Univers fétiche : Med-Fan, même si je peux jouer sur n'importe quel contexte
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Arthécate
Lun 23 Oct - 14:31
Emily Greene
J'ai 32 ans et je vis à Castine, Maine, USA. Dans la vie, je suis artiste peintre et je m'en sors moyennement. Je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Informations supplémentaires ici.
Cela faisait des heures que je fixais cette toile qui restait désespérément vide… Je venais d'éteindre la radio, rien ne m'inspirait ce jour-là et je savais qu'il était parfaitement inutile d'insister.
– Tant pis, demain sera un autre jour, me dis-je en descendant de mon tabouret.
Nix qui dormait jusqu'ici, se releva à l'instant où mes pieds touchèrent le sol. Il vint se poster devant moi, sa queue remuant en tous sens… Le message me paraissait plus que clair.
– Hm… T'as raison, une promenade s'impose. Allez viens.
Dés que j'ouvris la porte de l'atelier, Nix se précipita dehors en aboyant joyeusement. J'ai grandi ici, à Castine, petite bourgade du Maine, construite entre rivière et mer. Ici, tout le monde se connaît… Peut-être même un peu trop. La population ne varie pas beaucoup, pas même l'été. Les touristes ne sont guère attirés par ce vieux village oublié, perdu… C'est sans doute ce qui me plaît le plus.
Nix avait l'habitude de filer vers la plage, enfin… Si on peut appeler cet amas de cailloux grisâtre une "plage". Au moins, nous y étions tranquilles et le chien pouvait s'ébattre sans avoir à subir le poids d'une laisse. Nous habitions tout au bout de la route de Mayo Point. Cette route étrange s'arrêtait brusquement sur une impasse et longeait la rivière Bagaduce. Un vrai cul de sac. Les habitations se faisaient rares par ici, les voitures aussi.
En cette fin du mois de septembre, l'air chaud de l'été venait de laisser sa place au vent frais de l'automne. Les feuilles des arbres commençaient à jaunir sur leurs branches et attendaient le moment opportun pour tomber. Le paysage, même si coloré en cette saison, restait fade et quelque peu terni par le ciel gris. Cela n'avait rien de bien inspirant.
Je décidais de longer le bord de rivière jusqu'à ce qu'elle ne disparaisse dans la mer. Le centre ville était particulièrement calme maintenant que les quelques vacanciers avaient quitté les lieux. J'avais pour habitude de dire que les pensionnaires de l'hôpital psychiatrique étaient plus nombreux que les habitants de Castine. Ce qui, évidemment, était totalement faux, mais cela me plaisait de rire sur le sujet… Même si j'étais probablement la seule.
Je profitais de cette balade pour faire quelques courses chez T&C market, la seule et unique épicerie du coin. On n'y trouvait pas grand-chose mais je trouvais cela amplement suffisant. Les gens du coin savaient se satisfaire du minimum vital et ils en étaient très fiers. Je demandais à Nix de m'attendre devant la porte, ce qu'il faisait toujours sans rechigner.
– Hey, bonjour Mily. Comment tu vas aujourd'hui ? Me lança Tucker, l'épicier. – Bien, et toi ? Comment se porte Claudia? – On va très bien tous les deux. Qu'est-ce que je peux pour toi ? – Je vais te prendre du jambon, un peu de ce fromage de la dernière fois et… ça, dis-je en déposant un énorme paquet de chips sur le comptoir. – C'est ce que tu comptes dîner ? – Oui. Pourquoi ? rétorquais-je, perplexe. – Disons que c'est pas très équilibré. – Bof, quand on sait pas cuisiner, on improvise. – S'il y a bien une chose que ta grand-mère aurait dû t'enseigner avant de mourir, c'est la cuisine. Un vrai cordon bleu cette Martha. – Ouais, je sais, soupirais-je.
Martha Roberts, ma grand-mère, possédait autrefois l'auberge de la ville. Tout Castine venait y dîner afin de goûter à ses petits plats régionaux dont elle était si fière. C'est elle qui m'avait élevée après le décès de mes parents. Tout le monde aimait ma grand-mère. Moi plus que quiconque.
Je payais mes petites provisions et quittais la boutique, mon sac en papier dans les bras. Je retrouvais mon chien, visiblement très absorbé par la scène qui se déroulait devant nous… Une nouvelle tête pestant sur une voiture visiblement récalcitrante. Visiblement, il venait de tomber en panne, pile devant le stop se trouvant entre Main Street et Water… Mauvais choix.
– Faut pas la laisser là, dis-je en me plantant devant lui, l'air impassible. Sortez, il va falloir la pousser sur le côté… Et je ne pourrais clairement pas y arriver seule.
Je l'aidais à déplacer la voiture jusqu'au parking de l'épicerie, deux passants vinrent nous prêter main forte et s'en allèrent presque aussitôt.
– Je peux vous appeler le garagiste du coin, si vous voulez.
