J'ai 17 ans et je vis en Angleterre, au sein de la Maison royale de Jelling. Fille illégitime mais aimée du roi Knut Le Grand, enfant unique, le sang bleu qui coule dans mes veines me contraint à un destin que je subis. avatar :Bridget Regan copyright:️ Ma pomme
Impossible de s'esbigner ! Fermement esgambillée, Melisende, aussi humiliée qu'elle pouvait l'être, chercha avant tout à se libérer de son emprise. De ses ongles, elle le rifla au sang sur les joues, pelant la couenne largement de forts sillons vermillons, croqua violentement à pleines dents -qu'elle avait fort belles à dire vrai- son oreille droite, tant et si bien qu'un morceau de chair s'envola dans l'air froid des vêpres. La brune s'abattait sur les plaines et tôt, on y verrait comme dans le cul d'un chaudron.
Elle grognait en dedans, l'enticatule, se tordait en giguedouille telle une damnée, de toutes ses forces, de toute son exécration. A y bien ouïr, on eut pu accroire que toute une volée de clouques batifolaient dans le coin ou qu'une vache grasse s'escagassait bruyamment contre une armée d'aestres. Que nenni ! La damoiselle rageait d'une ire noire à vouloir le mortir, le contrester aussi fort qu'elle le haïssait ! De la tignasse tirée à la volée de ses deux mains, elle lui dodelinait la tête à s'en hoder les bras puis tentait de lui jeter des jouées de tout son poids ! Mais rien n'y fit, l'able Felgid acoillissait sa monture et serrait puissamment la dameselle.
« Je ne me laisserai pas navrer par une bachelette faée ! »
La moleste la rendit demasiade d'un coup. Elle gueula comme le cochon qu'on égorgeait pour la Noël, tortilla ses nasches de fureur, tentant toujours malésant de s'enfuir et hurla comme un putois :
Le tribouil abalbait les uns tandis que la plupart ricanait sous cape ou bien aclinaient soi pour avoir une meilleure vue. D'autres acénaient. L'aatie bouillante, débordante, Melisende finit par ne plus avoir de voix, toussa, étouffée par trop de fureur bien qu'elle continuât en vain de le chapeler, s'essayant autant que mal se pouvait, de lui donner encor et encor des jouées de toutes ses forces.
Felgild l'attacha sur le cheval prêt de telle sorte qu'elle ne pouvait plus se tordre en tribouil. La suivante...suivait, abalbie par tant de noises, ayant ramassé l'escoffion de velours taché de boue.
Pauvre Mélisende. Il était de ces misères douloureuses que nul ne pouvait consoler. Dans la tourmente, elle avait perdu son pentacole offert par sa tendre mère un jour de Pâques. Un coup d'estoc qui lui brisera le cœur et tôt.
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Date d'inscription : 07/03/2022
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Oskar
Jeu 24 Nov - 3:21
Felgild Payne of Northwood
J'ai 25 ans (*) et je vis en Angleterre. Je suis le fils d'Harald Payne, le Païen, le Viking, le Traître...
Comment me définir ? Chevalier errant, pauvre mais fier.
A sa mort j'aurais tout aussi bien pu devenir brigand, voleur des riches et manne des pauvres, j'aurai pu retourner dans ce Grand Nord dont nous sommes descendus il n'y a qu'une génération, et battre ma coulpe pour faire pardonner mon père.
J'aurais pu, descendre à la rencontre des Gallois dont ma mère est née et réclamer vengeance pour sa liberté volée !
Je suis resté sur ces terres, l'unique « chez moi » que je connaisse...
Sinon, je suis paraît-il en quête de l'épouse qui me donnera des héritiers. Depuis... beaucoup trop longtemps, mais je n'ai que bien peu à transmettre, mon épée, mon cheval, mon armure et quelques tours en ruines ou presque que mon suzerain me dispute. Je ne peux même pas dire ma foi, les moines qui m'ont éduqué espéraient bien me donner leur Dieu et m'offrir à lui, je n'ai pas accepté.
