Everybody knows that the dice are loaded [ft Argawaen]
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Date d'inscription : 10/11/2021
Région : Aveyron
Crédits : Performer : Le Pustra / Photographe : Richard Hedger
Univers fétiche : Everything !
Préférence de jeu : Les deux
Elio Nuageux
Mer 17 Nov - 20:25
Le contexte du RP
Mise en situation
La situation Dans un monde dévasté par la guerre, une terre aux allures utopiques à vue le jour : Lazarus. Dirigé par Master, un être venu d'Outre Monde, cette endroit est peuplé d'humains et de nouvelles races. C'est ici que notre histoire prends place.
Dans le quartier nord de Lazarus, un gala de charité est organisé par une association afin de lever les fonds pour le centre hospitalier. Entre les hôtes de la soirée et les invités, six personnes très différentes vont s'y rencontrer.
Crédits : Performer : Le Pustra / Photographe : Richard Hedger
Univers fétiche : Everything !
Préférence de jeu : Les deux
Elio Nuageux
Mer 17 Nov - 21:02
Zune Howler
J'ai 23 ans ans et je vis dans le quartier nord, à Lazarus. Dans la vie, je suis botaniste et je m'en sors bien, je crois. J’aurais aimé pouvoir dire qu’elle avait guéri miraculeusement, mais ça n’a pas été le cas. Elle a juste cessé de respirer. Et j’aurais aimé pouvoir vous dire qu’elle n’était pas morte pour rien, que sa mort avait eu un sens pour la suite de notre vie ou même que sa vie avait eu une signification particulière, qu’on avait donné son nom à un parc, à une rue, ou que la cour suprême avait changé une loi à cause d’elle. Mais rien de tout ça ne s’est produit. Elle est partie c’est tout. Elle est redevenue un morceau de ciel bleu et nous devons tous continuer à vivre.
Une jungle paradisiaque enfermée sous un dôme de verre, voilà à quoi ressemblait cette serre dans laquelle je passais le plus clair de mon temps. Ce soir encore, j’étais accroupi dans la terre, les mains voltigeant autour de mes plantes. J’aurais pu y passer plusieurs heures encore, si la cloche ne m’avait pas surpris. Le bruit fracassant annonçant 18h m’offrit un frisson. Mon regard se baissa immédiatement sur mon pantalon tâché et sur mes mains noires. Oh non non non. J’allais encore être en retard. Myst allait encore me faire ce regard plein de reproches et je l’aurais déçu encore une fois. Je me suis redressé en catastrophe, j’ai essuyé la terre de mes doigts sur mon tablier et je suis sorti de la serre en courant. Non, cette fois je serais à l’heure. J’y mettais un point d’honneur.
Une fois à l’intérieur de ma tendre et chaleureuse petite demeure, je me débarrassais rapidement de mon tablier, que je jetais vulgairement dans mon lavabo, puis du reste de mes vêtements qui jonchèrent le sol de ma salle de bain. En quelques secondes, j’étais enfin sous l’eau. Un souffle fatigué sortit d’entre mes lèvres. Les yeux fermés, je n’eu pas le temps de profiter plus longtemps. Une fois savonné, rincé, une serviette accrochée autour de la taille, je me glissais dans ma chambre, afin de choisir les vêtements que j’allais porter.
Eh bien, voilà. J’étais près. Dans le miroir, mon reflet me renvoyait une image d’enfant. Mes traits fins et ma peau imberbe commençaient à me fatiguer. Il était parfois compliqué d’être pris aux sérieux lorsqu’on ne ressemble pas à un adulte. Même ce soir, dans cette chemise en soie bleu clair, je semblais flotter, tel un gamin qui joue au grand. Ma tête se secoua de droite à gauche afin d’effacer ces pensées peu joyeuses, et je parti en direction de la maison.
Évitant les invités arrivant, je passais par la porte arrière, celle qui mène directement à la cour arrière. Dans les couloirs ornés de tapisseries représentant des fresques de la brèche d’outre-monde, je me glissais en silence. Dans des tons d’or et de bordeaux, cette maison m’avait toujours étouffée. Les meubles luxueux, les tableaux qui ornaient les murs, les lustres de perles, tout ça m’avait toujours paru écrasant, comme si cette demeure avait été construite pour qu’on s’y sente minuscule. Eh bien, si c’était le cas, ça fonctionnait correctement. A peine y étais-je entré que mon ventre se noua.
Il était là, dans l'entrée, avec son aura si froide. Comme à son habitude, sa tenue avait été choisie avec ses goûts exquis. Sa chemise pourpre aux coutures d’or était fermée jusqu’en haut, et sous son col était glissé une chaîne en métal, à laquelle était suspendu un petit médaillon que je n'arrivais pas à voir. Je me hissais à ses côtés, la gorge serré quand ses yeux se posèrent sur moi.
Il n’avait encore rien dit que j’entendais déjà ces reproches. On m’avait déjà dit qu’il fallait que j’apprenne à m’affirmer avec Myst, mais il a toujours été comme ça, avec tout le monde. Je n’ai jamais eu envie de le voir s’éloigner encore de moi. J’ai toujours pensé que je le perdrais si je lui tenais tête. Alors… J’ai toujours acquiescé en silence. Ça ne m’a jamais rendu triste pour autant. Quelques réprimandes n’ont jamais tué qui que ce soit, je pouvais bien les encaisser.
Myst Howler
J'ai 26 ans ans et je vis dans le quartier nord, de Lazarus. Dans la vie, je suis inspecteur et je m'en sors très bien. Tout comme il y a deux versions à chaque histoire, il y a deux versions à chaque personne. Une version que nous révélons au monde et l’autre que nous gardons cachée… Une dualité gouvernée par l’équilibre de la lumière et de l’obscurité. Chacun de nous a la capacité d’accomplir le bien et le mal mais ceux qui sont capables de brouiller la ligne de division morale détiennent le vrai pouvoir.
- Ah, te voilà, dis-je en voyant Zune, mon frère, s’avancer à mes côtés. Tu es en retard.
Il ne prononça pas un mot, mon regard dévia pour se poser sur les invités qui venait de pénétrer dans la demeure. De mon sourire d’hôte, je pris le temps de les saluer un à un, avant de les inviter à se rendre dans le salon où se déroulait la soirée. De nouveau, mes yeux se posèrent sur mon frère.
- Tu représentes cette maison, que je le veuille ou non, Zune. Tu te dois d’être à l’heure. - Je sais, Myst, je sais.
Un soupir sortit d’entre ses lèvres. Parfois, je me surprenais à me demander d’où venait mon petit frère et si nous avions été élevés par les mêmes personnes. Nous avions toujours été si différents. Depuis la perte de nos très chers parents, je m'étais mis un point d’honneur à porter les valeurs familiales sur mes larges épaules, et honnêtement, je m’en sortais plutôt bien. Mais Zune ? Ah...
- Où en est ce livre sur les plantes médicinales ? J'ai ouïe dire que certaines personnes présentes avaient entendu parler de tes travaux et voudraient en parler avec toi. Tu devrais profiter de cette occasion.
Je m'interrompis à l'arrivée du couple Kimble pour les saluer chaleureusement. Mme me tendis son bras et je déposai un doux baiser sur le dessus de ses doigts. M., lui, me serra vigoureusement la main et s’extasia sur ma maison familiale. Il s’agissait des deux organisateurs de ladite soirée. M. et Mme Kimble, tous deux humains, avaient créé une association qui mettait en lien de jeunes innovateurs avec le centre hospitalier du quartier nord. Ainsi, le personnel soignant pouvait directement faire part de leurs besoins et leur association pouvait tenter d’y répondre. Appelé “Rising Health”, leur association permettait à ceux qui en avaient les moyens d'acquérir le matériel adéquat afin de pouvoir être soigné à domicile. M. et Mme Kimble avaient notamment aidé ma défunte mère à recevoir depuis sa chambre les soins qui lui était dû. Alors qu’ils m’avaient demandé personnellement d'accueillir leur gala pour soulever des fonds, j’avais naturellement accepté. Cette décision n’avait, certes, pas été poussée par bonté. Ce n’était pas la première soirée de ce type qui se déroulait chez moi, et je dois avouer apprécier. Elles me permettaient de garder un certain statut… Appréciable.
Lorsque j’eu fini de discuter avec les Kimble et après qu’ils aient échangé trois mots de politesse avec mon jeune frère, je me retournais vers lui. Ses grands yeux verts se levèrent vers moi. Il a les mêmes que celles qu'avait notre mère, avec ces longs cils noirs et son air innocent.
- Je vais finir d’accueillir les invités comme il se doit. Mêle toi à la foule.
Pendant quelques minutes, je pris le temps d’accueillir différentes personnes dont les visages ne m’étaient pas vraiment familiers. Jusqu’à ce que le milicien Sol Eriën fasse une entrée des plus désagréables dans mon hall. Je lui avais, certes, demandé de venir, mais je lui avais aussi demandé de porter quelque chose de présentable. Il portait encore son pantalon de service avec un simple t-shirt noir. Ce n’était pas du tout le code vestimentaire attendu. Bien entendu, je ne pu m’empêcher de lui faire la réflexion. Eriën est une bonne recrue, je suis satisfait de son travail, néanmoins, sa manie de ne pas me regarder tant à m'horripiler.
Sol Eriën
J'ai 28 ans ans et je vis dans le quartier nord, de Lazarus. Dans la vie, je suis milicien et je m'en sors pas si mal. L’envie a empoisonné l’esprit des hommes, a barricadé le monde avec la haine, nous a fait sombrer dans la misère et les effusions de sang. Nous avons développé la vitesse pour nous enfermer en nous-mêmes. Les machines qui nous apportent l’abondance nous laissent dans l’insatisfaction. Notre savoir nous a fait devenir cyniques. Nous sommes inhumains à force d’intelligence.
Tsk. Je venais à peine de finir mon service, je n’avais pas eu le temps de rentrer pour enfiler une de ses chemises qui devaient coûter probablement mon salaire. J’étais déjà présent, n’était-ce pas suffisant ? Pourtant, comme le brave petit chien que j’ai toujours été, je me contente d’hocher la tête. L'inspecteur Howler m’avait demandé de venir, ainsi qu’à trois autres coéquipiers, afin de représenter la milice urbaine pour la soirée. En vrai, on était probablement invité pour jouer à la sécurité si quelque chose ne tournait pas rond. Parfois, j’avais l’impression qu’il nous prenait pour sa petite milice privée, mais je n’ai jamais été personne pour pouvoir contredire mon supérieur. Alors je m'exécutais toujours selon ses ordres, qu’ils me paraissent incongru ou non.
- Va profiter de ta soirée, Eriën.
Sa voix avait une sonorité tranchante. Brièvement, mon regard se leva vers le bas de son visage. Son sourire… Haïssable à souhait. J’avais, en réalité, beaucoup d’estime pour mon inspecteur. Il était plus jeune que moi, de quelques années tout au plus, et il jouissait d’une très bonne réputation. J’avais eu de la chance d’être tombé dans son service. Pour autant, sa personne en elle-même m’irritait et m'hérissait les poils. C’était un très bon inspecteur, mais de là à être une bonne personne. Enfin… Je tachais garder ces pensées là pour moi.
- Bien, chef.
Je pénétrais dans l’immense salle de réception de la famille Hawler. Mon souffle se coupa. Une trentaine de personnes étaient déjà présentes, et la pensée de voir plus de monde arriver m’effraya quelques secondes. Plusieurs paires d’yeux se tournèrent vers moi tandis que je baissais les miens. Mes vêtements ne leur plaisaient pas ? Bien, être le paria m’a toujours convenu. Ça veut dire que j’ai le droit à ma tranquillité.
Je sentis un soupir glisser entre mes lèvres. La pièce était grande, bien éclairée. Trop grande, trop éclairée. Les tapisseries étaient bien plus pâles que celles du hall, dans des tons blancs orangés. De mes yeux noirs, je parcourus l’endroit, observant chaque détail, une déformation professionnelle probablement. Peut-être étais-je en train de chercher une issue à ce bruit de fond étouffant, ses discussions qui jaillissaient des quatres coins de la pièce.
Sur les murs, plusieurs tableaux religieux étaient accrochés. Trop de tableaux. En face de l'entrée, plusieurs buffets étaient disposés, recouverts de diverses boissons et de nourriture. Au centre, rien, mis à part des gens, debout, qui discutaient entre eux. Sur la gauche, plusieurs personnes étaient installées sur des fauteuils et des canapés recouvert d’un velour beige. Trop. Toute cette ambiance me paraissait simplement… Trop. Et sur la droite, d’immense portes en vers semblaient menait vers une terrasse.
Mon regard glissa sur les buffets en même temps que mes pieds m’emmenaient vers eux. Ma main surplomba la nourriture pour s’arrêter sur une tartelette aux fruits recouvertes de crèmes. Si personne ne put le voir, un éclair de joie glissa dans mes yeux, alors que mon ventre émit un grognement. Voilà de quoi me satisfaire et m’apaiser dans ce genre d’environnement. En m’isolant, tout devrait bien se passer. Je ne devais rester que quelques heures. Ce n'était pas si terrible. En tout cas, je tentais de m’en convaincre... Pour profiter de mon mets, je m’approchais des grandes baies vitrées afin de m’isoler sur la terrasse. Mes yeux croisèrent les miens dans le reflet du vers. L’ombre de moi même que je vis était pâle comme la lune. Mes cernes n’allaient certainement pas en s’arrangeant et ces affreuses cicatrices qui ornaient mon visage m’étaient simplement insupportables. Ma main se posa sur la poignée d’un geste brusque, j’ouvris la porte. Mon reflet disparu et l’air frais embauma mon visage, m’offrant un nouveau souffle.
J'ai 22 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis entre deux projets et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. > Note de Mr.X Je ne peux décrire l'être qui m'accompagne. Informe, illogique, une hérésie. Mais ! Il suffisait de battre les cils pour qu'il se change en un être des plus parfait. Je vois en lui un immense danger ! Je l'appel Distorïel.
Sonny habite plus ou moins chez Alfredo, depuis quelques mois. C'est lui qui le pousse à se lever, s'habiller, aller au travail. Et certainement, lui qui fait la cuisine, en échange de la chambre et du couvert. Et il aimerait bien voir son frère reprendre un peu goût à la vie malgré la tragédie des récents évènements.
Le ciel était dégagé au-dessus de nos têtes, hésitant encore entre le noir et le bleu, alors que le soir pointait. Je pouvais sentir le vent dans mes cheveux tandis que je passais une main inquiète dans leur volume. Je n'avais pas pour habitude de sortir et encore moins pour aller me promener dans des réceptions remplis d'oreilles curieuses. Mais il était assez évidant que je ne pouvais encore moins me permettre de laisser Alfredo y aller sans moi. Depuis la mort de Lawrence, il n'était plus lui-même. Et bien qu'après travail acharné, on avait réussi à lui faire reprendre sa place à l'hôpital, il n'allait pas pouvoir se permettre bien longtemps de faire mine basse de la sorte. Il devait non seulement se rendre là-bas, mais rattraper son grade maintenant que notre frère n'était plus là pour assurer ces arrières de malpolis.