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Elwin
Lun 23 Oct - 15:59
Tom Alskell
J'ai 37 ans. J'ai grandi à Sacramento, en Californie. Je suis le chanteur du groupe Halo N Back, le groupe de pop le plus en vue du moment. Lassé de la célébrité, et en manque d'inspiration, je voyage le long de la côte Est. Je suis célibataire, après plusieurs années d'une relation compliquée. Informations supplémentaires ici.
Les kilomètres ont défilé comme les jours, tandis que je sillonne les routes de la côte est. L'été touche enfin à sa fin. Ou presque. Même si ma route en direction du nord n'a fait que raccourcir les journées sans fin faites de soleil et d'insouciance. Du moins, pour ceux qui ne traverse pas une crise existentielle.
Mon vieux pick-up, quelques affaires balancées en vrac, assez de nourriture pour tenir quelques jours si besoin, et même un jerrican d'essence. Sans oublier ma guitare, et quelques autres bricoles. Voilà ce qui m'accompagne durant ce périple. Un voyage sans but réel, si ce n'est celui de me retrouver.
Retrouver le Tom Alskell, le vrai. Celui qui se cache derrière concerts, interviews et photoshoots. Celui qui n'a pas pu respirer des années durant. Celui qui a connu le succès beaucoup trop jeune, et s'est fait happer par la vague des Halo N Back (HNB pour nos fans). Je suis las de tout cela. Las d'une tournée mondiale qui m'a paru interminable. Las d'une inspiration qui se fait fuyante.
Retrouver la route, comme lors de mes jeunes années, lorsque mon groupe et moi traversions l'Amérique au volant de ce même pick-up, qui a depuis pris un sérieux coup de vieux.
J'ai parcouru nombre de paysages. Du sud au nord. Pour atterrir à présent dans le Maine, et traverser nombre de petites bourgades qui se ressemblent toutes.
Je ne sais même plus le nom de celle-ci. Mon objectif était simple : gagner du temps. Rouler le long de la mer, me perdre dans la contemplation des vagues qui venaient laver la côte, et chercher au hasard un motel chaque soir, quitte à dormir dans mon pick-up lorsque cela était nécessaire. Et laisser mes partenaires m'oublier. Nous avons convenu d'une trêve. Au moins trois mois sans se voir. Et cette dernière arrive presque à son terme.
Les petits villages, le bruit lointain de la mer, et puis... Je peste pour la énième fois ce jour-là. J'ai refusé de m'arrêter dans la dernière grande ville que j'ai traversé. Trop de monde. Trop de risque d'être reconnu. Et ce, malgré le bruit étrange que fait ma boite de vitesse depuis quelques jours déjà.
Surtout que ce bruit s'intensifie beaucoup aujourd'hui. Beaucoup trop, même. Cela m'apprendra à ne pas passer sur une voiture à boite automatique, comme tout le monde. Un stop m'oblige à m'arrêter un instant, le temps de laisser passer une autre voiture.
Et puis...
"– Merde ! Non non non ! Pas maintenant !"
Ma main s'agite sur ma boite de vitesse, tentant vainement de lui faire reprendre sa position initiale. Paumé au milieu de nulle part, dans un village qui n'est peut-être pas indiqué sur une carte. Et voilà que moi, Tom Alskell, connu dans toutes les grandes villes des Etats-Unis et sûrement même du monde, je tombe en panne tel un idiot qui n'a même pas su écouter les signaux d'alerte de sa voiture.
Plusieurs jurons successifs m'échappent. Et ce, malgré la fenêtre ouverte de ma portière passager. Je tourne la tête, pour croiser le regard d'un chien, visiblement particulièrement intéressé par cette scène.
Déjà, des voitures s'impatientent derrière-moi. Et ce chien continue de me dévisager d'un air impassible.
"– Foutu clébard. Je suppose que tu n'es pas fichu de savoir comment réparer ça ?".
Ma voiture fait un bruit plaintif, comme si le sort a décidé de l'achever. Et puis... Plus rien. Ou presque. Un claquement suit. Et je lâche un nouveau juron. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire maintenant ?
"– Faut pas la laisser là. Sortez, il va falloir la pousser sur le côté… Et je ne pourrais clairement pas y arriver seule."
Je cligne des yeux, surpris de cette interruption. Il s'agit d'une jeune femme. Une très jolie jeune femme. Et je suis étonné qu'elle me propose son aide.
"– Merci", je bafouille. "Est-ce que vous êtes sûre...".
Elle m'aide à déplacer la voiture sans même répondre à ma question. Et bientôt, me voilà correctement garé devant une épicerie. Au moins, je ne mourrai pas de faim. Mais me voilà tout de même bloqué. J'inspecte une nouvelle fois ma voiture. Mais rien n'y fait. Et puis, je n'y connais rien en mécanique.
"– Je peux vous appeler le garagiste du coin, si vous voulez." Ma sauveuse est toujours là. Et je ne peux m'empêcher de lui sourire d'un air gêné. Visiblement, personne ne m'a encore reconnu. Et j'espère que cela va durer.
