Messages : 44
Date d'inscription : 26/04/2021
Région : Calvados
Crédits : Lornaka
Univers fétiche : Post-Apocalyptique, Réaliste; Sci-Fi, Cyberpunk
Préférence de jeu : Homme
 Wyatt
HouxtonJ'ai 25 ans et je vis à Scalvale un petit village entre forêt et montagne. Dans la vie, je suis le shérif de mon village. Je suis pour le moment célibataire. Sinon, grâce à ma perspicacité , je suis intelligent.
:)
Lornaka
Voilà déjà une bonne heure qu’il était en train de vagabonder au milieu des chaumières des habitants du hameau de Scalvale, répétant à qui voulait bien l’entendre le même discours pré-mâché et les questions routinières. Parfois, certains villageois étaient plus animés que d’autres, craignant pour leurs récoltes voir envisageant carrément de quitter le village pour tenter leur chance ailleurs. D’autres préféraient se réfugier dans la méfiance et la sécurité exacerbée, n’osant même pas approcher de la porte, préférant hurler de loin au milieu de leur salon pour être suffisamment audible. Ils essayaient de faire leur possible pour gagner leur vie, apporter leur contribution à leur manière tout en priant pour ne pas être la cible des loups ni le bouc émissaire du village. La plupart du temps, Wyatt restait insensible à toutes ces âmes, à leurs parcours, à leurs histoires… Mais ce matin-là, c’était différent. Oui, à chaque fois qu’il prononçait des paroles réconfortantes, clamant qu’il n’y avait rien à craindre et qu’il ne laisserait pas ces bêtes sauvages faire de nouvelles victimes ; il avait la sensation d’un nœud désagréable à l’estomac. Était-il stressé, anxieux pour le rituel de ce soir ? Ou bien était-ce là les conséquences de son imposture qui déteignaient sur son organisme ? Ressentirait-il… Du dégoût pour ce qu’il était ?
– « Mmmh… Pas l’ombre d’un nuage… Comme à chaque fois… »
Pensa-t-il en observant le ciel matinal dégagé, celui-ci affichant des vagues de rose et d’orange pour annoncer le lever du soleil. La lune, quant à elle, était encore discernable à cette heure-ci, signe qu’elle serait encore plus puissante à la tombée de la nuit. Ses yeux continuèrent d’observer le paysage jusqu’à tomber sur une colonne de fumée qui s’échappait d’un bâtiment qu’il reconnut immédiatement. L’atelier de couture de Zelda. Ainsi donc, elle avait été libérée de ses geôles. Face à ce constat, le shérif ne put s’empêcher d’esquisser un fin sourire, rassuré de savoir qu’elle n’était plus prisonnière et qu’elle devait sûrement être en train de réchauffer son corps face à l’épreuve injuste qu’elle dût endurer à cause de la couardise des habitants, ainsi que de l’inaction de son propre père qui n’avait pas réussi à faire entendre raison à l’assemblée qui c’était tenu hier dans la chapelle du Père Xander. Avançant en direction de la bâtisse, le grand brun ne put réfréner l’envie d’aller la saluer en personne, souhaitant voir si les gardes ne l’avaient pas laissé dans un état misérable. Après quelques minutes de marche, il arriva devant la porte, toquant à trois reprises et n’ouvrant qu’après avoir reçu l’autorisation de la couturière.
– « Bonjour. J’espère que je n’interromps rien… »
Dit-il en posant d’abord ses yeux concernés sur le visage de Zelda qui lui offrit un sourire candide. Même après une nuit dans le froid, elle réussissait toujours à lui sourire de la sorte… Où diable puisait-elle sa ténacité face à l’adversité ? C’était vraiment admirable, il ne pouvait que saluer une telle rage de vaincre. Remarquant très vite la présence du maire ainsi que les deux tasses fumantes disposés non loin de la cheminée, Wyatt comprit qu’ils étaient en train de passer un moment privilégié entre père et fille. Peut-être valait-il mieux qu’il ne les prive pas d’une telle chance ? S’apprêtant à parler, il fût devancé par celle aux cheveux roses qui insista pour qu’il se joigne à leur petit-déjeuner. Touché par cette attention, le lycanthrope essaya de se convaincre que malgré la tentation, il ferait mieux de les laisser tranquilles.
– « C’est que… Je ne voudrais pas m’imposer… »
Alphonse : Allons Shérif, ne vous gênez pas pour moi ! Après ce que ma chère fille a enduré cette nuit, accordez-lui donc ce moment de grâce. Le pain est encore chaud, et il y en assez pour nous trois ! Venez !
Comment était-il supposé résister à cette invitation face aux arguments de Monsieur Khanwald ainsi qu’au visage émerveillé de sa fille qui semblait ravie à l’idée qu’il se joigne à eux. Il avait quasiment fini sa ronde du matin… Il pouvait bien prendre un peu de temps pour lui et profiter du mieux qu’il le pourrait de ce moment de partage qui n’arrivait pas tous les jours.
– « C’est d’accord. Mais pas trop longtemps, sinon mon associé va penser que je tire au flanc. »
Déclara-t-il de manière ironique pour tenter de s’imprégner au mieux de l’atmosphère douce et légère qui régnait à l’intérieur de l’atelier de couture. Au moment où il accepta, les billes ambrées du loup se dirigèrent machinalement vers la propriétaire des lieux, lui offrant un sourire complice dont lui seul avait le secret. Il se rapprocha ensuite du maire de Scalvale et les deux hommes échangèrent une poignée de main tout ce qu’il y a de plus cordiale. S’asseyant à leurs côtés, notre invité reçut une tasse qui était remplie d’une infusion aux herbes dont les propriétés multiples continuaient d’échapper à la mémoire de Wyatt qui n’arrêtait pas de demander les vertus de ce genre de breuvage à chaque fois qu’il en buvait. Mais cette fois… Il allait s’abstenir. Acceptant également le morceau de pain chaud qu’on partagea volontiers avec lui, il remercia les deux hôtes avant d’en manger un morceau.
Alphonse : Voilà qui est mieux. Comment vont les nouvelles ce matin Shérif ?
– « Beaucoup d’habitants sont inquiets. Logique me diriez-vous étant donné que la lune sera rouge sang ce soir. J’ai fait de mon mieux pour les rassurer. Avec de la chance, aucune âme innocente ne mourra cette nuit. »
Il mit le plus de conviction possible dans sa voix tout en maintenant ses yeux vers le visage du vieil homme, pour ensuite les bifurquer lentement vers les mirettes de Zelda, pressentant qu’elle souhaitait prendre parole à son tour.
 You’re going to learn a lot of things, But it might be easier to keep living, if you didn’t learn them, if you didn’t know them. You don’t realize your body is on fire and burning up because of the things you did. You’ll understand one day. And then you’ll realize for the first time that you have many burns. |
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