J'ai 28 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis médecin du dernier souffle et je m'en sors particulièrement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en dueil et je le vis plutôt mal. > Note de Mr. X : On n'aurait dit un simple enfant de 10 ans. Mais son sourire le trahis. Féroce ! Il ne faudra pas être dupe face à un tel être. Je peux sentir son essence profonde. Magique ? Comme une toile finement tissée… Je l'appel Cumael.
Alfredo se voit embêté. Depuis que son passée la rattrapée, emportant la vie de Lawrence sur son passage, sa main jusqu'ici sans pouvoir, manifestait des réaction addictives, qui l'avait conduit à son lien avec Kûroe. C'est malgré tous ça, qu'il devait se remettre dans le bain de la vie.
Loin de tous ces évènements …
Je n'avais pas saisi le moment où il c'était empreint d'une telle tristesse. Mais quand ces yeux croisèrent les miens, une pluie de pétale inonda la serre. J'ai par instinct porté ma main à mon regard, vérifiant que je n'avais pas touché une racine pas mégarde. Mais il était bien le seul responsable de cette beauté. Partout où mon regard se posait, se déroulait une pluie incroyable de millions de pétales, j'en étais moi-même couvert en quelques secondes. Il semblait parfaitement troublé par l'évènement. Je pouvais comprendre son désagrément, mais il n'y avait en rien de quoi être triste d'un tel spectacle !
Je pensais que son esprit communiait avec les plantes pour les faire pousser, mais il semblait y avoir un long jeu émotionnel derrière tout ça, qui m'échappait encore. Il sembla gêner de sa réaction et détourna le regard, me laissant toute fois apercevoir le rouge de ses joues. Il faisait si jeune. Terriblement jeune pour un tel pouvoir. Il me sourit finalement, s'inquiétant de mon bien-être. Des fleurs ne pouvaient m'avoir endommagé. Mais il s'en inquiéta malgré tous. C'était incroyable de voir briller autant d'innocence et son rire, court, cristallin, vint ajouter son petit plus à ce portrait.
- Quel âge as-tu ? Réellement ?
La question m'avait parfaitement échappé. Je l'avais en tête depuis de longue minute maintenant, mais je n'avais eu de cesse de la refouler. Et voilà qu'elle m'échappait sans la moindre politesse. J'ai pincé des lèvres, prenant place assis à même le sol. Tous étaient encore couvert de pétale, mais la pluie semblait s'être arrêté. Je jouais machinalement avec ma main encore gantée, avec quelques résidus au sol. J'espérais qu'il ne prendrait pas à mal ma question. On devait lui poser assez régulièrement pour que s'en soit irritant. Mais il m'était difficile à le considérer pleinement en adulte quand il affiche un comportement si désinvolte et fragile.
J'avais l'impression d'entendre du bruit au loin, mais tous me paraissaient si effacé. Comme si au milieu de ces plantes, j'étais à l'abris des réalités du monde. J'ai reporté mon regard sur lui, lâchant le morceau que je triturais de mes doigts.
- Excuse mon impolitesse. Tu dois te poser des questions en retour. Ne t'en prive pas. Et ne te sens pas obligé de répondre aux miennes, si indiscrètes.
Je percevais du lointain comme une onde désagréablement familière, qui s'amplifiait. J'espérais que mes compadres se tenait à carreau et que les laisser sans surveillance ne soit pas une irrémédiable erreur. Il était tout deux adultes et supposément capable de se débrouiller seuls… Je voulais ignorer tout ça pour l'instant. Juste un instant. Précieux moment.
J'ai repris les vestiges de mon gant, qui avait lâché peu de temps avant. Il était usé jusqu'à la corne. On n'en distinguait encore de vague couture, mais l'on aurait pu facilement le confondre avec un vieux torchon sur la fin. J'ai soupiré. C'était combien ce mois-ci ? J'avais exagéré et je m'inquiétais de plus en plus, de voir mon pouvoir devenir aussi incontrôlable, après des années de calme. J'ai fait un signe de ma main libre, lui indiquant de s'asseoir au sol. Il semblait contrôler son pouvoir, assez pour faire pousser cette serre. Mais certaine chose m'échappait encore. Je sais que mon débordement vient de mes émotions, mais le sien ? Mon pouvoir n'influence jamais celui des autres, il ne dégage pas une assez grande aura pour ça. Le sien en revange semble s'étaler sur une grande distance. Curieux.
- Tu sembles plutôt fort. Pour faire tous ça. Même si j'ignore le temps que tu y as consacré, concrètement. Donc… Je suis assez étonné de te voir perdre le contrôle. Même si ça offre un sacré spectacle !
Je n'avais pas directement posé de question. Mais tous laissaient entendre, que je faisais preuve d'une certaine curiosité. Je ne savais pas exactement combien de temps notre absence prendrait pour déranger. Et donc à quel moment couperait notre dialogue naissant. Mais j'avais très envie de presser mon jeu, apportant directement sur la table les sujets intéressants. Après tous, il n'y avait pas grand mal à ce que deux Cumael échanges sur leurs pouvoirs. N'est-ce pas ?
Kûroe Salamone
J'ai 25 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis bibliothécaire et je m'en sors au gré des autres. Sinon, grâce à ma chance, je suis en crush et je le vis plutôt bien. > Note de Mr. X : Les personnes s'hybridant via l'injection de plusieurs formules sont priez de se rendre au siège du Conseil dans l'attende d'une réaffections hors-frontières.
Kûroe sent bien qu'il arrive dans cette petite famille alors qu'une ombre géante surplombe le tableau. Mais il compte bien remettre un peu de joie et de rire dans leur vie avec un brin de folie. Tous en apprenant le plus de chose possible et en grattant tous les avantages possibles, bien entendu.
Mon euphorie fut coupée sec. Quand un grand baraqué tout en fer passa la porte pour mettre le hola à notre petit échange. Je pouvais comprendre que notre petite démonstration de pouvoir l'avait un peu embêté. Mais il criait vraiment fort et vraiment surtout sur mon copain. Ce que je n'aimais pas tellement. Ho ça va, décoince-toi le derrière, on vit dans un monde libre ! Non ? Tout semblait s'être calmé autours de nous qui plus est, bien qu'il reste une sensation lourde dans l'air. Il criait pourtant toujours, qu'on devait tous partir de chez lui, avant qu'il ne fasse un caca nerveux devant tout le monde. Ce sont ces mots, promit !
