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LE TEMPS D'UN RP

Le Corbeau & la Vouivre - Nate & Avery

khalomnie
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khalomnie
Lun 27 Mar - 19:15

Avery W. Miller
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis Brigadier du Service Magique et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma soif de vengeance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

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« Rhabille-toi si tu veux pas que je change d'avis et que j'te prenne sur la banquette comme toutes ces autres putes. » Il est dur, volontairement, mais il se fait fort de lui faire retenir la leçon. Après tout, s'ils n'avaient pas été attirés par la belle gueule de Nate, les deux autres auraient aussi bien pu leur faire la peau, c'était pour cela qu'il s'était énervé ; il avait eu peur, pour lui d'abord, pour Nate ensuite. Mais il était bien trop bourru pour le dire de cette façon. Lui hurler dessus en l'humiliant était ce qu'il avait trouvé de mieux pour lui faire comprendre ses erreurs. Il l'a vexé, il le sent bien, comme Nate se rhabille en silence, lui accordant un regard en coin, sans doute réprobateur. Sans doute est-il allé trop loin, l'a-t-il trop poussé dans ses retranchements et un petit pincement au cœur, comme il le voit sortir de l'Amortensia, lui signale qu'il s'en veut. De longues secondes se passent avant qu'il ne se décide enfin à lui emboîter le pas, remettant son t-shirt en cours de route. Il récupère leurs deux baguettes auprès du vigile, un détail que Nate, dans sa précipitation, semble avoir oublié et le rejoint finalement dehors. Ses prunelles de jade dévisagent le jeune homme, attendant la suite, une remontrance, une attaque quelconque pour répondre aux siennes. « Je… Je suis pas une pute. Ni un agneau fragile. » Nous y voilà... Avery ne répond pas tout de suite, laissant à son esprit le temps de se calmer. D'un geste leste, il attrape du bout des doigts la cigarette que Nate a entre les lèvres et la porte aux siennes, tirant plusieurs longues bouffées sur le tabac, le laissant envahir son corps, tranquillement. « Je sais. » Il ne dit rien d'autre, continuant de fumer la cigarette de Nathanael jusqu'au filtre avant de la balancer sur le sol et de l'écraser du bout du talon. « Écoute... » Il inspire profondément et le regarde avec un petit sourire désolé. « J'ai été con mais j'ai eu peur pour toi. Je m'en voudrais de perdre un coéquipier. » Il était de ces équipiers intrépides et prêts à tout au nom de l'amitié et il ne comptait plus le nombre de fois où lui et Logan, de la même trempe, s'étaient pris des coups et des sorts dangereux pour épargner l'autre. Avec ses airs de gamins effarouché, il avait eu tendance à considérer Nate comme un être fragile ayant besoin d'être protégé alors qu'au final, il n'avait peut-être pas besoin de sa protection. Trop étouffant, Avery, beaucoup trop, depuis la mort de Bonnie. Il avait fait l'erreur une fois, il ne la reproduirait pas une seconde. « Et puis, c'est toi aussi... Tu... sais très bien que... » Il marmonne un truc entre ses dents qui ressemble vaguement à "je suis gay" ou quelque chose dans ce genre. « ...Si j'avais pensé une seule seconde que je risquais de te faire le moindre effet j'aurais trouvé une autre solution. » Ce n'était pas faux. Il n'était pas de ces types qui se fourvoient. Son travail était tout ce qu'il avait, tout ce qui importait, son obsession. Ou plutôt, le Crow était son obsession. Il en passait des nuits blanches et des journées noires alors jamais il n'aurait perdu une seule minute de boulot à se frotter contre un autre mec en s'imaginant lui plaire. Mais le fait était là ; Nate avait réagi et, en lui-même, il ne savait pas s'il en était heureux ou peiné. Après tout, Nathanael était un joli garçon, bien fait, et lui, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas eu quelqu'un de son lit. Depuis Bonnie en fait. Elle partie, plus rien n'avait compté que de retrouver son assassin. Il l'avait même gravé dans sa chair, au creux de son épaule, pour ne pas l'oublier une seule seconde, pour que chaque matin dans le miroir, le dessin le lui rappelle.

« T'as fait du bon boulot, quoique j'en dise. » Il inspire profondément et son pied vient jouer avec le mégot qu'il a précédemment écrasé, comme s'il voulait dire quelque chose sans vraiment oser le formuler. « T'habites loin ? J'te raccompagne. » Il le décrète et c'est sans appel. Nate pourrait lui dire qu'il refuse catégoriquement, Avery l'enverrait se faire voir et n'en ferait qu'à sa tête. La dernière fois qu'il avait laissé quelqu'un le convaincre de le laisser partir seul et bien... cette personne n'était jamais rentrée. Jamais. Alors Nate n'avait qu'à fermer sa gueule s'il ne voulait pas qu'il le ramène en le tirant par les cheveux. Ce serait un peu violent mais au moins, il serait en sécurité, c'était tout ce qui importait. Et puis brusquement, il réalise que Nate pourrait le prendre comme une proposition déguisée et il se sent obligé de se justifier. « Je... Je veux pas rentrer hein... Juste être sûr que tu arrives sans encombres. » Bien sûr, si Nate l'avait invité à entrer, il n'aurait sans doute pas dit non. Il aurait eu bien besoin de réconfort, en y pensant bien, et il n'aurait pas été contre de froisser les draps de Nathanael avec une passion sauvage. En y pensant, il se sent envahi d'une vague de chaleur et il détourne le regard, craignant que le jeune homme ne lise dans ses prunelles ce qu'il pense réellement. Il tire nerveusement sur son t-shirt avant de lui rendre sa baguette ; il l'avait presque oubliée celle-là... Mais alors qu'ils commencent à marcher, les yeux d'Avery restent obstinément fixés sur les pavés comme ses joues s'empourprent légèrement à mesure qu'il continue de les imaginer tous les deux dans un lit. Et si Nate lui demande, il mettra ça sur le compte du froid londonien, n'en doutez pas.
Sha
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Sha
Lun 27 Mar - 19:21

Natanael "Nate" Ellroy
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Royaume-Unis. Dans la vie, je suis Brigadier du Service Magique de Londres (agent du FBI en quelque sorte) et je m'en sors assez bien. Sinon, à cause de mes secrets, je suis veuf et je le vis plutôt bien.

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« Je… Je suis pas une pute. Ni un agneau fragile. » Nathanaël est silencieux, choqué encore. Il est peut-être le dernier des monstres, ou le dernier des imbéciles aussi, mais il n’est certainement pas ces putes qui se vautrent et se paient le luxe de dizaines d’amants par mois. Lui n’a que rarement l’occasion de froisser des draps, tout simplement parce que ces proies sont vivantes, faites de chaires et d’âmes, et qu’il ne s’intéresse pas à elle pour la peau, mais bien pour l’esprit. Ces proies, obsession viscérale du tueur, sont des proies rares. Avery en est une de choix. C’est pour cela qu’il lui laisse prendre sa cigarette sans rétorquer, l’observant d’un œil sage, les joues encore un peu rouges d’un afflux sanguin trop concentré. Le froid le calme pourtant. Il ressert un peu sa veste sur ses épaules, l’observant. « Je sais. » C’est vrai qu’il est beau, Avery. Il a ce visage droit et fort, cette mâchoire d’homme, cette odeur aussi que tout à l’heure il avait si proche qu’il doit en avoir quelques relents lui-même sur la peau. Il rougit et détourne les yeux, bête.
« Écoute... » Il n’ose pas le regarder, avec son air de chat blessé et fuyant. Il fixe le sol, mais il écoute, il se nourrit de ses paroles, sage comme un ange. C’est que la voix d’Avery est grave, chaude comme une caresse. Il ferme les yeux, fronçant un peu les sourcils à l’idée saugrenue. Tais-toi donc, cœur de malheur, t’es ridicule... « J'ai été con mais j'ai eu peur pour toi. Je m'en voudrais de perdre un coéquipier. » Il relève le nez. Ses yeux vairons se posent sur Avery, plein d’incompréhension. Il ne sait pas comment le prendre. Est-ce que c’est par devoir ? Ou pas vraie conscience ? Par attachement ? Non, pas par attachement. Ce n’est qu’un esprit de meute mal placé, une réminiscence sans doute de la perte. A l’intérieur le sourire malsain de Nathanel s’élargit. Voilà au moins quelque chose qu’il lui aura fait, s’assurant que la blessure ne s’est pas encore, trop tôt, referme. Le brun ne dit rien. Il l’observe. Il ne semble pas penser à grand-chose, pourtant, son esprit suit le chemin de sa folie, et il imagine déjà ce petit garçon, ce petit Avery, pleurait sur la tombe de sa sœur. Il a un petit sourire qui s’agrandit, fin, joyeux, mais ce n’est en rien parce que les choses rentrent dans l’ordre. Loin de là.

