Univers fétiche : Post-apocalyptique, touche à tout.
Préférence de jeu : Les deux
@Robz
Jeu 2 Avr - 19:32
Le contexte du RP
Mise en situation
La situation On pense que la mort est la dernière épreuve de la vie. Mais dans ce monde, le paradis n'est pas aussi prometteur qu'on vous le dit. Au lieu d'être paisible jusqu'à la fin des temps, vous attendez qu'on vous donne l'accord d'y entrer. Une salle d'attente. L'endroit où les gens perdent le plus facilement patience. L'endroit où une erreur peut ne pas en être une. Un jeune sportif utilise le bouton retour pour avoir une nouvelle chance sur terre. Pourtant, il n'a pas celle qu'on pourrait espérer. De retour sur Terre dans le corps d'un autre, il va devoir apprendre à vivre sous cette nouvelle identité, entourant des siens qui pleure sa perte sur le campus de l'université.
Contexte provenant des séries Drop Dead Diva et Greek.
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Date d'inscription : 17/02/2020
Région : France.
Crédits : tumblr.
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Préférence de jeu : Les deux
@Robz
Jeu 2 Avr - 20:10
Nolan 'Sasha' Newman
You're somebody else ______
Sasha était un grand sportif qui avait de grand rêve. Il voulait vivre le rêve américain comme on le voit à la télévision. Mais sa bêtise l'a conduit à perdre la vie dans un accident de voiture, lors de sa troisième année à l'université. Après avoir appuyé sur le bouton retour, il revient sur Terre dans le corps de Nolan. Un bizuth qu'il avait refusé lors de l'intégration de cette année. Il est pourtant obligé de voir le monde de ces nouveaux yeux, même si les gens autour de lui sont ceux qui pleure sa mort. Une nouvelle vie qu'il va devoir apprendre à gérer, et à maîtriser. Un corps qu'il ne connait pas, et des goûts qui ne sont pas les siens. Comment peut-on imaginer vivre dans un corps qui ne supporte pas le lactose, alors que l'âme à l'intérieur est fanatique des crèmes glacées, et des milkshake ? Comment regarder une femme que l'on aime, et que l'on ne peut plus avoir ? Sasha, ou plutôt Nolan, se retrouve piégé dans une seconde chance qui l'éloigne au plus haut point de ce qu'il était.
dylan o'brien :copyright:️ queenshady
Il n’aimait pas la vitesse, il n’aimait pas les voitures. En réalité, il n’avait même jamais tenu un volant dans ses mains, ne s’était même jamais intéressé au code de la route. Sasha n’a jamais été ce genre de garçon, alors qu’il était un des meilleurs sportifs de l’équipe de l’université. Au Lacross, qu’il jouait depuis des années. Promus à être un des meilleurs de sa génération, il voulait entrer à la MLL et était destiné à le faire. Il était apprécié par ses camarades, même s’ils étaient tous à tour de rôle ses chauffeurs. Sasha n’a jamais eu besoin de se véhiculer, parce qu’il a grandit dans cette ville et que ses parents ont toujours été là pour le conduire. Parce que les transports en commun, et ses amis, avaient toujours suffit à ce qu’il s’amuse. Et puis Sasha, il aimait bien faire la fête. Il n’hésitait pas à picoler comme un trou le week-end, quitte à en perdre la mémoire. Quelle meilleure excuse que ; je n’ai pas le permis de conduire, pouvait-il avoir ? C’est sa confiance en les autres, pour toujours le ramener à la maison, qui l’a perdu. Et ça, Sasha l’a tout de suite su lorsqu’il s’est réveillé dans l’immense salle d’attente du paradis. Il a su qu’être trop confiant l’avait tué.
Une soirée arrosée après un match où ils sont sortis vainqueur. Sasha ne se souvient même plus de la raison qui l’a poussé à monter dans cette voiture. Ne devait-il pas rentrer fêter ça avec Dionne ? Il a des brides de la soirée. Se souvient qu’il lui dit qu’ils se retrouveraient à un endroit précis. Mais il ne se souvient pas l’avoir embrassé avant de partir. Avec tout l’amour qu’il lui porte, il n’aurait pas pu partir sans. Quelque chose s’est produit, et ça le ronge de ne pas lui avoir dit au revoir.
Il se souvient de la musique qui résonne. Des phrases qui l’aveugle. Et plus rien. Par contre, il se souvient très bien de ces jours d’attentes. Longs. Incapable de faire quoi que ce soit, en attente du paradis. Lui qui n’avait aucune croyance envers Dieu, dans sa vie, a été surpris mais surtout déçu de la façon dont tout est géré. Pourquoi attendre ? Pourquoi ces ordinateurs ? Tout ça aurait du être bien plus beau et agréable. Enfermé dans la salle d’attente, c’est ses nerfs qui en pâtissent. Il n’aurait jamais cru pouvoir être autant en colère en étant mort. Pourtant, la colère est ce qui va l’avoir sorti de là. Sasha a toujours été nerveux. Ca l’a aidé sur le terrain, mais le terrain l’a aussi aidé à ne pas être tant en colère. En haut dans les nuages, il n’avait rien pour s’en sortir. Le bouton retour, il a appuyé dessus sans même imaginer ce que ça pourrait faire. Tout ce qu’il voulait au départ, Sasha ? C’était d’être sorti rapidement de là pour entrer au paradis. Quitte à être mort, ne pas être ici. ____________
La musique résonne à ses oreilles avant qu’il ne respirer. Une profonde bouffé qui n’a rien de libérateur. Au contraire. Tout de suite, un goût amer lui vient en bouche. Il a envie de cracher mais est incapable de le faire. Un goût de fer s’ajoute au reste. Sa respiration est difficile, douloureuse, mais il se redresse quand même. A l’instant où il est assit, l’homme se met à vomir.
Sasha se rend compte que ce n’est pas la première fois que ça arrive, puisqu’il met la main dans la même substance, mais froide. Il a un nouveau haut le coeur, mais c’est à ce moment là qu’il prend conscience qu’il n’est pas la seule. Il y a du monde autour de lui, mais il ne reconnaît pas les visages. Ils sont tous flous. A cause de l’alcool ? A cause de la douleur de ses poumons qui se contractent sous son besoin intensif de respirer ? Les gens sont écartés autour de lui. La musique se coupe d’un coup sec, tout le monde semble prendre conscience de ce qui se passe.
” - Attendez, attendez !” Une fille en panique parle. Elle pleure en même temps, mais Sasha est capable de comprendre distinctement ce qu’elle dit maintenant que la musique est coupée. ” Il s’est redressé ! Il respire ! Non, il est pas mort en fait !”
Tout est flou pour lui. Sasha tente de se redresser mais on le repousse au sol. Une main forte, une main masculine. Le choc contre le sol semble lui rendre la vue. Au dessus de lui, Sasha voit un visage familier ; celui de Malcolm, président des Kappa Tau Gamma. Sasha se met bêtement à sourire alors qu’il crache sur le côté ce qui lui reste dans la bouche. Voilà des semaines qu’il n’a pas eu la chance de voir Malcolm. Son président. Celui avec qui il vient de faire ses trois années de fac.
” - Tu bouges pas mec !” Un ton sec mais empressé. Pourquoi est-ce qu’il paraît si fatigué ? ” On a appelé les pompiers, ils vont pas tarder à arriver. C’est la première fois qu’ça nous arrive bizuth.” ” - Fou toi d’ma gueule frère.”
Malcolm n’a pas l’air content, il n’a pas l’air de comprendre pourquoi le jeune lui parle ainsi. Une fille arrive, dit qu’elle va prendre soin de Nolan. Mais étrangement, elle se met à genoux près de Sasha et se met à prendre son pouls. Malcolm est déjà parti, mais Sasha ne parvient pas à rester calme. Il entend les gens parler autour ; overdose, mort, revenir. Il ne comprend rien mais ça le fait paniquer encore plus. Alors il pousse la fille, quand bien même ce n’est pas son habitude.
Personne ne le retient ; tous des lâches. Et Sasha parvient à entrer dans mal dans la maison des Kappa Tau Gamma. La maison de sa fraternité. Il ne fait même pas attention qu’il passe à côté du mur où sa photo est accrochée ; là où sont posées fleurs et bougies. Lui, il se contente de monter à l’étage. Passe à côté de filles, et de garçons de tout le campus sans les voir. La salle de bain est là où il veut se réfugier ; quand bien même elle est sale, parce que les Kappa ne sont pas connus pour leur propreté. Plus pour leurs soirées, et les problèmes qu’ils rapportent au campus. Sasha aurait pu être dans une meilleure fraternité, plus huppée, mais il a choisi la fête et la simplicité. La famille. C’est ça qu’il a trouvé en arrivant ici. Mais ce qu’il trouve dans la salle de bain est bien différent.
Ce qu’il voit dans le miroir lui semble irréel. Un homme se tient là, ce n’est pas lui. Sasha s’est même retourné à cause de la peur, il pensait être seul. Mais il est bien seul, dans la salle d’eau. Il se regarde mais ce n’est pas lui. Tout ce qu’il voit, c’est la gueule du bizuth, Nolan, à qui il ne voulait pas donner sa chance au moment du recrutement. Il se touche le nez. Son cerveau le fait bouger et c’est là qu’il comprend que quelque chose cloche. L’alcool joue sur son cerveau ? Au moins, il joue sur son estomac. Sasha a tout juste le temps de se pencher sur les toilettes qu’il vomi de nouveau. Bien sur, il se rince la bouche. Mais lorsqu’il se voit une nouvelle fois dans le miroir, il tombe littéralement dans les pommes. Ainsi, il ouvre la porte et tombe une nouvelle fois raide, au milieu du couloir.
Univers fétiche : J'apprécie les univers de survie. Je suis attirée par ce qui concerne les zombies. Je suis attirée par le science-fiction. J'aime toucher à tout.
