The taste of your lips is something i can't forget (ft Ally)
Invité
Jeu 28 Sep - 11:06
Violette « Vick » Gagnon
J'ai 27 ans et je vis à Montréal, Canada. Dans la vie, je suis un malfrat et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien mais ça dépend des jours. Informations supplémentaires ici.
-Une vie simple…ça doit être bien, en vrai.
Alors que Rubs fouille son sac à la recherche de son cellulaire, la fille aux cheveux roses ne peut s’empêcher de plisser les lèvres en un discret rictus sarcastique. Le regard porté vers l’extérieur, elle a un petit rire du nez, un petit rire désabusé qui accentue ses propos tout en délicatesse. Non, sa vie n’a jamais été simple. Elle a du très tôt apprendre à se débrouiller, à lutter et à survivre, cela a façonné une personnalité complexe constamment en quête de protection, une personnalité méfiante, directe, sans fard, sans gants. Elle agit toujours pour se préserver, pour couvrir ses arrières. L’expérience lui a appris qu’on ne peut guère compter sur les autres sauf sur quelques rares personnes dignes, des personnes qui se comptent sur les doigts d’une seule main.
-Quant au bonheur, on va dire que je prends ce que je reçois et que je m’en contente, c’est tout. Ça fait moins mal quand le bonheur disparaît…Je préfère ne pas trop m’y habituer, dit-elle, toujours aussi directe.
Un principe qui lui a permis d’être émotionnellement indépendante de tout, pendant ces dernières années mais qui lui a construit également une carapace. Une carapace épaisse et dure, sous laquelle on trouve une Vick secrète, une Vick à la fragilité intense, à fleur de peau. Une Vick que très peu de gens connaissent.
Lorsque Rubs lui tend son portable, elle ne regarde que l’écran verrouillé. Un accusé de réception y apparait bientôt, ainsi qu’une réponse de sa mère dont elle ne lit rien. Au lieu de cela, elle sourit et jette un regard en coin à sa compagne d’infortune.
-J’fouille pas dans les affaires des autres. Sauf si on me le demande.
Le petit boitier tout à l’heure confié par Big D est à nouveau dans les mains de Vick, accolé au portable de Rubs. En peu de temps, une quantité impressionnante de données défile sur le fond d’écran qui se teinte de noir avant de biper trois fois. Un mouvement du pouce sur l’écran et le cellulaire retrouve son apparence normale. Vick rend calmement le téléphone à Rubs en souriant un peu.
-Voilà. Pour faire simple, j’ai rendu ton téléphone totalement invisible à toute tentative de recherche. Fergus ne pourra pas te tracer et si tes parents te cherchent, bah t’es au spa à prendre du bon temps, du coup on est ok de ce côté-là.
Le petit boitier bipe à son tour et Vick prend quelques secondes pour pianoter sur quelques touches en caoutchouc. La voiture émet un petit son aigu tandis qu’un bruit de mécanisme se fait entendre à l’avant et à l’arrière, ce qui amuse beaucoup Big D.
-Quoi ?, demande Vick en fronçant les sourcils, à l’adresse du dandy qui l’observe dans le rétroviseur de ses vieux yeux charmants et rieurs. -Rien, fillette, rien du tout.
Le boitier est jeté sur le siège passager avant puis Vick se replace correctement à l’arrière.
-Y a un mécanisme sur le char, explique-t-elle à Rubs. Y a trois plaques d’immatriculation sur un support rotatif. Là on roule dans un char immatriculé en Ontario. On est tranquille pour l’instant.
Et le simple fait de le dire semble apaiser Vick.
-Rien n’est jamais simple, mais au moins ça me laisse quelques jours pour apaiser le jeu. Faut que je trouve un autre boulot, dit-elle en regardant par la fenêtre. -Tu ne travailles plus au musée ? demande Big D, en tendant le cou pour la regarder dans le rétroviseur puis en avisant discrètement Rubs. -Nan. L’ambiance était pas terrible de toute façon.
Elle a un rire puis passe une main sur son visage avant de regarder Rubs, son sac, tout son visage, en plissant légèrement les sourcils.
-T’as besoin de plus que de repos, Ruby. Essaye pas de me raconter des salades, j’ai entendu comment tu tousses. -Mhhh, se permet de commenter Big D, comme s’il validait les propos de la fille en rose.
