quelque chose, je t’en prie Sky…
Et la réponse tombe. Froidement. Elle sonne le glas. De notre relation. Mes yeux s’écarquillent, mes doigts le lâchent, mes bras tombent le long de mon corps. Non… S’il te plait, non. Pas ça. Les larmes dévalent mes joues, plus nombreuses encore. Je ne sens plus rien. C’est à peine si je vois. Le sol se dérobe sous mes pieds. L’espoir sur lequel j’avais construit ma vie. Il était mon pilier. Nous avions tout construit ensemble. Il ne pouvait pas.
- J-Je n’y crois pas. Ce n’est pas…
Ma gorge est si serrée que je n’arrive pas à dire quoique ce soit. Je n’arrive plus à penser. Je ne sens plus rien. Jusqu’à ce que ses mains se posent sur mon visage. Si chaudes, si réelles. Et soudain, je sens ses lèvres contre les miennes. Une sensation plus réelle que tout ce que je vivais en ce moment. Je m’accroche à cela. C’était réel. Ses lèvres, sa peau, son odeur, cette passion qu’il avait à m’embrasser. Le reste n’existait pas. Pendant ce court instant, je m’y accrochais avec le désespoir des condamnés.
Je t’aime. Je t’aime tellement. Ne me laisse pas ! Ne m’abandonne pas ! Après ce qu’il m’a dit, ce baiser me semble bien plus réel. Cela ne peut pas être un mensonge. Ce baiser est réel. Il m’aime. Il m’aime je le sais. J’ignore pourquoi il m’a dit ces choses horribles, mais cela était réel. Le reste ne voulait rien dire.
Puis le sort est brisé. Sky s’éloigne et pour de bon… il m’abandonne. J’entends à peine la porte claquer. Les larmes dévalent à nouveau mes joues. Mon corps tremble. J’ai froid, j’ai mal. Je n’arrive plus à respirer. Mon cœur palpite dans ma poitrine. Mon cœur vraiment ? Ce cœur que je lui avais confié, cet homme à qui j’avais tout donné, pour qui j’étais prête à tout. Mon cœur qu’il venait d’arracher et de broyer lentement devant moi.
J’ai mal ! J’ai tellement mal !
Je m’effondre contre le mur, glisse au sol en serrant mes bras contre moi, serrant mon bracelet – celui qu’il m’avait offert, celui que j’aimais tant et que je ne quittais jamais – contre ma poitrine.
J’ai mal putain ! Tellement mal !
- Pourquoi Sky ? Pourquoi ? Je t’aime. Je t’aime tellement pourtant. Pourquoi ?
Je me recroquevillai sur le sol, pleurant sans interruption, incapable de comprendre, incapable de faire quoique ce soit d’autre. Incapable de lui courir après.
Je te quitte. Toit et moi c’est fini. Je ne t’aime plus. Je te quitte. Je ne t’aime plus.
Les mots qu’il a prononcés tourne dans ma tête, envahissent mon esprit, deviennent la seule chose que j’entends, que je vois même danser devant moi. Tout s’effondre. Sky est parti. Il est parti. Il m’a dit adieu. Il ne peux plus continuer. Il ne peut plus mentir. Il ne m’aime plus. Il me déteste.
Messages : 189
Date d'inscription : 29/07/2023
Crédits : Phoenix
Univers fétiche : Au feeling.
Préférence de jeu : Homme
Nash
Mar 31 Oct - 22:00
Sky Winter
J'ai 18 ans et je vis à New-York, aux Etats-Unis. Dans la vie, je suis en dernière année secondaire et je fais partie d'un groupe dont je suis le guitariste et je m'en sors normal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en couple avec la femme que j'aime, la plus belle au monde mais... Plus pour très longtemps et je le vis plutôt horriblement mal. Informations supplémentaires ici.
Mon amour, mon ange, ce dernier baiser, je nous l’accorde.
Avant que je ne parte, que je ferme définitivement la porte.
Avant de laisser place à la pluie diluvienne qui sème la discorde.
Et à nos esprits en bordel, à nos cœurs en désordre.
Sache que mon hypocrisie a dû se montrer forte.
Pour ne pas que mon amour perce, que mes lèvres s’écorchent.
Les tiennes sont celles auxquelles je me raccroche.
Pour ne pas te montrer à quel point elles me déforcent…
La porte claque... Mon amour vient juste de voler en éclat. Et derrière la porte qui renferme mon cœur, je sombre lamentablement. Mais je ne peux rester plus longtemps ici à me morfondre, il ne faut pas qu'elle me voit dans cet état. Alors je marche, je titube comme si j'étais bourré. Je vois flous. Mes larmes inondent le chemin que je traverse. Mais finalement, cela se calme. Sans doute n'ai-je plus d'eau dans mon corps pour pleurer. Mon visage est humide. Mon corps secoué de spasme tel un épileptique. J'ai du mal à respirer, semblable à un asthmatique... Finalement, je vais auprès de la personne qui est ma seule amie ici. Une vraie amie. J'ai dû mal à aller vers les autres mais je l'accepte. J'allume mon téléphone et appelle. J'appelle Tess... Elle ne répond pas. Et c'est reparti, dans ma voiture, je recommence à pleurer. Je martyrise mon klaxon. Parce qu'il y a cette rage au fond de moi. Celle que je ressentais avant de rencontrer Charlie et... Et voilà, je repleure. Je pleure ce que je n'ai pu faire avant. La mort de ma mère, de ma soeur, de Charlie... La perte de la femme que j'aime. Qui est si vivante, qui m'aimait... Que j'aimais. Qui me rendait si vivant. Je pleure pour tout ce que j'ai perdu, tout ce que je n'ai pas. Je pleure parce que maintenant, il ne me reste plus que mes larmes.