"– Au point où j'en suis", je soupire. "De toutes les façons je suis incapable de repartir comme ça."
Je sors mon téléphone de ma poche. Le dernier cri du smartphone haut de gamme. Et évidemment, mon opérateur ne me permet pas de capter du réseau ici.
"– Pas de réseau, je déclare. C'est ce qui s'appelle avoir la poisse. Merci de votre aide, en tout cas."
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Lun 23 Oct - 16:37
Emily Greene
J'ai 32 ans et je vis à Castine, Maine, USA. Dans la vie, je suis artiste peintre et je m'en sors moyennement. Je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
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L'homme à l'intérieur du véhicule semblait plutôt agacé. En même temps, qui ne le serait pas à sa place ? Je lui proposais mon aide, parce que c'est ce qu'on fait ici. On ne laisse jamais personne dans le pétrin. Alors, tout naturellement, je déposais mon sac à l'arrière du pick-up avant de commencer à pousser la grosse mémère. Et une chose est sûre : on pouvait remercier Ashton et Bradley pour leur soutien. Fallait la bouger la bestiole.
– Pas de problème, rétorquais-je tout en lui lançant un regard compatissant. Lâché par la mécanique et l'électronique le même jour, décidément, oui, il me semble qu'on peut appeler ça la "poisse", raillais-je gentiment avant de sortir un très vieux téléphone qui ne servait à rien hormis à accomplir la tâche pour laquelle il avait été conçu à l'origine. Lui, au moins, savait capter le réseau capricieux du coin.
À défaut de répertoire où tous les numéros sont enregistrés sans que l'on ait plus besoin de sa mémoire, je devais me souvenir de chaque numéro. Celui de Barry, je le connaissais bien à cause de ma vieille Ford rouillée qui croupissait aujourd'hui dans mon garage. Je composais les chiffres et attendis quelques secondes que ce dernier daigne enfin me répondre.
– C'est Mily, le seul nom que les gens de la ville employaient pour s'adresser à moi. Personne ne m'appelait Emily en dehors de feu ma grand-mère. Tu peux passer du côté de chez Tucker, on a un pick-up en panne ?
La conversation se poursuivit quelques secondes où le mécano me demanda ce qui clochait… Bon sang, j'ai une tête de mécanicienne moi ?
– T'en as de bonnes toi, tu sais ? J'en sais rien, chacun son boulot mon vieux !
Je finis par raccrocher en soupirant.
– Il ne devrait pas tarder mais… Je ne voudrais pas vous faire peur mais ici vous êtes dans un coin paumé où les gens sont loin d'être pressés. Vous risquez fort de rester coincé ici quelques jours… Vous avez un endroit où aller ? Quelqu'un à contacter pour que l'on vienne vous chercher peut-être.
Heureusement pour lui, l'ancienne auberge de ma grand-mère ne se trouvait qu'à deux pas. A cette période, les chambres ne manquaient pas et même si Martha n'était plus là pour assurer le service, la cuisine restait tout à fait convenable. Encore fallait-il aimer la gastronomie locale.
Je lui expliquais comment trouver l'auberge, ce qui se résuma plus ou moins à deux petites phrases. Castine est une bourgade minuscule. Tucker, ce grand curieux, ne tarda pas à nous rejoindre. Il lui proposa l'un de ces sodas en bouteille que je trouvais franchement imbuvable. Quelques minutes plus tard, c'est le bruit caractéristiques de la dépanneuse de Barry qui se fit entendre. Le vieil homme devait avoir l'âge de ma grand-mère… Pas loin du moins.
– Bon alors, on a quoi ?
Sans doute par habitude, il se dirigea du côté du moteur, soulevant le capot pour voir ce qui se trouvait en dessous.
– Bien, puisque vous êtes entre de bonnes mains, je dois filer…La nuit tombe vite par ici, dis-je en commençant à m'éloigner. Je vous souhaite bon courage !
Je repris le chemin de chez moi, passant par la route cette fois… J'avais totalement oublié mon sac de course… Bof, tant pis. Au pire, il pourrait toujours manger ce qu'il s'y trouvait.
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Elwin
Mar 24 Oct - 11:17
Tom Alskell
J'ai 37 ans. J'ai grandi à Sacramento, en Californie. Je suis le chanteur du groupe Halo N Back, le groupe de pop le plus en vue du moment. Lassé de la célébrité, et en manque d'inspiration, je voyage le long de la côte Est. Je suis célibataire, après plusieurs années d'une relation compliquée. Informations supplémentaires ici.
"– Lâché par la mécanique et l'électronique le même jour, décidément, oui, il me semble qu'on peut appeler ça la "poisse"
J'essaie de ne pas le prendre trop à coeur, mais je sais que ma grimace est difficile à masquer sur mon visage. Et pourtant, je ne peux m'empêcher d'être touché par son geste. A Los Angeles, ou même à Sacramento, personne ne se serait arrêté pour me donner un coup de main. Ou du moins, j'aurais tout de suite été reconnu. Mais ici, tout est différent.
