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LE TEMPS D'UN RP

Everybody has a ghost - Ft Paddy /!\

Raton
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Valise
Raton
Mer 12 Juil - 6:42
Le contexte du RP
Mise en situation

Londres, 1993.


Arriverai-je jamais à te l'avouer?

Tout ça n'était qu'un stupide pari, au départ. Un pari d'ivrogne, les délires d'un camé en quête de frissons. Un abime profonde que seule l'oisiveté peut causer. La quête d'une autre dimension quand la sienne ne fait plus aucun sens. Était-ce une part de lui que je cherchais, au travers de ces vieilles pierres? Ou cette part de moi qui voulait à tout prix frôler la caresse de la mort, pour me sentir un peu en vie?
Qu'est-ce que je croyais pouvoir découvrir, sous le faisceau de la lampe de poche, entre les grilles de métal rouillées et les cailloux sans âge de cette ruine? Qu'est-ce que je pensais trouver, dans ces lieux oubliés?
Qu'est-ce qui m'a poussé à profaner le temps, ce soir-là?
Maintenant, je sais.
Toi. C'est toi qui m'attendais.

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Everybody has a ghost - Ft Paddy /!\ E7Vm1ez




Contexte provenant de cette recherche
Raton
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Raton
Jeu 13 Juil - 8:29

Dafydd Lloyd
J'ai 33 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis guide touristique et je m'en sors pas toujours bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis un coeur à prendre et je le vis plutôt mal.

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TW : drogues dures, alcool, mort, abandon, prostitution



And the love is a ghost that the others can't see, it's a danger
Every shade of us you fade down to keep
(and you know what you do to me)
And in the dark (it's a danger), who we are, ooh
Gonna be the death of me, it's a danger
'Cause our love is a ghost that the others can't see
Out


Agnes Obel - Familiar

**

Te l'avouerai-je jamais?
Là, les yeux dans l'abysse, je regrette.
Je regrette de m'être tant égaré
Et de ne pas être venu avant.
De ne pas être venu à temps.

Je regrette ces détours que la vie m'a fait faire
Avant d'arriver jusqu'à toi.
Un pas de plus, mon amour.
Un pas de plus.
Et je serai tout à toi.

**
Londres, 1993.

Il relève enfin la tête, les yeux encore à demi fermés d'extase et me dévisage avec un sourire béat. Le billet roulé, parsemé de cocaïne, entre ses doigts, me nargue. Il sait que je ne peux pas résister.

" Bébé, tu vas rester devant cet écran noir encore longtemps ou tu viens me rejoindre? C'est si bon, tu sais. Tu ne sais pas ce que tu manques."

Les ressorts du lit grincent, alors que Ronnie s'accoude, sur les oreillers. Ses yeux injectés de sang me dévorent déjà. Il s'impatiente. N'était-ce pas ce qui était conclu, que je lui tienne compagnie?

Je renifles, avec mépris. Cette mascarade dure depuis des semaines, entre nous. Des étreintes vides et des extases artificielles en échange d'un endroit où dormir, parmi les bouteilles de bières vides... et l'utilisation de son ordinateur.

Est-ce que Ronnie était un ami? Pas vraiment. Il n'est qu'un type rencontré au hasard des bars obscurs que la Section 28 a oubliés. C'est la main tendue d'un faux samaritain, au travers de la noirceur glauque d'une piste de danse, entre les corps moites et d'un tube de Queen.

Queen. Freddie Mercury et le mal du siècle. Le SIDA. Combien de temps me restait-il avant de connaître le même sort? C'est la question que Ronnie m'a posée, alors que je me dénudais devant lui, un soir.

C'est la question qu'on se posait tous, au fond.

Depuis, une note sinistre résonne dans le rire de cet homme. Si lugubre.

" Qu'est-ce que tu crois que tout ça va t'apporter, Dave? La gloire sur le World Wide Web?"

Un moment de silence. Ronnie prépare son venin.

"Tu crois qu'il te retrouvera sur la Toile, ton Prince charmant? Tu crois qu'il se rappellera enfin que tu existes, Tom, du haut de son piédestal? Tu crois qu'il reviendra vers toi, ton musicien? Personne ne s'intéresse vraiment à ces machines, Dafydd. Et encore moins à tes histoires macabres de fantômes. As-tu seulement été témoin de quelque chose? Non, pas vrai? Cesse ces bêtises et viens me rejoindre. Et éteins ce putain d'ordinateur, tu veux?"


Le claquement du clavier cesse sous mes doigts. Pourquoi lui ai-je dit tout ça? Je l'ignore. Des années d'humiliation. Des années de fusion. Au travers de l'héroïne, il n'y avait que Tom et moi.

Mais Tom est parti. Je le croyais mort. Mort d'une overdose, dans les ruines d'un autre squat underground. Mort, étranglé, abattu par un client. Jusqu'à ce que je tombe sur cette putain d'affiche, du Royal Phillharmonic Orchestra.

Peux-tu ressentir ce vide qui s'est emparé de moi, à ce moment-là?

Je ferme les yeux et me mure dans mes souvenirs. Tout au chaud, contre la poitrine de mon ancien amant. Dans ses bras troués par les aiguilles.
Pourquoi me fascinent-ils autant, ces fantômes? Pourquoi?
Maintenant, je sais.

"Tu veux que je te dise, Dave? Mon père m'a juré un avoir vu un fantôme, une fois. À Coventry. Dans un vieux manoir abandonné, comme tu les aimes. Veux-tu que je te le racontes, bébé?"

Ronnie tapote le matelas, à côté de lui, avec un sourire malveillant et me tend le billet de tout à l'heure.

