J'ai 21 ans et je vis dans le Royaume de Norta auprès de ma mère. Dans la vie, je suis une Noble Argentée et diplomate de la maison Osanos et je m'en sors très bien, je n'ai absolument pas à me plaindre. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancée à un insupportable noble de la famille Calore, Ace, et je le vis plutôt mal, voir pire encore. Capacité : Cassie est en mesure de maitriser l'eau à sa guise, héritière de la maison Osanos. Elle peut la manipuler et l'employer, mais en aucun cas la générer. Il faut donc que la jeune fille ait une source d'eau à proximité d'elle.
Tu le savais avant même de passer les portes de la salle de bal, tu le savais que c'était une mauvaise idée, tu savais que ça allait mal finir. Mais quitte à mal terminer, tu aurais cru être en train de le noyer, pas en train de le dévorer du regard. Eden Ace Calore. Arrogant, joueur, désagréable, des adjectifs que tu n'as eu de cesse de te répéter en boucle pour t'assurer de le haïr de tout ton être. Et pourtant, ce jeu qui se fait entre vous te fait sourire, sincèrement. Ce regard qu'il te porte te donne secrètement envie qu'il ne décroche plus ses prunelles des tiennes. Et au final, il est là, le réel danger, c'est pire encore que si tu te comportais mal avec lui devant toute l'assemblée. Et tu voudrais rebasculer vers cette Cassiopea que tu as façonné avec les années, mais tu sais déjà qu'il est trop tard. Vos regards accrochés, il semble te croire quand tu lui réaffirme que la famille royale a les yeux posés sur vous. Qu'importe, ce ne sont que des personnes parmi les autres ce soir, puisque la moitié de la salle vous observe à la dérobée tandis que votre danse s'achève. Vos corps sont enlacés, tes mains délicatement nouées autour de lui, jusqu'à ce que tu viennes dégager son regard bicolore d'une mèche blonde rebelle. Et c'est la première fois que tu t'autorise à t'y perdre vraiment, dans ce regard. Aussi original que captivant, une prunelle dorée, l'autre, partiellement d'un bleu profond. Tu te surprends même à esquisser un bref sourire alors que ta main s'éloigne à nouveau de son visage. Tu n'entends plus que la musique. Tu ne vois plus tous ces visages autour de vous, parce qu'à mesure que tu sens la paume de sa main se presser contre ta joue, tu ne sens plus que lui. Sa chaleur, son souffle qui balaie le tien, et ce jusqu'à ce que vos bouches se trouvent. Et pour la première fois, tu te retrouves en terrain inconnu, un peu perdue, un peu chamboulée, destabilisée. Il ne le sait probablement pas, mais c'est ton premier baiser. A ne jamais vouloir te laisser atteindre, tu avais fini par ne laisser personne t'approcher, surtout d'aussi près. Tu pourrais vaciller, si tu n'étais pas si fermement accrochée à lui, vos corps si proches que tu te demande un intant s'il ne peut pas sentir les battements frénétiques de ton coeur, affolée, comme un oiseau qu'on aurait coincé dans une cage. Jusqu'à la séparation.
Et quand tu recules, tu cherches ton équilibre, tu cherches la Cassie qui a passé les portes un peu plus tôt. Tu as l'impression d'avoir perdu une partie de cette dernière, d'avoir brûlé tes ailes au contact d'Ace. Et pourtant, tu essaies de te ressaisir, tu te redresse, tu inspires, tu expires. En fait, tu ne sais juste plus quoi faire, tant et si bien que tu prétextes avoir besoin d'air pour aller vers les jardins. Chose qu'il acccepte dans une humble révérence que tu lui retourne, sans le regarder dans les yeux. Tu en es bien incapable. Et tu t'enfuis, sans te retourner. Ta mère te regarde, soucieuse, mais tu te contente de lui adresser un vague geste de la main pour la rassurer, avant de passer les grandes portes menant à l'extérieur, tenant du bout des doigts les pans de ta robe qui brille d'une lueur bleutée et argentée sous la lueur nocturne. Quelques femmes parlent à la lueur qui filtre par les fenêtres, toi, tu préfères te retirer plus loin, loin des autres, loin de tout le monde, dans un coin éclairé par le seul faisceau de la Lune. Appuyée sur la fontaine, tes deux mains crispées, tu soupires. Et quand tu te redresses, c'est ta main droite que tu viens délicatement porter à tes lèvres, le bout de tes doigts venant effleurer ta lèvre inférieure. Comme si elle portait encore la trace indélebile de la bouche de ton fiancé. Dans un énième soupire, tu viens toucher l'eau du bout des doigts, ton reflet venant se troubler en de multiples vaguelettes brillantes. Dans le creux de ta main, tu prends un peu d'eau, laquelle circule le long de ton bras, tournoie avant de revenir à l'état de sphère brillante au creux de ta paume. Et tu te perds à la regarder. Aspect inoffensif de ton don, ce tour de passe passe t'a toujours apaisé. L'eau, de manière générale, te calme, et alors que tu fermes les yeux, tu envoies doucement la boule d'eau dans la fontaine, pour qu'elle retourne se mêler au reste. Jusqu'à ce que tu entendes à nouveau le son de sa voix.
« Tu te sens mieux ? » Tes prunelles vertes s'ouvrent à nouveau, pour te tourner et distinguer Ace, venu se poster à tes côtés. « Jusque maintenant, oui. » Ton ton est froid, automatiquement. Et d'habitude, tu serais fière de ta répartie. Sauf qu'un pincement au coeur t'arrête, alors que ton corps vient suivre ta tête pour venir faire face au blond. « J'avais vraiment besoin d'air.. » murmure, tentative de calmer ta tension. Tu inspires, soupire, lève brièvement tes yeux vers ceux de ton futur époux avant de détourner à nouveau ton regard. C'est comme si une trève s'était installée entre vous, à l'abris des regards. La rage et les obligations s'évaporent pour te laisser un bref instant privilégié, au cours duquel tu peux être toi-même. Tu te tournes vers la fontaine à nouveau, ton doigt venant à nouveau troubler l'eau. « Parfois, je me dis que nous sommes égoïstes. » Tous, les argentés, ceux qui, comme toi, comme lui, râlent pour une histoire de fiançailles. Doucement, l'eau commence à tournoyer autour de ton index toujours plongé dans l'eau, créant un syphon lentement au sein de la fontaine. « Je répète à ma mère que me marier, c'est me priver de ma liberté. Alors que si j'étais une rouge.. » Là, tu n'aurais aucune liberté. Rien. Obligée de servir tes pairs, tête baissée, comme tu les vois faire depuis ta plus tendre enfance. Tu secoues la tête, détache ton regard du syphon qui doucement, se disperse. « Peu importe. » Ton regard accroche à la tâche encore humide venue orner la cravate du blond. Tu t'approches de lui, préférant regarder le tissu pour ne pas risquer de te perdre à nouveau sur ses traits, te rappeler de ce contact entre vous qui t'a plu, beaucoup trop plu. Du bout du doigt, tu effleures la tâche, et les gouttes de champagne, une à une, semblent quitter le tissu, devenu sec. Et ta main retombe le long de ton corps, dans un nouveau soupir las. Tu as encore chaud, et tu ne saurais dire si cela résulte de la plaisanterie d'Ace tout à l'heure, ou de l'issue de votre danse. « Belle ironie, tout de même. J'ai grandi avec pour règle principale de ne pas me fier à un Calore - et je suis sûre que tes parents te disent de même pour nous - et voilà qu'ils veulent nous marier. » Tu ris jaune. Tu t'assois sur le rebord de la fontaine, observant Ace avec curiosité. « Sur quoi parient les autres, à ton avis ? Qui tuera l'autre en premier ? Quelle méthode sera employée? » Vous appartenez à deux mondes différents, deux familles opposées. Quel autre avenir peut vous attendre qu'un avenir ou vous vous déchirez ?