J'étais à deux doigts d'être passé à complètement autre chose, quand le mot Galaïel me titilla l'intérieur de l'oreille. Houlà, mais c'est vrai que j'étais venu entant que poilu ! Et je venais clairement de montrer à notre bon milicien que je pouvais contrôler les peurs, moi aussi … Y a une petite chance, pour qu'il ne l'ai pas remarqué, non ? J'suis sûr que ce n'est pas si terrible… Il fit un pas dans ma direction, clairement mal à l'aise à cause de cet incident. Il voulait qu'on bouge, ça me va ! L'armadïel avait plus que pourrit l'ambiance dans cette scène de toute façon ! Je me suis donc relevé, un peu trop vite. Ma tête tournait encore horriblement après cet effort. Et je fus obligé de me plier en deux, mains sur les genoux, pour reprendre un semblant de souffle.
Je souriais l'air de rien, espérant qu'il me croit faire le clown. C'est un avantage que je tire à faire n'importe quoi absolument tout le temps. Beaucoup de mes réelles réactions passent inaperçus. Mais au vu de mon reflexe, un peu idiot, mais nécessaire, j'allais devoir redoubler d'effort pour noyer le poisson. J'ai donc pris sur moi, me suis redressé et je viens clairement me poser sur son épaule à deux centimètres de son visage.
- C'était corsé comme préliminaire, tu ne trouves pas ? Par contre les plans à trois hein. On fait bien de bouger avant qu'il revienne faire son Papa.
Ma tête tournait encore horriblement, je tenais à peine sur mes jambes, mais au moins il m'offrait un support stable. Qu'il le veuille ou non d'ailleurs. J'avais cru entendre dans le tas qu'il avait maintenant la tâche de nous mettre dehors, avec mes frères. Alors pour Sonny, bonne merde, pour Alfredo je suis encore en mesure de faire quelques choses ! Il avait pris le chemin du jardin, mais après ça je l'avais vite perdu de vu. Et il n'était plus à l'endroit où je l'avais vu s'accroupir. J'ai jeté un rapide coup d'œil aux alentours sans le voir, mais le milicien, lui, savait peut-être mieux que moi où ils étaient. Je ne pouvais pas prendre de risque. Bon Kûroe, se fut un honneur de te connaître, mais là va falloir en remettre une sacrée couche pour détourner l'attention.
- Dit, t'a pas répondu à ma question dans tout ça. Ou le gros machin c'est ta réponse ? Genre c'est ma propre peur qui t'a flanqué une raclée ? C'est curieux comme théorie. Sinon tu aimes les cerises ? J'ai repéré TOUS UN TAS de tartelette au buffet, si tu refais ton numéro, j'suis sûr que je peux en galoche plein, sans que personne me voit et on se partage ça après ? Hm ? T'es partant ?
Je faisais mine de lui patpat les épaules, de lisser son haut, de nous le remettre tous en forme. Mais je cherchais surtout à savoir s'il avait sur lui un quelconque papier que je pouvais substituer afin de connaître un peu mieux son agrégation. Je n'avais clairement pas envie de prendre trop de risque face à un milicien qui travaillait sur les formules et leurs effets combinées ! Je sentais mon énergie me quitter de plus en plus vite. Mes jambes se faisait si lourdes. J'avais l'impression de tiré deux tonnes avec moi. Mais je devais absolument masquer ça. Je lui ai donc agrippé une fesse à la fin de ma petite fouille discrète, histoire que bien marqué le coup.
- Boude pas, j'suis sûr qu'il sait que c'est ma faute. Façon regarde ma tronche, tu fais trop sérieux pour taper dans les civils à la moindre occasion ! C'était juste un accident.
J'ai souris de toute mes jolies dents. Il avait de bien belle fesse ferme dit donc ! On peut dire que ça paie bien l'entraînement de milicien ! S'il n'était pas tant à risque, je m'y frotterais plus souvent, en sachant ça ! L'air frai de l'extérieur me revivifiait un peu. Je devais être un peu pâlichon, plus que d'habitude on va dire. Je redoutais qu'il pose une question à laquelle je ne pourrais éviter et priait pour que ma bêtise naturelle ai pris assez le pas sur la situation.
Sonny Nobody
J'ai 22 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis entre deux projets et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. > Note de Mr.X Je ne peux décrire l'être qui m'accompagne. Informe, illogique, une hérésie. Mais ! Il suffisait de battre les cils pour qu'il se change en un être des plus parfait. Je vois en lui un immense danger ! Je l'appel Distorïel.
Sonny habite plus ou moins chez Alfredo, depuis quelques mois. C'est lui qui le pousse à se lever, s'habiller, aller au travail. Et certainement, lui qui fait la cuisine, en échange de la chambre et du couvert. Et il aimerait bien voir son frère reprendre un peu goût à la vie malgré la tragédie des récents évènements.
J'étais… Perdu… Bon au moins ça change un peu et surtout, ça semble moins catastrophique. Je passais de pièce en pièce, m'arrêtant parfois face à une porte fermée. J'avais un peu peur de tourné en rond et de retombé à un moment sur Myst. Il était certain qu'après avoir remonté les bretelles des fautifs, il se ferait un plaisir de venir me récupérer. Mais je n'avais pas dit mon dernier mot. Pourtant, je fus forcé d'admettre que même les plus grands palaces ont une fin. Et bientôt, j'atterrie dans une pièce de fond. Il n'y avait plus d'autre chemin à ma disposition.