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SneakySkunk
Ven 3 Avr - 0:19
Dionne Dickinson
La vie est difficile. Ça, elle l'a compris depuis longtemps. Les autres voient pourtant ce qu'ils veulent voir : une étudiante dans tout ce qu'il y a de plus simple et de plus traditionnel. Mais aucun ne connait sa situation familiale, pas même ne sait à quel point elle veut tout arrêter. Comment doit-on réagir lorsqu'on perd l'amour de sa vie? Qui, en perdant un être cher, ne s'est jamais demandé si les choses auraient pu se dérouler autrement?
Camila Mendes :copyright:️ Bazzart
Nombreux sont ceux qui disent que l'amour n'est qu'un sentiment éphémère lorsque nous sommes jeunes, que pour le vivre pleinement il faut avoir vécu de nombreuses années avec l'être aimé. Dionne ne voit pas les choses de cette façon. Pour elle, c'est plus profond, plus vrai. Elle savait qu'elle aimait pleinement Sacha. Il y a eu deux sortes de gens, à la mort de son petit-ami : ceux qui lui ont témoigné de l'affection et ceux qui lui ont reproché sa peine : « ce n'est qu'un amour de jeunesse, tu vas t'en remettre. » Cette phrase, elle l'a entendue de la bouche de sa propre soeur. Difficile de verser une larme sous de telles paroles.
C'est la fête au premier, mais elle n'y porte pas attention. Elle s'est surtout glissée dans la chambre de Sacha pour ramasser les choses qui lui appartiennent. Elle aurait dû faire ça plus tôt, mais ça lui donnait l'impression d'arracher une seconde peau. Cette chambre, le souvenir de Sacha, c'était une moitié de son être. Vêtements, livres, objets divers : toutes ses choses gagnent la boîte, y compris quelques trucs à Sacha qu'elle souhaite garder, notamment un cadre représentant une photo d'eux lors de la fête foraine l'an dernier. Elle n'a jamais osé lui dire que la peluche n'avait malheureusement pas survécu. L'appel du lit est bien trop fort pour y résister. Elle y grimpe, une jambe à la fois. Le tissu des draps frôle sa peau. Combien de soirées a-t-elle passé ici dans les bras de son homme, la tête posée sur son épaule tandis qu'il flattait son bras du bout des doigts? Il y avait des nuits, où la chaleur lui donnait envie de se décaler, mais elle avait du mal à s'y résoudre. Parfois, elle avait envie de lui parler de choses profondes, mais elle avait peur du jugement qu'il aurait pu posé sur elle. Des envies qu'elle avait, des changements qu'elle voulait apporter dans son parcours scolaire. L'aurait-il aimé malgré tout en sachant tout ça? Il est un peu tard pour poser la question, désormais.
Il aurait dû être là, aujourd'hui, pour son anniversaire. Fêter ça ce soir lui semble pourtant dérisoire, maintenant qu'il n'est plus là. Mais elle sait qu'il aurait fait un truc épique dont elle se serait souvenue l'année prochaine et l'année suivante. « Ça va te faire quoi, que je sois plus vieille que toi pendant un temps? » avait-elle dit à la rigolade. Juste d'y penser, elle sourit, mais lorsque les larmes souhaitent jaillir, elle quitte le lit, empoigne la boîte et sort de la pièce. Au sol, il y a un type dont personne ne se soucie, ce qui l'oblige à froncer les sourcils.
― Est-ce que tu es mort?
Elle voit qu'il respire, mais qu'il transpire. Elle tâte son épaule à l'aide de son pied pour vérifier sa rigidité. Elle a déjà vu d'autres imbéciles étendus sur la plancher de cette fraternité. Elle examine les extrémités du couloir pour vérifier si quelqu'un ne réagirait pas à la vue de ce corps inerte pour l'aider, mais personne ne daigne prendre les choses en main. Elle dépose finalement la boîte au sol et oblige le garçon à se retourner sur le flanc afin que son thorax ne soit pas compressé sous le poids de son corps.
― Tu devrais y aller mollo avec les substances, on ne dirait pas que c'est ta tasse de thé. T'as besoin que j'appelle quelqu'un pour qu'on te conduise chez toi?
« Chez toi », car cette fraternité n'est assurément pas le sienne. À force de passer des soirées dans cet endroit, elle pense savoir qui vit sous ce toit. Quelqu'un se faufile dans le couloir entre elle et le corps inanimé, ce qui l'oblige à se reculer légèrement. Son regard parle à sa place lorsqu'elle le dévisage : « le respect, tu connais? » Le type va monopoliser la salle de bains.
― Allez, assis-toi, tu prends toute la place, les gens vont de marcher dessus.
A-t-il seulement l'habitude de ce genre de soirées? Elle l'aide doucement à se redresser pour qu'il puisse s'asseoir et s'adosser au mur du couloir. De là, elle essaie de capter son attention en cherchant une lueur de lucidité dans son regard. Non, il n'est pas mort, juste complètement à l'ouest. Pauvre garçon.
― T'as tout ce qu'il te faut? demande une voix, celle de Malcolm qui passe par là. Il s'est encore vautré cet énergumène? qu'il demande en lorgnant le garçon adossé au mur. ― Oui, normalement, j'ai empaqueté toutes mes choses. ― Tu restes prendre un verre? ― Non, juste de passage ce soir, peut-être une autre fois? J'ai mes parents qui m'attendent, pour fêter mon anniversaire, se retient-elle de préciser. ― Ouais, grave, tu seras toujours la bienvenue.
Une fois Malcolm éloigné, elle reporte son attention sur le garçon. Elle pense savoir qu'il se nomme Nolan. Mais une voix dans sa tête lui dit qu'elle ne devrait pas lui poser la question, qu'elle ne devrait pas de mêler de ce qui ne la regarde pas. Et si les filles de sa sororité devait la voir avec lui, elles lui passeraient un savon. La mort de Sacha, elle a des conséquences directes sur ses choix actuels. Les changements qu'elle voulait entreprendre, elle les retarde, parce qu'elle sait que ça pourrait tout chambouler. Trop d'émotions d'un coup. Les gens la préfèrent lorsqu'elle sourit, qu'elle se montre sous son meilleur jour et qu'elle joue les sotte. Et curieusement, elle n'a aucun mal à jouer ce rôle. Jusqu'à maintenant, les gens n'y ont vu que du feu. Elle tire la boîte vers elle, prête à se lever.
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@Robz
Ven 3 Avr - 1:50
Nolan 'Sasha' Newman
You're somebody else ______
Sasha était un grand sportif qui avait de grand rêve. Il voulait vivre le rêve américain comme on le voit à la télévision. Mais sa bêtise l'a conduit à perdre la vie dans un accident de voiture, lors de sa troisième année à l'université. Après avoir appuyé sur le bouton retour, il revient sur Terre dans le corps de Nolan. Un bizuth qu'il avait refusé lors de l'intégration de cette année. Il est pourtant obligé de voir le monde de ces nouveaux yeux, même si les gens autour de lui sont ceux qui pleure sa mort. Une nouvelle vie qu'il va devoir apprendre à gérer, et à maîtriser. Un corps qu'il ne connait pas, et des goûts qui ne sont pas les siens. Comment peut-on imaginer vivre dans un corps qui ne supporte pas le lactose, alors que l'âme à l'intérieur est fanatique des crèmes glacées, et des milkshake ? Comment regarder une femme que l'on aime, et que l'on ne peut plus avoir ? Sasha, ou plutôt Nolan, se retrouve piégé dans une seconde chance qui l'éloigne au plus haut point de ce qu'il était.
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On lui parle, il ne réagit pas. En réalité, il ne sent même pas qu'on le met sur le côté jusqu'à ce que cette position lui fasse vraiment du bien. Physiquement parlant. Sasha n'a pas l'habitude d'être dans cet état là. Avec les années et la pratique, son corps s'était habitué et il avait toujours su maintenir un minimum de dignité. A cet instant précis, il a l'impression d'être un verre de terre qui n'arrive pas à réagir. Qui n'est pas même capable de reconnaître la voix de cette femme qu'il aime tant. Il a l'impression de ne rien comprendre et pourtant, son cerveau semble capter ce qu'elle dit. Car maladroitement, il refuse l'aide qu'elle lui offre. Il n'a pas besoin d'aide, ne veut pas être raccompagné parce que c'est chez lui ici. Sasha est tombé dans les pommes, et s'il se souvient très bien pourquoi, il n'a pas encore capté qu'il ne vivait plus ici. Qu'il n'était plus le même. Pourtant, il va vite re-découvrir les joies de la première année universitaire : les logements collectifs de la fac. Hors de la zone grec. Si Sasha avait adoré cette première année de bizutage, à seulement être chez les Kappa Tau pour les soirées et les mise à l'épreuve, ce n'est pas sur qu'il aime vivre ça une seconde fois. Après tout, il devrait être en troisième et avant dernière année, une des meilleures. Retomber en bas de l'échelon c'est comme tout perdre de ses privilèges. Mais là sont loin ses pensées.
'' - Allez, assis-toi, tu prends toute la place, les gens vont te marcher dessus.'' ” - Nooaaooon.” Qu'il se plain comme un gamin en s'assayant, chose totalement normale pour Sasha bourré. '' C'est moi qui suit censé le faiiiire.''
La marelle aux bizuth. C'est le nom d'un jeu qu'ils auraient dû faire à la fin du premier trimestre. Gard aux estomacs et aux côtes fragiles : Sasha avait vomi lorsqu'il avait été la case soleil. Mais cette année, c'est lui qui aurait dû marcher sur les nouveaux.