Un pan de ta robe a glissé dans l'eau sans que tu le veuilles. Tu hausses une épaule, et te déleste de tes chaussures pour venir passer tes jambes dans la fontaine, te moquant de tremper ta robe. De toute manière, tu pouvais te sécher en un geste.
Univers fétiche : Fantastique, post-apocalyptique, fantasy
Préférence de jeu : Homme
Texas-Flood
Mar 4 Juil - 23:04
Eden A. Calore
J'ai 25 ans et je vis au Palais Royal dans le Royaume de Norta. Dans la vie, je suis un Noble Argenté, soldat pour le compte du Roi et je m'en sors plutôt bien pour un riche de ma catégorie. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancé à une autre jeune noble, charmante jeune fille répondant au désagréable nom de Cassiopea et je le vis plutôt mal. Capacité : Maîtrise du feu, il est capable de le manipuler à sa guise, tout comme il est capable de faire grimper la température d'une pièce ou d'un corps. En aucun cas il ne peut créer de flammes, raison pour laquelle il se trimballe toujours avec un dispositif qui lui permet d'avoir des flammes ou des étincelles à disposition.
Tu as toujours préféré qu’on t’appelle Ace, non pas parce que tu détestes ton veritable premier prénom, mais parce que tu le trouves bien plus court. Eden n’est en définitive que pour les grandes occasions ou lorsque que quelqu’un de ta famille décide de t’atteindre, te faire réaliser que sa demande est vraiment importante au point d’utiliser cette dénomination-ci. Au fond, Eden est un peu le prénom des réprimandes le plus souvent… Si tu continues néanmoins à te présenter avec ton identité complète, elles ne sont pas rares les fois où tu précises que l’on peut t’appeler Ace. Que l’on doit, même. Pour l’heure, tu ne te préoccupes nullement de ta réelle identité, perturbé par le baiser qui vient tout juste d’être échangé. Tu n’aurais pas cru que cela te complique autant la tâche, pour toi qui te voulais être fidèle à toi-même et tes envies indéniables de l’embêter à défaut de pouvoir la faire fuir. La voix de ton frère aîné résonne encore au creux de tes oreilles quand tu décides de t’échapper de la salle afin de prendre l’air à ton tour. Tu ne cherches nullement Cassiopea, c’est même le dernier de tes soucis pour l’instant, perdu dans tes réflexions et tes états d’âme personnels. Que diable t’arrive-t-il ? Agacé par de telles sensations, tu grognes intérieurement et te diriges vers les jardins, un Rouge te bousculant au passage et renversant du liquide alcoolisé sur ta cravate. Tu fulmines encore plus et c’est un regard noir que tu lui adresses, tes billes pouvant presque scintiller à l’image des flammes si tu en étais ne serait-ce que capable. Le servant ne se fait pas prier, s’excusant comme il le peut mais tu le congédies déjà. Tu n’es pas violent avec eux d’ordinaire, mais pas non plus d’une gentillesse profonde. Telle a été ton éducation. Tu les respectes un minimum mais l’idée même de considérer les Rouges comme ton égal ne te frôle nullement l’esprit, fléau de ton éducation d’Argenté voué à une soi-disant grande destinée.
Lorsqu’enfin tu arrives aux abords des jardins, tu reprends une démarche plus apaisée, soufflant réellement dans l’obscurité de la nuit. Quelques argentés sont ça et là mais la majorité se trouve à l’intérieur et cela n’est pas pour te déplaire. Jouer la comédie est éreintant, quand bien même tu ne sois pas certain que ce baiser qui était voué à les distraire et les combler, ne soit réellement qu’un jeu. Tu en es plus troublé que tu le devrais et tu n’aimes pas la tournure que prennent les choses. Et comme si le Destin semblait te jouer un mauvais tour, tes pas finissent par te mener à elle, quoi que tu fasses. Silencieux, tu n’avances pas encore. Pas tout de suite, l’observant utiliser son don avec l’eau de la fontaine aux paillettes d’argent. Penchant la tête sur le côté, tu sens tes lèvres finir par se pincer mais tu acceptes enfin d’avancer pour venir te placer à côté d’elle pour lui demander si elle se sent mieux. Simple question destinée à faire un semblant de conversation, car au fond tu ne sais que penser de tout cela, de tout ce jeu. Ca te fatigue de paraître comme le gendre idéal aux yeux de tous et le parfait petit argenté que tu devrais être, quand en définitive tu ne te sens n’être strictement rien de tout cela. Tu voudrais être toi, ce serait déjà bien suffisant à ton goût. Compliqué, aussi. Jusque maintenant, oui. Tu fronces légèrement les sourcils au ton employé et surtout aux mots. Elle ne veut pas de toi ici et ça se comprend, ne devrait même pas te surprendre mais pour une fois tu essayais simplement de te montrer sincèrement courtois. Pinçant les lèvres, tu hoches la tête en t’appuyant contre le bord de la fontaine, prêt à croiser les bras pour montrer que ça ne t’atteint pas. Pour jouer la comédie, une énième fois, mais tu ne les croises pas, te contentant de tourner ton regard étrange vers elle.
