J'ai 45 ans ans, mais mon corps est figé à ses 30 ans et je vis là où me mène mes pas. Dans la vie, je suis une vagabond, mercenaire, voleur, tout dépend ce que la vie m'offre. Je suis veuf et je le vis plutôt mal Marque de la malédiction
Edwin mangea rapidement son petit déjeuner, profitant à peine du goût. Par habitude et politesse, il en proposa à l’elfe, sachant pourtant qu’elle allait refuser. Terminé, il remballa rapidement leurs affaires, rangeant la carte. Contrairement à ce qu’il pensait, elle ne lui posa pas plus de questions, pourtant il se doutait que ce n’était qu’un instant de répit avant qu’elle ne se lance à nouveau. Peu importe, si elle devait vivre ici, il pouvait bien se montrer patient. Peut-être qu’il pourrait également se servir de la carte pour lui parler des possibilités qu’elle avait par la suite ? Vivre auprès des elfes, même différent des Alèns seraient peut-être plus appréciable pour elle ? Elle prendrait sa décision.
Dans l’étable, Edwin prépara Murmure pour le voyage, puis sortit. Elros ne tarda pas à les rejoindre, son maitre venant flatter son encolure pour le saluer. Il ramena son regard sur l’elfe. « Ce n’est pas si simple d’acheter un cheval, surtout ce type de village, mais on peut toujours voir celui dont tu as parlé. Et ça nous permettra d’arriver à Teirm plus vite. » Edwin retourna dans l’étable, partant examiner l’animal. Il semblait en bonne santé et, même s’il ne devait pas être habitué au long voyage, suffisamment résistant pour cela. Il gagnerait en endurance avec le temps. Il partit négocier avec l’aubergiste, content de se débarrasser d’une bête qui n’était pas la sienne. Edwin, fin connaisseur, put négocier autant sur le cheval que sur l’équipement pour la selle. Il termina au village en achetant des provisions et quelques autres suppléments.
Une fois tout ceci terminé, ils purent enfin se mettre en route. Danseur fut très agité par la présence de Elros, qui s’éloigna de leur petit groupe. « Bien, cela te fera une autre personne avec qui discuter de plus aimable que moi. » Dit-il avec un ton presque… amusé. Ils passèrent finalement la journée à chevaucher, prenant le temps de pauses pour soulager leur nouveau compagnon. Proche de la nuit, Edwin vérifia les deux animaux, prenant le temps d’examiner Danseur pour repérer d’éventuelles blessures. Il installa ensuite le campement. « Bien, il semblerait que ton cheval aille bien. Physiquement en tout cas. J’espère qu’il s’habituera à la présence de Elros. » Tout en parlant, Edwin préparait le repas. « J’imagine que tu as des questions, tu veux parler de la carte ? » Il savait qu’en lançant le sujet, il laissait la porte ouverte à bien des questionnements, mais son rôle de professeur – non-officiel et attribué par défaut – lui rappelait quelques bons souvenirs.
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Sam 4 Nov - 6:50
Ildilyntra {Lyn} Naëbàlar
J'ai 612 ans et je vis à Alendowë, au cœur de la forêt d'Arryn. Je fais partie du peuple d'Alèn, je suis guérisseuse et je m'en sors assez bien. Je suis veuve et je l'accepte. Informations supplémentaires ici.
J'observais Edwin de loin tandis qu'il se chargeait de régler les quelques affaires qui nous maintenaient dans ce village. Danseur, s'avéra bien moins enjoué et bavard que Murmure… Au contraire, il semblait bien plus réservé et surtout inquiet à l'idée de quitter l'écurie. Je ne saurais dire pourquoi, mais je me sentais triste pour lui… Je m'en voulais de lui imposer mon poids, ma présence… Murmure essayait de le rassurer concernant la gentillesse d'Elros, mais Danseur ne paraissait pas vouloir l'entendre…
– Non… Pas de questions, répondis-je à Edwin, le regard dirigé vers les flammes du feu que je venais d'allumer. Je suis… inquiète pour Danseur.
Épuisé, le cheval s'était rapidement endormi. Ainsi placé contre Murmure, la comparaison se faisait plus aisée et surtout plus criante… Il était si maigre, son poil si terne…
– Il est triste et il a peur…
Au fond, nous nous ressemblions beaucoup, lui et moi… Même si j'évitais soigneusement de me laisser abattre. Je savais que si j'ouvrais cette porte, il me serait bien impossible de la refermer ensuite. Je ne pouvais me le permettre.
– Tu peux… Me parler de toi ? demandais-je en levant doucement les yeux pour les plonger dans les siens. Juste, ce que tu veux.
Je voulais avant tout me changer les idées sans pour autant me lancer dans une énième série de questions. Je ne tenais pas non plus à évoquer ma propre existence, pas maintenant en tout cas… Mais il était fort possible que ce fut aussi le cas pour mon compagnon d'infortune.