L'arrière de sa tête tombe sur le mur. Sasha ferme les yeux une fraction de seconde. Il prie ce bon dieu, auquel il ne croyait pas, pour comprendre. Pourquoi est-ce qu'il est tombé dans le corps d'un mec complètement arraché ? Comment est-ce qu'il a fait pour atterrir ici ? Tout se mélange dans sa tête maintenant qu'il prend le temps de réfléchir. Qu'est-ce qu'il est arrivé à Nolan ce soir ? Pourquoi est-ce qu'il est dans cet état là ? Comment ça se fait qu'il ne tient pas l'alcool, ou alors, qu'est-ce qu'il a bu exactement ? Mais une nouvelle voix se fait entendre. Celle de Malcolm. Il reconnaît la voix de son frère. Et Sasha se concentre enfin. Il ouvre les yeux pour la voir.
Le temps des paroles qu'ils échangent est important parce qu'il laisse à Sasha le temps d'avaler la pilule de ce qu'il doit. Dionne, à ses côtés, la tête relevée pour voir le président des Kappa. Elle est la, elle paraît triste mais concernée. Elle paraît distante et loin dans ses pensées. Loin de lui, mais à la fois si proche. Malcolm à disparu sans que Sasha ne le remarque. Il la voit déjà récupérer son carton -quel carton ?-, et dire quelque chose à quoi il ne prête pas attention. Sasha n'hésite pas, alors qu'il aurait dû. Il pose sa main sur le carton pour le laisser au sol, et empêche la fille de se relever en la prenant dans ses bras. Maladroitement. Avec une odeur horrible d'alcool, de tabac, de fumigènes et de vomis. Il la serre aussi fort qu'il en a eu envie pendant cette attente interminable avant d'entrer au paradis. Il pense : putain de salle d'attente.
Il la relâche parce que c'est bizarre. Il le sent. Quand il se recule il voit bien que la réaction de Dionne n'est pas celle qu'elle aurait eu si ça avait été lui. Celle qu'elle aurait dû avoir si elle avait conscience qu'il est de retour. Comment pourrait-elle le savoir ? Il se voit lui-même à travers dans le reflet de ses yeux : il n'a rien de Sasha. Tout ce qu'il voit, c'est Nolan complément amoché, pâle, au bord du comas éthylique. Il a mal de son propre reflet et s'excuse en bagouillant quelques mots inaudible.
Ce n'est qu'à cet instant qu'il pose ses yeux sur l'intérieur du carton qui n'est pas refermé par le dessus. Directement il reconnaît ses affaires. La encore il ne réfléchit pas, il enfouis directement la main à l'intérieur pour attraper la coupe qu'on lui a décernée l'année derrière : meilleur pointeur de l'année. Un jeu de mot des Kappa, pour le nombre de point marqué sur le terrain, mais surtout pour le nombre de filles qu'il aurait pu se serrer. Sans dionne. En réalité, il y a une médaille offerte par l'université, dans cette boîte, mais ce faux trophée a toujours eu plus de valeur pour lui. Il lache vite le trophée pour sortir le cadre qui représente son couple. Il sourit avec débilité en le regardant, mais quand il lève le regard vers elle, il change de visage. Lui qui avait espéré avoir une complicité avec sa moitié en la regardant, se trouve face au mur du deuil qu'elle porte.
” - Ça remonte à quand, maintenant ? ” Il demande sans ménagement, parce que Sasha n'a jamais été confronté au deuil. Nolan, oui, parce qu'il a perdu toute sa famille quand il était jeune, dans un incendie. Ça, Sasha ne le sait pas, car s'il est là, Nolan est bien mort. '' Pourquoi c'est toi qui prend m... ses affaires ? J'veux dire... Les Kappa auraient pu te les ramener à ta sorotité. Ça aurait été plus simple pour toi. ''
En bas, ce n'est pas les pompiers qui arrivent. Mais son ange gardien, tout juste arrivé. Son ange gardien, un homme descendu du paradis pour le guider et le surveiller. Sur terre, il a le rôle d'aide infirmier du campus. Un poste simple mais qui n'est pas censé venir aider pour un tel cas comme celui de Nolan. Un mort par l'alcool qui reprend connaissance devrait être emmené à l'hôpital. L'ange, nommé Theoden, sait que Sasha -Nolan, ne risque plus rien. Il veut seulement le récupérer, le ramener à sa chambre d'étudiant et le briffer avant qu'il ne fasse la moindre connerie. Ou dise quelque chose qui le mette dans dans la merde : on ne dit pas revenir du paradis.
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SneakySkunk
Sam 4 Avr - 16:08
Dionne Dickinson
La vie est difficile. Ça, elle l'a compris depuis longtemps. Les autres voient pourtant ce qu'ils veulent voir : une étudiante dans tout ce qu'il y a de plus simple et de plus traditionnel. Mais aucun ne connait sa situation familiale, pas même ne sait à quel point elle veut tout arrêter. Comment doit-on réagir lorsqu'on perd l'amour de sa vie? Qui, en perdant un être cher, ne s'est jamais demandé si les choses auraient pu se dérouler autrement?
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Le garçon bloque sèchement son carton. Les objets s'entrechoquent à l'intérieur. Ce geste la laisse soudainement perplexe. Avant même de pouvoir obtenir une réponse, il l'enlace. Est-ce qu'elle s'attendait à recevoir un câlin après l'avoir aidé? Absolument pas. Les fragrances qui émanent de lui sont fortes, lui parviennent au nez, ce qui la fait grimacer. C'est un mélange particulier. Si ce n'était de l'odeur de vomi, elle pourrait s'y accommoder. Sacha, il sentait souvent l'alcool. Le parfum, sous ces couches odorantes, n'est pas désagréable, quoique peut-être utilisé à l'abus. Et très sincèrement, elle ne sait pas pourquoi elle analyse toutes ces effluves. Le vomi prime sur tout le reste et c'est répugnant.
― T'as l'alcool gentil, qu'elle fait remarquer, non sans une once d'oscillation dans la voix, du genre : arrête ça, c'est vraiment bizarre.
Étonnement, elle ne le repousse pas ; elle s'emploie à tapoter imperceptiblement son dos de sa paume en guise de réconfort. L'accolade est si étrange qu'elle n'ose pas réagir, aussi raide qu'un manche à balais. À qui pense-t-il en l'étreignant de cette façon? Comme s'il avait fait la pire connerie de sa vie et qu'il ne savait pas comment s'excuser. Il est déchiré et imprudent ; il ne s'en souviendra probablement pas demain. Voilà une minute, il était dans un coma, à peine conscient qu'on lui adressait la parole. La plupart des gens ont tendance à devenir câlins sous l'effet de substances. Mais s'il doit la prendre au dépourvu une nouvelle fois, il risque d'en entendre parler sévèrement. Une fois n'est pas coutume. Il se décale, enfin. Elle se sent froissée lorsqu'il ose glisser sa sale main dans sa boîte. Elle entrouvre les lèvres pour s'y opposer, mais il est bien trop rapide, bien trop curieux, bien trop direct. Il se prend pour qui, en fait?
― Ça remonte à quand, maintenant?
C'est une évidence, qu'il parle de la mort de Sacha, le cadre dans la main. Le sujet était au bout des lèvres de chacun, alors elle n'est pas étonnée qu'il lâche une remarque à ce sujet.
― Les Kappa auraient pu te les ramener à ta sororité. ― En quoi ça te regarde?
Plus chamboulée qu'en colère, elle attrape brusquement le cadre pour le remettre à sa place initiale, c'est-à-dire dans la boîte qui va quitter cette fraternité à la façon dont Sacha a quitté ce monde. Ça remonte à quand. Un sourire amer se dessine sur ses lèvres. À croire que la mort de Sacha est à ce point inutile que les gens en oublient la date. Ou bien sont-ils trop bourrés pour avoir conscience des jours qui passent, contrairement à elle qui entretient soigneusement un journal? À chaque jour qui passe, la peine ne diminue pas. C'était un conseil de son propre père, quand elle était gamine, de tout noter dans un cahier pour se vider l'esprit. Au final, est-ce que ça fonctionne réellement? Marquer la douleur sur la papier est parfois un supplice. Et c'est assurément parce que son père est psychologue qu'il est difficile de se tourner vers cette aide en temps de mélancolie.
― Ça fait quelques jours. C'était lors du match. Ouais, t'as loupé les funérailles si c'était ta question.
Elle n'a pas voulu être désagréable, pas de cette façon, mais la réplique est sortie de sa bouche comme un torrent. Pour elle, les sensations sont encore fraîches. Les gens n'ont pas l'air de comprendre la gravité de la situation. Un garçon est mort et ils continuent de faire la fête comme si ce n'était qu'un petit incident parmi d'autres. Si les gens étaient moins bourrés, moins tentés par tous ces jeux débiles de fraternité, peut-être seraient plus compatissants? Ou bien, le sont-ils et ne remarque-t-elle rien, trop désemparée, trop centrée sur elle-même? Est-elle égoïste de ressentir cette peine qui compresse sa poitrine en permanence? Devrait-elle, de son côté, se perdre dans la chasse aux points? Faire comme tout le monde et continuer à s'élever dans sa sororité en délaissant sa morale et ses cours?
Un infirmier arrive à sa droite, ce qui lui fait momentanément oublier ce malaise. Enfin quelqu'un pour prendre la relève. Mais en relevant les yeux, elle voit aussi deux filles dans le couloir qui chuchotent, sûrement pour se moquer de ce qu'elles viennent de voir, de ce câlin spontané et déplacé. Elles vont se faire un joie de dire aux premiers qui veulent l'entendre que la mort de Sacha l'a complètement déboussolée, que ça la pousse déjà dans les bras des mecs bizarroïdes. Vaut mieux pour elle qu'elle s'en lave les mains et retourne à son petit train-train de vie.