Cette sensation de trêve, tu la sens également, comme si vos chamailleries commençaient à s’essouffler doucement. Du moins pour cette soirée. Être observé n’est jamais une partie de plaisir et tu sais pertinemment qu’il en est de même pour elle. Vous devez faire honneur à chaque fois, être au summum de l’exemplarité mais diantre ce qu’il en coûte d’être aussi parfait aux yeux du monde. Muet comme une tombe, tu l’écoutes, Cassiopea paraît avoir envie de parler et tu ne l’y en empêcheras pas. Parfois, je me dis que nous sommes égoïstes. Je répète à ma mère que me marier, c'est me priver de ma liberté. Alors que si j'étais une rouge… La priver de sa liberté, si seulement tu te sentais capable de lui dire que tu la comprends sur ce point, mais tu ne le fais pas, ne voulant la couper dans son élan, elle qui, doucement crée un typhon dans la fontaine, et toi l’observant d’un air un tantinet absent, les flammes des quelques bougies allumées autour de l’eau pour éclairer les allées se mettant à s’effriter dans l’air comme de multiples étincelles inoffensives. Sans même que tu ne t’en rendes compte. Doucement, tu finis par croiser les bras, mais c’est à cet instant que la jeune Osanos vient te faire face, louchant sur la tâche humide de ta cravate. En à peine quelques secondes celle-ci disparait sous le traitement qu’elle lui inflige et tu ne peux t’empêcher d’admirer en silence ses capacités. A n’en pas douter, les Osanos ont un pouvoir magnifique, mais vos deux familles se détestent, comme elle tend subitement à te le rappeler, tes prunelles bicolores se relevant sur elle tandis que tu ne prononces toujours aucun mot, si ce n’est un merci qui s’envole d’un murmure de tes lippes.
Les palabres qui suivent te font sourire et réagir. Au fond, c’est doucement comique. Une véritable ironie comme elle le dit si bien. Elle prend place aux abords de la fontaine, venant tremper sa robe et ses pieds après avoir retiré ses chaussures. D’un œil curieux, l’un de tes sourcils se haussant sur la surprise alors que tu souris, tu restes à côté d’elle, simplement appuyé contre la fontaine. Sur quoi parient les autres, à ton avis ? Qui tuera l'autre en premier ? Quelle méthode sera employée ? Cette fois-ci, tu ne retiens pas ton rire franc avant de hausser les épaules, bras toujours croisés. « Je pense qu’ils parient que je vais finir noyé. Je parie même qu’ils le pensent là, tout de suite, étant donné la proximité avec la fontaine. Peut-être même qu’ils pensent que je ne survivrai pas d’ici le mariage. ». Tu ricanes en te penchant à son oreille. « Assassiné par ma future dulcinée. Ils en jubilent d’avance, pour sûr. ». Tu joues, clairement, innocemment cette fois. Lentement, tu te délaisses de tes chaussures et viens l’imiter, t’asseyant à ses côtés tandis que les fines étincelles scintillantes volent tout autour de vous. Puis tu baisses les yeux, comme perdu dans tes songes, tes traits se sont considérablement adoucis par rapport à bien des minutes plus tôt, la faute à l’alcool probablement, mais aussi à la pression qui ne règne plus sur tes épaules en ces lieux. « Bien évidemment qu’ils m’ont dit de ne jamais me fier à un Osanos, raison pour laquelle j’ai bien essayé de protester vis-à-vis de cette folle idée de mariage… Tout comme tu l’as fait, j’en suis certain. ». Tu souris en coin, elle a forcément essayé, comme toi. « Il semblerait toutefois qu’ils aient de plus grand desseins pour nous deux… Quoi qu’on en dise. ». Et quoi que tu en dises, tu ne peux nier que le courant électrique tu l’as bel et bien senti au moment où vos lèvres se sont touchées. Ce baiser n’était en définitive pas qu’un jeu, et ça te dérange. Profondément.
NO MOURNERS, NO FUNERALS
Cut me deep, storm in the quiet ☽ Feel the fury closing in, all resistance wearing thin. Nowhere to hide from all of this madness.
J'ai 21 ans et je vis dans le Royaume de Norta auprès de ma mère. Dans la vie, je suis une Noble Argentée et diplomate de la maison Osanos et je m'en sors très bien, je n'ai absolument pas à me plaindre. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancée à un insupportable noble de la famille Calore, Ace, et je le vis plutôt mal, voir pire encore. Capacité : Cassie est en mesure de maitriser l'eau à sa guise, héritière de la maison Osanos. Elle peut la manipuler et l'employer, mais en aucun cas la générer. Il faut donc que la jeune fille ait une source d'eau à proximité d'elle.
Ton premier réflexe est d'agir de manière offensive, comme si tu ne savais réagir que de cette manière. Ton père haïssait les Calore, aussi loin que tu te souviennes, et surtout qu'on t'ait raconté, puisque vous l'avez perdu quand tu n'avais que cinq ans. Ta mère a toujours regardé Lady Calore de loin, d'un air méprisant. Alors, automatiquement, tu as suivi. Tes regards mauvais envers Eden Calore. Tu n'as jamais compris pourquoi il rejetait ce prénom, mais curieusement, tu as fini par adopter naturellement le second. Mais ce ton froid que tu emploies ne s'éternise pas, ton regard perdu sur l'eau claire et brillante qui te fait face. L'eau t'adoucit, pour sûr. Les bulles du champagne, aussi, probablement, l'alcool filtrant dans tes veines, bien que n'ayant que peu bu. Et tu ne sais pas comment tu as commencé à parler, à te .. livrer à lui, inconsciemment. Il pourrait faire de chacun de tes mots une arme, s'il le voulait. Cet instant de faiblesse peut causer ta perte. Et tu suspens tes mots, finalement, après une longue inspiration. Ton fiancé n'a probablement ni besoin, ni l'envie de t'entendre râler après ton besoin de liberté. Coincée dans une cage argentée.
Puis finalement tu t'approches, à la fois féline et hésitante, pour venir, d'un geste, débarasser sa cravate dénouée d'une tâche récalcitrante. Il te semble presque avoir cessé de respirer, le temps que tu effectues ce geste, cette proximité rappelant curieusement votre danse... Et ce qui en a découlé. Tandis qu'il te remercie silencieusement, tu esquisses un sourire, pour mieux te détacher de lui, venir ôter tes chaussures pour plonger tes jambes fines dans l'eau claire et paillettée de la fontaine. Et c'est comme si le temps s'était suspendu, trêve de chamailleries et de tirs dans les jambes de l'autre, que tu commences à parler plus librement, libérée des entraves de la société, du regard de vos parents. Et t'as l'impression de découvrir son rire, de le découvrir, tout simplement. « Je pense qu’ils parient que je vais finir noyé. Je parie même qu’ils le pensent là, tout de suite, étant donné la proximité avec la fontaine. Peut-être même qu’ils pensent que je ne survivrai pas d’ici le mariage. » Tu souris, légèrement, un frisson remontant le long de ton échine quand son souffle se rapproche de ton oreille. « Assassiné par ma future dulcinée. Ils en jubilent d’avance, pour sûr. » Oh tu as voulu le tuer, oui. Puis, comprenant que tu ne pourrais échapper indemne à ces épousailles, tu as décidé simplement de lui mener la vie dure. Espiègle, ton visage se tourne vers le sien, vos souffles se balaient, brièvement, tandis que tu murmures: « Il n'y a pas assez d'eau dans cette fontaine. » Tu n'es pas sérieuse, évidemment. Et au fond, ce serait tellement facile pour toi, de le tuer avec un simple verre d'eau, par de multiples manières. Il le sait, probablement, l'eau se trouve tellement omniprésente dans vos vies que beaucoup savent que les nymphes sont des familles pouvant s'avérer dangereuses.