Je me réveille en sursaut. Mon téléphone sonne. C'est Tess. Je réponds. Oui, c'est moi... Je viens de rompre avec Lyanna... Non, elle n'a rien fait de mal. C'est moi le coupable... Oui, sans doute est-ce pour le mieux. Ouais, je sais que je ne suis pas seul, je t'ai toi. Merci... Tu es où ? Ha... Non, tu sais, je n'ai pas le cœur à la fête. Lyanna me manque... ! Je pense que je ne pourrai jamais m'en remettre. Pourquoi l'avoir fait ? Ha, ça... J'ai mes raisons. Tout ce que je veux, c'est son bonheur. Et elle ne le sera pas avec moi. Si tu savais comme je me sens vide... Tu crois ? Je ne sais pas... Oui, c'est vrai. J'ai sans doute besoin de me changer les idées. Envoie-moi l'adresse. On se retrouve là, okay ? Oui, je vois. J'arrive. A notre endroit ? Oui, okay... Puis je raccroche. Je démarre ma voiture, je vais là où se déroule la soirée, je crois que c'est chez Josh. En vérité, je m'en fous. Je veux juste oublier ce qu'il vient de se passer. Allez, avec un peu de chance, au 6ème verre, j'aurai tout oublié.
C'est mon sixième verre et non, je n'ai pas oublié. J'ai l'air pathétique. Je suis avachi sur un tabouret, près du bar. Et je reprends à boire, je ne fais que cela. Je n'ai ni le cœur à rire, ni celui à danser. Encore un verre. Je me souviens encore, je boirai jusqu'à ce que j'oublie.
Au treizième verre, je pars. Parce que je n'ai toujours pas oublié. Je crois que ça ne fonctionne pas sur moi. A croire que Lya est l'exception ! Putain. Le jour de la mort de ma mère, j'arrive à l'oublier en me bourrant la gueule, pourquoi elle, je n'y arrive pas hein ?! Je me lève, j'ai la tête qui tourne. Je vais juste prendre le volant et conduire, loin, très loin, pour ne jamais revenir. Et peut-être que je rencontrerai un camion avec un peu de chance... Je cherche mes clefs dans ma poche, j'essaie de me repérer, où est la sortie ? La musique raisonne au fond de moi... Puis je l'entends. Notre musique. La musique de "Belle de nuit". Et c'est reparti, je pleure de nouveau. Je vois trouble. Je tremble. Je crois que j'ai de la fièvre... Je perds l'équilibre après qu'un mec m'a poussé sans faire exprès. Je tombe mais je sens quelqu'un qui rétablit mon équilibre, alors je passe ma main au dessus de ses épaules. Je m'accroche à cette personne pour ne pas tomber. Et... Tess ? Ha. C'est vrai, elle ne m'a pas quitté de la soirée. Je ne me souviens même plus de ce qu'elle m'a dit... ? Je me souviens avoir vu ses lèvres bougées et... Elle me souriait aussi. Je l'ai vu plusieurs fois sur son téléphone mais j'ai pas vraiment prêté attention. Je l'ai vu mais j'ai pas vraiment retenu. J'ai la tête qui tourne.
-Hé là. Tu comptes aller où comme ça ? Me crie-t-elle dans les oreilles, du fait de la musique qui rend sourde. Cela ne m'étonnerait pas que le son flirte avec les 110 décibels...
-J'me bwarre d'ci. C'est tout ce que je sais. J'ai envie de dormir. Et ne plus jamais me réveiller. Faites que ce cauchemar s'arrête !
-Quoi ?! Dans cet état ! T'as bu combien de verres sérieux ? 12 ?
-Nan. Sixxx Jup'lere, Tess Hiskaie, deuussss Vaudqwa et heu... Ha nan, c'pwa ça. C'tè seppppteuuuh Jup'lere, cat' Hiskaie et tess Vodka ? Ha ouais, c'tè çaaa. J'crwoie.
-Putain, t'es pas sérieux ! Tu ne comptes pas conduire dans cet état quand même !
-SI ! Jwe refwuse deu... Rèstey 'ci !
-Okay okay. Allez, je te ramène chez toi. T'habites où ?
]J'ai pas envie d'en parler, alors je zizag et j'arrive près de ma voiture, mais elle me chope les clefs avant que j'ouvre ma porte. 'fin, j'avoue que j'aurai pu attendre longtemps avant de l'ouvrir, cette foutue porte conducteur ! J'arrivais pas à ouvrir. Ma main tremblait tellement et puis ma tête tournait...
-Hé !!
-Je conduis, hors de question que tu partes comme ça ! Je n'ai pas bu une seule goutte d'alcool, estime-toi heureux ! Je serai ton Bob. Enfin, ta Bobbie ce soir. Elle ouvre la portière et elle se glisse sur le côté conducteur, et moi, je fais ce qu'elle dit, je me mets sur le côté passager. Je boude, alors je croise mes bras... Oui. Je sais même pas où on va tiens. J'ai pas posé la question... Je pense que je me suis endormi sur le chemin.
Ha, je me sens pas très bien... Je me relève finalement une fois que j'ai fini. Je me nettoie le visage, qui est entré déjà ? Putain, je m'en souviens même plus... J'ouvre finalement la porte et... Merde. Comme si ma journée était pas assez pourrie comme ça. Putain... Lyanna.