Je note distraitement son prénom dans ma mémoire tandis qu'elle appelle un mécano.
Mily.
"– Il ne devrait pas tarder mais… Je ne voudrais pas vous faire peur mais ici vous êtes dans un coin paumé où les gens sont loin d'être pressés. Vous risquez fort de rester coincé ici quelques jours… Vous avez un endroit où aller ? Quelqu'un à contacter pour que l'on vienne vous chercher peut-être."
"– Non", je bafouille. "Je fais un road trip. Je suis très loin de chez moi."
Et elle entreprend alors de m'expliquer comment me rendre à l'auberge du coin. Ce qui me sauve la vie. Sans mon pickup, je perds à la fois mon moyen de transport, mais aussi mon lieu de vie.
Je la remercie chaleureusement, tout en bafouillant avec gêne, alors que celui qui semble être le propriétaire de l'épicerie me tend un soda bien frais. Où est-ce que je suis tombé ? Pourquoi ces gens sont-ils aussi gentils avec moi ?
Lorsque la dépanneuse arrive enfin, je salue le vieil homme qui en sort, tandis que ce dernier se dirige aussitôt vers le moteur.
"– Bon alors, on a quoi ?". "– Je crois que ma boite de vitesses a lâché", je lui explique. "Et puis j'ai entendu une sorte de clac." Il me dévisage d'un air entendu. Clairement, ça se voit que je n'y connais rien en mécanique. Je dois avoir l'air du parfait idiot de touriste complètement à côté de ses pompes.
Le mécano, qui se présente sous le nom de Barry, ouvre alors le capot et farfouille un bon moment dedans, en émettant quelques bruits et grognements. Puis finalement... "– Hmmf. Mon petit gars, il va falloir opérer. Boite de vitesse, et au moins la batterie. A se demander qui a pu entretenir cette antiquité." "– Un ami a quelques compétences en mécanique". Je songe à Jeff, le batteur de notre groupe, qui a trainé dans le garage de son père toute son enfance. Mais visiblement, cette fois les réparations allaient être plus compliquées. "– Combien de temps pensez-vous que ça va prendre ?" je lui demande. Barry a une grimace, et je sais d'ors et déjà ce qu'il va me répondre. "– Aucune idée. Il va falloir que je démonte tout ça. Et puis, il faut commander les pièces. J'espère que vous savez où dormir ?". "– Eh bien, la jeune femme qui vous a appelé... Mily. Elle m'a indiqué le chemin vers une auberge." Je me retourne, m'attendant à croiser son regard. Mais elle s'est volatilisé. Et je m'en veux alors de ne pas avoir pu la remercier davantage. Je dois passer pour un parfait idiot. J'étais tellement concentré sur mon pick-up que je ne l'ai même pas entendu partir. Et puis... Elle a oublié son sac de course. "– Vous savez où elle habite ? " je demande à Barry. "J'aimerais la remercier, et puis... Il me semble qu'elle a oublié ceci." Je désigne le sac d'un geste de la main. Barry m'explique rapidement où retrouver Mily. Et je le remercie chaleureusement. Je récupère mes quelques affaires, et je me rends en premier lieu à l'auberge.
Près d'une heure plus tard, je me sens déjà beaucoup mieux. Il n'y a pas l'air d'avoir grand monde qui s'aventure ici. L'auberge avait plusieurs chambres de libre. La mienne est petite mais confortable. Beaucoup plus que certains motels que j'ai pu fréquenter sur ma route. J'ai pu prendre une douche, et changer de vêtements. Je suis beaucoup plus présentable. Me reste maintenant à retrouver Mily. Je n'ai pas envie que ses provisions s'abîment. Et puis, je dois admettre que j'ai envie de la revoir. Je suis curieux. Beaucoup trop, selon mes amis.
Je galère un peu pour retrouver mon chemin, mais je débouche finalement tout au bout d'une petite route en terre. Le sac de course est relativement lourd, et j'apprécie le vent frais qui fouette mon visage. Je passe plusieurs demeures, avant de finalement tomber sur celle qui m'a été indiquée par Barry. Et je ne perds pas de temps, frappant aussitôt à la porte. C'est charmant, ici. Si j'avais grandi dans un tel endroit, je ne crois pas que j'aurais été en mesure de le quitter.
Je réajuste maladroitement ma chemise à manches courtes. L'une de mes préférées, mais qui était à présent peut-être un peu trop légère vis à vis des températures plus fraiches.
Lorsque la porte s'ouvre, je plaque mon plus beau sourire. Celui qui fait fureur lors des photoshoots.
"– Eh, salut ! Je suis le type que vous avez aidé toute à l'heure. Vous savez, le pick-up en panne ? Et je... Je voulais vous ramener ça". Je lui tends son sac de courses. "– Je m'appelle Tom" je déclare ensuite. "Je tenais encore une fois à vous remercier. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, surtout n'hésitez pas. Je crois que je vais rester dans cette ville un moment."
Je suis gêné, une fois de plus. Et je passe ma main dans mes cheveux pour tenter de me calmer.