― Heureusement que vous êtes là, qu'elle remercie l'infirmier d'une voix volontairement plus enthousiasme, plus insipide, sans savoir qu'il s'agit d'un ange gardien, retrouvant cette petite lumière qui s'allume et s'éteint à volonté au fond de ses iris. Maintenant qu'il est entre de bonnes mains, je dois aller voir mes parents, annonce-t-elle, emplie d'une fausse joie.
Cette fois, elle se relève réellement, la boîte dans les bras. Dionne ne voit pas souvent ses parents, car la situation est plutôt complexe. Il est clair que c'est pour une occasion obligatoire ou spéciale. En l’occurrence, son anniversaire, plusieurs jours après ledit match mentionné. Un match qu'elle ne pourra jamais oublié, car il marque la victoire de l'équipe, mais également la mort de l'homme qu'elle aimait. Et dire qu'elle s'était sentie humiliée qu'il ne se présente pas à leur rendez-vous. Pendant plusieurs heures, elle avait ruminé, jusqu'à ce qu'on lui annonce la triste nouvelle. Elle se sent parfois horrible d'avoir ressenti autant de colère, sans savoir s'il a souffert.
― Byyyye.
Petit geste de la main, même si elle tient la boîte. Elle ne cherche pas seulement à s'éloigner, mais surtout à fuir.
― Nouvelle conquête? souffle l'une des filles lorsque Dionne passe devant pour gagner l'escalier. ― Oh, ferma-la, qu'elle grogne sans s'y attarder davantage.
Elle met plus de quelques secondes à descendre l'escalier tandis il est encombrer de fêtards. Et il est à peine 19 h.
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@Robz
Sam 4 Avr - 17:13
Nolan 'Sasha' Newman
You're somebody else ______
Sasha était un grand sportif qui avait de grand rêve. Il voulait vivre le rêve américain comme on le voit à la télévision. Mais sa bêtise l'a conduit à perdre la vie dans un accident de voiture, lors de sa troisième année à l'université. Après avoir appuyé sur le bouton retour, il revient sur Terre dans le corps de Nolan. Un bizuth qu'il avait refusé lors de l'intégration de cette année. Il est pourtant obligé de voir le monde de ces nouveaux yeux, même si les gens autour de lui sont ceux qui pleure sa mort. Une nouvelle vie qu'il va devoir apprendre à gérer, et à maîtriser. Un corps qu'il ne connait pas, et des goûts qui ne sont pas les siens. Comment peut-on imaginer vivre dans un corps qui ne supporte pas le lactose, alors que l'âme à l'intérieur est fanatique des crèmes glacées, et des milkshake ? Comment regarder une femme que l'on aime, et que l'on ne peut plus avoir ? Sasha, ou plutôt Nolan, se retrouve piégé dans une seconde chance qui l'éloigne au plus haut point de ce qu'il était.
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Sasha est stupéfait par la réponse de Dionne. Il est surpris par la façon dont elle lui répond, il n’entend jamais ce ton lorsqu’elle s’adresse à lui. Mais il est aussi surpris par la débilité de sa question. Oui, d’où ça le regarde ? Il ne comprend pas ce qu’il fout dans le corps de Nolan, mais certe, lui, ça ne le regarde pas. Il a envie de s’insulter pour sa connerie, et il le fait. Dans sa tête. Sasha s’insulte lui-même, il insulte Nolan aussi et il les insultent tous les deux en même temps.
Il n’aime pas non plus la véritable réponse à sa question. Quelques jours. Le temps lui a paru bien plus long dans cette fichue salle d’attente. Toujours adossé contre le mur, il ronchonne de l’intérieur parce qu’il se souvient bien du match. Une pointe dans son coeur le fait s’emballer ; c’est la joie d’avoir gagné le match. Mais Sasha voudrait avoir la véritable date d’aujourd’hui. Quelques jours. C’est pas assez précis pour avoir la réponse qu’il souhaite avoir. Après le match, ça aurait du être l'anniversaire de Dionne. Une journée parfaite qu’il avait déjà en tête. Sasha sait très bien qu’elle n’aura pas trouvé dans sa chambre, le cadeau qu’il lui avait acheté pour l’occasion. La boite est toujours dans son vestiaire de sport. Dans son casier, là, il sait que personne n’y aura toucher. C’est une règle dans l’équipe, on touche pas, et on enlève pas les affaires d’un mort. Son casier sera toujours le numéro 07, comme ce numéro sera toujours celui de Sasha pour l’équipe de l’université.
Elle parle de ses funérailles et ça fait tilte dans sa tête. Ses parents, sa famille ? Le reste de ses amis ? Sasha pense à Dionne, et à Malcolm depuis tout à l’heure… mais tous les autres ? Il n’y avait pas pensé, et les mots de Dionne sont en train de lui faire prendre la plus grande claque de toute sa vie. Sasha, dans le corps de Nolan, a l’impression de s’enfoncer dans le mur tellement il sent le malaise le reprendre. Mais il reste bel et bien conscient, là, à la regarder comme la plus belle chose sur terre. Dionne a toujours été, pour Sasha, le phare qui l’empêchait de s’écraser contre les falaises de la vie.
Quand l’infirmier arrive, c’est la chose de trop. Cela fait disparaître Dionne qui récupère ses affaires, qui descend rapidement les marches après avoir dit qu’elle devait rejoindre ses parents. Cette réponse, c’est celle qu’il voulait avoir. Mais Sasha se sent incapable de tenir sur ses jambes, comme si elles étaient faite de coton. Il pense encore à la main gigoteuse de Dionne, à sa façon de dire au revoir. Déjà, son coeur est crevé parce qu’il n’est pas embrassé. Déjà, son âme se met en colère parce que l’infirmier commence son travail ; il prend le pouls de la victime du malaise. C’est parce qu’il est manipulé, Sasha, qu’il ne fait pas attention à tout ce qu’on dit sur Dionne, sur lui.
” - C’est vous qu’on envoi pour un coma éthylique ?” Se moque Sasha, parce que lui, c’est ce qu’il fait quand il est en colère. Il balance deux trois conneries avant de foncer dans le tas ; il préfère les poings que les mots dans ces cas là. ” Putain, mais lâchez moi, j’vous dis que ça va !” ” - Tu vas te calmer, oui ?” L’ange, l’infirmier est plus baraqué que lui. Difficile à avaler pour un sportif qui se retrouve dans le corps d’un gringalet. Mais il vient prononcer des mots à l’oreille de Sasha ; il espère que ça le calmera et qu’il pourra l’emmener loin de cette soirée. ” J’suis là pour t’aider, Sasha. Alors suis-moi…”
C’est pourtant tout l’inverse qui se produit. Sasha, prit de panique, pousse avec violence l’infirmier contre le mur en face. Là, il trouve la force pour se relever, et le voilà qu’il dévale déjà les marches de l’escaliers. Pourquoi est-ce qu’il a peur ? Parce qu’il se rend compte qu’il n’est pas complètement taré. On vient de lui donner la preuve qu’il n’a pas tout inventé ; il est bien Sasha dans le corps de Nolan. Mais sur le coup, il n’a pas envie d’être aidé. Il a juste envie de fuir. Arrivé en bas, il passe pourtant devant les mots, les fleurs, les photos et les bougies allumées en son honneur. Dans sa course, Sasha n’a pas eu d’autre choix que de ralentir pour regarder. Comme s’il avait eu besoin de voir son visage entouré de lumière. Comme si ça allait l’aider. Comme si ça ne pouvait pas lui faire de mal.
Par chance, le chemin pour sortir de la maison a été plus compliquée pour Dionne, que pour Sasha. Elle s’est retrouvée bloquée entre ceux qui font la fête, et ceux qui sont trop déchirés pour bouger. Mais elle a réussi à sortir quelques secondes avant lui, ce qui fait que Sasha ne la rattrape que lorsqu’elle arrive sur le trottoir face à la maison. Tout ce qui se trouve dans le quartier, sont les maisons des différentes fraternités. Sasha prend la peine de les contempler en arrivant vers elle.
” - DIONNE, ATTENDS !” Qu’il avait crié pour qu’elle se retourne. Arrivé à côté d’elle, il pose sa main sur son coeur ; pourquoi est-ce qu’il s’emballe comme ça avec une petite course ? Un demeuré serait essoufflé après si peu d’effort ; c’est ce qu’il ressent à ce moment-là. ” Laisse-moi… deux secondes..”
Il est essoufflé, penché, une main sur son coeur et l’autre sur son genoux. Une position ridicule, une grimace tout autant ridicule. Mais il reprend peu à peu son souffle, pourtant, Sasha n’attend pas d’être complètement remis pour reprendre la parole. Il semble vouloir vivre comme avant sans prendre en compte les réactions de son nouveau corps ; il va devoir réapprendre à vivre.
” - Je sais… que ça devait être toi et moi...” Sasha, il a toujours dis toi et moi, parce qu’il ne voulait pas dire nous, en parlant de lui et de Dionne. Parce que pour lui, nous, ça englobe trop de gens. Toi et moi, c’est juste nous deux.. Il est incapable de dire au match, mais il n’est pas capable d’ajouter non plus et ce soir. ” J’suis désolé...” Il s’excuse en tant que Sasha, mais Nolan n’a pas vraiment quelque chose à se faire pardonner de la part de Dionne. ” Mais bon anniversaire quand même.”
Sasha a tout juste le temps de finir sa phrase, que la main de l’infirmier frappe dans son dos. A croire que l’ange savait ce qui allait se produire ; Sasha est incapable de retenir la bille de son estomac, qui le fait une nouvelle fois vomir. Mais cette fois-ci, c’est plus acide. Il n’a plus rien dans l’estomac. L’ange, il veut le faire taire avant que Sasha ne dise plus de connerie.