J'ai soupiré en m'assaillant à même le sol, refermant tout de même la porte derrière moi. J'étais épuiser. En à peine une petite heure, j'avais totalement échoué à ma tâche. Et même si je n'étais visiblement pas le responsable de " l'incident du soir ", je ne tarderais pas à faire celui du matin à cet allure ! Je ne pouvais pas rester simplement caché. Mais peu d'option s'offrait à moi. J'ai ouvert la veste de mon costume et soulever ma chemise pour constater l'étendue des dégâts. Partout la peau se déformait sous les boursoufflures, et les veines commencèrent à se rompre, laissant un liquide noir et gluant s'échapper de mon corps. C'était immonde. Même pour moi. J'ai pesté tous bas. Pourquoi je n'avais pas pris la fuite par les jardins ! C'était l'erreur commune de tous bon film d'horreur.
J'étais maintenant, la blonde écervelée qui attends sous son lit, que le méchant arrive. J'aurais voulu jurer bien fort, mais ça n'aurait qu'aggravé la situation. Bon, j'étais compromis, c'est une chose. Il ne me restait, qu'à changer de rôle. Mais le souci, c'est qu'on n'est pas dans un film, mon petit Sonny. Et la réalité est bien cruelle avec les boulets dans ton genre. Je me suis relevé, ignorant tout ça de mon mieux. Je secouais mes mains, mes bras, sautais sur place. Comme pour m'échauffer. Tu PEUX le faire. Tu ES maître de tes cellules ! Tu n'as pas perdu toute ta putain de vie pour rien ! J'ai inspiré profondément, fermé les yeux, et plongé ma conscience au plus profond de mon corps.
Je parcourais mes arènes, mes muscles, ma peau, essayant les réassembler les morceaux. D'ajouté ci et là les passages manquant pour former mon image. Mais c'était vains. Je n'avais de cesse, de me perdre. Comme dans cette demeure. Je ne connaissais pas assez les méandres fourbes de ce corps. Sans cesse, s'offrait à moi le chemin de l'apparence de Maël. Chemin que je n'avais même plus la force d'emprunté. Je vie quelques instants l'opportunité d'en former un autre. Celui de mon ancien corps. C'était encore plus rageant. Voilà un visage que je ne pouvais plus jamais aborder. J'ai pesté et un bout de mon visage s'écroula sur le sol.
- ET MERDE ! Ok ça va ? C'est dit !
Je me suis baissé, pour attraper le pauvre morceau de chaire de ma main. Les cellules cessaient déjà de porter leurs volontés magiques à travers ces peaux. Bientôt la masse devint méconnaissable, noir, molle et je l'ai laissé s'écraser au sol une deuxième fois. Purée générique informe. J'ai levé les yeux au ciel, posant mes bras sur mon front. Il avait sonné minuit et Cendrillon perdit sa belle robe pour redevenir lasagne. Au moins, j'avais une petite chance pour que Myst ne me reconnaisse pas. Ou lui faire assez peur. J'ai laissé mes bras me passer devant le visage, capturant quelques cheveux sur leurs passages. Cheveux que je revis Myst me toucher plutôt dans la soirée. Et merde. Il avait fallu qu'incarne la seule chose reconnaissable chez moi !
Crédits : Performer : Le Pustra / Photographe : Richard Hedger
Univers fétiche : Everything !
Préférence de jeu : Les deux
Elio Nuageux
Ven 26 Nov - 12:18
Zune Howler
J'ai 23 ans ans et je vis dans le quartier nord, à Lazarus. Dans la vie, je suis botaniste et je m'en sors bien, je crois. J’aurais aimé pouvoir dire qu’elle avait guéri miraculeusement, mais ça n’a pas été le cas. Elle a juste cessé de respirer. Et j’aurais aimé pouvoir vous dire qu’elle n’était pas morte pour rien, que sa mort avait eu un sens pour la suite de notre vie ou même que sa vie avait eu une signification particulière, qu’on avait donné son nom à un parc, à une rue, ou que la cour suprême avait changé une loi à cause d’elle. Mais rien de tout ça ne s’est produit. Elle est partie c’est tout. Elle est redevenue un morceau de ciel bleu et nous devons tous continuer à vivre.
Je me suis installé en tailleur sur la terre recouverte d’un tapis rosé, juste en face de lui. Il ne semblait en aucun cas gêné par mon… Explosion soudaine. J’ai regardé mes mains, qui jouaient mécaniquement avec les pétales, faisant rouler les fleurs entre mes doigts. Puis j’ai levé mes yeux vers lui. Je sentais que mon corps se calmait. Mon cœur commençait à battre à un rythme normal.
Sa question m’arracha un sourire malgré moi. Je sais bien pourquoi on me la pose si souvent. Parfois, j’ai l’impression que j’ai arrêté de grandir quand mon corps s’est figé. C’est faux, bien entendu. J’ai beaucoup évolué, et je vais continuer à le faire, seulement… Un jour, un des nombreux docteurs de la tête que j’ai rencontré m’a dit que je devais suivre ma propre voix, que ma famille était trop étouffante pour que je prenne mon envol. Parfois, je me demande ce qu’il a voulu dire par là. Et parfois, je crois que je vois un peu. Mais la famille, c’est ce qu’il y a de plus important, non ?
- Aah, j’ai doucement soufflé. La question n’est pas amusante dans ce sens là, non ? Quel âge penses-tu que j’ai réellement ?
Peut-être que je n'ai pas voulu lui dire, c’est vrai. Mais je suis réellement curieux d’entendre sa réponse. Il y a de grandes chances qu’il n’y réponde pas, ou alors seulement de façon très vague, comme la majorité des gens à qui j’ai posé cette question. En même temps, je comprends que ça doit être gênant, jugée la maturité de quelqu’un sur son comportement alors je suis là, à laisser mes émotions prendre le contrôle sur moi.
Et quel âge a-t-il, lui ? En apparence, je lui donnerais peut-être 25 ans ou 30 ans, mais depuis combien de temps ressemble-t-il à ça ? Ah, j’imagine qu’il doit être bien plus âgé que moi. Il dégage un calme que je suis loin d’avoir trouvé. Au moins, en apparence. J’ai eu envie de lui poser la question qui me brûlait les lèvres. Il m’avait permis de le faire, alors pourquoi… Ah. Il a été capable de me parler à coeur ouvert lui. Est-ce que je ne lui dois pas quelques réponses avant de lui poser quelques questions ? J’ai pris une grande inspiration, rassemblant le peu de courage que j’avais.