– Pas obligé si tu veux pas, précisais-je en tentant de sourire.
Quelques bruits attirèrent mon attention … Des bruissements… Quelque chose marchait autour de nous. Je ne voyais pas Elros, mais Murmure et Danseur s'agitèrent aussitôt… Un froid étrange me parcouru l'échine, longeant toute la colonne vertébrale jusqu'à mon crâne… Danger…
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Lun 13 Nov - 20:19
Edwin Til’Illan
J'ai 45 ans ans, mais mon corps est figé à ses 30 ans et je vis là où me mène mes pas. Dans la vie, je suis une vagabond, mercenaire, voleur, tout dépend ce que la vie m'offre. Je suis veuf et je le vis plutôt mal Marque de la malédiction
Edwin terminait de préparer son repas, proposant, comme à son habitude, une part à sa compagne de route. Il n’était pas le meilleur cuisinier, surtout que sur les routes, cela s’avérait plus complexe, mais il s’était amélioré durant ces dernières années de vie seul. Même s’il n’était pas le plus exigeant en matière de goût, habitué à pire que cela comme à bien mieux. Il détacha les yeux de la préparation, jetant un coup d’œil à l’animal puis revint sur Lyn.
- Tu le sais mieux que moi, les chevaux sont des animaux sensibles, il leur faut du temps pour gagner leur confiance. Il vient de perdre son maitre et il ne sait pas avec qui il vient de prendre la route. Selon comment il était traité avant. Les villages de ce genre sont pauvres et les bêtes nourries juste ce qu’il faut pour tenir. Edwin agita la nourriture, le ton de sa voix peu affecté par ce qu’il expliquait. Il va falloir que tu prennes du temps avec lui et t’en occuper pour créer un lien.
De par son statut et l’endroit où il avait grandi, Edwin avait été habitué à bien d’autres types de chevaux et avait eu cet apprentissage de pouvoir prendre soin d’eux, d’où le fait qu’il sache que Danseur n’avait rien. Pour le reste, eh bien, il faudrait sûrement un peu de temps et de patience de la part de Lyn, mais il ne doutait pas de ces compétences sur ce point. Et qui sait, peut-être que prendre soin d’un autre l’aiderait elle aussi. Elle n’en disait rien et lui non plus, mais il restait conscient des émotions qu’elle devait ressentir au fond d’elle.
- Te parler de moi ? Je ne suis pas sûr que tu trouves mon histoire si intéressante tu sais… commence-t-il, entre l’envie de garder ses secrets, et son habituel discrétion vis-à-vis de lui-même. D’autres étaient meilleurs pour raconter les histoires et lui n’avait jamais apprécié se mettre en avant. J’ai grandi dans les montagnes, loin au nord.
Une information simple, sans grande importance à dire vrai, qui ne révélait que bien peu, surtout pour Lyn qui ignorait tant de choses sur ce monde. Savait-elle seulement ce qu’était des montagnes et s’imaginer à quoi cela pouvait-il ressembler ? Il en doutait.
Alors qu’il s’apprêtait à dire quelques mots de plus, son corps se tendit. L’agitation des chevaux et le bruit qui n’était pas Elros – Elros ne faisait jamais de bruits – le mirent sur le qui-vive. Lentement, il porta la main à la garde de son épée posée à côté de lui. Il sourit doucement, comme pour rassurer Lyn, ou plutôt, faire semblant que tout allait bien, qu’il n’avait rien remarqué.
- La vie dans les montagnes n’a rien de simples, surtout là où je vivais, mais je te raconterai ça plus tard, je dois aller chercher de l’eau.
Sa main se referma sur la gourde proche d’eux et il se redressa. Ce n’était qu’une excuse pour se lever, pour voir comment allait réagir ce qui les observait. Il fit quelques pas pour s’éloigner, son attitude ouverte, presque détendu, sa main posée avec nonchalance sur le pommeau. Rien n’indiquait qu’il était prêt à s’élancer au moindre mouvements. Cela ne pouvait être qu’un animal qui s’enfuirait, ou d’autres choses plus ou moins inquiétantes…
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Dim 19 Nov - 20:27
Ildilyntra {Lyn} Naëbàlar
J'ai 612 ans et je vis à Alendowë, au cœur de la forêt d'Arryn. Je fais partie du peuple d'Alèn, je suis guérisseuse et je m'en sors assez bien. Je suis veuve et je l'accepte. Informations supplémentaires ici.
Je savais qu'il n'éprouvait aucune envie de me parler de lui, de son passé comme de son présent d'ailleurs. La nature réservée d'Edwin se lisait aisément sur ses traits, dans son regard. Et même s'il se lança dans un récit qui se voulait quelconque, je me doutais que ce dernier ne mènerait à rien. Je ressentais pourtant le besoin de me distraire afin de chasser mes sombres pensées de mon esprit. Je ne savais guère comment m'y prendre n'ayant jamais réellement été confronté à ce genre de torture psychologique.