Je leur dois de lire et d'écrire aussi bien qu'un clerc, ce qui est rare chez les hommes d'armes, même nobles. Et de connaître l'art de vivre pauvre et soumis. Pauvre je le reste, soumis jamais !
Je sers... un roi, un parmi d'autres parce qu'on me l'a dit vaillant et preux, et je le vis bien.
Toutefois, si mon Maître actuel venait à faillir et faisait preuve de couardise ou mettait ses armées en danger sans autre raison que sa faiblesse, alors, digne fils d'Harald, je reprendrais ma parole ! Nul ne vaut que je donne ma vie s'il ne peut en retour me donner la sienne.
Je suis ce qu'on appelle un mercenaire, et je n'en ai aucune honte. .
Occasionnellement je combats mon sang, Gallois ou Pillards du nord... Peu importe qui fait face.
(*) Avatar et photos issues de "Merlin" en 2012, Bradley James avait dont 25 ans.
Accessoirement, je tiens de ma mère la pratique du gaélique, et de mon père celle du noroît. Encore d'autres talents qui font qu'on me jalouse parfois et que surtout on se méfie.
Si je n'avais juré la mestre en main de son promis pour ses épousailles, je crois que je me serais enquerri d'elle plus avant, même osé quelque batelage sans bifourcher ? Ma mère, butin de guerre vendue comme bétail à mon pendard de père, ou les femmes des « Danois » que j'ai pu connaître, toutes gueulaient et sacraient comme harengères au marché au poisson ! Mais icelle est princesse ? Fillotte de Knud ? J'ai une pensée attendrie pour le roi à l'âge venant, qu'il l'a veuille bouter hors de sa vue paraît si sensé... Heureusement qu'elle est baillée à Vieux Sire, elle eut représenté l'enfer sur terre pour un plus jeune !
J'en étais là de mes pensées quand elle me boute un violent coup de pied dans le dos, je manque alors la laisser choir ! Maudite donzelle ! J'assure ma prise, suivi de Beowald mon couard qui semble pris de giguedouille, plus à chacun des criements de la pucelle ! J'imagine mon soudard, le visage ruisselant d'une sueur due à la terreur que lui inspirent mes actes. Beowald se voit pendant au bout d'une corde -et tôt- ou quartelé... Mais que diantre maroufle ! Je suis mandé par knud ! Comment peut-il à ce point avoir cuer de lievre ? Il en pourpisserait tant il tremble !
Je vois la menuaille sortir du tapinois : la bachelette ahurie, le gueux ennuyé. Lui, j'ai traduit sa jactance quand il a proposé des tours de bateleurs pour le roi et la cour. Je jurerais qu'il n'a point que l'effroi d'être fort près des cuisines, il a touché la poche de sa défroque prestement, comme s'il signifiait qu'elle lui vaudrait malaventure à l'aquoison... Que qu'elle me criait son défaut d'acquiescement, il aurait bien rapiné quelques biens ? Auquel cas il a plus de piches que mon soldier devenu robeur puis écuyer...
J'attache fermement mon paquet bataculé sans ruevet à la selle, et fais signe à Beowald :
- Or y allons !
- Gawn ni ddod hefyd ? (*)
Il m'aurait bien graissé la patte pour convoier avec nous le gringalet ? et sa rousse mie aussi ? Il va me falloir découvrir le pot aux roses ! J'indique la charrette, à la suivante de la douce princesse itou, tantôt y grimpent-ils sans destourbier. Melisende ? Put-elle sommeiller sur sa mule icelle ! Pour la rechaudier, je la lui boute une couverture qui la dissimule. Sa gourdasse de servante ne cesse de se mordre les lèvres en faisant des signes de croix, à croire que la princesse est servie par une nonne !