- Je… Ah, tu as été d’une honnêteté déconcertante, tout à l’heure. J’ai beaucoup de mal à… Parler de… Disons que je maîtrise moins mes dons que ce que mes émotions le font. C’est en partie pour ça, que je travaille seul. Il est bien plus évident pour moi de garder le contrôle quand je suis seul ici. De toute façon, rien que d’être ici me donne l’apaisement et le bonheur nécessaire pour travailler.
J’ai souri, j’ai senti mes lèvres s’étirer. J’ai fixé le sol de nouveau. Je me rends bien compte que j’ai pas vraiment… Dit quoi que ce soit. J’ai tourné en rond. Aller, Zune, tu peux y arriver ! J’ai relevé les yeux vers lui et j’ai mordu ma lèvres avant de reprendre :
- C’est assez rare que je… J’explose comme je viens de le faire. Parce que je m’isole pour pas que ça arrive, je dois avouer. Et là, il s’est passé deux choses en même temps. Mh… J’aimerais que tu saches que ça n’est pas une volonté de ma part. Je… Fais ça malgré moi, je choisis pas, c’est comme ça. C’est en fond et je n’ai jamais réussi à avoir le moindre contrôle là-dessus. Enfin pour l’instant… Tu... T’es senti infiniment triste tout à l’heure. Je ne vais pas te demander pourquoi, ça ne me regarde pas, c’est juste que… Ah. Moi aussi, d’un coup, je me sens senti triste au point de vouloir disparaître au milieu des fleurs un instant. Ça m’a percuté, tu vois ? Et je suis désolé, parce que j’ai pas à… Disons que c’est ton émotion à toi qui m’a percuté. Et c'est avec les émotions que je ressens que j’arrive à… Attends, laisse moi te montrer.
J’ai fermé les yeux un instant, et quand je les ai ouvert de nouveau, j’ai regardé mon arbre sans fleurs. J’ai cherché un souvenir, un doux souvenir que je pourrais utiliser pour me sentir mieux. Je ne l’ai pas cherché longtemps, parce qu’il était là, juste devant moi, dans ce dôme, dans cet arbre.
- J’ai toujours passé beaucoup de temps dans cette serre, même jeune. C’était une passion commune, avec ma sœur. Dès qu’on avait un peu de temps, on venait jouer ici. Il y avait un jardinier à l’époque. Moi j’ai toujours été très timide, mais elle, elle était si extravagante et communicative. Un jour, Melvyn, c’était le nom du jardinier, lui a offert cet arbre. Il était minuscule, une sorte de petit bonsaï aux milles fleurs roses. Les étoiles dans les yeux de ma sœur étaient encore plus belles que cette plante. Elle le prenait partout avec elle dans ce pot en terre cuite trop lourd pour elle. Et un jour, elle l’a fait tomber. J’ai lu sa tristesse dans tout son être. Melvyn n’était pas là, il n’était plus là, alors j’ai récupéré ce petit bonsaï aux racines abîmées et je l’ai planté ici. C’était la première fois que je faisais quoi que ce soit de mes petites mains je crois. Je l’ai planté ici, et ma sœur m’a regardé avec ce sourire qui contenait tellement de bonheur. A chaque fois que je vois cet arbre, c’est à elle que je pense.
J’étais à peine concentré sur les mots qui sortaient de mon esprit. Mes yeux rivés sur les branches, je les ai regardées se garnir de minuscules boutons blancs. En même temps que l’arbre reprenait vie, je me suis rempli d’un tendre sentiment. Plus ces petits boutons s’ouvraient, plus ils prenaient une couleur rosée, et moins j’étais conscient de parler depuis longtemps. Quand j’ai eu fini, j’ai eu la sensation d’avoir pris beaucoup de place. Mais ce n’est pas si grave, non ? J’ai le droit d’en prendre un peu, parfois. Quand mon frère n’est pas là...
J’ai de nouveau regardé mon interlocuteur. Je me sentais beaucoup mieux, alors j’ai évité de me demander ce qu’il en pensait. Je savais bien que la plupart des gens n’aimaient pas ça, qu’on connaisse leurs émotions, alors j’ai juste essayé de pas y réfléchir. Je me sentais très fatigué, après avoir fait mourir mon arbre et l’avoir ramené à la vie. Tous mes muscles ne demandaient que du repos.
- Mh, j’ai beaucoup parlé. Ça m’aide à… Reprendre le contrôle, souvent. Excuse-moi.
En fait, j’avais dû mal à ne pas y penser. Je sentais mon coeur qui cognait très fort dans mon corps, et j’ai juste pris le temps de respirer. J’étais surtout content d’avoir réussi à dire tout ça à quelqu’un, puis il le méritait. Il a été honnête dès le début, ça aurait été irrespectueux de ma part de pas l’être.
Sol Eriën
J'ai 28 ans ans et je vis dans le quartier nord, de Lazarus. Dans la vie, je suis milicien et je m'en sors pas si mal. L’envie a empoisonné l’esprit des hommes, a barricadé le monde avec la haine, nous a fait sombrer dans la misère et les effusions de sang. Nous avons développé la vitesse pour nous enfermer en nous-mêmes. Les machines qui nous apportent l’abondance nous laissent dans l’insatisfaction. Notre savoir nous a fait devenir cyniques. Nous sommes inhumains à force d’intelligence.
Je me suis demandé si je n’allais pas vomir. J’ai eu une nausée si forte qu’elle m’a fait grimacer de douleur. C’était beaucoup trop, beaucoup beaucoup trop. J’avais jamais demandé à être là moi, jamais. Moi, j’étais venu parce qu’on m’avait demandé de faire la surveillance à une soirée de benêts de bourges plus coincés les uns que les autres. C’était pas censé partir en couille comme ça. Je sentais encore les griffes imaginaires sur ma peau et les regards étaient toujours posés sur moi. On était toujours sur la terrasse, mais je pouvais les sentir à travers le vers. Je devais reprendre le contrôle avant de…
Et toutes ces milles mains qui étaient posées sur moi en même temps. Je ne savais plus si j’avais arrêté de respirer ou si je respirais trop vite. Pendant un instant, j’ai même oublié où j’étais et pourquoi ? J’ai juste senti toutes ces mains qui parcouraient mon corps et je me suis demandé si j’étais en pleins cauchemars. Ma tête me tournait.
