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Le Corbeau & la Vouivre - Nate & Avery

khalomnie
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khalomnie
Jeu 30 Mar - 20:12

Avery W. Miller
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis Brigadier du Service Magique et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma soif de vengeance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

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Ses doigts parcourent toujours sa peau, caressant ses épaules avec la tendresse qui suit généralement les premiers ébats, ceux teintés par la passion et l'excitation des débuts. Il ne sait même pas pourquoi il lui parle de rester ou de partir, pourquoi il se ridiculise de la sorte à jouer les amoureux transis pour un mec qu'il ne fréquente que depuis quelques heures, tout au plus. Avery était pourtant du genre grande gueule et bourru, d'ordinaire, un fait que la plupart de ses collègues lui reprochaient souvent. C'était d'ailleurs pour ça qu'on l'avait mis en équipe avec Logan, son meilleur ami était bien le seul à pouvoir le supporter suffisamment longtemps pour ne pas avoir envie de l'étrangler. Peut-être cependant... Peut-être que la mort de Bonnie et cette longue période de solitude qui s'en était suivi était une raison à ce romantisme inexpliqué. Peut-être simplement que l'adrénaline et l'excitation du moment n'étaient pas encore retombées et qu'il en était encore sous le coup. « Alors je serais à toi ? » Il penche la tête, osant un sourire un brin incertain, haussant les épaules, comme si, finalement, ce n'était plus si important que ça... « Je...Je fais pas vraiment ce genre de truc. » Le brigadier esquisse une moue ennuyée. Ah. « J'veux dire, coucher avec un mec, un soir, et le renvoyer chez lui dès que c'est fini. Ni avec une nana. En fait, avec personne... » Il suit son regard qui glisse jusqu'à l'alliance qu'il porte à l'annulaire. Son veuvage, il en avait vaguement entendu parler, au sein du Magistère, mais ce n'était pas le genre de trucs auxquels il s'était intéressé. « Je suis pas le meilleur des coéquipiers, alors t'imagines bien qu'en petit ami... surtout que je suis pas vraiment gay » Avery baisse les yeux, ses doigts quittant la peau du jeune homme, presque embarrassé, tout à coup. « T'es mon premier, j'ai aimé, ok, mais... est-ce que ça fait de moi un pédé ? Et de nous un couple ? C'est un peu rapide, alors... f-faudrait... f-faudrait se revoir, pour être sûr, non..? » Le blond ne répond pas, le dévisageant avec attention, cherchant à savoir si c'était vraiment ce dont il avait envie ou si Nate lui disait ce qu'il pensait que son coéquipier du soir voulait entendre. Il se contente d'acquiescer pour signifier que ça lui convient. « Je ne regrette rien, mais... je suis Lone Nate, et t'es Avery Miller. Je veux que tu restes ce soir, vraiment, mais je veux aussi que tu réfléchisses. T'as dis des trucs sous l'effet de... tout ça. Je veux que tu sois sûr. » Avery acquiesce avec une douceur qui lui est bien rare et dont il ne fait preuve que sur l'oreiller. Sans rien dire de plus, il s'assoit sur le bord du lit, récupérant son téléphone portable dans la poche de son jean pour envoyer un SMS à Logan, lui signifiant qu'il ne rentrerait pas chez lui ce soir. Son meilleur ami passait souvent à l'improviste, en soirée, et il ne voulait pas qu'il s'inquiète en ne le trouvant pas là. Il met l'appareil en silencieux et le laisse retomber sur son pantalon, au sol, retournant s'allonger dans le lit de Nate pour se blottir contre lui. Etrange que ce type taillé dans le roc qui se pelotonne contre un gamin plus frêle que lui, fermant les yeux à demi. « Alors puisque tu m'y autorises, Nate... Je vais rester là, ce soir. J'suis épuisé et je crois que... » Il s'installe doucement, ses doigts venant trouver leur place sur le ventre du jeune homme, y traçant des arabesques qui ralentissent progressivement à mesure qu'il s'assoupit lentement. « Je crois que je n'ai pas envie de dormir seul, pour une fois... » C'est sans demander davantage son reste qu'il finit par s'endormir dans ses bras...
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Sha
Mer 18 Oct - 22:05

Natanael "Nate" Ellroy
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Way Down We Go