Je redoutais cette soirée et nous n'étions encore qu'à la sortie de la Green province, on devait, ici, attendre Kûroe avant prendre l'HyperLoop jusqu'à leur quartier et de s'y présenter à temps. Je ne sais pas quel moyen il avait utilisé pour faire partie de cette sortie, mais ce n'était non pas un, mais deux filous que j'allais devoir surveiller, ce soir. J'ai à nouveau lissé mes cheveux de ma main. J'endossais péniblement une allure de jeune homme très banal, suffisamment différente de mon corps de base pour ne pas être reconnu, mais suffisamment proche pour ne pas risquer de me disloquer en mode lasagne en court de soirée. J'avais une sainte horreur de ça, à la moindre émotion les pans de ma peau se remettaient à se dissocier du reste de mon corps. Autant vous dire que ça animerait la soirée. Aller Sonny mode sérieux un petit peu, tu es le parent responsable, ce soir. J'ai regardé inquiet Alfredo à coté de moi, qui tapait du pied en fixant sa montre, le visage garnit de son éternel non-sourire. Y-en-a un qui allait prendre pour son grade, s'il ne se pointait pas très vite !
Mais heureusement pour tous le monde, notre bon ami fini par se pointer. J'ai fixé mes yeux surpris sur lui. il avait encore fait dans le subtile, habillé de son short, mettant sa queue bien fournie en évidence, et d'un haut à bretelle bordeaux. Il allait encore passer inaperçus … Et même si je devais m'estimer heureux qu'il détourne l'attention de moi et de mon plan, je n'étais pas sûr que ce serait au goût de tous le monde. Alfredo dans son magnifique costume trois pièces d'un mauve presque noir, le toisait avec une vive colère dans les yeux. Il faut dire que j'avais moi même bataillé plus-tôt avec lui, avant de me changer deux fois pour être assez présentable à son goût. Le bougre ne rigole pas avec l'étiquette et le style. J'ai essayé de passer la chose, comme si de rien n'était, histoire de ne pas nous mettre plus en retard.
- Bien, maintenant on peut bouger nos fesses jusque là ? Parce qu'il fait assez froid et on a pas intérêt a être en retard. Les petits riches n'aiment pas ça.
J'eu a peine le temps de prendre la manche de l'hybride pour avancer qu'Alfredo posa, sa main ganté de cuire sur mon épaule, l'air exaspéré.
Alfredo O'dril
J'ai 28 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis médecin du dernier souffle et je m'en sors particulièrement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en dueil et je le vis plutôt mal. > Note de Mr. X : On n'aurait dit un simple enfant de 10 ans. Mais son sourire le trahis. Féroce ! Il ne faudra pas être dupe face à un tel être. Je peux sentir son essence profonde. Magique ? Comme une toile finement tissée… Je l'appel Cumael.
Alfredo se voit embêter. Depuis que son passée la rattrapé, emportant la vie de Lawrence sur son passage, sa main jusqu'ici sans pouvoir, manifestait des réaction addictives, qui l'avait conduit à son lien avec Kûroe. C'est malgré tous ça, qu'il devait se remettre dans le bain de la vie.
- On t'as déjà répété de ne pas mettre ma patience à l'épreuve, Kûroe. J'aurais aussi bien fait de te laisser pourrir dans ton coin, à ta prochaine demande.
Cette idiot mal-vêtus ne pouvait donc jamais suivre une consigne simple ? J'étais déjà plus qu'exaspéré d'être invité à aller faire des courbettes aux Kimbles et à leur association. Ce n'était pas vraiment mon genre, d'aller dans des endroits remplis plein le nez de milicien, mais j'avais assez planter mon travail, avec les récents évènements de ma vie et faire de la lèche était visiblement le meilleur moyen diplomatique de rattraper le coup. J'avais donc prit sur moi pour apporter du soutiens, du style et de la fausse modestie et voilà que ce cancre des bas-rues venait déguisé en écolier pour parfaire ce charmant tableau. Quel famille de timbrés. Sonny me donnait de son regard de diva énervée et j'ai bien compris que si je prenais le temps de sermonner l'autre crétin, c'est lui qui allait me faire un caca nerveux pour si ou mi.
J'ai donc lâché son épaule dans un soupire rauque, je sentais ma main fourmiller sous mon gant, appuyant dessus avec mon pouce, comme pour régler le problème d'une pression. J'ai reprit la route sans en ajouter plus, toujours songeur, laissant les deux pantins marchés un pas ou deux devant moi. J'avais besoin d'être encore un peu seul avec mes pensées. J'essayais de me rappeler ce que je savais sur les hôtes de la soirée. J'avais entendu dire qu'il descendait des puristes et que leurs vies étaient tournées avec dévouement à Master et aux idéaux de Darwin. Leurs fils prodige, celui qui reprendrait la Maison et le Nom, n'était autre qu'un Haut placer de la Milice Armadiel jusqu'aux os et d'une fierté insupportable. Typique.
J'ai serré mes canines en secouant la tête. J'avais de bonne chance de me faire regarder étrangement toute la soirée, moi qui avait prit le partie des manants. J'avais conscience qu'une bonne partie des miliciens m'avaient dans le nez et que Lawrence parti, ils attendaient de moi le moindre faux pas pour me dégager, sur une île bien loin. Alors savoir que la soirée ce déroulait chez l'un d'entre eux ne me faisait que sombrer un peu plus dans les pensées de mon passé, ma main vibrant par moment sous mon gant. Il allait falloir qu'il tienne la soirée, celui-là.
Le temps de ma réflexion me porta hors du temps et déjà le trajet n'était plus qu'une ligne flou sous mes yeux, l'hyper', les rues, les maisons. Toute cette richesse, ce luxe et cette noblesse de mes deux. J'avais en horreur tous ça, alors que je m'y étais incliné volontiers, à la première occasion. Peut-être était-ce pour ça qu'en rentrant dans ce palais d'art et d'argent, mon expression n'aurait pu être plus vite de sentiment. Il y avait partout à perte de vue des tableaux tous plus soignés et détaillés les uns que les autres. Comme si la demeure en elle même ne suffisait pas à vous cracher son rang social au visage. J'ai pris une longue inspiration. Bon Calme Al', ça va le faire. Sonny c'était reculé de trois pas me laissant m'introduire en premier à notre hôte.
Je l'ai cherché du regard un instant, avant de baisser les yeux sur lui. Il était minuscule à mon échelle et malgré toute la bonne volonté du monde, il me fallut deux bonnes secondes pour comprendre qu'il ne s'agissait pas d'un enfant, mais d'un confrère. J'ai levé un sourcil surpris, cette info-là m'avait échappée. Il flottait dans ses vêtements, comme un enfant qui se déguise avec la garde robe de ces parents. J'oubliais parfois la chance que j'avais en tant que Cumael de dépasser le mètre vingt.
- Bonsoir. Hm... Vous devez être le frère ? De Myst ? Hm Alfredo O'dril, je travail dans la branche de dernier souffle, j'rebobine les morts.
J'ai tenté de ne pas trop afficher ma surprise alors que je parlais. Il ne semblait pas avoir suivis le chemin de son frère, je voyais mal un Cumael dans la milice Urbain par exemple. Il dégageait un léger parfum de plante et de je-ne-sais-pas-trop-quoi. Et avant de pouvoir le retenir plus longtemps, Kûroe me dépassa, me bousculant presque, pour se mêler à la foule, tirant notre pauvre Sonny derrière lui.
- Hm Désolé, mes frères sont un poil excentriques. Je veillerais à ce qu'ils ne facent pas trop de grabuge dans votre, Somptueuse Demeure.
Je mettais beaucoup du mien, pour ne pas dire ces deux-derniers mots avec trop de second degré. C'était plus un palais, qu'une demeure. Et en se qui concernait les deux loustiques, je n'étais vraiment sûr de rien. Mais au moins, pour une fois, je ne serais pas le garde fou de la soirée, ni l'attention, ni même la bête de foire. J'allais me faire discret et polis, jusqu'à ce qu'il soit estimé que j'aille fais assez bonne figure pour rentrer chez moi me poser devant un bon verre de Wiskey et respirer un peu de calme.
Kûroe Salamone
J'ai 25 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis bibliothécaire et je m'en sors au gré des autres. Sinon, grâce à ma chance, je suis en crush et je le vis plutôt bien. > Note de Mr. X : Les personnes s'hybridant via l'injection de plusieurs formules sont priez de se rendre au siège du Conseil dans l'attende d'une réaffections hors-frontières.
Kûroe sent bien qu'il arrive dans cette petite famille alors qu'une ombre géante surplombe le tableau. Mais il compte bien remettre un peu de joie et de rire dans leurs vie avec un brin de folie. Tous en apprenant le plus de chose possible et en grattant tous les avantages possibles, bien entendu.
Alfredo parlait toujours beaucoup trop. Il n'était même pas capable de voire à quel point les couleurs rouges me vont à ravir. Et c'était pas sans dire ! J'avais passé du temps, qu'on me croit ou non, à choisir cette tenue ! Du coincé du derrière, voilà chez qui on allait passer soirée. Alors moi les gens de la haute, hein ! Il faut cacher le livre au milieu de la bibliothèque, si je ne veux pas avoir l'air louche, il faut que je m'habille louche ! Sans ajouter que ce short apporte un petit plus, à mon jeu de charme avec Sonnynouu ~
Je comptais bien passer ma soirée accroché à son bras pour le faire parler le coquinou, car je savais bien comme il est drôle de le pousser dans ses retranchements et de le voir bafouiller tous mignons. Mais Alfredo et ses longs discours, me bloquait encore le chemin ! J'ai donc attrapé le bras de mon petit et j'ai forcé le passage. Au Diable les politesses, à moi le buffet ! Mais Sonny ne semblait pas de mon avis. J'avais beau tirer sur sa manche pour le tirer avec moi vers ce qui ressemblait à une corne d'abandonne en free service, mais il résistait !
- Alleeer, c'est promis je serais sage, mais laisse moi m'empiffrer de gâteau !
- Hey ! On est pas là pour rien je te signal, j'ai bien décidé de garder un oeil sur l'autre chromé qui nous invite. C'est un Haut de la Milice, tu voudrais pas qu'il cherche Al', non ? Tu ferais comment sans lui, après ? Faut que j'y aille, que je le colle discret, genre de rien. Il verra même pas que je suis devenu son ombre.
Voilà qui cassait bien mon moral. Je n'étais pas totalement stupide non plus ! Je savais très bien qu'il était vitale de faire attention. Je me serais pas habillé en cerise géante si c'était pas pour faire diversion en cas de besoin. J'ai baissé les oreilles, balayant le sol de ma queue. Pff, façon, il n'avait qu'à partir surveiller son autre machin, je pouvais très bien me débrouiller tous seul. Et quand ils auront besoin de la Bombe Kûroe, ils se sentiront bien bête de voir que je vais très bien sans eux ! J'ai pesté en donnant un coup de pied dans le vide et je me suis dirigé vers le buffet, mains dans les poches. Il y avait largement de quoi nourrir un équipage de trente personnes pour deux ans sur les tables. Et c'est sans la moindre classe, que j'ai fourré 3 ou 4 denrées dans ma bouche, tous en emportant quelques autres dans mes poches. QUOI ? Qui va oser venir me dire un truc ?
Bande de coincés. J'ai essuyé le sucre glace de ma bouche avec mon bras et j'ai reniflé l'air un instant intrigué. Un courant d'air venait d'entrer dans la salle et j'ai vu un jeune homme tous en noir face à ce qui semblait être la porte vers la terrasse. Yes ! Y ont invité un croc mort à la soirée ! Fallait me dire que c'était à thème, j'aurais déchainé le Nighteël en moi histoire de faire monter la sauce chez ces bourges. Mais j'étais ici en gentil petit Galaïel, tous mignon, tous innocent ! Et c'est tous mignon, tous innocent que je me suis approché à pas feutré dessus, pour me posé sans retenu à coté de lui, lui tendant un des gâteaux qui avait brièvement séjourné dans ma poche.
- Salut Copain ! Tu as bien la tronche à animer un peu la soirée toi, qu'est ce qu'on se fait chier ici, pas vrai ?! Haha !
Je poussais un peu plus le gâteau dans sa direction, apercevant Sonny en arrière-plan en plein mode espionnage ninja. S'il pensait être discret à passer d'un groupe à l'autre juste derrière lui en riant fort, sans parler à personne. Même moi je voyais à quel point il ne tiendra pas deux minutes de plus avant que le Milicien ne vient lui réclamer une explication. Bien fait ! Moi je vais rester ici, avec mon nouveau copain, comme un grand ! J'ai tourné la tête vers lui, regardant enfin à quoi ressemble la joue sur laquelle je collais, presque, du sucre en poudre. Il avait l'air tous sérieux avec ses grosses griffes. Après les avoir vu, j'ai regardé les ongles de ma main libre, moi aussi je peux sortir de grosses griffes qui font ça, hey, j'suis quand même badass, même en short !
Crédits : Performer : Le Pustra / Photographe : Richard Hedger
Univers fétiche : Everything !
Préférence de jeu : Les deux
Elio Nuageux
Jeu 18 Nov - 17:07
Zune Howler
J'ai 23 ans ans et je vis dans le quartier nord, à Lazarus. Dans la vie, je suis botaniste et je m'en sors bien, je crois. J’aurais aimé pouvoir dire qu’elle avait guéri miraculeusement, mais ça n’a pas été le cas. Elle a juste cessé de respirer. Et j’aurais aimé pouvoir vous dire qu’elle n’était pas morte pour rien, que sa mort avait eu un sens pour la suite de notre vie ou même que sa vie avait eu une signification particulière, qu’on avait donné son nom à un parc, à une rue, ou que la cour suprême avait changé une loi à cause d’elle. Mais rien de tout ça ne s’est produit. Elle est partie c’est tout. Elle est redevenue un morceau de ciel bleu et nous devons tous continuer à vivre.
Je n’ai jamais eu le talent de Myst à ces jeux-là. Je saluais chaque personne, et de temps à autre, je jetais un coup d'œil dans sa direction. Il était parfaitement dans son élément. Moi, je nageais dans mes vêtements, dans les discussions et surtout dans cette maison. Et puis, ces pensées parasites qui venaient m’empêcher de réfléchir correctement. Est-ce que j'avais bien arrosé mon araucaria aux écailles bleues avant de partir ? Je n’arrivais pas à me souvenir. Il était encore en pot, et avait besoin d’une attention tout à fait particulière si je voulais voir ces fleurs s’ouvrir au printemps. Et voilà que je venais de louper un morceau de la conversation. Je prenais exemple sur mon frère, et me contentai de sourire en hochant la tête. Aah. Tout va bien, tout va bien.
Après cette brève discussion - les gens ne me parlaient pas vraiment, ils se contentaient de me saluer poliment - j’eu un temps de repos. J’en profitais pour regarder autour de moi. Il devait y avoir une quarantaine de personnes, peut-être un peu plus ou un peu moins. L’heure des arrivées était bientôt finie. Je fus sorti de mes pensées par un homme, plutôt grand, dont les longs cheveux noirs bleutés tombaient sur ses épaules. Il m’a fallu quelques secondes pour percuter ce qu’il venait de me dire. Rembobiner les morts ? Je n’ai pas su si je devais rire de cette formulation ou le prendre très sérieusement. Sur mon visage, je senti mes lèvres buguer dans un sourire perplexe. Rembobiner les morts, bien. Rien de plus normal.