Néanmoins, les dieux – quels qu'ils soient – décidèrent de m'offrir un tout autre moyen de distraction… La réaction d'Edwin comme celle des chevaux ne me rassura pas, bien au contraire. Je voyais bien que mon compagnon de route veillait à trouver une excuse pour se lever afin de chercher l'origine de ces bruits… Je fermais les yeux dans le but d'augmenter ma concentration… Je pouvais aisément sentir la présence de deux personnes. Ces dernières essayaient tant bien que mal de nous encercler… Deux… Non, ils étaient plus nombreux que ça. Les autres se tenaient en arrière, restant volontairement en retrait… Pourquoi ? Pour s'assurer que nous ne puissions pas fuir ?
Je me levais à mon tour pour rejoindre les deux équidés en panique afin de leur apporter un peu de réconfort. Je cherchais Elros, mais ne le trouvais nul part. Le loup devait être là pourtant, tapis dans l'ombre.
Placée de nouveau face à mon impuissance, je me promis de demander à Edwin de m'apprendre à me battre. Je ne pouvais plus me permettre de rester ainsi à l'écart. Je devais être capable de me défendre, seule …
Les bruissements se rapprochaient de moi… Juste là, sur ma droite… Une odeur légèrement acidulée fut alors portée par le vent… Du sang ? Je ne voyais toujours rien, mais je n'étais clairement pas la seule à ressentir cette présence étrange … Les chevaux s'agitaient de plus en plus…
– Ed…
Je n'eu pas le temps de l'appeler, l'intru bien humain bondit devant moi, poignard en main.
– Tiens donc … Voilà qui est intéressant, une petite elfette… Ça s'vend bien à Edelbrough ça… Viens par là, ma jolie...
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Lun 11 Déc - 21:50
Edwin Til’Illan
J'ai 45 ans ans, mais mon corps est figé à ses 30 ans et je vis là où me mène mes pas. Dans la vie, je suis une vagabond, mercenaire, voleur, tout dépend ce que la vie m'offre. Je suis veuf et je le vis plutôt mal Marque de la malédiction
Edwin se savait maladroit envers la demande de Lyn. Il savait qu’elle attendait beaucoup plus de lui, qu’il explique d’où il venait, qui était ses parents, comment il avait passé son enfance. Des anecdotes, des descriptions de ses souvenirs. Elle voulait qu’il lui parle de lui, pour ne plus penser à elle. il aurait pu lui parler de choses moins lourdes, d’exploit guerrier, de ses pérégrinations, cela aurait certainement pu satisfaire son envie de distraction. Mais non… il ne faisait qu’évoquer la montagne. Il n’avait même pas nommé la chaîne, ni même dit le nom de son chez lui. Un lieu dépersonnalisé, comme lui-même.
Non, il n’avait jamais su y faire pour parler. Et, comme si l’univers l’entendait pour qu’il utilise ce en quoi il était doué, l’ambiance changea soudainement. Méfiant, Edwin s’était relevé, l’air détendu. Pourtant chaque muscle était tendu. Ses pas souples l’éloignèrent un peu du feu, se rapprochant des ombres. Il entendit du mouvement. Quelqu’un se déportait sur le côté, comme pour l’encercler. Il continua sa route. Il entra dans l’ombre, restant visible aux yeux des brigands, se rapprochant de fourrés. Le mouvement s’accentua, passant dans son dos et la présence se jeta soudainement sur lui. Dans un mouvement souple et aisé, Edwin pivota sur lui-même, faisant un pas de côté pour éviter la lame. Le brigand avait les yeux dirigés sur la main que Edwin avait sur la garde de son épée. Il ne fit pas attention au poing qui vint le cueillir sous la mâchoire. La tête partit en arrière. Il lâcha son arme, mais réussit à rester debout. Implacable, Edwin sortit sa dague, plus courte et discrète, et vint l’enfoncer dans la carotide, tranchant nette l’artère principale. Il saisit les vêtements, retirant la lame, le sang venant gicler autour. Il accompagna la chute du corps jusqu’au sol. L’homme émit quelques gargouillis, s’étouffant dans son propre sang.
Edwin n’eut pas le temps de se relever, qu’un second se jeta sur lui. Dans les ténèbres, il se jeta vers l’avant et sentit une lame froide tracer un trait de feu sur sa joue. Il roula au sol et pivota. Il n’eut pas le temps de se relever. Le poids de l’attaquant le percuta de plein fouet. Son dos toucha le sol et la lame vint s’appuyer contre sa gorge.
- Espèce de salop, grogna l’homme appuyant sur la lame qui fit couler un filet de sang. T’aurais été parfait pour les combats, mais t’es trop gênant, tu vas crever.