” - Allez, viens avec moi !” Il tient Sasha par l’épaule, et lance une salutation du menton à Dionne. ” Ne l’écoutez pas, Mademoiselle. Les bizuths sont de pires en pires chaque année, n’est-ce pas ?” Il plaisante avec un sourire faux-cul. Il ne sait même pas de quoi il parle, bien qu’il connaisse aussi bien l’histoire de Sasha et de Dionne. ” Promettez moi de faire attention à vos bizuths, avec vous les filles… on s’attend encore au pire.”
Univers fétiche : J'apprécie les univers de survie. Je suis attirée par ce qui concerne les zombies. Je suis attirée par le science-fiction. J'aime toucher à tout.
Préférence de jeu : Les deux
SneakySkunk
Dim 5 Avr - 6:55
Dionne Dickinson
La vie est difficile. Ça, elle l'a compris depuis longtemps. Les autres voient pourtant ce qu'ils veulent voir : une étudiante dans tout ce qu'il y a de plus simple et de plus traditionnel. Mais aucun ne connait sa situation familiale, pas même ne sait à quel point elle veut tout arrêter. Comment doit-on réagir lorsqu'on perd l'amour de sa vie? Qui, en perdant un être cher, ne s'est jamais demandé si les choses auraient pu se dérouler autrement?
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Elle n'est pas surprise qu'on hurle son nom. En réalité, pour elle, il est logique que les étudiants le connaissent. Ses pieds frottent le dallage jusqu'à ce qu'elle s'arrête, non sans un léger soupir d'exaspération. Pourquoi est-ce que ce garçon s'entête à la suivre? Face à son essoufflement, elle devient dubitative.
― T'es sûr que tout va bien? demande-t-elle.
Elle secoue la tête pour elle-même ; elle n'aurait pas dû demander. Si elle devait se montrer trop gentille, il pourrait devenir un vrai petit pot-de-colle. Ses deux secondes se sont envolées au moment où il était en quête d'une respiration régulière. Pourtant, elle a sagement attendu qu'il daigne prononcer quelques mots. Pourquoi d'ailleurs? Elle est pressée par le temps. L’essoufflement persiste, alors que tout son corps lui hurle une pause, physiquement et mentalement.
― Écoute, tu devrais vraiment...
Elle est sur le point de lui suggérer de rentrer chez lui, d'oublier cette minable soirée et de se reposer, mais il daigne enfin lui faire part de ses pensées. Ses lèvres sont restées entrouvertes, ses sourcils se sont incurvés et son visage a exprimé une moue renfrognée. Que vient-il de dire? Toi et moi. Deux mots si souvent prononcés dans la bouche de son petit-ami. Se rend-il compte qu'il vient de lui scier les deux jambes? Se rend-il compte qu'il vient de lui faire perdre son sens de la parole? Elle secoue imperceptiblement. Il n'y pas de toi et moi, avec lui. Il a entendu ça quelque part, il avait envie de le répéter pour lui faire mal? L'excuse peine à se frayer un chemin jusqu'à son cerveau, car un court-circuit vient de faire péter ses neurones.
― Mais bon anniversaire quand même.
L'infirmier intervient, heureusement. Comme un ange tombé du ciel pour empêcher une catastrophe de se produire. L'incompréhension fait naître une boule de rage à son estomac. Si Sacha avait été là, sa seule présence aurait suffi pour éloigner les indésirables. Non pas qu'il était chiant envers les autres, mais beaucoup se sentaient naturellement inférieurs.
― C'est rien, affirme Dionne à l'infirmier. Qui qu'il soit, il est juste intoxiqué. Elle regarde Nolan. Merci.
Elle semble souvent plus normale sans témoin. Merci. Ni plus ni moins, pour les vœux. Un mot bref. L'infirmier, de sa présence, est le bouclier qui empêche Dionne de pleinement s'exprimer, de lui dire de cesser ses conneries en prétendant la connaître. Toi et moi. En réalité, elle a peur de ces mots, dans la bouche d'un autre, comme si c'était un mauvais présage. Elle lorgne le garçon des pieds à la tête. Aucun doute, il s'agit assurément de Nolan. Dans toutes situations, elle mime oublier les prénoms. Aujourd'hui n'a pas fait exception à la règle. Et comme si la soirée allait être excessivement longue :
― Bon courage, ajoute-t-elle à l'intention de l'infirmier avant de partir, faisant un bref détour à sa sororité.
__________
― Tu es en retard, fait remarquer sa belle-mère lorsque que Dionne arrive au restaurant.
Elle inspire longuement, retenant le flot de pensées qui menacent de jaillir. Voyant son combat intérieur, son père sourit et s'excuse à sa place, rassurant sa femme qu'ils n'avaient aucune obligation ce soir, le retard est insignifiant. Il vient enlacer sa fille. Il n'avait pas pu être présent lors de l'enterrement de Sacha, alors l'accolade dure plus longtemps que prévu.
― Où est maman? ― À la salle de bains.
La belle-mère roule des yeux et replace des ustensiles déjà ordonnés, à croire qu'elle a répété ce geste à plusieurs reprises avant l'arrivée de Dionne. La table ne comporte que quatre sièges, ce qui signifie que sa soeur n'a pas daigné bouger son cul pour venir souligner cet anniversaire. Évidemment, Dionne n'est pas surprise. Lorsque sa mère arrive à table, ils peuvent enfin passer commande.
La vie évolue autour d'elle : les images défilent, les couleurs changent, les sons explosent. Elle sourit, elle répond aux questions, elle mange. Mais elle se sent détachée des discussions. Heureusement, la nourriture lui procure un profond sentiment de bien-être. C'était assurément ce qu'il lui fallait. Sauf qu'elle n'est pas dans l'état d'esprit de fêter son anniversaire, loin de là. Le dessert lui procure un orgasme culinaire. En fait, ce soir, elle ne pense qu'à bouffer. Et se demander pourquoi le garçon agissait de manière si bizarre avec elle. Est-ce qu'elle mange ses émotions? Sa belle-mère se pose assurément la même question tout en la dévisageant, ce qui oblige Dionne à ne pas manger la moitié de son assiette même si elle en crève d'envie.
De sa belle-mère, elle reçoit un mascara... Super? De sa mère, elle reçoit un bon d'achat d'une boutique de lingerie. Qui peut-elle encore impressionner? Son père lui offre un billet d'avion pour venir le voir pendant les fêtes.
― J'ai pas encore annulé le second siège, précise-t-il en voyant les yeux de sa fille examinant le billet, l'autre place était pour Sacha.
Normal, c'est encore rescent.
― Je t'appelle un taxi?
Son père lui pose la question après le repas, dans le hall de l'hôtel, là où ils viennent de manger. Elle secoue la tête. Depuis Sacha, elle n'aime pas trop les voitures.
― Je vais prendre le bus jusqu'au campus, mais merci.
__________
Le chemin est pénible, de l’arrêt de bus jusqu'à la sororité. Elle décide donc d'enlever ses talons, même si pour ça elle doit marcher pied nu sur le bitume lisse, et particulièrement froid à cette heure. Elle constate rapidement que la fête bat toujours son plein à la fraternité. Ils ne se reposent jamais, sûrement en train de jouer à des jeux débiles. Ç'a au moins le mérite d'être distrayant, de temps en temps.
Une fois devant sa sororité, cependant, elle ne désire plus y entrer. Une des filles assise sur le perron lui avoue que Cindy s'est fait plaquer par son mec et qu'elle est en grosse crise d'hystérie à l'intérieur, de quoi empêcher toutes les filles de dormir. Ça sent le plan de vengeance à venir, ça. Dionne sourit, apprécie l'avertissement, puis fait demi-tour à pas de souris. C'est assurément sur son épaule qu'on choisirait de pleurer, même si elle traverse un deuil.
Elle est attirée par le terrain de Lacrosse. Sûrement parce que Sacha lui manque terriblement. Et la sensation de l'herbe entre ses orteils est délicieuse. Mais la jupe qu'elle porte laisse l'air frais caresser sa peau et elle ressent le froid des nuits de cette région. Des journées parfois accablantes sous le soleil et des nuits à faire frisonner. Tout est si vaste et désert, à cette heure.
Univers fétiche : Post-apocalyptique, touche à tout.
Préférence de jeu : Les deux
@Robz
Dim 12 Avr - 20:00
Nolan 'Sasha' Newman
You're somebody else ______
Sasha était un grand sportif qui avait de grand rêve. Il voulait vivre le rêve américain comme on le voit à la télévision. Mais sa bêtise l'a conduit à perdre la vie dans un accident de voiture, lors de sa troisième année à l'université. Après avoir appuyé sur le bouton retour, il revient sur Terre dans le corps de Nolan. Un bizuth qu'il avait refusé lors de l'intégration de cette année. Il est pourtant obligé de voir le monde de ces nouveaux yeux, même si les gens autour de lui sont ceux qui pleure sa mort. Une nouvelle vie qu'il va devoir apprendre à gérer, et à maîtriser. Un corps qu'il ne connait pas, et des goûts qui ne sont pas les siens. Comment peut-on imaginer vivre dans un corps qui ne supporte pas le lactose, alors que l'âme à l'intérieur est fanatique des crèmes glacées, et des milkshake ? Comment regarder une femme que l'on aime, et que l'on ne peut plus avoir ? Sasha, ou plutôt Nolan, se retrouve piégé dans une seconde chance qui l'éloigne au plus haut point de ce qu'il était.
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” - C'est rien,’ affirme Dionne à l'infirmier. ’ Qui qu'il soit, il est juste intoxiqué.’ Elle regarde Nolan. ” Merci.”
Ces quelques mots lui brisent le coeur, tout comme le regard qu’elle continue à poser sur lui d’ailleurs. Sasha se sent lui-même de l’intérieur, mais ne comprend pas qu’on le voit en tant que Nolan. Tout se mélange dans sa tête, et lorsqu’il se sent tiré par l’infirmier, lorsqu’il la voit disparaître parce qu’ils se mettent à avancer, il n’a même pas l’instinct de se défendre.
