Tu traines les pieds ainsi que ta valise sur le pavé qui mène au bâtiment, le visage fermé. A côté de toi, marche ton jumeau, bien moins dérangé par ce qui vous attend. Il faut dire que de vous deux, c’est toi qui a tout fait pour y échapper, toi qui ne voulait pas revenir ici une année de plus à essayer d’appréhender ce qui vous arrive. Mais surtout, tu es de mauvaise humeur, parce que tes vacances ne se sont pas passées telles que tu l’espérais. La faute à une tête brune qui n’a jamais pointé le bout de son nez, à ses absences de message, et à ce silence auquel t’as dû faire face pendant des jours. Si tes parents ont mis ça sur le dos d’une crise d'adolescence un peu tardive, ton double lui a vu plus clair en toi et s’est bien gardé de tout commentaire ou d ’évoquer certaines choses sur votre retour au camp d'entraînement. Pourtant, malgré ses tentatives pour t’arracher un sourire, tu n’as pas réussi à te dérider. Tu traces dont ta route le plus droitement possible, t’épargnant détour et arrêt impromptu pour saluer ceux que vous connaissez déjà, ou encore pour guider les nouveaux un petit peu perdu. En un mois, les lieux n’ont quasiment pas changé, et votre chambre, encore moins. Tu déposes ta valise au pied de ton lit et te laisse tomber sur le matelas, avant de soupirer profondément. Au-dessus de toi vient se pencher ton frère, sa main tentant d'effleurer ton front, ce que tu l’empêches de faire en attrapant son poignet et en le regardant froidement. « Ne commence pas comme ça. » Contrairement à lui, tu n’as aucune envie de rire, et tu vois bien dans l’expression de son visage que lui aussi commence à s’exaspérer de ton humeur massacrante. L’heure qui vous est initialement dédiée pour vous laisser vous installer ne te voit pas quitter ton lit. Tu n’as pas envie de défaire ta valise, tu n’as pas envie de rester, et tu n’as pas envie dans les prochaines minutes de découvrir si la raison de ta mauvaise humeur sera encore présente cette année. Tu te contentes seulement de te changer le moment venu avant de descendre dans la salle de réception du bâtiment qui vous accueille tous pour cette rentrée. Parmi les silhouettes de tes compagnons, tu finis cependant par en identifier une qui t’apporte alors ta réponse. Il est là. Et si autrefois tu te serais rapproché ou aurait gardé les yeux sur lui pour l’observer et lui sourire le moment venu, cette fois tu décides de rester stoïque et indifférent. Tu n’allais pas lui courir après comme si tu étais son animal de compagnie.

Tu ne desserres pas la mâchoire depuis que tu as quitté le monde Souterrain. Tu es accompagné de Cerbere et Mégère dits tes chaperons ; en quelque sorte, vu tout ce qu'il s'est passé cet été. T'as souffert pour revenir dans le camp d'entrainement ; à devoir faire tes épreuves comme n'a fait que te le répéter ton père. Achille est également de la partie, devenu professeur du Camp. Evidemment, sa mission est de s'assurer que tu ne fasses pas honte à Hadès, c'est ridicule selon toi mais bon. Tu accompagnes Mégère vers son dortoir, faisant fi des rires suivant votre sillage. Tu sais que tu plais, tu l'as parfaitement prouvé avant de déposer ton coeur aux pieds d'un autre. A présent, c'est différent et nettement plus compliqué. Furtivement, tes lippes se deposent sur la joue de l'Erinye râlant quelque peu ; elle l'a voulu ! (ou pas mais faut un bouc émissaire). Tu pars de ton côté, offrant de mielleux sourires à tout visage familier te croisant. Tu ne veux pas ternir ta réputation de charmeur invertéré, quand bien même la vérité est toute autre. T'es accueilli par tes deux meilleurs amis du camp : Thados, un squelette redoutable en combat rapproché et Hermes, accessoirement ton cousin. Les deux sont surpris te voir et c'est un plus tard qui sort de ta bouche. Oui tu as disparu tout l'été ; toi-même, tu n'étais pas prêt mais c'est fait et tu es là. Pas le temps à la oisiveté bien longtemps que c'est l'heure de la soirée d'accueil. Foule s'amasse dans la salle de réception. Ton cœur commence à prendre vitesse, et dès que le discours s'entame, tu le cherches. Il est ta priorité, tu ne veux pas attendre davantage. Tu te tentes de reculer mais Mégère te retient avec force et tu soupires. Tout te parait interminable jusqu'à pouvoir être libéré pour la soirée. Tu t'échappes de son emprise pour fendre la masse et retrouver Thanastos. - Tu vas me faucher ? Oui, tu te crois drôle.