Je me lèves de mon siège, enfin. Et j'éteins la machine.
Il me connait trop bien.
Beaucoup trop bien.

**

Le dernier train du soir me vomit à la gare de Coventry vers minuit et demi. Le gardien dévisage ma carcasse maigre, mes cheveux en bataille, mon T-shirt des Cure et mes jeans troués. Il demande mes papiers. Je n'ai rien vraiment sur moi. Juste un sac à dos, quelques fringues, quelques billets sterling volés à Ronnie, sa coke et son bel appareil-photo. Combien de temps prendra-t-il pour se rendre compte que je suis parti?

Quand appellera-t-il la police?
Je m'en fous.

Combien de temps me faudra-t-il pour retrouver ce manoir? La nuit est déjà avancée, lorsque j'arrive à sa hauteur.

Qu'est-ce qui m'attend là-bas, dis-moi?

Paddy
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Paddy
Jeu 13 Juil - 21:34

Morgan Baker
Je suis mort à l'âge de 35 ans et je hante le manoir familial à Coventry, Angleterre. Dans la vie, j'ai été chef d'une bande et je m'en sors mal puisque c'est ce qui a valu ma mort. Sinon, grâce à ma malchance, j'étais célibataire et je le vivais plutôt mal.

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Il est né en 1894 à Coventry - Londres • Il s'est enrôlé volontairement dans l'armée britannique pour échapper à un mariage arrangé • Il est gay mais ne l'as jamais dit par pression familiale • Il a tué son petit frère sans regret • Il est devenu chef d'une bande dans le quartier Nord de Londres • Le manoir familial est devenu sien en même temps qu'il a hérité du titre de Lord • Il déteste le manoir mais en a fait le QG de sa bande • Malgré plusieurs aventures, il est tombé amoureux qu'une seule fois d'un homme • L'amour de sa vie fut assassiné et aucun meurtrier ne fut retrouvé • Il a été tué par les autorités britanniques dans le manoir en même temps que le reste de sa bande

I'll never let you down.



TW : drogues dures, alcool, mort, abandon, prostitution, langage violent

« Bordel Bill, déconne pas putain ! »

Il avait fixé mon coéquipier poser son arme à terre et lever les bras en signe de reddition devant les autorités qui encerclait la bâtisse. Le manoir où la bande avait élu domicile appartenait à sa famille depuis si longtemps qu'il en ignorait même l'existence.

« Désolé patron. »

Morgan jura, caché derrière une table de jeu renversé dans le hall d'entrée, la porte du manoir grande ouverte, des voitures britanniques postées juste à l'extérieur. Une mp18 dans les mains, agenouillé fixait fulminant son ami se rendre. Fou de rage, le visage couvert de sang, il finit par rejoindre de l'autre côté un autre de la bande.

« Il est où Jack ? »
« A l'étage boss. Il est avec le snip'. »

Morgan hocha la tête, satisfait de cette réponse. Mais sans issue, il y avait peu de chance que tous s'en sorte. L'assaut ne dura pas longtemps, le surnombre des autorités britanniques prit l'avantage contre les hommes de Morgan qui tombèrent un à un. Morgan fut l'un des derniers à se battre jusqu'à recevoir trois balles dans le thorax, donc une, directement au cœur. Il se souvient avoir vu sa chute mais aucune douleur. Il était mort avant d'avoir touché le sol.

Il se souvient s'être réveillé à l'endroit où il était tombé, dans le hall, au pied des marches. Mais le froid mordant de la pièce fut le plus marquant pour le jeune homme. Et pourtant, la suite fut encore pire quand il découvrit qu'il était devenu un fantôme. Le bâtiment fut condamné sous ses yeux, les fenêtres et les portes barricadées. Des curieux étaient venus en force dans le lieu mais il les fit fuir assez rapidement. Il a vite apprit qu'il pouvait "jouer" avec les éléments du manoir, prenant sa force dans la peur des visiteurs qui venait déranger son errance éternelle. Le manoir eu alors une réputation de lie maudit mais cela ne le dérangeait pas. Il avait la paix.

*****

Cela faisait des années qu'il dormait sans qu'il ne soit dérangé par des intrus. Des années qu'il errait sans but à travers ces murs qu'il était impossible pour lui de quitter. Pourtant, il se souvient parfaitement du jour où la vie avait abandonné son corps, son âme s'emprisonnant à ce lieu qu'il maudissait tant. Il avait ri, son esprit glissant vers la folie devant l'ironie de la situation. Puis la rage avait prit place quand il s'aperçut que peu importe la force de sa volonté, une barrière invisible l'empêchait de partir. Sa première pensée fut de retrouver le seul homme de sa vie qui fut tué sans que de coupable n'ai été retrouvé. Il avait eu l'espoir que l'homme se soit, lui aussi, transformé en fantôme. Mais comment faire quand on était prisonnier ?

Il savait que le temps passait longuement. Il le voyait par l'état dégradé de son manoir. Mais pour lui, c'est comme si une goutte d'eau séparait sa mort de l'instant présent. Si l'éternité était si rapide, alors peut être que cela faciliterai l'attente. Mais qu'est ce qu'une seconde si il ne trouvait pas la paix ? De toute façon, où irait il ? Il était sur qu'il avait une place en enfer, si ce n'est le trône lui même.

Il fut interrompu dans ses pensées quand il sentit la présence d'un humain. Encore un qui venait pour les grands frissons. Cela faisait un moment que Morgan n'avait pas eu de distraction. Il allait en profiter et jouer avec les nerfs de l'intrus avant de le faire déguerpir pour de bon ! Il flotta, invisible jusqu'à l'entrée du manoir, tapis dans l'ombre d'un coin de mur, il attendit que l'intrus entre pour savoir à quoi pouvait ressembler celui qui perturbait ce lieu.
Raton
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Sam 15 Juil - 7:24

Dafydd Lloyd
J'ai 33 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis sans travail et je m'en sors pas tellement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis un coeur à prendre et je le vis plutôt mal.

