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Au clair de Lune les amitiés sont éprouvées [Ft Arthécate] TW +18

Edward
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Edward
Mar 23 Jan - 18:44

Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.

J’ai tout fait pour ne pas m’énerver, même si la situation m’irrite. J’ai cherché à rester calme tout en laissant voir, cependant, cet agacement.
Puis, au fur et à mesure de mes explications, je m’étais radouci, à force de répéter à quel point je l’aimais, encore aujourd’hui.

C’est probablement pour cela que je l’ai prise dans mes bras, pour asseoir mes paroles, pour adoucir mon humeur et pour qu’elle comprenne que je ne lui en voulais pas vraiment. J’étais juste dans le vague et incapable de comprendre. Malheureusement, vu son caractère, il me fallait visiblement la brusquer un peu pour avoir des réponses.

Après un moment de silence pendant lequel je me contente de la tenir contre moi, elle commence enfin à parler.
Alors, ses mots sont comme des coups de marteau dans mon crâne, comme des dizaines de lames que l’on me planterait dans le cœur.
Avant que je ne sois contraint de partir, nous étions tous deux fous amoureux l’un de l’autre et, jamais aucun de nous n’a su l’avouer à l’autre.
Est-ce que les choses seraient différentes aujourd’hui ?
Aurais-je cherché à la voir avant de partir ?
Aurait-elle choisi de me suivre ?
Autant de questions sans réponse. Ou, plutôt, avec tant de réponses différentes éventuelles.

Je ne dis rien et la laisse parler, sa chaleur caressant mon propre corps tandis que mes mains la retenaient, immobiles. Elle poursuivait, affirmant malgré tout qu’elle avait compris mon départ et qu’elle avait cessé de m’en vouloir sans parvenir pour autant à refermer cette plaie. Je lui ai causé le plus gros chagrin qu’elle a eu à vivre, en effet, ayant perdu sa mère, sans doute avait-elle cherché du réconfort auprès de celui qu’elle aimait, sauf que…
Alors, les nombreuses différences entre hier et aujourd’hui aidant, elle refusait de “revivre ça”. Je comprenais là qu’elle ne voulait plus perdre la personne à laquelle elle tient le plus, que ce soit moi ou un autre.

Finalement, pour illustrer ses propos, elle annonce avoir fermé la porte, celle de son cœur, j'imagine, avant d’en jeter la clé. Elle me repousse alors, lâchant deux derniers mots censés mettre un terme à tout cela.

Je m’écarte tandis qu’elle me repousse, un peu sonné, mais au moins, j’y vois plus clair.
Je suis navré mon ami… Dit-Il, alors que je le sens malheureux. Je ne lui en veux pas et je le lui dis. C’est ainsi fait.
Je l’aimais, elle m’aimait, je l’aime toujours, ce n’est plus son cas.

Nous sommes deux bons idiots ! Dis-je avec un fin sourire amer. Attendre ainsi que tout soit foutu pour s’avouer nos sentiments… Je m’ébrouais, prenant quelques instants pour mettre mes pensées en ordre.
Alors, je relevais sur elle un regard déterminé, luisant d’une ardeur que je n’avais plus ressentie depuis longtemps. Il n’y avait aucune lueur dorée, Il restait en retrait, cela ne le concernait pas.

À défaut de mon amour Alaïs, accepte mon soutien, accepte tout ce que je peux te donner pour franchir ce moment difficile ! Lançais-je en lui tendant la main, avant-bras relevé dans une position évoquant la force et la camaraderie. Je ne demande rien de plus, accepte mon aide ! Et si, après la prochaine pleine Lune tu es encore là et que tu veux que je sorte définitivement de ton existence, alors je partirai dans la minute.

C’était acté, je ne transgresserais pas ma promesse. Naturellement, j’espérais qu’elle ne souhaite pas, finalement, ma disparition totale. De la même façon, j’espérais, un jour, marcher sur une clé.