Tu montres quelques signes d'impatiences à te trouver dans cette foule sans pouvoir t'en échapper ou faire quoique ce soit d'autre qu'écouter. Surtout maintenant que tu l'as aperçu. Il est la raison pour laquelle tu ne voulais pas revenir, autant que la raison pour laquelle l'année précédente t'as paru si douce. Mais Nyx ne t'as pas laissé le choix, tu as encore des choses à apprendre, et ton frère aussi. Et pas question de le laisser lui tout seul ici. Tu le chaperonnes un peu, non pas parce qu'il pourrait faire mille conneries - quoique - mais parce qu'il faut bien quelqu'un pour veiller sur lui et le pousser à se bouger la plupart du temps. Et même s'il est vrai que tu n'aimes pas tellement être loin de ton double, cette fois aurait clairement pu provoquer l'exception. Impassible, tu écoutes le même discours, ou presque, que l'année précédente. Les nouveautés, qu'elles proviennent du corps enseignant ou du programme d'entrainement sont présentées, ce qui fait bailler Hypnos à tes côtés. « Tiens toi. » Tu lui mets un petit coup de coude dans les côtes pour le réveiller un peu et l'obliger à se redresser avant de reporter ton attention sur celui qui s'adresse à vous.

Le discours prend fin et la foule se disperse un peu plus sans pour autant permettre à la salle de se vider. Le reste de la soirée est pour vous mais permet très souvent les premiers contacts entre tous les élèves. Mais cette année, tu ne veux pas te sociabiliser. Tu as trop donné de toi l'année précédente, et tu n'as aucune envie de réitérer l'expérience. Tu cherches donc à t'éclipser rapidement, tente de convaincre Hypnos de te suivre, qui pour une fois ne semble pas être si pressé de retrouver son lit. Jamais dans ton camp quand il faut celui-là. C'est donc seul que tu fends la foule vers la sortie jusqu'à ce qu'une silhouette se mette sur ton chemin. Merde.  C'est ce que tu te dis en serrant légèrement la mâchoire, tout en restant impassible à l'humour du prince du monde souterrain. Tu le toises sans exprimer la moindre émotion alors qu'on fond de toi, tu aurais bien des choses à dire. « Je pensais que d'autres s'en étaient déjà chargés. » Tu hausses légèrement les épaules. T'y a véritablement songé cet été après des jours de silence, mais il faut croire que s'il ne t'a pas donné signe de vie, c'était pour une toute autre raison qui t'échappe encore bien trop et qui donne un peu trop vie à ton imagination.

Tu n'as pas besoin d'un traducteur pour comprendre qu'il était pas content de te voir. Et puis, à quoi tu pouvais t'attendre aussi. Il ne sait pas ce qu'il s'est passé. Et tu ne peux pas le lui dire non plus. T'as pas prévu d'excuses en plus. T'es juste là devant lui, avec l'espoir, qu'il te pose pas de questions, mais tu sais que tu te fourres le doigt profond là. Tu cherches donc dans ton crane, ce qui pourrait bien le dérider un peu. - Il n'y a que sous ta lame que je veux être .. Enfin, pas que mais ce n'est pas pour les oreilles chastes. Tu as découvert ta chambre ? Tu as envie de lui demander comment était son été mais cela veut dire, lui mentir en retour. Et l'idée qui sera celle que tu retiendras de toute façon, te déplait quand même. Alors il valait mieux changer de sujet pour le moment. - Où est ton frère ? Tu l'as aperçu mais t'es persuadé qu'il est déjà parti attirer les nouveaux vers d'autres lieux. Ce gosse bien trop sociable à ton gout mais toujours d'une sympathie inouïe et un redoutable savoir, dont tu ne sais comment il l'acquiert. - Tu vas me bouder encore longtemps ? Parce que tu es victime aussi, même la principale, qu'on le veuille ou non. - Tu n'auras pas tenu longtemps commente Mégère. - N'oublies pas les consignes. Tu roules des yeux, rageant qu'elle ose l'ouvrir devant Thanatos. - Non, ne t'en fais pas. Du vent, maintenant. Elle t'embrasse la joue provoquant une myriade de réactions, clairement pas obligé mais qu'importe, tu te recentre sur l'homme. - Alors ?  