« Et puis, c'est toi aussi... Tu... sais très bien que... » Un sourcil qui se hausse, Nate ne semble pas comprendre le cheminement, mais il se rappelle rapidement que la bandaison contre ses camarades, ce n’est pas quelque chose de très répandu dans la brigade. Vraiment. « ...Si j'avais pensé une seule seconde que je risquais de te faire le moindre effet j'aurais trouvé une autre solution. » Un petit sourire timide finalement se grave sur le visage de Nate. Il lève la main, calmement, venant se gratter la nuque dans un geste gêné. Ses joues sont encore un peu rouges, mais s’il ne s’agit pas de la gêne, c’est bien parce qu’il fait un peu froid dans la ruelle humide. « Je sais pas trop… quoi dire. » Il hausse doucement les épaules, silencieux. « J’ai pas… contrôlé. J’suis désolé. J’aurais dû te dire que c’était une mauvaise idée. » Il se racle la gorge, détournant le regard, un instant. « Je suis même pas gay en plus, alors… c’est con. J’ai pas compris pourquoi… ‘Fin… désolé. »
Il ne mentait pas. Après tout, la bague de sa défunte copine à la main – ou tout du moins dans la poche durant les heures de boulot – ça n’était certainement pas un mensonge. Il l’avait aimé. Il l’avait aimé au point de l’étrangler tout en l’embrassant, leurs deux corps passionnés et serrés. Triste à en crever, disait-il souvent, et quelque part, c’était bien là le malaise. A en crever.

« T'as fait du bon boulot, quoique j'en dise. » Le brun est silencieux. Ses yeux le regardent, et il sourit, content malgré tout. Après tout, au-delà du Crow, il y a sa vie. Nathanael aime bien être flatté. Il dit que c’est le comble de l’homme, d’être le plus intelligent des animaux et encore d’avoir besoin d’être rassuré sur ça. Comme si la vie n’était pas assez absurde. « T'habites loin ? J'te raccompagne. » « Oh. Eh bien… » Un instant, Nate resterait presque bête. Il n’a pas tout à fait ramassé son appartement. Il rougit bêtement, persuadé que c’est une invitation franche à finir ce qu’ils ont commencé, et même si ça ne lui déplaît pas, c’est un peu brusque. C’est si brusque qu’il en perdrait facilement le contrôle, chose impensable ; il faut que ce soit lui qui contrôle, sinon le jeu n’a plus de valeur, plus d’intérêt, et Bonnie serait morte en vain. Pour le coup, ce serait embêtant.
« Je... Je veux pas rentrer hein... Juste être sûr que tu arrives sans encombre. » « Je…vois. C’est un peu loin… mais j’imagine que ce n’est pas… discutable. » Il ravale sa salive, lourdement, l’air encore un peu ailleurs. C’est-à-dire que l’idée des draps, elle n’était pas si mauvaise que ça. L’appartement de Nathanael était propre après tout ; Avery n’avait pas besoin d’ouvrir les portes des chambres d’amis. Il releva les yeux, réfléchissant alors que ses pas résonnaient sur le trottoir. Il marche plutôt calmement. Parfois, quand il regarde Avery, il le voit rougissant. Il doit avoir chaud. Il doit avoir… mh, non. Certainement pas. Arrêtes de te faire des films. Nate se mord l’intérieur de la joue. En même temps, si c’est lui qui l’invite à l’intérieur, n’est-ce pas lui qui contrôle… ? Il ralentit un peu à l’approche de la porte de son immeuble. Il se maudit à l’intérieur de ne pas avoir une maison, puisque là, même s’il ne veut ne serais-ce que l’attirer à l’intérieur de l’immeuble jusqu’au perron, il va bien falloir lui forcer la main. Un petit regard dans la rue où il n’y a personne, pas à cette heure-ci en tout cas, puis finalement Nate s’arrête devant les cinq petites marches qui donnent sur une porte d’ébène rougeâtre, celle de l’immeuble.
Il soupire doucement, relevant le nez. Ses yeux vairons se posent dans ceux d’Avery. Ils sont distants. On dirait deux puceaux devant leur première fois. C’est con. Nate le fixe, un instant. Son cerveau lui n’est pas aussi lent, il boue sous les possibilités. Non. De toute façon, il ne verra rien d’autres que le salon et sa chambre. Au plus la cuisine. Il lève la main, la posant sur son front, un instant, semblant se cacher, avant de murmurer tout bas, vraiment bas : « J’ai pas l’habitude de ce genre de connerie, franchement… » Il semble frotter son arcade, ou sa paupière, perturbé. C’est presque gênant. Même pour un tueur en série. Malgré tout, c’est le moment idéal. « …mais j’me disais, vu qu’il fait un peu froid, et que t’as l’air glacé…j’ai… du café, à la maison… » Il le regarde, silencieux. Bien. Pas trop franc pour éviter le total plat, mais assez pour que l’on puisse comprendre où il veut en venir. Enfin presque, puisqu’à aviser sa face de chat écarlate, on se demande encore s’il a bien pu faire ça avec un homme durant sa vie.




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khalomnie
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Lun 27 Mar - 19:30

Avery W. Miller
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« T'habites loin ? J'te raccompagne. » « Oh. Eh bien… » Avery fronce les sourcils, s'imaginant un instant qu'il va refuser et se voyant déjà prêt à insister lourdement. Il croit bon de préciser. « Je... Je veux pas rentrer hein... Juste être sûr que tu arrives sans encombre. » Mais fort heureusement, Nate ne lui fait pas ce déplaisir et lui épargne cette peine. « Je…vois. C’est un peu loin… mais j’imagine que ce n’est pas… discutable. » Pas vraiment, non, mais il se garde bien de le lui dire pour ne pas avoir l'air de ce type qui veut à tous prix que les choses fonctionnent comme lui le désire. Nate se met en marche et Avery lui emboîte le pas, sans rien dire, préférant le silence. Il se montre toutefois soulagé de voir qu'ils ne transplanent pas et que Nate préfère un moyen de transport plus traditionnel, quand bien même il est bien plus long. Ce n'est qu'en arrivant devant l'immeuble de son équipier du soir qu'il relève enfin la tête, posant un œil curieux sur le bâtiment. Il croise le regard de Nate mais détourne les prunelles presque aussitôt pour ne pas avoir l'air insistant. Il ne sait même plus s'il aimerait que Nate l'invite à entrer ou pas. Dans le doute, il s'apprête déjà à tourner les talons pour regagner ses propres pénates quand Nate s'exprime, l'interrompant dans sa fuite. « J’ai pas l’habitude de ce genre de connerie, franchement... mais j’me disais, vu qu’il fait un peu froid, et que t’as l’air glacé…j’ai… du café, à la maison… » Avery penche légèrement la tête, un peu interloqué. Est-ce qu'il ne l'invite qu'à boire un café ou... est-ce autre chose ? A en croire le visage rougissant de Nate, il s'attend plutôt à autre chose. Avery se mordille légèrement la lèvre, hésitant, comme son regard dévie légèrement pour jeter un coup d'œil dans la rue déserte. Miller n'a pas pour habitude de fréquenter ses collègues de travail, encore moins de se faire des coups d'un soir. Et puis, il y a surtout que, depuis la mort de Bonnie, il n'a jamais vraiment pensé à consommer le corps de quelqu'un. Toutes ses pensées n'avaient été concentrées que sur le Crow, sur lui et sur lui seul. Et puis, Nathanael avait débarqué, là, un peu par hasard, et il lui faisait du gringue, ou pas loin. Partagé entre deux envies, entre plusieurs principes, entre cette voix qui lui interdisait de laisser un bellâtre le détourner de son but réel et celle qui lui soufflait qu'il méritait bien de prendre un peu de bon temps, Avery resta silencieux un long moment, avant de répondre à mi-voix. « Je... » Il baisse les yeux, ennuyé et toujours hésitant, puis finalement, il inspire profondément et murmure. « Okay, va pour un café alors... » Il le suit à l'intérieur de l'immeuble, circonspect, ne peut empêcher ses prunelles vertes de descendre sur les fesses du jeune homme, avant de se mordre la lèvre et de détourner les yeux, enfonçant ses mains dans ses poches. Tu te fais des films, c'est juste un café. Et même s'il s'agissait d'autre chose, franchirait-il le pas ? Après tout, Nathanael était adorable... Logan allait gueuler s'il l'apprenait, c'était sûr...