J’ai posé mes mains à moi sur ses épaules et je l’ai repoussé d’un geste sec. J’ai pas enlevé mes mains après ça, pour garder ce peu de distance entre nous. Il valait mieux que je me force à toucher cet énergumène pour m’assurer qu’il ne se colle plus à mon corps. J’ai repris ma respiration, elle était saccadée. Est-ce que j’ai trop ou pas assez d’oxygène ? J’ai regardé le ciel et j’ai pris une grande inspiration. Aaah. J’ai décidément trop d’oxygène.
- Arrê-te-toi-arrête-toi.
J’aurais presque rajouter un s’il te plaît si j’étais pas trop occupé à me calmer. J’avais cette affreuse sensation de collier tenu en laisse autour de mon cou qui se resserrait. Putain, faut que je me calme. Après ça, on va probablement me faire passer un autre examen de stabilité psychique. Et j’ai fait quoi, moi, si je suis viré de la milice ? J’ai pas y réfléchir maintenant. j’ai quitté le ciel des yeux pour regarder le sol, mes chaussures pour être exact. J’ai toujours pas làcher les épaules de ce gamin - je me suis rendu compte que je connaissais même pas son nom - parce que j’avais trop peur qu’il se colle de nouveau à moi et c’était hors de question.
- Y a pas de préliminaires, d’accord ? Pas d’plan à trois, pas d’réponse à ta question, pas d’autres questions, pas d’autres numéros à faire, pas de braquage de tartelette, pas d’autres accidents. Pas d’autres accidents. Ok ?
Ma bouché était sèche. J’ai pas l’habitude de parler autant, moi. Puis je m’étais dit qu’il fallait pas répondre à ses conneries, ça doit l’encourager. J’ai repensé aux griffes de tout à l’heure, celles qui sont sorties de derrière moi. Je me suis demandé pourquoi mon hallucination s'était retournée contre moi. Je sais que je perds le contrôle des fois, mais ça ne s’était jamais produit comme ça. Est-ce que ça a empiré ? Putain, je réussirais jamais un nouvel examen si ça empirait. Ou alors… J’ai regardé les mains du Galiel. Ou alors c’était lui ? Non, les hybrides étaient trop rares pour que j’en croise un par hasard. En même temps, il était tellement loufoque que… Est-ce que je devais en parler à mon chef ? Et si c’était pas ça, je me prendrais un sacré coup de bâton, hein. Déjà, une chose après l’autre.
- On va traverser le gala, et tu vas pas faire de vague. On va aller dehors sans histoire.
Dans l’état où j’étais, j’aurais presque dit s’il te plaît de nouveau. Mais ça n'a jamais été un réflexe. Alors j’ai rien ajouter. Je me suis contenté de le tenir par les épaules, à attendre sa réponse. Je devais pas faire de vague en traversant la salle de réception. Sinon… Ah. Y avait pas de sinon. Je ne devais pas faire de vague, c’est tout. C’est tout.
Myst Howler
J'ai 26 ans ans et je vis dans le quartier nord, de Lazarus. Dans la vie, je suis inspecteur et je m'en sors très bien. Tout comme il y a deux versions à chaque histoire, il y a deux versions à chaque personne. Une version que nous révélons au monde et l’autre que nous gardons cachée… Une dualité gouvernée par l’équilibre de la lumière et de l’obscurité. Chacun de nous a la capacité d’accomplir le bien et le mal mais ceux qui sont capables de brouiller la ligne de division morale détiennent le vrai pouvoir.
J’ai continué à chercher, pièce par pièce. J’ai ouvert les portes, pour regarder dans chaque recoins, dans les armoires, derrière les rideaux, sous les meubles, partout. Je pensais en arrière fond à la soirée qui se déroulait un peu plus loin et à mes nombreux invités. J'espérais qu’Eriën soit déjà en train d’escorter le Galiel à l’extérieur. A y repenser, j’aurais dû envoyer un autre milicien à la recherche de ce De Saint Cor. J’aurais pu, ainsi, m’occuper que je le devais en tant qu’hôte de qualité, de ce beau monde présent dans ma salle de réception.
Ah ! Il avait fallu que je parte à sa poursuite, peut-être poussé par je-ne-sais-quelle adrénaline. J’ai soupiré légèrement. Je savais pourquoi j’étais parti moi-même à sa recherche. Parce qu’après le coup de cette catin de vampire, et le visage en décomposition de ma mère, j’avais eu besoin de m’isoler un instant afin de ne pas perdre mes moyens en public. Je laissais cette pensée me traverser pour qu’elle puisse s’envoler arrêtant ainsi de me hanter et j’ouvrais une nouvelle porte.
J’ai d’abord vu l’intérieur de la pièce avant de voir l’anomalie qui s’y trouvait, comme si mon cerveau avait refusé cette idée. Il fallait pourtant admettre la réalité de cette masse informe qui se tenait à quelques pas à peine de moi. Ce n’est pas vraiment un corps, seulement un être difforme. Des veines noires éclatées laissaient couler un liquide noire sur les membres boursouflés de cette ignoble créature. J’ai senti mon visage se tordre dans une légère grimace. La vision d’un Dystoriël en décomposition n'est jamais un spectacle très agréable. Bien au contraire. Et d'après mon humble avis, c’est le genre de vision qui me donne à penser que toutes les formules ne se valent pas.
- Qu’est-ce que…?
J’ai soufflé à demi-mot. J’ai refermé la porte derrière moi et j’ai avancé de quelques pas. Est-ce que le dégoût se lisait sur mon visage ? Je ne pouvais pas dire. En regardant cet agglomérat de chair, j’ai listé mon personnel et tout ce qui aurait pu avoir accès à cette pièce. Aucun Dystoriël connu parmi eux. Mes yeux se sont posés sur la tignasse blonde et brillante qui luisait au-dessus de cette petite tête informe. Forcément, la bouille de cet imposteur était bien trop adorable et séraphique pour être parfaitement réelle. N’importe qui ne pouvait pas parader avec un visage d’ange, sauf… Ces êtres informes pouvaient se faire passer pour des célestes aussi parfait.