Arthécate
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Arthécate
Mar 23 Jan - 19:20

Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes. Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier.

Informations supplémentaires ici.


Nous sommes deux bons idiots ! Attendre ainsi que tout soit foutu pour s’avouer nos sentiments…
Nous étions jeunes et timides, dis-je en haussant les épaules. Et puis, j'ai l'intime conviction que c'est mieux ainsi. L'issue aurait été la même…

Dans tous les cas, il serait parti ce jour-là. Et il l'aurait fait sans se retourner. Connaître ses sentiments à l'époque ne m'aurait certainement pas aidé à mieux affronter son départ, bien au contraire. De plus, je crois au destin, même si présentement cela ne m'arrange pas vraiment. Néanmoins, si les choses se sont déroulées ainsi, c'est forcément que cela devait arriver. Cet événement a fait de moi une chasseresse… J'ai pu aider des dizaines de personnes. Alors certes, je n'avais jamais envisagé de devoir un jour partager mon corps et ma tête avec une louve timbrée, mais je suppose que, ça aussi, ça devait arriver.

Et le voilà, toujours aussi optimiste, qui me propose son soutien. L'Autre frétille, joyeuse tandis que je l'observe, le regard en coin.

Si tu promets de ne plus me prendre dans tes bras et encore moins de m'embrasser, je soupire. Sinon je te jure que je te botte les fesses…

Les jours passent et ma haine envers cette idiote ne fait que grandir. Elle s'est récemment mise à la chanson en s'improvisant barde… Et on peut dire qu'elle a beaucoup d'imagination, plus particulièrement sur les histoires d'amour impossibles. Heureusement le loup de Roland que j'ai surnommé Bâillon la tient occupée toutes les nuits pour me permettre de dormir quelques heures… Néanmoins, je commence à me demander si ce dernier ne doit pas également subir le nouveau loisir de mon parasite, cette dernière prenant peu à peu confiance… Je suppose que le fait que la prochaine pleine Lune approche l'aide en ce sens.

Roland tient parole et ne m'impose pas de discussion. Il se contente de rester à mes côtés durant la nuit, en silence … A moins que je me décide à lui parler, chose devenant de plus en plus compliquée.

– "Tu devrais le mordre," me dit-elle tandis que j'essuie mes cheveux après ma toilette "Je suis sûre qu'il adorerait ça. "
Et pourquoi diable ferais-je une telle chose ?
– "C'est un bon moyen de vous rapprocher…"
Je n'y tiens pas.
–" Menteuse," pouffe-t-elle. "Je te signale que je suis dans ta tête… Je vois tout ce que tu regardes et je ressens tout ce que tu ressens."
Et qu'est-ce que je regarde ou ressens ? je demande, sincèrement perplexe.
– "Tu le regardes beaucoup… Et tu ressens… de l'impatience ?"
Visiblement, tu n'en es pas certaine… je raille en étendant le linge humide.
– "Il approche."
Déjà ? Il fait encore jour pourtant… je souffle en regardant le ciel hivernal et le soleil encore bien trop haut.
– "Lui aussi doit être impatient…"
Roh la ferme…

Lorsque la silhouette de Roland se détache finalement des bois, je l'observe les bras croisés, curieuse de savoir ce qui l'amène aussi tôt.

–" Tu vois que tu le regardes… Allez, mord-le…"

Je soupire.

Visiblement, l'Autre tient à ce que je te morde… Peux-tu m'expliquer pourquoi cette obsession de sa part ?





Edward
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Edward
Mar 23 Jan - 20:16

Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.

Un bref instant, j’ai la fugace image d’Alaïs me pourchassant dans les bois pour me mettre son pied au cul. Un moment digne de ce que l’on aurait pu vivre une douzaine d’années plus tôt. Je ne peux retenir un sourire presque complice lorsqu’elle accepte, mettant donc ses conditions. Son soupir, que je ne sais pas identifier, me permet de rester sérieux quant à ma réponse.