- Bonsoir ? Ah, oui, je soufflais. Oui, je suis le frère de Myst. Zune. Euh Zune Howler. Je suis pas du tout dans le milieu, moi c’est les plantes.. Enfin, je suis chercheur en botanique.
Mon frère tenait toujours à ce que je sois présent, moi-même je me demandais parfois pourquoi. Je ne connaissais personne ici, et personne ne me connaissait. Mes yeux glissèrent sur les deux étranges personnes qui étaient venu à la suite de cet Alfredo avant de me reporter mon attention sur lui. Il était très élégant et je ne pu m’empêcher de prêter attention à ses gants en cuir qui lui donnaient une allure presque aristocratique, dans son costume trois pièces.
- Ah, il n’y pas de mal. Je sais ce que c’est, je suis le frère excentrique.
Mes lèvres remontèrent dans un sourire bien plus naturel, dévoilant mes nombreuses canines. Avant de me rendre compte de ce que je venais de dire. J’ai senti mes sourcils se froncer légèrement, cet homme ressemblait à un noble, malgré sa fratrie déconcertante, et moi ! Moi je lui ai dit que j'étais le frère excentrique. Bien sûr, ah. En même temps, je ne me suis jamais caché de cette vérité, mais enfin, ce n’était pas une manière adéquate de me présenter aux invités de mon frère. J'ai pris une grande respiration par le nez. Sourire et hocher la tête en silence, ce n’est pourtant pas si compliqué. La prochaine fois, qu’il ne compte pas sur moi. Je serais bien sagement dans ma serre.
- Je ne vis pas vraiment à l’intérieur de cette demeure, mais merci pour… Ce compliment. Mon frère serait content de l’entendre. Hum, vous avez eu l’occasion de le saluer ? Je peux faire les présentations, si vous en avez envie. Peut-être que vous le connaissez déjà ?
J’étais en train de le regarder, avec mes grands yeux verts pleins de cils et mon grand sourire pleins de dents, et je savais, je savais que je devais tellement faire tâche dans le paysage, dans cette maison aux murs trop hauts et au plafond inatteignable, encore plus pour moi. J’ai eu envie de rire, peut-être pour évacuer le début de tension qui montait en moi, mais je me suis contenté de garder cet air mi-souriant mi sérieux, attendant patiemment de faire mes devoirs d’hôte.
Myst Howler
J'ai 26 ans ans et je vis dans le quartier nord, de Lazarus. Dans la vie, je suis inspecteur et je m'en sors très bien. Tout comme il y a deux versions à chaque histoire, il y a deux versions à chaque personne. Une version que nous révélons au monde et l’autre que nous gardons cachée… Une dualité gouvernée par l’équilibre de la lumière et de l’obscurité. Chacun de nous a la capacité d’accomplir le bien et le mal mais ceux qui sont capables de brouiller la ligne de division morale détiennent le vrai pouvoir.
J’avais, normalement, fini d’accueillir mes invités. Happé par M. et Mme Kimble, je discutais avec politesse de leur association. Mon attention a été attirée par un groupe de trois personnes, tout autant étrange l’une que l’autre. Répondant mécaniquement aux bavasseries du couple, je n’ai pas pu m’empêcher de les dévisager un à un. C’était exactement pour ce genre de situation que j’avais invité quatre miliciens de mon service, on était jamais trop prudent, surtout au sein de ma demeure.
J’ai glissé ma main dans mon cou. Mon col fermé ne cachait pas ma peau métallisée qui remontait jusqu’au bas de ma mâchoire. Le froid que dégageait le métal m’offrait un confort inégalé. Le plus âgé des trois avait un visage qui m’était familier. Je n’ai pas trouvé son nom de suite, mais il me semblait qu’il s’agissait un cas inhabituel d’un Camael adulte. Je savais qu’il était surveillé de près, notamment par l’un de mes collègues inspecteur. Il devait faire partie du personnel soignant invité ce soir. J’allais certainement garder un œil sur lui. Pour l’instant, il discutait un peu plus loin avec mon jeune frère et tout avait l’air de bien se passer. Pas de quoi s’inquiéter.
Un des jeunes adultes avec lequel il était arrivé avait une tenue… Des plus surprenantes. J’ai retenu un soupir. Ce jeune Galaëil n’avait pas sa place ici. Il n’avait ni le style vestimentaire ni l’attitude que demandait un gala de ce type. Je le quittais un moment des yeux pour répondre à Mme Kimble et lorsque je le cherchais de nouveau, il était dans le fond de la pièce, discutant avec Eriën. Bien, s’il se jetait lui-même dans les pattes des miliciens, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter.
Quand au dernier… Ah. Il était juste là. Mais ? Pendant un instant, j’ai eu l’impression d’être dans un de ses vieux films moyennement, voir pas du tout, comique où une bande de manants décidaient de venir à une noble soirée et ne passaient pas du tout, mais du tout inaperçu, avant de mettre un chaos monstrueux. Je me suis pincé l’arrête du nez. Que faisaient ces gens chez moi, au juste ?
Très courtoisement, je me suis excusé auprès du couple Kimble afin de me diriger vers cet énergumène. En quelques pas, je suis arrivé à côté de lui. Il a émit un rire fort, comme s’il venait d’entendre une blague et s'est remit à marcher. Avant qu’il n’aille plus loin, j’ai posé ma main lourde sur son crâne décoré de milliers de cheveux blonds. Il était bien plus petit que moi, en même temps, j’avais croisé peu de gens dont la taille était supérieure à la mienne. J’ai penché ma tête sur le côté, afin d'attirer son attention. J’ai senti mon sourire - celui que certain décrivait comme vicieux - étirer mon visage.
- Je ne crois pas qu’on ait été présenté. Myst Howler, hôte du gala de Rising Health. Vous êtes..?
Mon ton condescendant n’était pas une volonté à proprement parler. Bien sûr je m’entendais parler, certains diraient même que je m’écoute parler, mais je n’ai jamais été là pour faire du social.
Sol Eriën
J'ai 28 ans ans et je vis dans le quartier nord, de Lazarus. Dans la vie, je suis milicien et je m'en sors pas si mal. L’envie a empoisonné l’esprit des hommes, a barricadé le monde avec la haine, nous a fait sombrer dans la misère et les effusions de sang. Nous avons développé la vitesse pour nous enfermer en nous-mêmes. Les machines qui nous apportent l’abondance nous laissent dans l’insatisfaction. Notre savoir nous a fait devenir cyniques. Nous sommes inhumains à force d’intelligence.
J’y étais presque, dehors, à l’abri des gens. Presque. Avant qu’un idiot sorti de je ne sais où se place à trois centimètres de moi, tout au plus. La distanciation, il connaît ? La bulle d’intimité à ne pas franchir, déjà entendu parler ? Apparemment pas. Ma main est toujours sur la poignée de la baie vitrée. Mon regard, malgré moi, a quitté la vue de la terrasse pour se poser sur cet énergumène. Enfin, plus exactement sa main.
Une main tout à fait banale, mis à part qu’elle tenait un gâteau qui à priori semblait très appétissant, sauf qu’il était recouvert de petit morceaux de poussière ou de je-ne-sais-quoi de beaucoup moins appétissant. J’ai haussé un sourcil.
- Salut copain…? Je répétais à demi-mot, stupéfait par son attitude.
Derrière ce gâteau, il y avait donc cette main. Derrière elle, il y avait un bras à la peau pâle. Et finalement, derrière ce bras, il y avait ce type avec sa grande crinière rouge et noir, ses oreilles de félins assortis et son sourire de toqué. Un faible grognement est sorti du fond de ma gorge, je l’ai senti faire trembler ma glotte. J’ai lâché la baie vitrée pour reculer d’un pas. Tsk. Hors de question d’être aussi près des gens. J’ai pas à sentir leur odeur corporelle et à les entendre respirer. Quelle horreur. Je déteste ça.
- Je ne suis pas ton copain, et je ne suis certainement pas là pour animer cette soirée.
N’empêche qu’il avait raison sur un point, ce Galiël. C’est qu’on se faisait chier ici. Cette soirée s’annonçait déjà fastidieuse, mais si on rajoutait des gamins en shorts débardeurs hyperactifs, ça n’allait pas s’arranger. M’enfin. J’ai attrapé ce gâteaux décorés de miettes noires et grises et j’ai soufflé dessus. Rien à faire, les morceaux de je-ne-sais quoi étaient bien collés. J’ai passé des mes doigts dessus, puis je l’ai enfoncé dans ma bouche. C’est trop petit, ces trucs. Ça se mange bien trop vite. Je n’ai pas pris le temps de le remercier, de toute façon, j’en ai pas envie.
- En fait j’essaie de sortir et là, tu me bloques le passage. Alors tu rentres ou tu sors, mais tu me laisse passer.
J’ai levé les yeux jusqu’au bas de sa mâchoire, avant de les poser de nouveau sur l’extérieur. Mes doigts se sont sérrés les uns contres les autres, et j’ai foutu mes mains dans les poches de mon pantalon noir. Généralement, les gens ne restent pas très longtemps dans mon périmètre. En plus que ma race soit littéralement affiché sur ma gueule - des mecs aussi blancs avec des yeux et des cheveux aussi noirs, on sait facilement d’où ça vient, hein - mon humeur massacrante tend à faire fuire les gens, pour mon plus grand bonheur.
J'ai 28 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis médecin du dernier souffle et je m'en sors particulièrement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en dueil et je le vis plutôt mal. > Note de Mr. X : On n'aurait dit un simple enfant de 10 ans. Mais son sourire le trahis. Féroce ! Il ne faudra pas être dupe face à un tel être. Je peux sentir son essence profonde. Magique ? Comme une toile finement tissée… Je l'appel Cumael.
Alfredo se voit embêter. Depuis que son passée la rattrapé, emportant la vie de Lawrence sur son passage, sa main jusqu'ici sans pouvoir, manifestait des réaction addictives, qui l'avait conduit à son lien avec Kûroe. C'est malgré tous ça, qu'il devait se remettre dans le bain de la vie.
Zune Howler. J'avais beau me répéter ce nom en tête, rien ne me venait. Je n'avais jamais entendu parler de lui, ce qui m'étonne un peu quand on voit l'image populaire que dégage son frère. Je l'ai regardé plus attentivement, ces fines canines qui dépassaient entre ses lèvres, ces grands yeux verts aux allures si innocent et cette tignasse de cheveux blond presque trop angélique. Mon attention se reposa sur ces mots, quand il se présenta entant que " frère excentrique ".
Il était rare de voire la noblesse, surtout du coté puriste, utiliser l'auto-dérision ou des paroles si légères. Mais j'aimais bien son style. Il n'avait pas choisit cette vie, elle lui avait été imposée. Et si elle semblait cillé si bien à son frère, il n'en semblait pas de même pour lui. Je ne m'étonnais pas de le voir évoluer en botanique, au vu des effluves de plante qui embaumait l'air autours de lui. Je devais surement m'attendre à ce qu'il ai développé des capacités qui s'y lient bien. J'étais toujours un peu curieux de voir l'étendus du pouvoir de mes congénères. Un Armadïel, au final, ne peut plus vraiment m'étonner en terme de capacité. Mais avec nous, tous ce jouait dans la personnalité. Et en savoir plus, m'aiderait peut-être a confiner plus efficacement le soucie de mes paumes.
J'ai croisé les bras, non-équivoquement à sa proposition d'introduction fraternelle. Je n'avais, en rien, l'envie de voir trainer un milicien prêt à tous pour un grade en plus, dans mon périmètre. Il était même préférable que je maintienne une certaine distance avec lui au court de la soirée. Et même si mon programme de base englobait une série de fausses discutions intéressé et de serrage de main, je pensais déjà à m'en éclipser discrètement aux vus de la très, trop nombreuse sécurité. Il s'attendait à nous voir venir armé, qu'il avait placé un milicien à chaque porte ? Ou était-ce un parano naturellement ? Allez savoir. J'ai retourné la question deux ou trois fois en tête et me suis décidé.
- Sans façon, je préfère l'excentricité à la rigidité. Il y aurait un endroit plus calme où converser ? Je n'aime pas vraiment la foule.
De CE genre. Je l'avais garder juste à temps pour ne pas qu'il m'échappe, se commentaire narquois sur la sécurité. J'allais laisser Sonny rattraper mes déboires aux près des petits gens et me glisser dans un endroit calme où regarder le temps passer. Après tous, je ne m'étais pas embêter à le faire venir pour rien. Il joue les secrétaires depuis des mois, il peut bien passer agent ? Après tous, il m'est redevable. Un peu. Et puis Zut ! J'avais déjà commencé à m'écarter de la porte et du tous venant, espérant que le jeune hôte en chemise bleu me suivent. Il valait encore mieux converser avec l'élément intéressant de la famille, que de compter les talpoufs. Et j'espèrerais bien apprendre une ou deux choses intéressante, ce soir.
Sonny Nobody
J'ai 22 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis entre deux projets et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. > Note de Mr.X Je ne peux décrire l'être qui m'accompagne. Informe, illogique, une hérésie. Mais ! Il suffisait de battre les cils pour qu'il se change en un être des plus parfait. Je vois en lui un immense danger ! Je l'appel Distorïel.
Sonny habite plus ou moins chez Alfredo, depuis quelques mois. C'est lui qui le pousse à se lever, s'habiller, aller au travail. Et certainement, lui qui fait la cuisine, en échange de la chambre et du couvert. Et il aimerait bien voir son frère reprendre un peu goût à la vie malgré la tragédie des récents évènements.
J'étais repéré ! Plus que repéré, appréhendé en plein fuite, par une main beaucoup trop grande, beaucoup trop forte et beaucoup trop directive pour mes pauvres petites épaules. Je regrettais vraiment en cette instant, mon joli minois capable de desserrer le plus ferme des poings. Je me suis retourné, le sourire le plus innocent possible gravé sur mon visage, pour lui faire face. Il n'avait rien de rassurant. On pouvait apercevoir le métal dur et froid de sa peau entre les pans de tissus et quelques choses me disait qu'une claque paternelle de sa part, décollerait définitivement ma tête du reste de mon corps. J'ai déglutit. Il se présenta déjà comme hôte de la soirée, tous d'or vêtus. Ha qu'il me manquait de pouvoir étaler mon statut sous le nez d'autrui avec autant d'arrogance ! Aller mon grand, on sort le grand jeu !
- Maël De Saint Cor, collègue du Docteur O'dril, pour vous servir.
Il n'était manqué de rien, que je lui face une courbette désobligeante avec ces pâles présentations. J'avais du parfaire mon mensonge, en arborant se visage mi-nouveau mi-passé. Monsieur De Saint Cor, était un vieux croûton tous défriché chez lequel j'allais régulièrement donner des concerts privés, du temps de mon ancienne vie. Il avait eu un tas de morveux tous plus insipides les uns que les autres, qui eux même n'avaient eus de cesse de se reproduire. J'avais donc choisit d'endosser l'identité d'un cousin perdu de cette famille. Après tous, j'étais ici pour couvrir les arrières de l'autre en cas de problème. J'avais vite fait jeter un coup d'œil dans sa direction en le mentionnant, mais déjà, je le voyais se faufiler au loin.