Messages : 253
Date d'inscription : 14/05/2022
Crédits : Unknow
Univers fétiche : Fantasy
Préférence de jeu : Les deux
FoxDream
Mer 1 Nov - 16:38
Lyanna Campbell
J'ai 18 ans et je vis à New-York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis en dernière année secondaire et je fais partie d'un groupe dont je suis la chanteuse et pianiste et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple avec l'homme que j'aime plus que tout au monde et je le vis plutôt bien. Je suis fille d'une famille riche qui fait peser énormément d'attente sur mes épaules.
La porte claque et le monde s’effondre. Une deuxième fois. A nouveau, quelqu’un m’ouvre la poitrine et m’arrache le cœur. A nouveau, la douleur qui me déchire, me broie, anéantie tout sur son passage. Je sens que tout se brise en moins, emporter par cette masse violente, impossible à arrêter. Aucune digue, aucun mur ne peut stopper le tsunami qui me frappe la poitrine, qui m’asphyxie. Je veux hurler, mais je n’y arrive pas. Ma gorge me brûle, me n’arrive plus à respirer. J’ai mal. J’ai tellement mal. Je revis cette même douleur. La même qu’à la mort de Charlie. Le monde s’effondre. Mon univers se brise. Je me brise. Je tombe en morceau. Ceux déjà brisés, ceux qu’ils restaient à briser. Je me brise.
Combien de temps suis-je restée prostrée sur le sol en larmes ? Je crois qu’elles s’étaient arrêtées ou pas. Je ne sentais plus rien couler. J’étais épuisée, transit de froid. M’étais-je endormie ? Je ne crois pas. Peut-être. Combien de temps s’était écoulé ? Une éternité. Une seconde. La douleur était là. Toujours aussi forte. Les mots étaient gravés en moi. Le cri restait bloquer dans ma gorge, étouffant, incapable de s’échapper. Incapable de s’exprimer. C’est de ma faute. Je l’ai perdu. Je n’étais pas assez bien. Pourquoi ? Pourquoi ? Je me recroqueville. Je tremble.
Mon téléphone sonne. Je sursaute tant le bruit me semble assourdissant dans le silence de mes larmes. C’est Tess. Je regarde l’écran, les yeux dans le vague. Je n’ai pas envie de répondre. Je ne veux parler à personne. Pourtant je réponds. C’est mon amie, je pourrais peut-être lui confier un peu de ma douleur. Ma voix est rauque quand je décroche. Elle sait tout de suite que quelque chose ne va pas. [front=courier new]Non. Non, ça ne va pas. Sky… Il-Il vient de me quitter… Je ne sais pas pourquoi, il m’a dit qu’il ne, qu’il ne…[/font] Je suis incapable de finir ma phrase. J’y pense déjà bien assez aux mots qu’il m’a dit. [front=courier new]Venir ? Je ne sais pas… Je sais que tu es mon amie, c’est juste que, c’est trop dur, je… D-D’accord, je viens…[/front] Tess avait insisté et peut-être que ça me ferait du bien de la voir. Je ne voulais pas en parler, mais juste la voir… Je me lève. J’ai froid, j’ai mal… Je descends et appelle un taxi. C’est à peine si je me souviens du trajet. Je crois que j’ai encore pleuré. Je ne sais plus. Avais-je encore des larmes ?
J’arrive chez Tess et je vais à l’arrière. Je toque, mais aucune réponse. J’actionne la poignet et ouvre la porte. Elle me l’avait dit. Je connais sa maison, pour l’avoir souvent fréquenté, alors je me guide facilement. J’approche de sa chambre et j’entends des gémissements. Quelqu’un cri le prénom de Tess. Cette voix… pourquoi aie-je l’impression de la connaitre.
- Sky !
Non. C’était impossible ! Ma main tremble. Je pousse la porte qui grince. La lumière du chevet est allumé, éclairant la scène sous mes yeux. Ils sont nus, l’un sur l’autre, entrelacés, leurs corps bougeant au rythme de leurs gémissements. Non ! Non ! Non ! Ce n’était pas possible ! Ca ne pouvait pas être vrai. Tess avec quelqu’un oui. Tess avec le béguin pour Sky. Mais pas Sky. Je lui faisais confiance. Il n’aurait jamais… C’est pour ça que nous étions amis avec Tess, parce qu’il n’aurait… Il ne m’aurait jamais trompé. Ce n’était pas possible !
Mais pourtant… Tess me voit, ses yeux plongent dans les yeux et elle sourit. Elle me sourit. Elle n’est pas surprise, elle n’a pas peur. Elle est fière. Je ne veux pas y croire, malgré les mots qu’elle prononce. Cela ne pouvait pas être Sky. Pourtant c’est lui. Il se relève et mes yeux croisent les siens. Il ne me regarde pas, mais c’est bien lui. Les larmes me montent aux yeux. Non, non, non. C’était un cauchemar.
Il se précipite, me bouscule sans même me voir. Je manque de tomber. Je me cogne contre le chambranle de la porte. Je l’entends vomir. Moi aussi, je suis soudain prise de nausée et de vertige. Mes jambes tremblent, me soutiennent à grand peine. Je passe la main sur mon visage. Skyninouchet ? Quel était ce surnom ? Depuis quand l’appelait-elle ainsi ? Je ne lui avais jamais donné de surnom, même simplement « bébé, mon amour », tout comme personne ne m’en avait donné, à part mon diminutif et Sky… Sky avait toujours pu m’appeler comme il souhaitait. Pourquoi est-ce que je bloquais sur ce stupide surnom ? Pourquoi l’appelait-elle ainsi, après une seule nuit ? C’était ridicule. C’était…
Je me retourne et je le vois. Sky est face à moi. Je tremble, mes larmes dévalent mes joues.