Tu te tournes légèrement vers lui, le voyant se mouvoir pour... retirer ses chaussures. Et il doit certainement lire la surprise sur tes traits, tandis qu'il vient à son tour s'asseoir au bord de la fontaine. Ton sourire, aussi, il le voit certainement. N'importe qui vous traiterait de sots, d'enfants, d'agir de la sorte. C'est indigne d'un argenté, et tu le sais, ayant grandi avec une ligne de conduite toute tracée. Mais tu aimes avoir tes instants de douceur, d'innocence. Ce à quoi tu ne t'attendais pas, c'était à ce qu'Ace t'imite. Tes doigts jouant toujours doucement avec l'eau, à demi courbée en avant, ton regard est désormais rivé sur lui, tu ne regarde même plus ce que tu fais, tandis qu'il confirme enfin que ses parents lui ont toujours dit de se méfier des nymphes. Eternel discours que vos familles se tiennent mutuellement depuis génération. Sauf que jusque maintenant, il n'y avait jamais eu de mariage en découlant. « J'ai protesté un temps. Mais je sais que ... lorsque ma mère prend une décision, je n'ai pas d'autre choix que de l'accepter. » Et tu te perds dans son regard, dans ce sourire bref qu'il esquisse, et que tu imites en entendant sa conclusion. « Que sont les paroles de deux enfants, comparés aux grands argentés de nos familles? » Une pointe d'ironie perce dans ta voix, mais tu sais qu'au fond, tu dis la vérité. Vous n'êtes que des enfants à leurs yeux, et ce quoique tu dises. C'est à ce moment là que tu réalises seulement, trop accaparée par les traits et les mots de ton futur époux, les étincelles qui, doucement, flottent autour de vous, comme une nuée de feux d'artifice qui ne vous touchent pas. Et ton regard s'y perd, un moment, intrigué. Tu as toujours vu les dons des Calore en action pour l'offensive, ou du moins, en a entendu parler. Mais ce soir, décidément... Tu découvres une facette différente de celle dont on t'a toujours parlé. Et progressivement, l'alcool, la fatigue, ton trouble vis à vis de ce baiser qui t'a plu plus que tu ne voudrais l'admettre te rend beaucoup plus docile, plus douce. « Ca ne peut.. pas nous toucher ? » Tu n'as pas spécialement peur du feu, mais tu n'as pas envie d'être brûlée. L'espace d'un instant, ton regard se pose à nouveau sur Ace, et tu t'efforces de rejeter, inlassablement, cette attraction qui plane entre vous deux. Tu le sais, tu la sens. Est-ce que lui aussi, seulement, vois les choses comme toi ?
Sans un mot, tu te redresses, le bas de ta longue robe ondulant dans l'eau agitée par tes gestes. Tes boucles rousses ont été désordonnées par les éclaboussures des jets d'eau, mais tu t'en moque, tu en ris même. Tu es dans ton élément, et ton moral s'en trouve toujours changé. C'est comme si tu retrouvais des couleurs, étrangement, et heureusement pour vous la plupart des autres argentés, au loin, sont retournés à l'intérieur. Il n'y a plus que vous deux, et tu t'en sens libérée, alors que tu t'accroupis pour plonger tes paumes jointes dans l'eau. Lorsque tu te redresses, c'est une nuée de goutelettes d'eau que tu projettes autour de vous, tes deux paumes restant en suspens dans les airs, l'eau rejoignant ainsi les étincelles. Tu abaisses progressivement tes mains, mais l'eau, elle, reste comme bloquée par une force invisible autour de vous, commençant à tournoyer à une vitesse mesurée. Et doucement, chaque goutte qui s'entrecroise avec une de ces petites lumières se reflette sur la fontaine, sur vous, inondant vos silhouettes d'une lumière tamisée tremblante, légère. Le regard levé, tu ne parviens - et à vraie dire, tu ne cherches - même pas à retenir ce sourire enfantin qui vient orner tes lèvres roses, tandis que tu avoues: « Je n'étais pas sûre que ça marcherait. » Avant de baisser ton regard émeraude sur le blond. Même dans l'obscurité, sous cette lumière vacillante, il reste beau, et à chaque seconde de plus que tu passes seule en sa compagnie, tu le réalise. Et tu sais pertinemment que le champagne n'est pas le seul en cause dans tes pensées qui dérivent, dangereusement.
Univers fétiche : Fantastique, post-apocalyptique, fantasy
Préférence de jeu : Homme
Texas-Flood
Dim 23 Juil - 17:10
Eden A. Calore
J'ai 25 ans et je vis au Palais Royal dans le Royaume de Norta. Dans la vie, je suis un Noble Argenté, soldat pour le compte du Roi et je m'en sors plutôt bien pour un riche de ma catégorie. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancé à une autre jeune noble, charmante jeune fille répondant au désagréable nom de Cassiopea et je le vis plutôt mal. Capacité : Maîtrise du feu, il est capable de le manipuler à sa guise, tout comme il est capable de faire grimper la température d'une pièce ou d'un corps. En aucun cas il ne peut créer de flammes, raison pour laquelle il se trimballe toujours avec un dispositif qui lui permet d'avoir des flammes ou des étincelles à disposition.