Au fond de toi, tu es heureux de le revoir, mais tu n'as pas envie d'exprimer ce bonheur. Parce que tu ne veux pas montrer l'emprise qu'il peut avoir sur toi, combien tu es sensible à ce qu'il est, à qui il est et à sa propre humeur. Tu te retiens alors d'exprimer quoique ce soit face à ses avances peu subtiles qui dans un autre contexte t'auraient fait plus que sourire. Là, tu restes le visage fermé, comme si n'importe qui venait de te demander l'heure. Si tu rentres dans son jeu, tu sais que tu finiras par succomber. Et même sans rentrer dans son jeu, tu es certain que tu finiras par craquer, mais avant cela, tu veux lui faire comprendre qui tu es et à quoi il devra faire faire s'il décide de se jouer de toi. Finalement, ton indifférence n'est qu'un avant gout. « C'est bizarre, il me semble que tu m'as récemment prouvé le contraire. » Les mots sont froids et acérés, tu veux qu'il comprenne, et qu'il comprenne bien. « Je ne sais pas, quelque part en train de faire des nouvelles rencontres je présume. » Il n'est pas le plus actif de nous deux, et pourtant, c'était bien le plus sociable. La nouvelle question de Zagreus te fait froncer le regard. Tu sais exactement combien de temps t'as envie de mettre de la distance entre lui et toi pour lui faire comprendre ce que tu as enduré. « Aussi longtemps que tu m'as ig... » Tu te tais lorsque Mégère se mêle à votre conversation, te contentant d'un salut silencieux. Tu n'es pas bien sûr de ce que cela peut signifier, mais ça te laisse perplexe. Tu restes silencieux aussi longtemps que la jeune femme vous tient compagnie avant de reporter ton attention sur Zagreus. « Aussi longtemps que toi tu m'as ignoré. Histoire que tu vois quel effet ça fait. » Parce que t'es rancunier un peu, et que t'as envie de lui faire passer l'envie de recommencer. « Autre chose à me dire, ou je peux retourner à ma chambre ? »

Une part de toi aurait aimé qu'il accepte ce merdique été que vous veniez de passer. Vous aviez passé tellement de temps à l'organiser comme vous le vouliez et tu avais tellement hâte, de passer tout ton temps à ses côtés. Mais, la mèche a été vendu auprès de ton père. Tu ne sais pas qui ni comment et tu n'as pas envie de chercher la ou le ou les responsables de la fuite. Tu n'avais qu'à être plus discret, c'est la conclusion qu'il t'a fallu pour digérer la souffrance que tu as subi par la suite. Tu aimerais lui dire ce qu'il s'est passé et qu'il mette sa rancœur loin de vous mais tu sais que tu dois te taire, le secret fait parti de ta formation, de ce que tu vises et l'avouer à qui que ce soit, même la personne qui te fait vibrer, peut tout faire basculer. Tu te sais surveillé par ailleurs alors tu ne peux pas te permettre d'insister. Tu n'as pas dit ton dernier mot cela dit. Tu t'approches de lui, effleure sa joue ; l'envie de l'embrasser est là mais tu te retiens, par respect pour lui. - Tu peux disposer que tu sors le plus solennellement possible, terminant par un sourire en coin. - Mais on n'en a pas fini. Tu es limite à l'implorer du regard, pour qu'il abandonne sa guérilla. Tu finis par t'éloigner et te joindre à un autre groupe. C'est barbant, tu mens sur ton été, pour n'éveiller aucun soupçon. Alors qu'au fond, tu es triste, car tu n'as pas obtenu ce que tu voulais plus que tout. Une heure plus tard, tout le monde doit regagner sa chambre et tu te presses pour aller te poser sur ton lit, soupirant de plus belle. - Ton charme n'a pas suffit s'enquit Hermes et je fais non de la tête. Même s'il ne sait pas la raison, mon cousin est au courant que je n'ai pas vécu les vacances de mes rêves, et que je voulais être avec la Faucheuse. - Va falloir être plus rusé pour déjouer sa garde. Laconiquement, tu hoches la tête. Ce n'est pas un homme lambda, ton adversaire mais oui, il va falloir redoubler voire tripler d'efforts. - Pourquoi tu n'as pas tenté de lui dire la vérité questionne Thados avec son habituel air nonchalant. Je fais non de la tête, répétant que c'était impossible, cela fait parti du deal.  