Informations supplémentaires ici.
TW : mort, violence, drogue

Crimson Bakers' Mansion. C'est comme ça que les gens de Coventry appelaient ce manoir. Un marcheur solitaire n'avait pas hésité à me dire de retourner d'où je venais, lorsque j'avais finalement osé demander mon chemin. Encore un autre pilleur de tombe. Un autre oiseau de malheur. Un autre faux-cul en mal de sensations fortes. On n'aimait pas les fouineur de mon genre, en ville. On n'aimait pas nous voir rôder autour de cette vieille piaule. Le temps avait suffisamment fait son oeuvre sur elle. Elle n'avait pas besoin d'un vandale ou d'une rumeur de plus.

La menace de me signaler aux gendarmes a résonné dans le vide. Que celui n'a jamais péché jette la première pierre. On ne se promène pas seul à une heure du matin lorsqu'on a la conscience tranquille.

Crimson Bakers' Mansion. Ronnie est soudainement repris son sérieux. Son père, m'a-t-il dit, était un autre homme, lorsqu'il racontait cette histoire. Celui qui avait survécu aux horreurs de la prison et de la guerre tremblait de peur. Les coups cessaient et ses yeux devenaient vides, comme ceux d'un gamin terrifié. Le géniteur de Ronnie était déjà presqu'un homme, lorsque les autorités avaient encerclé la baraque. Les Crimson Bakers avaient leurs propres lois, leurs propres règles, dans le Nord de Londres et leur ascension s'était terminée dans un carnage sans nom. De petites trahisons perfides. Des coups de feu comme une pluie de plomb. Du sang, des râles et des tripes partout. Le père de Ronnie, à peine agé de dix-sept, avait pissé dans son froc et s'était rendu aux policiers. Dix ans de bagne plus tard, il était revenu au manoir... pour ne jamais complètement y revenir. L'homme parlait d'ombres vengeresses, de murmures déments et des cris de détresse de ses anciens camarades, alors qu'il n'y avait personne.

Personne.
Et les ragots s'était répandus. Ce lieu était maudit.

Le faisceau chancelant de la lampe de poche éclaire à peine mes gestes maladroits. Le sachet de plastique se déchire, sous mes doigts nerveux. Juste un peu de coke, pour me tenir réveillé. Juste un peu pour me tenir alerte. La carte bancaire trace la ligne du destin, d'un blanc éclatant dans l'obscurité.

Crimson Bakers Mansion m'attend.

Le bois pourri de la barricade cède sous l'impact de mon épaule. L'air qui fouette mon visage est terreuse et viciée. Le flash de l'appareil-Photo illumine un instant la décrépitude du hall. Il devait être somptueux, autrefois, avec son escalier de marbre. Mais le temps a fait ses ravages, n'est-ce pas? Il y a des morceaux de verre partout qui crissent sous mes pas. Une partie du toit s'est écroulé, le chandelier est en morceau par terre. L'eau s'est infiltrée, créant ses sillons noirs de moisissure sur ce qui restait de la tapisserie.

Les lambeaux des rideaux créent des arabesques spectrales sous la brise et le vent siffle ses cantiques funèbres, au travers des planches des barricades.
Des meubles brisés, épars. Une table renversée là, criblée de trous de balle. Je les entrevois, au-travers des éclairs de lumière que produit la caméra. L'ambiance de ces photos attirera-t-elle les charognards avides de mes histoires maudites? Sans doute...

Le plancher grince, sous mes pas, faisant écho fantômatiques tout autour autour de moi. Est-ce un murmure que je viens d'entendre? J'ai exploré trop de maisons comme celle-ci pour être crédule à ce point. Ce n'est que le vent, je le sais.

Et puis... et puis, là au pied de l'escalier, une grande tache sombre se dessine.
Je m'arrête, le coeur battant.
Un frisson me parcourt l'échine.
C'est du sang. Beaucoup de sang. Quelqu'un est mort ici. Juste ici.
J'ai la nausée.  

Un sentiment de désolation sans nom m'envahit. J'étouffe. J'étouffe, ccomprends-tu? L'air ne circule plus aussi librement, tout à coup. Ai-je pris trop de coke? Suis-je plutôt en manque? Je porte la main à ma gorge.

Pas encore une overdose!

Je ferme les yeux, et m'appuie contre le mur, étourdi. Il me reste encore tout le reste de la demeure à explorer!
Suis-je vraiment venu jusqu'ici pour fuir la queue entre les jambes au premier malaise venu?

J'inspire. Une fois. Deux fois. Trois fois.
Ne sois pas ridicule, Dave.

Une dernière photo. Juste une dernière photo puis je m'éloignerai de cette éclaboussure macabre. Je vais monter à l'étage, tiens. Vers la chambre des Maîtres.

Un autre flash. La lumière éclaire brièvement une partie de tes traits.
Puis tu disparait, comme si tu n'avais jamais existé.
Mon coeur arrête de battre.
Et la lampe de poche s'éteint.
Paddy
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Paddy
Sam 15 Juil - 13:16

Morgan Baker
Je suis mort à l'âge de 35 ans et je hante le manoir familial à Coventry, Angleterre. Dans la vie, j'ai été chef d'une bande et je m'en sors mal puisque c'est ce qui a valu ma mort. Sinon, grâce à ma malchance, j'étais célibataire et je le vivais plutôt mal.