Sale petit lâche. Enfin petit, façon de parler. Il n'avait même pas tenu le temps des présentations avant de se crapahuter au loin. J'ai retenu un soupire déconcerté, essayant de rester droit et formelle, pour coller au personnage. Je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir à Al', mais il me laissait dans une sacrée panade ! J'ai passé un instant ma langue sur ma lèvre, une idée m'avait frapper dans la volée.
- Je suis plutôt surpris de devoir me présenter, j'avais à bon souvenir, des donations plus que charitables qui auraient dû me valoir une place dans le palais de mémoire qu'est le votre. Et pourtant, me voilà à me présentez à vous, comme un vulgaire chiffonnier.
C'était gros, c'était osé et c'était désopilant. J'avais parfumée au petit oignon ma prestation et j'avais l'air tous à fait vexé de voir que ma pseudo fortune ne m'avait pas garantis une certaine place. Qu'il me demande de me présenter, non mais. Mon ton avait été tous à fait orgueilleux et dans la foulée, j'en avais presque oublier que rien de tous ça n'était vrai et qu'il pouvait encore me virer à grand coup de pompe dans l'arrière boutique, s'il le voulait. Mais tous était un jeu de confiance. Je n'étais plus Sonny, mais Maël ! Et tant que j'y croyais, rien ne pouvait m'arriver !
Kûroe Salamone
J'ai 25 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis bibliothécaire et je m'en sors au gré des autres. Sinon, grâce à ma chance, je suis en crush et je le vis plutôt bien. > Note de Mr. X : Les personnes s'hybridant via l'injection de plusieurs formules sont priez de se rendre au siège du Conseil dans l'attende d'une réaffections hors-frontières.
Kûroe sent bien qu'il arrive dans cette petite famille alors qu'une ombre géante surplombe le tableau. Mais il compte bien remettre un peu de joie et de rire dans leurs vie avec un brin de folie. Tous en apprenant le plus de chose possible et en grattant tous les avantages possibles, bien entendu.
Je n'avais pas attendu deux secondes qu'il prenne le gâteau que je lui tende, pour en chercher un nouveau dans ma poche et le fourrer dans ma bouche. Il était bien mignon se petit bougon. Il avait l'air tous sérieux et formelle dans ses habits noirs. On avait presque envie de le prendre au sérieux, mais je n'avais qu'une envie, moi, mettre ma grosse patte sur son visage. J'voulais connaître la texture de sa peau, voir si son pouvoir réagirait au mien Ho j'en étais déjà tous excité ! Clairement il ne voulait pas animer la soirée, en même temps elle était déjà toute pétée là. Mais il avait aussi dit qu'il n'était pas mon copain. Mon cher petit Monsieur, il va vous falloir comprendre qu'il n'en était pas vraiment question à débat. TU es mon copain, car JE l'ai décidé. C'est pourtant simple comme concept, non ? J'admirais en plus sa capacité à enfourner les pâtisseries dans sa bouche comme ça.
Il n'avait pas eu besoin d'en dire beaucoup plus, j'avais décidé de la suite des choses à la minute où j'avais posé les yeux sur lui. Et quand il fit mine de sortir en me laissant le choix, je n'ai pas eu grand chose à faire que de prendre la perche tendu.
- Hooo ! Sortir avec toi ? D'habitude je demande plus qu'un échange de sucrerie avant mhuhu mais ok, parce que t'es mignon !
J'ai ouvert la porte fenêtre qui donnait sur la terrasse et traversé en pavanant de la queue sur mon passage. L'air était frai, vivifiant et le calme de la nuit emplie mes oreilles. J'ai reniflé jusqu'à saturer mes poumons de cette ambiance. Une fois remit d'aplombs, j'ai trottiné jusqu'au bout pour me pencher sur le mur qui en définissait les frontières. Je faisais coucou à mon jeune copain pour qu'il me rejoigne, mais je n'avais pas attendu qu'il franchise cette distance pour lui crier ma pensée.
- Tu sens ici ?! Y a un air de calme tous paisible, on va être bien peinard.
Encore une fois, je ne suis pas né de la dernière pluie. Je savais pertinemment que c'était un milicien et mon petit doigt me laissait entendre, pas n'importe lequel. J'avais tous à gagner à le tirer hors de la grande salle pour l'isoler un petit peu. J'aurais du prendre plus de gâteau pour l'appâter, mais mon charme suffira. J'ai sauté pour m'asseoir sur le mur, balançant mes jambes tous sourire. Oui, mon petit doigt me dit que ce qu'il a sur le visage est une histoire qui doit pas aimer se faire entendre. Le truc qui a fait ça, ne doit pas courir les rues. Et si c'était un autre racé, sur un milicien, une tel blessure vaut le bannissement. Je l'aurais su. C'était autre chose. Je n'avais pas humé d'autre trace de formule en le collant tous à l'heure, ce n'était donc pas le résultat d'une hybridation foireuse. Hm hm hm ! Quelques choses me dit que ma soirée va devenir trèèès intéressante.
Crédits : Performer : Le Pustra / Photographe : Richard Hedger
Univers fétiche : Everything !
Préférence de jeu : Les deux
Elio Nuageux
Jeu 18 Nov - 21:15
Zune Howler
J'ai 23 ans ans et je vis dans le quartier nord, à Lazarus. Dans la vie, je suis botaniste et je m'en sors bien, je crois. J’aurais aimé pouvoir dire qu’elle avait guéri miraculeusement, mais ça n’a pas été le cas. Elle a juste cessé de respirer. Et j’aurais aimé pouvoir vous dire qu’elle n’était pas morte pour rien, que sa mort avait eu un sens pour la suite de notre vie ou même que sa vie avait eu une signification particulière, qu’on avait donné son nom à un parc, à une rue, ou que la cour suprême avait changé une loi à cause d’elle. Mais rien de tout ça ne s’est produit. Elle est partie c’est tout. Elle est redevenue un morceau de ciel bleu et nous devons tous continuer à vivre.
Mes yeux ont parcouru son visage. Il n’avait pas l’air très souriant et chaleureux, mais à l’inverse de mon frère, il ne me renvoyait pas une sensation de froideur, au contraire. Il émanait un je-ne-sais-quoi de doux, même si une lueur sombre flottait au fond de ses yeux. Il était assez intimidant, pour un humain. Enfin, c’était ma théorie, jusqu'à ce que j'aperçoive ses dents, étrangement ressemblantes aux miennes. Tiens ? Il n’était donc pas humain, mais il ne pouvait décemment pas être un Cumael. Non, il était grand, avec un visage aux traits fermes. Il avait l’apparence d’un adulte, et pas d’un enfant tel que moi.
Plus je le regardais, et plus il m’intriguait. Je l’avais pris pour un noble dès son arrivée, mais il y avait quelque chose que je n'arrivais pas à saisir, un détail qui m’échappait. Il n’a pas eu l’air d’être à l'aise à la mention de mon frère. J’ai regardé ses bras se croiser en me demandant s’ils se connaissaient. Peut-être bien qu’ils ne s’entendaient pas. Je n’aurais pas été étonné, Myst avait la surprenante capacité de fatiguer un bon nombre de personnes, à vrai dire.
Sa réaction me rassura. C’était rare que les invités de mon frère tiennent ce genre de discours - en fait, c’était probablement la première fois. J’étais content de ne pas être passé pour un imbécile un peu plus tôt avec ma remarque. Et s’il voulait s’isoler dans un endroit plus calme, je n’allais certainement pas refuser. Au contraire, je me mis rapidement à réfléchir. Un endroit calme ? Comme les invités n’avaient pas le droit de pénétrer dans le reste de la maison, j’ai directement pensé à la terrasse. Généralement, peu de gens s’y trouvaient et la vue y était agréable.
- Hum… Bien entendu. La terrasse est…
Le voilà qui commençait à s’écarter de la porte. Je n’étais même pas sûr qu’il ait entendu le début de ma phrase tellement j’ai l’habitude de parler doucement. Sans m’en offusquer, je l’ai rattrapé en plusieurs enjambés rapides. Il était à quelques pas à peine, vraiment à côté, mais il faut dire que je ne suis pas connu pour mes grandes jambes.
- Je peux vous offrir un tour du terrain, si vous le souhaitez.
Dans le couloir, je lui ai pointé la porte de ma petite main la porte d’entrée. Je l’ai invité à me suivre d’un geste de la tête, un sourire sur mes lèvres. J’étais plutôt soulagée qu’il m’offre une porte de sortie. A vrai dire, je ne sortais pas beaucoup, alors je ne rencontrais pas grand monde. C’était plutôt agréable de discuter avec quelqu’un qui me répondait. Pas que d’habitude les gens ne me répondaient pas, c’est juste que j’ai toujours eu tendance à m'entretenir particulièrement avec… Mes plantes. On dit qu’elles poussent mieux quand on leur parle, et moi, je contrôle un peu mieux mon pouvoir quand je leur parle. Alors, bon, l’un dans l’autre...
- Si vous aimez les plantes, la serre est un endroit très apaisant, je lui ai proposé dans un sourire.
Quand j’ai ouvert la porte, l’air frais s’est engouffré rapidement dans le hall, faisant voleter mes cheveux dans tous les sens. Je me suis tourné vers lui, Alfredo. J’espérais qu’il accepte ma proposition. Faire visiter ma serre était toujours un moment agréable pour moi, même si j’essayais de pas trop en parler. Je pouvais m’emporter très facilement dans mes descriptions de la flore et ce n’était pas du goût de tout le monde.
Myst Howler
J'ai 26 ans ans et je vis dans le quartier nord, de Lazarus. Dans la vie, je suis inspecteur et je m'en sors très bien. Tout comme il y a deux versions à chaque histoire, il y a deux versions à chaque personne. Une version que nous révélons au monde et l’autre que nous gardons cachée… Une dualité gouvernée par l’équilibre de la lumière et de l’obscurité. Chacun de nous a la capacité d’accomplir le bien et le mal mais ceux qui sont capables de brouiller la ligne de division morale détiennent le vrai pouvoir.
J’ai enlevé ma main de sa chevelure dorée et j’ai scruté avec attention son visage. De Saint Cor, n’est-ce pas ? Amusant. Son minois enfantin paraissait extrêmement outré de mon attitude, et je ne pus m’empêcher de sourire face à cette réaction. De Saint Cor. Ce nom était plutôt répandu, notamment chez quelques nobles, peut-être nouveau riche, ou par leur famille éloignée. Ce jeune homme pouvait être n’importe qui, important ou non.
Docteur O’Dril ? J’ai suivi son regard en direction de l’homme qui discutait avec mon jeune frère. C’était bien ça, son prénom venait de me revenir. Alfredo O’Dril. Il n’avait pas fait de vagues depuis quelque temps dans mes souvenirs, pourtant il restait bien surveillé par mes confrères. Actuellement, il était en train de… Fuir ma salle de réception ? Ah. Voyons. Il était accompagné de Zune. S’ils ne revenaient pas rapidement dans les parages, j’enverrais probablement quelqu’un à leur recherche. Je ne suis pas certain que mon jeune frère soit capable de régler ce genre de problème par lui-même. Pour l’instant, je reportais mon attention sur la petite tête blanche aux allures d’hypocrites qui se tenait devant moi et je le regardais de la tête aux pieds.
- Veuillez pardonner mon indélicatesse, M. De Saint Cor. Cependant, je ne fais pas partie moi même de cette association. Et je ne tiens pas les comptes pour eux. Vous devriez le savoir. N’est-ce pas ?
Je scrutais toujours son visage. J’avais l’habitude, lorsque j’organisais des soirées, de retrouver un ou deux badins qui n’avaient pas leur place ici et qui faisaient tout leur possible pour passer un moment de plaisir tout à mes frais. Bien entendu, je ne prétendais pas que c’était son cas, à ce jeune Maël De Saint Cor. Il pouvait tout à fait dire vrai. Hum. On n'était jamais trop prudent et j’étais bien trop amusé par ce visage vexé.
- Je discutais justement avec M. et Mme Kimble de leurs idées tout à fait intéressantes et d’où irait les fonds qu’ils arriveraient à soulever pour l'hôpital. Voulez-vous vous joindre à la discussion ? Je suis certain qu’ils seraient enchantés de saluer un grand donateur tel que vous, M. De Saint Cor.
J’ai posé ma main dans son dos et, très légèrement, je l’ai poussé en direction des deux organisateurs. Je ne l’ai pas vraiment poussé, à vrai dire. Disons que je me suis assuré qu’il comprenne la direction dans laquelle je souhaitais qu’il aille. Bien plus une invitation qu’une obligation, bien entendu. Néanmoins, avec ma main posée dans le creux de ses omoplates, j’empêchais, peut-être, un repli stratégique vers l’arrière. Mais de toute façon, quel intérêt un grand donateur aurait-il eu de fuir cette conversation ? Aucun, très probablement.
Sol Eriën
J'ai 28 ans ans et je vis dans le quartier nord, de Lazarus. Dans la vie, je suis milicien et je m'en sors pas si mal. L’envie a empoisonné l’esprit des hommes, a barricadé le monde avec la haine, nous a fait sombrer dans la misère et les effusions de sang. Nous avons développé la vitesse pour nous enfermer en nous-mêmes. Les machines qui nous apportent l’abondance nous laissent dans l’insatisfaction. Notre savoir nous a fait devenir cyniques. Nous sommes inhumains à force d’intelligence.
C’était donc de là où venait la pâtisserie que je venais à peine de manger. De l’intérieur de sa poche. Bieeen, pas étonnant qu’elle ait été recouverte de poussière en tout genre. Je tacherais dorénavant de ne rien manger qui vienne de lui. Je n’avais pas envie de choper je-ne-sais-quel microbe qui pourrait traîner au fond de ses poches.
- Je ne…
J’ai commencé une phrase, pour lui répondre, avant de me rendre compte que c’était très probablement inutile. Je me suis contenté de souffler par le nez. Ça devait être le genre de gars qui a toujours un truc à dire, peu importe la situation. Et toujours un truc malaisant, à mon avis. Lui dire sèchement que je ne comptais absolument pas sortir avec lui ne m’avancerait pas à grand-chose, à part peut-être l’écouter dire d’autres bêtises plus grandes que lui.
Lorsque j’ai mis un pas dehors, j’ai vu la silhouette de cet étrange félin se pencher au-dessus de la rambarde et tomber. J’ai vu son corps au ralenti, la surprise s’afficher sur son visage, ses mains tenter de se rattraper, en vain. La seconde d’après, il était là, sur la térasse, à me faire coucou comme un idiot. J’ai retenu un soupire et j’ai passé ma main sur mon visage abîmé. J’avais l’habitude de ces surprenantes visions inattendues mais elles m’étaient toujours aussi désagréables. Le pire, c’est quand elles survenaient en plein travail. Face à un accident routier, persuadé que c’était une autre de mes hallucinations, je n’avais réagit qu’après de longues secondes à contempler la scène sans bouger. Enfin. Ce n’était arrivé qu’une fois, après tout.
Je me suis avancé jusqu’au muret et j’ai posé mes coudes sur la pierre froide. La vue était plutôt agréable, si je ne regardais en direction de la boule de poil noir et rouge qui était à quelques mètres de moi. Sur la droite du jardin, il y avait un immense dôme en verre ainsi qu’un petit bassin. La baie vitrée étant fermée, le bruit des conversations ne s’entendait presque pas. Les seuls sons qui me parvenaient étaient ceux de quelques oiseaux nocturnes, et du doux vrombissement des voitures au loin.