L’homme pesait de tout son poids, Edwin lui tenant les bras pour le bloquer. Il sentait pourtant la lame se frayer un chemin. Ce n’était pas ce qui le préoccupait le plus, mais les paroles de l’homme. Ce n’était pas de simples brigands, mais aussi des marchands d’esclaves. Il sentit une colère froide l’envahir, que les Ombres alimentèrent de leurs murmurent.
- Espèce d’enfoirés… répondit le guerrier serrant plus fort le poignet de son agresseur.
Ses pupilles se teintèrent de ténèbres. Les ombres s’enroulèrent autour du bras de l’homme et lui brisèrent les os dans un claquement sonore, couvert pas le hurlement de douleur qu’il poussa. Edwin le repoussa sur le côté, récupéra sa dague et l’enfonça dans sa poitrine. Un autre cris de douleur retentit un peu plus loin, suivi du grognement du loup, puis un couinement de douleur.
Edwin se précipita vers le campement, essayant de ne pas se laisser emporter par les ombres qui essayaient de le submerger. Elros s’était dressé entre Lyn et un autre agresseur, le griffant en se jetant entre eux deux. Une flèche dépassait de son épaule. Ses dents étaient découvertes dans un grondement puissant. Il était prêt à défendre le groupe malgré sa blessure.
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Mer 13 Déc - 20:27
Ildilyntra {Lyn} Naëbàlar
J'ai 612 ans et je vis à Alendowë, au cœur de la forêt d'Arryn. Je fais partie du peuple d'Alèn, je suis guérisseuse et je m'en sors assez bien. Je suis veuve et je l'accepte. Informations supplémentaires ici.
Je ne saurais l'expliquer, mais le regard que l'homme me lançait me donnait envie de vomir. C'était comme si mon instinct pressentait certaines choses… Des choses très mauvaises. Elros bondit devant moi juste au moment où l'intru s'était décidé à attaquer. Le loup l'observait, les yeux brillants et les babines retroussées. Surpris, l'individu fit un pas en arrière, mais il ne semblait pas plus inquiet que ça… Pourquoi ? Qui réagirait aussi bien face à un animal aussi en colère ? La raison, je la compris assez rapidement en voyant la flèche dans l'épaule du canidé. De sa blessure s'échappait un liquide sombre et épais dont le parfum me rappelait un peu … l'amande.
– Tu f'ras pas l'malin bien longtemps, sale clébard, cracha l'homme avant d'éclater de rire.
Du poison. Voilà ce que ce parfum m'évoquait. Craignant pour la vie d'Elros, je fus prise de panique. Je pouvais le soigner, mais pas alors que nous étions aux prises avec un assaillant. Il me fallait du calme, de la sécurité… Mais il me fallait surtout agir très vite.
– Un, deux, trois, nous irons aux bois, chantonna l'intru, passant sa lame d'une main à l'autre, un sourire satisfait sur le visage.
Et puis, je me retrouvais subitement dans le noir, les bras plaqués contre mes flancs. J'avais beau me débattre, mon corps refusait tout bonnement de m'obéir. Je chutais sur le sol, ma tête heurta quelque chose… Même aveugle, je pouvais sentir le monde tournoyer autour de moi.
Les ombres… je les sentais grouiller non loin. Les ombres d'Edwin. Est-ce qu'il allait bien ? Des gargouillements se firent entendre, des grognements d'Elros, le hennissement des chevaux… Un bruit métallique. Mon dos, ma nuque, mes joues… Tout mon corps se mit alors à brûler douloureusement. À travers le sac en toile qui recouvrait ma tête, je pu percevoir une vive lumière blanche. Cela ne dura qu'un instant, à peine la durée d'un clignement de paupière et puis… la brûlure cessa.
De nouveau, je pu reprendre le contrôle de mon cœur, mes liens avaient été retirés, de même que le sac. Du sang coulait sur mon front, là où ma tête avait heurté ce qui semblait être une pierre. Plusieurs cadavres jonchaient le sol, mais un seul corps me préoccupait alors : Elros. Le loup haletait péniblement, ses pattes tremblaient… Il finit par s'écrouler… Je me précipitais près de lui, pour retirer cette satanée flèche.
– De l'eau et… c'était trop tard, je le savais. Il était inutile d'essayer de préparer le moindre antidote, nous avions déjà trop tardé.
Je m'agenouillais près de l'animal, retenant mes larmes par respect pour son sacrifice… Je posais mes mains sur sa fourrure soyeuse… Elle était si douce malgré le sang qui recouvrait une grande partie. Et tout en caressant, je me mis à réciter la prière que nous réservions aux mourants. Une chanson que l'on se devait de murmurer… Un appel à la Déesse, une demande… "Prends soin de l'être aimé".
