Univers fétiche : Un peu de tout mais surtout la Sf et la fantasy
Préférence de jeu : Les deux
Orion
Jeu 24 Aoû - 17:04
Le contexte du RP
Mise en situation
La situation Il s'agit d'un monde fantasy, avec dragon, sorciers, sorcières, tout le toutim, et nous sommes dans un pays nommé Akielos (petite ref à la trilogie du Prince Captif si tu connais). Dans ce pays, il y a régulièrement des problèmes liés à l'utilisation de la magie ou à cause de créatures qui décident de causer des catastrophes.
Et justement, un village s'est soudainement vidé de toute sa population, sans raison, du jour au lendemain. Personne ne sait où sont passés les habitant'es, et le chef des chevaliers décide d'envoyer les deux personnes qu'il avait sous la main à ce moment-là enquêter et voir ce qu'il en est.
Le problème, c'est que les deux personnes qui ont été choisies se détestent mutuellement (pour une raison que nous déciderons ensemble) et l'aventure promet d'être particulièrement mouvementée. Déjà parce que c'est une aventure, mais en plus à cause de leur relation tendue.
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Orion
Jeu 24 Aoû - 18:17
Altrad d'Akielos
J'ai 29 ans et je vis dans le glorieux pays d'Akielos, allant là où mes missions m'emmènent. Dans la vie, je suis chevalier pour le compte de mon pays et je m'en sors plutôt bien. Je suis célibataire, préférant la compagnie de mon cheval que celle d'un autre être humain. Comme tous les chevaliers au service d'Akielos, j'ai abandonné mon nom de famille pour n'être plus qu'un prénom et
Je suis chevalier pour le compte du Roi Damianos. Durant la guerre, j'étais relativement haut placé, je dirigeais ma propre troupe, mais maintenant que nous sommes dans un temps de paix relatif, je fais essentiellement des missions seul.
Je ne cherche pas la gloire, la célébrité, je préfère travailler dans l'ombre. Ca a fait de moi un élément important pour l'Ordre des chevaliers, suffisamment pour qu'on me fasse confiance.
J'ai un caractère peu avenant, je n'aime pas qu'on cherche ma compagnie. Si une personne tente de me parler pour du badinage sans intérêt, je réagis soit en partant, soit en lâchant une remarque bien sentie.
N'y voyez pas là une trace de traumatisme ou d'un quelconque esprit torturé, j'ai toujours été ainsi. L'efficacité prime sur le reste.
"Altrad, vous êtes demandé dans le bureau d'Uther."
Altrad s'arrêta en plein geste, sa cuillère à quelques centimètres de ses lèvres. Il venait de rentrer d'une mission de transmission d'un message urgent. Son cheval était fatigué, lui aussi d'avoir cravaché. Il avait d'ailleurs déjà fait son rapport. Il n'y avait donc qu'une seule raison possible pour qu'Uther le demande : une nouvelle mission.
Il ne restait pas grand monde à la caserne. Pas mal de chevaliers avaient été envoyés aux frontières du sud, en renfort. D'autres avaient leur mission en cours. En résumé, il restait quelques novices, et peu de confirmés, comme lui-même.
Il s'accorda quand même cette dernière cuillerée de nourriture avant de se lever, car il savait que s'il laissait son bol ici, il n'était pas sûr de le retrouver à son retour.
Une fois debout, son bol laissé sur la table, il arrangea sa tenue et marcha vers le bureau du dit Uther, responsable de la caserne, chargé de distribuer les missions. Il traversa plusieurs corridors, monta quelques escaliers, pour ensuite toquer à une porte.
"Entrez!"
Alors Altrad ouvrit la porte, repérant une autre personne de dos dans la pièce, Uther assis à son bureau. Il pensa qu'il dérangeait peut être une autre distribution de mission, mais si on lui avait dit d'entrer, alors c'était qu'on l'attendait. Donc il ne prit pas la peine d'observer l'autre personne présente, se concentrant sur son chef.
"Vous m'avez fait demander, Maître Uther ?" "Oui. Vous deux d'ailleurs."
Vous deux ? Altrad était surpris. Deux personnes en même temps ? Il tourna la tête pour voir qui était la deuxième personne. Et intérieurement, il se remplit d'horreur. C'était cette rousse - il avait oublié son prénom - qui ne semblait être capable de respecter des ordres clairs et précis. Elle avait causé, par sa désobéissance, la mort d'un soldat. Que ce fusse pour sauver un enfant qui se trouvait là où il n'aurait pas dû ou pas, elle aurait dû respecter les ordres d'un supérieur. Altrad lui-même à l'époque.
Ce n'était pas une question d'égo, mais de respect de la hiérarchie. Si tous les soldats et chevaliers se mettaient à désobéir pour un oui ou pour un non, l'ordre et l'armée étaient bons pour imploser. Et peut être un peu d'égo, éventuellement. C'était pour a qu'Altrad aimait travailler seul : personne ne faisait de conneries qui pouvait coûter la vie d'autres personnes.
Qu'elle aie perdu un œil à cause d'un de ses ordres lui causait pas de culpabilité particulière : c'était le jeu quand on se battait pour son pays, on gagnait des blessures, perdait des membres. Mais tout pour la gloire d'Akielos.
Uther, cependant, n'attendit pas qu'Altrad revienne de sa surprise pour leur donner leurs ordres.
"Le village de Vinne vient de se vider de tous ses habitants, tous disparus pendant la nuit. Un marchand a témoigné les avoir vu au marché la veille, avoir vendu des vivres, puis être revenu le lendemain matin dans le village vide. Vous allez y jeter un œil, enquêter sur ce qui s'est passé, éventuellement les trouver si vous en avez la possibilité. Si la mission s'avère difficile à deux, revenez et on enverra une troupe. Compris ?"
Altrad aurait largement préféré y aller seul. Pourquoi être envoyé à deux ? Probablement était-ce par sécurité. Quiconque arrive à vider un village entier ne se sentirait pas forcément menacé par un seul chevalier. Mais ça valait aussi pour deux.
Ca démontrait à quel point les effectifs étaient réduits.
Néanmoins, Altrad se refusa à râler auprès d'Uther. Le chef de la caserne n'était pas plus friand que lui des récriminations. Alors, Altrad se contenta de s'incliner pour signaler qu'il acceptait la mission.
"Et si vous n'avez pas d'autres questions, rompez. Vous partirez demain matin. Passez au hangar, vous aurez du matériel à récupérer."
Uther tendit un simple document, avec dessus écrit le matériel et les vivres que pouvaient prendre la rousse et Altrad.
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Jeu 24 Aoû - 23:33
Ahnlyse d'Akielos
J'ai 28 ans et je vis dans le royaume d'Akielos, en station à la garnison. Dans la vie, je suis maître d'armes et je m'en sors comme je peux. Sinon, je suis célibataire, ce qui ne m'empêche pas d'avoir des coups d'un soir quand la solitude est trop lourde à porter. Je suis née de rien et j'ai perdu ma famille quand j'étais adolescente aux mains d'ennemis du royaume. Mes parents et mon petit frère sont morts mais les chevaliers ont repoussé les envahisseurs et j'ai survécu.