– Alors puisque tu m'y autorises, Nate... Je vais rester là, ce soir. J'suis épuisé et je crois que...
Que… ? Nate reste figé, silencieux. Ses yeux vairons observent doucement la main d’Avery. Il frissonne à chaque effleurement, et enfin, s’apaise quand il se love contre lui. Il ne peut d’ailleurs pas s’empêcher d’enrouler son bras autour de ses épaules pour le serrer un peu plus contre lui. Ils sont si proches et si lointains à la fois.
– Je crois que je n'ai pas envie de dormir seul, pour une fois...
– Sssch…
Il lui caresse doucement les cheveux, glissant ses longs doigts longilignes dans sa tignasse épaisse. Il se demande exactement comment ils en sont arrivés là et ce qu’il adviendra dès demain, mais il ne s’en fait pas. Du moins, pas Nate. Le Corbeau, lui, est plutôt perplexe. Il apparaît d’ailleurs un second « lui » au bout du lit, qui penche la tête d’un air sinistre. Contrairement à Nate, son illusion jumelle a les deux yeux mordorés.
– Tu crois qu’il t’aime, Nate ?
Un petit rire, comme un murmure, qui s’insinue dans son crâne. Il n’est même pas sûr que son « autre lui » ait parlé à voix basse ou simplement dans son crâne.
– Personne ne saurait t’aimer, Nate. Que crois-tu qu’il va te faire quand il va apprendre que ses mêmes mains qui ont accroché son dos ont aussi arraché la vie à sa petite sœur chérie ? Oh, dis-moi Nate… Dis-moi tout, je suis là…
– Ce n’est pas moi, murmure-t-il, à demi conscient, à demi dans un cauchemar sans son et sans images, c’est…
– Moi ? Et moi, qui suis-je ?
Sa gorge se serre et de grosses larmes roules sur ses joues dans le plus profond des silences. Il suffoque mais ne fait aucun bruit pour ne pas réveiller Avery qui dort de toute façon profondément à côté de lui. Il finit par s’endormir au milieu de la nuit et se réveille bien plus tôt que Miller. Il ne fait de nouveau pas un seul bruit, se lave en silence, mange et disparaît. Il laisse cependant de quoi déjeuner sur la table, une clef également sur la table qui n’ouvre que la porte d’entrée.

Pour sa part, Nate est déjà au travail.

Comme tous les matins, il entre dans les bureaux déserts, prend la relève des derniers survivants de la nuit. Ceux qui font les gardes. Il découvre les cellules pleines d’hommes et de femmes grisées par l’alcool. Il ne reste pas à l’étage d’en bas, il gravit les marches circulaires, et se plante dans son bureau. Il s’y enferme calmement, jusqu’à tardivement dans la matinée. Il tourne autour du bureau, plante encore et encore des morceaux de journaux à propos de crimes.
Dernièrement, il est sur une affaire étonnante, à savoir le meurtre de Garry Moore. Un homme d’une trentaine d’années, un mage respectable, dresseur de créatures magiques, retrouvé égorgé dans une ruelle. Il ignore pourquoi, mais la plaie ne ressemble à rien de déjà-vu auparavant. Comme si l’on avait fait une lame d’une griffe immense.
Un animal n’aurait pas pu coller un seul coup aussi sèchement, pourtant c’est au milieu de son cirque magique qu’il a été retrouvé, au milieu des fauves mythiques qu’il entraînait quotidiennement.
Un règlement de compte ? Mr Moore n’avait pas d’ennemis connus, du moins aucun dont on a voulu prononcer le nom.
Une affaire de famille ? Mr Moore n’avait plus de femme et ses deux enfants étaient en Birmanie et au Boutan au même moment pour des affaires commerciales.

Nate dardait de son regard vairon ce crime.

Quelque chose lui échappait, et ce n’était pas seulement sa vie.





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Mer 20 Juin - 13:56

Avery W. Miller
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Son visage lové contre son épaule, Avery dort d’un sommeil sans rêves, un sommeil réparateur qui lui avait été refusé pendant bien longtemps. Depuis combien de temps n’avait-il pas aussi bien dormi ? Depuis combien de temps ses nuits étaient-elles toutes hantées par le souvenir de Bonnie ? Trop, beaucoup trop pour qu’il s’en souvienne ou qu’il se soit décidé à les compter. Pourquoi est-ce que la présence d’Ellroy l’apaise alors qu’il avait passé une bonne partie de la soirée à le maudire et à lui gueuler dessus ? Il l’ignore et il ne cherche pas à comprendre. Il se sent bien, pour une rare fois depuis des lustres, alors il se contente d’en profiter. En dépit de tout cela, Miller se réveille seul… Quand il ouvre les yeux, il lui faut de longues secondes avant de se rappeler d’où il est. Ses doigts cherchent la présence de Nate à ses côtés mais les draps sont froids, preuve qu’il est parti depuis longtemps. Un soupir comme il se mord la lèvre ; c’était sa faute aussi… A lui parler d’appartenance, à se montrer déjà si possessif quand ils se connaissaient à peine, Avery avait dû le faire flipper, le bel agneau blanc effarouché. Pas possible d’être aussi con, qu’il marmonne entre ses dents, passant une main nerveuse dans ses cheveux longs pour les ramener en arrière. S’il explore l’appartement, à la recherche du jeune homme, il ne se heurte qu’’à une succession de pièces closes. Il fronce les sourcils mais ne s’en offusque pas ; après tout, il ne le connait pas vraiment, alors c’est justifié qu’il ne veuille pas qu’un inconnu fouille dans ses affaires. Il atterrit bien vite dans la cuisine, trouve la clé et le déjeuner. Pas le moindre mot… Il grimace. C’est mauvais signe… Il a encore fait une belle connerie. Après avoir avalé rapidement quelque chose, il quitte les lieux pour se rendre directement au boulot, refermant la porte derrière lui et empochant la clé.