Cette prière, je l'avais entonnée à mainte reprise… Et pourtant, jamais la cérémonie ne s'était déroulée ainsi. Une douce lumière apparut dans ma main. Je pouvais sentir la chaleur et le réconfort qu'elle apportait à l'animal mourant… Malgré la surprise, je ne cessais pas de chanter. Je ne cessais pas non plus de le caresser et puis… Plus de lumière, plus de chaleur… Plus d'agonie non plus.
– Qu'est-ce que … ?
La plaie s'était refermée. Celle se trouvant sur mon front également. Le regard d'Elros, aussi surpris que le mien, ne semblait plus savoir où se poser. Finalement, le loup se redressa, comme si de rien était. Et je me sentais stupide à regarder ma main comme s'il s'agissait d'une… D'une quoi au juste ?
– Edwin… Qu'ai-je fait ? m'écriais-je en me relevant à mon tour. Je me mis à agiter ma main dans tous les sens comme si je cherchais à la décoller ou, que sais-je. Edwin ! Elros… Il allait mourir, n'est-ce pas ? Il était mourant, je le sais… Alors, pourquoi ?
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Mar 2 Jan - 0:38
Edwin Til’Illan
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Elros avait bondi pour s’interposer entre Lyn et l’agresseur, ses crocs dévoilés, son poil hérissé, prêt à bondir sur l’homme en question et lui arracher la gorge. L’animal se ramassa, prêt à bondir, ses yeux jaunes fixés sur sa proie. Son épaule était douloureuse à cause de la flèche, il peinait à se mouvoir, mais il comptait bien arracher la gorge de l’homme, tout comme il l’avait fait avec l’archer qui l’avait blessé juste avant.
Le loup s’apprêta à bondir, quand son corps se mit à trembler, ses muscles perdant leur force. L’agresseur, qui chantait et jouer avec son arme, rit un peu plus fort, tandis qu’un autre homme apparaissait derrière eux, attrapant Lyn. Elros essaya de se retourner, mais le poisson fit petit à petit son effet et ses pattes cédèrent sous son poids, son corps touchant douloureusement le sol.
Edwin découvrit la scène à ce moment. Les Ombres, dont l’emprise s’exerçait déjà, alimenta la colère qu’il ressentait face aux esclavagistes et face à l’état de son compagnon et de Lyn. Le maudit se jeta dans une ombre et apparut devant le chanteur qui fit un pas en arrière sous la surprise de l’apparition. Edwin lui trancha la gorge. Du sang fut projeté sur son visage, le rendant plus inquiétant encore.
Elros avait trouvé la force de se relever, se jetant sur l’agresseur qui tentait d’attraper Lyn. Il lui mordit suffisamment le bras pour le faire lâcher, l’Elfe tombant au sol. L’homme, une vraie armoire à glace, secoua le bras et projeta le loup contre l’arbre, qui poussa un couinement de douleur. Edwin se tournait déjà vers l’homme, rejoint par un second. Les ombres grandirent, en même temps que la colère du guerrier. Il se jeta sur l’homme, dégainant son épée, se servant de l’avantage de la nuit et du feu pour utiliser ses pouvoirs. Il devait se concentrer, ne pas se laisser submerger, seulement abattre ces hommes.
Ses doigts se relâchèrent légèrement sur son arme, si habitué à la manier que ses réflexes lui permettaient de rester attentif. Des coups furent échangés, mais bien vite, Edwin leur fut supérieur. Il n’avait pas besoin de ses ombres pour les battre, mais, après tout, pourquoi ne pas les faire souffrir, tout comme ils faisaient souffrir des innocents ?
Pourquoi pas ? soufflèrent les ombres, titillant cette colère pour le faire basculer plus profondément encore. Edwin repoussa ces pensées et abattit les hommes, dont les cadavres s’effondrèrent devant lui. Il se précipita vers la jeune femme et trancha les liens. Sans plus l’aider, il partit vers Elros qui avait tenté de se redresser. L’animal s’effondra à nouveau. Il sentit à peine la présence de l’Elfe à ses côtés tant son regard était attiré par la respiration difficile et la flèche qui dépassait. L’Elfe fut plus rapide que lui pour intervenir.
Le poitrail du loup se soulevait difficilement, devenant sifflante, ses pupilles se fermant. La mâchoire du guerrier se serra brutalement. Un loup. Ce n’était qu’un loup. Rien d’autre qu’un loup. Un simple loup. Il ne devait pas être affecté.
Son cœur s’emballe, sa respiration aussi. Il se mit debout, recule pour essayer d’échapper à cette vision et ces émotions. Ce n’était qu’un loup. Ses yeux, dont seuls les pupilles grises s’étaient assombris, se remplirent désormais entièrement de ténèbres. Les murmurent des ombres se firent plus intenses, la tentation grande d’y céder. Les Ombres savaient quoi lui souffler pour l’entraîner, quoi lui rappeler pour qu’il souffre un peu plus, quoi lui montrer pour alimenter sa peine et sa colère.