Peu de temps après, je les ai suivi, j'ai rejoint leur rang, retrouvé une famille et un but dans la vie. Ma carrière était prometteuse, j'étais pleine de fougue et d'ambition. Et puis il y a eu cette mission... Mon commandeur, Altrad, nous a donné des ordres trop risqués et j'y ai perdu un oeil, ainsi que ma confiance en lui. Alors quand j'ai vu cet enfant au milieu de la ligne de front, j'ai revu mon petit-frère piétiné et son cri dans mon esprit a étouffé tous les ordres. J'ai rompu la formation pour le sauver, je me suis battu corps et âme pour lui. Un chevalier est tombé à cause de moi ce jour-là.
Après cela, j'ai été mise à pied. J'ai perdu mon statut et mes rêves. Quand j'ai récupéré de mes blessures, je suis devenue maître d'armes à la garnison pour entraîner les jeunes recrues. Mais j'ai aussi commencé à voir des choses, le monde s'est mis à briller d'une nouvelle lueur. J'ai senti des présences, vus des esprits. Je n'en ai parlé à personne mais j'ai fais de ce don une force et peu à peu remonté la pente.
Je reste néanmoins beaucoup moins enjouée qu'avant. Je fuis les autres et leur jugement. Je porte ma honte, ma rancoeur et mes cicatrices seule. Car c'est seule que j'ai le moins le chance d'être blessée à nouveau...
See what I've become
Appuyée contre le râtelier d'armes, Ahnlyse observait les gestes des nouvelles recrues de son oeil acéré. Les plus novices répétaient les gestes qu'elle leur avait enseigné avec des épées en bois lestées pour s'habituer au poids de vraies armes et la sueur perlait sur leur front. Aucun n'avait encore eu le culot de se plaindre de la longueur ou de la difficulté de l'exercice. Cela arrivait pourtant quelque fois, elle savait alors qu'ils n'auraient aucun avenir parmi les chevaliers et elle leur disait de rentrer chez eux.
Un bruit mat attira son attention de l'autre côté de la zone d'entraînement, là où les futurs adoubés s'affrontaient en duel. L'un des adolescent venait de chuter lourdement sur le dos, la lame de son adversaire sur la gorge, marquant la fin du combat et sa défaite.
Le vainqueur haletait mais se tourna vers Ahnlyse avec un large de sourire plein de fierté.
"Ca y est, Maître, articula-t-il en gonflant le torse. J'ai battu tout le monde. -Pas tout à fait, répondit-elle d'une voix calme."
Le garçon fronça des sourcils d'incompréhension mais ses yeux s'arrondirent quand il la vit empoigner une épée d'entraînement, à la lame émoussée, et se mettre en garde à quelques pas de lui.
"Prêt ?"
Elle le vit déglutir difficilement juste avant d'acquiescer. Il se remit en position, ajusta ses appuis et attendit qu'elle engage le combat. Ahnlyse n'en fit rien, c'eut été trop simple et trop rapide. Ce garçon s'enorgueillissait trop souvent de sa supériorité sur ses camarades, preuve en était encore qu'il avait préféré fanfaronner plutôt qu'aider son adversaire à se relever après l'avoir battu. Il était temps qu'elle le remette à sa place.
Sans laisser transparaître le fond de sa pensée, elle lui fit signe d'approcher. Sans surprise, il attaqua son flanc gauche, pensant qu'il serait plus facile de l'avoir dans son angle mort. Il se surestimait. Elle opposa sa lame à la sienne avec autant de précision que si elle la voyait, guidée par ce qu'elle voyait du reste de son corps et du sifflement de l'air. Il recula mais elle ne lui laissa pas le temps de chercher une autre ouverture, montant au contact. Les lames s'entrechoquèrent et elle vit à son regard qu'il était surpris de la force du coup.
"Ne sous-estime jamais ton adversaire."
Ils enchaînèrent quelques passes rapides et brutales sous le regard des autres recrues. C'était la première fois qu'ils voyaient leur maître d'armes engager un combat de la sorte. Elle ne laissait aucun répit à l'adolescent déjà éreinté, frappant dans toutes les failles de sa garde avant qu'il ne puisse les corriger, jusqu'à ce qu'il n'ait plus la force de tenir son épée assez fermement et qu'elle la fasse voler d'un coup puissant.
"Et n'oublie pas que sur le champ de bataille un chevalier seul reste vulnérable, aussi doué s'estime-t-il. -Oui... Maître."
Ahnlyse le sonda un instant, mais elle ne décela pas de malice dans sa réponse. Satisfaite, elle hocha la tête et lança quelques ordres pour disperser les jeunes gens. Elle espérait qu'il retiendrait la leçon cette fois, quand une voix forte résonna dans son dos.
"Ahnlyse. Dans mon bureau."
La jeune femme se retourna, constatant avec étonnement qu'Uther se trouvait là, la mine grave, à l'observer. Depuis combien de temps l'avait-il observé, elle l'ignorait, mais il semblait d'avoir pris une décision importante.
Il n'attendit pas de réponse pour pénétrer dans le bâtiment et regagner son bureau ; et elle était trop surprise pour songer à répondre quoi que ce soit. Elle rangea son épée et celle de son élève au râtelier avant d'emboiter le pas de leur maître à tous, se demandant ce qui l'attendait...
~*~
"Vous m'avez fait demander, Maître Uther ?"
Cette voix. Son coeur manqua un battement. Cette voix hantait encore certains de ses cauchemars. Elle l'entendait hurler des ordres dans le noir, elle revoyait l'éclat de l'arme qu'elle avait vu pour la dernière fois de son oeil mort, sentait sa morsure dans sa chair et le monde s'effondrer sous ses pieds. Ahnlyse se tourna, incrédule, refusant d'y croire pleinement, vers celui qui venait de parler.
Le chevalier Altrad.
Après toutes ses années, elle ne pensait pas ressentir une telle haine en le revoyant. Elle pensait ce feu éteint, maîtrisé au plus profond de son coeur, et pourtant... Son sang s'était mis à brûler dans ses veines quand leurs regards s'étaient croisés, ses poings s'étaient serrés quand elle n'avait lu aucun remord sur son visage parfait, intact, entier. Elle avait envie de hurler mais seul un coin de sa lèvre se releva dans un tic haineux avant qu'elle retrouve sa composition et se retourne pour écouter Uther.
Ses explications coulèrent néanmoins sans pouvoir apaiser le brasier qui la rongeait de l'intérieur. Ils allaient partir en mission ensemble. Pour sa première mission depuis la fin de sa guérison, leur commandant l'envoyait avec... lui. Savait-il ce qui s'était passé ? Avait-il oublié ? Le faisait-il exprès ? Etait-ce une sorte d'épreuve ? Un test destiné à vérifier si elle avait encore une place dans les rangs des chevaliers ?
Elle serra les dents, inspirant profondément pour se calmer avant de récupérer le papier qu'il leur tendait. Ils avaient une mission à mener, et elle verrait plus tard pour régler ses comptes avec son bourreau.
"A vos ordres, répondit-elle froidement."