Le bureau qu’il partage avec Logan sent le thé et les scones. Ça le fait sourire de voir que son meilleur ami entretient toujours ainsi le souvenir de Bonnie en ramenant chaque matin son petit déjeuner préféré. Les scones, ils détestant ça tous les deux mais, comme chaque matin, ils se forceront à les manger en affichant des sourires crispés pour retenir leurs haut-le-cœur. « Alors, cette mission ? » Logan interroge, parce qu’il est curieux, parce qu’on lui a refusé le droit de participer et que ça a dû le ronger de l’intérieur toute la nuit. Avery se fend d’un sourire vague, haussant les épaules avant d’engloutir un scone tout rond, sans le mâcher, histoire de ne pas prolonger davantage le supplice de ce goût dans sa bouche. « On a obtenu ce qu’on était venus chercher alors je dirais que c’est plutôt une réussite même si Ellroy a failli tout faire foirer. » Le second ricane, ravi de le savoir. Il n’a jamais apprécié Natanael, quand bien même ils ne se sont jamais réellement fréquentés. Logan l’avait pris en grippe depuis le début et tout était prétexte à confirmer les pensées qu’il avait à son égard. Avery aurait pu lui dire que Nate avait été génial que Logan aurait quand même trouvé à y redire. « Pas étonnant, ce type c’est une vraie cala… » Il s’interrompt brusquement, toisant son binôme de la tête aux pieds. « …Avery Miller, tu as les mêmes vêtements que la veille. Me dis pas que tu t’es envoyé un des minets de l’Amortensia ? Ces types sont bourrés de drogues et de maladies ! » Il s’offusque pour la forme mais, en lui, il y a cette petite voix qui lui dit qu’Avery ne s’était plus laissé aller à ce genre de rapports depuis la mort de Bonnie. Il était pressé de savoir qui avait réussi l’exploit de le sortir de sa retraite ascétique. Le blond se mordille la lèvre, se râclant la gorge avant de lâcher un petit « pas exactement, non… » et de lui compter toute l’histoire. Pas très délicat, certes, mais Avery ne lui cachait jamais rien, pas même ses heures les plus sombres quand il finissait noyé dans l’alcool avec les pensées noires et moroses qui allaient avec. « D’ailleurs, faut que je lui rende ses clés… » qu’il conclue, esquissant un sourire narquois devant les yeux de merlan frit de Logan et sa bouche grande ouverte par la surprise (et l’horreur sans doute aussi un peu). « J’viens avec toi ! » qu’il décrète aussitôt, se levant déjà d’un pas décidé. « Logan, je ne pense pas que… » « Juré, je ne dis rien et j’attends devant la porte ! » Avec un soupir et un roulement d’yeux, Avery finit par capituler. Quand il toque à la porte du bureau de Nate, il est presque l’heure de déjeuner et il est presque étonné de le trouver encore là. Avec un regard noir pour Logan, il pousse la porte pour la refermer derrière lui, sans réaliser que ce dernier a glissé son pied dans l’entrebâillement pour la laisser ouverte et qu’il s’affiche outrageusement dans l’encadrement, ses prunelles sombres dardées, menaçantes, sur Ellroy. « Hey… » Maladroit, gauche, bien différent de celui qu’il avait été hier, grisé par l’adrénaline. « J’ai pas trouvé ta boite aux lettres alors… » Il dépose le trousseau de clé sur le bureau avec un petit sourire. « …voilà. » Un bref silence, gênant. La tension est palpable et la présence de Logan dans son dos n’aide certainement pas, quand bien même il n’a pas conscience de ses regards noirs et de son expression haineuse, tous entiers dirigés vers Natanael. « Tu bosses sur quoi ? » Noyer le poisson pour dissimuler l’embarras. « Il bosse sur l’affaire Moore. Personne n’en a voulu alors on lui a refilé à lui. » Logan intervient avant que Nate n’ait pu ouvrir la bouche et Avery se retourne, fronçant les sourcils et semblant lui demander ce qu’il fout encore là. La façon dont il appuie sur le dernier mot est presque un crachat balancé en pleine figure. « J’ai l’impression qu’Ellroy aime bien boulotter les restes. » Avery esquisse une moue circonspecte, ne parvenant pas à se décider ; c’était à lui qu’il faisait référence quand il parlait des restes ? Non, sans doute pas, il n’était le « reste » de personne. « T’as besoin d’aide sur ce dossier ? » finit par demander Avery, ignorant les remarques de Logan qui ne semble pas décidé à se laisser mettre au clou. « C’est bon, Avery, c’est pas parce qu’il t’a laissé le sauter que tu lui dois quoi que ce soit. » Tout en grâce et en délicatesse…