Très rares sont ceux qui peuvent t’appeler par ton véritable prénom, celui pour lequel on te vouait à être appelé. Avec le temps, sans doute Cassiopea ferait-elle partie de ces rares exceptions mais ce n’est pas encore chose aisée. Votre haine envers vos familles respectives est bien trop ancrée dans vos chairs pour qu’un miracle s’opère à la seconde. Qui plus est, ce mariage forcé qui vous est tombé dessus n’aide en rien vos relations à devenir plus tamisée. En soi, c’est ce que tu avais cru, mais cette première soirée de bal a d’ores et déjà changé bien des choses. Tu as beau le nier et le rejeter en bloc, ton for intérieur voit déjà la différence et en prend note en silence. Tu te tiens à une distance raisonnable de la jeune Argentée mais c’est elle qui se rapproche de toi pour venir retirer le champagne venu tacher ta cravate. Ayant ainsi le loisir d’observer ses capacités, tu te surprends à y trouver de la magnificence dans cette dernière. Il faut dire que de par les différends de vos familles, tu n’avais jamais pris le temps d’observer le pouvoir qui est le leur, tout comme tu supposes qu’elle ne l’a pas fait non plus, peut-être à tort, ou probablement à raison. Lentement, tu te défais de tes chaussures et viens glisser tes pieds dans l’eau de la fontaine. La fraîcheur qui s’en dégage pourrait te faire frissonner, toi, celui qui est bien trop habitué à avoir le sang chaud, tout comme le corps. Il y a une trêve, entre vous, elle est sans doute infime et temporaire. Volatile. Mais elle est bien là, présente et tu ne craches pas dessus, au contraire, tu sembles même profiter du moment de calme, les épaules soudainement plus légères, à l’abri des regards trop oppressants. Aussi bien de la famille royale que de tous les autres Argentés de ce Royaume qui vous condamne l’un à l’autre.
La question de la rouquine te fait rire bien plus qu’elle ne devrait. En soi, elle est toute légitime car tu sais pertinemment que dans votre dos certains s’en donnent à cœur joie pour prendre des paris idiots. Tu exposes alors ta théorie, te penchant même jusqu’à son oreille d’un sourire pour lui présenter les différentes options qui s’offrent à elle pour le tuer. Elle tourne son visage vers le tien et son souffle ricoche sur ta peau, ce qui te fait sourire davantage, une mèche tombant à nouveau près de tes yeux. Il n'y a pas assez d'eau dans cette fontaine. Tu ricanes avant de te redresser et de hausser les épaules en baissant tes yeux étranges sur l’eau de la fameuse fontaine. « Si quelqu’un est capable de s’étrangler avec une flûte de champagne, il m’est d’avis qu’il y a suffisamment d’eau ici, à moins que tu préfères avoir carrément tout un océan pour me noyer et m’y laisser couler ? ». Ton regard vient se perdre sur l’eau qui se met à tourner, typhon qui se creuse dans les volutes d’eau claire. Tu t’y perds un moment dans cette contemplation, ne sentant qu’à moitié son regard sur toi. Tes pieds dans l’eau ne bougent pas et tu ne te rends pas non plus compte des petites étincelles qui s’effritent et volent autour de vous. C’est ton pouvoir, flammes éclatées tout droit des différentes bougies allumées, comme une nuée de petites étoiles innocentes. L’eau peut tuer, le feu aussi, mais les deux éléments savent également être mer de beauté.
Vous évoquez alors les rancunes de vos familles et tu te montres sincère en lui révélant le fait que cela ne t’a pas plu d’être fiancé de force. Tu n’es toutefois pas idiot en pensant que Cassie a également vu la chose comme une sorte de trahison, chose qu’elle te confirme par le biais des mots et qui te fait pencher temporairement la tête sur le côté, daignant enfin la regarder. Elle te rend ton sourire qui s’esquisse au coin de tes lèvres, puis vous redevenez tous deux sérieux et songeurs. Oui, vous ne pouvez malheureusement pas dire grand-chose pour aller à l’encontre de la volonté de vos parents. Vous leur devez le respect, et c’en est ainsi depuis des générations avant vous. C’est l’étiquette Argentée. Vous êtes plus libres que les Rouges mais tout aussi emprisonnés lorsque cela concerne certains principes. Un sourire triste réapparaît sur ton visage quand elle mentionne le fait que vous n’êtes en définitive que des enfants. Oui, sans doute êtes-vous perçus comme tels, mais bientôt vous aurez d’autres devoir supplémentaires. Perpétrer une lignée, et ils auront constamment le nez sur ce détail. Il vous faudra être parents et à votre tour enseigner cette étiquette que vous ne portez pas nécessaire dans vos cœurs. Levant les yeux vers les étincelles qui virevoltent doucement autour de vous, tu viens attraper l’une d’entre elles dans ta main et la serre. « Non, au mieux tu sentiras un léger pic de chaleur, mais ça te brûlera pas. ». C’était justement fait pour ça. Elle ne ressentirait aucune douleur. Ta paume se rouvre et l’étincelle a disparue tandis qu’une autre vient doucement heurter ta joue gauche sans que cela ne te fasse sourciller, et tu souris de plus belle. Ainsi au calme, tu es libre de te rapprocher au plus près de celui que tu es uniquement aux yeux de certaines personnes. Bien plus Eden que Ace à cet instant.
Cassiopea se relève, pieds dans l’eau et elle avance, s’accroupit. Toujours assis sur le bord tu la regardes faire sans dire un seul mot, intrigué par sa manœuvre. Tu vois qu’elle est dans son élément. Elle parait plus légère, comme toi d’ailleurs, plus à même de sourire et de rire. De l’eau est lancée en l’air et ce sont bientôt plusieurs gouttelettes qui viennent se mêler à tes étincelles. Levant les yeux au ciel, tu en restes aussi incrédule qu’elle. Jamais encore tu n’avais vu cet aspect de leur capacité et vraiment ça te fascine. Tu le trouves magnifique, l’observant avec un œil nouveau. Ces mêmes yeux qui se posent sur la silhouette féminine pour constater non sans trouble qu’elle aussi, elle est en réalité magnifique. Tu déglutis, reportant ton attention sur les étincelles et les gouttes qui se lient, ne voyant pas son regard posé sur toi. Tu tentes d’exploser une bulle de ton index mais ça ne fonctionne pas et tu souris comme un enfant émerveillé toi aussi.
« Je n’aurais jamais cru dire ça un jour mais… Les deux se marient vraiment bien. ».
Et ça t’en laisse bouche bée. Doucement, tu te lèves à ton tour et te rapproche d’elle, poussé par une soudaine envie de te sentir plus près. Au fond de toi, tu sais au moment où tes billes hétérochromes croisent ses émeraudes que tu serais capable de l’embrasser une seconde fois. Mais pas pour te donner en spectacle.
NO MOURNERS, NO FUNERALS
Cut me deep, storm in the quiet ☽ Feel the fury closing in, all resistance wearing thin. Nowhere to hide from all of this madness.
J'ai 21 ans et je vis dans le Royaume de Norta auprès de ma mère. Dans la vie, je suis une Noble Argentée et diplomate de la maison Osanos et je m'en sors très bien, je n'ai absolument pas à me plaindre. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancée à un insupportable noble de la famille Calore, Ace, et je le vis plutôt mal, voir pire encore. Capacité : Cassie est en mesure de maitriser l'eau à sa guise, héritière de la maison Osanos. Elle peut la manipuler et l'employer, mais en aucun cas la générer. Il faut donc que la jeune fille ait une source d'eau à proximité d'elle.