Rien de plus que ma main sur ton épaule, ça permet de l’aider Lui à mieux s’impliquer. Pour le reste, tu as ma parole. Dans le même goût, je ne t’imposerais pas de conversation. Tu me parleras si tu le souhaites, sinon, je garderai le silence.

Les jours suivants, cela fonctionnait donc ainsi. J’arrivais à la tombée de la nuit et m’installais. Lorsqu’elle décidait de dormir, elle me le signalait soit en s’allongeant, soit parfois en me le disant. Nos échanges s’arrêtaient globalement à cela.
Je Le laissais faire son œuvre et rapidement, elle s’endormait d’un sommeil profond.

J’avais, de mon côté, passé un peu de temps à discuter avec le vieil-homme. Toujours très évasif et énigmatique, il m’expliqua un peu plus en profondeur le fonctionnement du lien qu’utilisait mon loup pour écraser l’Autre. Il précisa également que cette capacité, l’Autre ne l’aurait jamais car elle reposait sur une totale confiance en l’humain qui était lié. En effet, Il ne pouvait pas mettre assez d’énergie à faire taire la garce s’il devait en plus surveiller ses arrières.

Conscient de cela, Il ne m’avait rien dit. Pourtant, l’homme insista pour que j’apporte tout mon soutien à mon partenaire en lui offrant tout le repos dont il avait besoin le reste de la journée.

Comprenez bien que, pour lui, c’est comme si vous coupiez du bois pendant plus de dix heures sans vous arrêter un seul instant. Sa réussite dépend intégralement de ce que vous le sollicitez ailleurs. Dormez en lieu sûr le jour et il pourrait bien tenir sept voire même huit heures la nuit !

En effet, suivant les conseils, je passais une bonne partie de mes journées à dormir et, rapidement, les nuits d’Alaïs s’étaient allongées.
Le vieillard m’avait raconté un tas de choses pour, finalement, me demander s’il pourrait venir voir la jeune-femme quelques jours avant la pleine Lune.
J’avais alors promis que je poserai la question.

Ce jour-là, la journée étant magnifique par rapport aux jours passés, je m’étais dit que cela ferait peut-être du bien à mon amie de marcher un peu. Elle ne sortait presque pas de sa grotte, mis à part pour sa toilette et, ce beau soleil m’avait immédiatement fait penser à elle.

J’approchais donc, la trouvant debout, les bras croisés. Elle me posa alors une question surprenante. Visiblement, la Teigne souhaitait que la rouquine me morde et cette dernière se demandait pourquoi.

Pour avoir mon sang ! En prévision de la pleine Lune qui approche, en boire pourrait lui permettre de parfaire la transformation. Répondis-je. Cela dit, il faut en boire une belle quantité et que je sois moi-même sous mon autre forme. Me mordre pour me marquer, même jusqu’au sang, ne sera pas suffisant. Concluais-je.
Nombre de loups font cela dans les moments intimes ! Me précisa-t-Il, ce que je lui demandais de ne pas répéter à mon amie.

Je m’arrêtais à quelques pas d’elle, l’observant dans cette posture que je ne lui avais pas vue depuis longtemps. Elle me faisait penser à jadis, lorsqu’elle voulait m’obliger à la suivre dans une aventure et que je rechignais.

Tu dois te demander ce que je fais là aussi tôt ? J’ai une question et une proposition. Euh, voilà, il ne m’a pas dit pourquoi, mais le vieil-homme aimerait venir te voir quelques jours avant la Lune. Il n’a rien contre le fait que je sois là ou bien que ton père ou tes frères soient présents et je ne sais pas ce qu’il veut, mais voilà… À toi de me dire.

Je pris quelques instants alors, pour mettre ma phrase dans l’ordre et en choisissant mes mots pour qu’elle ne voie pas dans ma proposition, quelques tentatives farfelues. Il n’y en avait aucune au demeurant.