Il pénètre dans l'appartement à sa suite, laisse ses prunelles vertes parcourir les lieux, avec pudeur, comme il empêche ses réflexes d'agent de la brigade de prendre le dessus et d'analyser chaque objet. Il ne peut s'empêcher de remarquer toutefois l'absence de photos, ce qu'il trouve étrange quand il repense à son propre appartement, véritable mausolée à la mémoire de Bonnie. Bien rangé aussi. Peut-être un peu trop, se dit-il pour lui-même, mais à part que Nate doit être un grand maniaque, cela ne prouve pas grand-chose d'autre. Il se concentre plutôt à suivre du regard le jeune homme préparer le café, comme s'il ne l'avait vraiment invité que pour cette innocente raison. Il joue si bien son rôle qu'Avery en aurait presque un doute et qu'il se tortille maladroitement sur la chaise sur laquelle il s'est assis, triturant nerveusement la nappe, comme un gamin. La tasse de café fumante apparaît devant ses yeux comme par magie, ou sans doute était-il trop absorbé par ses pensées pour voir Nate la poser devant lui, et il pose ses mains de part et d'autre pour se réchauffer un peu et pour se donner une contenance. Ses pouces caressent machinalement le bord de la tasse, sans en boire jamais le contenu. En fait, le café, il n'aime même pas ça... Le silence s'éternise et c'en devient presque gênant alors il s'éclaircit la voix. « Tout à l'heure, tu... » Il hésite par crainte de commettre un impair quand il était si cru et si sûr de lui tout à l'heure. A croire que l'adrénaline retombée, il est une personne différente. « Enfin, tu sais quoi... » Il se gratte nerveusement la joue et décide finalement de jouer franc-jeu. Après tout, Nate semble n'être qu'un gamin effarouché et si Avery ne fait pas le premier pas, personne ne le fera. « Est-ce que... je te plais, Nate ? Est-ce que ça te dirait de... » Il hésite, par peur de se prendre un râteau monumental et d'être en plus, taxé de pervers. « ...de reprendre là où on s'était arrêté ? » Il inspire profondément et se lève doucement pour se diriger vers lui ; ses doigts se tendent vers lui, hésitants, car on l'ignore sans doute mais Avery est dans ses ébats un être tendre et passionné. Il avance son visage vers le sien, venant caresser son nez avec le sien, comme s'il avait voulu l'embrasser sans vraiment oser. Il n'attend pas grand-chose d'autre qu'un signe, qu'une confirmation qu'ils désirent bien la même chose et puis, finalement, il n'y tient plus et vient cueillir ses lèvres, tendrement tout d'abord puis de manière plus sauvage et plus passionné. Il y a des mois d'abstinence à rattraper comme il se presse contre lui, ses doigts s'enfonçant dans sa tignasse brune. Avant de s'interrompre finalement et de souffler sur sa bouche. « Seulement si toi tu en as envie... » Lui, c'est sûr, il en meurt d'envie, là tout de suite.
Sha
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Sha
Lun 27 Mar - 19:34

Natanael "Nate" Ellroy
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« J’ai pas l’habitude de ce genre de connerie, franchement... mais j’me disais, vu qu’il fait un peu froid, et que t’as l’air glacé…j’ai… du café, à la maison… » Sa voix reste bloquée dans sa gorge comme il a honte, tellement honte. Il a beau être l’un des plus grands criminels de Londres, il n’empêche pas qu’au jeu des corps et des sentiments, il a toujours été le dernier à comprendre. C’est peut-être pour ça qu’il est devenu serial killer ? Il a toujours trouvé une beauté sincère dans la mort, une beauté touchante et provocante à la fois. L’amour éternel, ça, ce n’est pas vrai. Tôt ou tard, on le quittera. Tôt ou tard, ils s’en vont tous. Il l’a bien compris.
Avec un petit sourire pincé, il regarde le jeune homme, et il se sent un peu mal tout d’un coup, car Avery ne fait rien, il reste là, et plus il le regarde, plus il rougit de honte. Peut-être qu’il n’aurait pas dû. Non, clairement, il n’aurait pas dû. Ô comme il le savait… ! Il baisse les yeux, les joues brûlantes de honte. Plus le silence se creuse, plus il regrette sincèrement. Maintenant, que va-t-il penser ?
« Je... » Le brun relève aussitôt le nez, les joues brûlantes. Il le fixe, il serait presque perché à ses lèvres si seulement il n’était pas à deux bons pas de lui. Non, ne pas penser à ses lèvres, non… « Okay, va pour un café alors... » Le souffle de Nate se bloque dans sa gorge, le regardant un instant, l’air con. Il avait fini par abandonner l’idée devant la mine contrite d’Avery, mais… il a accepté ? Vraiment ? Le pauvre Crow se tait, et finalement tourne les talons, ses joues reprenant le cirque de vouloir défier la couleur du sang.
Nate marche dans les escaliers. Il ne sait pas vraiment quoi faire ni comment faire, mais son instinct lui dit de se détendre et de laisser faire. Après tout, même si cela fait maintenant quelques temps qu’il n’a pas eu de rapport, ça ne doit pas être très compliqué de plaire à un homme. Il suffira de se faire docile et ronronnant au plus. Le Crow secoue la tête, s’insultant en silence. Comme il a honte à ce moment, car après tout, il n’est affaire que d’un café.
Dans le couloir étroit d’un appartement renfermé et petit, tanière d’un homme qui vit seul avec lui-même, sans famille, sans rien, l’absence de photo révélant une absence totale de vie dans les murs suintants la solitude, le brun se sent un peu mieux. La porte fermée, ses yeux glissent discrètement sur les portes du fond du couloir, la chambre d’ami et juste à côté, la buanderie. Tout du moins, c’est ce qu’il dirait si on lui demandait. Il tourne à droite, passe devant la salle de bain puis sa chambre, rentrant dans un salon adorable de confort aux décors africains. Un masque effrayant et immense au-dessus de la cheminée, et d’anciennes statuettes égyptiennes ornent la bibliothèque parfaitement rangée. Il ne s’y attarde pas, entrant dans la cuisine. Il ne dit pas un mot, car sa voix est trop bloquée pour ça.
Ses longs doigts viennent chercher deux tasses qu’il dépose avec minutie sur la table, et il va faire couler le café. Pendant ce temps, Avery est là, sur sa chaise, et son regard de prédateur le ferait presque frémir. L’idée d’être dévorer par ce grand loup, par sa proie qu’il a réussi, par un miracle inouïe, à ramener jusqu’à chez lui. Il ne sait diable de quelle manière il s’y est pris, mais au moins, ça aura réussi.
Derrière sa beauté froide, presque distante, le brun réfléchit pourtant. Un café, oui, mais il ne l’a pas invité que pour ça. Son corps réclame les caresses impures de tout à l’heure, et s’il n’est pas une catin, il gronde en lui l’envie dévorante qui parfois lui réclame du sang. Pas de sang ce soir, murmure pourtant la voix, juste l’envie de drap froissé dans des élans amoureux et passionnés, juste l’envie d’une odeur de sueur chaude et suave. Voilà les envies malsaines du Crow.
Il remplit les deux tasses du café une fois prêt, silencieux. Il étudie le regard fuyant du jeune homme, parfois croise ses prunelles, et il sourit doucement, comme un ami seulement. Il ne veut pas le brusquer, pas se brusquer lui non plus, car si au fond il en a envie, il ne voudrait pas non plus que sa proie devienne le bourreau et que sous lui il se brise. Il ravale lourdement sa salive, posant la tasse devant le brun, s’asseyant en face de lui. Il croise les jambes, avec la désinvolte de son âge et de son rang social, le regard vairons se plantant en Avery.
« Tout à l'heure, tu... » De nouveau, sa gorge se sert, comme il le fixe. Cependant, il est moins tendu. Il ne croit pas qu’il va lui faire un reproche. Comme s’il pouvait lire sur son visage, il sait que la suite sera plaisante, alors il penche adorablement la tête sur le côté, le regardant, l’air ingénu, innocent. Il est beau. « Enfin, tu sais quoi... » Il rougit un peu, et ses yeux caressent du regard Avery, ses tics, ses manies. Il s’en délecte. « Un peu, oui… » Il a un petit sourire gêné, rougissant, mais il essaye de ne pas en faire une histoire. Oh, bien sûr, il ne sourit pas comme si ça lui faisait plaisir, le jeu serait rompu à ce moment-là, non. Il reste timide, caché derrière ses grands yeux qui brillent.
« Est-ce que... je te plais, Nate ? Est-ce que ça te dirait de... » Il se crispe un peu, ses doigts se serrant sur sa tasse pourtant brûlante. Mais il n’a pas mal. Au contraire, l’excitation n’a jamais été si forte, même quand il arrachait la vie à Bonnie de la pire des façons. « ...de reprendre là où on s'était arrêté ? » « Je… » Sa voix se perd quand il le voit se lever. Son regard vairon le suit, il ne rate pas un seul de ses pas. Son corps entier se tend, comme s’il se préparait, et finalement il lève lentement les mains, les glissant dans celles d’Avery. Inconsciemment, il se lève, répondant à l’appel de l’envie. A fixer la bouche d’Avery qui s’avance vers lui, ce visage et ce corps, il rougit et frissonne plus fort.
A-t-il, un jour seulement, éprouvait autant de plaisir à si peu, et autant d’envie en même temps ? Quand il couchait avec sa femme, quand il entourait sa fine gorge blanche de ses doigts et qu’il serait à l’en faire blêmir, parfois à la faire partir dans les méandres de l’évanouissement, l’envie n’était pas telle, pas si forte, pas si puissante ; elle ne rugissait jamais autant que maintenant. Ce n’est pas vraiment la mort de Bonnie non plus qui lui donne ses élans là, c’est autre chose, mais il n’arrive pas encore à savoir exactement quoi.
Lentement son corps se réchauffe et ses joues s’échauffent, sa bouche répondant langoureusement au baiser qu’on lui donne, se sentant toute chose au contact de leurs bouches. Son dos se creuse autant qu’Avery se presse, et si les doigts de l’amant du soir viennent plonger dans sa tignasse noire d’ange furibond, le Crow lui enfonce ses phalanges dans les hanches de ce dernier, tirant sur son t-shirt au passage sans le remarquer.
Quand le baiser s’interrompt, il laisse Nate le souffle court et les joues rouges, haletant comme s’il n’avait jamais embrassé, ou comment si on ne l’avait jamais si bien embrassé. « Seulement si toi tu en as envie... » Ses paroles semblent demander réponse, et c’est avec toute l’innocence du monde que le Crow clignote des paupières, son esprit se ré-assemblant avec son corps engourdi. Il entrouvre les lèvres, un moment pour parler, mais l’envie le perds de prononcer quoi que ce soit, et il préfère au-delà presser ses lèvres délicieuses contre celles d’Avery, quémandant un baiser qu’il vole et qu’on lui rend, ronronnant trop fort pour ne pas y prendre du plaisir. Il ne voile rien, mais cache tout à la fois.
Ses doigts remontent le long de l’agent, effleurant son ventre pour finalement s’accrocher à ses épaules fortes alors qu’il rompt le baiser une fois. Un petit coup de tête doux et son nez se frotte contre celui d’Avery, le fixant d’un œil fiévreux et envieux. « M-ma chambre est… » Il tourne la tête, soufflant. Il n’arrive même plus à parler. Ses doigts attrapent finalement la main d’Avery, la serrant alors qu’il le traîne dans le couloir. Pas loin.
L’appartement est petit que la minute suivante, Nate se retrouve devant la porte de sa chambre, la poussant. Cette dernière est chaleureuse, lumineuse. Des rideaux bordeaux, une couette grenat et des draps blancs, propres. Une télé en face, éteinte, et enfin une lampe de chevet unique, éteinte. Il referme la porte sitôt Avery entré et vient se lover contre lui, le poussant sans faire exprès contre le chêne. Sa bouche, désireuse mais hasardeuse, embrasse la commissure de ses lèvres pour revenir sur sa bouche. Ses doigts sont là, serrés sur sa nuque qu’il tient, perché sur la pointe des pieds ou presque. Il souffle et halète tout bas, en silence, les joues brûlantes de désir et de timidité à la fois.
Lové contre le géant, Nate se calme un peu, son corps souple pressé contre celui d’Avery. Il frotte doucement son nez contre le sien, tendre comme un chat, alors que ses yeux – bleu et rouge – se baissent un instant pour observer ses lèvres dans un silence presque religieux. « Je… » Il hésite. Un instant. « F-Fais doucement…j’ai encore j-jamais fait ça avec un…autre homme, a-alors… » Son attitude adorable le font rougir de gêne, mais il ne se décourage pas, volant un dernier baiser à son amant, le regardant avec ce petit air de chien battu.
Mignon à croquer.