Je donne le signal du départ, la brune est tombée, au loin, très loin du castel, on entend des loups en chasse, et... d'autres choses aussi qui font que mon écuyer récite le Notre Père.
La rouquine sourit. Beowald me tire par la manche et violentement ! Il crie haro sur les deux gueux... Je dois tendre l'oreille tant il murmure :
« Felgild ! Sorceresse et bisclarel tes jouvances ! Il les faudra mortir avant l'anjorner ! »
Allons bon ! Par quel guignon ai-je un tel coquebert comme serviteur ! Il veut les occire parce que la donzelle est rousse ? et le rustre gallois ?
- Cesse donc de fatrouiller ! Tiens, bois Sac à vin ! Es-tu donc boursemolle ?
Je ne peux me desengler, il prendrait la mouche, reste la vinasse à outrance pour lui donner les couilles qu'il n'a pas ? Je jette un oeil à mon attrapoire ! Belle bande de brics... Parfait, personne n'ira soupçonner la géniture de Knut avec un tel arroi !
Wendy Hall alias Shcherbakova Darya ( issu du site https://www.dobrovolskaia.com/ )
J'ai 20 ans et je vivais jusqu'à il y a deux ans dans une petite maison , sur les terres d'un grand seigneur à l'écart du village. Dans la vie, j'étais désoeuvrée... j'aidais bien un peu ma tante lingère au château en faisant son ménage, de la couture, en m'occupant du potager et des poules, mais j'étais souvent trop seule... Je m'en sortais plutôt mal . J'avais la malchance, d'être célibataire et je n'en étais pas bien fière. Depuis, pire encore m'est advenu, et je m'en sens bien ? Pourquoi ? A cause d'un gueux de Gallois ! Pourtant, je n'ai plus ni toit ni famille ?
Spoiler:
Ma naissance a coûté la vie à ma mère, elle n'est malheureusement pas la seule à avoir payé de son existence celle de l'enfant venu au monde... Mais, en ce qui me concerne, les choses sont différentes, elle était … fille mère ! Et n'a jamais voulu avouer de quel homme elle portait le fruit ! Heureusement ma tante Belinda, sa seule famille, était ouverte d'esprit, beaucoup trop, les gens du village ne cessaient de le répéter, trop libre, célibataire, et maintenant sœur d'une dévergondée ! Ajoutez à cela qu'elle lisait, et écrivait ! Une femme ! A n'en pas douter, elle était fort suspecte ! Mais personne n'a chassé ma tante, et elle m'a gardé avec elle et élevée...
Toutefois, j'ai bien des défauts à n'en pas douter, je suis une fille, sans père, sans mère non plus mais c'est moins grave on sait qui elle était, je suis rousse ! Donc pas d'âme ! Je suis née à une date funeste, le jour des morts ! Et puis... Je suis bizarre, n'ai-je pas pleuré dès toute petite quand on tuait le cochon ? Ou quand on tordait le cou à une vieille poule qui ne pondait plus ? Je 'allais même jusqu'à sauver les renards pendant les chasses, ramasser des chats errants, y compris un noir qu'on a vu -paraît-il devenir un homme cornu?- et je parlais aux loups ?
Le début, je l'avoue, j'aime les animaux et ne veux pas les tuer ! Le reste... C'est la légende qui s'est installée, MA légende, qui fait que pas un garçon du village ne me courtisait bien que je sois jolie, et que pas une ferme ne voulait de moi comme servante ! Une sorcière ! Vous n'alliez pas ouvrir votre porte au diable non ?
J'en pleurais, d'ailleurs, j'en pleure encore parfois, mais ma tante me répondait : ce sont des balivernes ! Ne t'en occupes pas ! Jamais Dieu ne confirmera.
Honnêtement, le jugement de Dieu, je préférais l'éviter, surtout s'il s'adressait à des hommes bornés, ils pourraient tout comprendre de travers ! Je faisais donc profil bas !