- Sky… Qu’est-ce que tu fais là ? Ma voix se brise. D-Depuis combien de temps.. Depuis combien de temps cela dure, entre vous deux ? Combien…
J’entendis un rire en provenance du lit. Je tournais vaguement la tête, mes yeux embués de larmes. Elle s’était relevée, refermant les pans d’une robe de chambre sur sa poitrine opulente.
- Quelle importance que tu saches cela ? Il t’a quitté après tout. Cela ne te concerne plus ce que fait Sky de son temps libre.
Je serre les poings, si fort que cela me fait mal. Mais ce n’est rien en comparaison de la douleur que je ressens. Je pensais que mon cœur était déjà broyé ce soir, que plus rien ne pourrait me toucher, mais ce n’était rien face à ce que je venais de voir.
- Sky. Dis-moi que ce n’est pas vrai. Que ce n’est pas possible. Je me rapproche de lui. Sky…
Je tendis la main vers lui, tremblante. Je ne pouvais pas y croire. Et pourtant, Tess et lui, cette rupture soudaine… Etait-ce la raison de ce cauchemar ? Avais-je été aussi naïve ?
Messages : 189
Date d'inscription : 29/07/2023
Crédits : Phoenix
Univers fétiche : Au feeling.
Préférence de jeu : Homme
Nash
Mer 1 Nov - 21:10
Sky Winter
J'ai 18 ans et je vis à New-York, aux Etats-Unis. Dans la vie, je suis en dernière année secondaire et je fais partie d'un groupe dont je suis le guitariste et je m'en sors normal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en couple avec la femme que j'aime, la plus belle au monde mais... Plus pour très longtemps et je le vis plutôt horriblement mal. Informations supplémentaires ici.
Un être angélique pleurant, drapé de blanc, est passé.
Forme fantomatique que j'ai à peine regardé...
Cela m'a donné l'envie de devenir démon.
Moi, j'm'étais transformé en pulsion.
Je ne ressentais que répulsion.
Pour mon corps tout entier
Et la peau des autres.
C'est de ma faute
D'être faux,
Si sot !
Le dégoût était si fort, si intense. La porte n'était pas fermée. J'entendais tout et en même temps, je n'entendais plus rien. J'écoutais mais mes oreilles ne fonctionnaient plus. Il n'y avait qu'un bourdonnement sauvage et tonitruant au fond de moi. C'est tout ce qui me préoccupait. Puis je vis un homme. La première fois que je le vois. Mais tout ce que je pouvais dire le concernant, c'était "Pauvre gars". Il avait le teint cireux, le regard hagard. Il semblait maladif, plus mort que vif. Puis je l'ai reconnu. Ce gars que je plaignais, c'était moi. Je le voyais au travers de mon reflet... Ha. Bordel. Je ne me suis même pas reconnu. Titubant, je me suis rapproché de mon visage. Et l'horreur qu'il me procurait. Du bout des doigts, j'ai touché le miroir, froid, dur... C'est bien moi que je vois. J'avoue que je n'arrive pas à le croire. Je tape du poing sur la surface, des petits coups. Qu'est-ce qui m'est arrivé ? Je ne vois pas la moindre parcelle de lui dans ma colère. Je ne vois pas non plus la moindre parcelle d'elles dans ma tristesse... Je ne vois simplement que la pire version de moi-même. Émancipé de ma famille, je ressemble simplement... A moi. A l'être le plus infâme auquel je pourrai ressembler. Je ne peux que me blâmer. Je frappe le miroir plus fort. Je frappe le miroir encore, encore, encore. Jusqu'au dernier coup qui finit par le briser. Qui éparpille le verre partout, certains me frôlant la main, me coupant, me tailladant la peau, la chair. Mais cela ne faisait rien. Puis, passée la pluie de verres, il ne restait plus rien. Rien de plus que la douleur dans mon poing, dans mes plaies faites par les copeaux qui ont été balayé d'un mouvement... Je devrai avoir mal mais je ne ressens rien. L'alcool ayant fini par disparaître, je remarquais donc que tout était mort. Mon corps, mon âme, mon coeur... Ha mon cœur. Si douloureux, si violent. Qui tambourine dans ma poitrine. Je me dirige vers la porte, je l'ouvre. Je marche sur du verre en chemin mais cela ne me fait rien. Je marche dessus comme je marcherai sur un chemin remplie de pétale de fleurs.
Je me retrouve nez à nez devant Lyanna... Et je l'entends encore. Mon coeur, ses battements qui passent le barrage de la peau, qui fait écho en moi, dans mes tympans, dans la pièce entière j'ai l'impression. Puis là, je vois ses larmes. Je vois sa détresse. Mais je n'ose rien faire. Je n'ai plus le droit de la toucher. Je ne veux plus que personne ne me touche.
Je suis désolé Lyanna. C'est de ma faute. Je suis coupable pour en avoir aimé une autre quelques heures après t'avoir quittée. Ma tristesse était si grande, un gouffre sans fond que j'ai permis de le remplir en m'abreuvant de l'amour d'une autre.
Tandis que tu me poses toutes ces questions. Pourquoi je suis ici ? Je me le demande... Je me le demande. Comment suis-je arrivé aussi ? Je ne m'en souviens plus. Depuis combien temps ? Depuis combien temps avons-nous couché ensemble ?