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Il est né en 1894 à Coventry - Londres • Il s'est enrôlé volontairement dans l'armée britannique pour échapper à un mariage arrangé • Il est gay mais ne l'as jamais dit par pression familiale • Il a tué son petit frère sans regret • Il est devenu chef d'une bande dans le quartier Nord de Londres • Le manoir familial est devenu sien en même temps qu'il a hérité du titre de Lord • Il déteste le manoir mais en a fait le QG de sa bande • Malgré plusieurs aventures, il est tombé amoureux qu'une seule fois d'un homme • L'amour de sa vie fut assassiné et aucun meurtrier ne fut retrouvé • Il a été tué par les autorités britanniques dans le manoir en même temps que le reste de sa bande

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Le craquement sinistre du bois pourri résonna dans ses oreilles de fantômes. Il pouvait entendre les voix, mais il ne pouvait pas parler. Pas comme de son vivant en tout cas. Par chance, il a avait appris à vivre avec ce manoir maudit et a en tirer la noirceur pour en faire sa propre énergie. Comme si le lieu, l'alimentait comme une batterie.

Morgan observa l'intrus pénétrer dans le manoir, une lampe torche dans la main, un étrange appareil dans l'autre. Il semblait complètement ailleurs et habité par quelque chose que Morgan avait déjà vu autrefois de son vivant. La drogue. Il en avait fait un petit commerce à l'époque, fournissant les camés et tout ceux qui voulait fuir un monde qui ne voulait pas d'eux. Mais il a vite arrêté, préférant se tourner vers des activités plus lucratives... comme le pillage de fourgon blindé. Ca, ça rapportait à l'époque.

Mais tout ses souvenirs étaient flous, comme effacé par le temps. C'était comme si un océan venait contre les parois de sa mémoire et grignoter chaque jour un peu plus de roche lui faisant perdre tout ce qu'il était. Il revint à l'intrus et sa lampe qui passa en revu le hall, passant sur lui sans le voir.

La nuit empêchait à Morgan se discerner complètement l'intrus. Mais il pouvait sentir la fascination et la peur se dégager de l'homme comme des armes puissantes. Jusqu'à ce qu'il s'attarde sur la tache noire et pourrie en bas des marches. C'est là que Morgan avait perdu la vie et une peur viscérale attrapa l'humain encore en vie. Il attrapa sa propre gorge, comme si il suffoquait et dû s'appuyer contre le mur humide et délabré. Puis il attarda son étrange appareil au dessus de la tâche et un clic résonna dans l'espace, brisant le silence. Il prenait des photos ! Etait il devenu une attraction touristique ?!? Morgan ne laissera pas faire cela !

Il monta à l'étage, suivant l'intrus qui se dirigeait vers la chambre de maitre et puisa dans son énergie pour faire griller la batterie de son appareil. C'est comme agir sur les champs magnétiques généré par ces étranges appareils qu'il avait vu se perfectionner au fil du temps. La lumière vacilla et s'éteignit. Il avait senti la peur grandir dans l'humain. Parfait !

Morgan se concentra de nouveau. D'un coup, il fit claquer la porte de la dite chambre juste devant le nez de l'intrus, faisant voler un tapis de poussière jusqu'à l'homme. Jusqu'à ce qu'il voit son visage. Ce visage.

Morgan arrêta toute opération d'horreur, stoppé dans son élan. Ce visage. Même dans son état de stase, même si sa mémoire flanchait, jamais il n'avait oublié ce visage. Le visage de son unique amour. Et il était là, vivant, devant lui, éclairé par un mince rayon de lune à travers les planches de bois, rongé par les insectes.

C'était impossible.
Et pour la première fois depuis longtemps, se fut lui qui eut peur.
Incapable de défaire son regard de l'homme, il resta là, stoïque, devant lui, invisible, la barrière de la mort comme unique obstacle.

Il repoussa la porte qu'il venait de claquer pour l'ouvrir de nouveau, doucement, dans un grincement sinistre. Il fit disparaître sa haine et sa rage. Devait il entrer en contact avec lui ? Et quand bien même, comment faire ? Il venait de faire griller la lampe torche et le téléphone de cette personne. Si seulement, il pouvait lui parler.

Il tenta le tout pour le tout, et se concentra pour toucher le bras de l'homme, lui faire sentir sa présence mais pas négative. Il ne voulait pas l'effrayer, pas lui. Et si il voulait visiter son manoir, bien que hanté par un passé lourd et sordide, il ne l'en empêcherai pas.
Raton
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Lun 17 Juil - 2:55

Dafydd Lloyd
J'ai 33 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis sans vrai emploi et je m'en sors pas toujours bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis un coeur à prendre et je le vis plutôt mal.

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Cette noirceur.
Elle m'accompagne depuis mon premier souffle, mon premier cri.
Elle me fascine depuis toujours.
Je me suis fondu en elle et elle s'est infiltrée en moi. Petit à petit.

Elle ne m'a jamais fait peur. Enfin pas vraiment.

Des maisons comme celles-ci, j'en ai vu des tas. Des manoirs abandonnés. Des maisons incendiées, inondées. Des châteaux bombardés, des immeubles entiers condamnés pour insalubrité, des stations de métro oubliées. Tous ces lieux ont leurs secrets. Leurs passé. Leurs propres fantômes.

Ils prennent la forme souvent d'une chaussure oubliée au travers d'une pièce vide, d'un piano à jamais désaccordé. D'un lit vide et ses couvertures défaites et moisies où on ne peut qu'imaginer le sommeil de celui qui s'y est jadis blotti. Chacun de ces objet a son language. Il suffit de les écouter.

Tout fantôme a quelque chose à dire.
Même toi.