Darach An'Bhard alias Colin Morgan
J'ai 25 (*) ans et je vis là où me portent mes pas , sur les routes d'Angleterre. Dans la vie, je suis baladin, barde et je m'en sors moyen . Sinon, grâce à ma chance ou malchance ? , je ne sais trop, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. (*) Photos tirées de la série "Merlin" sortie de 2008 à 2012.
Spoiler:
J'appartenais à une troupe de baladins itinérants, originaires de mon pays : les marches de Galles. Je les ai quittés, nous n'étions pas d'accord entre nous pour nous produire à une fête de village. Notre chef et guide, le grand Will ne voulait pas s'arrêter. Moi, je l'ai fait, et pensais les rattraper... Mais j'y ai fait bien autre chose que jongler et faire danser... Et quand j'ai rejoint la troupe, je n'étais plus seul. Will m'a donné la liberté, il ne la trouvait pas intéressante, pas suffisamment d'or à glaner avec une rouquine, et c'est bien connu, les roux amènent le guignon ! Moi, je ne m'en suis pas trouvé plus mal du feu des cheveux de Wendy ?
Pourquoi donc Darach est-il allé quérir l'aide du damelot ! D'aide nous n'avons pas besoin pour pietonner prestement, croit-il que je suis aveugle ? Sans trouiller il a rapiné ce pentacol, et quelques deniers aussi, il nous faut toute la nuitée tôt à tire aller, pour nous éloigner du castel. Pense-t-il que dans l'arroi du chevalier on nous occira moins ? Il peut avoir raison !
J'assiste éberluée à la batacule de sa dame par l'espousailleur ! Celle qui se dit fillotte du roi, sans vergogner ! Ne nous desenglons point de ses balivernes, elle peut nous déconfier si nous la conchions ! Ou soupçonner que mon homme est plus bric que prévot ! Il n'a pas sale trogne, mais ne semble pas baronet.
Je soupire à faire lever le jour. Les courtines s'estompent, nous verrons bien la suivance de cette sotie ! Je regarde partout sauf la pauvre damoiselle sous son mantel, renversée sur le dos de la mule...
Il ne faudrait pas que j'en pouffe, nos chances seraient bien amenuisées. Il a beau dire et faire, quand je dis :
- Or y allons Darach ? Derechef ! Le vin est tiré, nous n’en pouvons plus ni ho ni jo, Je te créant que je n'ai point cuer de lièvre, même à la brune !
Il a sur les lèvres et aux yeux, un sourire le Gallois. En nous voyant le gragouilleur d'escuyer saisirait bien un escouvillon, on le sent escuré, esforcé, estrepasié ! Je pourrai étaler ça en chanson
Je jette mon mantel sur mes défroques. Il n'a point dit oui, ni non. Donc c'est oui. Je fais un signe à la donzelle, la Rousse, ma... bessonne. Dieu à n'en point douter doit grimacer à voir nos ébats noctalement. Wendy est une gueuse, mais sacrément futée ! Il ne s'agit pas de courroucer la donzelle aux criements de peur d'avoir cul prit.
Peste soit de l'ecuyer ! S'il avait des piches il nous peçoierait sans destourbier ! Il nous voudrait escurés, esmoignonés, estrapadés, étripés... Pour quelle raison nous haye-t-il ?
Je te créant que si je ne suis pas pris à forfet, je mesttrai en musique ce coquebert sans ruevet ! Et la menuaille sans trestour se rira de ce sottard qui tressaille, est prêt à bailler à mal deux mailles sans défenses.
Ma sorceresse donne le départ ! Que trépasse si je faiblis ! Je me désengle ! Mais convoier avec ce Beowald ! Il n'a pas fini de trouiller, je vais odir les mânes des morts, des sataniques, des bisclarets ! Tout le vial mandé par quelque mès ! Avant la fin de la nuitée, il se sera pourpissé mille fois !