Je n'en sais rien. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Ai-je jamais su ? Tandis que j'ouvre la bouche pour lui dire que je n'en sais rien, je la ferme. Quoique je dise, elle ne fera que souffrir davantage. Alors je ferme ma bouche. Tess, par contre, elle ne se prive pas pour parler en mon nom, en notre nom. "Notre". Comme s'il y avait déjà eu un "notre" entre nous. J'en ai marre. Je suis fatigué. J'ai juste envie de me laver. Je sens la transpiration, l'alcool, le vomi et le sexe. J'ai juste envie de me laver... Fort. Très fort. Pour moi effacer toutes les couches de mes vices sur mon corps. Frotter si fort que j'en aurai une nouvelle peau... Frotter si fort que j'aurai disparu. Qu'il ne reste de moi que l'écume... Afin de pouvoir me fondre dans les vagues et qu'elles m'emportent loin.
-Ne t'approche pas ! Ne me touche pas !
Je ferme brusquement la porte, la deuxième porte que je claque finalement... Cette porte qui me protège des deux êtres que j'ai aimé, et de celle que j'ai blessé... Je me recule dans les morceaux du miroir que j'ai brisé. Je me sens si vulnérable... Je les entends parler... Mais je ne sais pas, peut-être que c'est la fatigue qui me joue des tours ? Finalement, je sors. Je trace le chemin. Je n'en regarde aucune des deux. Mais mon regard s'attarde sur celui de Tess, elle me sourit, et je sens un relent au fond de ma gorge. Je sais que rien n'en sortira. Après tout, ce qui me donne cette nausée, c'est ce que je viens de faire. Je me dépêche de récupérer mes vêtements, de les mettre dans une vitesse qui ne va pas de pair à quelqu'un qui vient de boire à en perdre le foie. Mais j'ai besoin que cette journée se finisse. Que l'univers entier m'achève. Que le karme me mette six pieds sous terre... Une fois habillé, je me sens toujours tellement nu face à leur regard... Après tout, ce sont les deux seules personnes qui m'ont déjà vu à poil. C'est normal. C'est normal... Je marche un peu en titubant, sans doute à cause de ma précipitation. Je soupire. Je tremble. J'ai froid. J'ai juste envie de partir. Je porte ma main à la clinche, puis je me retourne vers Lyanna. Et tout ce que je peux lui dire. Tout ce que je peux lui dire, les seules paroles acceptables dans cette situation...
-Je suis désolé.
Pourquoi ? Pour tout. Pour avoir couché avec leur amie commune, pour l'avoir quittée, pour lui avoir brisé le coeur, piétiné le peu de dignitié qu'il lui restait. Désolé qu'elle soit tombée amoureuse de moi... Désolé. Désolé. Désolé. Mais j'ai beau l'être, je sais que ce n'est pas suffisant. Je sais que cela ne le sera jamais.
-Je promets que tu n'auras plus à me voir dorénavant.
Et c'est vrai, je n'ai pas menti. Je vais quitté New-York, je vais abandonner mes études... Elle ne me verra plus jamais. Je vais partir loin et elle n'aura plus jamais à me supporter.
Enfin ça, c'était le plan. Malheureusement, je n'ai pas réussi à l'appliquer plus de 7 ans...
Messages : 253
Date d'inscription : 14/05/2022
Crédits : Unknow
Univers fétiche : Fantasy
Préférence de jeu : Les deux
FoxDream
Mer 1 Nov - 22:36
Lyanna Campbell
J'ai 18 ans et je vis à New-York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis en dernière année secondaire et je fais partie d'un groupe dont je suis la chanteuse et pianiste et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple avec l'homme que j'aime plus que tout au monde et je le vis plutôt bien. Je suis fille d'une famille riche qui fait peser énormément d'attente sur mes épaules.
Mes yeux sont posés sur lui, sur ce visage qui m’est si familier. Sur ce corps que je connais si bien. les grains de beauté, les petites marques laissées par le temps – même si nous étions encore jeune – les cicatrices qui parsemaient son corps, dont j’ignorais la provenance. Est-ce qu’elle le savait elle ? Est-ce que Tess savait d’où venait ses marques ? Est-ce que lui, avait déjà répondu à toutes les questions que je m’étais posée durant nos moments ? Est-ce que elle avait eu des réponses à toutes ces questions ? Parce que Sky n’avait jamais répondu aux miennes, ou seulement par un trait d’humour. A tel point que j’ignorais s’il disait la vérité ou s’il me faisait une blague. Je n’avais jamais insisté. Il finirait bien par m’en parler. C’est ce que j’avais toujours pensée, mais jamais il ne m’avait ouvert son passé. Malgré ma patience, malgré mon amour. Jamais. Est-ce qu’elle savait elle ? Alors qu’elle était moins importante. Alors qu’ils se connaissaient moins bien, depuis moins longtemps.