Ensuite, je voulais te proposer d’aller marcher un peu, pour profiter de ce soleil. Comme d’habitude, je ne parlerais que si tu le souhaites, mais… Voilà, quand j’ai vu le soleil, j’ai trouvé dommage que tu n’en profites pas un peu. Il sera là pour que tu sois tranquille, pour marcher… Précisais-je ensuite en parlant de mon loup.

Sinon, je reviendrai ce soir. Dis-je sobrement.


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Mar 23 Jan - 20:43

Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes. Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier.

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Ton sang ? je répète, prise de surprise… et un peu de dégoût aussi. Quelle garce…

Et la voilà qui éclate de rire d'une façon que je trouve plutôt exagérée.

– "Ce n'est absolument pas ce que j'avais en tête, mais c'est bon à savoir," dit-elle avant de se mettre à fredonner.

Grâce au sommeil offert par Bâillon et Roland, il m'est à présent plus aisé de l'ignorer. C'est un peu comme si je pouvais pousser une porte afin de la mettre un peu en sourdine sans pour autant la fermer totalement. Ce n'est peut-être pas parfait, mais l'on peut dire que c'est un bon début.

Roland me parle ensuite du vieil homme étrange et de son envie de me rencontrer. Honnêtement, je ne suis pas très emballée à cette idée. En plus d'être très bizarre, je ne peux pas m'empêcher de trouver cet homme particulièrement malaisant… Mais bon, s'il a des choses à m'apprendre sur l'Autre et possiblement sur un moyen de m'en débarrasser au plus vite, pourquoi m'en priver.

D'accord… Mais je ne veux pas être seule avec lui. Cet homme a le don de me mettre franchement mal à l'aise… Et cette proposition alors ?
Ensuite, je voulais te proposer d’aller marcher un peu, pour profiter de ce soleil. Comme d’habitude, je ne parlerais que si tu le souhaites, mais… Voilà, quand j’ai vu le soleil, j’ai trouvé dommage que tu n’en profites pas un peu. Il sera là pour que tu sois tranquille, pour marcher…
Tu sais que je ne reste pas enfermée ici toute la journée, n'est-ce -pas…
– "Et voilà que tu recommences à mentir… C'est une seconde nature chez toi ou quoi ?"
N'importe quoi, il n'y a pas de porte ! Alors techniquement, je ne suis pas enfermée !
– "À d'autres… Va donc te promener avec lui… Et pense à le mordre surtout."
Peux-tu demander à Bâillon de l'étouffer pour moi ce soir ? soufflé-je en me passant une main sur le front. Mais soit… Prendre un peu l'air ne peut pas me faire de mal après tout…

Je le suis donc dans les bois. La neige commence doucement à fondre par endroit, ce qui signifie que le col pourra de nouveau être franchi très prochainement. Les miens ne tarderont pas à reprendre la route…

Que comptes-tu faire après ? je demande après de très longues minutes de silence. Après la prochaine pleine Lune, je veux dire … Comptes-tu partir au sud toi aussi ?



Edward
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Mar 23 Jan - 21:31

Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.

Je peux me tromper, mais je n’ai que ça qui me vient en tête ! Dis-je lorsqu’elle affiche une mine de dégoût à mon explication sur cette histoire de morsure.
Menteur ! Soufflait-Il en se gaussant.
Je lui parle alors du souhait du vieil homme et elle donne son accord. Elle précise cependant ne pas vouloir être seule avec lui, car il la met mal à l’aise.

Si tu le souhaites, je serai là, il n’y est pas opposé. Si tu préfères que ce soit ton père et tes frères, tu me dis et je les préviendrai. Ça lui est égal que tu sois seule ou non, donc…

À peine ai-je terminé, qu’elle m’en demande plus au sujet de ma proposition. Je lui parle alors de mon idée de balade et elle essaye alors de me faire croire qu’elle ne reste pas enfermée toute la journée. Visiblement, l’Autre, toute garce qu’elle est, ne semble pas la croire plus que moi car elle prétend ne pas être enfermée, terme que je n’avais pas employé.