Le trajet devient alors bien plus silencieux. Ils quittent rapidement le centre ville et arrivent, après de longues minutes de route, dans la banlieue proche, un quartier industriel rempli d’usines immenses. C’est sombre, sinistre et on dirait que c’est à l’abandon, tant aucune lumière de parvient à égayer les façades marron si ce n’est le sobre et inutile éclairage public. La voiture s’engouffre dans une allée à peine éclairée, bordée de larges poubelles industrielles.
-On y est, Rubs.
Une grande porte métallique s’ouvre alors et la voiture s’engage sur une large route de tarmac lisse et noir, en descente vers des souterrains. Aussitôt, Vick semble redevenir une jeune femme dépourvue de souci, un sourire s’affiche même sur son visage, alors qu’elle explique deux ou trois choses à Ruby, pour tenter de la rassurer alors qu’à l’extérieur, il n’y a plus qu’une obscurité bleutée, des lumières étranges, des néons aux nuances de bleu et de vert.
-Ici, c’est le Refuge. C’est un endroit gardé, secret pour toutes les personnes comme moi qui…qui heu…disons qui font ce qu’il faut pour que tout aille bien pour tout le monde.
Big D tousse. Vick reprend, sans se démonter.
-Ici, tu ne risques absolument rien, de personne. Nous ne sommes pas nombreux et on se serre les coudes, ok ? Bon, c’est pas un palace, y a sans doute mieux pour t’accueillir, mais y a pas plus safe que cet endroit.
La voiture s’arrête et Vick en descend, immédiatement interpellée par un jeune homme d’une vingtaine d’années. Grand, blond, maigre, les yeux marrons entourés de cernes, il fume une cigarette noire senteur vanille, appuyé contre un mur, un vague sourire aux lèvres. Non loin de là, d’immenses pales de ventilation tournent lentement, apportant un air frais plus que bienvenu.
-Tu ramènes des copains gamers ?, dit-il en tirant une longue inspiration sur sa cigarette en se donnant un air mystérieux qui n’impressionne personne. -Darling, éteins cette clope, ok ?
Vick fait le tour de la voiture et ouvre la portière à Rubs avant de lui tendre la main.
-Bienvenue au Refuge.
Darling inspire une dernière bouffée de sa cigarette en observant Rubs qui s’extirpe de là puis écrase le mégot rougeoyant sous son épaisse botte.
-Ha pardon, c’est une fille, ok.
Les mains fourrées dans les vastes poches d’un baggy qui mériterait une lessive, il approche de Rubs et l’observe avant de tendre la main.
-Darling. Je suis au troisième sous-sol, porte B. Tu sais jouer à Diablo ?
Vick tousse en secouant la tête.
-Doucement. Laisse lui le temps, ok ?
La fille en rose passe une main dans ses cheveux, tout sourire. Différente. Un éclat de joie brille dans ses yeux quand elle lève la main pour désigner l’endroit, vague.
Du béton lisse, pas la moindre humidité, ni le moindre détritus, comme si les lieux étaient entretenus régulièrement. Le trio est alors rejoint par le conducteur, immense dandy aux épaules larges, les muscles saillant visiblement sous la chemise. Vick a l’air tellement fragile et petite à côté de lui. Pourtant, le doux géant sourit tranquillement, il passe une main dans les cheveux de Darling pour les ébouriffer.
-Va préparer la E, tu veux, au lieu de dire des bêtises, Darling…Vick va te faire visiter, Ruby. Moi je vais chercher le Doc.
Les deux hommes s’éloignent laissant Vick et son invitée ensemble non loin de la voiture, disparaissant derrière une porte métallique.
-C’est bizarre je sais, je vais tout t’expliquer mais pas de suite. L’important c’est que tu te poses et qu’on puisse s’occuper de toi correctement le temps que tu puisses sortir de notre planque. D’ac ? Tu vas occuper la E. C’est une belle planque avec…enfin tu verras.
Elle lui décoche un large sourire puis fourre ses mains dans ses poches, son sac balançant sur son épaule, avant de lui faire un signe de tête lui demandant de la suivre. Elle l’entraine le long des grandes pales mouvantes déplaçant de l’air frais qui fait voler des mèches de cheveux roses puis atteint la porte métallique, épaisse, visiblement super lourde mais qui s’ouvre facilement sur des gonds parfaitement huilés.