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Mar 24 Oct - 13:42
Emily Greene
J'ai 32 ans et je vis à Castine, Maine, USA. Dans la vie, je suis artiste peintre et je m'en sors moyennement. Je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
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Lorsque j'ai acheté ma maison il y avait de cela cinq ou six, tous s'accordaient à dire qu'il s'agissait d'une ruine. On m'a jugé pour ce choix, celui de vendre l'auberge pour acheter une vieille bâtisse miteuse. Mais je m'en fichais. Au fond, le bâtiment en lui-même n'avait pas grande importance à mes yeux. Ce qui comptait, c'était la vue… Sans parler du calme qui y régnait. J'accomplissais chaque travaux moi-même, même s'il m'arrivait de faire appel à des professionnels, comme lorsque j'ai dû refaire le toit. Pour le reste, je tenais à me débrouiller seule… Et c'était vraiment satisfaisant.
La propriété comptait trois bâtiments distincts, séparés par une petite cour où trônait un vieux puits. La maison, n'était pas bien grande, mais demandait beaucoup de travail. Le "garage" occupait la vieille étable dont il ne restait aujourd'hui plus grand-chose hormis les murs et le toit. Et enfin, l'atelier… Mon petit paradis, mon jardin secret qui comportait la seule porte que je fermais à clé. Je ne possédais aucun objet de valeur. Je n'avais ni ordinateur, ni télévision.
Ce soir-là, j'étais occupée à réparer le robinet de ma cuisine. Ce dernier étant d'origine, il se montrait bien souvent capricieux… J'avais prévu de le changer prochainement, mais j'attendais encore que la quincaillerie ne reçoive ma commande… Alors, en attendant, je le bidouillais comme je pouvais.
– Fait chier ! m'écriais-je quand ma clé à molette ripa une fois encore… La fois de trop, visiblement. L'eau s'écoulait à grand jets tant et si bien que je fus contrainte de couper l'arrivée d'eau. J'étais trempée, des pieds à la tête… Tout comme le plancher qu'il me fallait éponger sous le regard pas vraiment compatissant de Nix, toujours couché dans son panier.
– Merci mon vieux… pestais-je tandis que l'on frappa à la porte. Cette fois, le canidé se dressa aussitôt sur ses pattes pour aboyer sur le visiteur…
Pour sa défense, personne ne venait jamais par ici. Je ne recevais pour ainsi dire… Jamais. J'aimais ma tranquillité et tous ici le savaient. Ma serpillère en main, je me dirigeais vers la porte d'entrée derrière laquelle se trouvait Monsieur Malchance… Quoi, il avait fait tout ce chemin simplement pour me rapporter un sac dont le contenu ne dépassait pas cinq dollars ? Bizarre ce type.
– Euh et bien… Merci ? dis-je en récupérant le sac qu'il me tendait, tout sourire. Vous auriez pu le laisser à Tucker, vous savez. J'y passe pratiquement tous les jours. Et pour cause, je n'ai pas de réfrigérateur.
Il me remercia pour l'aide apportée un peu plus tôt… Chose qui, de mémoire, il avait déjà fait sur l'instant. Cependant, sa proposition ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde.
– Enchantée, Tom. Moi c'est Emily… Dites-moi, lançais-je en m'appuyant au dormant de la porte. Est-ce que, par hasard, vous vous y connaissez en plomberie ?
Je lui offris un grand sourire, parfaitement consciente que mes paroles pouvaient être très mal interprétées. La faute, sans doute, à un certain genre de cinéma qui voyait un sorte de fantasme dans ces situations problématiques.
J'ouvris donc entièrement la porte pour désigner mon pauvre plancher… Puis l'évier taquin qui me donnait tant de fils à retordre.
– J'ai coupé l'eau quand il s'est fâché contre moi, précisais-je avant de déposer le sac sur la table branlante de ma cuisine. Allez, avouez que vous regrettez déjà de m'avoir proposé votre aide, raillais-je gentiment.
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Mar 24 Oct - 17:04
Tom Alskell
J'ai 37 ans. J'ai grandi à Sacramento, en Californie. Je suis le chanteur du groupe Halo N Back, le groupe de pop le plus en vue du moment. Lassé de la célébrité, et en manque d'inspiration, je voyage le long de la côte Est. Je suis célibataire, après plusieurs années d'une relation compliquée. Informations supplémentaires ici.
"– Euh et bien… Merci ? Vous auriez pu le laisser à Tucker, vous savez. J'y passe pratiquement tous les jours." Sur le moment je me sens un peu bête. Cela ne m'avait même pas traversé l'esprit.
"– Enchantée, Tom. Moi c'est Emily… Dites-moi. Est-ce que, par hasard, vous vous y connaissez en plomberie ?"
Je fais immédiatement le rapprochement. Mily n'était donc en fait qu'un surnom. Puis la seconde partie de sa phrase fait son chemin dans mon esprit.
Et j'ai un rire gêné.
"En plomberie ?" je répète bêtement.