**

L'obscurité. Je donne un coup sur la lampe torche et puis un autre et encore un autre. Rien.Elle est finie. Grillée pour de bon.

Qu'ai-je vu?
Le fragment d'un homme au regard malveillant, dissimulé dans les ténèbres.

"Hello?"
Rien. Absolument rien. Que ma voix qui résonne entre les murs défraichis. Que cette moisissure qui me remplit la gorge.
Mais où es-tu?

Non, je n'ai pas peur de l'obscurité. Je n'ai pas peur d'être seul dans le noir.
Mais le suis-je vraiment, en ce moment? Qu'est-ce qui me guette?
On ne veut pas mon bien, ici.
J'écoute, pendant de longs moments, le souffle court. Seul le vent continue de chanter, au travers des planches. La lune se dévoile enfin, me donnant un peu de lumière. J'allume mon briquet.

J'en profite pour monter à l'étage. Le plancher gémit sous mes pas et menace de céder sous mon poids de plume. Je longe les murs. Là, un boudoir. Les vestiges d'un cigare dans un cendrier encore intact, une bouteille brisée, au sol, son étiquette flétrie par le temps. Des éclats de verre partout. Un millésime de 1927. Un livre oublié, sa couverture dorénavant illisible. Que lisais-tu avant que la police ne fracasse tes portes, dis-moi? Le saurais-je un jour?

Je ne touche à rien. Le passé doit toujours rester intact.

Là, dans le fond. J'aperçois au loin une chambre à coucher, illuminée par l'astre de la nuit. Est-ce la tienne? L'épaule contre le mur, je poursuis mon chemin entre les gravats et les débris. Des trous de balles, encore et toujours. Les draps sont défaits, on pourrait presque entrevoir ta silhouette troublée, sur le matelas. Le sommeil t'échappais, à toi aussi. Pourquoi? J'inspire, me préparant à entrer.

Et la porte se referme brutalement sur mes doigts, dans un claquement sinistre.
Je pousse un cri de douleur. Tu as failli me détruire la main. Je recule d'un pas.

Qu'est-ce qui s'est passé?!
Je ne vois plus rien!
Les yeux et les poumons me brûlent, dans ce nuage de poussière.
Il me faut un moment pour reprendre mon souffle et calmer cette maudite toux. Les yeux noyés de larmes, je vois pourtant la porte se ré-ouvrir. Comme si on m'y invitait. Mais trop vite pour que ce soit naturel.

Trop lentement pour que ce soit un coup de vent.

J'en ai vus beaucoup, des fantômes, à travers de tous ces objets oubliés par le temps.
Mais jamais comme toi.
Jamais.

Je me redresse tremblant. La panique s'empare de moi pour de bon. J'ai mal. On veut ma peau. Qui se cache dans l'ombre? Quoi?!

Mon obsession pour les lieux abandonnés et chargés d'histoire ne date pas d'aujourd'hui. Gamin, ils me faisaient frémir, comme si la réponse se trouvait juste en dehors de ma portée. Comme si quelque chose m'attendait depuis des siècles, derrière une de ces portes scellées et cachées aux yeux de tous. J'y trouve une sorte de paix, au travers de ces souvenirs.

Mais cette fois-ci, quelque chose est différent. L'obscurité est plus oppressante, plus menaçante.

Une main vient de s'appuyer sur mon bras, je me retournes brusquement, le briquet en main, vers la droite. Rien.
Vers la gauche. Rien non plus.

Est-ce la drogue?
Suis-je en train de devenir fou?

Je ferme les yeux, le briquet encore chaud contre le front.
Que me veut-on?

Que me veux-tu?

J'expire.

"Je... Que... Que voulez-vous? Je... Je ne veux pas de mal, d'accord?"




Paddy
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Paddy
Mar 18 Juil - 0:48

Morgan Baker
Je suis mort à l'âge de 35 ans et je hante le manoir familial à Coventry, Angleterre. Dans la vie, j'ai été chef d'une bande et je m'en sors mal puisque c'est ce qui a valu ma mort. Sinon, grâce à ma malchance, j'étais célibataire et je le vivais plutôt mal.

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Il est né en 1894 à Coventry - Londres • Il s'est enrôlé volontairement dans l'armée britannique pour échapper à un mariage arrangé • Il est gay mais ne l'as jamais dit par pression familiale • Il a tué son petit frère sans regret • Il est devenu chef d'une bande dans le quartier Nord de Londres • Le manoir familial est devenu sien en même temps qu'il a hérité du titre de Lord • Il déteste le manoir mais en a fait le QG de sa bande • Malgré plusieurs aventures, il est tombé amoureux qu'une seule fois d'un homme • L'amour de sa vie fut assassiné et aucun meurtrier ne fut retrouvé • Il a été tué par les autorités britanniques dans le manoir en même temps que le reste de sa bande

I'll never let you down.



TW : drogues dures, alcool, mort, abandon, prostitution, langage violent

Il y avait de la terreur chez l'individu en face de lui. Morgan pouvait la sentir faire vibrer l'air tout autour de lui. La peur est un sentiment puissant. Une gangrène qui pénètre votre esprit, mangeant un peu plus à chaque minute votre raison, vous faisant basculer dans l'horreur et la folie.

Morgan avait joué de cela. Jusqu'à faire claquer une porte devant l'individu qui hurla dans un cri suivit d'une toux qui ne s'arrêtait pas. Puis c'est là qu'il vit le visage de l'homme. Et qu'il s'était arrêté. Stupéfié face au visage qui se présentait devant lui. Il avait alors ouvert la porte de nouveau, effrayant un peu plus l'être humain.

