Yzia a écrit:

Tu ne me connais pas non plus mais tu ne veux pas me connaître parce que tu voudrais que je sois elle........
Je suis désolée de ne pas être ton ex, désolée de ne pas être une connasse qui te calcule pas, désolée de m'être attachée à toi, pour rien, sans contraite et sans conditions. Je suis désolée de vouloir être avec toi mais que t'en ai rien à foutre parce que tu préfères croire je ne sais pas quelle paranoïa que tu t'inventes !

Je balance mon téléphone sur le lit avant d'aller sur le canapé. J'ai plus envie de lui parler pour l'instant.

Je récupère mon téléphone au bout d'une heure, quand je me suis un peu calmée.

Yzia a écrit:

Je comprends.... et je suis tellement désolée que ce soit passé comme ça même si sa réaction aura permis de nous rencontrer, je n'aime pas te savoir malheureux.
Mais tu n'as pas à me faire payer la réaction de ton ex. Je ne suis pas elle. Je ne t'ai absolument rien fait si ce n'est m'accrocher à toi comme une pitoyable désespérée.
Tu cherches juste à me repousser, tu veux me pousser à bout pour que je m'éloigne de toi, que je t'abandonne et que tu puisses dire "je le savais !" Sauf que je peux te dire une chose, si par malheur tu arrives à me décourager (et il t'en faudra du temps !) tu t'en mordras les doigts !
Alors pourquoi attendre ce jour ? Pourquoi ne pas profiter du bonheur et des sourires que je t'apporte ?
Arrête d'être si méchant avec moi qui ne t'ai rien fait si ce n'est tenir à toi.

Je soupire en laissant ma tête retomber sur le canapé. Je vais bientôt commencer à me faire à manger, il commence à se faire tard.

Je réfléchis longuement à son message. Tellement que je coupe le feu de ma casserole car je suis incapable de la surveiller. Je me pose sur une chaise et je lis encore et encore le message avant d'y répondre.

Yzia a écrit:

Je suis prête à vivre une relation à travers une porte, je ne supporte juste plus que tu me repousses quand apparemment toi aussi tu as envie d'être avec moi.
Je ne te demanderai jamais d'ouvrir cette porte si tu n'en as pas envie. Mais ne m'empêche pas de vouloir aimer la personne qu'il y a derrière, ne m'empêche pas de ne vouloir que toi.

Ps : Et si tu penses que mon regard pourrait te décevoir, même si je te garantis le contraire, on peut trouver pleins d'alternatives ! Je pourrais avoir les yeux bandés ? Quand on veut on peut. Maintenant, la vraie question, est-ce que tu veux de moi, Nathaniel ?

Je restais à fixer mon téléphone sans lui répondre. Je ne savais pas quoi lui dire. Est ce que j'avais envie d'être avec elle? Je m'interdisais de penser à une réponse à cette question. Parce que si je m'autorisais à dire oui, je ne ferais que souffrir davantage. Malgré tout ce qu'elle disait, on ne tiendrait pas longtemps à avoir cette relation à travers une porte. Elle finirait par ne plus tenir.

Je ne répondis que tard dans la soirée, un peu avant d'aller me coucher.

Nath a écrit:

Je t'attends demain pour le déjeuner.

Je ne reçois son message que tard dans la soirée... Je l'ai attendu... puis j'avoue que j'ai un peu pleuré puis je suis allée me coucher.
Quand je vois son message, je ne peux m'empêcher de sourire car dans le fond, je suis rassurée. Je m'endors tranquillement.

Le lendemain matin, je me réveille doucement et traîne un peu au lit. Je décide de faire languir Nath en ne lui envoyant pas tout de suite un message. Je prends d'abord le temps de me préparer. J'opte pour une simple robe d'été et des sandales puisque je vais rester devant la porte. Je m'attache les cheveux et me maquille légèrement.

Une fois prête, je sors pour attendre le bus et c'est à ce moment que je lui envoie un message.

Yzia a écrit:

J'arrive.

Au bout de vingt-cinq minutes, j'arrive au bas de son immeuble. Je sonne puis monte. Une fois devant sa porte, je prends une grande inspiration puis tape à la porte.

"Nath ? Je vais descendre d'un étage."

Dis-je avec enthousiasme avant de commencer à me diriger vers les escaliers.

Je passais ma matinée à préparer ce que j'avais en tête pour elle. J'étais certainement ridicule de faire ça. J'aurais pu lui ouvrir directement plutôt que de jouer à ce jeu ridicule. Je pourrais prendre mon courage à deux mains et affronter son regard plutôt que de me dissimuler ainsi à son regard. Mais je n'en avais toujours pas la force...