-Viens, reste pas dans le courant d’air, c’est pas top pour ce que tu as.
Dès que Rubs aura passé le pas de l’immense porte, Vick la fermera tranquillement, comme si elle ne pesait rien. Un grand « Clac ! » résonne dans le couloir gris qui s’ouvre devant elles, puis une alarme rapidement éteinte par la jeune femme qui compose un numéro sur un boitier. Elle enlève ensuite son sac et le prend dans ses bras pour continuer son chemin.
Elles sont à un angle droit parfait. En face d’elles, un couloir, sur l’autre angle, le même couloir troué de portes métalliques affichant chacune une lettre. Plus loin, là bas, une porte est ouverte et on entend le bruit d’un aspirateur. Puis celui de Darling qui s’impatiente en donnant des coups de pieds vengeur sur un aspirateur récalcitrant. Vick a un rire.
-Quand Darling quitte son bureau et son pc, il se rend compte qu’il ne sait pas utiliser ce que le commun des mortels utilise, tu vois…L’aspirateur, bouuuuuh, c’est comme si on me demandait de me saper en chanel ou en dior…MAIS !, dit elle en regardant sa compagne d’un air rieur, il essaye ! j’pense qu’il veut que tu sois bien, ici. Il est super gentil, tu verras.
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Univers fétiche : Science-Fiction , City , univers inventé
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Horizona
Dim 1 Oct - 21:57
Ruby Sinclair
J'ai 27 ans et je vis à Montréal, Canada. Dans la vie, je suis vétérante de l'aviation royale canadienne , en reconversion dans l'entreprise familiale , et je m'en sors avec dépit et lassitude. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire de longue date et je le vis plutôt avec résignation. I know a place It's somewhere I go when I need to remember your face We get married in our heads Something to do while we try to recall how we met Do you think I have forgotten? Do you think I have forgotten? Do you think I have forgotten About you?
Je me retiens de soupirer quand Vick affirme se contenter de ce qu'elle a, préférant ne pas rechercher le bonheur. Parce que ça fait mal quand ça part...Je sais que j'y suis pour quelque chose, que j'ai raté un truc dans toute cette histoire, que je n'ai pas fait assez d'effort pour la contacter, et je pense que je m'en voudrais pour le reste de ma vie. J'obéis à ses instructions, consciente qu'elle maîtrise la situation bien mieux que je ne le pourrais. Pourtant, quand je lui tends mon portable, je glisse que j'espère qu'elle ne regardera pas dans mes affaires, et sa réponse me fait sourire en coin, discrètement. Quand on le lui demande, hein ?
"Super. Merci.", je souffle reconnaissante après ses explications, en reprenant mon téléphone. Je ne sais pas comment ses manipulations marchent, mais au moins je suis rassurée de ce coté-là. J'ai un sourire amusé quand la femme aux cheveux roses me décrit son petit jouet, à savoir changer la plaque d'immatriculation de notre char. "Je me repète, mais ça fait vraiment truc de films ces histoires...", je me rembrume un peu à la mention de son boulot perdu. Ca ne fait que quelques jours qu'on s'est parlées au musée, pourtant j'ai l'impression que ça fait une éternité. J'essaie d'éviter la question du docteur mais Vick y tient. Je soupire doucement, collant ma tête contre la vitre : "C'est pas ton doc qui changera la manière dont je tousse.", je lâche dans un souffle presque inaudible, en tout cas au moins pour Big D.
Le reste du trajet se fait en silence. Cela me permet de fermer un peu les yeux, de faire le vide dans ma tête. Je suis toujours angoissée, mais qui ne le serait pas à ma place ? Je suis une femme avec qui je n'ai plus eu de contact depuis 10 ans, à l'aveugle, vers une planque, qui pourrait très bien s'avérer être un putain de piège. Malgré ces incertitudes, je manque de m'assoupir avant qu'on arrive. Sûrement le contre-coup, la fatigue, et ma respiration un peu lourde. Je me redresse quand Vick me dit qu'on est arrivées.