Bien ! Cette recherche n'aurait pas été veine, après tout. J’avoue m'être demandé comment j’allais le mettre dehors. Je préférais ne pas le toucher, mais si je devais le faire pour le faire déguerpir de chez moi, je me salirais les mains. Je me suis baissé, en mettant un genoux contre le sol, à peine un mètre de lui. Il n’avait décidément pas l’air d’être en forme. Je lui ai offert mon plus grand sourire. Voilà une situation cocasse.
- J’imagine bien que tu n’oseras pas te montrer en public sous cette forme, mon cher De Saint Cor ou peut-être quel est ton nom. Que penses-tu de m’accompagner gentillement à l’extérieur, mh ?
Je l’ai dévisagé sans retenue, laissant mon regard malsain parcourir son pauvre corps qui se désintégrer. Ça devait être une sensation tout à fait désagréable. En tout cas, c’était désagréable à voir, ça, j’en étais certain. Il devait être bien embêté, après s’être paré de ses plus beaux atouts, de retrouvé ainsi face à moi. Enfin, n’importe quelle personne un temps sois peu saine d’esprit serait mal à l’aise de cette situation.
J'ai 28 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis médecin du dernier souffle et je m'en sors particulièrement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en dueil et je le vis plutôt mal. > Note de Mr. X : On n'aurait dit un simple enfant de 10 ans. Mais son sourire le trahis. Féroce ! Il ne faudra pas être dupe face à un tel être. Je peux sentir son essence profonde. Magique ? Comme une toile finement tissée… Je l'appel Cumael.
Alfredo se voit embêté. Depuis que son passée la rattrapée, emportant la vie de Lawrence sur son passage, sa main jusqu'ici sans pouvoir, manifestait des réactions addictives, qui l'avait conduit à son lien avec Kûroe. C'est malgré tout ça, qu'il devait se remettre dans le bain de la vie.
Il était intéressant de le voir me retourner la question. Je devais moi aussi intrigué beaucoup de Cumael après tous, il n’y avait rien d’étonnant à ça. Mais je redoutais un peu, de voir la jalousie à travers ses mots. Pour beaucoup, c’est un véritable enfer d’être coincé dans un corps d’enfant. Mais il n’était pas donner, d’être seul parmi les siens. Nos peines se ressemblaient. Sa prochaine réponse fut aussi très vague. J’avais sans doute un peu précipité les choses, le poussant dans une intimité qu’on n’entretient pas avec un inconnu. Pourtant, après s’être mordu la lèvre, il reprit. J’étais plutôt content de voir que mon honnête, n’avait pas été mal perçus. Je n’étais absolument pas fier de mes actes passés, mais je me devais d’assumer les conséquences.
Au fur et à mesure de ces mots, les choses devinrent limpides. Il avait perdu le contrôle au contact de ma peine. J’en étais horrifié. Je sous-estime donc toujours mes congénères. Celui-ci avait lu en moi quelques choses de très secrets, mais malgré tous, je ne pouvais pas lui en vouloir. Contrairement à l’autre foutus races qui tente à tous va de rentré dans votre esprit, il n’avait été que frapper par son pouvoir. Je ne lui voyais pas d’intention curieuse et malaise. Tout fois, je ne pût me retenir un mouvement d’écart. Je me sentais exposé et ça ne me plaisais pas beaucoup. Il finit par se lever, semblant faire preuve d’une grande concentration. Je devais admettre qu’en se moment, il se montrait comme l’adulte qu’il était. Je pouvais enfin voir les traits de son âge et de son expérience à travers son enveloppe.
Au contact de ces mots, de son histoire, tout sembla reprendre vie dans la serre, les boutons de fleurs blanches passèrent au rose et bientôt à nouveau le parfum embauma tous l’espace. C’était incroyablement beau. Il donnait vie à travers les émotions. Je n’avais ni mot, ni expression à afficher pour refléter mon ressentis. C’était tous simplement une des plus belles créations qu’avait pu donner les formules à mes yeux. Je ne pu m’empêcher d’ajouter à ma pensée, la menace qu’il aurait représenter à l’époque. Il semblait ignorer la puissance d’un tel pouvoir, ne l’utilisant que dans un but irrépréhensible. Sa sœur semblait lui manque, terriblement et je pouvais reconnaitre ma tristesse en la sienne. J’aurais voulu le serré dans mes bras, l’autorisant à se laisser aller à ces émotions, comme j’aurais aimé qu’on le face pour moi. Mais je n’étais pas Lawrence, je n’avais pas cette assurance.
- Ne t’excuse pas. Et ne te fourvoie pas, tu fais très adulte dans des instants comme celui-ci.
Je ne pouvais pas empêcher ma curiosité, me demandant comment et pourquoi sa sœur n’était plus dans le tableau.
- Tu l’aimes. C’est d’une beauté incroyable. Et elle te manque, dans une tristesse effroyable. Mais on ne veut pas arrêter d’être triste. Car c’est une tristesse qui les maintient avec nous. Sans être triste, on aurait peur de les oubliés. De faillir à notre devoir de survivant.
Je parlais pour lui, pour moi, sans doute pour beaucoup. Mais je savais à quel point pour les autres, il était mal vu d’être triste. Qu’il fallait à tout prix être heureux pour passer au chapitre suivant. Mais on refuse de les oubliés, on refuse de guérir complètement. Les accompagnants à jamais dans nos peines. Pour rien au monde, je voudrais laisser la mienne me quitté. Elle est le témoignage intemporel de mon amour envers ceux que j’ai perdu.
- Entre 20 et 25 ans. Je te laisse, que tu dois être plus jeune que moi. J’approche de la trentaine, mon physique est en accort avec ça.