- Ouais, ça avait l’air vachement calme avant que tu débarques.
Je me suis demandé ce qu’il foutait là, en le regardant du coin des yeux. Je me suis demandé si je lui posais la question, mais je ne l’ai pas fait. Parce que la réponse ne m’intéressait pas. Parce que j’avais envie d’être tout seul sur ce balcon. Pourtant, la voix de mon supérieur résonna dans ma tête. Tsk. Je n’étais pas vraiment ici en tant qu’invité. Il fallait bien que ma présence serve à quelque chose, non ? Je n’étais pas sûr qu’Howler apprécierait que je laisse ce truc - enfin cet homme - déambuler dans la soirée en gênant tout les petits nobles de mes… Hm.
- Qu’est-ce que tu fais ici ? T’as pas l’air dans ton élément, gamin.
Je dois avouer que j'appréhendais déjà sa réponse. Maintenant que la question était posée, de toute façon. J’ai appuyé sur mes doigts gauches avec mes doigts droits. Un vieux tics que j’avais, jouer avec mes doigts et les serrer quand j’étais mal à l’aise.
J'ai 28 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis médecin du dernier souffle et je m'en sors particulièrement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en dueil et je le vis plutôt mal. > Note de Mr. X : On n'aurait dit un simple enfant de 10 ans. Mais son sourire le trahis. Féroce ! Il ne faudra pas être dupe face à un tel être. Je peux sentir son essence profonde. Magique ? Comme une toile finement tissée… Je l'appel Cumael.
Alfredo se voit embêter. Depuis que son passée la rattrapé, emportant la vie de Lawrence sur son passage, sa main jusqu'ici sans pouvoir, manifestait des réaction addictives, qui l'avait conduit à son lien avec Kûroe. C'est malgré tous ça, qu'il devait se remettre dans le bain de la vie.
Je fût un peu surpris par sa proposition. Pour un si petit bonhomme, il prenait bien les choses en main. Après tous, il devait être un hôte de marque pour accueillir de tel prestige ici, ce soir. Bien qu'il me vient facilement un tas de nom de collègue plus tire au flanc, les uns que les autres… J'ai donc pris très joyeusement le chemin qu'il m'indiquait pour sortir. Leurs terrains étaient gigantesques, je l'avais vu en arrivant, mais l'idée d'y trouver une petite serre, comme un îlot de calme et de naturel au milieu de cette mer de prestance. C'était idyllique. Je pouvais entendre l'eau d'un bassin plus loin et le chant des quelques oiseaux qui rejoignent leurs nids sur le tard. Je pressais sans y songer, mon pouce contre ma paume. Je savais qu'on avait dû noter ma sortie et que bien vite certains viendrait vérifier que je n'en ai pas fait des cendres.
C'était fatiguant, d'être jugé du regard ainsi pour chaque action de mon passé. J'étais un meurtrier, je ne le niais pas. Mais je n'avais jamais fais qu'obéir, comme eux obéissent à leurs chefs. Remettent-ils leurs ordres en causes ? Posaient-ils les "bonnes" questions ? Mais ils se permettent de juger. J'ai intensifié la pression de mon pouce en sentant un picotement familier monter de ma paume. On semblait longer la devanture de la bâtisse, me permettant au passage de constaté un peu plus où passe la fortune du monde. Je le regardais marcher de dos, il semblait si jeune. Je me demandais quel âge son âme et conscience avait. Il se pouvait être plus vieux que moi d'une quinzaine d'année, que je n'en saurais rien. C'était pour moi un atout incroyable, qu'ils avaient à mes dépends. Il me brûlait de lui poser la question, mais il devait en être lassé à force.
On tourna au coin pour passé de l'autre coté de la maison. On pouvait apercevoir la terrasse un peu plus loin et ce qui ressemblait à Kûroe, assis sur un muret. Bien, d'accord, au moins il n'est pas à l'intérieur à terroriser le monde. Ironiquement, je ne l'avais pas amené avec moi pour rien. Si mon pouvoir prenait trop d'ampleur ou devenait incontrôlable, c'est lui qui me servirait de " réceptacle ". Avec ses multiples hybridations, il avait bien besoin qu'on lui remonte le temps, histoire qu'il ne se disloque pas sur place, lui aussi. Mais il ne faudrait pas qu'il soit trop loin, à ce moment-là. J'ai finalement lâché ma main, pour me mettre à sa hauteur. On distinguait maintenant clairement la serre. Je me suis stoppé devant la porte, lui laissant comprendre que j'aimerais dire un mot avant d'entré.
Je ne voulais pas mettre les pieds dans le plats, mais je savais très bien qu'on lui poserait milles questions par là suite de toutes façon. Et j'aimais encore donner ma version des faits, plutôt qu'il ne se face des idées, basé sur celle de personne à peine concerné. J'ai tripoté mon gant un moment, regardant le sol autours de moi. Il avait même une pelouse incroyable, fournis de toutes sortes de plantes et de mousses, ici et là parcourraient le trèfle, le rai gras et les pâquerettes. Formant un ensemble d'un vert éclatant. J'ai avisé une sorte de chardon un peu abimé, sans doute en fin de vie, qui poussait sur le chemin plus que sur la pelouse. Je me suis baissé, en retirant mon gant. J'ai tendu ma main, paume en avant. Le trou avait été rebouché depuis, mais on distinguait encore clairement la trace que la balle avait laissé dans ma paume. J'ai fermé les yeux, laissant cette sensation prendre le dessus. Comme un fin fil liquide, parcourant tous mon sang, trouvant son pic en ma paume blessé. Je le sentais quitté mon corps, tendit que j'effleurais une des feuilles. Le temps me saisis le cœur, que je sentis un instant s'arrêter, puis il remonta. Comme un rivière revenant à sa source. La plante retrouva le plus belle âge de sa vie, à son apogée, toute feuilles dehors, avec de riches fleures qui n'était plus vraiment de saison. J'ai soufflé et remit dans la foulé mon gant. Mon regard se perdit un instant sur la plante, puis je me relevais.
- Je fais ça. Au gens. Au malade. Au mourant. Mais… J'ai fais ça aux enfants. Les crapules de quartiers dont personnes ne veut, ceux qu'on oublie gentiment après qu'ils aient disparut. Ceux qui dérangeaient. Tous. Redevenu poussière sous ma main.
Je l'ai fixé, droit dans les yeux. Je savais que jouer franc jeu était la meilleure des choses, Lawrence me l'avait toujours dit. On ne peut te donner une deuxième chance, que si l'on sait que tu l'as mérites. Mon cœur battait à mille. J'ai cacher tous ça, sous un masque d'in expression que je travaillais depuis ma tendre enfance.
- Ton frère nous a vu sortir, il va surement te prévenir. Je préférais que tu ais ma version et non la sienne.
Je préférais aussi lui laisser une chance de partir. De fuir le monstre que j'étais. Celui qui n'avait même pas pu protéger son sauveur et amant. Tss. J'ai fixé la porte de la serre, comme si tous cela ne c'était pas vraiment produit. Juste un homme, devant une serre. C'était un beau mensonge. J'ai secoué la tête et j'ai retroussé ma lèvre pour lui laisser entrevoir mes dents. Franc jeux, on a dit Alfredo.
Sonny Nobody
J'ai 22 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis entre deux projets et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. > Note de Mr.X Je ne peux décrire l'être qui m'accompagne. Informe, illogique, une hérésie. Mais ! Il suffisait de battre les cils pour qu'il se change en un être des plus parfait. Je vois en lui un immense danger ! Je l'appel Distorïel.
Sonny habite plus ou moins chez Alfredo, depuis quelques mois. C'est lui qui le pousse à se lever, s'habiller, aller au travail. Et certainement, lui qui fait la cuisine, en échange de la chambre et du couvert. Et il aimerait bien voir son frère reprendre un peu goût à la vie malgré la tragédie des récents évènements.
Ma petite bêtise était occupée à se transformer en désastre absolu. Je n'étais pas sûr qu'il ai cru mon petit discourt, mais j'étais certain de lui avoir au moins mis le doute. En tous cas assez pour qu'il se sente obligé de vérifier mes dires dans la demi-seconde. Qu'est-ce qui arrive au monde ? Ou est passé la confiance au miel et au sucre que les gens avaient les uns envers les autres ? C'est pas des manières de remettre l'identité des gens en cause ! J'ai sentis un fourmillement sous ma peau. Houla Sonny, concentration, sinon tu vas perdre un bout de visage sur le chemin, tu pourras plus échapper aux explications ! Sa question m'avait mis au pied du mur. Je n'avais pas la foutre moindre idée de comment fonctionne leurs systèmes de Don. J'avais toujours juste signé un cheque, petit orthographe offert puis pouf, pub gratuit et amour des fans ! Quand était-ce devenu aussi compliqué ?!
Il scrutait mon visage à me mettre le doute. J'avais déjà perdu un morceau ? Sérieux, aussi tôt ? J'aurais parié sur Kûroe pour tous nous mettre dans le beau-draps ce soir, je ne venais qu'en deuxième supposition ! Je devais transpirer, mes pulsations crevaient le plafond. Je devais me concentré encore un peu plus pour ralentir mon flux sanguin et reprendre un peu de calme. J'avais passé beaucoup de temps à étudier mon nouveau corps, contrôler les cellules, c'était accéder au paramètre complète de sa personne. Fallait pas se planter, mais c'est extra ordinaire ! J'avais à peine réussi à revenir dans une position confortable que sa question me traversa comme une lame de fer blanc. Que, je quoi ? Avec qui ? Sa main se planta, assaillant mes épaules, mes pieds avançaient déjà sans mon consentement. Grand Dieu, faite qu'un météore percute la terre avant que je n'arrive jusqu'à eux.
Mes joues devaient être d'un rouge aussi Cerise que le Short de l'hybride. Respire, respire. Tous est dans la tête, tous est une question de confiance. Plus c'est gros, plus ça passe, non ? J'ai serré du poing, sentant mon heure arrivé. Monsieur et Madame Kimble ressemblaient à deux gros coincés plein de tunes. Peu surprenant. J'ai battus des cils, puis j'ai inspiré. Ok, targette verrouillée. J'ai attrapé la main de Mademoiselle Kimble, lissant imperceptiblement mes traits pour me rendre un cran plus beau à ses yeux. Approfondir mon regard et sourire charmeur. Je m'arrêta à quelques millimètre de sa main pour poser un baisé dans le vide, comme le voulait l'ancienne tradition.
- Madame Kimble, vous êtes d'une beautée époustouflante, ce soir ! Votre mari a bien de la chance, c'est moi qui vous le dit.
J'ai accompagné ma remarque d'un sourire entendu avec son mari, histoire de faire preuve de camaraderie. Je tenais tous ça des vieux films qu'Alfredo stockait dans sa cave depuis des années pour raisons inconnus. Et j'avoue m'être très souvent endormis à peine deux scènes plus loin. J'espérait donc ardûment qu'il me suffirait de les écouter et de les flatter un peu pour que tous ce passe bien et que je puisse m'extirper de ce guet-apens ! Je ne devais pas négligé le regard sournois du brave Armadïel et je faisais tous mon possible pour garder une certaine stabilité corporelle. J'évitais de trop le regarder, qu'il ne capte pas mon regard " plus profond ". Il fallait absolument que je trouve un moyen de faire diversion, mais au premier coup d'œil, j'étais le seul restant dans la salle. C'est une blague ? Où ils sont tous passés ?!
Kûroe Salamone
J'ai 25 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis bibliothécaire et je m'en sors au gré des autres. Sinon, grâce à ma chance, je suis en crush et je le vis plutôt bien. > Note de Mr. X : Les personnes s'hybridant via l'injection de plusieurs formules sont priez de se rendre au siège du Conseil dans l'attende d'une réaffections hors-frontières.
Kûroe sent bien qu'il arrive dans cette petite famille alors qu'une ombre géante surplombe le tableau. Mais il compte bien remettre un peu de joie et de rire dans leur vie avec un brin de folie. Tous en apprenant le plus de chose possible et en grattant tous les avantages possibles, bien entendu.
Il posa ses coudes l'air détaché non loin de l'endroit où j'avais posé mes fesses. Quand il s'approcha une sensation étrange me prit à la poitrine et j'eu un instant l'impression de tomber en arrière. J'ai battu des cils, retenant ma respiration dans la surprise. Qu'est ce que c'était que ça ? Le coté Nightëel ? C'est ce qui semble logique, mais pourquoi il me fait sentir ça ? J'avais jamais compris mes pouvoirs Nightëel, c'était ma race d'origine, mais j'avais jamais été foutus de maîtriser des capacités pareil. Et d'ailleurs très souvent, je ne faisais que capter les echos des pouvoirs des autres ! Ha mais c'était ça ! Mais pourquoi il voit ça ? Je suis déjà à ce point agaçant ? Si c'est ça il a encore rien vu !
Il m'envoya une petit pic qui semblait confirmer un vague soupçon. Ho une pensée de folie dans le calme, ça relève le goût charmant garçon ~ Il prit un air plus sérieux pour me poser sa question. C'est à peut près à ce moment là que j'ai réalisé que je retenais toujours mon souffle. J'ai toussé un grand coup et repris ma respiration un moment, rigolant un peu de ma bêtise. Haaa ce que je fais ici ? J'allais peut-être lui dire ? Après tous, je sert de d'appât, en cas de danger ! Mais c'était beaucoup plus drôle d'inverser les rôles. J'ai frotté la larme que j'avais à l'œil après m'être un peu étouffé et j'ai pouffé en me penchant très prêt de lui.
- Houu tu comptes me ramener, ce soir ? Ou me fouiller ?
J'ai pris une mine faussement innocente en levant les mains, comme s'il me braquait.
- Je suis innocent depuis toujours, parole de scout ! Attendez, j'suis scout moi ? Fichtre j'sais plus, bha Parole de Bibliothécaire ! Ca compte j'ai vérifié.
J'ai hoché la tête, comme pour lui confirmer, que j'avais belle et bien vérifié, puis je me suis relevé, debout sur le muret, balançant la queue, cherchant mon équilibre. Je voyais Alfredo à genou plus loin devant le gosse qui nous avait accueillis à la porte. Bha tiens il se lance dans le trafic d'enfant sans me prévenir ? Pas cool copain, j'suis super bon en travail de groupe ! J'ai tapé du pied en soupirant, poing sur les hanches. Puis je me suis retourné vers mon nouveau copain.
- Bon ok ! J'te dis ce que je fais ici, pour vrai ! Et toi tu me dis qui t'a fais cette tronche là, mais pour vrai aussi hein ! Attention, on se moque pas du Kûroe !
C'était un bon deal, je suis fier de moi. Et j'étais sûr que Alfredo pourrait faire ces petites affaires tranquille, maintenant que touuutes l'attention était sur moi. J'ai sauté pour lui faire face et qu'il tourne le dos à mon cher Cumael. Souriant de mes belles dents, les oreilles innocemment tiré en arrière. Est ce que le buffet reste ouvert toute la nuit ? Faut que je pense à ça aussi dans l'histoire, sinon ça va être bien gentil, mais pendant la fuite j'vais faire une baisse de sucre dans le sang et on va tous être embêté ! Donc faudra que j'aille me réapprovisionner très vite.