Alors je préparais une petite table face à la fenêtre, dos à tout mon appartement. Je décorais la fenêtre en face d'elle avant d'aller m'occuper du déjeuner. Je préparais une salade avec des filets de poulets, du bacon, des oignons frits, des copeaux de parmesan et des tomages cerises, sans oublier la salade. Je voulais lui montrer que mes salades pouvaient être délicieuses. Je passais aussi un moment à préparer le gâteau au chocolat qui cette fois ressemblait à quelque chose. Je me changeais, enfilant un pull à col roulé. Je le remontais le plus possible, cachant mon cou. On voyait légèrement les traces de brûlures sur le côté de ma joue gauche mais ça restait léger. Je faisais juste ça au cas où elle ne tiendrait pas sa promesse, que la tentation devienne trop forte. Si elle ne voyait que la joue ça passerait... J'enfilais ensuite une paire de gants et un pantalon pour dissimuler tout le reste.

Puis j'attendis... je reçu d'abord son sms avant de finalement l'entendre frapper à ma porte.

"Nath ? Je vais descendre d'un étage."

- Non attends!!!

Je courais vers la porte avant de l'entrouvrir pour qu'elle m'entende.

- Attends que je t'envoie un sms et entre... Joue juste le jeu s'il te plait et reste à ta table. Ne te retourne pas... je t'en prie... Tu veux bien?

J'attendis sa réponse avant d'aller me cacher dans ma chambre.

Nath a écrit:

Vas y entre.

Je la laissais faire, la laissant entrer dans mon antre. Il n'y avait plus aucune photo personnelle. J'avais laissé notre déco d'autrefois. Il y avait des souvenirs de voyages, des peintures que j'avais aimé mais rien de plus personnel. La pièce à vivre était grande et chaleureuse avec sa cuisine ouverte. C'était un appartement où on se sentait rapidement à l'aise. Il y avait une bibliothèque autour de la télé, croulant littéralement sous les livres en tout genre. Mais à part ça l'endroit était bien tenu.

J'attendis qu'elle aille s'installer à sa table, en face du mur de photos que j'avais fait pour elle, avec ce petit mot : "Pour que tu vois avec qui tu déjeunes."

Spoiler:

J'inspirais profondément, lui laissant quelques minutes pour tout regarder.

- Tu... tu me dis quand c'est bon...

Au moment où j'allais descendre les escaliers, je l'entends me stopper. Je me fige, de dos et écoute ses instructions. Je souris d'une oreille à l'autre et hoche la tête tout en lui répondant.

"Promis !"

Je l'entends refermer la porte, j'en profite pour me mettre devant celle ci puis j'attends son sms.
Une fois reçu, je prends une nouvelle grande inspiration car je suis de nouveau stressée. J'ai peur que ça se passe mal car j'aurais fait ou dis quelque chose de travers. J'essaye de rassembler tout mon courage et me dis que je vais être parfaite et pas une empotée débile qui aurait mieux de rester chez elle ! Non. Tout ira bien.

Je finis par entrer, bien deux minutes après avoir reçu son message. Je regarde sa déco rapidement, je ne m'y attarde pas trop car je sens bien la touche féminine qu'il y a dedans et ma jalousie me pique un peu. Je n'ai pas envie de regarder une étagère et de voir la photo de son ex. Donc je ne m'attarde pas. Je préfère me concentrer sur la petite table près de la fenêtre. C'est adorable ! Des gloussements d'enthousiasme et des soupires sont les seuls preuves de ma présence car je n'ai pas encore eu le courage de parler.

J'analyse la déco de la table et du mur puis quand j'aperçois les photos, je tourne rapidement la tête. Je n'ai pas envie de le voir. Je ne l'ai jamais vu jusqu'à présent. Aperçu rapidement comme maintenant ou quand Connor a voulu me montrer une photo mais sinon, non, jamais. Je n'en ai pas envie.

"Tu sais, je n'ai pas envie de déjeuner avec l'ancien Nathaniel, ce n'est pas lui que j'aime."

Dis-je délicatement avant de m'installer de façon à toujours avoir le dos
face à la pièce mais ne pas avoir les photos dans mon champ de vision.

"C'est bon !"

Dis-je avec impatience.

"Je ne sais pas si tu me vois, mais si c'est le cas, j'espère que je te plais, si j'avais su, je me serais faite aussi jolie qu'hier ! C'est un sacré challenge que tu me donnes là ! Je vais me faire belle tout les jours maintenant, au cas où !"

Dis-je pour plaisanter bien qu'il y ait un fond de vérité.