"Ca a pas l'air très rassurant.", je dis en voyant la ruelle sombre, ce drôle de bâtment désafecté. Pourtant, c'est très vite vers la femme à mes côtés que je tourne le regard, parce qu'elle sourit, et que ça fait longtemps que je ne l'avais pas vu sourire. J'en profite. Discrètement. "Si tu me promets que c'est safe, je te fais confiance.", elle doit sentir que je suis tendue. Et, la manière dont elle esssaie constament de me rassurer me touche.
Je descends de la voiture, et j'attends que le fameux Darling éteigne sa clope avant de m'approcher de lui. Au-delà du fait que je déteste l'odeur de la clope, même parfumée, je suis certaine qu'un simple relent de fumée me ferait partir dans une nouvelle quinte de toux douloureuse et si je peux éviter c'est mieux. A part ça, ce type a l'air sympathique, et j'essaie de me détendre, serrant sa main en souriant :
"Ruby. Je sais jouer, mais je ne pense pas que je serai une adversaire très coriace.", je réponds avec un petit rire. Je ne veux pas passer pour une femme apeurée non plus.
Je me retourne ensuite vers Vick qui semble encore une fois changée. Je souris aussi, malgré une douleur sourde dans la poitrine. Si l'endroit ne semble pas avenant au premier regard, il est définitivement propre, bien que sombre. Big D va chercher le médecin apparement, ce qui ne me ravit pas tellement et Darling le suit. J'étouffe une petite toux avant que Vick ne reprenne la parole.
"D'accord, je patiente."
En réalité, j'ai plein de questions, mais je sens qu'elle veut qu'on avance, alors je ne proteste pas. Je ris un peu jaune quand elle me dit de ne pas rester dans le courant d'air. Faudrait peut-être que je me décide à lui parler de mes poumons en piteux état, de ma capacité respiratoire réduite, mais je n'en ai toujours pas l'envie. Pas envie d'inspirer la pitié...Ou peur de son indifférence également ? Je continue de la suivre aveuglément, passant par différents couloirs, avant d'atteindre notre destination si j'ai bien compris. Effectivement, le fameux Darling ne semble pas très au fait de l'utilisation d'un aspirateur...
"C'est adorable de sa part d'essayer...", je réponds sur le même ton, regardant Darling du coin de l'oeil d'un air un peu rieur. Vick a encore l'air de bonne humeur, et je remarque que je n'ai plus vraiment peur maintenant. "Il a l'air gentil, c'est vrai. C'est à lui que tu avais demandé de l'aide toute à l'heure ?", il me semble avoir entendu son nom quand elle était au téléphone. "Donc, c'est une planque mais...tu vis ici ? Ou tu ne viens que de temps en temps ?", je demande ayant du mal à contenir ma curiosité, regardant un peu partout. "T'as l'air...beaucoup plus heureuse depuis qu'on est là.", j'ose dire. "T'es presque adorable, toi aussi.", j'ajoute d'un ton un peu taquin cette fois-ci, avant de grimacer suite à un nouveau pic de douleur, mais je fais de mon mieux pour le cacher rapidement. "Merci de faire ça pour moi. Tu me fais visiter le reste alors ?"
Invité
Jeu 16 Nov - 21:24
Violette « Vick » Gagnon
J'ai 27 ans et je vis à Montréal, Canada. Dans la vie, je suis un malfrat et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien mais ça dépend des jours. Informations supplémentaires ici.
-Oui c’est lui. Il est probablement ce qui s’approche le plus d’une famille pour moi. Avec Big D, ajoute-t-elle en réponse, en souriant en coin. Le dandy et le gamer ont tous deux une place particulière dans la vie de Vick, c’est évident rien qu’à cette façon qu’a la fille aux cheveux roses de regarder le grand dadais qui se bat avec le petit appareil. Aux autres questions, elle ne répond pas pour l’instant. Parce que Darling vient de s’emporter…
-Sacrament…, peste-t-il en jetant l’embout de l’aspirateur au sol.
Les bras maigres croisés sur son torse, la moue renfrognée, il marmonne des choses incompréhensibles dans sa barbe inexistante, l’air tout fâché, frustré de ne pas parvenir à effectuer ce qui est une tâche simple pour le monde entier. Il aperçoit les deux filles et désigne le coupable d’un index vengeur, le méchant bout de plastique qui refuse de s’emboiter dans un autre pourtant prévu à cet effet.
-On va dire que c’est pas si sale à l’intérieur okay ?, lance-t-il, comme pour se dédouaner de tout.