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Lun 27 Mar - 20:38

Avery W. Miller
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis Brigadier du Service Magique et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma soif de vengeance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

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« Seulement si toi tu en as envie... » Après tout, c'est vrai, il ne veut pas le forcer même s'il lui semble que, tout comme lui, Nate en a très envie. Il ne sait même pas ce qu'il fait ni même les raisons qui peuvent bien le pousser à lui faire du rentre-dedans comme ça, lui qui n'est pourtant pas un homme du genre volage, lui qui n'a même jamais plus pensé à ce genre de choses depuis la mort de Bonnie. Pour le coup, il en rougirait presque, lui qui a pourtant des allures d'armoire à glaces, et il ferait volte-face en s'excusant et en bredouillant qu'il s'en veut terriblement. Sans doute l'aurait-il fait si Nate ne l'avait pas regardé de ses grands yeux innocents et timides, une fragilité apparente qui ne manqua nullement de faire craquer son coeur sur l'instant. « M-ma chambre est… » Il suit de ses prunelles vertes la direction que son collègue lui indique du regard, comme s'il n'était pas capable de finir avec les mots ce qu'il avait commencé, comme si même ses forces l'avaient abandonnées traîtreusement. Il se laisse guider dans le couloir par le jeune Ellroy et, quand bien même, il le voudrait, il sait qu'il est désormais trop tard pour reculer. Logan va gueuler, c'est sûr. Enfin, dans l'hypothèse où il le lui dit, bien entendu. Il soupire à part lui : comme si Logan n'allait pas le deviner à la minute même où il le verrait franchir la porte de leur bureau commun demain matin. Et quand son équipier allait comprendre que c'était Nate qui avait rompu tous les vœux d'Avery, ça n'allait rien arranger de son opinion vis-à-vis de l'agent qui faisait toujours cavalier seul. Logan ne l'aimait pas, c'était catégorique, et lui connaître une liaison avec son meilleur ami n'allait faire que confirmer cette aversion inexpliquée. "Un pressentiment", se contentait-il d'ailleurs de justifier quand Avery lui avait demandé d'où lui venait ce mépris pour Nate. Mais toutes ces pensées s'effacent lorsque son équipier du soir pousse la porte de sa chambre, l'attirant à l'intérieur. Si ses iris verts s'attardent brièvement sur le mobilier et sur la décoration de la pièce, il n'en laisse rien paraître et, de toute façon, comment le pourrait-il quand déjà, Nate referme sur eux, le poussant contre la lourde porte de bois, son dos venant cogner contre l'entrée, lui arrachant à peine un soupir.