Finalement, elle accepte après avoir demandé à Bâillon de la faire taire.
A qui ?

Bâillon ? Demandais-je d’un air surpris. Mais de qu… Ah ! Lui ! Pouffais-je alors qu’Il se préparait.
Pas besoin de la tenir pour cette fois ! Me dit-Il, sentant une pointe de déception en moi. Elle ne le savait pas, que je n’avais pas besoin de la toucher, alors j’aurais pu. Mais je ne voulais pas lui mentir pour lui voler un contact. Aussi, je ne dis tout simplement rien, me contentant d’avancer avec elle tandis qu’un courant d’air bondissait de mon esprit à celui d’Alaïs. Un couinement désapprobateur plus tard et elle pouvait profiter du calme de la forêt.

Je me nomme Ulvar ! Gloussa-t-il à la rouquine. L’ancêtre devrait pouvoir expliquer pourquoi j’ai un nom et pas Elle, moi, je n’en sais rien. Précisa-t-il.

Nous avançons donc en silence, ainsi que je l’ai promis, jusqu’à ce qu’elle rompe ce dernier. Ce devait être là l’une des premières conversations que l’on avait depuis que je venais chaque soir. Aussi, il me fallut une petite seconde pour percuter que c’était à moi qu’elle parlait.

Je n’en sais rien ! J’imagine que… Comment répondre à cela alors que tout repose sur ce qu’elle me dira à la prochaine pleine Lune ? Tout dépend de l’Autre et de la liberté qu’elle pourrait retrouver et, si tel est le cas, de ce qu’elle souhaite me concernant. Si elle ne veut plus jamais me voir, alors il serait mal venu de partir dans la même direction qu’elle… Par ailleurs, si je dois tenir l’autre promesse que je lui ai fait… Non, je ne veux pas y penser.

J’imagine que je reprendrai la route. Je dois avouer ne pas y avoir réfléchi. Après tout, je n’ai aucune attache. Le Sud à cela de bien qu’il y fait meilleur, il y a la mer aussi, alors pourquoi pas. Le Sud me plairait bien, oui.

Je restais évasif, mettant cela sur le compte d’une réflexion que je n’avais pas tenue. Je ne voulais pas lui faire sentir qu’elle avait la moindre responsabilité dans mon avenir. Alors, je laissais toutes les portes grandes ouvertes, n’imposant pas mon parcours vers le Sud, mais laissant la possibilité ouverte. Machinalement, je ramassais de la neige pour en faire une boule que je lançais au loin.

J’aviserai le moment venu, mais maintenant que tu le dis, l’océan doit être magnifique au printemps.

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Mer 24 Jan - 8:05

Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes.  Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier.

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Malgré ses étranges habitudes, l'Autre me paraît de moins en moins difficile à supporter. Je parviens plus aisément à l'ignorer, du moins tant qu'elle ne se met pas à chanter à tue-tête ou à me montrer des images franchement indécentes. Je retrouve peu à peu les petits morceaux de mon esprit éparpillés, ce qui me permet de réfléchir plus posément…

Je pense à la suite, à ce futur si proche et pourtant si indistinct… La Lune n'est plus très loin et avec elle viennent des dizaines de suppositions. Vivre ou mourir. Partir ou rester. Seule ou accompagnée. Libre ou prisonnière.

Ulvar pénètre mon esprit sans grand fracas. Lui aussi se fait étrangement plus discret et je remarque que l'Autre est plus emballée à l'idée de le retrouver. Je ne sais pas ce qui se passe exactement entre eux. Une porte se referme juste après son arrivée et je me retrouve enfin seule avec mes pensées… Et je me sens aussitôt plus reposée.

J'interroge alors Roland sur son propre futur que lui-même ne connaît pas. J'en saisis assez rapidement les raisons quand je réalise à quel point il a lié son destin au mien. Je n'en dis rien et pourtant je soupire.

Il l'est oui… ne souffle à propos de l'océan.