Il est happé par la marche rapide de l’infirmier qui l'extirpe de cette soirée d’étudiants. Les secours ne vont plus tarder à arriver, d’ailleurs, on voit les lumières bleus sur le mur de la première maison de la rue. L’ange gardien veut disparaître avant qu’on ne leur mette la main dessus. Il est sur et certain que le corps de Nolan supportera le choc, l’information vient de bien plus haut au dessus des nuages. Tout ce qu’il veut, c’est mettre Sasha en sécurité pour lui expliquer la situation.
Et c’est ce qu’il compte bien faire, décidé à mener sa mission à terme, lorsqu’il arrive dans la chambre de Nolan qu’il ouvre grâce à la clé, à l’intérieur de la poche du jean du malade. Sasha n’avait même pas fait attention à ce détail, mais il ne peut pas s’empêcher de regarder tout ce qui construit cette chambre d’étudiant. Les deux lits du dortoir, chacun à un mur de la chambre. La fenêtre au milieu de la pièce, les deux étagères. Il n’a pas de mal à savoir lequel est le lit de Nolan ; l’autre est vide. Il n’a pas encore de colocataire alors. Ce qui l’intéresse sont les posters qui sont accrochés au mur : celui d’une fille rousse à moitié nue auquel ses yeux s’accrochent quelques secondes, celui d’un groupe de musique que Sasha connaît de nom mais dont il n’est pas fan, des photos de familles dont il ne reconnaît pas un seul visage. La photo d’un chien qu’il se souvient avoir vu en début d’année sur le campus ; celui de la famille de Nolan qui vient en réalité lui rendre visite une fois par mois.
Les livres qui sont sur les étagères ne lui disent rien. Il a toujours été plus sportif qu’intellectuel ; loin d’être débile, mais pas très intelligent non plus. Nolan a l’air d’être tout l’inverse de lui, incapable de monter les marches jusqu’à son dortoir en courant, mais tout à fait capable de comprendre les mathématique comme personne. Sasha a mal à la tête rien qu’à voir tous les ouvrages scientifiques qui sont posés sur les étagères ; qu’est-ce qu’un intello viendrait faire chez les Kappa Tau Gamma ? Il a à peine détourner la tête des effets personnels de Nolan, que l’ange se met à parler.
” - T’es content, maintenant, ça y est ?” ” - Pardon ?” Que Sasha demande au travers de la voix de Nolan, surpris de cet échange. ” - Tu voulais sortir de la salle d’attente ? Bah surpriiiiiise mon gars, ça y est !” Cette voix est trop réprobatrice pour que ce soit réellement des félicitations. Sasha grimace et se contente d’écouter. ” Comme t’es un gros naze… parce qu'apparemment, l’accident de voiture a du écraser ton cerveau ! Tu te retrouves là. T’as pas l’air d’un con maintenant ?”
Sasha hausse un sourcil, il sent son coeur s’emballer. Plutôt son esprit qui est en train de se mettre en colère. Il a horreur qu’on lui parle ainsi, et si le corps de Nolan n’était pas si mou du genoux, on peut être sur qu’il aurait déjà foncé sur l’infirmier pour le faire taire.
” - Désolé… excuse moi. C’est la première fois que ça m’arrive.” L’ange parle, ça semble calmer Sasha et le premier se retrouve content de lui. ” J’ai pas le droit de te dire tout ça. C’est pas vrai en plus. Ton cerveau a rien eu du tout… t’as gardé ta belle gueule jusqu’au bout.”
Il aura fallu deux bonnes heures pour que l’ange, nommé Lewis, explique correctement la situation à Sasha, et surtout, pour que celui-ci ne pète pas un cable. Il ne semblait, d’abord, accepter aucune des règles. Pourquoi ne pas aller voir directement sa famille, et ses amis ? Dionne, au moins, le croirait. C’est elle qu’il veut voir, toucher, à qui il veut le plus parler. Mais c’est littéralement à elle qu’il ne peut rien dire. Pourquoi? est la seule question qu’il a pu poser.
” - Qui serait assez fou pour croire ton histoire ?” Ceux qui l’aiment réellement. Mais ceux qui aiment Nolan, dans l’histoire ? ” Ils sont tous en train de faire ton deuil… celui de Sasha. Tu dois leur laisser ça… parce que Sasha ne reviendra pas. C’est toi, Nolan, maintenant.”
_____________________
L’alcool retombé grâce à un breuvage donné par Lewis, Sasha avait sombré sous la douche pour se remettre. C’est ce qu’on lui a toujours fait faire ; détendre ses muscles avec l’eau chaude après un match, un entraînement. S’il a eu du mal à se faire à ce nouveau corps, il l’a regardé longtemps dans le miroir. Mais ses pensées sont vite revenues sur le breuvage qu’il a vu ; concocté par la soeur de Nolan, une fille de l’université que Sasha connaît bien en réalité. Elle fait parti d’une sororité du campus, mais n’avait jamais parlé d’un frère. Il est déjà perdu dans cet arbre généalogique qu’il va devoir apprendre par coeur pour ne pas avoir l’air d’un idiot. Sasha ne pense pas avoir les épaules assez fortes pour suivre les directives de Lewis. S’il veut vivre, c’est l’unique solution ; devenir Nolan et passer à autre chose, comme s’il n’avait jamais été Sasha. Il n’en sera pas capable.
Là où il se sent le mieux pour réfléchir, pour respirer, ça a toujours été le terrain de Lacrosse. Ce terrain qu’il se voyait déjà arpenter lorsqu’il était gamin. C’est sur ce terrain là, de cette université précise, qu’il voulait déjà qu’on le qualifie pour entrer dans une des meilleures équipes du pays. Son rêve était sur le point de le réaliser, c’est certainement ce qui le dépite le plus. ” Sasha allait passer pro l’an prochain. Sasha allait avoir une vie de rêve. Mais ça, c’était avant l’accident. Tout peut changer en une fraction de secondes.” Lewis, malgré qu’il puisse paraître un peu con, a su trouver les mots pour le faire réfléchir. Pour le faire pleurer parce qu’il aurait voulu vivre la vie dépeinte par l’ange. Et ça le tue de passer à côté de tant de choses. ” Construis-toi un futur qui te plait.”
Qu’est-ce qu’il lui plaît, d’ailleurs ? Parce qu’il doit suivre le mouvement de la vie de Nolan, en se l'appropriant. Comment est-ce qu’il doit faire, alors qu’il n’en a rien à branler des maths ? Alors que le corps de Nolan a eu du mal à l’emmener en courant, jusqu’au milieu des marches de l’estrade ? Comment est-ce qu’il pourrait faire, alors qu’il aurait abandonné son rêve de haut sportif, pour avoir le reste de ses jours avec Dionne ? Aujourd’hui, il a l’impression de ne rien avoir du tout.
Et pourtant, il la voit marcher dans l’herbe coupée du terrain. Il voudrait l’avoir mais ne peut pas l’atteindre.
Alors Sasha avait décidé de partir du terrain, de l’estrade, sans la croiser. Sans la pourchasser. A quoi bon le faire, alors qu’elle ne le regarde pas de la même manière qu’il le fait lui-même ? Sasha avait pensé qu’il aurait le temps de s’éclipser avant qu’elle n’arrive à sa hauteur sur le terrain. Mais ils finissent par se croiser comme si le destin s’acharnait sur eux.
” - J’te suis pas. “ Qu’il se défend directement, les mains à l’intérieur des poches de sa veste fermée. Ses cheveux n’ont pas eu le temps de complètement sécher avec la fraîcheur de la nuit. ” C’est tout le contraire, j’voulais t’éviter en fait. “
Sasha se déteste d’avoir dit ça, il ne comprend pas d’où ça vient mais c’est le corps de Nolan qui réagit comme il l’a toujours fait ; il se défend avant qu’on l’accuse. Comme tous ceux qui se placent en victime, ou qui l’ont vraiment été une fois dans leur vie. Nolan n’a rien de la vie facile que Sasha pouvait avoir. Facile, ou soit disant parfaite ? Car Sasha ne voit pas la sienne comme ayant été facile.
Il s’excuse d’un mot. Va même pour faire quelques pas en avant pour s’éloigner d’elle. Mais à mesure qu’il avance, Sasha sent son coeur se ratatiner. Il a beau ne plus être dans le même corps, ce qu’il ressent pour Dionne n’a pas disparue. Non, il ne peut pas faire comme si elle n’existait pas. Alors, il se retourne. La regarde de loin et reprend la parole comme s’il n’avait pas été chelou.
” - Désolé, vraiment. Pour Sasha.” Il a l’impression que c’est la première fois qu’il parle de lui de la sorte. Il doit être Nolan, pense qu’il doit l’être face à elle. Mais c’était quoi déjà, les mots de Lewis ? Si tu veux être avec Dionne, elle doit tomber amoureux de Nolan. Sasha est mort. Elle peut pas être amoureuse d’un mort. ” J’l’ai pas beaucoup connu… il m’aimait pas trop non plus. Mais tout le monde dit que c’était un mec bien. J’ai l’air con… mais je suis juste sincèrement désolé qu’il soit plus là, avec toi.“
Univers fétiche : J'apprécie les univers de survie. Je suis attirée par ce qui concerne les zombies. Je suis attirée par le science-fiction. J'aime toucher à tout.
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SneakySkunk
Lun 13 Avr - 17:35
Dionne Dickinson
La vie est difficile. Ça, elle l'a compris depuis longtemps. Les autres voient pourtant ce qu'ils veulent voir : une étudiante dans tout ce qu'il y a de plus simple et de plus traditionnel. Mais aucun ne connait sa situation familiale, pas même ne sait à quel point elle veut tout arrêter. Comment doit-on réagir lorsqu'on perd l'amour de sa vie? Qui, en perdant un être cher, ne s'est jamais demandé si les choses auraient pu se dérouler autrement?