Crédits : Performer : Le Pustra / Photographe : Richard Hedger
Univers fétiche : Everything !
Préférence de jeu : Les deux
Elio Nuageux
Ven 19 Nov - 18:54
Zune Howler
J'ai 23 ans ans et je vis dans le quartier nord, à Lazarus. Dans la vie, je suis botaniste et je m'en sors bien, je crois. J’aurais aimé pouvoir dire qu’elle avait guéri miraculeusement, mais ça n’a pas été le cas. Elle a juste cessé de respirer. Et j’aurais aimé pouvoir vous dire qu’elle n’était pas morte pour rien, que sa mort avait eu un sens pour la suite de notre vie ou même que sa vie avait eu une signification particulière, qu’on avait donné son nom à un parc, à une rue, ou que la cour suprême avait changé une loi à cause d’elle. Mais rien de tout ça ne s’est produit. Elle est partie c’est tout. Elle est redevenue un morceau de ciel bleu et nous devons tous continuer à vivre.
Personne n’a dit un mot sur le trajet. Ni lui, ni moi. Je me demandais si je trouvais ça agréable ou stressant. Je me suis aussi demandé si je devais chercher quelque chose à lui, s’il n'aimait pas le silence. Mais je crois que j’ai apprécié cette pause de mot et de bruit. j’ai regardé derrière mon épaule. Il n’avait pas l’air embarrassé. Tant mieux.
On s’est approché de la serre en silence. Un peu plus loin, l’eau du bassin offrait un bruit de fond agréable. Et d’un coup, je me suis senti très seul et très triste, sans comprendre pourquoi. J’ai senti mon cœur se serrer, juste avant d’ouvrir la porte. J’ai essayé de prendre une grande respiration pour faire passer ces émotions, mais ça n’a pas fonctionné. Alors j’ai compris qu’elles n’étaient pas à moi, ces émotions. Je me suis retourné vers lui. Il était immobile, il avait l'air de réfléchir et puis il s’est baissé vers un chardon et mes yeux se sont posés sur la fleur abîmée. Je ne l’avais pas vu. La pauvre. Puis mon regard a quitté la plante pour se poser sur sa main. Il venait d’enlever son gant. Je pouvais une étrange marque, une vieille cicatrice qui avait mangé une partie de sa paume. Il a tendu sa blessure vers le chardon, le touchant presque.
- Aah…
J’ai soufflé doucement en le regardant faire. C’était magnifique. Les feuilles se sont redressé et la fleur en elle-même fut de nouveau paré de ses plus belles couleurs. Pendant un instant, j’ai cru qu’il avait le même don que moi. Puis j’ai compris que ce n’était pas le cas avec ces mots. Pas du tout. Il s’est redressé et je lui ai adressé un doux sourire. La tristesse était partie de mon corps, mais la solitude était encore bien ancrée.
- C’est donc ce que tu voulais dire, quand tu parlais de rembobiner les morts…
J’ai parlé tout doucement, presque sans m’en rendre compte. Son regard était planté sur moi quand j’ai levé mes yeux vers lui. Quelques secondes après, il m’a montré ses dents. Identique aux miennes. De vieilles rumeurs sont montées dans mon esprit, s’assemblant petit à petit, avec les morceaux que je découvrais de lui. Je n’avais jamais beaucoup prêter attention aux nouvelles. Je dois avouer que j’ai toujours été dans une bulle. D’abord malgré moi, parce que ma mère m’y avait enfermée. Aujourd’hui… Ma bulle était devenue une façon de vivre. Je croyais comprendre un peu mieux sa réaction lorsque je lui ai proposé de lui présenter Myst. J’ai réfléchi à ce que je pouvais lui répondre. J’ai réfléchi à ce que j’en pensais aussi. Et j’ai réfléchi à sa solitude qui retentissait dans ma cage thoracique.
- Je ne suis pas mon frère, ni milicien, encore moins juge. Je suis un botaniste... Merci pour la fleur, Dr. O’Dril.
C’était une réponse honnête. Il me semblait avoir déjà entendu parler d’un tel pouvoir, d’un Cumael adulte capable de choses inouïes. Et si mes souvenirs étaient justes, le Conseil et Master lui avait accordé une seconde chance. Je n’étais personne pour le juger. Je n’étais ni ma mère, ni mon frère. Cette dernière pensée a résonné dans mon crâne et je me suis retourné pour ouvrir la porte en verre de la serre.
- Merci aussi pour ton honnêteté. Ça ne doit pas être évident. Et… Bienvenue dans mon morceau de forêt.
J’ai appuyé sur l'interrupteur et j’ai fait quelques pas à l’intérieur. Les lumières, situées dans la structure en fer du dôme, s’allumèrent en même temps. L’éclairage était diffu, offrant une luminosité assez basse qui m’était agréable. La serre était entièrement remplie d’une multitude de plantes. Le haut plafond avait laissé la place à plusieurs arbres de pousser à souhait. Elle n’était pas très grande et la nature si abondante laissait peu de place à la circulation. Mis à part un petit atelier où était rangé divers outils ainsi que du matériel scientifique, il n’avait ni chemin, ni grand espace libre.Les troncs bruns étaient recouverts de lichen et de mousse verte et humide, le sol était jonché de fleurs en tout genre, de fougère, de champignon. Diverses plantes venant d’endroit parfaitement différent et n’ayant pas les mêmes besoins en termes de température, arrosage, soins cohabitaient parfaitement. J’avais réussi cet exploit grâce à mes capacités et j’en étais particulièrement fier, je ne pouvais pas le cacher. Je passais plusieurs heures par jour à les entretenir, ça me prenait un temps monstrueux. Mais le résultat en valait la peine.
- Voilà, hum. Il y a un coin où on peut s’asseoir au centre. Fais attention où tu marches.
Facile à dire, j’étais au courant. Je lui ai adressé un autre sourire avant de me retourner. Précautionneusement, je m’avançais dans cette minuscule sylve. Chacun de mes pas évitait avec soins tout l'écosystème présent. Je ne pouvais pas empêcher mes mains de caresser les feuillages et autres foisonnements verdoyants. Au milieu de cette végétation dense, un nombre incroyable de petites bêtes, insectes butineurs pour la plupart, grouillait de vie un peu partout. Leurs prédateurs aussi vivaient dans cet écosystème. Je remarquais d’ailleurs une araignée, pas plus grande que le bout de mon pouce, dont les pattes s’agitaient à enfermer un magnifique papillon aux ailes brunes et jaunes dans sa toile parfaitement symétrique. Quand j’étais plus jeune, ce genre de spectacle me serrait le cœur. Aujourd’hui, je savais que pour maintenir une biodiversité, il était primordial de laisser la nature agir à sa guise. Cette araignée agitée avait tout autant sa place dans ce monde que les papillons. C’était ainsi.
Au centre même de la serre se trouvait le plus grand arbre que j’ai réussi à y faire pousser, un wisteria dont les grappes de fleurs violettes aux rosés retombés comme une pluie perpétuelle. A côté de son tronc, une vieille table en fer, assez petite, était installée avec trois chaises, sous ce ciel fleuri. C’était là où je passais mon temps quand je n’étais pas occupé à jardiner, à greffer des plantes, ou à les étudier. C’était aussi ici que j’écrivais. J’avais toujours préféré écrire à la main, plutôt que sur un clavier. En plus de trouver ça agréable, j’étais toujours mieux concentré derrière une feuille que derrière un écran. D’ailleurs, posée au milieu de la table, mon dernier ouvrage était encore ouvert. Je me suis empressé d’avancer afin de le fermer avant de me retourner vers celui qui m’accompagné. Hors de question que quiconque mette le nez dedans avant que le premier jet soit fini. J’avais horreur de ça.
- Hum. Tu voulais un endroit calme. J’espère que ça te convient.
Myst Howler
J'ai 26 ans ans et je vis dans le quartier nord, de Lazarus. Dans la vie, je suis inspecteur et je m'en sors très bien. Tout comme il y a deux versions à chaque histoire, il y a deux versions à chaque personne. Une version que nous révélons au monde et l’autre que nous gardons cachée… Une dualité gouvernée par l’équilibre de la lumière et de l’obscurité. Chacun de nous a la capacité d’accomplir le bien et le mal mais ceux qui sont capables de brouiller la ligne de division morale détiennent le vrai pouvoir.
Il n’a pas protesté quand je l’ai poussé vers le couple. Enfin, accompagné avec insistance. Moi, je n’ai pu m’empêcher de regarder son corps se tendre. Ah, voyez-vous donc. Anxieux, Maël ? Mon sourire vicieusement amusé ne m’avait pas quitté. Il grandissait même au fur et à mesure que les joues de la jeune tête blonde se tintaient de rouge. C’était un spectacle tout à fait à mon goût. Si tous les pauvres roturiers qui se glissaient chez moi étaient aussi amusants, alors je passerais certainement des soirées bien plus charmante.
Avec sa réaction, j’étais certain de son imposture, celà va sans dire. D’où ma surprise qu’il m’accompagne jusqu’au bout et les salue avec autant de… Prestance ? L'épouse Kimble a émis un rire aigu, léger, mélodieux. Elle a porté sa main à sa bouche pour cacher ses lèvres retroussées qui laissaient apercevoir ses dents blanches. Voilà une entrée réussie. J’ai toussé légèrement avant de prendre la parole.
- M. Kimble, Mme Kimble. J’imagine que je n’ai pas à vous présenter M. De Saint Cor. Il tenait à parler en personne avec vous du développement de l’association et de où irait ses futurs dons. Je l’ai donc naturellement invité à se joindre à nous.
- Oh, vous êtes M. Gauthier De Saint Cor ? Il est vrai que nous n’avons jamais eu l’honneur de nous rencontrer en personne. Vous êtes assurément un homme d’une grande valeur.
Madame était tout sourire devant ce jeune homme qu’elle semblait trouvé tout à fait charmant. De sa main ganté où elle tenait un éventail assorti à sa tenue mauve, elle s’est éventée brièvement. M. Kimble, quant à lui, a marmonné un remerciement pour les dons avec un hochement de tête tout à fait entendu. Ah, qu’ils me paraissent pitoyable, tous les deux, me suis-je dit en leur adressant un sourire courtois.
Maël ou Gauthier ? J’ai passé ma main fraîche sur ma mâchoire puis dans mon cou métallisé. J’ai cherché ses yeux des miens, en vain. Il évitait tout contact visuel direct avec ma personne. Comme c’est étonnant. Il avait l’air de chercher une issue de secours. Ou quelqu'un, peut-être ? Mais ton cher Dr. O’Dril t’a laissé tout seul il y a de ça plusieurs minutes, n’est-ce pas ?
- Gauthier ? Il me semblait pourtant que votre prénom était Maël. Je me trompe ?
J’ai pris un air interrogatif assurément innocent, même si je me doutais que la lueur qui brillait aux fonds de mes yeux pouvait ressembler à une certaine forme de fanfaronnade, voire, peut-être, de menace. Il avait de grandes chances de rebondir sur ses pattes, il est vrai. Mais le voir patauger comme il le faisait actuellement était probablement plus satisfaisant que de mettre immédiatement sa supercherie à jour. Je ne comptais pas bien les garder longtemps dans mon domicile, lui et son collègue O’Dril. Mais en apprenant un peu plus sur son ami, je parviendrais peut-être à dégoter quelques informations pertinentes à propos de ce docteur de bas-étages.
Sol Eriën
J'ai 28 ans ans et je vis dans le quartier nord, de Lazarus. Dans la vie, je suis milicien et je m'en sors pas si mal. L’envie a empoisonné l’esprit des hommes, a barricadé le monde avec la haine, nous a fait sombrer dans la misère et les effusions de sang. Nous avons développé la vitesse pour nous enfermer en nous-mêmes. Les machines qui nous apportent l’abondance nous laissent dans l’insatisfaction. Notre savoir nous a fait devenir cyniques. Nous sommes inhumains à force d’intelligence.
C’était incroyable cette capacité qu’il avait à remuer, se tortiller et gigoter dans tous les sens. Je sentais mon énergie quitter petit à petit mon corps. J’ai passé une main sur mes sourcils froncés depuis trop longtemps. Je regardais au loin, jusqu'à ce qu’il décide de sauter à côté de moi. Ah ! Bulle d’intimité, tu ne connais pas hein. Il était infernal, probablement un démon sorti des enfers pour me torturer personnellement. J’ai voulu reculer mais j’étais déjà contre le muret du balcon.
- T’as raison, arrête de jouer sur cette rambarde. C’est pas une raison pour me coller, j’ai marmonné.
Les flashs de mon hallucination antérieure flottaient toujours dans ma mémoire. Pas que je me préoccupais vraiment de ce chat aux allures de toqué, mais le balcon était assez haut et la chute pouvait être mortelle. Si quoi que ce soit lui arrivait alors que j’étais présent, le chef Howler… J’ai grimacé intérieurement en pensant à son courroux. Enfin rien de tout ça n’allait se passer. Puis ne disait-on pas que les chats avaient neuf vies ? Seulement, la vision de son visage surpris par sa chute ne quittait pas mon esprit. Encore heureux que j'étais trop impur pour anticiper le futur. Mh.
Derrière moi, une lumière venait de s'allumer. J’ai jeté un coup d'œil derrière mon épaule. Ah, ce n’était que la serre. Probablement le jeune frère de l'inspecteur qui n’avait pas tenu longtemps dans la foule. Comme il était chanceux de pouvoir s'éclipser à souhait. J’étais un fils de bourge moi. Non, non, un brave petit chien de garde. Brave petite créature à laquelle on avait glissé un collier bien serré que je ne pouvais pas défaire avec mes pattes maladroites.
Qui m’as fait cette tronche là, qui m’as fait cette tronche là… J’ai senti ma mâchoire se serrer et j’ai mis mes poings dans mes poches. Qui m'a fait cette tronche là. Mon corps entier a grondé. J’ai fermé les yeux quelques secondes. Quand je les ai ouvert, j’étais seul et je flottais dans une sorte de néant infini. Autour de moi, il n’y avait rien d'autre que des ombres, des ombres gigantesques qui m’entouraient et m'oppressaient. Et je sentais qu’il fallait que je parte de là avant d'étouffer et d’être aspiré par ce néant. Et j’ai ouvert les yeux. Et j’étais encore sur cette putain de terasse avec ce putain de félin. On parle pas de ma tronche, en fait. On n'en parle pas. On n’en parle pas. C’est tout. C’est simple. On parle pas de ma tronche.
De nouveau, j’ai passé mes doigts sur mes sourcils puis je les ai serré les uns contre les autres. J’avais pas envie d’être là. Sur cette térasse, mais juste ici, dans cette putain de soirée chez mon putain de boss. Et j’avais pas envie de jouer avec ce gamin. Pas. Envie. J’ai fouillé dans les poches de mon pantalon, et j’ai sorti un paquet de cigarette. J’ai joué avec le carton, puis je l’ai ouvert, j’ai sorti une clope, et je l’ai enfoncé entre mes lèvres. De mon autre main, j’ai attrapé un zipo et j’ai allumé ma source de nicotine. J’ai inspiré profondément et j’ai pris le temps de sentir toutes ces substances nocives parcourir mes poumons. J’ai recraché la fumée dans sa direction et j’ai fixé ces chaussures.