Tu ne sais pas comment se dérouleront les choses entre vous d'ici demain, quand tu seras de retour auprès des Osanos, et Ace, avec les Calore, mais tu aimes cette brève trêve qui s'est installée entre vous, à même de rire, même, de vos fiançailles, des paris qui se font dans votre dos. Et il marque un point, le blond, lorsqu'il observe qu'avec une simple flûte de champagne, tu as bien été en mesure de faire s'étrangler la pauvre cruche qui s'est permis de t'adresser un regard de travers. Tu ris doucement, un sourire mutin venant orner tes lèvres tandis que tu hoches la tête. « Difficile de cacher ton corps après, très cher. » Justifies-tu, le regard joueur, enfantin, s'égarant une fraction de secondes dans sa direction. Parce qu'autrement, une simple goutte d'eau te suffirait pour faire une arme. Dans certains cas, plus dangereux encore, tu pouvais employer ton don de la pire des manières qui soit, utiliser l'eau présente dans son corps pour le plier à tes envies, l'immobiliser, et dans les cas les plus graves... le tuer. Mais tu n'as jamais fait usage de cet aspect de ton don, même si ton père jugeait autrefois que tous les Osanos devraient savoir utiliser cette facette offensive du don de nymphe, de la manipulation de l'eau. Ta mère, elle, te laisse libre de ce que tu veux apprendre à faire, de ce que tu veux employer, et concernant Ace, tu te gardes bien de lui parler de cet extrême dans lesquels peu d'Osanos sont tombés. Tu prefères aborder la discussion avec légèreté, avec humour, avec une certaine complicité que tu découvres et appréhendes avec une certaine curiosité, te demandant jusqu'où vous pouvez vous entendre. C'est assez inédit, venant d'un fils Calore et d'une enfant Osanos. Vos familles sont opposées, c'est loin d'être une nouveauté, et pour la première fois, vous abordez le sujet avec légèreté. Après tout, dans ces fiançailles, vous êtes deux victimes, les deux jeunes héritiers contraints à se lier contre leur gré, traités comme des enfants que vous le vouliez ou non. C'est ainsi chez les argentés depuis des générations, et malheureusement... Rien ne semble prêt à changer dans les années à venir. Tu décides alors de changer de sujet, remarquant la nuée d'étincelles qui vous entourent. Curieuse, intriguée par ce don que tu ne lui connaissais pas encore, tu le questionne, suivant la trajectoire d'une de ces petites lueurs qui descendent tout prêt de vous. « Non, au mieux tu sentiras un léger pic de chaleur, mais ça te brûlera pas. » Tu hoches la tête sans un mot, bien trop captivée par ces petites étincelles qui flottent tout autour de toi. T'as toujours été comme un papillon attiré par la lumière, pas spécialement apeurée par le feu que tu as appris à eteindre avec aisance dès que tu avais une source d'eau à proximité. Or, la source d'eau, tu étais en plein dedans. Néanmoins, ayant déjà été brûlée au cours de tes entraînements, tu éprouves toujours cette inquiétude à l'idée d'être touchée par une de ces étincelles. Pourtant, tu suis la trajectoire d'une de ces petites lumières jusqu'au creux de la paume de sa main, paume qu'il referme pour la rouvrir, vide. Du bout des doigts, tu te risques à effleurer sa paume, et si tu ne perçois aucune chaleur autre que sa chaleur corporelle, un frisson te remonte pourtant le long de l'échine à ce contact. Tu relèves ton regard au moment où une nouvelle étincelle vient contre sa joue, et tu retires ta main de la sienne, hésitant un bref instant à venir toucher son visage. Néanmoins, ta main retombe le long de ton corps, et tu te contentes de répondre à son sourire. T'es paisible, et ça change drastiquement de votre comportement lorsque vous êtes arrivés à ce bal, au milieu des argentés.
Et c'est cette sensation de bien être et de liberté qui t'incite à te redresser, te moquant éperdument des on-dit, de ce qu'il pourrait penser de toi. Les pans de ta robe ont chuté jusque dans l'eau, et tu viens à plonger tes mains dans l'eau, délicatement. Si Ace pouvait faire des étincelles, littéralement, toi, tu pouvais y ajouter ta petite touche personnelle, et c'est ce que tu fais en venant projeter de multiples goutelettes d'eau tout autour de vous, te concentrant juste assez pour les immobiliser, entremêlées aux étincelles du blond au regard bicolor. Tu gardes les yeux en l'air, et progressivement, alors que tes mains s'abaissent, ton regard le fait également, se perdant sur le jeune homme, qui semble ... A la fois impressionné et fasciné. Et tu réalises combien toi, c'est lui qui te fascine dans l'immédiat, ses prunelles qui brillent alors qu'elles parcourent le fruit de vos dons entremêlés. Diamétralement opposés, ils s'associent pourtant sous votre regard, pour la première fois, et tu laisses même échapper un rire léger en le voyant tenter en vain de faire éclater l'une des petites bulles qui s'approchent de lui. Et ce sourire qu'il fait, c'est celui d'un homme que tu ne reconnais pas, loin de l'arrogance qu'il se plait à dégager dans les soirées mondaines comme celle à laquelle vous êtes actuellement, bien que vous étant échappés. Et presque imperceptiblement, tu hoches la tête en entendant ses mots. « Et je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais je suis d'accord avec toi.. » Un sourire en coin vient apparaître sur ton visage, alors qu'à nouveau, tu observes autour de vous.
Puis, comme aimantées, tes prunelles vertes se tournent à nouveau vers la silhouette qui s'approche de toi, prédateur en chemin vers sa proie. Ton corps suit la trajectoire de ton regard, se tourne vers lui, alors qu'il est désormais face à toi. Et tu le sais, te perdre dans ce regard qu'il te porte, c'est te perdre totalement, et prendre un risque, le risque de lui céder. Et c'est comme si la Cassiopea méprisante était restée au milieu de cette salle de bal, et tu t'en sens affreusement vulnérable. Au lieu de reculer, pourtant, tu approches à ton tour, ta main s'approchant de son col de veste pour venir chasser une étincelle, du bout des doigts. Tu souris, légèrement, constatant comme il l'a dit que tu ne ressens qu'une légère chaleur. Puis ton regard monte, s'égare sur la peau de son cou, l'angle de sa mâchoire, son visage. Son visage, et surtout ses lèvres, et tu demeures silencieuse un instant, l'observant tout simplement. « Attends, tu... » Tu approches ta main après une brève hésitation, et tu chasses une goutte d'eau qui est tombée sur sa joue. « ...voilà. » Et sans même t'en rendre compte, tu as cessé de respirer. Le bout de ton pouce effleure sa peau, s'attarde, glisse jusque l'arrière de sa nuque, et tu le sais, ça y est, tu es condamnée, votre isolement et le charme de la situation ayant raison de ton entendement. Tu t'approches délicatement, te hisse sur la pointe de tes pieds, et c'est à ton tour de venir, délicatement, poser tes lèvres sur les siennes. Pas besoin de jouer sur les apparences, aucun argenté à contenter, si ce n'est toi-même, et cette envie qui t'obsède depuis qu'Ace est venu t'embrasser sur cette piste de danse. Tes doigts relâchent sa nuque, ta main retombe le long de ton corps, et lorsque tu recules ton visage pour l'observer, c'est le regard d'une jeune femme déroutée que tu lui retournes. Qu'est-ce qu'il est en train de te faire ? Tu devrais le haïr, et pourtant, voilà que tu le désires.
