Âge : 33 Ville de résidence : Florence, Italie. Occupation : Professeur (Ph.D.) en histoire et archéologie . Nitimur in vetitum
La jeune rossignol semblait très enclinte à changer son sujet dans l’intention de recevoir un peu plus d’aide de son professeur. Salomon apprécia particulièrement le regard qu’elle avait : elle ne semblait pas lui cacher qu’elle allait subtilement sécher tous les cours suivant et dilapider sa cote universitaire. Elle semblait.. pleine de bonne volonté. Une appréciation presque paternelle monta en l’homme qui hocha la tête alors que la brunette lui indiquait qu’elle y mettrait le double des efforts.
-Je n’en attends rien de moins, signora.
***
Lorsque l’heure vint de mettre fin à son cours, Salomon n’eut qu’un mot à dire pour qu’un flot d’étudiant quitte sa salle de classe. Il essayait bien sur de créer des séquences de cours agréable, mais il fallait aussi qu’il se concentre sur le curiculum imposé par le directeur de département. Cela voulait dire qu’il devait parfois couvrir des informations moins palpitantes. Ou plus irritante. Son dégout pour l’église catholique était parfois difficile à cacher alors qu’il survolait l’époque des croisade et les conquêtes saintes. Sans porter plus d’attention aux jeunes gens qui se dirigeaient vers la sortie, le grand brun osculpta quelques notes dans son agenda. Théoriquement, signora Rossignol devrait se présenter dans les prochaines minutes pour qu’il puisse la soutenir dans son travail de session. Même s’il avait l’impression qu’elle prenait le tout au sérieux, il ne fallait pas ignorer la possibilité qu’elle préfère passer la période suivante avec des amies et qu’elle “oublie” leur rencontre. Ce ne fût heureusement pass le cas : à peine la classe vidée, Salomon apercu du coin de l’oeil un petit minois se fraya un chemin derrière la porte. Il fit mine de se désintéresser de ses papiers lorsqu’elle s’éclaircit la gorge et annonca sa présence. D’un sourire entendu, il lui fit signe d’approcher.
-Absolument pas, Signora Rossignol. Au contraire, j’apprécie votre effort de ponctualité.
Faisant un peu de place sur son espace de travail, le professeur se permit ensuite d’installer quelques ouvrages de sa collection personnelle sur son bureau, ainsi que quelques feuilles libres qu’il tassa et brocha pendant que l’étudiant s’approchait. Quand elle le remercia, il lui offrit un regard sérieux, mais compatissant.
-C’est aussi mon travail de supporter les étudiants dans leur réussite. Dans votre situation particulière, un peu plus d’aide ne sera pas de trop… vous savez que c’est un travail qui demande beaucoup, Signora, et je ne crois pas que vous devriez être pénalisée par votre manque de chance.
Il sourit en voyant qu’elle avait elle-même commencé à faire quelques recherches.
-Voyons-voir ce que vous avez, signora.. vous permettez?
Il lui tendit la main, l’invitant à y déposer les papiers qu’elle tenait. Dès qu’il l’eut dans sa paume, il se permit de feuilleter le tout, vérifiant les sources et les informations d’un oeil aiguisé.
-C’est très bien, je suggère…
***
Si les vampires ne sont pas obligés de dormir, il le peuvent, bien évidemment. Les contes dans lesquels Dracula dormait dans un cercueil ne sont peut-être pas si faux.. Dans le cas de Salomon, dormir était une façon d’échapper au temps. Après avoir vécu près de 150 ans, le temps n’a plus la même urgence. Aussi, alors qu’il n’avait aucun cours de sa journée et qu’il pouvait enfin se soustraire à la vie rythmée de l’université, le professeur n'hésita pas longtemps. Après tout, il travaillait ardemment pour que tous ses cours menant à la fin de la session d'hiver soient efficace pour ses pupilles. Il avait même effectué un peu plus d'une rencontre par semaine avec Signora Rossignol et son travail avançait fort bien. Il la soutenait, mais il était fier de voir qu'elle y mettait du temps et du sérieux. Sans une autre pensée pour l'établissement scolaire, l'immortel ferma les yeux un instant. Un long instant.