Sans un mot de plus, elle s'inclina devant le chef de la caserne et prit congé à grandes enjambées. Elle ne ralentit qu'une fois dehors, où elle emplit ses poumons d'air frais. Derrière elle, des pas se faisaient déjà entendre. Elle fit de son mieux pour se maîtriser à l'approche d'Altrad et jeta un oeil à liste de matériel qu'on leur avait assigné. Deux chevaux, suffisamment de vivre pour faire l'aller-retour et passer quelques jours sur place et l'équipement standard pour une équipe de reconnaissance.
Quand les pas s'arrêtèrent près d'elle, Ahnlyse tendit le document à Altrad sans lui adresser le moindre regard. Elle lui laissa quelques instants pour en prendre connaissance puis se remit en marche vers le hangar, se calant à grand son regret sur le rythme de ses pas.
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Orion
Ven 25 Aoû - 22:35
Altrad d'Akielos
J'ai 29 ans et je vis dans le glorieux pays d'Akielos, allant là où mes missions m'emmènent. Dans la vie, je suis chevalier pour le compte de mon pays et je m'en sors plutôt bien. Je suis célibataire, préférant la compagnie de mon cheval que celle d'un autre être humain. Comme tous les chevaliers au service d'Akielos, j'ai abandonné mon nom de famille pour n'être plus qu'un prénom et
Je suis chevalier pour le compte du Roi Damianos. Durant la guerre, j'étais relativement haut placé, je dirigeais ma propre troupe, mais maintenant que nous sommes dans un temps de paix relatif, je fais essentiellement des missions seul.
Je ne cherche pas la gloire, la célébrité, je préfère travailler dans l'ombre. Ca a fait de moi un élément important pour l'Ordre des chevaliers, suffisamment pour qu'on me fasse confiance.
J'ai un caractère peu avenant, je n'aime pas qu'on cherche ma compagnie. Si une personne tente de me parler pour du badinage sans intérêt, je réagis soit en partant, soit en lâchant une remarque bien sentie.
N'y voyez pas là une trace de traumatisme ou d'un quelconque esprit torturé, j'ai toujours été ainsi. L'efficacité prime sur le reste.
Altrad sortit du bureau d'Uther après la rousse - vraiment, son prénom lui échappait totalement. Il marcha derrière elle d'un pas tranquille. Il n'était pas pressé, de toute façon, il était clair que quelqu'un avait déjà ramassé son bol de nourriture au mess. Quand il la rejoint enfin, il lui donna le document, afin qu'elle le regarde - il fallait être sûr qu'il ne manquait rien dessus.
Quand elle l'eut lu, les deux se dirigèrent vers le hangar. Autant tout récupérer ce soir pour être paré au départ le matin à la première heure. Il donna la liste au soldat chargé des stocks, qui commença à distribuer en double des couvertures, de l'équipement (armure, épées, etc...), des vivres emballés soigneusement... Altrad récupéra ce qui le concernait avant de se tourner vers Ahnlyse :
"Départ à la porte principale demain matin aux premières lueurs du jour. Soit à l'heure."
Et sur ces mots placés avec autorité - privilège dû à son rang plus élevé que celui de la jeune femme - il partit dans l'aile des chambres des chevaliers. Il devait se préparer et dormir sans tarder afin d'être en forme pour le voyage, qui était prévu pour être un peu long - deux jours si on épargnait les chevaux. Et comme ils ne savaient pas ce qui les attendait, il valait mieux les épargner afin que les montures puissent réagir au doigt et à l'œil en cas de combat.
La seule chose sur laquelle Altrad allait légèrement désobéir était qu'il n'allait certainement pas prendre un cheval parmi ceux mis à disposition des chevaliers. Non, il allait prendre Hei, sa jument habituelle. Il était très attaché à celle-ci, ne voulait pas monter d'autre cheval. En une nuit de repos et deux jours à marcher tranquillement, elle saura récupérer l'énergie mise dans sa dernière mission.
C'était juste une question de confort. Impossible de travailler aussi bien avec un cheval qui passait de chevalier à chevalier.
Au matin, il se leva avec le coq. Il était déjà prêt, il n'avait plus qu'à ramasser son sac de voyage et à enfiler des bouts d'armure. Pas en entier, ça ne servait à rien aussi loin du village, et il préférait largement voyager léger. Il garda néanmoins son épée à la taille, au cas où.
Une fois arrivé devant les portes de la caserne, il attendit sa partenaire imposée, regardant autour de lui pour savoir où elle était. Il espéra ne pas attendre trop longtemps, il savait que ça le mettrait de mauvaise humeur.
Il n'était pas du genre à remettre en question les ordres qu'on lui donnait, du moins pas vraiment. Mais il se demandait pourquoi Uther avait jugé bon de lui mettre dans les pattes une personne qui, visiblement, n'avait qu'un seul œil et qui, normalement, formait les nouvelles recrues. Est-ce qu'il testait Ahnlyse pour un éventuel retour à la vie de chevalière ? Ca gonflait particulièrement Altrad de servir de test. Mais il fallait bien faire avec, et les deux prochaines journées de voyage lui diront probablement à quel point la femme avait évolué - ou pas.
Car si elle se montrait incapable de suivre les ordres comme elle l'avait démontré, Altrad allait devoir agir en conséquence - à savoir, ne pas compter sur elle pour son professionnalisme.
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Sam 26 Aoû - 22:01
Ahnlyse d'Akielos
J'ai 28 ans et je vis dans le royaume d'Akielos, en station à la garnison. Dans la vie, je suis maître d'armes et je m'en sors comme je peux. Sinon, je suis célibataire, ce qui ne m'empêche pas d'avoir des coups d'un soir quand la solitude est trop lourde à porter. Je suis née de rien et j'ai perdu ma famille quand j'étais adolescente aux mains d'ennemis du royaume. Mes parents et mon petit frère sont morts mais les chevaliers ont repoussé les envahisseurs et j'ai survécu.
Peu de temps après, je les ai suivi, j'ai rejoint leur rang, retrouvé une famille et un but dans la vie. Ma carrière était prometteuse, j'étais pleine de fougue et d'ambition. Et puis il y a eu cette mission... Mon commandeur, Altrad, nous a donné des ordres trop risqués et j'y ai perdu un oeil, ainsi que ma confiance en lui. Alors quand j'ai vu cet enfant au milieu de la ligne de front, j'ai revu mon petit-frère piétiné et son cri dans mon esprit a étouffé tous les ordres. J'ai rompu la formation pour le sauver, je me suis battu corps et âme pour lui. Un chevalier est tombé à cause de moi ce jour-là.
Après cela, j'ai été mise à pied. J'ai perdu mon statut et mes rêves. Quand j'ai récupéré de mes blessures, je suis devenue maître d'armes à la garnison pour entraîner les jeunes recrues. Mais j'ai aussi commencé à voir des choses, le monde s'est mis à briller d'une nouvelle lueur. J'ai senti des présences, vus des esprits. Je n'en ai parlé à personne mais j'ai fais de ce don une force et peu à peu remonté la pente.
Je reste néanmoins beaucoup moins enjouée qu'avant. Je fuis les autres et leur jugement. Je porte ma honte, ma rancoeur et mes cicatrices seule. Car c'est seule que j'ai le moins le chance d'être blessée à nouveau...