Il devait s’éloigner, rapidement, laisser Elros à son agonie, s’il ne voulait pas que bien pire n’arrive. Elros ne serait pas seul, Lyn était là, elle chantait. Lui devait partir loin avant qu’il ne perde pied. Puis soudain, une lumière se dégagea de Lyn, les marques sur son corps se mettant à briller. Une chaleur se dégageait de l’Elfe, qu’il pouvait sentir de sa position. Cette lumière qui le toucha. Il sentit les Ombres s’agiter, essayer de maintenir leur influence sur lui. Elles frissonnent, tremblent, tentent d’enfoncer leurs serres profondément. Mais elles se relâchent, semblent ne plus tenir. Leur puissance se relâcha, la tentation moins forte. Edwin profita de se répit pour reprendre le contrôle de son esprit, de son corps et son âme, profitant de cet instant de faiblesse pour gagner cette lutte incessante.
Edwin tomba sur un genou, passant une main sur son visage, sa respiration reprenant un rythme plus calme. Il entendit la voix de Lyn et releva les yeux, qui reprenaient leur couleur habituel. Il avait repris le contrôle, pour de bon, il supporterait le corps d’Elros. A sa grande surprise, le loup se tenait sur ses quatre pattes, s’ébrouant comme s’il n’avait eu aucune blessure. Son regard bascula sur l’Elfe, tous deux aussi surpris l’un que l’autre.
- Lyn ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce que tu as fait ? questionne-t-il, aussi sous le choc qu’elle, ayant aussi peu de réponses qu’elle. Tu l’as guéri.
Ses yeux s’étaient posés à nouveau sur le loup, qui s’était rapproché de lui. Edwin étendit la main, venant la glisser dans le pelage sombre, constatant l’absence de plaie.
- Tu m’avais dit que tu pouvais guérir, mais à ce point… c’est incroyable, souffla-t-il en continuant d’observer le loup. Et pas seulement ta guérison… Il passa la main sur sa mâchoire, là où l’on pouvait voir les ombres. Tu m’as impacté.
Edwin s’était sentit sur le point de basculer, de laisser un peu trop de contrôle aux Ombres, de se laisser suffisamment influencer pour leur céder, après quinze ans de lutte… Il n’avait jamais ressenti cela. La malédiction n’avait jamais cédé de terrain de cette façon. Seule sa volonté lui avait permis de tenir et de résister. Mais sentir une influence extérieure avoir un impact…
Le maudit se mit debout et sentit le sang couler dans son cou, lui rappelant sa plaie, bien que superficiel. Il observa l’espace autour d’eux.
- Il y a beaucoup de questions, mais il faut qu’on parte d’ici. On ne peut pas…
Edwin se stoppa dans sa phrase. Son visage se tordit de douleur alors que la douleur arrivait brutalement, plus encore que d’habitude, comme si les ombres voulaient se venger de leur échec. Si soudain qu’il vacilla, sa vision devenant flou un instant.
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Mar 2 Jan - 19:44
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J'ai 612 ans et je vis à Alendowë, au cœur de la forêt d'Arryn. Je fais partie du peuple d'Alèn, je suis guérisseuse et je m'en sors assez bien. Je suis veuve et je l'accepte. Informations supplémentaires ici.
Les mots que venait de prononcer résonnaient encore dans ma tête. Je pouvais les sentir dans ma gorge, sur ma langue… Il s'agissait de la prière que l'on offrait d'ordinaire aux mourants pour les guider vers la déesse. Ce n'était pas une formule de guérison. Et pourtant, je ne rêvais pas, Elros s'était levé comme si de rien n'était.
"Tu l’as guéri."
Les paroles d'Edwin me poussèrent à relever les yeux vers lui… Son regard, ses mains inspectaient le pelage du loup à la recherche de cette plaie béante qui n'existait déjà plus. Comment ai-je pu faire cela ? Je savais soulager la douleur et aider une âme tourmentée à retrouver la paix… Mais j'étais incapable d'un tel miracle… Seule la déesse le pouvait.
–Tu m’avais dit que tu pouvais guérir, mais à ce point… c’est incroyable… Et pas seulement ta guérison…Tu m’as impacté.
– Je… Non… bafouillais-je en observant la paume de mes mains. Je ne peux pas … pas comme ça.