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Amezuki
Mer 24 Jan - 21:04
Marianne Rossignol
Âge : 21 ans. Date de naissance : 20 octobre. Lieu de naissance : Florence en Italie. Habitation :Un minuscule appartement dans le quartier de Campo di Marte à Florence/Italie. Métier : Étudiante universitaire dans le département de l’histoire de l’art et du spectacle et petit boulot à temps partiel. Budget : Entre faible et modéré. Statut :Célibataire. > Timide, Optimiste, Serviable, Courageuse, Persévérante, Passionnée, Généreuse, Douce, Insomniaque. La tête à peine sur l’oreiller, vous fermez les yeux et plongez dans les bras de Morphée. Vous rêviez à une journée parfaite avec votre prince charmant sur une plage déserte. Mais du coin de l’œil, vous apercevez Mary assise sur le sable ?! Mais qu’est-ce qu’elle fait là ? Et oui… Depuis son adolescence, Marianne s’invite dans les rêves des gens, autant ceux qu’elle connaît, que ceux de parfaits inconnus. Elle n’a aucun contrôle sur le rêve de son hôte, mais elle peut parfois l’influencer. Mary repère les rêves un peu comme un radar. Les personnes dont elle est proche sont plus facilement repérables que ceux des inconnus. Le rêve le plus éloigné qu’elle a ressenti se trouvait à 150 mètres. Le plus désagréable pour Mary, son don l’oblige à dormir uniquement en partageant les rêves des autres. Aucune personne à proximité, une nuit sans sommeil pour elle. Pourquoi possède-t-elle un tel don ? Malheureusement, Marianne n’en a aucune idée… Mais depuis, elle a remarqué que d’autres ‘’talents’’ se réveillent.
Travailler après une nuit sans repos est toujours difficile. Mais, lorsqu’on décide volontairement de ne pas dormir, on se sent plus stupide qu’autre chose. C’était une de ses journées pour Mary. La veille, elle avait choisit de faire sa nuit d’insomnie volontaire mensuel. Malgré qu’elle devait travailler à la bibliothèque de l’université. Zigzaguant entre les rayons, les tables et les étudiants dans leur bulle, Mary replaçait machinalement les livres abandonnés dans les étagères. Il ne semblait pas avoir de fin à ses ouvrages laissés un partout. Après une heure de rangement, Mary choisit de faire une petite pause. En fait, sa pause était simplement d’aller chercher les livres rapportés à l’accueil. Placer des bouquins déjà trié semblait beaucoup plus attirant que se promener sans logique dans toutes les sections de la bibliothèque. À peine entré dans le petit centre d’accueil que Signora Sabbatini l’accosta.
- Vous connaissez Signore Magdalenat, du département d'histoire, non? Il a demandé de se faire apporter ce manuel dès son retour.
Ayant le poste d’assistante, la demande revenait automatiquement à Marianne. La dame n’était donc pas obligée de lui laisser un choix. Mais, la française était bien trop contente d’accepter. Ce serait une véritable pause de rangement. Une distraction plus que bienvenue dans la routine de son travail. Une façon d’oublier les esprits endormis qu’elle sentait flotter autour d’elle. Mary saisit l’ouvrage, accepta la tâche avec un sourire et s’éloigna dans le bâtiment. Il ne serait pas bien difficile de trouver le professeur Magdalenat. C’était un fait connu par tous ses élèves. Il ne quittait que rarement sa salle de classe au fond du sous-sol de l’université. Une volée de couloirs et d’escaliers plus tard, Marianne était devant la salle de classe.
Avant même de franchir la porte, la jeune femme eu une sensation connue. Quelqu’un dormait derrière le seuil. Doucement, Mary poussa la porte. Pas besoin de s’annoncer. Elle savait ce qu’elle trouverait. Signore Magdalenat était avachi dans la chaise devant le bureau, les bras croisés, les yeux fermés. Marianne marcha doucement vers le bureau. Ces pas résonnaient dans la classe silencieuse. Elle déposa le manuel sur le bureau mais ne le lâcha pas. Ses yeux étaient attirés par le géant endormit. Sa curiosité était piquée. À quoi pouvait bien ressembler les rêves du professeur? Elle n’était pas fouineuse de nature. Mais, les rêves des gens entraient dans une autre catégorie. Ceux-ci ne montraient pas toujours des secrets. Ce qui l’intriguait était souvent la personne sans les artifices qu’elle montrait à la société. Et puis, le manque de sommeil était difficile à contrôler. Un rêve si proche, à portée de main. Devant le bureau, il y avait même une chaise laissé là par un étudiant en rencontre. L’hésitation ne dura qu’un court instant. L’idée d’une petite sieste était beaucoup trop forte. Tenant toujours le livre entre ses mains, même s’il était déposé sur le bureau, elle s’assit sur la chaise. Elle comptait sur ses reflexes à son réveil pour rendre la situation la plus normal possible. Après une grande respiration, la brunette ferma les yeux et laisse son esprit vagabonder vers ce rêve si proche.