Ils marchèrent jusqu'au hangar sans s'adresser le moindre mot, l'air devenu presque tangible entre eux tant leur silence pesait lourd. Altrad tendit la lettre d'Uther au soldat chargé de l'inventaire qui s'empressa d'aller lui chercher son équipement, non sans jeter un coup d'oeil discret à Ahnlyse avant de disparaître dans la pénombre du hangar.
Cette dernière s'appuya contre le chambranle de la porte en attendant son tour, l'air bien plus désinvolte qu'elle ne l'était en réalité. Il ne fallut pas longtemps à Altrad pour empaqueter sa part de matériel et prendre congé.
"Départ à la porte principale demain matin aux premières lueurs du jour. Soit à l'heure."
Ahnlyse ne se donna pas la peine de le regarder et se contenta d'un bref hochement de tête pour signifier son assentiment. Ce n'était pas très malin de jouer les récalcitrantes avec son futur partenaire, elle le savait, pourtant elle estima qu'elle devrait suffisamment faire d'efforts de communication pendant leur mission pour se permettre un peu de mauvais esprit dans la sécurité de leurs murs.
"T'as pas l'air dans ton assiette."
La réflexion du soldat sortit Ahnlyse de ses ruminations. Elle n'entendait plus les pas d'Altrad dans son dos, il devait avoir déjà rejoint les quartiers des chevaliers. Elle s'autorisa alors à soupirer et commença à rassembler à son tour son équipement. Lentement.
"Je pars en mission, finit-elle par lâcher sous le regard inquisiteur du soldat."
Il s'appelait Jared et si elle ne pouvait pas prétendre le connaître vraiment, elle avait déjà trompé sa solitude avec lui à quelques occasions. Elle avait cependant rapidement cessé, car elle n'aimait pas les regards fielleux qu'il avait commencé à lui lancer, comme si elle n'était qu'une fille de joie qu'il pouvait posséder quand bon lui semblait.
"Avec lui ? -Oui."
Elle acheva de passer en revue son paquetage et jeta le tout sur son épaule, prête à regagner sa chambre.
"Et ce soir, est-ce que tu veux... -Non."
Le maître d'armes coupa court à la discussion en réprimant une grimace de dédain. Son équipement pesait lourd sur son épaule, elle avait oublié combien cette sensation lui avait manqué. En gagnant ses quartiers, elle se sentit pourtant plus légère : elle allait enfin repartir en mission.
Le reste de la soirée s'écoula lentement mais dans un calme bienvenu. Ahnlyse la passa à étudier une carte des environs et à réfléchir aux paroles d'Uther. Allongée sur son lit, peu avant de trouver le sommeil, les questions envahissaient son esprit.
Comment un village pouvait-il se vider en une nuit et sans laisser de traces ? Etait-ce le fait d'une bête sauvage ? D'un raid ? Non, ils auraient laissé des traces de sang. Les villageois avaient peut-être fui quelque chose ? Mais quoi ? Et comment ? Si le marchand disait qu'ils avaient disparu, peut-être était-ce là la solution : ils avaient peut-être bien... disparus. Comme par magie.
Elle s'endormit sur cette pensée.
~*~
Le lendemain, elle se présenta aux portes peu après le lever du soleil, où Altrad l'attendait déjà, la mine peu amène. Dieux, que le voyage allait être long. Ahnlyse tâcha d'ignorer son aversion pour le chevalier et monta en selle. Son cheval, un haut hongre noir au poitrail massif, la faisait apparaître frêle et délicate sur son dos puissant. L'effet était encore plus saisissant qu'elle portait une armure en cuir cloutée surmontée d'un tabard, bien moins imposante que l'armure complète de leur ordre. Néanmoins, elle tenait la bête d'une main assurée et la hallebarde qui brillait dans les premiers rayons du soleil ne laissaient que peu de doute sur ses capacités martiales.
"Allons-y."
Ne s'encombrant d'aucune autre forme de politesse, Ahnlyse fit franchir les portes à sa monture et s'engagea au galop sur le chemin menant à Vinne. Pousser un peu les chevaux dans la fraicheur du matin et ralentir dans l'après-midi permettrait d'avancer vite mais sans les épuiser. Le vent fouetta son visage mais elle s'en moquait. Enfin le paysage changeait, enfin la caserne ne devenait plus qu'une tâche dans le lointain. Enfin, elle se sentait libre...
Ils chevauchèrent ainsi sur quelques lieux, avant que leur route ne les mène à travers une petite forêt, où ils durent ralentir pour ne pas risquer de blesser les chevaux. Ahnlyse profita de cette accalmie pour se tourner vers Altrad.
"Nous devrions interroger le marchand qui a rapporté la disparition des villageois, fit-elle."
Sa voix semblait beaucoup plus mesurée que la veille, tout comme le reste de sa personne. Elle n'avait pas oublié sa rancoeur, cela se lisait dans son regard, mais elle acceptait de la mettre de côté pour le bien de la mission. En gage de bonne volonté, elle continua :
"Il se souviendra peut-être d'autres détails, des éléments qui pourraient nous aider à deviner ce qui nous attend à Vinne."
Elle scruta le visage d'Altrad un instant, cherchant à déchiffrer son expression, à deviner ce qu'il en pensait, avant de reprendre.
"Je me suis renseignée avant de partir. Cela expliquait son léger retard. Son commerce est basé à Bois-aux-Merles, une petite ville qui vit surtout grâce à sa scierie et qui est sur notre chemin."
Au vu de leur effectif, cela lui semblait plus prudent de se renseigner avant de se jeter la tête baissée dans les problèmes, surtout s'il y avait la moindre chance qu'ils soient d'origine magique. Mais son coéquipier était-il du même avis ? Bien qu'elle cherchât à le cacher, elle appréhendait sa réaction : il ne semblait pas homme à apprécier les suggestions. Ni les approches prudentes, d'ailleurs.
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Dim 27 Aoû - 20:35
Altrad d'Akielos
J'ai 29 ans et je vis dans le glorieux pays d'Akielos, allant là où mes missions m'emmènent. Dans la vie, je suis chevalier pour le compte de mon pays et je m'en sors plutôt bien. Je suis célibataire, préférant la compagnie de mon cheval que celle d'un autre être humain. Comme tous les chevaliers au service d'Akielos, j'ai abandonné mon nom de famille pour n'être plus qu'un prénom et
Je suis chevalier pour le compte du Roi Damianos. Durant la guerre, j'étais relativement haut placé, je dirigeais ma propre troupe, mais maintenant que nous sommes dans un temps de paix relatif, je fais essentiellement des missions seul.
Je ne cherche pas la gloire, la célébrité, je préfère travailler dans l'ombre. Ca a fait de moi un élément important pour l'Ordre des chevaliers, suffisamment pour qu'on me fasse confiance.
J'ai un caractère peu avenant, je n'aime pas qu'on cherche ma compagnie. Si une personne tente de me parler pour du badinage sans intérêt, je réagis soit en partant, soit en lâchant une remarque bien sentie.
N'y voyez pas là une trace de traumatisme ou d'un quelconque esprit torturé, j'ai toujours été ainsi. L'efficacité prime sur le reste.