Mon cerveau fait un raccourci dangereux, pour finalement revenir vers des idées beaucoup plus terre à terre lorsqu'Emily ouvre un peu plus sa porte et me montre l'ampleur des dégâts.
Je sais bricoler les guitares. Et je n'ai que quelques compétences extrêmement basiques dans les autres domaines. Au grand dam de mon père.
"Eh bien... A part vous aider à éponger, je crois que je ne vais pas vous être d'une grande aide. Mais je peux essayer de vous aider si vous me dites exactement quoi faire."
Le plancher est trempé... Tout comme Emily, à bien y regarder. Et je fais de son mieux pour ignorer platement la manière avec laquelle le tissu mouillé de son haut épouse parfaitement ses formes. Je me racle la gorge et pose mon regard sur l'évier de la cuisine. L'endroit semble cosy. Du moins, il le serait un peu plus s'il n'y avait pas toute cette eau.
Emily fait un geste en direction de l'évier - manifestement la cause de tous ses problèmes.
"– J'ai coupé l'eau quand il s'est fâché contre moi. Allez, avouez que vous regrettez déjà de m'avoir proposé votre aide."
"– Non, pas du tout !" je m'exclame. "Laissez-moi vous donner un coup de main. Au moins pour vous aider à éponger. Ce sera l'occasion pour moi de vous remercier pour toute à l'heure. Du moins, si vous n'avez pas peur que ma malchance du jour soit contagieuse."
Ma dernière phrase est lancée avec humour, tandis que je lui glisse un clin d'œil.
"– Et puis, manifestement je ne suis pas le seul à passer une mauvaise journée", j'ajoute ensuite.
Mon regard tombe ensuite sur un chien. Le même que celui qui m'avait fixé dans la rue un peu plus tôt. Il allait falloir que je fasse ami ami avec lui. J'adore les animaux, et je n'ai en général aucun mal à me faire apprécier d'eux. Mais je suis toujours méfiant, juste au cas où.
Je tends une main dans sa direction, pour le laisser venir sentir mon odeur s'il le souhaite.
"– Comment s'appelle-t-il ?" je demande.
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Mar 24 Oct - 17:41
Emily Greene
J'ai 32 ans et je vis à Castine, Maine, USA. Dans la vie, je suis artiste peintre et je m'en sors moyennement. Je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
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– Je m'en doutais, soupirais-je, un peu déçue, songeant que les hommes d'aujourd'hui ne savaient plus faire grand-chose. Il me faudrait donc attendre le lendemain pour demander de l'aide à Sean, mon voisin. À dire vrai, si je savais quoi faire, je n'aurais pas vraiment besoin d'aide.
À défaut de réparer ce fichu tuyau, il me proposa néanmoins de m'aider à éponger toute cette eau. L'idée me fit sourire, après tout, ça, je pouvais très bien le faire toute seule. Mais bon, puisqu'il était là… prêt à aider, pourquoi m'en priver ?
– Je n'ai pas peur de notre malchance, la mienne est plutôt coriace… Mais, vous n'avez nullement besoin de me remercier davantage… Vous l'avez déjà fait deux fois.
Je souris tout en ouvrant le placard où je rangeais chiffons et serpillières. Je parvins à esquiver le balais qui, évidemment, chercha à me cogner la tête. Oui, d'accord, c'est ma faute. J'ai tendance à jeter le matériel dans ce placard plutôt que de le ranger proprement. Tom choisit ce moment précis pour pointer du doigt l'agréable journée que j'étais en train de passer. Je soupirais.
– Vous n'avez pas idée, dis-je en déposant serpillère et bassine devant lui tandis qu'il essayait d'amadouer mon chien qui restait en retrait, se contentant d'observer comme à son habitude.
– Il s'appelle Nixon, comme le président. Mais je préfère l'appeler Nix, c'est plus court et les gens me regardent un peu moins de travers. Ne le prenez pas mal… C'est un vieux chien et il a un peu trop l'habitude de ne traîner qu'avec moi.
Je repris ma tâche consistant à éponger toute l'eau qui commençait déjà à imbiber les lattes… Merveilleux. Mieux valait me montrer minutieuse si je ne voulais pas voir le plancher pourrir trop rapidement.
– Alors, qu'est-ce qui vous a amené à Castine ? Mis à part votre pick-up et votre poisse, je veux dire, lui demandais-je tout en essorant ma serpillère.
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Mer 25 Oct - 9:39
Tom Alskell
J'ai 37 ans. J'ai grandi à Sacramento, en Californie. Je suis le chanteur du groupe Halo N Back, le groupe de pop le plus en vue du moment. Lassé de la célébrité, et en manque d'inspiration, je voyage le long de la côte Est. Je suis célibataire, après plusieurs années d'une relation compliquée. Informations supplémentaires ici.
"– Je suis navré", je me sens obligé d'ajouter.