Il avait touché son bras, comme pour vérifier si il était capable de le faire. Cela l'avait fait sursauter. Il agita son briquet vers la droite comme pour tenter de pénétrer l'obscurité. Puis il le tourna vers la gauche. J'observais la scène, amusé par sa peur. Il se retourna, dos à la porte de la chambre ouverte. Il murmura presque inaudible, ce que Morgan lui voulais et que lui, ne lui voulait pas de mal.

Plusieurs idées lui vinrent en tête, toutes aussi malsaines et perfides les unes que les autres. Il pourrait le pousser là, depuis le haut des escaliers, le faire s'écraser sur le lustre en bas. Il serait alors un fantôme comme lui. Ou il pourrait le faire prisonnier de ce lieu et de sa folie. Retournant son esprit contre lui. Il pourrait l'enfermer dans le château aussi. Personne ne viendrait le chercher. Le lieu est devenu si peu fréquenté...

Mais Morgan, aussi sombre qu'était son personnage, il serait incapable de lui faire du mal. Tout ça à cause du visage de cet étranger. Il était son portrait craché. Etait il un descendant ? Peu probable. Il n'avait pas le souvenir d'une lignée, d'une femme à son amour. A moins qu'il ne s'en souvienne plus ? La douleur physique lui était étrangère. Mais la douleur du cœur était un quotidien pour le fantôme.

Ce qu'il lui voulait ? Il ne le savait pas encore. Aussi, il tenta le tout pour le tout et puisa dans ses forces pour faire apparaître, devant l'homme, le pâle reflet de ce qu'il avait été autrefois. Il s'était montré sous les traits humains, de plein pieds. Il ne pouvait pas parler. Mais il pouvait bouger.

Il s'approcha de l'homme et soudainement, souffla sur la flamme qui s'éteignit et leva la main et poussa l'individu en arrière dans un coup violent, le faisant tomber à la renverse sur le pas de la chambre et il disparut. Il voulait lui montrer ce qu'était son domaine avant que tout ne soit délabré. Il resta près de l'homme dans une ombre puissante et dominante et observa sa réaction. Il n'avait pas condamné la porte qui était encore grande ouverte. Il lui laissait un échappatoire si besoin.
Raton
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Univers fétiche : Vie réelle, victorien ou policier. Supernaturel léger Royaume-Uni.
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Valise
Raton
Ven 21 Juil - 8:24

Dafydd Lloyd
J'ai 33 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis sans emploi et je m'en sors pas très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis seul et je le vis plutôt mal.

Informations supplémentaires ici.
TW : drogues dures, alcool, mort, abandon, prostitution, langage violent, ideations suicidaires.



Cours, Dafydd. Cours.

J'ai les poumons qui brûlent, les genoux éraflés et les mains déjà pleines d'échardes. Je suis tombé deux fois. Violemment. Je me suis mordu la langue, je crois. J'ai la bouche en sang.

Et je glisse. Je vacille. Je perds pied, dans l'escalier. Ce n'est que lorsque ma tête entre en collision avec la dernière marche que tout s'arrête enfin.

La peur est une chose puissante. Elle transforme l'homme en animal. Elle l'anime comme un pantin et le pousse à courir et courir encore. À se heurter, à travers des ténèbres, comme un aveugle. À foncer dans les obstacles, déchirant tout sur son passage, jusqu'à la sortie. Elle lui enlève sa capacité de réfléchir, sa curiosité et surtout, surtout, son envie de mourir.

J'ai songé plusieurs fois à la mort, tu sais.
Mais devant toi, je ne me suis jamais senti aussi vivant.

Tout est si confus! Tout est si rapide, bordel! J'ai senti tes doigts gelés, sur la peau de mon bras et la flamme de mon briquet a tournoyé autour de moi comme un talisman inutile. Tu l'as éteinte, comme un garnement rebelle et tu apparais devant moi, tel que tu étais autrefois.

Je me pose encore la question aujourd'hui. Où ai-je vu ton visage? Où? Où ai-je contemplé cette cicatrice, sur ta joue gauche? Où ai-je soutenu ton regard bleu et perçant? Où ai-je effleuré tes traits délicats? Pourquoi mon coeur s'arrête de battre, dis-moi?

Je veux te parler mais déjà ta colère est trop forte. Tu me pousse dans la chambre et ton aura devient aussi noire que la nuit, aussi terrifiante que le Mal.

Pourquoi as-tu laissé la porte ouverte?
Je fuis comme un lâche. Parce que, malgré toutes mes belles bravades, malgré toutes mes amours vaines, une partie de moi désire ardemment la vie.
Vivre et vivre encore.

Et puis mon pied a simplement glissé. Les marches de marbre ont accueilli mon corps recroquevillé de leurs arrêtes acérées et je m'écroule, au pied de l'escalier, là où tu es tombé jadis.

C'est là, en regardant les arabesques sombres du plafond que je comprends enfin qui tu es devenu, là, dans ce hall d'entrée. Le désespoir que tu as sans doute ressenti, au moment de rendre ton dernier souffle. Le froid. Oh! Mon Dieu, le froid...

Et ce silence oppressant qui nous entoure, toi et moi.

Suis-je mort? Oh! Bien sûr que non! La douleur dans mes os est bien trop vive, mon crâne me martèle sans répit. Étourdi, je m'assois péniblement sur le marbre, la tête entre les mains. Il faudrait que je me rendes aux urgences. Il ne me reste que quelques mètres à peine avant de sentir l'air frais sur mon visage. Je devrais me lever et partir... et pourtant... Je reste là.

J'inspire. J'expire. Je savoure le chaos de mon souffle. Je suis vivant. J'ai eu de la chance.