***
Marianne ouvrit les yeux. Du moins, sa forme onirique ouvrit les yeux. Elle se trouvait dans une salle qui trahissait une mode ancienne. Tout le mobilier criait qu’ils venaient d’une autre époque. Il y avait une petite foule autour d’elle. Tous vêtus de vêtements qu’on ne portait que dans des évènements dédicacés au passé. Un environnement sans surprise pour quelqu’un qui adorait l’histoire. Les personnes qui l’entouraient sembler tous concentrées à observer quelques choses devant eux. Mary se faufila comme elle put pour mieux voir. Elle ne fut pas surprise de constater qu’elle portait maintenant une robe qui se mariait à merveilles avec celles des autres dames de la foule. Les rêves qu’elle visitait s’arrangeaient souvent pour modifier juste ce qu’il valait de son apparence pour se fondre dans le décor. C’est alors qu’elle l’entendit. Le son distinctif d’un instrument de musique. Une petite espace finit par se former dans la masse, juste assez pour qu’elle puisse s’y glisser. Entre les têtes de ses voisins de devant, elle put voir Signore Magdalenat se tenant assis devant le petit attroupement, violoncelle appuyée contre lui. Il faisait glisser l’arche sur les cordes et la douce mélodie en sortait. La française admira la performance, étonnée. Elle ne savait pas que le professeur jouait d’un instrument ou, du moins, en rêvait. Cela expliquait sans aucun doute la musique classique qu’il mettait en fond sonore parfois lors de leur rencontre. La prestation lui rappelait les soirées où son grand-père et elle jouaient du piano ensemble. Ce n’était pas devant une petite foule mais, au petit sourire qui semblait flotter sur son visage, il y prenait autant de plaisir. Les dernières notes se turent en douceur et la foule applaudit. Elle se joignit à eux avec un grand sourire. Signore Magdalenat releva la tête pour remercier la foule. Et leur regard se croisa un court instant… - M’as-t-il déjà repérer?, murmura-t-elle pour elle-même.
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Elodothe
Lun 15 Juil - 4:50
Salomon Magdalenat
Âge : 33 Ville de résidence : Florence, Italie. Occupation : Professeur (Ph.D.) en histoire et archéologie . Nitimur in vetitum
Salomon n'ouvrit pas les yeux. Il sentait son archer sous ses doigts, il pouvait imaginer la chaleur de ce dernier sous ses mains qui n'étaient plus moites depuis bien longtemps. Il entendait les notes, sachant très bien qu'il était celui qui les créait, mais il avait l'impression qu'elles dansaient d'elles-mêmes. Sans lui. La compréhension du moment naquis en lui : C'était un rêve. Il suffisait d'espérer que ce serait un doux rêve, reposant et.. récent. Le plus récent sera le mieux. Le vampire ouvrit les yeux pour découvrir une salle qu'il connaissait si bien, une salle que ses pieds avant tant foulés quelques décennies plus tôt.
Il était temps de mettre fin à cette prestation, cette masquarade.. il n'avait pas joué de violoncelle depuis si longtemps, cela le peinait d'en jouer même en rêve. D'un élan certain et élégant, Salomon se leva pour saluer la foule. Seulement, comme s'il s'agissait d'un écho résonnant plus en lui que dans le plafond cathédrale du théâtre, il entendit une voix. Le professeur ne sut discerner les mots. Seules les notes. Le timbre aigu d'une question. Il suivit l'écho comme une intuition, trouvant un à un les visages mélangeant traits des mille humains qui avaient croisés sa route. Tous faux, tous flous jusqu'à...
-Signora Rossignol?