Le début du voyage s'effectua dans un silence que seuls les sabots des chevaux et les cliquetis des armes contre les armures légères. C'était presque comme être seul enfin, et Altrad en savoura chaque minute.
Il réfléchissait déjà au village. Il ne savait pas grand chose sur celui-ci, sinon qu'il n'y avait pas de trace de bagarre, de sang. Pour qu'un village de 200 âmes se vide sans résister, il fallait user de magie, probablement. Le problème était que les suspects ne manquaient pas. Un sorcier ? Un mage ? Un dragon aux yeux hypnotisant ?
Ou bien était-ce une troupe de soldats très organisée qui avait su insuffler la peur au ventre des villageois. Mais quelle troupe ? Venant d'où ? Le village de Vinne n'était pas proche d'une frontière, si des ennemis s'étaient infiltrés dans le pays, ils n'auraient pas été aussi loin.
Puis après avoir passé l'orée de la forêt, Ahnlyse se mit à parler. Elle proposait d'aller interroger le marchand qui avait rapporté la disparition des 200 personnes. Il ne répondit que d'un "Hum." qui ne voulait rien dire. Est-ce que ça valait le coup de faire le détour ?
La jeune femme continua à parler. Elle voulait donc faire un détour pour interroger un marchand qui n'avait aucune expérience militaire, pour voir s'il connaissait des détails insoupçonnés. Le tout venant d'un homme qui n'avait probablement jamais mené d'enquête de sa vie. Qu'est-ce qu'il pouvait apporter de plus que Altrad n'observerait de lui-même sur place ?
De plus il avait probablement été interrogé par les chevaliers à qui il avait signalé la disparition massive. Si Uther n'avait rien dit de particulier, c'était que l'informateur avait été peu utile.
Donc, pour résumer, ils allaient devoir interroger un homme peu habitué à repérer les preuves de magie, de combat, en étant eux-mêmes pas encore allés sur le terrain. Inutile, pour l'instant. Eventuellement, plus tard, quand Altrad et Ahnlyse auraient vu Vinne ?
Cependant, il devait reconnaître que ce serait un gain de temps d'y aller maintenant, plutôt que plus tard. Un aller retour supplémentaire, ce serait également de la perte de temps. Altrad sortit une carte de son sac, qui représentait la région. Il trouva Bois-aux-Merles. Ca allongeait le trajet d'à peine quelques heures.
Il n'était pas convaincu par l'utilité d'aller voir ce marchand, mais Altrad avait une autre idée en tête : observer son ancienne soldate. Il s'agissait de la jauger, de voir si elle était à la hauteur pour cette enquête. Après tout, la plupart de ses expériences - à la connaissance d'Altrad - étaient dans le combat et l'enseignement. Il était curieux de voir comment elle interrogera ce marchand.
"Tu l'interrogeras. En route."
Altrad se sentait presque comme s'il faisait un fleur à Ahnlyse.
Une fois la forêt passée, il suffisait de tourner vers l'est pendant quelques heures pour atteindre le Bois-aux-Merles. Le village en question se trouvait dans une enclave entre prairie et petit bois.
En rejoignant la personne la plus proche, Altrad demanda son chemin en direction du marchand. Il était chez lui - pas pour longtemps vu qu'il semblait préparer son chariot pour repartir. Les deux chevaliers étaient arrivés juste à temps.
Altrad fit un simple geste de la main, pour désigner le marchand et le fait qu'il la laissait faire. Puis il attendit, descendant de cheval pour être à hauteur de l'homme. Au pire qu'allait-elle apprendre ? Probablement des broutilles.
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Lun 28 Aoû - 20:35
Ahnlyse d'Akielos
J'ai 28 ans et je vis dans le royaume d'Akielos, en station à la garnison. Dans la vie, je suis maître d'armes et je m'en sors comme je peux. Sinon, je suis célibataire, ce qui ne m'empêche pas d'avoir des coups d'un soir quand la solitude est trop lourde à porter. Je suis née de rien et j'ai perdu ma famille quand j'étais adolescente aux mains d'ennemis du royaume. Mes parents et mon petit frère sont morts mais les chevaliers ont repoussé les envahisseurs et j'ai survécu.
Peu de temps après, je les ai suivi, j'ai rejoint leur rang, retrouvé une famille et un but dans la vie. Ma carrière était prometteuse, j'étais pleine de fougue et d'ambition. Et puis il y a eu cette mission... Mon commandeur, Altrad, nous a donné des ordres trop risqués et j'y ai perdu un oeil, ainsi que ma confiance en lui. Alors quand j'ai vu cet enfant au milieu de la ligne de front, j'ai revu mon petit-frère piétiné et son cri dans mon esprit a étouffé tous les ordres. J'ai rompu la formation pour le sauver, je me suis battu corps et âme pour lui. Un chevalier est tombé à cause de moi ce jour-là.
Après cela, j'ai été mise à pied. J'ai perdu mon statut et mes rêves. Quand j'ai récupéré de mes blessures, je suis devenue maître d'armes à la garnison pour entraîner les jeunes recrues. Mais j'ai aussi commencé à voir des choses, le monde s'est mis à briller d'une nouvelle lueur. J'ai senti des présences, vus des esprits. Je n'en ai parlé à personne mais j'ai fais de ce don une force et peu à peu remonté la pente.
Je reste néanmoins beaucoup moins enjouée qu'avant. Je fuis les autres et leur jugement. Je porte ma honte, ma rancoeur et mes cicatrices seule. Car c'est seule que j'ai le moins le chance d'être blessée à nouveau...
Comme elle s'y était attendu, Altrad ne semblait pas emballé par sa proposition. Sa première réponse fut laconique, si bien qu'Ahnlyse se demanda un instant s'il avait même pris la peine de l'écouter. Elle s'attendait à une réplique cinglante pour conclure leur échange mais fut surprise de le voir sortir une carte et l'étudier attentivement tandis que les chevaux avançaient de leur pas mesuré sous les frondaisons.
"Tu l'interrogeras."
Etonnement redoublé. Avait-il vraiment accepté ? Avait-elle rêvé ce qu'il venait de dire ? Ahnlyse arqua un sourcil. Elle s'était attendu à tout sauf à obtenir gain de cause aussi facilement. Son coéquipier semblait ennuyé d'avoir accéder à sa requête, mais elle survivrait à sa mauvaise humeur. Elle en était là de ses réflexions quand son cheval poussa comme un long soupir, ce qui lui tira un sourire en coin. On dirait que je ne suis pas la seule qu'il fatigue, songea-t-elle. Et elle tapota l'encolure du cheval avec affection. Si seulement elle pouvait s'entendre aussi bien avec le reste du monde qu'avec les chevaux, sa vie n'en serait que plus simple. Malheureusement, les humains restaient bien plus complexes et durs à déchiffrer pour elle qui n'avait jamais été une bonne menteuse, ni une bonne oratrice.