Vraiment ? me souffla cette voix perfide. Celle qui me faisait douter de moi. Celle qui, toujours me faisait penser que j’étais moins. Moins douée que ma sœur, moins belle que ma sœur. Tout simplement que j’étais moins… Moins que tous les autres. Que Sky méritait plus. Et qu’il avait compris cela depuis longtemps…
Je l’entends frapper, mais je refuse cette réalité. Je refuse ce que cela veut dire. Mon esprit est semblé obnubilé par ce qu’il m’a dit. Par ce qu’il a fait. Par ce qu’elle me dit. Par Tess et son sourire. Si fière, si arrogante. C’était mon amie pourtant. Nous étions amies. Nous avions créé des chansons ensembles, avec Sky. Nous avions développé une amitié, malgré le fait qu’elle soit attirée par l’homme que j’aimais, qui m’aimais en retour. Enfin, c’est ce que je croyais. Mais toutes mes croyances s’effondraient avec fracas en quelques heures. L’amour de Sky, nos promesses, nos désirs, no espoirs. Tout brûlait au fur et à mesure que les secondes s’égrenaient. Lentement, sûrement. Notre groupe… Belle de nuit. Notre avenir dans la musique. Notre Nous. Tout se désagrégeait entre mes doigts sans que je puisse le retenir. Qu’avais-je fait de mal ? Qu’avais-je fait pour lui faire horreur à ce point ?
Je n’étais pas Tess… Cette jeune femme dont le corps au courbe parfaite rendait jalouse bien des femmes, rendait désireux bien des hommes. Je n’étais pas cette Tess qui cherchait à attirer l’attention, à être séductrice. Je n’étais pas Tess, qui savait se mettre en avant : ses atouts, son charme, sa liberté. Je n’étais que moi. Lyanna… Je pouvais exprimer mes sentiments, mais je ne savais pas toujours les montrer ou être assez explicite. Je pouvais les dire, les murmurer, les caresser, mais je manquais peut-être de passions ? Ou l’étais-je trop ? Je l’ignorais. Je n’étais simplement pas Tess. Ni Charlie. Qui étais-je exactement ?
Mes yeux se posent sur lui. Je ne vois pas le sang. Je ne vois que Lui. Je ne vois que Sky et ses yeux posés sur moi, qui semblent à peine me voir, à peine me considérer. Que suis-je pour lui ? Une fille de passage, après trois ans ? Juste un tremplin pour sa carrière et… celle de Tess ? Je n’étais rien de plus qu’une chose dont il pouvait se servir ?
- Réponds-moi Sky… Je t’en prie, réponds-moi…
Je le supplie alors que je m’approche encore de lui. Je veux savoir. Je veux absolument savoir. Est-ce que ce que nous avions vécu ensemble comptait pour lui ? Est-ce qu’il… Est-ce qu’il m’avait jamais un jour aimé ? Réponds-moi ! Mon esprit hurle, mais à peine un murmure dépasse mes lèvres. Mais il ne dit rien. Non. Il crie. Il me repousse. Il me fuit. Pourquoi ? Est-ce qu’il me hait ? Est-ce que je le dégoute à ce point ? Est-ce que je lui fais si peur ?
Sky disparait derrière cette porte. Encore cette maudite porte. Et il ne reste que moi. Moi et ma douleur, qui laboure mon cœur, anéantit mon âme, morceaux après morceaux, le réduit en charpie, comme s’il n’était rien d’autre qu’un bout de chair avec laquelle on joue, que l’on martyrise sans cesse, jusqu’à la réduire en lambeaux inutilisables… Je ne suis que cette chair, sans cœur, sans âme, sans rien pour la maintenir en vie. Sans cet espoir que la présence de Sky me soufflait toujours. Je n’étais plus rien. Rien que le désespoir.
Il me repousse et je sens le monde s’effondrer toujours plus. Et le rire de Tess résonne encore, alors qu’elle s’approche de moi.
- Arrête… Il me l’a dit. Il ne veut plus de toi. Il te déteste. Pire que cela. Tu le dégouttes… Toutes ces années, à faire semblant d’être avec toi. A faire semblant de t’aimer. Alors qu’en réalité… tu le dégouttais.
Chacun de ses mots me percute violemment, se grave en moi profondément.
- Non… Sky m’aimait. Il me l’a dit. Il… - Vraiment ? il te l’a vraiment dit ? Il t’a vraiment dit « Lyanna, je t’aime ? ». Tu as cru à toutes ces douces paroles ? Il disait seulement ça pour que tu y crois… Il t’a menti, il t’a utilisé, comme tout le reste…
Tess s’approchait au fur et à mesure de moi, son expression devenant plus mauvaise au fur et à mesure qu’elle s’approchait, ses mots plus tranchant encore. Le désespoir et la colère montent en moi. Ce n’était pas possible ! Sky n’était pas comme ça et pourtant… Il ne m’avait jamais dit « je t’aime », pas en tant que tel, mais il me l’avait montré, il m’avait fait ces déclarations, il m’avait fait de promesses. Sky m’aimait. Il m’aimait !
Je ne t’aime plus. Toi et moi c’est fini
Les mots me frappent. Encore. De plein fouet. Je ne peux plus respirer. Et le coup par… Je gifle Tess. C’est à ce moment que Sky sort de la salle de bain. Les larmes dévalent mes joues. Je ne vois plus rien. J’entends à peine le bruit autour de moi. Je ne vois que le sourire satisfait de Tess et Sky… Sky qui s’habille. Sky qui évite mon regard. Qui s’habille rapidement. Sky qui me fuit. Qui refuse de m’expliquer. Sky qui se fout de moi !
Ses excuses… S’en est trop ! J’implose. Je me tourne vers lui, pleine de rancœur, de désespoir, de colère, de tristesse, d’abandon. Pleine de toutes ces émotions dont il m’a empli cette nuit.
- Tais-toi ! Je hurle sans m’en rendre compte. Je pleure. Disparais ! Je ne veux plus te voir ! Plus jamais ! Je te déteste ! Je voudrais ne jamais t’avoir rencontré !