Il inspire profondément, en manque d'air, son coeur s'emballant précipitamment lorsque les lèvres du jeune homme se posent au coin des siennes puis viennent finalement s'y accrocher, demandeuses, tandis qu'il y répond avec la même fièvre, l'esprit embrumé soudainement comme ses doigts viennent se perdre dans la tignasse sombre, y plongeant avec une tendresse que l'on ne soupçonnerait pas chez un homme tel qu'Avery. Sûr que sous ses aspects bourrus et revêches, on l'imagine plutôt fougueux au lit, voire même un peu sauvage et animal mais il n'en est rien, ou alors s'il est un animal, il est sans doute un chat ronronnant et amoureux. « Je… F-Fais doucement…j’ai encore j-jamais fait ça avec un…autre homme, a-alors… » Cet air d'enfant battu, ce regard attendrissant et même ce rosissement parfait de ses joues, Avery en fondrait presque. Son pouce droit vient effleurer la pommette de Nate, un sourire rêveur sur les lèvres. « Je fais toujours doucement... » Comme s'il faisait ça si souvent que cela. Ses yeux verts le détaillent envieusement, comme s'il avait peur d'oublier ce moment ci. Ses doigts redescendent déjà jusqu'aux boutons de la chemise de Nate, les ôtant un à un, ses prunelles lichen ne quittant pas le torse blanc du jeune homme qui se découvre à lui au fur et à mesure qu'il retire le vêtement, qu'il fait finalement glisser sur les épaules de l'agent avec un mordillement de lèvres appréciateur. Il l'a déjà vu à l'Amortensia, certes, mais cette approche là est différente... Nate garde pourtant obstinément les yeux baissés et si Avery s'en offusque, il n'en laisse rien savoir, son index se posant sous le menton du jeune homme, le forçant à relever le visage. « Regarde moi, Nate... » Ce n'est qu'un conseil, à peine une demande, comme déjà, il le fait reculer jusqu'au lit, l'y poussant délicatement, avec un sourire en coin, résolument amusé par cet agneau qu'il a devant lui. Bien malgré lui, il se fait l'effet d'être le grand méchant loup comme il déboutonne sa propre chemise, révélant à nouveau ce tatouage de vouivre dont les mâchoires se perdent, encore invisibles, sur sa cuisse, et ce "B" souligné d'une plume noire au creux de son épaule. Presque aussitôt, il le rejoint, le surplombant, à quatre pattes au dessus de lui, ses cheveux longs venant caresser le visage de Nate, comme ses lèvres viennent se poser sur l'arête de son nez puis ses dents attraper la lèvre inférieure de Nate, la mordillant doucement, avant de venir se planter dans son épaule, y laissant une trace rouge en souvenir. Déjà ses doigts s'entrelacent à ceux de son équipier et replacent les mains de celui-ci au dessus de sa tête, le gardant prisonnier ou presque tandis que lui-même se plaque contre lui, se frottant amoureusement à ce corps qu'il ne demande qu'à posséder. Pour un peu plus d'une nuit, si possible. Mais il n'est pas encore temps de parler de ça. « Si tu m'appartiens ce soir, je ne te laisserai plus partir, tu sais... » Le voilà qui commence déjà avec cette possessivité maladive que ses précédentes relations n'ont pas cessé de lui reprocher alors qu'il ne le possède pas encore. S'il l'a, il sera de ces amants jaloux qui ne supporteront pas les regards des autres, les mots des autres à cet être qui est à lui. Ses doigts reviennent sur la ceinture du jeune homme, la débouclant déjà pour se glisser dans son caleçon. Ses prunelles, elles, ne quittent pas les yeux vairons de Nate. « Regarde moi, Nate, regarde moi... » Il ne veut pas en perdre une miette, lui, de ce qui se passe dans ses iris dépareillés.
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Lun 27 Mar - 20:58

Natanael "Nate" Ellroy
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Royaume-Unis. Dans la vie, je suis Brigadier du Service Magique de Londres (agent du FBI en quelque sorte) et je m'en sors assez bien. Sinon, à cause de mes secrets, je suis veuf et je le vis plutôt bien.

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Il soupire comme une pucelle qui découvre son premier amour, pourtant il a été marié, et plusieurs fois la nuit, au détour de sa folie, il s’est retrouvé dans le lit de créatures voluptueuses, empoignant les formes généreuses d’une nature sordide et malsaine. Pourquoi ce soit, c’était lui la créature, lui l’empoignée, lui qui voulait qu’on soumette sous le simple poids son être. Le Crow soupirait son plaisir comme il ne l’avait jamais fait, comme il ne l’avait jamais demandé auparavant. Pas par pudeur, mais car il n’en avait jamais ressenti le besoin. « Je… F-Fais doucement…j’ai encore j-jamais fait ça avec un…autre homme, a-alors… » Il frissonne sous la main de son amant, les joues rosis de gêne et d’envie, une envie qui le dévore mais qu’il tait. « Je fais toujours doucement... » Il a un petit sourire entendu, confiant. Il lui aurait confié son corps même à l’inverse, car ça ne lui fait pas vraiment peur, la souffrance ; si par habitude c’est lui qui l’inflige, la subir de la main d’Avery ne semble pas non plus lui déplaire. Enfin, tout du moins sur le moment.
Il soupire doucement, la bouche entrouverte ne laissant échapper que quelques gémissements d’excitation, brefs et peu sonores. Ses yeux mi-clos, baissés, fixent les mains baladeuses du dominant, en silence, le souffle court d’avoir à attendre, mais le fauve se fait patient, se terrant plus loin dans sa cage. Les griffes se rentrent et c’est tout naturellement que les doigts de Nate serrent plus fort la nuque d’Avery quand il sent que la chemise va rendre l’âme. Il retire délicatement ses doigts de son vêtement, pour le laisser retirer son haut. Le tissu se froisse en tombant à ses pieds, libérant son torse. Un démon sur terre, pourvu comme un ange, de l’odeur jusqu’à la couleur. Pas une cicatrice sur le corps imberbe, pas une rayure, rien. Le Crow reste les yeux baissés, soumis comme ils le sont parfois dans les films, touchants et émouvants. Il ose à peine relever le nez sous l’index d’Avery, se faisant fragile quant à l’intérieur le démon rugit. « Regarde-moi, Nate... »
Il rougit et se laisse faire, silencieux, l’observant. Tombé les fesses dans le pieu aux draps blancs, il se retient sur ses coudes plantés dans la couverture bordeaux. Ses grands yeux vairons le fixent, ne le lâchent pas, pour ne pas en perdre une miette. Machinalement ses cuisses s’écartent, comme s’il n’attendait qu’une chose, qu’il grimpe sur lui, mais en attendant, ses yeux parcourent le torse de Miller, chaque recoin, de son tatouage au grain chaud de son buste. Il frissonne à l’idée, mais il le regarde. Il se tends quand Avery s’approche, mais il est sage comme un ange, soupirant même sans qu’il ne le touche, du simple fait de l’avoir au-dessus de lui dans son lit. Il lève le nez, tendant ses lèvres mais Miller embrasse d’abord son nez, puis ses lèvres, les mordants. Ses doigts viennent se glisser sur les avant-bras du géant, les serrant fort quand il sent son souffle sur sa peau. Il gémit tendrement, d’une voix fluette et à peine audible quand il le mord, un frisson plus fort venant le prendre. Il n’ose rien dire, rien faire, car tout est si parfait que ça serait entacher de vice la beauté de la scène, d’un ange-démon soumis par… par quoi déjà ?
Il ravale lourdement la salive quand il sent ses mains ne plus lui commandaient, suivant le geste du bourreau qu’il trouve adorable là, tout contré lui. Il rougit plus fort, comme une pucelle, feulant tout bas quand leurs corps se frottent et se touchent. Il se cambre peut-être, dans un couinement de frustration. « Si tu m'appartiens ce soir, je ne te laisserai plus partir, tu sais... » Il rougit bêtement, mais à l’intérieur, quelque chose se refroidit. Pas son corps bien sûr, mais le Crow a quelque regain d’énergie. Appartenir, vraiment ? Par pitié Nate ! On n’appartient à personne, on est libre, libre d’aller où on veut, quand on veut, si on le veut ! Libre de lui trancher sa sale petite gorge à ce petit con impulsif et dépressif ! Tu ne crois pas Nate ?
L’agent soupire plus fort, venant chercher les lèvres de son amant, d’un baiser lourd et tout amoureux. Il est peut-être timide, mais il sait qu’il le veut, c’est viscérale, et quoi qu’en dise le Crow, Nate l’aura. Il le regarde, avec ses grands yeux vairons, frissonnant. « P-partir où… ? » Il a un petit sourire qui se veut rassurant, comme s’il tentait de lui dire par là qu’il comprend, et que, quelque part, ça ne le dérange pas. Bien sûr ce n’est pas réfléchit, bien sûr ce n’est pas une décision à prendre à la légère sous le coup de l’émotion, mais il n’est pas temps de regretter quoi que ce soit quand la main de l’amant glisse sur sa ceinture. Il se mord la lèvre, ses yeux fixant l’impétueuse, mais il ne résiste de toute façon pas au goût du péché et laisse faire, écartant même une cuisse pour le laisser faire. Si ses yeux guettent un instant Avery, c’est pour mieux relever le nez au son de sa voix.
« Regarde-moi, Nate, regarde-moi... » Il se mord lourdement la lèvre au touché de leur peau, fixant dans les yeux Avery comme s’il était un dieu d’un autre genre. Sa bouche s’entrouvre, mais il retient le feulement qui grimpe dans sa gorge, fronçant les sourcils sous le plaisir. Ses dents se referment affectueusement sur le menton de son amant, comme il appelle tendrement à la luxure. S’il est timide, cela ne l’empêche pas de fixer Avery avec envie, laissant ses poignets s’écartaient, comme s’ils voulaient sortir de leur entrave pour pouvoir avoir accès à la chaleur de sa peau, à agripper ses épaules fortes ou plus encore, sa ceinture. Il soupire de plaisir, de volupté, ses lèvres roses thé jouant sur les joues, le menton et les lèvres de son partenaire, maladroit. « Je…je te regarde Avery… je ne fais que ça... » Il rougit, et c’est vrai, ses yeux ne regardent que lui. Il couine doucement, tirant de nouveau sur ses poignets fins et fragiles, tant qu’il serait presque impossible d’imaginer qu’il ait pu tuer avec la plus grande des barbaries. Tuer celle à qui tenait tant Avery…