Ainsi, elle resta silencieuse les heures qui suivirent, se contentant parfois de murmurer quelques paroles à l'oreille de son cheval pour le garder attentif et surtout d'observer la nature environnante. Le bruissement des feuilles dans le vent, le chant des oiseaux dans les arbres, le fouissement de quelques autres bêtes dans les buissons, tout cela suffisait à lui faire oublier la mauvaise compagnie d'Altrad et les souvenirs qui y étaient associés. Parfois même, au coin de son oeil aveugle, une tache brillante apparaissait. Quand elle se tournait dans sa direction, elle découvrait alors, comme en transparence, invisible aux yeux des autres mortels, une créature sylvestre, nymphe ou dryade qui entretenait la forêt.
Le maître d'arme aurait aimé parler de ces apparitions à quelqu'un, ne serait-ce que pour en apprendre plus sur cet étrange vision dont elle était dotée, mais elle craignait trop que cela lui coûte sa place de chevalier. Comme les autres, on lui avait enseigné à craindre la magie et ses pratiquants, à redouter les créatures surnaturelles responsables de tant de carnages alors elle avait eu peur en découvrant qu'il y en avait bien plus qu'ils ne le soupçonnaient, partout autour d'eux. Et la panique avait failli la gagner quand elle avait constaté qu'elle était seule à les voir. Avec le temps, elle s'y était habituée et le plus dur était devenu de ne pas éveiller les soupçons.
Comme en ce moment, où une dryade la saluait joyeusement de la main et qu'elle devait se contenter de lui retourner un sourire discret par peur qu'Altrad ne la voit. Fort heureusement, dès qu'ils atteignirent la lisière de la forêt, les esprits se firent moins nombreux, jusqu'à totalement disparaître dans l'étendue des plaines et des collines.
A partir de là, le temps lui sembla filer à toute vitesse et bientôt, Bois-aux-Merles se dessina à l'horizon. Ils leur fallu encore une heure pour en atteindre les premières masures, puis trouver quelqu'un pour leur indiquer l'emplacement du marchand. Le visage d'Ahnlyse se ferma à l'approche de leur témoin, retrouvant l'expression dure et froide que tous lui connaissaient à la garnison. Il n'était plus temps de s'émerveiller devant chaque rayon de soleil.
Au signe que lui fit Altrad, elle comprit qu'elle devrait se débrouiller seule pour l'interrogatoire. Elle réprima un soupir excédé tant par son attitude nonchalante que par le fait qu'il pense pouvoir encore lui donner des ordres. Uther les avait envoyé tous les deux sur cette mission, il n'avait jamais dis que l'un serait sous les ordres de l'autre. Si Altrad continuait à jouer les petits chefs blasés, elle lui en toucherait peut-être deux mots... acerbes. Mais pour l'heure, elle se contenta de lui décocher un regard agacé et mit pied à terre pour s'approcher du marchand d'un pas tranquille.
"Bonjour, l'interpella-t-elle."
L'homme, d'une bonne quarantaine d'années, déposa un panier sur son charriot avant de se retourner vers elle. Il s'apprêtait à lui demande ce qu'il pouvait faire pour elle, pensant à une cliente potentielle, quand son regard tomba sur le symbole cousu sur son tabard au milieu de la poitrine. L'emblème du royaume posé sur deux épées croisées, symbole bien connu des chevaliers d'Akielos.
"Ma... euh... dame ? Il se reprit, jeta un coup d'oeil au second chevalier et reporta son attention vers Ahnlyse. Je peux vous aider, chevaliers ? -C'est ce que nous espérons."
Un instant, la jeune femme crut apercevoir un nouvel éclat de son oeil mort. Quelque chose passa rapidement dans son champ de vision, avant de disparaître derrière le marchand. Etrange...
"C'est bien vous qui avez trouvé le village de Vinne désert ? reprit-elle. -Oui. Mais j'ai déjà rapporté tout ce que je savais... -Et grâce à vous, nous allons pouvoir intervenir, le coupa-t-elle avec une douceur insoupçonnée. Néanmoins, avant de continuer notre route, nous avions espéré que vous pourriez nous raconter une nouvelle fois ce que vous avez vu à Vinne, avec force détails."
Le marchand se gratta la tempe, visiblement pris de court par une telle demande. Ahnlyse ne manqua pas de remarquer un certain malaise s'installer chez lui, une certaine nervosité, comme si évoquer de nouveau le village désert l'inquiétait.
"Votre aide nous serait inestimable, insista-t-elle alors."
L'homme hésita encore quelques instants, marmonnant dans sa moustache grisonnante, mais finit par leur faire signe de le suivre. Il poussa son charriot et leur désigna des crochets où attacher leurs chevaux avant de les précéder vers la porte de la maison attenante.
"Venez, nous serons mieux à l'intérieur pour discuter."
Ahnlyse le remercia, glissant un coup d'oeil à Altrad pour évaluer sa réaction, puis emboîta le pas du marchand et s'assit à la grande table qu'il lui désigna. Quand tout le monde fut installé, elle dit :
"Nous vous écoutons."
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Orion
Mar 29 Aoû - 0:45
Altrad d'Akielos
J'ai 29 ans et je vis dans le glorieux pays d'Akielos, allant là où mes missions m'emmènent. Dans la vie, je suis chevalier pour le compte de mon pays et je m'en sors plutôt bien. Je suis célibataire, préférant la compagnie de mon cheval que celle d'un autre être humain. Comme tous les chevaliers au service d'Akielos, j'ai abandonné mon nom de famille pour n'être plus qu'un prénom et le nom de mon pays.
Je suis chevalier pour le compte du Roi Damianos. Durant la guerre, j'étais relativement haut placé, je dirigeais ma propre troupe, mais maintenant que nous sommes dans un temps de paix relatif, je fais essentiellement des missions seul.
Je ne cherche pas la gloire, la célébrité, je préfère travailler dans l'ombre. Ca a fait de moi un élément important pour l'Ordre des chevaliers, suffisamment pour qu'on me fasse confiance.
J'ai un caractère peu avenant, je n'aime pas qu'on cherche ma compagnie. Si une personne tente de me parler pour du badinage sans intérêt, je réagis soit en partant, soit en lâchant une remarque bien sentie.
N'y voyez pas là une trace de traumatisme ou d'un quelconque esprit torturé, j'ai toujours été ainsi. L'efficacité prime sur le reste.
Le marchant, en face de deux chevaliers, semblait pas en mener large. Il avait balbutié, comme beaucoup de sujets du royaume d'Akielos devant ceux qui avaient pour mission de protéger le peuple et de servir les intérêts du Roi. Ca pouvait être intimidant d'être face à des hommes et des femmes qui avaient des armes et qui savaient s'en servir.
J'attendis que l'interrogatoire se fasse, afin d'en finir au plus vite. La nuit approchait, et Altrad n'attendait qu'une seule chose, c'était d'aller quelque part à l'abri pour passer la nuit. Pas dans une auberge - Altrad n'avait pas beaucoup de pièces sur lui et n'aimait pas utiliser son rang de chevalier pour réquisitionner une chambre. Après tout, les nuits à la belle étoile, c'était mieux. Certes pas forcément confortable mais en tout cas appréciable.
Altrad faillit rouler des yeux en l'air quand Ahnlyse prit un ton doux pour parler au marchand. Elle représentait l'autorité, elle devait donc faire montre d'autorité face au peuple - comment garder en crédibilité sinon ? Mais au moins le marchand acceptait de parler, même si sa nervosité me paraissait un peu exagérée pour juste se trouver face à eux.