Ses doigts sur ta joue ravive tout ce que tu tentes d'enfouir depuis des semaines. Il t'a manqué, c'est indéniable. Son contact, son parfum, son regard. Son être entier t'a profondément manqué pendant des semaines, et t'aimerais pouvoir remédier à tout ça, mais tu as trop d'orgueil pour cela. Trop d'orgueil pour pardonner à la première tentative, trop d'orgueil pour pardonner au premier sourire, aussi charmant soit-il. Tu restes donc impassible, attends qu'il rompe le contact entre ta peau et la sienne et hoche la tête. « Ton altesse. » T'es un peu cynique dans ton intonation de voix. Tu lui as toujours trouvé quelques airs princiers, qui pourtant, on toujours constitué son charme. « Le contraire m'aurait étonné. » Tu le connais quand même, et tu sais qu'il ne lâchera pas aussi facilement l'affaire. Et ça te plait de te dire qu'il va tout faire pour te récupérer. En tout cas t'as envie de le penser. Tu regardes autour de toi, te demandes jusqu'où il serait prêt à aller en public, si te voir te familiariser avec d'autres le pousseraient à agir plus rapidement pour tenter de se faire pardonner. Changement de programme, tu décides de te mêler aux autres, mise sur la sociabilité naturelle de ton frère pour t'intégrer pendant une heure. Pourtant, lorsque tu te laisses tomber sur ton lit, tu es soulagé que la soirée ait pris fin. Ton frère s'approche de toi, te regardes, et cette fois, tu hoches la tête. « Vas-y. » C'est grâce à lui que tu as trouvé le sommeil tout l'été, grâce à lui que tu le trouveras ce soir, ce qui chassera l'envie d'aller visiter une autre chambre ce soir.  

La première nuit au Camp se déroule sans encombres. Malgré que la majorité soit des demi-déités, il y avait quand même des gardes pour assurer la protection du Camp. Les futurs gardiens de ces univers n'ont pas que des alliés. C'est vrai que quand on est déclaré ennemis, c'est difficile à digérer, que des gosses peuvent faire un meilleur boulot. Enfin, les actes restent à prouver. Et pour cela, se lever aux aurores était obligatoire. Tu grognes quand le réveil sonne. Ca ne t'avait pas du tout manqué. Malgré toutes les "astuces" de ton père pour essayer de te faire changer cette habitude, à te lever quand tu le voulais, ni lui ni personne n'y est parvenu.

C'est Hermès qui t'attrape par la cheville au dernier moment, pour t'imposer de quitter ton lit. Tu préfères garder le silence, te laissant gentiment flotter jusqu'à atterrir sous la douche. Tu t'accordes quelques minutes avant de sortir de l'eau et d'enfiler ton uniforme de dernière année. Sept ans que tu t'emmerdes ici, bon tu as appris pas mal de choses. Mais l'idée d'être attribué à un lieu sur Terre ou ailleurs, ça ne t'enchante pas. Pour le moment, c'est prendre un bon petit déjeuné, qui te préoccupe.