Je recommençais à pousser sur la cicatrice de ma paume. Comme pour la faire disparaitre. J’étais toujours très mal à l’aise sur ce sujet. J’ignorais moi-même la raison de mon état. J’avais eu des années pour théoriser sur le sujet. Et mon pouvoir se jouait du temps, comme de tous. Mais depuis ma plus tendre enfance il en était ainsi. J’avais grandi, vieillis, murît. Peut-être mon corps stagnerait-il un jour comme le sien ? Aller savoir. La seule personne à pouvoir apporter réponse sincère était morte. Pour l’instant. Car il ne me serait jamais donné de sous-estimer mon ancien maître. Ambroise Miller revenait toujours. J’ai inspiré calmement. Je ne devais pas laisser la peur ou l’appréhension pointé. J’avais au moins retenu, qu’il me faudrait ici aussi refouler les choses en moi. Pour l’instant ?
Je ne voulais pas l’assener d’une nouvelle vague de sentiment. Le calme était si paisible, le moment si précieux. Le silence. Je l’ai laisser quelques instants prendre le pas, pour qu’il m’aide dans se calme. J’étais résolu à ne pas poser plus de problème pour la soirée. Mais une vague impression me laissait dire que je ne serais, même au prochain incident, pas tenu responsable de l’éventuel massacre de la soirée. J’ai laissé ma main tranquille, m’attaquant à mes cheveux. Ils étaient encore parsemés de pétales et mes mouvements devinrent très vite mécaniques. Je ne pouvais pas m’empêcher d’en remettre une couche.
- Parlons franchement, si tu le veux bien. Si ton frère te fait croire, que de la famille tu es le problème, sache qu’un peteux pareil ne devrait pas avoir le droit à la parole en t’a présence. Tu as le pouvoir le plus incroyable qu’il m’est été donné de voir. Et Master sait que j’en ai vu qui passe par-dessus la logique. Mais tu donnes la vie. Une vie emplie d’émotion au chose qui t’entours. Je n’envisagerais jamais de cacher une chose pareille au fond d’un jardin. Sache-le.
J’étais jugeant, ouvertement. Mais peut-être n’avait-on jamais remit les choses aux clairs avec lui. Et Lawrence ne me pardonnerait jamais d’où il est, que je laisse faire une chose pareille. J’avais certes moins d’assurance, mais j’avais toute fois une confiance débordante en ces idéaux.
Kûroe Salamone
J'ai 25 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis bibliothécaire et je m'en sors au gré des autres. Sinon, grâce à ma chance, je suis en crush et je le vis plutôt bien. > Note de Mr. X : Les personnes s'hybridant via l'injection de plusieurs formules sont priez de se rendre au siège du Conseil dans l'attende d'une réaffections hors-frontières.
Kûroe sent bien qu'il arrive dans cette petite famille alors qu'une ombre géante surplombe le tableau. Mais il compte bien remettre un peu de joie et de rire dans leur vie avec un brin de folie. Tous en apprenant le plus de chose possible et en grattant tous les avantages possibles, bien entendu.
Il avait du mal à respirer le bichon. Et j’avais été un peu trop centré sur ma personne pour le voir. Je n’avais pas trouvé le moindre insigne sur lui, mais je n’allais pas entreprendre de nouvelle recherche. Il m’avait écarté de lui, m’éloignant en même temps de mon précieux support. Mais forte heureusement, ses mains fixées sur mes épaules m’offraient toujours un semblant d’équilibre. Il n’arrêtait pas de répéter des choses à ne pas faire, insistant bien sur le fait qu’un autre accident serait problématique. Je n’aimais pas bien être traiter comme un enfant. Tous étaient dans le plan et tous se déroulai très bien ! J’avais totalement réussi à faire distraction et s’il continuait de me tenir bien droit, il ne remarquerait sans doute pas mon état. Je devais m’en convaincre. Car au fond de moi, un vieil instinct de survie presque éteint, me dictait que les choses se compliquaient. Rhaa ! Ignore le Kûroe, reste bien focus sur ton objectif et envois le reste bouler !
Je n’avais pas du tout envie de repasser par la salle pleine de monde avec des airs de coupable. De plus, il ne me serait pas donné de marché aussi loin sans me faire remarquer, si je ne pouvais pas à nouveau faire preuve de diversion ! J’aurais bien réfléchi plus longtemps à l’option la plus rapide, à savoir de sauter de la terrasse. Mais l’image d’entomber plutôt revint me hanté, assumant un nouveau choc à ma respiration. Souris Kûroe, il te regarde. Affichant toujours mes belles dents, j’ai donc tenté un regard des plus ennuyer en soupirant grossièrement.
- Il est parti, on peut bien rester un petit peu non ? Ou tu veux sauter d’ici ?
Je savais que cette image venait de lui. J’espérais donc le faire flancher de cette manière et avant de tomber, j’ai pris soin de m’asseoir juste où je me tenais. Histoire que s’il me lâche avant, je sois déjà au niveau du sol. J’avais retrouvé ma respiration à présent, mais je pouvais toujours sentir le métal empoissonner mon sang et la nausée me revenait en vague telle la marée. Je n’allais pas devoir traîner trop loin des jardins finalement.
- Y a une serre ici ? Parce que c’est dans une serre ou ici, mais mon derrière est déjà collé au sol, tu es prévenu !
Je jouais les enfants boudeurs, croisant les bras bien déterminés. Si je devais me lever c’était pour aller me prendre un petit shot d’Alfredose. J’étais bien content de pouvoir compter sur lui, pour rattraper mes petites bavures. Mais lui amener un milicien, qui plus est Nightëel, n’était pas mon meilleur move. J’étais tiraillé et doucement mes capacités à réfléchir me quittait. Je ne savais pas bien quoi faire. J’ai baissé les oreilles, pur reflexe racial en réalisant que mon foutu instinct n’avait pas tout à fait tort. J’étais dans une position compliquée. Et même assis par terre, je n’allais pas faire long feu avant qu’on voie les séquelles de mon petit tour Nightëel. Je devais jouer de la chance. Mon jeune ami Milicien n’avait pas l’air en grande forme non plus, après tous. Je n’étais pas le seul à en baver. Et peut-être que son infortune prendrait le pas sur la mienne ? S’il voulait en revanche se rattraper en me bottant les fesses dehors…
- Fait chaud tu ne trouves pas haha ?