Que voulait-il dire ? Comment pouvais-je l'impacter ? Je me redressais lentement pour mieux l'observer et chercher du regard une quelconque différence chez lui. La plaie dans son cou saignait toujours… Il ne s'agissait que d'une simple estafilade, mais elle était toujours là… La magie ne l'avait donc pas atteint… En tout cas, pas comme cela. Edwin se leva. Je savais que nous ne pouvions pas rester là au milieu de tous ces cadavres… D'autres agresseurs risquaient encore de nous attaquer…
–Il y a beaucoup de questions, mais il faut qu’on parte d’ici. On ne peut pas…
Je m'apprêtais à retourner auprès des chevaux lorsque je le vis vaciller en grimaçant… Son visage exprimait alors une profonde douleur tandis que les ombres s'enroulaient autour de lui. Sans réfléchir, je me précipitais pour le retenir, mais dès lors que mes mains se posèrent sur lui mon corps tout entier se mit à briller…
– Par la Déesse… murmurais-je en sentant ses ombres onduler sous mes paumes … Leur désir de me voir m'éloigner était … palpable. Mes mains se mirent à me brûler vivement et il ne s'agissait aucunement d'une illusion… L'odeur de la chair calcinée vint me chatouiller les narines…
Pourtant, je ne le lâchais pas. J'en fus bien incapable… Ses ombres et ma lumière se lançaient dans une bataille des plus douloureuse jusqu'à ce que je parvienne à me concentrer ..
– Laissez-le … murmurais-je dans ma langue. "Il est à moi…" me répondit une voix dans ma tête. – Non, il ne l'est pas…
La lumière redoubla en intensité tandis qu'une vive douleur vint m'empoigner l'âme. Jamais auparavant je n'avais ressenti une douleur pareille… Malgré tout, je ne flanchais pas un seul instant… Je tins jusqu'à ce que la douleur disparaisse… Jusqu'à ce que la lumière s'éteigne… Jusqu'à ce que je puisse de nouveau bouger…
Avec l'aide d'Elros, je pus mettre Edwin à l'abri en le traînant jusqu'à une petite grotte dissimulée derrière des broussailles. Je l'allongeais aussi confortablement que possible avant de m'asseoir, à bout de souffle et de force. La peau de mes mains avait commencé à cloquer… Certaines parties étaient même si atteintes de les bords avaient pris une teinte noire… Mon pouvoir pouvait d'ordinaire soigner cela, mais pas cette fois… La fatigue prenant le pas sur ce dernier… Elros s'était couché près de son maître pour mieux le surveiller…
Je les laissais là, le temps de me rendre jusqu'au petit ruisseau qui courait près de notre abri de fortune… J'y plongeais mes mains, grimaçant sous la douleur…Je relevais mes manches et je pus voir que les racines dorées s'étaient étendues à mes bras…
– Ô ma Déesse… Que m'as-tu fait ?
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FoxDream
Sam 10 Fév - 16:54
Edwin Til’Illan
J'ai 45 ans ans, mais mon corps est figé à ses 30 ans et je vis là où me mène mes pas. Dans la vie, je suis une vagabond, mercenaire, voleur, tout dépend ce que la vie m'offre. Je suis veuf et je le vis plutôt mal Marque de la malédiction
La douleur brouilla sa vue, leur emprise se refermant avec violence sur chacun de ses nerfs, sur chacune de ses cellules. Les Ombres attaquaient avec une violence telle qu’il devait lutter de toutes ses forces pour ne pas hurler et garder un semblant de conscience. C’était comme la première fois. La fois où il avait dit « oui » aux Ombres, qu’il avait été envahi par une puissance et une euphorie incroyable. Jusqu’à ce qu’il les repousse, jusqu’à ce qu’il commence leur combat contre Elles. Cette douleur était la même. Cette rage de le voir s’échapper encore et toujours. Les Ombres réclamaient leur dû et pour se venger, elle le faisait brûler. Chaque parcelle de son corps était en train de brûler.
Malgré la douleur et son corps en feu, le condamné sentit un contact sur sa peau, frais et douloureux. Sa vision, envahit par les ténèbres et les explosions rougeoyantes, fut submergée par une puissante lumière, aussi douloureuse qu’agréable. Un instant les ombres semblèrent fuirent se contact, mais s’accrochèrent à lui encore plus fortement. Elles hurlèrent de rage, enfoncèrent leurs serres plus profondément en lui. Ils pouvaient entendre leur rage s’intensifier, les Ombres rassemblant leur force pour se battre contre cette puissance inconnue. Non. Elles ne le laisseraient pas. Jamais.
A MOI ! hurlèrent les ombres.
Edwin se débattit avec ces forces, essayant de reprendre le dessus contre les Ombres, de s’avancer vers la lumière. Il valait mieux la brûlure de la lumière que celle des ombres.
Cette lutte sembla durer une éternité. Une éternité à brûler. Une éternité à lutter. Et les Ombres lâchèrent prises. Enfin. Edwin perdit conscience. Son corps s’effondra.