Tu fais un tour de la salle, espérant repérer ta moitié qui boude. Il te faut un moment avant de le trouver, une seconde pour déposer des fruits coupés et épluchés dans son assiette. Chaque attention doit être faite. D'habitude, c'est lui qui te le fait. Mais tu veux lui prouver que tu peux changer. Pas juste un acte pour le faire débouder mais le geste de tous les jours. Tu salues les autres aux alentours de lui avant de repartir tout content. - Misérable s'agace Mégère et tu lui fais un clin d'œil en guise de réponse tout en piochant dans son assiette. Tu te prends une tape sur la main avant de rire.

Le silence se fait quand il est requis. - Aujourd'hui, vous allez passer une journée d'épreuves afin de former des équipes de tous niveaux. Et entrer en compétition durant toute l'année. Tu soupires mais tu es compétiteur également alors tu as hâte de connaitre tes partenaires et tes adversaires. - Une fois vos repas terminés, dirigez-vous vers la piste de course pour la première épreuve. Le reste de la journée est déroulée ainsi qu'affichée sur des panneaux à divers endroits du Camp.

La foule reprend voix et tu termine de manger. Chacun débarrasse et tu en profite pour revoir Thanatos. - J'espère qu'on ne sera pas ensemble, pour être ton lot de consolation. Tu m'as manqué cette nuit. Y'avait de la place pour toi.. Tu tapotes ton cœur avant de lui sourire. - Te blesses pas.

Tu n'as pas de difficultés à sortir de ton lit, encore moins depuis cet été avec le sommeil qui t'as fui. Contrairement à celui qui dort dans le lit d'à côté, tu as peu besoin de sommeil. Lorsque tu te lèves, tu ne tardes pas à te préparer, profite du calme pour prendre ta douche, t'habiller et lire un petit peu avant de secouer ton double qui ne semble pas être prêt à quitter son lit. Comme depuis des années, c'est donc toi qui l'en tire le moment venu, lui laissant suffisamment de temps pour se préparer à son rythme. Ensemble vous rejoignez le reste du camp pour le petit déjeuner. Ca te fait bizarre, toi qui avait tes habitudes chaque matin dans cette salle, de devoir t'en séparer, tu ne sais pour combien de temps. Tu regardes donc Zagreus se comporter en adulte responsable de loin, continuant à garder tes distances tant que tu n'auras pas eut d'explications pour comprendre pourquoi tu ne l'as pas vu de l'été. Tu ne réagis donc même pas à son salut, garde le nez piqué dans ton assiette, malgré les commentaires des uns et des autres qui souligne se changement d'attitude par rapport à l'année dernière.

Le silence est demandé et tout les sons qui envahissaient la pièce se dissipent pour ne laisser place qu'à une prise de parole claire et intense, mais qui ne t'est pas inconnu. Chaque année c'est la même chose, et cette année, il semblerait que tu ne puisses encore y échapper. La compétition annuelle est ce qui motive un bon nombre d'élève à donner le meilleur de eux même, c'est ce qui donner lieu à de petites rivalités entre les équipes et ce qui permet parfois ce goût d'interdit à te retrouver à fricoter avec l'adversaire. Même si cette année tu n'as envie de fricoter avec personne.

Ton petit déjeuner terminé, tu débarrasses ton assiette prêt à rejoindre la piste lorsqu'on t'interpelle. Zagreus te fait face, encore une fois déterminé à te faire oublier que tu lui en veux, et pourquoi. « Ah ouais ? Et qui est mon lot de consolation pour cet été ? » Tu te fiches bien de savoir avec qui tu seras, ou si ton équipe sera en tête du classement à la fin de l'année. Ce n'est pas ici que tu auras besoin d'être consolé, c'était il y a des semaines de ça. T'es donc toujours aussi cynique face au jeune dieu, malgré son charmant sourire. « Pourquoi, c'est pas comme si c'était toi qui allait venir t'occuper de moi si c'est le cas. Allez, décale. » Du dos de la main, tu le pousses doucement pour dégager le passage et rejoindre la piste d'entrainement pour la première épreuve. Vous êtes tous alignés sur une même ligne pour atteindre une ligne d'arrivée peu commune puisque celle-ci ce trouve en hauteur. Et comme chaque année, ça allait être une véritable foire de technique en tout genre pour l'atteindre, chacun à votre façon.