Après l'invitation à entrer dans la maison pour discuter fit légèrement soupirer Altrad. A quoi bon, on était très bien dehors ? Mais après l'acceptation d'Ahnlyse, il n'allait pas refuser. La règle était de faire front commun, toujours. Montrer l'unité même là où elle n'était pas totalement de mise.
Au bout d'un moment, le marchand montra aux chevaliers des chaises où s'asseoir tandis qu'il mettait sur le feu une bouilloire. Il allait proposer à boire, et rien que ça fit sourciller Altrad. Qu'est-ce qu'il avait de si long à raconter pour qu'une boisson soit nécessaire ? Au moins il se mit à parler tout en faisant chauffer l'eau.
"J'étais allé à Vinne vendre du tissu, hum, les clients n'ont pas manqué, heu-heureusement. Après quoi je suis allé chez un ami qui vit à l'écart du village, qui m'a offert le gîte et le couvert. Euh... Après... Eh bien je suis retourné au village pour finir d'écouler mes stocks, quand... Je ne vis personne. Nulle part. J'ai bien toqué à quelques portes hein ! Mais pas un chat."
L'instinct d'Altrad commençait à soupçonner un mensonge. Pas forcément à cause de ce qu'il disait mais à cause de la façon qu'il avait de raconter ce qui était arrivé. C'était louche, comme s'il inventait l'histoire. Mais Altrad ne dit rien pour l'instant, fixant l'homme pour qu'il continue.
"Je serais bien entré dans les maisons vérifier s'il n'y avait personne, mais je n'ai... pas osé. Et euh, je ne sais pas quoi vous dire de plus."
Altrad soupira, se disant qu'il y avait bien peu d'informations dans ce qu'il racontait. Pas le moindre morceau de piste.
"Si je pouvais en dire plus, je le ferais, comprenez moi bien, mais à part tout ça..."
Le chevalier observa ensuite l'homme récupérer avec un linge autour de la main la bouilloire pour la mettre sur la table. Il allait refuser de prendre un thé quand il remarqua autour du poignet de l'homme un bleu, qui devait dater de quelques jours. Si Altrad comptait bien dans sa tête, ça devait dater peu ou prou de la disparition de tous ces gens. Alors Altrad prit la parole alors qu'il s'était promis de ne pas le faire :
"Comment vous êtes vous fait ce bleu à votre poignet ? Je vois que l'autre aussi en a un." Altrad posa par réflexe la main sur la poignée de son arme. Il jeta un coup d'oeil à Ahnlyse, puis insista : "Un simple vendeur de tissu n'a aucune raison d'avoir des bleus de ce genre."
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Sam 2 Sep - 18:59
Ahnlyse d'Akielos
J'ai 28 ans et je vis dans le royaume d'Akielos, en station à la garnison. Dans la vie, je suis maître d'armes et je m'en sors comme je peux. Sinon, je suis célibataire, ce qui ne m'empêche pas d'avoir des coups d'un soir quand la solitude est trop lourde à porter. Je suis née de rien et j'ai perdu ma famille quand j'étais adolescente aux mains d'ennemis du royaume. Mes parents et mon petit frère sont morts mais les chevaliers ont repoussé les envahisseurs et j'ai survécu.
Peu de temps après, je les ai suivi, j'ai rejoint leur rang, retrouvé une famille et un but dans la vie. Ma carrière était prometteuse, j'étais pleine de fougue et d'ambition. Et puis il y a eu cette mission... Mon commandeur, Altrad, nous a donné des ordres trop risqués et j'y ai perdu un oeil, ainsi que ma confiance en lui. Alors quand j'ai vu cet enfant au milieu de la ligne de front, j'ai revu mon petit-frère piétiné et son cri dans mon esprit a étouffé tous les ordres. J'ai rompu la formation pour le sauver, je me suis battu corps et âme pour lui. Un chevalier est tombé à cause de moi ce jour-là.
Après cela, j'ai été mise à pied. J'ai perdu mon statut et mes rêves. Quand j'ai récupéré de mes blessures, je suis devenue maître d'armes à la garnison pour entraîner les jeunes recrues. Mais j'ai aussi commencé à voir des choses, le monde s'est mis à briller d'une nouvelle lueur. J'ai senti des présences, vus des esprits. Je n'en ai parlé à personne mais j'ai fais de ce don une force et peu à peu remonté la pente.
Je reste néanmoins beaucoup moins enjouée qu'avant. Je fuis les autres et leur jugement. Je porte ma honte, ma rancoeur et mes cicatrices seule. Car c'est seule que j'ai le moins le chance d'être blessée à nouveau...
L'intérieur de la maison était joliment décoré. La pièce où ils se trouvaient, bien qu'unique lieu de vie à cet étage, comportait une cheminée, une grande table en bois massif prête à accueillir toute une fratrie et quelques meubles pour agrémenter le tout. Près d'une fenêtre, de l'autre côté d'un escalier en bois conduisant certainement aux chambres, Ahnlyse avisa un fauteuil à bascule sur lequel avait été abandonné un tricot et autour duquel s'amassait de petites figurines en bois. Parmi elles, un cheval, des chevaliers et un dragon à pourfendre, ainsi qu'un chien ou un loup ; de charmants jeux pour des enfants.
Le maître d'armes trouva étrange que le propriétaire de telles figurines ne se soit pas encore précipité pour rencontrer les chevaliers -en chair et en os ceux-là- que son père avait invité chez lui, néanmoins elle remisa cette pensée dans le grenier de son esprit. Le marchand posa une tasse fumante entre ses mains et en proposa une de la même manière à Altrad, avant de raconter ce qui lui était arrivé.
Ahnlyse l'écoute patiemment, notant chaque détail pour déceler une faille ou un indice dans son récit mais elle eut toutes les peines à se concentrer sur le fond, tant la forme semblait hasardeuse. Ce qu'elle avait pris pour de la surprise et une crainte respectueuse de leur ordre la frappait désormais : il leur cachait quelque chose. Un regard en direction d'Altrad lui confirma qu'il pensait la même chose. Elle le voyait presque bouillonner sur place, ses yeux se promenant partout, à la recherche, lui aussi d'un indice. Ahnlyse redoutait le moment où il n'y tiendrait plus et aboierait des ordres qu'elle n'était pas sûre de vouloir suivre...
"Si je pouvais en dire plus, je le ferais, comprenez moi bien, mais à part tout ça..."
Voilà le début de piste dont ils avaient besoin. Le maître d'arme fronça les sourcils en reportant son attention sur le marchand. Le choix de ses mots en disait beaucoup. S'il leur cachait des choses après avoir donné lui-même l'alerte, ce n'était pas par mauvaise volonté mais par obligation. Quelqu'un devait faire pression sur lui, il n'y avait plus qu'à découvrir qui et pourquoi.
"Qu'est-ce qu- - Comment vous êtes vous fait ce bleu à votre poignet ?"
Les mots d'Ahnlyse moururent sur ses lèvres à l'intervention du lieutenant, à qui elle aurait sûrement décoché un regard assassin si elle n'avait pas été saisi d'un instant d'horreur en examinant à son tour les poignets du marchand.