Par esprit de vengeance, les Ombres se rappelèrent à son bon souvenir, lui soufflèrent ses souvenirs, la raison pour laquelle il avait dit oui, pour laquelle il avait accepté cette puissance. Lui qui était si fier d’être un soldat sans faille, pour beaucoup comme le meilleur, meilleur même que d’autres espèces si puissantes. Le guerrier ultime selon tant, une légende vivante dont les exploits circulaient bien malgré lui. Jusqu’à ce jour. Jusqu’à ce qu’il dise [i]oui ce qu’il perde la tête.
Ses yeux s’ouvrirent soudainement, un sursaut secouant tout son corps, encore perclus de douleurs par les quelques instants dévorés par les Ombres. Il se redressa, passant sa main saine sur son visage, ses yeux ayant repris leur teinte gris acier. Un couinement se fit entendre prêt de lui. Elros s’était redressé sur son séant, observant l’humain, inquiet. Il vint appuyer sa tête contre son torse.
– [color=darkblue]Tu es en vie. Tu es toujours en vie… souffle-t-il, encore surpris par la tournure des événements.
Il enfonça sa main dans la fourrure noire, prenant un temps pour refouler ses émotions, ses souvenirs, ses craintes. Plus il restait maître de lui, plus il gardait le contrôle. C’est ce qui l’avait fait tenir durant toutes ces années. Mais ce soir il avait failli céder. Pour un simple Loup…
– Où est-elle ? questionne-t-il en relevant la tête.
Edwin se leva, ses muscles criant leur douleur, qu’il ignora avec superbe. Il sortit de la grotte et aperçut le dos de la jeune femme. Il ne savait pas combien de temps il était resté inconscient et depuis combien de temps elle était restée assise ici. Le maudit s’avança jusqu’à elle, faisant exprès de taper dans un cailloux pour annoncer son arrivée. Il s’assit à côté d’elle, restant silencieux quelques instants, cherchant ses mots.
– [color=darkblue]C’est toi ? Tout à l’heure, avec les Ombres, j’ai vu un Lumière. C’était toi ?[/b] Une lumière oui, mais aussi traversé l’enfer. Cela ne le changeait pas de d’habitude. [b]Merci, dit-il simplement.
Edwin vint toucher ses Ombres sur sa main, dessinant leur tracé complexe, parfois mouvant. Elles étaient calmes. Silencieuses. Il n’avait pas eu l’esprit si clair depuis longtemps. Il bascula les yeux vers Lyn.
– Comment est-ce que tu te sens ? Il aperçut les brûlure sur ses mains. Tu t’es fait ça en m’aidant ? Je suis navrée…
Il serra les poings, agacé par sa propre faiblesse, obligé de forcer une innocente à intervenir pour ses propres erreurs. C’était enrageant.
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Arthécate
Dim 11 Fév - 14:55
Ildilyntra {Lyn} Naëbàlar
J'ai 612 ans et je vis à Alendowë, au cœur de la forêt d'Arryn. Je fais partie du peuple d'Alèn, je suis guérisseuse et je m'en sors assez bien. Je suis veuve et je l'accepte. Informations supplémentaires ici.
Mon monde et tout ce que je savais de lui semble avoir disparu. Je suis là, assise près de ce ruisseau à observer mes mains meurtries… Je ne sais plus quoi faire. Je ne comprends plus… Tout ce que je savais se bouscule, se mêle à mes incertitudes, mes doutes… Que m'est-il arrivé ? D'où vient cette lumière ? D'où vient le mal qui ronge Edwin ? Que va-t-il advenir de lui ? Va-t-il pouvoir se réveiller après ça ?
Je n'obtiendrai de réponse qu'à la toute dernière question. Une goutte d'eau dans cet océan d'interrogation, mais une goutte d'eau importante tout de même. Il est vivant… Il peut se mouvoir normalement, parler … Il semble plus calme, plus apaisé…
Lui aussi est surpris, cela se ressent même s'il n'en démontre rien. Cet air impassible qu'il affiche en permanence me paraît alors un peu plus humain…
La question qui me pose est totalement rhétorique… Il sait et me remercie presque aussitôt. Ne sachant que répondre, je reste silencieuse… Le regard baissé sur mes paumes meurtries, ne sachant comment me soigner moi-même.
– Comment est-ce que tu te sens ? – Bien… Je crois, rétorqué-je en soupirant, impuissante. – Tu t’es fait ça en m’aidant ? Je suis navrée… – Non… C'est l'équilibre, je souffle tout en m'efforçant de sourire. Il est … nécessaire… de le préserver.
C'est l'un des principes fondamentaux de ce monde… Il y a toujours un prix à payer pour utiliser une telle magie. L'équilibre… La justice… La balance doit toujours rester droite, sans quoi… C'est le chaos qui s'exprime. Je sais déjà que les blessures sur mes mains ne sont que la partie visible du montant de ma dette et cela m'inquiète.
Je me tourne alors vers lui, pour mieux l'observer. Les ombres paraissent calmes… Ou du moins, se sont faites beaucoup plus discrètes.