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Lun 27 Mar - 21:03

Avery W. Miller
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis Brigadier du Service Magique et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma soif de vengeance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

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« Si tu m'appartiens ce soir, je ne te laisserai plus partir, tu sais... » Il se maudit d'avoir parlé au moment même où les mots franchissent ses lèvres. Comme s'il était utile de l'effrayer et de jouer les amants jaloux quand il ne s'est encore rien passé entre eux, quand Nate lui a avoué ne même pas être gay. Avec un peu de malchance, il ne sera qu'une expérience sexuelle dans la vie du jeune Ellroy et, sitôt la découverte passée, il se lassera et l'enverra paître pour se réfugier dans les bras d'une fille davantage à son goût. Idiot se morigène-t-il, mais les paroles prononcées par le petit ange qu'il tient entre ses pattes le rassure presque aussitôt et il sourit, attendri. « P-partir où… ? » Oui, il se dégoutterait presque lui même d'être aussi tendre et touché par cet être qu'il y a encore une heure, il insultait mentalement avec toute la force de son esprit. "Tu te ramollis mon vieux", lui aurait sans doute reproché Logan avec un sourire en coin, mais peu importait, il ne pensait pas vraiment à tout ça quand il le regardait. Il éprouvait juste le besoin irrépressible de le protéger, comme il voulait protéger tous ceux qui lui paraissaient faibles et démunis. Égoïste auparavant, la mort de Bonnie lui avait, étrangement, appris à être bien plus altruiste, un peu plus idiot et faible aussi, quand bien même sa colère l'avait sans aucun doute endurci également. Il esquisse un sourire tendre en le voyant se laisser faire aussi docilement, preuve d'une confiance en lui accrue, ou tout simplement d'un désir profond. Peu importe, après tout, cela l'arrange, lui, il ne va pas s'en plaindre. « Regarde-moi, Nate, regarde-moi... » Il n'en peut plus de ces regards fiévreux qu'il lui envoie, de ces yeux là qui semblent l'appeler et l'hypnotiser pour le contraindre à la luxure. Comme s'il avait besoin d'être contraint, la blague. Il feule comme un chat en sentant ses dents attraper son propre menton et ses lèvres parcourir son visage, et le voilà qui soupire dans son cou comme un amant de longue date, amoureux fou. « Je…je te regarde Avery… je ne fais que ça... » Il frissonne en l'entendant prononcer son prénom. Dieu qu'il sonne bien dans sa bouche, dieu que tout ça a l'air voluptueux entre ses lèvres. Il ronronne plus fort. « Dis le encore, Nate... Dis le encore. » Il se sent fébrile mais il n'est plus temps de maîtriser cette fièvre qui l'a envahi. Se redressant et libérant par là même un peu le jeune agent, il entreprend de retirer lui-même son pantalon, débouclant sa ceinture et le baissant sur ses chevilles avant de s'en débarrasser d'un mouvement fluide de la jambe. Il aurait aussi bien pu attendre que Nate le lui retire mais il n'a pas cette patience ; il le sait maladroit et timide et tout cela ne sera qu'une perte de temps considérable. Un temps qu'il préfère passer pendu sur ses lèvres. Il se mordille le pouce en le regardant, si doux et si offert qu'il en rougirait presque d'avoir ce sentiment de profiter de lui ainsi. L'espace d'un instant, il ouvre la bouche pour lui demander s'il est bien sûr, mais il craint tellement que Nate se rétracte et lui dise non qu'il préfère ne pas poser la question, comme déjà ses mains expertes s'attaquent au pantalon du jeune homme puis à son caleçon, lui retirant l'un et l'autre avec dextérité et les envoyant voler plus loin, comme déjà il l'allonge sur le lit, le surplombant lentement, pour ne pas l'effrayer, ses mains se posant de part et d'autre de son visage, tandis que ses lèvres viennent embrasser sa tempe. « Tu es magnifique... » Il le pense vraiment, d'une rare sincérité, comme il embrasse ses lèvres, sa langue se frayant un passage entre elles pour aller jouer avec la sienne, passionné et fougueux mais doux à la fois. Une main de fer dans un gant de velours en somme. A nouveau il se redresse, retirant son propre caleçon avant de tirer le drap blanc sur eux pour dissimuler un peu leur nudité, par égard pour Nate, par pudeur de leur première fois sans doute aussi un peu. Trop pressé, il ne peut contenir plus longtemps son envie et déjà il s'unit doucement à lui, observateur, ralentissant lorsqu'il le voit grimacer, attentif à la moindre de ses mimiques, comme il ne veut pas le blesser. « Nate... » Il soupire et il ronronne amoureusement, venant nicher son visage dans son épaule, ses dents se plantant dans sa peau, justement dosées, et comme ses doigts s'agrippent à ses hanches comme un naufragé à une bouée. Le rythme de ses ondulations s'accélèrent, ne se basant que sur les regards et les soupirs de Nate pour déterminer la vitesse de leur danse. Car après tout, il n'y a pas de plaisir s'il n'est pas partagé, pas vrai ? Sa main droite remonte de sa hanche jusqu'à son visage en passant par son flanc et il la pose contre sa joue, comme on le ferait avec une femme sans doute, mais qu'en sait-il, lui, Avery ? Tout ce qu'il sait c'est qu'Ellroy... est différent. Différent car il a su le faire sortir de la torpeur dans laquelle la mort de Bonnie l'avait plongé, différent car il a su calmer sa colère avec son air d'ange tombé du ciel. « Nate... » feule-t-il à nouveau comme il le griffe sans le vouloir au niveau de la hanche. Il module son prénoms sur plusieurs rythmes et sur plusieurs tons, un païen devant une nouvelle religion. Il gronde, parce qu'il va en crever de ce séraphin, c'est sûr.
Sha
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Lun 27 Mar - 21:12

Natanael "Nate" Ellroy
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Royaume-Unis. Dans la vie, je suis Brigadier du Service Magique de Londres (agent du FBI en quelque sorte) et je m'en sors assez bien. Sinon, à cause de mes secrets, je suis veuf et je le vis plutôt bien.