Pris de court et devant l'insistance d'Altrad, l'homme baissa les yeux sur ses mains, tira sur ses manches et les cacha dans son dos, de grosses gouttes de sueur commençant à perler sur son front. Il semblait pris de panique, la respiration haletante, les pupilles dilatées et tenta d'aligner des paroles incohérentes, dans l'espoir de satisfaire les deux chevaliers.
Ahnlyse ne l'écoutait plus. Derrière lui, elle devinait quelque chose et elle comprit alors que l'éclat qu'elle avait aperçu à l'extérieur n'était pas un esprit, comme elle l'avait d'abord soupçonné. C'était un fil. Pas plus épais qu'un cheveu, transparent, et sur lequel le soleil s'était reflété un instant. Il s'y reflétait à nouveau, maintenant que le marchand avait reculé dans la lumière de la fenêtre et qu'elle savait où regarder. Avant qu'Altrad ne saute à la gorge du marchand, toute lame dehors, elle lui saisit le bras, autant pour l'arrêter que pour attirer son attention sur ce qui se trouvait au bout des fils, tapi dans l'ombre du plafond à l'angle de la cheminée.
"Vous le voyez ?"
Sa voix n'était qu'un murmure et son regard fixe sur ce qu'elle percevait. Elle n'avait jamais vu une chose pareille, pas qu'elle ait vu beaucoup de créatures au cours de sa vie, mais ni les contes ni les récits de mission ne lui avaient jamais fait envisager tel cauchemar. Une ombre parmi les ombres, au corps rond et dangereux dont elle ne distinguait pas les yeux -ce qui lui faisait penser qu'elle devait être... assoupie ?- étirait de longues pattes arachnides sur le plafond et bout de deux d'entre elles, les fils reliés aux poignets du marchand, entrant dans sa chair, la marquant des bleus qu'Altrad avait repéré.
Ahnlyse ne parvenait pas à déterminer dans quelle mesure sa vision impactait sa perception de la créature. C'était comme si cette dernière était à la fois visible et invisible, à la fois magique et tangible, mais il n'y avait rien de naturel en elle, ni rien de bon. Un magicien pouvait-il créer une telle horreur ? La magie pouvait-elle faire cela ? Et quels effets produisaient ces fils sur le corps du marchand ?
Elle voulut attendre la réponse d'Altrad, déterminer où était la part de spirituel, de corrompu dans le monstre avant de tenter quoique ce soit, craignant pour la vie du marchand, mais quand un oeil noir et luisant s'ouvrit pour se braquer sur elle, Ahnlyse dégaina sa longue dague miséricorde et trancha les fils au-dessus de la tête du marchand.
Il s'écroula face contre terre, tombant aussi mollement qu'un sac de grains, mais les chevaliers n'avaient pas le temps de s'en préoccuper. Mort ou vif, ils avaient désormais un monstre à éliminer.
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Sam 2 Sep - 22:47
Altrad d'Akielos
J'ai 29 ans et je vis dans le glorieux pays d'Akielos, allant là où mes missions m'emmènent. Dans la vie, je suis chevalier pour le compte de mon pays et je m'en sors plutôt bien. Je suis célibataire, préférant la compagnie de mon cheval que celle d'un autre être humain. Comme tous les chevaliers au service d'Akielos, j'ai abandonné mon nom de famille pour n'être plus qu'un prénom et le nom de mon pays.
Je suis chevalier pour le compte du Roi Damianos. Durant la guerre, j'étais relativement haut placé, je dirigeais ma propre troupe, mais maintenant que nous sommes dans un temps de paix relatif, je fais essentiellement des missions seul.
Je ne cherche pas la gloire, la célébrité, je préfère travailler dans l'ombre. Ca a fait de moi un élément important pour l'Ordre des chevaliers, suffisamment pour qu'on me fasse confiance.
J'ai un caractère peu avenant, je n'aime pas qu'on cherche ma compagnie. Si une personne tente de me parler pour du badinage sans intérêt, je réagis soit en partant, soit en lâchant une remarque bien sentie.
N'y voyez pas là une trace de traumatisme ou d'un quelconque esprit torturé, j'ai toujours été ainsi. L'efficacité prime sur le reste.
Avant qu'Altrad ne fasse quoi que ce soit, Ahnlyse s'était levée, pour prendre les bras du marchand. Le chevalier ne comprenait pas ce qu'elle faisait, il s'était donc relevé très rapidement, faisant tomber sa chaise. Il dégaina à moitié son arme, ne voyant clairement pas ce que sa partenaire voyait. Quand elle lui demanda s'il voyait quelque chose, Altrad fouilla la pièce entière, mais ne voyait absolument rien.
"Quoi ? Si je vois quoi ?!"
Elle tenait les poignets de leur suspect, il ne voyait que les bleus. Puis, il finit par suivre son regard, vers le plafond, plissa les yeux, et petit à petit, il vit apparaître - comme si elle se dévoilait enfin - ce qui était probablement la plus grosse araignée de toute sa vie. Elle était même plus grande que lui - qui n'avait pas à rougir de sa taille.
"Par les Dieux, qu'est-ce que c'est que ça ?!"
Il dégaina son épée pour de bon, prêt à attaquer le monstre, alors même qu'il ne savait strictement rien sur cette bestiole. Jamais lu d'histoire, de légende, de rapport de mission, pas même de rumeur sur une créature pareille. Par contre, l'homme ne distinguait pas du tout les fils qui reliait le marchand à la monstruosité du plafond.
Altrad fut surpris par le coup de dague dans le vide que fit Ahnlyse. Avait-elle perdu la raison ? Raté une cible ? Cela le fit rester sur place pendant une légère seconde, avant de constater ahuri que le marchand était tombé au sol. Alors que la chevalière ne l'avait pas le moins du monde touché.
Qu'est-ce qu'il se passait, ici ? Altrad avait l'impression de n'avoir aucune mainmise sur la situation. Aucune. Et ça le mettait dans un état de rage certaine. Mais le sens des priorités d'Altrad lui dictait de s'occuper avant tout de cette créature, qui commençait à s'agiter. Il décida donc d'attaquer tout de suite la créature, sautant sur la table pour l'atteindre et donnant un coup d'épée en l'air dans l'espoir de lui couper la tête directement - en général, il s'agissait là du point faible de la plupart des créatures venues des ténèbres.
L'araignée bougea avant qu'il n'aie pu l'atteindre, descendant sur le mur du fond de la pièce afin de s'éloigner. Altrad sauta donc de la table, épée en avant, afin de l'empaler sur le mur.
(Je lance le dé réussi ou échoué)
Réussi : Il empala l'araignée avec succès, la coinçant assez longtemps pour pouvoir lui couper la tête avec la dague en plus qu'il possédait. Un liquide chaud se déversa sur lui - le sang du monstre - avant que le corps de celle-ci tombe en poussière sur le sol.
Echoué : Avant qu'il n'aie le temps de finir son geste, il fut pris dans une toile invisible, qui l'empêcha de bouger. Il perdit son épée qui tomba au sol. Prisonnier, il comptait désormais sur celle qui voyait les fils, justement.