Vicky se mord la lèvre pour ne pas rire puis approche du tempêtueux Darling avant de poser une main faussement compatissante sur son épaule.
-Chéri, selon tes critères de vie et en comparaison de ta propre chambre, cette pièce est littéralement la plus propre de toute la planque. -Rhaaa hey ! J’y peux rien moi si ton affaire là, il refuse de collaborer ! -Faut être doux avec les machines, tu le sais, non ? T’es bien fin d’avoir essayé, mais t’es plus adroit avec des curseurs et des manettes. Regarde…
Vick s’empare des deux bouts et explique rapidement :
- Le petit affaire là, le truc en métal, tu appuies dessus puis il se clipse sur l’autre bout tu vois ? -Grmlmblmlmoui.
Le grand dadais se gratte la nuque puis hausse les épaules.
-J’vous laisse. J’ai donjon dans une demi-heure et j’ai rien mangé. A plus tard, les filles.
Il s’éloigne, les mains en poches, le bas de son pantalon ample battant les chevilles anguleuses à chacun de ses pas. Vick soupire avant de soulever le petit électro et de le placer correctement contre le mur du couloir.
-Allez viens, il va cramer deux ou trois orcs puis il va se calmer, c’est pas contre toi, t’en fais pas, il agit de même tout le temps.
La fille aux cheveux roses ouvre largement la porte et laisse Ruby entrer dans la pièce. Une pièce bien étrange, à la décoration qui l’est plus encore.
Vick dépose son sac tranquillement sur le sol et fourre ses mains dans ses poches en avançant un peu dans la pièce.
-C’est pas super chaleureux, je sais, mais c’est safe, personne ne peut t’embêter ici. Les chicanes, elle s’arrêtent au parking. Ici, il n’y a que la paix et des gens bien.
Elle regarde Ruby, avec un sourire.
-Et t’as raison, au Refuge, je suis heureuse, je suis…moi. Personne ne me jugera. Mais…Regarde !
Elle l’invite d’un geste de la main et lui montre la table basse en lui expliquant que c’est là qu’elle a mangé des nouilles hyper grasses commandées chez le thai à quelques rues des lieux, puis le canapé sur lequel elle se laisse tomber en riant, racontant une histoire dingue de courses sur roulettes dans le couloir en compagnie de darling, puis les livres, juste derrière le grand meuble confortable, essentiellement des lignes de codes, des romans futuristes et des dystopies.
-Si t’aimes pas la science-fiction, je peux te trouver d’autres trucs à lire. Puis là, y a ton lit, les draps sont propres, y a encore la housse en plastique qui emballe la couette. Et le plus cool dans cette chambre, c’est ça…dit-elle en montrant un large écran noir juste à côté du lit, puis ça ! en désignant les deux rangées d’étagères gris et bleu juste devant le lit.
Vick se lève, fouille rapidement du regard l’étagère des livres et en sort un toute petite télécommande qu’elle tend à Ruby, un sourire large et espiègle campé sur sa figure. Elle fait vraiment tout pour que Ruby se sente à l’aise, autant qu’il est possible de l’être en sachant que là dehors, il y a quelqu’un qui lui veut du mal désormais.
-C’est un écran. Il peut diffuser ce que tu veux comme paysage. Moi j’avais choisi un décor de Blade Runner. J’trouvais que ça matchait bien avec la pièce. Et mes pcs partout. Puis là derrière, quand tu fais glisser les étagères, y a une petite salle de bain. Avec une douche qui diffuse de la lumière et des jets partout. C’est trop trop cool, tu verras. J’te passerai du gel douche et du shampoing, je crois que j’en ai quelque part dans ma chambre.
Elle regarde Ruby, puis penche la tête en souriant encore mais moins franchement cette fois.
-J’sais que ça doit paraître bizarre, mais tout ça là…c’est réglo, okay ? Je vis ici la plupart du temps. ‘Fin…Quand Fergus n’a pas besoin de moi, quoi. Les gens qui payent pour tout ça, c’est pas des gangsters comme lui. Ce sont des gens haut placés. Avec des moyens de fou. Je ne les connais pas personnellement mais Big D, lui, oui.
Vick ajoute, amusée :
-J’crois qu’il t’aime bien. T’es certaine que tu ne l’as jamais vu avant ce soir ?
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