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Il aime sa bouche et ses doigts, son souffle court qui se perd sur sa peau, caressant. Peut-être est-il fou, mais si c’est ça la folie, alors ce n’est pas vraiment dérangeant, c’est même atrocement agréable et plaisant. Il miaule alors comme un chat, fragile sous lui, le fixant, sensuel à s’en damner. « Je…je te regarde Avery… je ne fais que ça... » A l’autre bout de Londres, le Crow crise a l’écoute de ce qu’il ose murmurer du bout des lèvres. Le sale petit traître ! Il mérite la mort, voir pire ! Mais Nate n’y fait pas attention, sa bouche déjà désireuse se pinçant en sentant les mains désireuses et dominantes d”Avery venir le contrôler avec une telle facilité que ça en serait presque vexant. Libéré, il pose aussitôt que c’est possible ses mains froides et tremblantes contre le torse chaud de son amant d’un soir, les griffant jusque dans la chair, répondant à cet appel, au besoin de le sentir et de le toucher. Il aimerait le bousculer et dévorer sa peau, mordre a l'intérieur, profondément pour le marquer, mais il est trop maladroit, et Miller trop pressé ; l’un et l’autre ne s’attendent pas, et très rapidement, le jeune homme se retrouve cambré dans son lit, aidant l’agent à lui retirer son jeans. Il n’a jamais été aussi docile. Même durant sa première fois, il avait cet air de savoir, cette façon de prendre les choses en main naturellement, mais en face d’Avery, c’est différent, c’est étrange. Peut-être est-ce seulement une façon de provoquer le Crow? C’est ce que pense le meurtrier dans sa ruelle de Londres. Il imagine bien, oui, que le sale petit garnement s’amuse a le rendre fou, a le narguer dans le lit d’un autre. Penser a la liberté? Vraiment? Quelle folie. Bien sur que non, il n’y a pas de liberté, il n’y a rien. Il n’y a rien d autre que lui. Et Nate le sait.
« Dis le encore, Nate... Dis le encore. » Nate rougit comme une pucelle, comme s’il venait de lui dire je t’aime ou une de ces bêtises d’adolescent. Il se mord la lèvre à le voir aussi fébrile, aussi chaud, et il sait que lui aussi il partage le feu, l’envie, ce désir brûlant qui grimpe à l'intérieur, enivrant et dévorant. Lentement, il ouvre amoureusement les lèvres et appelle de nouveau son prénom, sur le ton sensuel que lui inspire la luxure. Ses grands yeux vairons, eux, ne bougent pas de sur le jeune homme, il n’en a perd pas une miette, il l’adore comme une vierge en pitié devant le christ ; avec la trique en plus. Il le regarde, le dévore du regard quand il voit enfin son corps, le restant. Les cuisses puissantes du prédateur, et ses hanches assurées lui donnent des idées qui n’auraient jamais pu traverser son esprit avant ce soir, et il en rougit d’une petite honte de se montrer aussi malsain, d’une gêne toute maladroite qui le fait couiner quand Avery l’observe sans bouger. La seconde d'après, il regrette d’avoir voulu plus et frissonne plus fort quand son caleçon le quitte. Il a ce petit air bête, serrant ses cuisses mais c’est peine perdu, son excitation est bien trop voyante, et il n’y a plus ni caleçon ni jeans pour se cacher. Il ferme les yeux, un instant, puis les ré ouvre pour le voir au dessus de lui et soupire amoureusement quand il sent ses lèvres sur sa peau. Comment fait-il pour lui faire tourner autant la tête ? Non, comment fait-il pour lui faire seulement oublier qu’il est offert à lui dans ce lit sans que ça ne lui pose aucun problème? Et puis zut, n’a-t-il donc pas fini de le tenter comme ça ?
« Tu es magnifique... » Il le regarde, et c’est étrange, mais il n’avait jamais entendu ce... compliment. Nate n'était certainement pas moche, mais il n’avait jamais eu assez d'intimité avec une personne pour pouvoir recevoir un tel compliment - surtout sincère. C’est sous le joug total de Miller que Nate se laisse faire, profitant de ses lèvres chaudes, de son goût de tabac et d’alcool. Il aime tellement ce goût sans jamais l’avoir goûter auparavant, quand bien même il détesterait le tabac froid sur les lèvres d’un parfait inconnu. Non, le tabac est superbe, amère mais tendre sur les lèvres de son amant d’un soir qu’il dévore affectueusement, et il s’y accroche tendrement, quémandant encore plus, toujours, ses longs doigts blancs glissant sur la mâchoire de Miller, le tenant, la caressant, la serrant pour approfondir et prolonger le baiser. Sa peau s’électrise et ses joues s’enflamment encore quand enfin leurs bouches se détachent dans un fin filet de bave, unique témoin des ébats naissants de deux cœurs.
Il baisse les yeux, un instant, quand Miller baisse son caleçon. Son œil curieux de garçon se pose sur sa virilité mais à part lui tirer un petit pincement de lèvres gêne et d’incertitude, Nate préfère penser a la suite qui se bouscule, car déjà il voit son amant se couchait sur lui, comblant le vide que sa petite absence a cause. « A-Avery... » soupire le jeune homme, se sentant bouillir quand il le voit se rapprocher. Il se mord la lèvre un instant, comprenant, et ferme les yeux un moment, fronçant les sourcils sous la douleur de la première fois. Il lâche un petit couinement mais l'étouffe pour ne pas lui faire peur, pour ne pas l’inquiéter car ce n’était que la peur passagère de souffrir davantage. Au lieu de ça, une étrange chaleur grimpe dans le bas de ses reins, le laissant pantelant devant l’inconnu. Ses yeux cherchent les siens, grimaçant quand la fierté de Miller va trop vite. Le jeune Ellroy se soumet silencieusement, inspirant profondément pour que ce début ne soit pas si minable que ça et ne le laisse pas en pleurs, encore que comme une fille, il peut comprendre cette nécessité de souffrir un peu pour atteindre les cieux. Une question d’échange équitable, non? « Nate... » Le garçon abandonné répond d’un petit soupire affectif, de plaisir, et ses doigts se crispent dans le dos de Miller qu’il tient fermement serré contre lui. Ses ongles s’enfoncent lentement dans la peau de ses omoplates alors qu’il gémit plus fort quand il accélère, ses sourcils se fronçant sous la sensation étrange qui finalement ne laisse place qu’à un drôle de plaisir, aussi immoral que bon.
Il halète comme un enfant, comme un petit garçon perdu. Il ferme les yeux et tendrement frotte sa joue dans le creux de la main d’Avery sur qui il pose de nouveau ses yeux vairons, l’excitation grimpant à le voir faire, à le sentir faire, à se sentir atrocement soumis mais au combien bien traité. « Ave... » Il sert les dents pour ne pas gémir davantage son prénom, soufflant plus fort. Ses jambes s’enroulent autour des hanches de Miller, rejetant doucement sa tête en arrière pour feulait de nouveau le prénom maudit. Crow rage, mais il n’est plus l’heure pour Nate de voir quoi que ce soit. Tout ce qu’il désire, en ce moment, c’est rester comme ça, longtemps, pour toujours si possible...mais il sait que ça ne se fera pas, alors il se contente de griffer le dos de son amant sous le plaisir. « Nate... » Il rougit à l’entendre l’appeler de toutes ces façons et répond par une excitation grandissante, de gentils roulements de hanche qui parfois répondent à ceux de l’agent, un roulement sensuel, une ondulation, presque une danse latine tant ils sont serrés.
La chaleur enivrante et lourde le font suer, et il n’est pas le seul car quand il plonge ses doigts dans la tignasse d’Avery, sur sa nuque, cette dernière aussi est mouillée. Il halète plus fort quand il se sent partir vers la jouissance, ses joues brûlantes. Ses ongles s’enfoncent profondément dans la peau de Miller, de sa nuque à ses omoplates. « P..Plus f-fort...Enco-orr... » Il perd complètement pied, murmurant tout bas, et sous les coups de reins d’Avery, bientôt se libère dans un orgasme violent de plaisir. Il en tremble contre son amant, en halète à son oreille, les joues brûlantes et les jambes flageolantes. C’est la fin, mais il reste accroché, pour que tous ses sentiments se remettent à l’endroit et que sa tête cesse de tourner à ce point, car ça lui fait mal. Il halète lourdement jusqu’à ce que Miller finisse également, rougissant. Il se mord la joue, en silence, embrassant sa joue, doux, ses doigts caressant machinalement le dos finalement musclé de son amant.
Lentement il relâche les épaules de son binôme et retombe mollement, à peine plus bas, dans l’oreiller. Ses grands yeux fixent ceux couleur lichen d’Avery, comme attendant qu’il regrette ou encore qu’il l’embrasse. Le moment le gênant, ses doigts viennent agripper tendrement la tignasse du beau Miller et l’attire contre lui, venant lui voler un baiser tendre au début qu’il approfondit et prolonge longuement, comme un merci. Ou le baiser de Judas.