Je prononce ces mots. Ces mots maudits. Les mêmes que j’avais dit à Charlie la dernière fois que je l’avais vu. Ces mots que j'avais confié à Sky tant j'étais rongée par la culpabilité. Ces mots qui avait sonné notre destin. Ces mots qui l’avaient tué. Si j’avais dit autre chose. Si je l’avais retenu. Si je l’avais supplié. Peut-être…
Ces mots maudits que je hurlais à l’homme que j’aimais. Comme à la sœur que j’aimais et que j’avais tué. Ces mots que je regrettais du plus profond de mon âme, mais que je lui disais quand même.
Je te déteste Sky !
Messages : 189
Date d'inscription : 29/07/2023
Crédits : Phoenix
Univers fétiche : Au feeling.
Préférence de jeu : Homme
Nash
Jeu 2 Nov - 0:08
Sky Winter
J'ai 18 ans et je vis à New-York, aux Etats-Unis. Dans la vie, je suis en dernière année secondaire et je fais partie d'un groupe dont je suis le guitariste et je m'en sors normal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en couple avec la femme que j'aime, la plus belle au monde mais... Plus pour très longtemps et je le vis plutôt horriblement mal. Informations supplémentaires ici.
Ces portes closes qui m'emportent.
Ces portes ouvertes qui me déportent.
Qui veulent de moi que je m'en sorte.
Ou que l'ennemi l'emporte, m'emporte.
Que cette douleur que je supporte
Je la transporte ou que je l'avorte.
Cesse le bruit de cette cohorte.
Celle qui me blesse, me réconforte.
Depuis toujours, elle m'escorte.
Vers ce qui m’insupporte.
Ce qu'il reste de mes années mortes...
Il y a 5 portes qui ont bouleversé ma vie : La première, celle qui s'est refermé lorsque j'ai vu mon père libre pour la dernière fois. La deuxième, celle que j'ai ouverte lorsque j'ai découvert ma mère. La troisième, celle que j'ai fermé après avoir rompu avec Lyanna. La quatrième, celle que j'ai fermé quand je suis entré dans cette salle de bain après avoir été découvert par Lyanna. La dernière, celle que j'ai ouvert puis fermé... Après que la femme de ma vie m'aie dit "Je te déteste".
La vie n'est qu'une succession de portes ouvertes et fermées. Et moi, aujourd'hui, plus aucune ne m'est ouverte. Les unes après les autres, je les ai détruite, j'ai barricadé l'entrée. Je suis prisonnier de l'extérieur. Je suis seul, dehors. Et lorsque je suis parti. J'ai pris mes clefs. J'ai ouvert la portière de ma voiture, je n'ai plus une goutte d'alcool dans mon corps, je suis juste dans un autre état d'ivresse.
"Disparais ! Je ne veux plus te voir ! Plus jamais ! Je te déteste ! Je voudrais ne jamais t'avoir rencontré !"
Disparais ! D'accord, tu n'auras plus jamais à me souffrir. Je ne veux plus te voir ! Je sais... Plus jamais ! J'en suis bien conscient. Je te déteste ! Oui. Je le sais. Déteste-moi. Déteste-moi mon amour. Car c'est tout ce que je peux t'offrir. Tout ce que j'ai en possession au final, ce n'est que ce sacrifice que je viens de faire. Déteste-moi, puisque c'est tout ce qu'il nous reste... Je voudrais ne jamais t'avoir rencontré !... Je~ Je...
Je te déteste ! Je voudrais ne jamais t'avoir rencontré ! Je ne veux plus te voir ! Plus jamais !Je te déteste ! Je ne veux plus te voir ! Plus jamais ! Je voudrais ne jamais t'avoir rencontré ! Je voudrais ne jamais t'avoir rencontré ! Je ne veux plus te voir ! Plus jamais ! Je voudrais ne jamais t'avoir rencontré ! Je te déteste ! Je voudrais ne jamais t'avoir rencontré ! Disparais ! Disparais ! Disparais ! Disparais ! Disparais ! Disparais ! Disparais ! Disparais ! Disparais ! Disparais !
-TA GUEULE PUTAIN ! TA GUEULE ! LA FERME... Tais-toi... Tais-toi. Juste... Tais-toi.
Je viens de partir de chez Lyanna. J'ai parlé à sa mère... Elle m'a donné une carte. Une carte... C'est tout ce qu'il me reste. Ma putain de vie se résumera-t-elle à cette carte ?! Alors je roule. Je suis ensanglanté, je suis à bout de souffle. Je veux disparaître. Faites qu'un camion m'emporte. Ecourtez ma vie. Je ne la désire plus... Je veux mettre fin à tout cela. Je roule. Je roule vite.
90
100
110
120
130
140 150
La voiture crie. Elle hurle que son moteur est à bout mais je m'en fous. Je continue. Puis finalement, je frêne brusquement. Là-bas, un enfant. Je vois un enfant. Qu'est-ce qu'il fout là putain ? Je vais à contre-courant mais j'arrive à ne pas le faucher. Je frêne brusquement, je suis au point mort... Je suis complètement arrêté. Puis là, je vois quelqu'un qui me fait sortir de la voiture. Haa. Je vois. C'est comme ça que ma vie s'achève ? Je souris. Un sourire triste.
-T'es complétement tar~... ?!