Camila Mendes :copyright:️ Bazzart
La fille semble surprise de revoir le garçon de la soirée erré sur le terrain de Lacrosse. Quand on le regarde, on constate immédiatement que ce n'est pas un sportif. Cette fois, cependant, il est en bien meilleure forme et il a pris le temps de se doucher. Il ne doit plus sentir le vomi. Ce serait bizarre de vérifier. Elle ressent le besoin de le questionner sur sa présence, mais elle n'a pas le temps d'entrouvrir les lèvres.
― J’te suis pas. C’est tout le contraire, j’voulais t’éviter… ― Touché, qu'elle grimace, à la manière d'une défaite dans une partie de Battleship.
Voilà qui est plutôt direct. Elle plisse les yeux ; est-ce qu'elle le méritait à ce point? Elle est un peu triste qu’il veuille l’éviter alors qu’ils ne sont que tous les deux, cette fois. Ça fait mal. Un soupçon d’inconfort, surtout après cette soirée. N’est-ce pas de sa faute, de toute façon? Elle s’est assurée de lui faire comprendre qu’il était bizarre et qu’elle préférait le fuir. Un peu plus tôt, ce garçon était intoxiqué, lourd, et ils étaient observés. Ç'a toujours été comme ça, elle qui doit préserver son image. C'est ce qu'on lui a appris. Ça influençait énormément son comportement. Elle voudrait s’excuser pour son attitude, par ailleurs, mais elle se ravise.
― Pourquoi ça t’obsède à ce point? qu’elle demande finalement. Tout ce qui concerne Sacha. Pourquoi aujourd’hui? Ça fait des jours que c’est arrivé. Écoute, je comprends que tu sois désolé, mais j’ai pas besoin qu’un inconnu vienne me rappeler ça. J’arrive très bien à le faire moi-même.
Elle croise les bras, mais désigne quand même le vide de sa main comme si elle représentait le drame, la route, la voiture, le cercueil, la peine, vraiment comme si tout pouvait être exposé grâce à sa main et ce simple mot : ça. Une tragédie. Un frisson dégringole le long de sa colonne vertébrale. La tristesse la gruge de l’intérieur.
― C’est assez douloureux comme ça pour qu’on revienne m’en parler, encore et encore. J’en ai assez des messages, assez des bougies, assez des photos. Il n’est plus là, avec moi, c’est bon, j’ai compris.
Pas une fois, elle ne l’a regardé. Ses yeux ont simplement fixé le cordon de la veste, parfois bringuebalé dans le vent. Ça fait un moment que cette réflexion lui traverse l’esprit, mais qu’elle ne l’exprime pas. Et le billet d’avion reçu à l’heure du repas accentue le sentiment d’abandon qui l’abrite. Dionne ressent la peine. Dionne ressent la douleur. Elle est plus vive que jamais. Elle avale difficilement, mordillant compulsivement l'ongle de son pouce qu'elle vient d'amener à sa bouche. Elle fait ça souvent quand elle est anxieuse, stressée ou pensive. Personne ne sait qu’elle ne supporte plus entendre parler de Sacha, du moins, dans le sens où on l'a baigne surtout d'excuses. Si elle le disait aux autres, “ ses amis “, ils la jugeraient assurément. Mais avec Nolan, c’est différent. Il n’appartient pas à son cercle d’amis. C’est juste un garçon comme ça. Si Sacha avait été là, elle aurait cherché le réconfort de ses bras, mais il n'est pas là.
― T’es pas obligé de faire semblant, de me dire qu’il était sympa parce que tu crois que c’est ce que je veux entendre. C’était pas toujours un mec bien. Il n’était pas méchant, mais il… était très ambitieux. Si tu t’es senti rejeté à cause d’un refus, je peux comprendre que tu ne l’aimais pas non plus.
Elle décroise les bras pour ramener sa main libre d'escarpins dans ses cheveux. Elle envoie des mèches derrière ses oreilles. Elle lui tourne le dos, parce que l’émotion menace de remonter en surface, nouant sa gorge, humidifiant ses yeux. Tout ça, c’est la faute du repas en famille. C’est venu retourner le couteau dans la plaie. Il est plus facile de mettre ça sur la faute de ses parents plutôt que d’admettre que Sacha lui manque terriblement et que le garçon creuse une plaie à vif. Elle voudrait parler, mais voudrait aussi faire taire tous ceux qui ne savent pas de quoi ils parlent. Elle se déplace de quelques pas et vient s’asseoir sur un banc métallique à proximité. Elle laisse tomber son sac à main à côté d'elle, le même qui contient les cadeaux reçus ce soir. Le froid lui mord la peau derrière les cuisses. Elle sait dore et déjà que son maquillage a coulé. Lorsque ses paupières ont papillonné plusieurs larmes se sont éclipsées, colorant ses joues du noir de son mascara. Elle n’a jamais été douée pour retenir ses émotions, c’est pour ça qu’elle préfère se cacher pour les vivre. Même les films, les séries et les livres parviennent à lui voler des larmes, bonnes ou mauvaises.
― Elle m’a littéralement fusillée du regard quand j’ai voulu manger mon dessert, qu’est-ce que ça peut bien faire? Parce qu’on soulève des pompons, on a pas le droit de se faire plaisir? J'ai jamais aimé ces pompons de toute façon.
Elle vient soudainement de changer de sujet, de parler de sa foutue belle-mère, aux yeux accusateurs, de son sentiment par rapport à son hobbie. Dionne, elle ne se confie à aucun spécialiste. Son journal est sa seule source de libération et ça ne fonctionne pas très bien, même si elle essaie de tout son coeur de retranscrire toutes ses émotions. Présentement, elle a surtout l'impression de se parler à elle-même. C’est comme si Nolan avait appuyé sur un interrupteur pour lui donner l’autorisation de s’exprimer. Mais il suffirait d'un mot de travers pour qu'elle se taise indéfiniment.
― Désolée, j'ai tendance à parler sans m'arrêter quand je suis à cran.
Elle frotte la plante de ses pieds contre l'herbe.
― Tu vas me raconter pourquoi t'étais si déchiré ce soir? Et pourquoi tu zones sur le terrain? Sans te vexer, tu n'as pas l'allure d'un sportif.
Ça ressemble davantage à un ordre qu'une demande. Elle lève un bras pour mimer le silence.
― Et ne vient pas croire que je m'inquiète pour toi ou qu'on va devenir pote. Je m'informe simplement. Et j'ai du temps à tuer. Je t'interdis d'imaginer quoique ce soit.
Elle ne sait pas pourquoi elle lui parle, par ailleurs. Elle aurait dû le laisser partir sans répondre à ses propos. Elle aurait dû écouter ses excuses et se taire, simplement. Plus elle pense au billet, et plus elle se dit qu'elle devrait partir maintenant, pour prendre des vacances. Son père a offert ceci pour qu'elle lui rende visite dès qu'elle sera prête. Mais quand le sera-t-elle? Ça devait bien faire une éternité que ses pensées ne s'étaient pas ainsi bousculées.
Univers fétiche : Post-apocalyptique, touche à tout.
Préférence de jeu : Les deux
@Robz
Sam 18 Avr - 20:02
Nolan 'Sasha' Newman
You're somebody else ______
Sasha était un grand sportif qui avait de grand rêve. Il voulait vivre le rêve américain comme on le voit à la télévision. Mais sa bêtise l'a conduit à perdre la vie dans un accident de voiture, lors de sa troisième année à l'université. Après avoir appuyé sur le bouton retour, il revient sur Terre dans le corps de Nolan. Un bizuth qu'il avait refusé lors de l'intégration de cette année. Il est pourtant obligé de voir le monde de ces nouveaux yeux, même si les gens autour de lui sont ceux qui pleure sa mort. Une nouvelle vie qu'il va devoir apprendre à gérer, et à maîtriser. Un corps qu'il ne connait pas, et des goûts qui ne sont pas les siens. Comment peut-on imaginer vivre dans un corps qui ne supporte pas le lactose, alors que l'âme à l'intérieur est fanatique des crèmes glacées, et des milkshake ? Comment regarder une femme que l'on aime, et que l'on ne peut plus avoir ? Sasha, ou plutôt Nolan, se retrouve piégé dans une seconde chance qui l'éloigne au plus haut point de ce qu'il était.
dylan o'brien :copyright:️ queenshady
" - Pourquoi ça t’obsède à ce point? [...]"
Nolan -Sasha- ne sera jamais capable de répondre honnêtement à cette question. Pourquoi ça l'obsède aujourd'hui, et pourquoi ça continuera à le faire le reste de sa vie ? Justement, parce que c'est de sa vie à lui, qu'on parle. Sa vie à lui qu'on juge, c'est à lui de se dire au revoir mais il est incapable de le faire. S'il n'est pas capable de dire adieu à ses rêves sportifs, les choses sont encore pires avec les personnes qu'il aime. Avec Dionne. Pourquoi est-ce qu'elle l'obsède tant ? Tout simplement parce que le vrai amour ne peut pas être oublié aussi facilement. Il ne peut pas être oublié tout court, pour être honnête. Même s'il a la chance de vivre encore quatre-vingt ans dans ce corps, Sasha est persuadé que son âme sera toujours amoureuse de Dionne.
” - Désolé.”