C'est maintenant que j'aurais aimé avoir écouté un peu plus mon père quand j'étais jeune. Il aurait sûrement pu m'apprendre quelques trucs bien utiles. Je note dans un coin de mon esprit de lui en toucher deux mots la prochaine fois que je le verrai. J'en entendrai parler durant un moment, mais au moins je serai mieux préparé la prochaine fois.
"– Et désolé pour votre malchance. A nous deux, on fait la paire."
Je lui dédie un sourire compatissant. J'ignore exactement ce à quoi elle fait référence, en dehors de ses problèmes de plomberie. Mais ce n'est pas très poli de la questionner davantage à ce sujet alors que je viens tout juste de la rencontrer.
"– Je voyage", je réponds d'un ton évasif à sa question relative à ce que je fais ici. "J'avais besoin de prendre l'air, de m'éloigner un peu de... de tout le reste. De me retrouver, en quelque sorte."
Je n'ai guère envie de lui parler de mon métier. Elle n'a visiblement aucune idée de qui je suis, et c'est tant mieux comme ça. Les gens ont tendance à se comporter différemment lorsqu'ils se rendent compte qu'ils s'adressent à une star mondiale de la musique. Avant de partir sur la route, cela faisait longtemps que je n'avais pas eu d'interactions comme celle-ci. Des conversations simples, sans que la personne en face de moi ne se comporte différemment à cause de ma célébrité.
"– Je suis parti de Los Angeles. J'ai traversé le pays, et je remonte à présent vers le nord. Et ensuite il faudra probablement que je rentre chez moi lorsque l'hiver arrivera."
Je ne suis guère motivé par cette perspective. Ces quelques semaines sur la route ont été pour moi une parenthèse emplie d'une liberté que je n'avais pas connu depuis des années. Au point de me faire reconsidérer tous mes choix de vie.
"– Mais pour l'instant, je reprends d'un ton plus enjoué, je suis coincé ici. Et je n'ai pas trop envie de penser au futur."
Nix le chien n'a pas l'air d'être particulièrement intéressé par ma personne. Et je me contente donc d'attraper la serpillière qu'Emily m'a gracieusement prêtée.
"– Vous savez," je reprends, "Vous parliez de malchance. Mais vous avez beaucoup de chance d'habiter ici. Cette ville est paisible. J'ai hâte d'explorer un peu les environs. Peut-être demain. Barry m'a demandé de passer le voir dans la matinée. Mais après ça, je suis entièrement libre. Si vous avez des conseils sur ce qu'il y a à voir dans le coin, je suis preneur."
Trop occupé à la regarder avec mon plus beau sourire, je ne fais pas attention au plancher glissant. Et au lieu de m'agenouiller pour commencer à éponger à mon tour, je glisse en avant et m'étale de tout mon long sur le plancher mouillé.
"– Quand on parle de poisse", je marmonne en me relevant.
Ma chemise est trempée, tout comme le haut de mon jean. Encore un peu, et on se croirait à un concours de t-shirt mouillé. Mais au moins, je n'ai pas l'air de m'être fait mal. Il n'y a que ma dignité qui en a pris un coup. Les joues rouges, je m'empresse de commencer à éponger le sol. Ca me rappelle vaguement mes jeunes années, quand je nettoyais mon pick-up de cette manière. Ces derniers temps, je payais quelqu'un pour le faire à ma place. Mais il y a quelque chose de très agréable dans ce travail. Surtout quand on a de la compagnie. Je jette un regard en coin à Emily, tout en priant pour qu'elle ne me prenne pas pour un cas désespéré qui n'y connait rien aux travaux manuels et au nettoyage.
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Arthécate
Mer 25 Oct - 10:22
Emily Greene
J'ai 32 ans et je vis à Castine, Maine, USA. Dans la vie, je suis artiste peintre et je m'en sors moyennement. Je suis célibataire et je le vis plutôt bien.
Informations supplémentaires ici.
– Je suis navré, me dit-il comme s'il venait de commettre une erreur bien que je ne puisse voir laquelle. Était-il déçu de ne pas pouvoir m'aider davantage ? Non, probablement pas, cela me paraissait un peu trop…
Je souris lorsqu'il affirma que notre malchance nous rassemblait. Enfin, c'est ainsi que je choisis d'interpréter ses propos et je dois bien avouer que je trouvais cela plutôt amusant. Après tout, la poisse n'était-elle pas une substance collante ? Oui, je m'égare un peu. Nix, peu intéressé par le ménage, retourna se coucher dans son panier. Il nous tourna même le dos en soupirant… Le dérangeait-on ? Peut-être …
Je lui demandais alors quelles étranges raisons l'avaient conduites à se perdre jusqu'ici. Il me répondit qu'il voyageait, tout simplement… Afin de prendre l'air et de se retrouver.
– Pour l'heure, vous me semblez un peu perdu, affirmais-je en affichant un sourire taquin.