Je continue de marcher en silence durant un moment… Jusqu'à ce que des rires me parviennent … Surprise, je m'arrête, cherchant des yeux l'origine même de ce son jusqu'à ce que je comprenne que cela se passe exclusivement dans ma tête.

Mince… Je crois qu'ils s'entendent bien en réalité, je m'écrie tout en lui lançant un regard ahuri. Est-ce que… Il t'a parlé de quelque chose ?

Edward
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Mer 24 Jan - 9:03

Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

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La brève réponse qu’elle fait au sujet de l’océan me laisse penser qu’elle a fait le lien entre sa question et ce que je lui ai promis au sujet de la prochaine Lune.
Mon avenir dépend de si elle vie ou de si elle meurt, de si elle veut continuer de me voir ou ne plus jamais croiser ma route. Au delà d’elle, si elle doit mourir, il me faudra alors affronter son père et ses frères. Même s’ils ne cherchent pas à me tuer, ils ne seront pas forcément emballés à l’idée que je les suive.
Voudrais-je seulement continuer à vivre si je devais la tuer ?
Trop d’inconnues pour me permettre de répondre, alors je me contente de rester vague.

Nous marchons tranquillement, le silence nous enveloppe de nouveau un moment jusqu’à ce qu’elle s’arrête brusquement. Dans un premier temps, elle semble chercher quelque chose du regard avant de s’écrier qu’Ulvar et l’Autre semblent bien s’entendre. Elle me demande alors s’Il m’a parlé de quelque chose.

Il m’a juste dit qu’il avait trouvé un des centres d’intérêt de l’Autre et que c’était moins compliqué de l’occuper. Il semble qu’il ait moins à lutter. Je n’en sais pas plus. Répondis-je, me promettant de Le questionner plus tard.

Au moins, cela est efficace, tu as chaque jour meilleure mine que la veille ! Dis-je en faisant une nouvelle boule de neige que j’expédiais contre un tronc d’arbre.

Arthécate
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Mer 24 Jan - 9:31

Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes. Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier.

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Des centres d'intérêt, je répète, sceptique…

Je songe à la chanson, mais je doute qu'il s'agisse de ça… J'ai même l'impression, en me remémorant les paroles qu'elle aime tant fredonner, qu'il s'agit plus d'une conséquence… Et puis, il y a toutes ces images qu'elle m'envoie et…

Oh mon dieu, je m'écrie soudainement, choquée par mes découvertes. Allez faire ça ailleurs !!!!

Je me secoue la tête comme si ce geste pouvait avoir une quelconque incidence sur leurs activités.

Au moins, cela est efficace, tu as chaque jour meilleure mine que la veille !
Ma mine était si horrible que ça ? je pouffe tout en poursuivant la marche le long d'un chemin bordé d'un vieux mur en pierre à moitié écroulé.

Je n'ai jamais été une grande bavarde et il faut bien avouer qu'il n'est pas si aisé de trouver des sujets de conversation. Plutôt que de me lancer dans les banalités, je préfère continuer de marcher en silence jusqu'à ce que nous tombions sur une vieille cabane abandonnée. Il ne s'agit aucunement d'une ancienne habitation, mais plutôt d'une construction d'enfant comme celles que nous avions autrefois l'habitude de construire ensemble.

Ça ne te rappelle rien ? lui lancé-je avant de me baisser pour rentrer à l'intérieur de ce tas de bois et de couvertures laissés à la morsure du froid.
De mémoire, il me semble que nous faisions mieux… Peut-être plus grand aussi… À moins que ce soit ma vision d'adulte qui trouble mes souvenirs.




Edward
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Edward
Mer 24 Jan - 10:01

Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.

Qu’est-ce que… ? M’exclamais-je en l’entendant crier au deux autres. Qu’est-ce qu’ils font ? Demandais-je alors, surpris.