J’étais en sueur. Enfin façon de parler. J’avais surtout l’irrémédiable envie d’haleter pour me refroidir un peu. Sans quoi, la chaleur dans mon corps ne ferait que monté. Mais j’avais trop de fierté pour m’y laisser prendre actuellement. Mon corps tremblotait donc sous la différence de température et bientôt une nouvelle vague de nausée me prie le nez. Cette fois, il en fût de très peu. Je m’étais lever, enfin pas tous à fait, mais assez pour me précipiter vers le bord et vomir mes tripes un étage ou deux plus bas. Pifou ! J’étais encore affaler sur la rambarde, le goût des pâtisseries étant définitivement gâcher dans ce sens-là. Je me frottais la bouche contre ma manche, espérant que ça suffirait à me remettre du poil de la bête.
Sonny Nobody
J'ai 22 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis entre deux projets et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. > Note de Mr.X Je ne peux décrire l'être qui m'accompagne. Informe, illogique, une hérésie. Mais ! Il suffisait de battre les cils pour qu'il se change en un être des plus parfait. Je vois en lui un immense danger ! Je l'appel Distorïel.
Sonny habite plus ou moins chez Alfredo, depuis quelques mois. C'est lui qui le pousse à se lever, s'habiller, aller au travail. Et certainement, lui qui fait la cuisine, en échange de la chambre et du couvert. Et il aimerait bien voir son frère reprendre un peu goût à la vie malgré la tragédie des récents évènements.
J’étais toujours occupé à essayer de ramasser les morceaux. Autant au figurer qu’au littéral, mais je n’avais plus grand espoir. La porte s’ouvrit un instant, me laissant sursauté, mais se refermer aussi vite. Qui que ce soit, mon adorable petit visage de yaourt périmé l’avait un peu effrayé. Bha tant pis ! Non mais c’était vexant à force. Mais bien vite j’ai réalisé que l’individu n’avait pas fui, il était rentré et semblait même s’approcher. J’ai donc finalement décider de regarder vers lui et le visage mi dégouter mi horrifié de Myst accueillis le mien. Tous aussi horrifié. Je l’avais presque oublié pendant un demi second. J’étais à présente assis au sol et bien vite il se mit à genoux. Gardant toute fois une certaine distance entre nous. Il essayait de sourire, comme pour me rassurer. Mais j’étais loin d’être stupide. Il se pavanait comme le Roi des Rois après m’avoir bien montré qui était le gagnant de notre petit jeu. J’ai voulu applaudir son arrogance, mais j’eu peur de perdre un morceau de plus. Tous de fois, je lui offris en retour un sourire des plus désincarné.
- Tu crains que mon minois te vol la vedette ?
Moi aussi je pouvais jouer la petite Diva des châteaux ! Et après tous, au stade où j’en étais rendu, qu’avais-je encore à perdre ? Je m’étais assis sur mon narcissisme à ma mort spirituelle. C’était un pan de mon ancienne vie. Et même si je regrettais souvent de ne plus être la plus belle figure de la fête, je ne me laisserais pas rabaisser par un Armadiel de mes deux coincés jusqu’au trou de … Nez. Je me suis donc relevé, le surplombant un moment de ma hauteur. Je le fixais intensément de mes yeux sans paupières. Je voulais le marqué. Et mû d’une énergie nouvelle et presque oublié. Celle de la compétition pure et orgueilleuse. J’ai entrepris le chemin de ma conscience à mes cellules. Je n’avais que faire de l’entrainement, des risques ou même de me tromper de chemin. Il avait réanimé en moins un feu oublié. Et c’est lui qui dictait à présent mes actes.
Mes peaux semblèrent obéir les premières, entreprenant de se rassembler, tirant, poussant pour refermer les trous. Mes yeux se fermèrent, quand il fallut choisir la direction du visage. Je refusais d’hésiter et par esprit de contrariété, j’ai repris les traits de Saint Cor. En quelques minutes, j’avais réussi à reprendre une forme plus ou moins correcte. Il manquait toujours une bonne partie du bas de ma mâchoire et je n’avais pas pu repousser les veines de ma jambe gauche. J’étais donc, mi-présentable. Mais faignant n’avoir rien remarquer et réellement fier de mon petit exploit personnel, j’ai passé mes mains dans mes cheveux pour les recoiffer.
- La beauté ne fait pas tous mon cher Myst.
J’avais presque chanté ces mots. Dans mon orgueil, j’avais toujours joué de la voix. La sachant plus mélodieuse et captivante que la plupart. J’avais après tous bâtît toute ma vie passé dessus. J’appuyais aussi sur le fait que Moi, je savais son nom, son identité et bien entendu son adresse. En bref je savais beaucoup de chose sur lui, et lui ne savait rien de moi. Je partais avec un bon coup d’avance et bientôt je redevins confiant contre toute attende.
- Vous avez quand même une drôle de façon d’accueillir les gens. On ne regarde pas un Distorïel de la sorte, c’est impoli. Je ne vous demande pas si vous rouillez, par exemple ? Maintenant une Milice raciste est ce que ça m’étonne vraiment ?
Je m’étais approcher sur ses mots, de la porte. Non pas pour me laisser une porte de sortie, mais bien pour lui couper la mienne. Je n’avais pas intérêt à le voir ramener du monde par ici ou donner une alerte du genre. Non c’était entre lui et moi. Au tous du mien, entre lui, son ego, moi et le mien. A nos quatre la pièce était déjà assez comblée pour qu’on s’y sente à l’étroit. Je me suis donc adossé à la porte, appuyant ma jambe partielle dessus, feintant de regarder ma main à la composition stable. On pouvait voir mes dents à travers ma mâchoire, rendant mon sourire des plus étrange. Je jouais à nouveau sans plus me rendre compte des risques. Et milicien ou pas, j’étais convaincu de pouvoir m’en sortir. Puisse le sort m’être favorable.