Je me lève lentement, grimpant chaque marche une à une. Je dois me tenir au mur, pour avancer jusqu'à la chambre et je m'écroule enfin sur le lit, soulevant un nuage de poussière tout autour de moi.

J'inspire. J'expire. Tu as été un homme, jadis. Tu as été humain. Tu as tenu à me le montrer. Une partie de toi l'est toujours, quelque part dans tout ce tourment. Maintenant, c'est à moi de te montrer que je ne suis plus un animal effrayé.

"Je sais ce que c'est, d'être abandonné."

Ma voix est hésitante. Pâteuse. Je passe la langue sur ma lèvre inférieure et y retrouve un goût de fer. Tant pis.

"Dis-moi ce que je peux faire. Dis-moi ce que je peux faire pour t'apaiser. Je ne partirai pas. Je te le promets."
Paddy
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Paddy
Lun 24 Juil - 11:58

Morgan Baker
Je suis mort à l'âge de 35 ans et je hante le manoir familial à Coventry, Angleterre. Dans la vie, j'ai été chef d'une bande et je m'en sors mal puisque c'est ce qui a valu ma mort. Sinon, grâce à ma malchance, j'étais célibataire et je le vivais plutôt mal.

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Il est né en 1894 à Coventry - Londres • Il s'est enrôlé volontairement dans l'armée britannique pour échapper à un mariage arrangé • Il est gay mais ne l'as jamais dit par pression familiale • Il a tué son petit frère sans regret • Il est devenu chef d'une bande dans le quartier Nord de Londres • Le manoir familial est devenu sien en même temps qu'il a hérité du titre de Lord • Il déteste le manoir mais en a fait le QG de sa bande • Malgré plusieurs aventures, il est tombé amoureux qu'une seule fois d'un homme • L'amour de sa vie fut assassiné et aucun meurtrier ne fut retrouvé • Il a été tué par les autorités britanniques dans le manoir en même temps que le reste de sa bande

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TW : drogues dures, alcool, mort, abandon, prostitution, langage violent

Quand Morgan l'avait poussé, l'homme était tombé. Il a voulu se redresser mais s'écroula une deuxième fois et la panique le domina complètement. Morgan ne s'attendait pas à une telle réaction. Ou peut être aurait il fallu ne pas le pousser ? Il ignorait comment lui faire comprendre qu'il ne lui voulait pas de mal. Et l'homme s'écroula dans les escaliers de marbre, tombant la tête la première à l'endroit même où le gangster avait succombé de ses balles.

Il pouvait sentir le souffle erratique de l'homme. Il n'était pas mort. Mais il y avait cru. Il avait flotté jusque lui, invisible. Il observait son visage passer de la panique à l'apaisement. Comme si le choc sur la tête lui avait remis les idées en place. Il resta là, dans l'ombre, attendant patiemment.

Mais sa patience avait tout de même une limite. Il voulait l'aider. Mais il ne pouvait pas. Cela le frustrait. Alors, dans sa rage, il fit voler une table à l'autre bout du hall, explosant dans un hurlement silencieux.

Jusqu'à ce que l'homme se redresse péniblement, sortant de son rêve. Morgan fixa l'étranger placer sa tête dans ses mains, s'asseoir difficilement. Il flotta jusqu'à lui, debout  dans le hall, et se présenta de nouveau sous sa forme humaine. Il releva son visage quand l'homme parla.

Ce que c'était d'être abandonné ? Hin, il n'en a aucune idée.

Morgan s'assombrit. Ce qui était encore pire, c'est de voir ce visage, bien vivant face à lui. Cela le tuait littéralement une deuxième fois. Quand l'homme soudainement lui demanda ce qu'il pouvait faire pour l'apaiser.

Il n'y avait simplement rien à faire. Morgan était comme ça, pour l'éternité. Tant qu'il ne trouvait pas la paix, il ne pourrait pas partir. Et quand bien même, cela faisait trop longtemps qu'il était en colère pour connaître ce sentiment contraire. Et subitement, il voulait que l'homme parte. Qu'il le laisse dans sa misère et sa haine. Il pourrait le tuer, là, pour le garder avec lui. Mais il avait perdu une fois cet homme. Etait ce pour le tuer une nouvelle fois ? Il se le refusait. Serrant la mâchoire, incapable de parler, il fixa l'homme dans ses yeux. Et il eu une autre idée.

Il s'approcha doucement de l'homme. Cette fois ci, sans aucune volonté de le pousser ou le garder. Il voulait juste lui montrer. Il tendit une main, hésitante. Et toucha sa tête. Il espérait que l'homme soit assez réceptif. Mais si il l'avait vu, alors peut être pourrait il ressentir et voir ce que Morgan voulait qu'il voit.

Il posa une paume sur la tempe et posa l'autre main sur la tempe, prenant ainsi la tête de l'homme entre ses mains et ferma les yeux pour se concentrer. La sensation pour l'étranger devait être difficile, indescriptible. Il ne connaissait pas le toucher d'un fantôme.

Il réussit à visualiser un homme. Son homme. Les moments de bonheur ensemble. Et puis, son meurtre, son cadavre découvert dans une ruelle, inerte et froid. Et enfin Morgan lui même dans la dernière bataille de sa vie. Il arracha ses mains à cette dernière vision et s'éloigna. Et dans la poussière du hall, sur le carrelage en damier noir et blanc, il traça quelques lettres. Ca, il l'avait déjà fait pour effrayer ceux qui se présentait ici.

«Pars.»

Et il recula, traversant les objets pour se fondre à nouveau dans le noir. Il avait usé de beaucoup d'énergie pour sa projection. Il espérait juste, que cela ai marché.
Raton
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Raton
Mar 8 Aoû - 8:49

Dafydd Lloyd
J'ai 33 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis sans emploi et je m'en sors assez mal. Sinon, grâce à ma malchance, je suis un coeur en peine et je le vis plutôt mal.