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khalomnie
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Tournesol
khalomnie
Lun 27 Mar - 21:15

Avery W. Miller
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis Brigadier du Service Magique et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma soif de vengeance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

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« Nate... » Il ronronne dans son cou comme un chaton un peu fou, un peu fou de lui en réalité. Bien sûr, il ne l'avouera pas tout de suite, mais il a une envie folle de ne le garder que pour lui, se transformant déjà en ces amants jolis que d'autres caresses acceptées que les siennes feront vomir. Il s'accroche à ses hanches puis à ses épaules, comme s'il n'avait toujours eu besoin que de ça dans sa vie. De ça et de la résurrection de Bonnie mais c'était encore une autre histoire. Il se perd en lui comme dans un labyrinthe sans fin et s'il oublie tout, c'est seulement pour ne se rappeler que de sa peau. Les griffures que Nate lui inflige sont autant de frissons, de sursauts et de feulements impatients et tant pis si demain sa peau sera marquée par les sillons rougeâtres de ses ongles. Sur le moment, tout ça n'a pas vraiment d'importance. « P..Plus f-fort...Enco-orr... » Docile quand ça l'arrange bien, Avery ne se fait pas prier pour lui obéir, imprimant à leur danse un rythme plus rapide jusqu'à la libération à tous deux de leur plaisir, les laissant épuisés et las, mais satisfaits. En tous cas c'est ce qu'il ressent, lui, comme il se laisse mollement glisser juste à côté de lui, ses cheveux longs collés à son visage à cause de la sueur et qu'il baisse les yeux, pudiquement, rabattant le drap sur eux. Il reste coi et immobile ; non, il ne veut pas faire le premier pas, pas encore, car tout ce qu'il craint, tout ce qu'il imagine, c'est que Nate regrette et qu'il va le foutre dehors sur l'heure en jurant ses grands dieux qu'il est désolé et qu'il ne sait pas ce qui lui a pris, alors sans savoir pourquoi, il s'éloigne déjà un peu prêt à s'en aller. Toutefois, les doigts de Nate agrippent sa longue tignasse, l'attirant à nouveau vers lui pour l'embrasser longuement et il frissonne en se laissant aller avec délice, presque surpris de ne pas avoir été jeté dehors à grands coups de pieds. Ronronnant, il se colle contre lui, ses doigts se posant sur la joue du jeune homme comme pour mieux profiter de ce baiser qu'il finit par rompre, le souffle court et les yeux brillants. Il se passe langue sur les lèvres, espérant peut-être récupérer quelques miettes de celles de Nate ; il est drôle ce géant aux airs de gamin attendri. On aurait du mal à croire en le voyant comme ça, qu'il ait été mis à pied pendant plus de deux mois pour avoir quasiment tabassé à mort un clochard qu'il pensait être responsable du meurtre de sa sœur. Les apparences sont souvent trompeuses, on le penserait à moins en le voyant se blottir ainsi contre Nate, l'attirant tout contre lui et l'enlaçant avec douceur, ses doigts caressant amoureusement les cheveux de l'autre agent. Une grimace déforme soudainement ses traits comme il relève le visage de Nate vers lui et murmure maladroitement. « Si... si tu veux que je m'en aille, faut le dire, hein... » Tout dans son attitude laisse comprendre que lui ne le veut pas le moins du monde, mais il préfère être franc. « Ça... ça ne serait qu'une fois, comme ça, et l'on en parlerait plus jamais. » Il déglutit péniblement, ses doigts venant remettre nerveusement en place ses mèches indisciplinées depuis leurs ébats. Bien entendu, ce n'est pas ce qu'il veut, mais il ne veut pas non plus que l'un ou l'autre se méprenne sur les attentes de son collègue. « Mais si tu veux que je reste... » Il ne poursuit pas la phrase ; il a déjà été bien assez clair sur ce qui se passerait s'il restait. Il considérerait que Nate lui appartenait, une appartenance exclusive qui ne laisserait de place à personne d'autre.
Sha
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Sabrina
Sha
Lun 27 Mar - 21:25

Natanael "Nate" Ellroy
J'ai 28 ans et je vis à Londres, Royaume-Unis. Dans la vie, je suis Brigadier du Service Magique de Londres (agent du FBI en quelque sorte) et je m'en sors assez bien. Sinon, à cause de mes secrets, je suis veuf et je le vis plutôt bien.

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Le moment est doux et adorable, mais ça ne peut pas durer. C'est ce que murmure le Crow à l'oreille de son double plus sage et plus apaisé. Nate ne veut rien entendre cette fois, il se laisse guider, apprécie les baisers et le regard d'Avery sur lui. C'est rare qu'il soit aussi calme et détendu, lui qui est le solitaire, le Lone Nate trop froid pour travailler avec les autres.

Si on avait parié que Nate pouvait aussi être un amant docile et demandeur, peu aurait participé bien confiant.

Pourtant, il se laisse faire, se lovant doucement contre le géant. Il accuse aussi le coup : c'est bien sa première fois avec un homme, et somme toute, ç'a été agréable. Même plutôt bien. Il repense à toutes ses fois où faire l'amour à sa femme l'a laissé pantelant mais profondément insatisfait, car dans ses étreintes où il domine, il n'y a que le Crow pour se satisfaire. Nate, lui, a besoin d'une certaine tendresse, d'être observé, fixé, dévoré des yeux même. Il a besoin qu'on fasse attention à lui tout simplement, car personne n'a plus jamais fait attention à lui depuis ses sept ans.

Il sent cependant un changement chez Avery. Un regret peut-être ? Il penche la tête, attentif mais toujours silencieux. Ses pupilles vairons suivent discrètement ses lèvres qui bougent, hypnotisées.

« Si... si tu veux que je m'en aille, faut le dire, hein... Ça... ça ne serait qu'une fois, comme ça, et l'on en parlerait plus jamais. »

Il est étonné. Il n'y a pas vraiment d'autres mois si ce n'est une sorte d'étonnement. Il pourrait bien sûr se mettre en colère, mais non, il n'y a qu'une petite surprise qui s'allume dans ses yeux. Est-ce qu'il lui demande de choisir ? Lone Nate se pince les lèvres, hésitant à répondre dès maintenant, mais il n'a pas à le faire, car Avery recommence, mettant en avant des plans bien plus cossus.

« Mais si tu veux que je reste... »
« Alors je serais à toi ? »

Il le demande sur le ton le plus naïf du monde, mais ça ne lui semble pas vraiment évident. Il hésite d'ailleurs à continuer de parler sans cette réponse, car il ignore vraiment les intentions d'Avery. Ça lui fait plaisir - c'était en partie une des choses qui l'intéressait le plus dernièrement - mais ça le met également en danger. Du moins, pas Lone Nate, mais le Crow oui. Profondément en danger.

Quelque part, c'est excitant. D'une autre part, c'est assez effrayant. Sur le moment, Nate n'a pas de regrets, il ne culpabilise pas pour Bonnie, pas plus qu'il ne culpabilise d'avoir coucher avec son frère désespéré. Avec du recul, c'est même amusant - difficile cependant à dire si c'est ce qu'il ressent vraiment ou si c'est une ruse du Crow.

« Je...Je fais pas vraiment ce genre de truc » reprend-t-il tout bas, d'un air un peu décousu, « j'veux dire, coucher avec un mec, un soir, et le renvoyer chez lui dès que c'est fini. Ni avec une nana. En fait, avec personne... »

Nate fronce légèrement les sourcils, car ça sonne franchement lamentable, mais il faut le comprendre. Ses yeux d'ailleurs se guident naturellement sur sa bague de mariage, celle que Belinda a laissé là, et qu'il a décidé de garder malgré sa mort et son implication dans celle-ci. Il se pince les lèvres, d'un air un peu gêné.

« Je suis pas le meilleur des coéquipiers, alors t'imagines bien qu'en petit ami... surtout que je suis pas vraiment gay » il s'embrouille, ses sourcils se froncent davantage, mais cette colère, elle est contre lui-même, « t'es mon premier, j'ai aimé, ok, mais... est-ce que ça fait de moi un pédé ? Et de nous un couple ? C'est un peu rapide, alors... f-faudrait... » Il se mord doucement la lèvre, alors que ses doigts s'enfoncent légèrement dans la peau d'Avery sous l'angoisse, « f-faudrait se revoir, pour être sûr, non..? »

Il n'est pas confiant, et c'est bien de la faute du Crow qui hurle des jurons de l'autre côté de la ville.

Il se redresse doucement, s'assoit dans le lit. D'ici, il surplombe son amant et le trouve toujours aussi beau. Il ne peut pas vraiment dire en quoi, car il n'admire pas vraiment ses muscles ou son esthétique de dieu grec - loin de là, les hommes ne lui ont jamais plu - mais il l'aime bien. Vraiment bien. Peut-être même autant que Belinda quand un filet cramoisi cintrait sa gorge délicate...

« Je ne regrette rien, mais... je suis Lone Nate, et t'es Avery Miller. Je veux que tu reste ce soir, vraiment, mais je veux aussi que tu réfléchisse. T'as dis des trucs sous l'effet de... tout ça. Je veux que tu sois sûr. »

Il a un tout petit sourire d'excuse. Il vient tout juste de vivre une nouvelle expérience, il est encore trop tôt pour choisir.



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