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Mer 20 Juin - 22:57

Natanael "Nate" Ellroy
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Quand Nate analyse une scène de crime, il est toujours pragmatique. Ca fait partie des nombreuses facettes de son personnage, d’une infime partie de ses personnalités multiples et pourtant toutes toujours là, en lui. Il faut dire que ce n’est aisé au premier abord d’être ubiquiste. Ca ne signifie pas seulement être ici et là-bas à la fois, ça signifie potentiellement d’exister et de ressentir à de nombreux endroits, de faire plusieurs expériences à la fois, oubliant parfois quelle enveloppe est la véritable, qui est le maître ici.
Il doit bien l’avouer, cette nuit, plusieurs de ses enveloppes se sont fendues en lui, ont effleuré sa peau. Certaines voulaient à tout prix Avery dans ce lit, d’autres auraient préféré ouvrir sa grande cage thoracique et en faire sortir le coeur pour l’éclater comme une fleur à la lumière du plafonnier.
Ce que lui voulait ?
Résoudre le crime de Garry Moore.
Ce n’était qu’un prétexte pour ne pas trop y réfléchir, pour ne pas y penser et se poser les bonnes questions. C’était une excellente excuse pour ne pas avoir à se mettre face à ses multiples lui et choisir au milieu de tous ses clones insensibles quelle version de l’histoire il préférait le plus.
En vérité, il avait rougit comme une pucelle la première fois qu’il l’avait touché. Il avait aimé sa peau et sa chaleur douce, jamais oppressante. Il avait horriblement aimé.
C’est ce qui faisait le plus mal.

Certainement pas plus mal que de se faire égorger vivant par une créature possédant une griffe de huit centimètres de long sur une profondeur d’environ cinq bons centimètres, mais mal tout de même. Assez mal pour porter à ses lèvres un café trop chaud.

Il lève un sourcil quand quelqu’un toque la porte et s’attends à voir un de ses chefs venir lui apporter de quoi manger – ça arrive souvent, parce que sinon Nate ne mange tout simplement pas. Ce n’est pas tant qu’il fait attention à son régime, c’est surtout qu’il oublie souvent de manger quand les enquêtes l’absorbent.
Il est d’abord étonné de voir que ce n’est pas Ebenezer, mais Avery Miller. Désagréablement surpris de voir qu’il a traîné jusqu’à son bureau son chien de service, Logan. Les yeux vairons du sorcier se dardent sur ce dernier, lui rendant son regard sans une once d’hésitation.
Le Crow en lui frappe dans les barreaux de sa cage de chair et d’os.
On devrait lui crever les yeux. Oh oui, ses jolis petits yeux ! Comme Bonnie ! Comme Bonnie ! Ses yeux creusés, dans sa tête vide, on rigolerait !
La voix parasite vaguement ce qu’Avery a à dire, mais sur le moment, il se fiche de ce qu’il a à dire. Comme une biche aux aguets, il se tend et ses doigts se crispent quand il pose les clés sur le bureau. Sa mâchoire est serrée, ferme, trop ferme. Il a l’impression qu’il va exploser de lui-même ses dents s’il sert plus fort.
– J’ai pas trouvé ta boite aux lettres alors… voilà.
Il le fixe toujours, ses yeux vairons se font plus perçants encore. Il a l’air de dire et alors ? mais ses lèvres restent parfaitement serrées. Muet, il n’a pas envie de parler devant Logan. Encore moins de ce qui s’est passé hier, même le blond a l’air de savoir exactement comment l’enquête s’est terminée.
A ce niveau là, une légère grimace de dégoût passe sur son visage alors qu’Avery essaye tant bien que mal de relancer la machine qui vient de se gripper :
– Tu bosses sur quoi ?
– Il bosse sur l’affaire Moore. Personne n’en a voulu alors on lui a refilé à lui.
Le jeune homme ne dit rien, il n’a rien à dire. Ce n’est pas vraiment l’histoire de l’enquête de Garry Moore, mais si ça lui fait plaisir… Le sorcier croise légèrement les bras sur son torse, d’un air ennuyé bientôt, alors que Logan le fixe. Il n’arrivera pas à le faire sortir de ses gonds. Impossible.
– J’ai l’impression qu’Ellroy aime bien boulotter les restes.
Il n’y arrivera pas.
– T’as besoin d’aide sur ce dossier ?
– C’est bon, Avery, c’est pas parce qu’il t’a laissé le sauter que tu lui dois quoi que ce soit.