Univers fétiche : Fantastique, post-apocalyptique, fantasy
Préférence de jeu : Homme
Texas-Flood
Mer 30 Aoû - 20:37
Eden A. Calore
J'ai 25 ans et je vis au Palais Royal dans le Royaume de Norta. Dans la vie, je suis un Noble Argenté, soldat pour le compte du Roi et je m'en sors plutôt bien pour un riche de ma catégorie. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancé à une autre jeune noble, charmante jeune fille répondant au désagréable nom de Cassiopea et je le vis plutôt mal. Capacité : Maîtrise du feu, il est capable de le manipuler à sa guise, tout comme il est capable de faire grimper la température d'une pièce ou d'un corps. En aucun cas il ne peut créer de flammes, raison pour laquelle il se trimballe toujours avec un dispositif qui lui permet d'avoir des flammes ou des étincelles à disposition.
L’atmosphère est beaucoup moins tendue qu’à l’intérieur de cette maudite sale de balle. Une chose que tu n’aurais pas cru possible étant donné vos différends, étant donné vos familles respectives et le dessein qui vous attend. Vous êtes supposés vous détester et au fond, tu la détestes, c’est du moins ce que tu essaies dorénavant tant bien que mal de te dire. Tu tentes encore de faire rentrer cette idée dans le coin de ta tête mais le mal est déjà fait et te ronge progressivement. La chaleur s’insinue lentement dans tes veines au risque de te consumer littéralement de l’intérieur mais tu la renies et la répudies, ne veux pas y céder. Pourtant, tes prunelles parlent pour toi et tes sourires se sont bien plus sincères qu’auparavant, dénués d’arrogance ou de barrière. Bien plus Eden en définitive que tu ne l’as jamais été, et tu demeures émerveillé de ces étincelles virevoltantes accompagnées des fines perles d’eau que Cassiopea est venue ajouter à cette danse. Discrètement et à plusieurs reprises, tes yeux vairons glissent jusqu’à sa silhouette, robe trempant dans l’eau mais tu détournes aussitôt le regard, dès lors qu’elle se met à observer en ta direction. Tu ne sais pas vraiment ce qu’il t’arrive mais tu te surprends à penser qu’en réalité la jeune femme est loin d’être aussi déplaisante que tu l’imaginais au premier abord, à cause de vos échanges désagréables et bourrés d’ironie. Tu passes le plus clair de ton temps à la chercher, et en cet instant tu n’en as même pas l’idée, préférant de loin lever les yeux vers vos dons mélangés, index tentant de faire éclater l’une des bulles d’eau sans grand succès, le rire cristallin de Cassiopea se mettant à résonner dans le silence environnant.
Si ton sourire s’élargit, ce n’est que le temps de prononcer des mots qui te surprennent toi-même. Il est évident que ces étincelles et les billes transparentes se marient à merveille. Impressionné devant une telle chose, tu ne peux que l’énoncer à voix haute, baissant les prunelles hétérochromes dans les émeraudes de la rouquine. Il n’y a plus de tension qui règne entre vous à ce moment bien précis. Je suis d'accord avec toi... Ca aussi, c’est une surprise, et tu ne peux que te rapprocher doucement d’elle, sourire toujours vissé à tes lèvres. Tu ne lui jettes que quelques coups d’œil furtifs, bien loin de l’assurance qui était la tienne aux yeux du monde argenté. Tu ne vois pas l’étincelle venir se coller au col de ta veste, ce n’est qu’au moment où Cassie se rapproche et vient doucement la faire disparaitre du bout des doigts que tu baisses la tête et comprends qu’il y en avait une rebelle. Comme promis, l’étincelle n’a pas brûlé, juste un peu chauffé, et tu esquisses un sourire en coin en réponse du sien, osant la scruter dans les yeux cette fois, jusqu’à ce que son regard ne devienne fuyant et ne s’attarde sur la peau de ta joue. Attends, tu… Tes sourcils se haussent dans une expression d’interrogation tandis que tu la laisses faire, le contact de ses doigts sur ta joue te rappelant celui qu’elle avait eu sur ta paume un peu plus tôt, et un frisson vient parcourir tout le long de ton échine. Tu comprends alors ce qu’elle fait mais demeures parfaitement immobile, incapable de bouger d’un pouce tandis que ses doigts viennent glisser contre ta nuque et que tu la vois se hisser sur le bout des pieds. Ses lèvres se collent contre les tiennes en silence et tu ne fais strictement rien pour l’en empêcher, tes paupières se ferment et c’est avec lenteur que tu réponds à ce baiser qu’elle t’offre. Tes mains cherchent à venir trouver son corps, mais avant que tu n’aies eu le temps de faire quoi que ce soit, elle s’éloigne déjà, te regardant avec une expression des plus troublées. Toi aussi, tu l’es. Ton cœur se met à ruer contre ta poitrine et tes prunelles ne parviennent plus à se détacher des siennes. Alors tu franchis les quelques centimètres qui vous séparent à nouveau, tes doigts s’égarent contre la peau de ses joues que tu encadres avec douceur et tes lippes reviennent chercher sa chaleur.
Tu te noies littéralement dans ce baiser, souffle coupé et organe vital battant la chamade. L’une de tes mains passe dans son dos pour mieux venir s’échouer dans le creux de celui-ci et tu la rapproches de toi. Au diable l’eau de la fontaine qui trempe vos vêtements, les étincelles perlées d’eau dansent au rythme de votre échange. Nul doute, si vos parents vous voyaient, ils seraient satisfaits. Cette fois, tu prends le temps de goûter à ses lèvres, découvres son odeur fleurie qui vient emplir tes narines et faire un peu plus chavirer ton cœur, ce même cœur qui n’aurait jamais dû sombrer et tu le sais. Pourtant c’est bel et bien ce que tu fais. Ta main glisse le long de sa colonne vertébrale avec une douceur que tu t’ignorais jusque-là, et lorsque finalement le temps reprend son court, que tu as besoin de reprendre ton souffle, tu ne t’éloignes pas d’un seul pas. Ton front vient doucement se coller au sien et c’est un sourire franc qui étire tes lèvres alors que tu es incapable de la regarder.