C'est tout ce qu'il est capable de répondre, parce qu'il ne saurait pas quoi dire. Tout ce qu'il pourrait répondre appartient à l'histoire que Lewis lui interdit de raconter. Alors il préfère se taire à défaut d’aggraver les choses. Si Nolan n'aurait pas été capable de le faire, Sasha capte bien les signes du corps de Dionne qui montrent à quel point elle est fatiguée. Blessée. Il voudrait tant l'aider mais est incapable de le faire. D'un côté, il se blesse lui-même à voir dans quel état elle est. C'est encore plus dure que de l'imaginer sans lui. Ca lui fait mal, de voir qu'elle souffrance tant. Mais une part égoïste de sa personnalité, et certainement comme tout être humain normal, est contente. Une partie de lui est bonnement affectée par la tristesse de Dionne, car cela montre qu'elle tenait vraiment à lui. Autant qu'il peut l'aimer, encore aujourd'hui. Il le fera toute sa vie.
Elle dévore l'ongle de son pouce : si Sasha avait été là, il aurait tapé du bout des doigts sur sa main pour qu'elle arrête de le faire. C'est tellement plus parfait, une fille avec les mains belles et manucurées. Mais Nolan s'en empêche de justesse ; heureusement que la distance entre eux était présente, sinon, il n'aurait pas retenu sa main. Et si une boule de colère pouvait commencer à se faire sentir -à entendre et voir à quel point Dionne ne veut rien entendre de Sasha-, le corps de Nolan semble vouloir agir autrement. Sasha n'est pas capable de le comprendre, mais Nolan sait ce qu'est le deuil, alors ce corps ne peut pas ressentir de la colère pour quelqu'un qui le traverse. En quelques secondes il passe d'une extrême à l'autre, et Sasha voudrait juste la prendre dans ses bras.
Mais tout ce qu'elle dit par la suite va beaucoup trop vite. Dionne pleure mais elle avait le dos tourné ; elle est toujours magnifique avec son maquillage qui coule. Sasha n'a jamais été capable de lui dire pourtant il l'a toujours pensé. Il cherche lui-même à savoir pourquoi Nolan pouvait ne pas aimer Sasha, et les souvenirs lui reviennent vite en mémoire. La fois où Sasha ne voulait pas le prendre, allant jusqu'à voter contre son inclusion à la fraternité. La fois où Sasha lui a fait courir deux fois sur tout le tour du campus, en short kangourou alors que les autres bizuths ne l'ont fait que une fois. Qu'est-ce qu'il aurait dit, ce soir, en voyant Nolan dans cet état ? Il est pas fait pour être un Kappa Tau Gamma. Pourquoi est-ce qu'en le pensant, Sasha a une pointe au coeur ? Il va devoir avoir une meilleure image de lui maintenant.
Nolan n'aurait pas comprit ce qu'elle raconte, lorsqu'elle parle du repas de ce soir. Sasha fait tout de suite le lien avec les choses qu'il connait de cette fille si parfaite. Il n'a pas de mal à soupirer, à lever les yeux au ciel lorsqu'elle parle de sa belle-mère. Quelle bonne femme de malheur.
” - C'est vrai que t'as de quoi t’inquiéter, t'as qu'la peau sur les os.“ Qu'il ose dire. Il le pense, mais ce ne sont pas ses mots qui sortent, on dirait que le corps de Nolan a des habitudes qu'il n'avait pas lui-même. " Désolé..." Qu'il dit encore parce qu'il a parlé trop vite, c'est impulsif.
Il hausse les épaules quand elle s'excuse. Elle n'a pas à le faire et ce silence qu'il laisse s'installer décrit bien le fond de sa pensée. Il ne fait même pas attention à ce qu'elle a dit sur son équipe de sport à elle, parce qu'il n'a jamais envisagé qu'elle puisse ne pas aimer ses pompoms, lui qui les aime tant. Si Sasha avait eu la possibilité de faire plus, il l'aurait fait. La prendre dans ses bras aurait été le réconfort par excellence, mais il se contente de l'écouter. Peut-être qu'il n'a pas su le faire assez lorsqu'il était encore dans son propre corps. Au moins, maintenant qu'il est Nolan à part entière, Sasha n'aura pas d'autres choix que de faire attention aux moindres détails, au plus simple mot, prononcé par Dionne. Il n'aura que ça à faire, que ça d'intéressant pour le reste de sa vie.
S'il grimace lorsqu'elle parle de sa nouvelle carrure de sportif, c'est parce qu'il est piqué à vif. Elle ne veut pas qu'on lui rappelle Sasha, et elle, lui rappelle encore une fois que son corps n'a rien à voir avec ce qu'il était avant. C'est comme si un raciste tombait dans la peau d'un noir ; c'est un coup à regretter d'être redescendu de la salle d'attente. Mais Nolan, ça ne l'empêche pas de sourire lorsqu'elle le pointe du doigt après avoir posé ces questions. Les mains enfoncées dans ses poches, il se contente de faire rouler ses épaules sous sa veste. Puis, il approche lentement pour s'asseoir à l'autre bout du même banc. Il aurait voulu être plus proche, oui, il aurait voulu que ça soit le commencement de quelque chose. Mais même si ça le blesse, ça le fait sourire qu'elle agisse ainsi. Sasha connait des dizaines de filles qui se seraient faite sauter pour passer à autre chose. Il aime, peut-être un peu, la manière dont elle gère son deuil.
" - J'en sais rien, en fait..." Le garçon soupire. Enlève les mains de ses poches pour les lier l'une à l'autre, en posant ses coudes sur ses genoux. Penché vers l'avant, il regarde la pelouse entre ses baskets miteuses. " Les Kappa sont des fêtards... j'pense que j'ai voulu leur montrer que je pouvais en être un aussi."
Sasha imagine ce qui a pu faire agir Nolan ainsi. Mais puisqu'il n'a pas ces souvenirs, il ne peut qu'inventer au lieu de raconter. Mais cette histoire n'est pas si éloignée de la pure vérité. Au fond, Sasha sait à quel point c'est difficile de se faire une place dans cette fraternité lorsque l'on y est pas destiné. Lui-même, en tant qu'athlète, n'aurait jamais du finir là bas. Trop de soirées, trop d'alcool, trop de drogue, trop de filles, trop d'embrouilles... mais surtout, plein de rigolade. C'est ça qu'il était venu chercher au début, et personne n'aurait pensé que Sasha soit aussi bien chez les Kappa. Lui-même n'a pas pensé que Nolan pourrait avoir le même destin.
" - C'était débile. Mais ça va mieux maintenant." Il a encore le goût de ce breuvage en bouche, assez immonde. Sur ce banc, Sasha ressent pour la première fois l'envie de savoir quelque chose sur la soeur de Nolan. Sur la sienne maintenant. " J'pense qu'on est venu chercher la même chose ici. Sur le terrain... d'être seul dessus. Ca me donne l'impression de respirer. D'être moi-même, de penser à moi et pas à tous les autres." Son regard est toujours posé au sol, il n'arrive pas à le relever, parce qu'il parle totalement pour Sasha et pas pour Nolan à ce moment. " J'ai jamais été aussi heureux que sur ce terrain."
C'est ce qu'il ressent au plus profond de lui, parce que c'est sur ce terrain que Sasha avait jeté tous ses espoirs lorsqu'il était jeune. En grandissant, c'était devenu un but. Et lorsque toutes les choses se passent bien, il ne peut y avoir que des bons souvenirs. Les spectateurs dans les gradins qui hurlent, les pompoms girls qui s'occupent d'animer le terrain, les projecteurs s'allument pour donner un air encore plus vert à la pelouse, l'adrénaline dans son corps à chaque fois qu'il se mettait à penser que, ce match là, pouvait être celui qui le lancerait dans le monde professionnel. C'est dans cet univers, dans cette situation là, qu'il se sentait le meilleur. Et ça n'avait rien à voir avec Dionne. Nolan redresse le visage et c'est elle qu'il regarde. Lorsqu'il se met à la contempler, Sasha se rend compte qu'à une époque, il aurait préféré le sport à sa moitié. Aujourd'hui, il voudrait l'avoir elle plutôt que le sport. Le sport, dans ce corps ? Même, son choix n'a rien à voir avec ça. C'est elle, qui lui a manqué dans la salle d'attente. Pas l'excitation du Lacrosse, il ne se souvient pas y avoir pensé.
" - T'as été faire un tour dans son casier aux vestiaires ?" Il demande alors qu'il ne devrait plus parler de Sasha. Nolan détourne le regard comme s'il était prit sur les lieux d'un crime, et déjà il se met à jouer avec ses doigts à cause du stress. Nolan ressort autant que Sasha, au final, car Sasha n'a jamais vraiment été atteint par le stress, il ne sait pas le gérer. " Je sais que ça me regarde pas. Mais je pensais que t'aurais porté le cadeau qu'il t'a offert." Nolan hausse les épaules, se redresse comme si changer de position sur le banc allait vraiment l'aider. Il soupire, ne peut pas s'empêcher de le faire lorsqu'il voit le regard de Dionne se poser sur lui. Déjà, il sent les questions venir et préfère les couper en répondant par un mensonge qui vient du fond du coeur, mais que Dionne pourrait très bien vérifier d'elle-même. " Je l'ai entendu en parler avec Malcolm, à la maison des Kappa. Il a dit que ça serait pas plus en sécurité que dans son casier." Il aurait voulu, et le veut toujours, qu'elle ait ce présent. Ne l'a-t-il pas faire faire exclusivement pour elle, d'ailleurs ? " L'équipe bougera pas son casier... et c'est Malcolm qui a la clé. Si jamais t'en as besoin..."
Un léger sourire éclair son visage alors que Nolan n'a pas les traits d'un garçon joyeux, à cet instant. Il sent juste la déprime tomber sur ses épaules : après la colère d'être dans ce corps, c'est la tristesse de ne plus être dans le sien qui va surgir. Sasha n'est pas un homme qui pleure facilement, quasiment jamais d'ailleurs. Pourtant, Nolan est tout le contraire. Ces sentiments qu'il ne sait pas gérer vont être une plaie supplémentaire, pour Sasha qui est incapable de faire comme si de rien était. Il voudrait juste tout reprendre comme si rien ne s'était passé.