- Ecoute, gamin. Je te laisse me dire pourquoi tu es ici ou je te sors de cette maison. C’est clair ?
J’ai senti un fourmillement dans mon dos, comme une silhouette noire qui était en train de pousser et de grandir derrière moi. Ce n’était pas une hallucination cette fois. L’énergie brute qui se dégageait de moi était la métamorphose de ma colère, mon mécanisme propre de défense. J’ai levé mon regard et pour la première fois, j’ai planté mes yeux dans les siens. A peine conscient de moi même, j’ai puisé en lui en lui une scène immonde et j'ai laissé cette silhouette derrière moi l’incarné.
J'ai 28 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis médecin du dernier souffle et je m'en sors particulièrement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en dueil et je le vis plutôt mal. > Note de Mr. X : On n'aurait dit un simple enfant de 10 ans. Mais son sourire le trahis. Féroce ! Il ne faudra pas être dupe face à un tel être. Je peux sentir son essence profonde. Magique ? Comme une toile finement tissée… Je l'appel Cumael.
Alfredo se voit embêté. Depuis que son passée l'a rattrapée, emportant la vie de Lawrence sur son passage, sa main jusqu'ici sans pouvoir, manifestait des réaction addictives, qui l'avait conduit à son lien avec Kûroe. C'est malgré tous ça, qu'il devait se remettre dans le bain de la vie.
Je ne savais pas ce qu'il allait répondre, ou même s'il en prendrait la peine. Il pouvait tous aussi bien partir rejoindre son frère, lui indiquer que je pose problème ou que sais-je encore. Je ne m'étonnais plus d'aucunes réactions avec le temps. Quand il prit parole, mon habituelle impassivité s'envola. Il me surprenait. J'eu un bref sourire, tournant la tête un peu gêné. Il ouvrit finalement la porte de la serre, clôturant le chapitre par un mot de bienvenu. S'il était facile d'être honnête ? Pas dans un monde de malhonnête. J'ai passé la porte sur cette dernière pensée et une fois encore j'eu le souffle coupé.
Partout poussaient dans une harmonie jamais vu des plantes du monde entier. De tous les climats, de toute les couleurs. J'étais submergé par cette éclat de vie, de couleur et d'odeur. C'était le Jardin d'Eden. J'avais été lavé de mes pêchés à l'entrée et j'en goutais à présent l'incroyable beauté. Comment pouvait-il communier tant de vie différente au même endroit ? J'ai à nouveau regardé mon hôte, qui marchait comme chez lui à travers cette mer de végétation, sans le moindre effort. Moi je peinais à le suivre de ma grandeur et je prenais beaucoup de soin à n'abimer aucune forme de vie en ces lieux. Il avait des dons au delà de ce que j'avais supposé. C'était plus qu'évident. Et son frère n'avait pas de quoi faire le fier de ses capacités, à coté de ça.
Il nous installa sous un arbre dont les branches, garnis de millier de fleure, coulaient tel des rivières parfumées entre nous. Je n'étais pas sûr de savoir quel mot dire. C'était indescriptible et inspirant à la fois. Comment une même formule pouvait créer un tel idéal et d'un même pouvoir le bras de la mort ? J'ai battus des cils, m'aidant à emmagasiner toutes ces informations et j'ai hoché la tête.
- Je pense que de tous, on reste les plus remarquable en terme de capacité. Le prix à payer est peut-être aussi le plus fort, en retour.
Je toisais à nouveau son minuscule corps d'enfant. Comment était-ce de vivre ainsi ? Âme prisonnière d'une enveloppe fragile et sous estimer, constamment ? Ma curiosité revenait me piquer le bout du nez, maintenant qu'on avait matière à discuter calmement.
- En tous cas, bravo, c'est de loin la plus belle serre que j'ai vu de ma vie et de toutes mes prochaines vies. J'ignorais même cela possible.
J'ai tendu ma main vers une des branches qui coulaient entre nous, mais je n'ai pas osé la toucher. Ma paume vibrait encore sous mon gant et je ne voulais pas aspirer tous le temps de cette plante jusqu'à la dessécher. J'ai donc repris ma main, feintant de juste retirer ma veste pour la poser à coté de moi. Il faisait chaud et humide, comme on peut s'y attendre dans une serre et je desserra très vite ma cravate pour laisser respirer mon corps qui chauffait déjà. Lawrence aura tant aimé cette endroit. A nouveau une vague de tristesse et de regret me serra la poitrine.
J'étais bien content de me tenir loin des Nightëels ce soir, ces bêtes de cirques captent toutes les peurs et les émotions, j'aurais été plus qu'embêté de me voir ainsi mit à nue. Avec Zune, tant que je ne fabrique pas de photosynthèse, je ne devais pas risquer grand chose. J'ai donc laissé ce regret m'envahir, le prenant bien volontiers comme la punition qui m'ai dû. N'est-ce pas un belle endroit pour souffrir silencieusement ? Pour se laisser ronger de remord jusqu'à ce qu'il ne reste rien ? Rien d'autre que des cendres. La douleur s'intensifier sur cette pensée. J'ai donc pris une longue respiration et j'ai fixé le plafond de verre. La nuit était belle, la vie était belle. M'enfin...
- Tu viens souvent ici ?
C'était une question stupide. Pour arrivé à un tel résultat, il devait s'y consacrer plusieurs heures par jour. Mais je n'avais pas la tête à réfléchir à de long et houleux débat sur la vie. Je laissais encore cette douleur refoulé en moi. Je fixais la table en fer devant moi. Peut-être amenait il sa famille ici prendre le thé régulièrement ? J'en doutais, je voyais mal comment son frère ne rouillerait pas avec cette humidité. J'avais plaquer ma main sur la petite chaise, aussi de fer forgé. Quand je pense qu'on fil les responsabilités à des idiots pareils et qu'on laisse les gens capables d'aussi belle chose caché dans un fond de jardin. La colère ce mêlait à la tristesse. Si la milice était compétente, jamais le monde n'aurait eu autant de problème, jamais cet idiot n'aurait eût autant de privilège, jamais je n'aurais été vendu comme arme et jamais Lawrence ne serait mort !
Je sentais la fine couche de cuivre de mon gant lâcher sous la pression. Ma main touchait directement le fer de la chaise, je l'a sentais rouiller, s'affaisser sur elle même, pendant que les années passaient au allure des secondes pour elle. Bientôt elle fut si vieille et abimer qu'elle ne maintient plu me poids et je me retrouvais, dans une expression de surprise, à tomber sur le sol dans un bruit qui raisonnait autours de nous. Aïe. J'avais l'air bien étaler sur le sol. Je me suis redressé en soupirant, ma paume me brûlait. J'ai regardé la chaise, vieille relique toute rouillée et j'ai froncé les sourcils avant de me vider d'expression facial.
- Tsss. Désolé. Quand ça commence, ça s'arrête difficilement.
Je me suis relevé, épousant la terre qui parsemait maintenant mon pantalon. Bien, quand j'allais retourner à l'intérieur, on pensera que je me suis battus dans la boue comme un voyous. C'est pas ça qui empirera ma réputation ! J'ai essayé de remettre de l'ordre dans mes cheveux. Bien pensé on pourrait toute aussi bien croire que j'étais parti m'envoyer en l'air dans leurs potager… Voilà qui peut-être entachera ma réputation.
Sonny Nobody
J'ai 22 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis entre deux projets et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. > Note de Mr.X Je ne peux décrire l'être qui m'accompagne. Informe, illogique, une hérésie. Mais ! Il suffisait de battre les cils pour qu'il se change en un être des plus parfait. Je vois en lui un immense danger ! Je l'appel Distorïel.
Sonny habite plus ou moins chez Alfredo, depuis quelques mois. C'est lui qui le pousse à se lever, s'habiller, aller au travail. Et certainement, lui qui fait la cuisine, en échange de la chambre et du couvert. Et il aimerait bien voir son frère reprendre un peu goût à la vie malgré la tragédie des récents évènements.
Il était quand même gonflé ! JE n'avais absolument rien demandé et Je n'avais certainement pas d'intérêts à savoir comment leurs histoires d'argent fonctionnent ! J'étais presque sûr qu'il m'avait complètement démasqué. Enfin complètement, peut-être pas au point de savoir précisément qui je suis, mais assez pour me mettre dans une belle panade ! J'avais, par contre, très bien réussi mon petit jeu de séduction et tapé dans l'œil de la chère fortunée. Bien, au moins je n'avais pas perdu de mon talent de charmeur. Le fait qu'elle se trompe de prénom, laisse ou légère couche supplémentaire de rouge s'ajouter à mes joues. J'allais finir en syncope…
J'aurais voulu prendre les devants pour continuer mon mensonge, mais ce sale petit fourbe me devança en appuyant un peu plus sur son erreur. Oui, oui, tu l'as entendu, houu tu me tiens agrougrou la milice ! J'allais pas me laisser intimider de la sorte ! Et c'est d'une arrogance toute vêtus, que je refis face à Madame Kimble après l'avoir gratifié d'un regard on-ne-peut-plus provocateur à l'Armadiel. Rien à péter, je gère Norbert ! Je fis à nouveau de mon petit jeu de sourire au charmant couple, me redressant, affichant mon aisance à peine feinte.
- Ho madame. Vous savez que ma chère mère n'aime point qu'on utilise mon premier prénom. Il s'en va toujours de nous confondre avec mon cousin et son oncle par alliance. Voyez vous, nous avons plus d'un Gauthier à notre arbre.
Je rie un instant de ma blague, à peine impertinent.
- J'ai donc pris l'habitude de me démarquer, de mon Deuxième prénom Maël, je ne voudrais pas qu'on m'oublie ~
Je lui fit un petit clin d'œil, arrivant au bout de mes capacités d'improvisateurs. J'avais, ce soir, donner la plus belle performance de ma vie. Merci, applaudissement, rideau. Fallait que je me tire maintenant. Avec tous ces petits changements de dernière minute, la blancheur des dents, le regard, les traits du visage, je ne savais plus où j'en étais. Je pouvais sentir la peau de mon ventre se relâcher et je devinais les veines noirs qui la parcourait, à coup-sûr, à nouveau. Mon angoisse monta d'un cran. Bon la parti visible de l'Iceberg va bien, pas de quoi paniquer mon petit Sonny ! Bon il fait quoi ce météore ?!
Comme en réponse à ma prière silencieuse, alors que mon jeu de sourire s'essoufflait et que le silence serait bientôt remplacé par une série de nouvelle questions toutes plus fourbes et dur à éviter, je vie près de ce qui devait être le balcon, une forme noir, semblant grandir. On aurait dit une ombre géante et je savais pour sûr que rien de naturelle ne pouvait créer une chose pareil. On pouvait sentir de faible émanation, d'une sensation étrange qui me fit déglutir. Un Nightëel. Un long frisson me parcourra le dos et j'ai pointé mon doigt dans la direction de cette étrangetée.
- Qu'est-ce que … C'est normal ?
Je forçais la peur dans ma voix pour capter leurs attentions sur cette chose. Je ne devais pas traîner. Cette opportunité m'offrait une ultime fenêtre de secours. Je ne sais pas qui je devais remercier pour cette exploit, mais j'étais chanceux dans mon malheur ! Je devais jouer la peur et donnant tous pour le " sprint final ", je pris la peine de blêmir ma peau et de reculer comme en tremblant. Noble et lâche, ça me va comme rôle. Je devais veiller à ce qu'Alfredo ne soit pas dans le coin. Il avait beaucoup de qualité, mais avait une haine très prononcer pour certaine race. Et les Nighthëel étaient sans aucun doute, ceux qu'il méprise le plus.
J'ai donc profité de la surprise pour m'éclipser, reculant à travers les groupes, jusqu'à l'entrée de la salle. Je ne le voyais nul part. J'allais devoir me contenter de cette maigre vérification, car j'avais comme le présentiment que quelqu'un ne m'avait pas oublié pour autant dans la manœuvre. J'ai repéré une des portes qui devaient donner sur une des salles privés et j'en ai vite fait essayer une pour me cacher à l'intérieur. Les veines noirs commencèrent à apparaître sur le devant de mes bras et bientôt, on en verrait apparaître sur ma gorge et mes poignets.
Kûroe Salamone
J'ai 25 ans et je vis dans le Quartier Nord, Lazarus. Dans la vie, je suis bibliothécaire et je m'en sors au gré des autres. Sinon, grâce à ma chance, je suis en crush et je le vis plutôt bien. > Note de Mr. X : Les personnes s'hybridant via l'injection de plusieurs formules sont priez de se rendre au siège du Conseil dans l'attende d'une réaffections hors-frontières.
Kûroe sent bien qu'il arrive dans cette petite famille alors qu'une ombre géante surplombe le tableau. Mais il compte bien remettre un peu de joie et de rire dans leur vie avec un brin de folie. Tous en apprenant le plus de chose possible et en grattant tous les avantages possibles, bien entendu.
Je pense que ma question était impolie. Je peux pas l'affirmer pour sûr, mais je pense. Il avait serré les poings, serré les dents et surement plein d'autre chose, avant de s'allumer sa clope pour m'en cracher la fumée au visage. Hey ! J'ai l'odorat sensible trou de pet ! Il n'avait visiblement plus du tous envie de jouer. Sa question ne ressemblait pas tant à une question, qu'à une menace et instinctivement elle me fit retroussé le poil et levé les oreilles. Mho, il joue les durs parce qu'il a perdu ?
Mon attention dériva sur une masse sombre qui semblait se prolonger dans son dos. J'ai bugué un instant, je pouvais entendre un lointain écho. Mon cœur s'emballa quand il posa son regard perçant dans mes yeux. Alors le voilà, le Nightëel qui se la joue sérieux. Je voulais moi aussi participer au évènement. Mais déjà l'ombre derrière loin se pâma de trait familier. Quel fourbe. J'ai serré les dents, je devais puiser en moi, mon propre potentielle Nightëel pour ralentir cette incarnation immonde que tendait à devenir l'ombre. Mais je n'étais certainement pas assez fort pour ça. J'avais beau diriger, de tous mes forces, mon propre pouvoir vers elle, elle ne cilla pas d'un pouce. J'ai respiré plus vite, haletant presque.
Elle portait maintenant le visage de Kûroe. Le Kûroe humain. Celui qui avait toutes les possibilités de vie ouverte, tous les futurs possible, tous les rêves à accomplir, mais qui planterait tous immuablement. Ce beau gâchis pas encore entamé. Celui qui ne peut que vous décevoir en touchant le fond à chaque pas. J'ai serré les dents, je voyais trouble. J'avais beau savoir que rien n'était réel, je la détestais, la redoutais, je voulais la voir disparaître. J'ai donc arrêter de poussé simplement mon énergie contre elle et avec le peu de capacité dont j'étais capable, j'ai plutôt cherché à renvoyer la lettre à son expéditeur. Je me servais de sa propre force, pour dévier l'ombre sur lui, qu'elle prenne la forme de SES peurs et non les miennes. Mais j'étais faible. Impure, contaminé. Toutes les formules en moi me bouffait et je pouvais sentir les écailles de mes jambes durcir, le métal de mon corps empoisonner mon sang et mes sens se troublés d'interférences.