Je ne cherchais pas à en savoir plus. Cela ne regardait finalement que lui et je ne voulais pas me montrer trop intrusive à son égard. Nos vies et nos histoires n'appartiennent qu'à nous… J'écoutais la suite, grimaçant en entendant le nom de "Los Angeles". Je détestais toutes les grandes villes, ces fourmilières infâmes où les gens sont sans cesse obligés de prouver aux autres qu'ils existent pour ne pas se perdre dans la masse. Cependant, même je ne m'y étais rendue qu'une seule fois afin de présenter mes tableaux, cela m'avait amplement suffit. Brenda, mon agent, semblait avoir compris que je ne tenais pas à y remettre les pieds un jour … Plutôt crever.
– Dommage, nos hivers sont magnifiques, déclarais-je avant de décrire les paysages enneigés, la rivière gelée, les décorations de fin d'année. Toute la région revêtait son superbe manteau blanc, si pur, si doux … Comme si elle se préparait au renouveau. C'est ma saison préférée.
– Vous savez, vous parliez de malchance. Mais vous avez beaucoup de chance d'habiter ici. Cette ville est paisible. J'ai hâte d'explorer un peu les environs. Peut-être demain. Barry m'a demandé de passer le voir dans la matinée. Mais après ça, je suis entièrement libre. Si vous avez des conseils sur ce qu'il y a à voir dans le coin, je suis preneur. – J'en suis bien consciente, rétorquais en pouffant. Je ne me verrais pas vivre ailleurs. Et il n'y a d'ailleurs qu'un seul moyen d'explorer le coin… Il faut simplement accepter de pouvoir suivre ses pas et surtout… de se perdre. Les plus beaux endroits ne se trouvent jamais sur les cartes.
De cela, j'en étais persuadée. Il ne s'agissait pourtant pas d'une chose aisée, plus particulièrement lorsque l'on est habitué à aller d'un point A à un point B. Marcher sans aucun but n'était pas naturel pour les gens trop pressés par le temps… Trop contraint par le travail et leurs responsabilités… Chose dont je ne me souciais absolument pas.
Il sembla d'ailleurs écouter mon "conseil", enfin, c'est ainsi que j'imagine la chose… Un pas mal assuré et irréfléchi qui le conduit vers une chute pour le moins… Mémorable.
– Nous voilà bien assortis, je trouve, raillais-je avant d'éclater tout bonnement de rire. Vous ne vous êtes pas blessé au moins ?
En tout cas, il semblait aller bien, malgré ses joues rougies par une gêne évidente.
– Je peux vous montrer si vous voulez…Comment vous perdre, je veux dire. Je n'ai pas grand-chose à faire demain, je peux vous servir de non-guide.
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Elwin
Mer 25 Oct - 17:29
Tom Alskell
J'ai 37 ans. J'ai grandi à Sacramento, en Californie. Je suis le chanteur du groupe Halo N Back, le groupe de pop le plus en vue du moment. Lassé de la célébrité, et en manque d'inspiration, je voyage le long de la côte Est. Je suis célibataire, après plusieurs années d'une relation compliquée. Informations supplémentaires ici.
Je souris en l'écoutant parler de l'hiver à Castine. Cela donne vraiment envie de rester pour voir ça. Malheureusement, je sais que mes responsabilités ne tarderont pas à me rattraper.
Elle éclate de rire suite à ma chute, et je ne peux m'empêcher de rire à mon tour. La situation est cocasse. Et je dois bien admettre que je n'aurais jamais pu imaginer ce matin en me levant tout ce qui m'arriverait aujourd'hui. "– Tout va bien, ne vous en faites pas", je lui assure. "Ma journée est décidemment très étrange."
Je souris à nouveau, heureux de ce moment partagé. Et ce, malgré les circonstances. "– Ce serait avec grand plaisir !", je m'exclame quand elle me propose de me servir de guide. Ou plutôt de non-guide.
J'essore ma serpillère, et je continue d'éponger le sol tout en poursuivant.
"– Je vous fais confiance pour ne pas me perdre un peu plus. Mais visiblement, s'il y a bien une chose que ce voyage m'aura appris, c'est que c'est en se perdant et en enchainant les galères qu'on fait les meilleures rencontres."
L'ambiance est confortable, et je ne peux m'empêcher de fredonner l'un des airs de notre premier album. Une des premières chansons que j'ai écrites. Pas l'une des plus populaires, loin de là. Mais une de celles qui me tient le plus à cœur. C'était un de ces airs qui parle d'amour et de joie de vivre. Les mots d'un jeune homme encore innocent et qui découvre peu à peu la vie.
J'ignore si ma présence aura vraiment aidé les choses, mais en quelques minutes j'ai déjà l'impression que notre travail avance bien. L'eau est peu à peu épongée, et l'endroit parait tout de suite beaucoup plus accueillant. Mon jean est maintenant complètement trempé, surtout au niveau des genoux. Mais peu importe. Je m'arrangerai pour le laver quelque part... si j'arrive à trouver une laverie automatique ici. Je demanderai au responsable de l'auberge. J'essore une dernière fois ma serpillière, et admire notre travail à tous les deux.
"– Avez-vous encore besoin de mes services, gente-dame ?", je lui demande d'un air taquin.