S'il était incertain de pourquoi son étudiante se trouvait dans le creux de son esprit, il ne put s'empêcher de se sentir léger lors de son premier pas vers elle. Il laissa le violoncelle sur son trépier, sentant bien ce dernier se fondre dans un espace déjà oublié. La salle fut rapidement traversée, comme s'il avait réapparut devant la demoiselle. Il garda une distance respectable, influencé par le statut d'étudiante de la jeune française, ou peut-être par les moeurs de l'époque ou il se trouvait, nostalgique.
-Cosa stai facendo qui, Signora?
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Amezuki
Lun 16 Sep - 5:25
Marianne Rossignol
Âge : 21 ans. Date de naissance : 20 octobre. Lieu de naissance : Florence en Italie. Habitation :Un minuscule appartement dans le quartier de Campo di Marte à Florence/Italie. Métier : Étudiante universitaire dans le département de l’histoire de l’art et du spectacle et petit boulot à temps partiel . Budget : Entre faible et modéré. Statut :Célibataire. > Timide, Optimiste, Serviable, Courageuse, Persévérante, Passionnée, Généreuse, Douce, Insomniaque.
Son soupçon se confirmait. Ou pas… Il sembla chercher un instant la foule pour recroiser son regard. Idiote! Elle aurait du se cacher dès le premier doute. D’un pas rapide, il traversa la foule. Marianne n’aurait su dire s’il marchait vraiment vif ou il se laissait simplement porter par les ailes de son rêve. Elle avait remarqué au cours des années que les rêveurs avaient la capacité de se donner des habilités dans leur monde. Plus rien ne l’étonnait vraiment ici. Mais, elle, elle restait la même. Beaucoup trop humaine pour un monde où on pouvait être ce qu’on voulait. À une vitesse qui ne lui laissa pas le temps de disparaître quelque part, Signore Magdalenat fut devant elle. Et il lui posa la question qu’elle ne pouvait répondre. C’était une question qu’elle se posait à tous les soirs. Qu’est-ce qu’elle faisait là? Son cerveau fonctionnait à vive allure. Elle pouvait simplement faire comme si il se trompait ou répondre par une semi vérité. Il y avait tout de même un risque qu’il se souvienne de cette conversation à son réveil. Certains laissaient leur rêves disparaître au fond de leur esprit, d’autres les gardaient bien précieusement dans leur mémoire. Et elle ne devait prendre la chance qu’il soit de la deuxième catégorie.
- Vous jouez vraiment bien Signore. Grazie per questo concerto!
Mary avait choisit la voie de l’évitement. Mentir à Signore Magdalenat ne lui semblait pas la bonne option. Elle se sentirait beaucoup trop mal de lui servir des fausses histoires, même s’il n’en aurait jamais vraiment conscience. Au moins, elle était sincère. Qu’il jouait avec ses vraies capacités ou non, sa musique avait été très belle. Elle accompagna sa phrase d’une petite révérence polie. N’est-ce pas la norme dans cette époque? Si elle devait se fondre dans la masse, autant qu’elle agisse dans les normes de ce moment, non?
- Vous vous produisez souvent dans les soirées?
Elle se devait de poursuivre la conversation sur un ton naturel. Ça éviterait les questions et aiderait à faire disparaître la fameuse question… Cependant, il sembla que son astuce n’ai pas eu l’effet voulu. Elle sentit que les bords du rêve se tordaient, estompaient. Comme une feuille de papier qui prend l’eau doucement. L’esprit de Signore Magdelenat quittait lentement mais surement le sommeil. Mary-Ann s’efforça de jouer son rôle de personnage jusqu’au bout. Jusqu’à ce que la feuille soit complètement trempée.
Aussitôt que son esprit regagna son corps, la française se redressa d’un geste naturel. Elle avait gagné la facilité de se sortir du sommeil aussi fraîche que si elle n’avait pas du tout dormit. Elle fit mine de tendre la main vers un stylo déposé sur le bureau. Elle leva les yeux vers le géant. Émergeant lui aussi, il semblait l’observer avec des questionnements dans les yeux.
- Oh! Je m’apprêtais à vous laisser un message. Le manuel que vous avez demandé est prêt. J’espère que je ne vous ai pas réveillé.
Faites que cette astuce fonctionne… Faites que cette sieste n’est pas été une erreur…