Les yeux de Nate restent un instant fixé sur Logan, comme s’il cherchait un moyen de lui arracher la peau du visage, ou quelque chose dans ce genre. Il reste silencieux même si son visage est légèrement plus rouge et qu’il sert ses poings à en faire blanchir les jointures. Il a envie de lui sauter à la gorge, de le mordre à sang, de lui arracher la tête sur le plancher, juste devant les yeux d’Avery Miller qui ose le laisser dire ça alors que pourtant…
Alors que pourtant…
Pourtant quoi, Nate ?
La voix ricane dans le fond de son crâne. Il cille à l’extérieur, mais ce n’est pas à cause de Logan même si ça en a tout l’air. Non, c’est autre chose, en fond.
Il fronce légèrement les sourcils, attrape du bout des doigts ses clés qu’il remet calmement dans la poche de sa veste et termine, en regardant Avery cette fois :
– C’est bon, tu as fini ? Tu as eu ce que tu voulais et vous avez bien rigolé ?
Le ton est monocorde mais plein de mépris.
Il descend calmement de son bureau, étirant ses doigts, décoincer les jointures devenues douloureuses. Sa veste tombe derrière lui, ce qui lui donne un certain charme si on y regarde bien. C’est ce que fait Logan, mais visiblement, il n’est toujours pas à son goût.
Ses yeux vairons tombent sur le visage de ce dernier, le dardant d’un air méprisant :
– Si je prends ces enquêtes, c’est parce qu’aucun d’entre vous n’arrivent à les résoudre. Alors au lieu de te bourrer la gueule tous les soirs, Logan, peut-être que tu devrais retourner dans ton bureau et avancer un peu sur ton affaire… à moins que tu ne veuilles que je t’apprenne le boulot ?
Il détourne aussitôt le regard vers Avery.
Il a envie de le frapper lui aussi.
Il a envie de l’embrasser, aussi.
– Logan a raison, tu me dois rien Miller.
Il est planté là, face à eux. Son regard est provoquant, inquisiteur. Il faut dire qu’il ne pensait pas que ça irait aussi vite, et il pensait encore moins qu’Avery aurait l’audace de ramener un spectateur.




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khalomnie
Jeu 7 Fév - 17:37

Avery W. Miller
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Il reste indéis entre Logan et Nate. Avery, pourtant, n’a jamais été un homme d’inaction, bien au contraire, mais là, à regarder son meilleur ami tenter de mettre en pièces son crush du moment, il ne sait pas vraiment comment réagir. Il voudrait défendre le jeune Ellroy mais, en même temps, sa loyauté légendaire l’empêche de s’opposer à Logan qui, plus qu’un ami, est devenu un frère. Alors le voilà qui reste là, les bras ballants, muet comme une carpe sortie de l’eau.

“C’est bon, tu as fini ? Tu as eu ce que tu voulais et vous avez bien rigolé ?”

Il n’aime pas être mis dans ce sac, Miller ; il n’aime pas que Nate s’imagine que le moment partagé hier n’était rien d’autre qu’une farce à ses dépends. C’est loin d’être le cas. Il n’avait laissé personne l’approcher depuis la mort de Bonnie, il s’était montré statue de marbre froide et, une simple mission avec ce bout de rien d’Ellroy avait suffi à raviver en lui un feu qu’il avait cru éteint.

“Si je prends ces enquêtes, c’est parce qu’aucun d’entre vous n’arrivent à les résoudre. Alors au lieu de te bourrer la gueule tous les soirs, Logan, peut-être que tu devrais retourner dans ton bureau et avancer un peu sur ton affaire… à moins que tu ne veuilles que je t’apprenne le boulot ?”