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Pars.

Je m'agenouille, sur le dallage glacé du hall. Tu m'as vaincu. Ces quatre lettres, tracées dans la poussière, sont le coup de grâce.

Pourquoi m'avoir montré tout ça, Morgan? Pourquoi m'as-tu montré qui tu étais... pour me montrer... tout ça et... me chasser?

Pourquoi?

**

J'ai sursauté, lorsque la table a volé d'un bout à l'autre du hall. Si la chute contre le marbre ne m'avait pas tué, tu le ferais, à coup sûr.

Tout redevient silencieux. Un silence de mort, comme un grondement.
Comme un cri que personne n'entendrait. Personne.

Un silence pesant envahit l'air, un silence de mort, un grondement sourd, un cri inaudible. Est-ce ainsi que se déroulent tes errances ? Est-ce toujours aussi sinistre ? Quand as-tu entendu pour la dernière fois des pleurs, des rires ? Ta colère s'est-elle finalement éteinte ? J'écoute attentivement, mais il n'y a rien.

Je me hisse tant bien que mal à l'étage. Le lit m'accueille comme une vieille amante fatiguée. Les ressors grincent. Je suis épuisé. Tellement épuisé... Me pardonneras-tu de fermer les yeux quelques minutes?

Juste cinq minutes...

Es-tu parti? Je lève la tête. Ta silhouette apparait peu à peu devant moi. Toujours ce silence. Je ne bouge pas. Je n'ose même plus respirer, tellement je crains que tu ne te volatilises de nouveau.  

Là, je te vois. Comme tu étais, lorsque tu es tombé, au pied de l'escalier. Tes yeux rageurs qui veulent encore mordre à la vie, malgré cette balle logée dans ta poitrine. Ton teint pâle. Ta prestance. Et cette image tache rouge, sur ton buste, comme un puit noir.  

D'où vient cette cicatrice? Dis-moi. Parle-moi! Je n'en peux déjà plus de tous ces échos!

Tu t'approches lentement. Je retiens mon souffle et ta main glacée effleure mon front.

Je suis aspiré dans ton abîme. Tout est baigné d'une lueur écarlate, autour de nous. Les mitraillettes crépitent. Les cris des forces armées. Les plaintes de tes compagnons. Je vois le tapis vert de la table de billard derrière laquelle tu es caché.

Et la douleur. Bon dieu... La douleur.

Et la lumière m'aveugle. J'entends la pluie, derrière la fenêtre. Depuis quand pleut-il? Depuis quand fait-il jour? Je n'ai plus mal à la tête. Où sont mes vêtements? Les draps... ils sont propres, ils sont doux. Le matelas est moelleux. Le soleil m'éblouit, au travers de mes cils. Il y a une bouteille de vin à moitié entamée, sur la table de nuit, à côté de moi. Un millésime de 1927.

"Bien dormi?"
Je sursaute. Et me recule un peu avec effroi, avec surprise. Je ne sais pas quoi répondre. Tu es là. Couché à côté de moi et tu me regarde, appuyé sur le coude, un sourire paresseux aux lèvres. Le teint rose, le visage encore bouffi de sommeil et d'ivresse, les cheveux dans les yeux.

Tu me souris et me caresse la joue. Ta main est chaude. Si chaude. Je ne peux m'empêcher de fermer les yeux.  Tu fronces les sourcils et me murmure quelque chose en me passant la main dans les cheveux.. Tu te lèves du lit, aussi peu vêtu que moi. Que s'est-il passé? Qu'est-ce qui m'arrive? Tu dis quelque chose. Une affaire à boucler. Je ne suis pas sûr de comprendre. Tu seras revenu avant le soir. Reste au lit. Prélasse-toi. Rentre à Londres cet apres-midi avec le train de 15h, que tu me chuchotes. J'irai te rejoindre. Je me lève à mon tour et fait face au mirroir. Mes cheveux noirs ont été taillés en une coiffure à la fois distinguée et décadente, digne d'un dandy des années 20. Suis-je vraiment moi ?

Londres m'enveloppe. Une ruelle inconnue. Comment? Et pourquoi? Une Bentley noire menace de m'écraser. Je cours. Je cours pour survivre. Je clignes les yeux. Où était-je? Où suis-je? Je me colle au mur. La portière de la voiture s'ouvre et un homme en descend, un rictus cruel pour tout sourire. Je le connais. Mais son nom m'échappe. Son visage... j'ai déjà vu son visage! J'ai à peine le temps de voir l'éclat de la lame qui s'enfonce en moi.

Est-ce que c'est ça, mourir? Il fait froid... si froid. Si...

Un cri m'échappe.

**

"MORGAN!"

Je frissonne. Là, dans la poussière, dans les draps jadis immaculé, que j'ai partagé avec toi, je me redresse, tout en sueur.

"Ne me laisse pas Morgan, je t'en supplie, ne me laisse..."

Je tremble. Est-ce un rêve?

"Morgan?"
Le silence. Encore.

Je descend dans le hall. Là, dans la poussière, tu as tracé ton dernier voeu.

Pars.

Je sens la colère monter en moi. Tu n'as pas changé, n'est-ce pas? Toujours aussi têtu. Toujours aussi solitaire. Toujours aussi secret.

Je me rappelle, maintenant.
Pas de tout.
Mais je me souviens de ça, mon amour.

"COMMENT OSES-TU?"

Ma voix résonne sur les murs. Je serre les poings.

"Comment oses-tu me faire revivre tout ça et me demander de partir!" Parles, bordel! Réponds-moi, Morgan!"





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