J'ai tous lâché. Je ne savais pas si j'avais réussi mon coup en déviant le sien, mais ce ne m'était plus supportable. Je portais mes mains à mes oreilles, essayant de faire terre les bruits, se mêlant aux voix et aux dérivations de mon esprit. Je respirais mal, il fallait que je me calme. J'ai finalement opté pour la position accroupie, reprenant doucement mon souffle, couvrant toujours mes oreilles. J'étais effrayé et à bout de souffle, mais vivant. Pour cette fois. Pour l'instant. Je pouvais sentir que mon sang crevait le plafond en terme de concentration en fer et en argent. J'avais le teint gris comme ces nobles qui s nourrissait de leurs couverts en argents. J'ai secoué la tête, elle me tournait. Tous va bien Kûroe. Tous va bien. Un rire discret me monta dans la gorge, se transformant en rire plus franc. J'avais la larme à l'œil alors que je partais en fou rire le plus complète, il était pas farouche ce petit milicien dit donc ! Je connais pas le protocole, mais on a le droit de canarder des civils sans sommations ?
Crédits : Performer : Le Pustra / Photographe : Richard Hedger
Univers fétiche : Everything !
Préférence de jeu : Les deux
Elio Nuageux
Ven 19 Nov - 23:24
Zune Howler
J'ai 23 ans ans et je vis dans le quartier nord, à Lazarus. Dans la vie, je suis botaniste et je m'en sors bien, je crois. J’aurais aimé pouvoir dire qu’elle avait guéri miraculeusement, mais ça n’a pas été le cas. Elle a juste cessé de respirer. Et j’aurais aimé pouvoir vous dire qu’elle n’était pas morte pour rien, que sa mort avait eu un sens pour la suite de notre vie ou même que sa vie avait eu une signification particulière, qu’on avait donné son nom à un parc, à une rue, ou que la cour suprême avait changé une loi à cause d’elle. Mais rien de tout ça ne s’est produit. Elle est partie c’est tout. Elle est redevenue un morceau de ciel bleu et nous devons tous continuer à vivre.
On s’est installé sur les chaises un peu inconfortables. Du coin des yeux, j’ai pris le temps de l’observer. Je n’arrivais pas à croire que c’était bel et bien un Cumael. Quel étrange être il était. Oh, cette sombre lueur brilla de nouveau dans son regard et d’un coup je me suis senti infiniment triste. Cette fois, mon cœur s’est serré si fort que j’en ai eu mal. J’ai pris le temps de respirer. Tout va bien se passer si je réussissais à contenir mes émotions dans ma gorge.
- C’est vrai que c’est toujours surprenant, nos capacités. Ça en dit beaucoup sur chacun d’entre nous, n’est-ce pas ?
Je lui ai sourit doucement. Je ne savais pas ce que son don signifiait exactement sur lui, mais peut-être qu’il vivait dans le passé, ou aimerait y retourner. Peut-être que ça n’avait rien à voir. J’ai essayé de laisser ma curiosité de côté, malgré ses émotions qui me traversaient.
- Merci. C’est rare que des gens m’accompagnent jusqu’ici… C’est agréable de ne pas y être seul, pour une fois. J’y viens souvent. Tous les jours, en fait… Je travaille ici. C’est un bel endroit pour un beau travail.
Je sentais que ma voix tremblait légèrement. J’avais beau respirer et fixer le ciel à travers le dôme, ce chagrin vif continuait de monter jusque dans ma gorge. J’avais l’impression d’avoir du verre pilé dans tout mon corps. Une sensation aiguë fusait dans la paume de mes mains, remontant le long de mes bras et ce jusqu’à l’intérieur de ma cage thoracique. Je repensais à ma sœur et sa perte, à ce sentiment étouffant que j’avais ressenti si longtemps, comme si je ne me relèverais jamais, comme si rien ne serait plus jamais aussi beau. Ma soeur, ma tendre soeur. J’ai senti une larme coulée sur ma joue, j’avais la sensation de suffoquer. Combien de temps j’allais prendre avant d’être capable de gérer ça ? J’ai pris une grande inspiration. C’est à ce moment-là que je l’ai vu tomber sur le sol, la chaise en morceau sous lui. Et j’ai tout lâché, d’un coup.
Comme une onde invisible, j’ai senti cette émotion incontrôlable se propageait autour de moi. Non non non. Je me suis levé subitement et ma tête m’a tourné un instant. Le verre dans mon ventre est remonté dans mon oesophage, dans ma gorge, puis sur mes lèvres. Non. Non. Non ! C’était trop tard. Mon magnifique wisteria était en train de perdre toutes ses fleurs une à une. Elles tombaient sur nous et sur le sol. J’ai levé mes yeux mouillés vers l'arbre et puis je l’ai posé sur Alfredo. Oh non non non. Ses cheveux commençaient à être recouvert de pétales roses, les miens aussi probablement.
- Je suis désolé, j’ai… J’ai juste…
Lus tes émotions sans te demander ton avis, sans le vouloir en fait, parce que je le veux pas et parce que je me contrôle pas très bien, je suis juste un peu cassé tu vois, et les fleurs tombent parce que je sais pas me contrôler, je l’ai déjà dit, j’arrive pas, et c’est pas grave, c’est pas grave parce que je vais les refaire pousser comme toute cette serre en fait, c’est juste un artifice de moi qui fait pousser les plantes là où elles devraient pas pousser tu vois, en fait, voilà. J’ai été incapable de finir ma phrase, mes pensées se sont entremelés entres elles. Je me suis sentie bête, debout, face à lui, les yeux mouillés et entièrement couvert de fleurs. Je me suis sentie bête parce que je ne savais pas comment m’expliquer, comment justifier ce qui venait de se passer.
Alors j’ai tourné la tête et j’ai senti la chaleur de mes joues qui rougissaient. J’ai essuyé mes yeux avec ma manche. J’ai pris le temps d’inspirer, la tristesse était partie. Je ne savais si ma surprise l’avait fait s’envoler ou s’il se sentait mieux. J’étais un nœud de honte. C’était exactement pour ce genre de problème que Myst gérait tout le côté social de la famille. Moi, j’étais juste l’enfant indigne, trop médiocre pour ne serait-ce savoir se contrôler.
J’ai pris sur moi pour le regarder de nouveau, en essayant d’effacer toutes ces pensées inadéquates qui n’allaient pas m’aider à prendre le dessus. J’ai pensé à son honnêteté tout à l’heure. J’ai trouvé ça beau. J’avais beaucoup plus de mal que lui à parler de moi et mes dons. Peut-être à cause de leur instabilité ? Non, les siens n’avaient pas l’air très réguliers non plus. J’ai soufflé doucement et j’ai réussi à lui offrir un sourire timide.
- Tu ne t’es pas fait mal au moins ?
J’ai senti un rire monter en moi. Un rire léger, peut-être dû au stress que je venais d’éprouver. J’ai mis ma main sur ma bouche afin de le contenir, en vain. Il est sorti d’entre mes lèvres comme le vent qui s'engouffre entre deux arbres. Une explosion de Cumael défaillant, c’était juste une explosion de deux Cumaels défaillants. Mon rire n’a pas duré longtemps, quelques secondes tout au plus, juste une réaction physique qui m’a permis d'évacuer un trop plein d'émotions momentanées.
Sol Eriën
J'ai 28 ans ans et je vis dans le quartier nord, de Lazarus. Dans la vie, je suis milicien et je m'en sors pas si mal. L’envie a empoisonné l’esprit des hommes, a barricadé le monde avec la haine, nous a fait sombrer dans la misère et les effusions de sang. Nous avons développé la vitesse pour nous enfermer en nous-mêmes. Les machines qui nous apportent l’abondance nous laissent dans l’insatisfaction. Notre savoir nous a fait devenir cyniques. Nous sommes inhumains à force d’intelligence.
J’ai vu des griffes immondes et difformes qui sortaient de derrière moi. Elles ont glissé sur mon visage, m’ont arraché la peau avant de venir se serrer autour de mon cou. Mes cicatrices me brûlaient. J’ai entendu des bruits que je ne connaissais pas, des grognements et des halètements. Il y avait une odeur de cramé autour de moi, avec une sensation de chaleur atroce. J’ai senti le sang et la rouille couler dans ma gorge. J’étais en train de… La panique me gagna en un instant. C’était derrière moi. Juste derrière moi. J’allais… C’était… Ah…
Tout s’est arrêté d’un coup. J’ai mis un temps avant de comprendre que la vision que j’avais imposée à ce Galiel s’était retournée contre moi-même. J’ai été abasourdi. Un mal de crâne cognait contre mes tempes. Lui, il était toujours là. Sauf… Qu’il était accroupi, les mains appuyant fermement contre ses oreilles. Je sentais derrière moi cette ombre gigantesque qui planait sur la terrasse. J’ai froncé les sourcils.
La baie vitrée s’est ouverte d’un geste sec et je me suis retourné. J’ai planté mon regard pleins de haine dans celui de Myst Howler. Et toute mon hideuse énergie s’est jetée sur lui. J’ai lu dans ses yeux un supplice que je ne lui connaissais pas. Sa bouche a tremblé un instant. Son attention était portée derrière moi. J’ai senti la force brusque qu’il a utilisé pour me regarder, moi, et non son cauchemar.
- Eriën,a-t-il grondé dans ma direction.
Le son de sa voix sèche a suffi pour me remettre dans mon état normal. La silhouette a disparu, aspiré à l’intérieur de mon corps douloureux. J’ai cligné plusieurs fois des yeux. Dans ma main, ma cigarette était presque entièrement consumée. Une déplaisante sensation s’est emparée de la monstruosité que j’étais.
- Tu rentres chez toi immédiatement. Nous discuterons de ce comportement demain matin.
J’ai dégluti et j’ai fixé le sol. Le brave chien sauvage avait mordu son maître ce soir. Il a allait d’autant plus resserré la laisse, afin d’être certain qu’elle ne se casse plus jamais. Une sueur froide a fait trembler mon corps. Fais chier. J’aurais pas dû me laisser aller. Ce n’est pas comme si j’avais fait exprès, mais ça n’excusait en rien mon comportement que je savais inadmissible.
- Ramène ce Galiel à l’extérieur. Sans débordement. En partant, va trouver mon frère, ramène le ici. Tu diras à son invité de repartir chez lui. Je. Ne. Veux. Pas. Revoir leurs sales visages et le tien ce soir, ai-je été clair ?
- Oui, chef.
J’ai encore ravalé ma salive et j’ai jeté un coup d’œil au gamin. J’ai voulu lui attraper le bras, mais premièrement, je n’avais pas envie de le toucher et deuxièmement, je n’étais pas certain qu’il est envi de sentir mes sales pattes de clébards sur sa peau de chat. J’ai fait un pas dans sa direction. J’ai hésité à m’excuser. Je ne l’ai pas fait. J’ai repensé à sa phrase sur ma tronche et j’ai juste grogné :
- Suis moi dehors.
Myst Howler
J'ai 26 ans ans et je vis dans le quartier nord, de Lazarus. Dans la vie, je suis inspecteur et je m'en sors très bien. Tout comme il y a deux versions à chaque histoire, il y a deux versions à chaque personne. Une version que nous révélons au monde et l’autre que nous gardons cachée… Une dualité gouvernée par l’équilibre de la lumière et de l’obscurité. Chacun de nous a la capacité d’accomplir le bien et le mal mais ceux qui sont capables de brouiller la ligne de division morale détiennent le vrai pouvoir.
J’ai laissé le milicien Erïen sur le balcon et je suis rentré. Tous les invités me regardaient et attendaient des explications à la scène quelque peu… Surprenante qu’il venait de voir. Je voulais passer de l’eau sur mon visage, ou au moins ma main, mais j’ai refusé de perdre la face. J’ai souris à ce petit monde en leur expliquant que tout est absolument sous contrôle et qu’il n’y avait rien dont il fallait s'inquiéter. Derrière mon dos, mon poing était serré si fort que j’ai fini par recouvrir la peau de main en métal pour ne pas me faire mal.
J’essayais d’oublier la vision que cette catin de Nightëel avait imposée à mon esprit. Le visage bleu de ma défunte mère pendu au milieu de sa chambre. Son visage si bleu qu’il n’en était plus humain, avec ces veines rouges éclatées qui partaient de son cou. Son visage si tordu de souffrance qu’un filet de bave et de sang avait coulé le long de sa mâchoire. Et ses yeux révulsés, et les marques de griffures qu’elle s’était elle-même infligées en essayant de se dégager de cette corde. Sauf que cette fois, ce soir, elle s’était mise à me parler, à me raconter des inepties plus grandes que moi. Bien sûr que non, je ne me sentais pas responsable de sa mort. J’étais en voyage d'affaires quand… Lorsque je suis rentré, c’est moi qui ai découvert son corps sans vie suspendu dans le vide depuis plusieurs jours. C’est moi qui l’ai détachée. C’est moi qui ai organisé son enterrement. Et celui de mon père avant elle. Non, je n’étais en aucun cas responsable de sa mort. Le pire dans cette image mouvante qu’il m’avait obligé à regarder était sans aucun doute les vers qui commençaient progressivement à sortir d’entre ses lèvres. Ma douce mère, elle qui fut si belle. J’ai eu un haut-le-cœur.
Le couple Kimble a attiré mon attention, m’offrant une porte de sortie à ces pensées bien trop sombres pour être agréable. Ils étaient inquiets de leur soirée et se sont mis à me poser mille questions les unes à la suite des autres. Je refoulais la vision de mère et tâchais de les rassurer au mieux. Non, personne ne s’est fait agresser. Mon milicien a seulement calmé un petit fantasque, il va l’escorter jusqu’à l’extérieur et tout va bien se passer jusqu’à la fin de votre exquise soirée. Tout en parlant avec eux, je cherchais du regard ce Gauthier Maël ou-je-ne-sais-quoi De Saint Cor. Il était nul part à l’horizon. Il me semblait bien l’avoir disparaître quelque part, mais où ? Avec politesse, je m’excusais auprès de M. et Mme Kimble en prétextant le besoin de passer un coup de téléphone important.
J’ai ouvert une porte qui se situait pas très loin de l’endroit où l’on discutait quelques minutes auparavant et l’ai refermée derrière moi. Pas de trace de lui ici. J’ai tout de même vérifié à l’intérieur de l'immense armoire, derrière les rideaux fermés de la grande fenêtre, dans tous les recoins, il n’était pas là. Je profitais d’être seul un instant pour glisser mes deux mains sur mon visage. La stupeur que j’avais ressenti en entrant sur le balcon m’était étrange. Je détestais ça. La douleur physique ? Pourquoi pas, elle peut même devenir très agréable. Mais psychique ? Ah ! Quelle infamie. Je m’en protégeais très bien depuis l’enfance, je n’avais pas besoin qu’un vulgaire Nighteël m’en jette en plein visage. Après un soupir, je reprenais mon exploration en ouvrant une deuxième pièce.
Je n’avais pas été dupé par son petit jeu d’acteur pitoyable. Sa sœur n’aimait pas qu’on l’appelle Gauthier ? Ah ! Pas à moi. Ses manières étaient beaucoup trop… Extravagante pour être honnête. Il m’a peut-être amusé pendant quelques minutes, mais j’avais fini de jouer. Ce comédien médiocre, ce gamin en short et ce docteur criminel devait partir de chez moi avant de ruiner cette soirée. S’il ne voulait pas se montrer de lui même, je le trouverais bien assez tôt.
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