Ses prunelles viennent se darder dans les siennes et il esquisse une moue ennuyée comme le regarde t le ton lui paraissent terriblement accusateurs. Derrière lui, il sent Logan qui fulmine, qui semble attendre une réaction de sa part. Il s’impatiente de ne pas le voir remettre en place Natanael, comme il le faisait d’ordinaire à tous ceux qui osaient s’en prendre à lui. Dans sa quête vaine de le protéger et de le soutenir envers et contre tout, Avery avait déjà perdu de nombreuses plumes et s’était écharpé avec sa hiérarchie bien plus que de raison. Il était pourtant un bon soldat lui-même mais quand ça en venait à son coéquipier… Il pouvait vite voir rouge. D’ordinaire, un coup d’épaule, une phrase bien sentie, auraient rabaissé l’Ellroy plus bas que terre, lui rappelant où était sa place. Aujourd’hui, pourtant, il demeurait immobile et Logan rongeait son frein.

“Logan a raison, tu me dois rien Miller.”
“Tu vois, Ave’ ? Le petit rat de bureau te donne sa bénédiction.” qu’il ricane, Logan, bien décidé à en rajouter une couche.
“C’est bon, Logan, lâche-le.”

Devant cette opposition nouvelle, ce rabrouement en public auquel il n’était pas habitué, l’ex-fiancé de sa soeur, s‘insurge aussitôt.

“Putain, c’est quoi ton problème avec lui ? T’avais juré de ne laisser personne te distraire avant de retrouver l’assassin de Bonnie !”
“Et toi t’avais juré d’être moins con, après ta dernière mise à pied !” finit par exploser Miller.

Offusqué et se sentant vraisemblablement trahi, Logan affiche un regard et une mine emplis de surprise avant de laisser la rage peindre ses traits, décochant un oeil assassin à Ellroy. Sans dire un mot de plus, il tourne les talons, claquant la porte du bureau derrière lui.

“Logan !”

Il pourrait lui courir après mais il sait bien que c’est inutile. Comme lui, son meilleur ami est un sanguin qui se sera calmé d’ici quelques heures et qui fera amende honorable. Sûrement. Il soupire, le Miller, marmonne un “merde, fait chier” en passant une main nerveuse dans ses cheveux mi-longs avant de reporter son attention sur Nate. Il sent la colère pulser en lui mais son visage adolescent conserve l’impassibilité de la glace marmoréenne dans laquelle il semble avoir été taillé.

“J’suis désolé, je… Je ne lui ai pas dit pour que...” Pour qu’il se moque de toi ? Qu’il t’humilie ? Qu’il te laisse penser que je ne suis qu’un sale connard ? Il soupire, haussant les épaules. “C’est comme mon frère, je lui raconte tout...” Ca n’était pas une excuse mais, au moins cela pouvait-il justifier son erreur un peu naïve. Il n’aurait pas pensé, à sa décharge, que Logan réagirait ainsi… “Il ne le racontera à personne d’autre, tu sais. C’est un connard, certes, mais un connard qui m’est loyal...”

Son regard glisse vers la porte, hésitant, ne sachant plus vraiment quoi dire, après cette scène surréaliste. Devait-il s’excuser une fois de plus ? L’enlacer pour qu’il comprenne à quel point il était désolé ? Ou simplement fuir sans se retourner ?

“Ce n’était ni un coup monté ni un jeu, si c’est que tu t’es imaginé.”

C’était bien plus simple à dire que : j’en crevais d’envie et j’ai aimé ça bien plus que je n’aurais dû…





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Mar 15 Déc - 22:44
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Natanael "Nate" Ellroy
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Nate allait remettre à sa place Logan quand Avery finit par prendre sa défense.
C’est inattendu, à en juger par l’air surpris qu’affiche le Crow, les yeux vairons fixés sur son amant de la veille. Il ne sait toujours pas comment réagir, s’il doit le remercier ou s’en offusquer, et il se demande même une seconde s’il ne s’agit pas d’une autre manœuvre pour mieux l’humilier juste après.
Finalement il se pince les lèvres, jetant un regard à Logan qui s’insurge. S’il reste impassible, il n’en reste pas moins que l’oreille retient le nom de Bonnie, et il repense un court instant à cet instant, dans la ruelle, où il plongeait avec fureur ses mains dans ses yeux pour mieux les lui arracher. Un sourire s’ourle finalement sur ses lèvres, qu’il réprime aussitôt, mais à l’intérieur il jubile sans pouvoir s’en empêcher.

Après ta copine, ton meilleur ami.
Coup dur, Logan, coup dur…


Logan lui jette un regard terrible, mais Ellroy ne répond pas. Ses traits se veulent toujours neutres, histoire que ça ne lui retombe pas dessus, ou pire – qu’il attire son attention. Pas question d’avoir une fouine à ses trousses, à épier le moindre de ses gestes.
Après le départ en grande pompe de Logan, Nate jette un œil au visage de Miller qui sent soudain nerveux et désemparé. Il ne sait pas exactement ce qu’il pense à ce moment-là, ni s’il doit le remercier ou plutôt se taire et continuer ce qu’il était parti pour faire. Il se racle la gorge, touchant maladroitement à ses cheveux, cherchant à réajuster ce costume de policier qui lui va si mal, à lui, l’assassin.