Je la regarde secouer la tête, ce qui me rappelle mes débuts quand Il parlait tout seul.
Continuant notre route, elle me demande si elle avait vraiment une tête aussi affreuse que ce que je laisse entendre.

Tu as été sacrément éprouvée en peu de temps, plus le manque de sommeil… Oui, tu avais mauvaise mine. Là, on voit que tu dors bien et que tu es plus sereine. Ça me fait plaisir. Dis-je, prudent. Je ne voulais pas, surtout pas, qu’elle pense que je cherchais à me rapprocher. Surtout pas maintenant, à quelques jours de la résolution, ou non, de la situation. Pourtant, je voulais qu’elle sache que cela me faisait plaisir, que je la trouvais belle. Tu es plus lumineuse, tu as retrouvé ton éclat et j’en suis très content.

C’était compliqué de répondre tout en gardant à l’esprit que l’avenir dépendrait d’elle. Je ne pouvais pas réellement dire le fond de ma pensée sans que cela risque d’être mal interprété.
Au fil de notre marche, nous tombons sur une vieille cabane faites par des enfants, probablement.
Un large sourire s’empare de mes lèvres lorsqu’elle se glisse à l’intérieur.

Oui, cela me rappelle des heures et des heures de construction. On a dû construire un village complet dans les bois. Pouffais-je avant de me pencher pour passer la tête par l’ouverture. Je gloussais en la voyant, accroupie dans cette cabane couverte de neige. Je ne suis pas sûr d’arriver à entrer… Dis-je en me glissant tant bien que mal.

On faisait mieux, oui. Tu te souviens de la fois où on a voulu faire la plus grande cabane de la forêt ? Elle a fini sur nos têtes. Racontais-je alors que je me retrouvais à lui tourner le dos pour tenir dans cet abri. J’étais accroupi également, lui tournant le dos, la tête penchée sur le côté et, par moment, lorsque l’un de nous bougeait, on se frôlait.

Mouai, on a beau avoir grandi, les nôtres étaient tout de même plus grandes et mieux construites. Concluais-je

Arthécate
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Arthécate
Mer 24 Jan - 10:17

Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes. Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier.

Informations supplémentaires ici.


Ce qu'ils font euh… A vrai dire, je n'en suis pas sûre. J'ai bien une idée, mais je ne sais pas si ils peuvent faire ça… comme ça… je réponds en un raclement de gorge…

Je les entends pourtant bien rire… Et même glousser par moment. Même si je doute qu'ils puissent réellement en venir à… ça… Je suis certaine que ces deux-là sont bel et bien en train de se tourner autour. Voilà pourquoi elle insiste à ce point pour que je le morde. Ce n'est pas Roland qu'elle vise…

Tu es plus lumineuse, tu as retrouvé ton éclat et j’en suis très content.

J'éclate brusquement de rire en entendant de tels propos.

On dirait que tu parles d'une bougie, j'explique en tentant de ravaler mon hilarité.

L'apparition de cette petite cabane me ramène bien des années en arrière… Vers une toute autre vie bien plus simple, plus sereine aussi. Je me plonge bien volontiers dans ces doux souvenirs même si… J'ai cette impression étrange qu'ils ne m'appartiennent pas vraiment. Comme s'ils avaient été vécus par quelqu'un d'autre.

On faisait mieux, oui. Tu te souviens de la fois où on a voulu faire la plus grande cabane de la forêt ? Elle a fini sur nos têtes.
Si je m'en souviens, dis-je en ramassant les restes d'un bouquet de fleurs séchées à moitié congelé. J'en ai gardé une cicatrice sur le front… Bon, avec le temps elle se fait plus discrète, mais elle est bien là.

Je soupire en me remémorant ces instants de joie et d'innocence. Nous étions si jeunes à l'époque, si différents de ce que nous sommes devenus. Je souris en l'écoutant affirmer que nous faisions bien mieux…

En même temps, nous en avons construit des dizaines… Je suppose qu'on a su gagner en expérience et en savoir faire…C'était le bon temps...






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