Il ne finit pas sa phrase. Son poing est proche de mon visage, il me porte par le col. Je mets tout mon poids. Je ne me défendrai pas. Je ferme les yeux, j'attends mon destin. Mes bras le long du corps, j'attends simplement. Je suis serein. Qu'il me casse la gueule jusqu'à ce que mort s'ensuive ou qu'il me laisse pourrir dans cette rue. Je m'en fous. Cela ne me fait ni chaud ni froid. Je suis déjà mort une fois après tout.
-Tu tiens si peu à la vie que tu ne te défends pas ?! Sois un homme bon sang ! Puis une femme arrive, elle a un gamin -de quoi ?- 6 ans, dans les bras. Mais elle s'interpose. Elle met une main sur son poing qui me menace.
-Ne fais pas ça. Il n'a pas lutté plus longtemps car peu après, il me relâche. Il me regarde avec... Je ne sais pas. Pitié ? Crainte. Je ne sais pas. A-t-il peur que son fils soit dans le même état ? Possible. Je ressemble à une épave. Pourtant, je n'ai que 18 ans.
-Allez viens gamin. Finalement, je le regarde. Qu'est-ce... ? Il y a cinq secondes, il voulait me casser la gueule pour avoir failli tuer son gosse et maintenant... ? Je ne comprends plus rien. Je dois avoir une sale gueule. Des cernes, des yeux bouffis, le corps trempé de sang... Je sens certainement mauvais, un mélange de morve, de transpiration, d'alcool et de vomi. Un combo de dingue quoi. Je ne sais pas pourquoi mais ces gens m'ont recueilli. Il y avait Tom, celui qui a failli me péter le tronche. Il a les cheveux noirs, les yeux verts, un peu gris... Puis il y a Alice, sa femme. Yeux bleus, cheveux blonds, svelte, belle. Elle avait un beau sourire, je trouve. Tom, lui, il n'avait pas un beau sourire, mais il avait de belles dents. Et puis il y a Teddy, il était... Petit. Cheveux noirs et yeux bleus. Une copie conforme de son père. A part pour les yeux, et pour la bouche aussi. Son sourire, on dirait sa mère... Ils m'ont permis de me laver. Et bon Dieu j'en avais besoin. J'ai pris quelques heures, beaucoup pour frotter, pour frotter ma peau jusqu'à ce qu'elle devienne rouge, qu'elle me tombe entre les mains. Mais cela n'est jamais arrivé. Puis ils m'ont permis de dormir dans leur chambre d'amis. Pourquoi ? On ne se connaissait pas. Pourquoi ? Qu'attendent-ils de moi ?
-Tu ne serais pas guitariste ? Me demande le père de famille.
-Si si... Je jouais dans un groupe. Lui dis-je, pas très convaincu.
-Ha oui ! Je me souviens vous avoir vu à Lunaty ! Le nouveau bar qui vient d'ouvrir. C'était comment déjà ? Belle de jour ?
-Non... Belle de nuit.
-Ha ! Oui, c'est ça ! La chanteuse chantait bien ! Puis toi, tu grattes bien. T'as de l'avenir dans le milieu, petit !
-Merci...
-Vous allez continuer ?
-Je~ Je ne crois pas. Le groupe est mort... Ma relation avec Lyanna et Tess aussi.
-Oh dommage. Vous aviez du potentiel !
-Ouais, dommage...
-Hé, j'ai une guitare, cela te dirait de gratter un peu ? Je suis sûr qu'Alice et Teddy seront heureux d'avoir un concert privé. Me dit-il accompagné d'un clin d’œil.
J'ai souris à cette demande. Oui. Pourquoi pas. Pourquoi pas... Puis la première note a raisonné dans la salle entière... La première note a fait tout. Elle a ravivé la flamme que j'avais perdu. Le but que j'avais perdu. Finalement, j'ai gratté les cordes de la guitare au point que mes bouts de doigts soient écorchés, abîmés, usés. Mais je souriais. Enfin. Un peu. Un sourire doux sur les lèvres. L'après-midi, après avoir passé une journée en leur compagnie, c'était un samedi, je finis par les quitter. Cela m'a fait du bien. Ils m'ont fait comprendre une chose. Je n'avais pas tout perdu... Il me restait la musique. Il me restait cela. Je crois que sans cette famille, je l'aurai oublié et je serai simplement mort au fond d'une ruelle. Alors j'ai pris cette carte, cette carte que Madame Campbell m'a offerte. Non pas par charité de coeur, simplement pour briser mes rêves car ils verront que je ne suis pas à la hauteur, que je n'ai aucun talent. Cette carte... C'est la vérité. C'est l'espoir mais également le désespoir. Si je n'ai plus la musique... Que me reste-t-il ? Mais malgré tout, je me suis accroché à cette once d'espoir. Je n'avais plus que cela, et mes larmes. Pour être honnête, à choisir... Je choisis la musique. Je choisis Charlie. Je choisis Belle de nuit... Comme je l'ai toujours fait. Je chanterai pour vous, les femmes de ma vie. Il y en a eu 4, ma mère, ma soeur, Charlie et... Lyanna.
Et pendant les 7 ans qui se sont écoulés. J'ai chanté. J'ai sorti des albums. J'en ai bavé pour en arriver là où j'en suis. Mais j'y suis arrivé. Mon nom est partout, sur des affiches, à la radio, à la télé. Ma musique est partout où on peut l'entendre... Je suis devenu une célébrité. Je suis riche. J'ai des amis influents. J'ai des contacts dans tous les milieux. Je suis devenu quelqu'un...
Je suis devenu quelqu'un en dehors de ton regard... Mais parfois, je me demande ce qu'il est advenu de toi...