« J’suis désolé, je… Je ne lui ai pas dit pour que... C’est comme mon frère, je lui raconte tout... »

… et il se faisait ta soeur, aussi.

Il le juge en silence, comme une vierge effarouchée qu’il faudrait reconquérir avant de pouvoir approcher. Mais Nate n’est pas une femme, il n’en a ni la poitrine ni les formes. Il n’est qu’un homme, et alors il inspire profondément, glissant sa main dans sa poche, cherchant le zippo. Il a besoin de nicotine, de calmer la colère qu’il a ressenti mais aussi la gêne qui grimpe et qui le met mal à l’aise.
Il ne veut pas avoir cette discussion au bureau avec lui. Parce qu’ici, c’est le travail. C’est un domaine privilégié pour ne justement pas avoir à faire avec la vie privée, avec les sentiments, les aléas…

« S’il le racontait, ce ne serait pas toi le plus à plaindre » murmure Nate, comme une confidence.

Ça sonne un peu comme un reproche. Il faut avouer que personne n’irait raconter des rumeurs sur le dos de Miller, déjà parce qu’il était immense, et ensuite parce que lui et Logan avaient une bonne réputation – et une dangereuse, aussi.
Nate, lui, était seul. C’était ce genre d’ombre passant dans les bureaux. Silencieux, austère jusque dans sa façon d’être habillé, dans sa façon de se guinder dans un caban gris anthracite. Il finirait bien par surprendre quelques mots à son encontre. On ricanerait à la pause-café, au bout d’un couloir, à la pointeuse peut-être. Il ne faudrait pas plus d’une semaine pour que tout le Commissariat soit au courant que Nate « l’avait laissé le sauter ».
Et s’il avait dit oui à Avery, combien viendrait le voir pour le lui demander ? Combien se vexerait de se voir offrir un non pour toute réponse ?

Dans un petit soupire, Ellroy attrape le dossier « Garry Moore » resté sur le bureau.
Il ne veut plus y penser, et de toute façon, ce qui est fait est fait. Ce n’est pas en traînant des regrets qu’on avance – et ça, il en sait quelque chose.

« Ce n’était ni un coup monté ni un jeu, si c’est que tu t’es imaginé. »

« C’est dommage que grâce à Logan, ça y ressemble affreusement. »

Les yeux se relèvent sur le visage d’Avery Miller, et il est un peu froid, Nate, comme piqué au vif. Hier soir, il lui offrait « sa première fois » avec un homme, il s’était fait docile, il avait mis de côté sa timidité naturelle pour s’offrir, et la seule chose qu’il lui avait demandé – à savoir de prendre leur temps – était entré dans une oreille pour sortir de l’autre.

« J’aurais pensé que nous serions plus adultes et qu’aussitôt revenu aux bureaux, tu ne sois pas allé le raconter à Logan », la grimace qui déforme son visage est sans appel, avant de reprendre sur un ton plus simple : « ça n’a jamais été le grand amour entre nous. »

Nate a un petit sourire désolé.

« Maintenant, je vais devoir parier sur le fait qu’il ne le raconte pas à tout le monde par pure vengeance, sinon je vais passer le reste de ma carrière comme m’ayant fait passer dessus par Avery Miller. Et puis, tu sais comment ça marche le téléphone arabe. Tu commences avec un coup d'un soir, et à la fin, je suis le pire des pervers, la vraie petite salope du service. »
Le sourire est contrit, jaune même.
« Génial. Merci Miller. »

Il inspire profondément, de nouveau, car la situation le pousse dans des retranchements inhabituels, pour ne pas dire désagréables. Il n’a aucune envie qu’on questionne sa sexualité ou son statut marital. Jusqu’à maintenant, il était veuf d’une femme magnifique. Il ne devait jamais y avoir de suite à cette histoire. Il se frotte l’arcade, réfléchissant à quoi dire après ça, mais il ne trouve pas.
Il est nerveux, Nate, dans sa façon de tenir le dossier, plus nerveux que face à un cartel de la drogue…



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khalomnie
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khalomnie
Jeu 2 Déc - 19:06
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Avery W. Miller
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis Brigadier du Service Magique et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma soif de vengeance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Informations supplémentaires ici.