« Je suis désolé… Je ne sais pas ce qui m’arrive… ». Un murmure qui s’envole dans le temps qui entre vous deux, s’est arrêté.
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J'ai 21 ans et je vis dans le Royaume de Norta auprès de ma mère. Dans la vie, je suis une Noble Argentée et diplomate de la maison Osanos et je m'en sors très bien, je n'ai absolument pas à me plaindre. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancée à un insupportable noble de la famille Calore, Ace, et je le vis plutôt mal, voir pire encore. Capacité : Cassie est en mesure de maitriser l'eau à sa guise, héritière de la maison Osanos. Elle peut la manipuler et l'employer, mais en aucun cas la générer. Il faut donc que la jeune fille ait une source d'eau à proximité d'elle.
Vos dons se marient, à l'égal de vous deux d'ici peu, selon les désirs de vos parents. Et plus tu vois les flammes et l'eau danser allègrement les unes avec l'autre, moins la pensée de ces épousailles te révulse. Pourtant, tu as grandi avec cette pensée: Lui comme toi n'étiez pas faits pour être ensemble, et tout dans l'attitude d'Ace Calore te révulsait au plus haut point. Révulsait. Le mot est là, la nuance aussi, l'emploi du passé involontaire chaque fois que tu penses à lui. Et tu ne saurais dire si cette pensée te rassure, ou t'effraie. Probablement un peu des deux, au fond, parce que tu sais qu'il est en train de te faire changer d'avis, alors que t'es une bornée de nature. Et t'es là, à agir comme une enfant, à rire devant cette étonnante combinaison que ni lui, ni toi n'auraient pu prédire. Et c'est comme si la tension, la pression imposée par tous ces regards posés sur vous dans la salle de bal s'était évanouie. La Cour n'est plus là pour t'analyser, et tu te laisse aller, curieusement, naturellement, pour finalement agir d'avantage comme... La vraie Cassie. Celle qui ne vit pas constamment avec une épée de Damoclès au dessus de la tête, celle qui n'a pas le regard insistant de sa mère posé sur elle, dans l'attente de l'excellence.
Il s'approche de toi, et ton regard vert est comme aimanté, irrémédiablement attiré par cet homme au regard bichrome qui t'observe d'un oeil... Différent. Moins mauvais, moins mesquin, et t'en est franchement troublée, préférant alors détourner ton regard vers l'étincelle qui s'écrase sur sa veste, étincelle que tu évinces, doucement, tu bout des doigts, constatant avec surprise qu'elle ne te brule pas. Puis tu vas un peu plus loin, tu t'approches chaque seconde un peu plus, chassant cette fois une des gouttes que tu as projetées et qui s'est échouée sur sa joue. Et là tu sais que tu t'es perdue. Tes doigts effleurent la peau de sa nuque, t'as presque l'impression de sentir son épiderme se soulever, à moins qu'il ne s'agisse du tien... T'es perdue, totalement, mais ce que tu sais avec certitude, c'est que pour une fois, t'as envie de répondre à tes envies, et ce que tu veux, là, c'est ta bouche contre la sienne. Ce que tu fais, d'ailleurs, surprise de constater qu'il ne te repousse pas... Au contraire, à vraie dire. Tu sens la pression de ses lèvres contre les tiennes, et c'est toute étourdie que tu recules, sans savoir quoi dire. Toi la bavarde, toi qui aimes envoyer des piques sans cesse, t'es muette. Et alors que tu t'apprêtes à t'excuser, ne trouvant pas les mots pour, c'est le jeune Calore qui s'approche à nouveau de toi, ses doigts qui encadrent ton visage tandis que tu le fixe, plus perdue que jamais, le coeur battant la chamade, mais ne désirant qu'une chose: Qu'il t'embrasse, à nouveau. Ce qu'il fait.
Et tu t'abandonnes, tu t'accroches à son corps, tes mains viennent s'agripper, l'une à son épaule, l'autre derrière sa nuque. T'en perdrais l'équilibre, si tu venais à le lâcher. Et tu bouillonnes intérieurement quand tu sens sa main qui se perd dans le creux de ton dos, te rapprochant presque automatiquement de lui, corps contre corps, souffles perdus l'un dans l'autre. Et chaque fois que vous reculez, c'est pour mieux fondre à nouveau sur l'autre, si bien que t'en viens secrètement à espérer que tout le reste autour de vous ait disparu. Mais quand vous devez redescendre sur terre et récupérer un tant soit peu d'air, tu te souviens du contact frais de l'eau le long de tes jambes, tu revois les lumière de la salle de bal, au loin, et tu le vois, lui. Son front contre le tien, son sourire qui te retourne de l'intérieur, son regard fuyant.. presque timide. Et au lieu de te repousser, ça ne fait que te perturber d'avantage. « Je suis désolé… Je ne sais pas ce qui m’arrive… » S'il évite ton regard, toi tu ne fais que le regarder. Et tu secoues la tête, à peine, pour murmurer en retour: « Ne t'excuses pas, je .. J'en avais envie... » T'es si vulnérable, à cet instant précis, il pourrait te briser si facilement. Mais t'étais obligée d'être sincère: T'avais voulu ce baiser. Tu l'as voulu, et tu voudrais en redemander, encore plus. Et ton regard s'échoue d'ailleurs sur l'objet de ta convoitise, si bien que c'en est douloureux. Ton visage s'approche, dangereusement, puis finalement, tes mains serrent ses épaules, comme si tu cherchais le courage de te séparer de lui. « Je .. Si quelqu'un nous voit ici, on va avoir des ennuis.. » Piètre excuse, ce n'est pas lui que tu essaies de convaincre, c'est toi. Pourtant tu descends de ton nuage, tu sors de la fontaine, et d'un geste de la main, tu sèches ta longue robe, l'eau retournant doucement jusque la fontaine. Pour autant, tu ne retournes pas vers la salle. La simple pensée de revoir ces gens te hérisse le poil. Tu t'appuies sur un arbre, une main sur ton visage, toujours aussi troublée. « Les Calore sont .. des prétentieux, des joueurs, des égocentriques! » Elle récite presque par coeur les mots de sa mère, alors que sa main retombe le long de son corps, et qu'elle tourne les yeux vers Ace en pinçant les lèvres, le coeur battant. « Quel Ace est le vrai ? Quel homme est-ce que j'vais épouser ? Je préfère que tu me piétines en me regardant dans les yeux, plutôt qu'on me serve des mensonges. »
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looking through your eyes, I'll make you cry // (Ace&Cassiopea)