Taylor Kitsch :copyright: LIPS LIKE MORPHINE
Il ne sait plus quoi faire Avery parce qu’il a beau être immense et avoir une grande gueule, il y a des situations dans lesquelles, comme beaucoup de monde, il ne sait plus quoi dire. Il a blessé Nate en étant indélicat, n’a pas réfléchi à la portée de ses confessions et surtout, il aurait quand même imaginé que Logan soit moins con que ça. Maintenant qu’il avait merdé, il n’avait aucune idée de comment se rattraper et ça le rendait fou.

« C’est dommage que grâce à Logan, ça y ressemble affreusement. » Le ragrd du Ellroy est froid, piqué au vif, bien différent de ce qu’ils partageaient la veille et Avery en prend silencieusement ombrage, quand bien même il n’est pas la victime de l’affaire. « J’aurais pensé que nous serions plus adultes et qu’aussitôt revenu aux bureaux, tu ne sois pas allé le raconter à Logan. Ça n’a jamais été le grand amour entre nous. » Oui, ça il le savait bien même s’il ne pouvait l’expliquer. Logan lui-même n’avait jamais été capable de lui dire franchement pourquoi il ne pouvait pas blairer Nate. Un feeling, répétait-il souvent, comme si un instinct primaire pouvait tout justifier, en particulier une haine aussi virulente.

Nate a un petit sourire désolé et Avery baisse les yeux. Il voudrait lui dire encore une fois qu’il est désolé mais il ne veut pas avoir l’air d’en faire trop, à trop s’excuser.

« Maintenant, je vais devoir parier sur le fait qu’il ne le raconte pas à tout le monde par pure vengeance, sinon je vais passer le reste de ma carrière comme m’ayant fait passer dessus par Avery Miller. Et puis, tu sais comment ça marche le téléphone arabe. Tu commences avec un coup d'un soir, et à la fin, je suis le pire des pervers, la vraie petite salope du service. Génial. Merci Miller. » Les prunelles du flic se relèvent brusquement, offusquées. « Nate, s’il te plait, j’suis désolé ! » La voix est un peu trop plaintive, un peu trop fêlée, elle ne lui ressemble pas, pas plus que cet air désespéré qu’il affiche. « Il dira rien, ok ? Je sais que tu n’as aucune raison de me faire confiance mais s’il te plait… » Les doigts du Miller se posent sur le bureau du Ellroy, en saisissant la tranche sans trop oser approcher davantage. Il aurait voulu effleurer ceux de son collègue mais il réalise qu’il y a bien plus de chances qu’il lui saute à la gorge plutôt qu’il réponde à un quelconque geste d’affection de sa part. Un léger soupir. « De toute façon, qui le croirait ? Logan abuse de la boisson, tout le monde sait que je passe 90% de mon temps au bureau et toi… tu es toi. » Inatteignable, inapprochable. On n’aurait jamais vu couple plus mal assorti. Un léger sourire, un peu timide. Il essaye comme il peut de détendre l’atmosphère pesante qui s’est installé mais rien ne semble changer alors il soupire, las, se laissant tomber assis dans le siège en face du bureau de Nate, quand bien même on ne l’y a pas invité. « Je sais que tu ne l’aimes pas mais c’est pas un mauvais type. Il a traversé beaucoup de trucs, tu sais ? » Il passe une main nerveuse dans ses cheveux longs. « Sa copine a été assassinée, il y a presque un an. Plus l’anniversaire approche et plus il devient fou qu’on n’ait toujours rien trouvé. » Sa copine. Volontairement, il tente de se détacher de l’événement, comme si cela ne lui était pas arrivé à lui aussi, comme s’il n’avait pas perdu quelque chose également ce jour-là. Inconsciemment pourtant, ses doigts se portent au tatouage encré sur sa peau, l’effleurant machinalement sous sa chemise, le regard un peu vague durant quelques secondes. « Bref, j’lui cherche pas d’excuses… Enfin si, un peu mais… » Il hausse les épaules, presque résigné. « …c’est comme mon frère. J’pensais vraiment pas qu’il serait aussi con. Encore une fois, Nate, je suis désolé et je ne sais vraiment pas comment me rattraper... » Son air contrit fait presque peine à voir mais il poursuit quand même. « Alors… si tu veux, je peux t’apporter à manger ou… ou t’aider sur le dossier ou… je… je sais pas. J’peux p’tet juste m’en aller aussi si tu veux que j’m’en aille… » Ses bras se lèvent un peu avant de retomber mollement. « Aide-moi un peu s’il te plait, je sais pas faire ça… » Ses prunelles viennent se planter dans les siennes. Sérieusement, tu ne peux pas me repousser à la première erreur, pas vrai ?

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