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LE TEMPS D'UN RP

Pinfall, pitfall | Lo

Jo'
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Région : Grand Est
Crédits : William Turner & Alfons Mucha

Univers fétiche : /
Préférence de jeu : Les deux
Power Rangers
Jo'
Dim 27 Juin - 16:20
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation
Nous sommes en 2011 sur la scène de RAW juste après Wrestlemania XXVII. L'immense lutteur Edge, après avoir défendu avec succès son titre, ouvre son coeur au WWE Universe dans les gradins et à leurs télévisions. Une blessure irréversible le plie à la retraite et lui impose de rendre le titre vacant - l'émotion est grande pour l'opportuniste adulé et sa soeur et manageuse (in ring) Baby.

Mais la vie continue et les créatifs de la WWE s'emparent de ce buzz énorme pour monter une storyline fictive. Baby veut venger son frère, mais son adversaire décide d'envoyer quelqu'un à sa place - une nouvelle tête dans la compagnie qui n'est autre que la fille d'une légende, The Witch.

L'intense et brutale rivalité entre les deux femmes galvanise les fans et remet en question le statut du catch féminin trop souvent toisé. Et à l'extérieur des cordes, les deux athlètes seront-elles moins opposées ?

Contexte provenant d'une recherche vague.


Pinfall, pitfall | Lo 16532433Pinfall, pitfall | Lo 16532434
"Le plus clair de mon temps, je le passe à l'obscurcir" - Boris Vian
Pinfall, pitfall | Lo 76406_10
Jo'
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Préférence de jeu : Les deux
Power Rangers
Jo'
Dim 27 Juin - 16:31
mini_200802063244545047.png
Martina "The Witch" Wright
J'ai 27 ans et je vis à Boulder, Colorado, USA. Dans la vie, je suis catcheuse professionnelle à la WWE et je m'en sors avec passion. Sinon, grâce à ce boulot hors du commun, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.



Pinfall, pitfall | Lo IMG_6206

Du côté privé, Martina est la fille aînée de Marty Wright, lui-même ex-lutteur de la WWE sous les traits du Boogeyman. Entraînée par son père, elle joue depuis ses plus jeunes années dans les vestiaires et les coulisses des shows, souvent sur les routes avec lui, et a été élevée avec l'amour de cette discipline comme de la compagnie. Il lui semblait ainsi tout naturel de dédier sa vie aux fans et à l'industrie du catch, et la voici dans les pas de son père portant sur ses épaules le poids d'un héritage qu'on a trop souvent appelé piston.


Pinfall, pitfall | Lo Captur18

The Witch est le personnage que joue Martina sur le ring : une chamane africaine habitée de l'âme du Boogeyman qu'elle invoque en elle pour lui donner la force de combattre. Elle entre sur l'arène dans des volutes de fumée, enveloppée d'un long manteau de lin à capuche et brandissant le sceptre du croque-mitaine - elle porte à chaque combat des peintures traditionnelles différentes.  Sur le ring, sa particularité est qu'elle catche pieds nus dans un gear léger aux apparats tribaux. Lorsqu'elle gagne, elle casse un oeuf cru dans la bouche de son adversaire.
Moveset : Powerhouse
Finishers : Pumphandle slam ; Gory special
Thème d'entrée
?? :copyright:
C'est un moment solennel où rien d'autre ne compte - la concentration est presque spirituelle, l'acte est pour ainsi dire rituel. Aucune perturbation de ce vestiaire en pagaille, pas même le trac, ne vient harasser cet instant. Chaque fois, c'est une rencontre entre la personne et le personnage, c'est saluer cette créature qui est moi sans l'être tout à fait, celle qui fera le show, prendra des coups, en mettra aussi. Chaque fois, je mets la couleur sur mon visage en revoyant mon père en faire de même, recroquevillé ainsi que je le suis sur son petit miroir sale, appliqué à se changer en un autre. Et moi toute menue encore assise en face de lui, je le regardais sans parler, parce que dans ce corps où l'homme est déjà parti et le croque-mitaine pas encore arrivé, je savais qu'il n'y avait personne pour m'entendre. Il achevait son œuvre comme je viens de refermer la peinture, levait ses yeux défigurés par les lentilles vers moi et souriait sur son dentier effet édenté. J'ai toujours trouvé mon père beau et différent.

*

Je jurerais que mes coudes vont se briser ! Au-dessus de ma tête en développé-couché, plus du poids d'un homme. La sueur perle depuis le creux de mes oreilles jusque dans la nuque et c'est proprement insupportable - suffisamment énervant en réalité pour que je sorte de mes gonds et lève une nouvelle fois l'haltère. Mon père rit embrun de fierté : peu le savent, mais il a vraiment le même rire que le Boogeyman. Lorsque je finis mâchée-recrachée par la musculation, il me colle au cardio pour m'achever. Je monte sur le tapis de course, il l'oriente en montée, me fait porter un masque d'altitude pour que je crache presque mes poumons, et il appuie sur l'accélération quasiment jusqu'à ce que je chute. J'ai 19 ans alors et les jours d'entraînement, il n'y a pas un homme que je déteste plus que lui.

*

Quant à moi, j'appose sur mon front un bijou de tête en perles millefiori et une jeune fille de la production vient me chercher pour faire prochainement mon entrée. Le trac monte à mesure que j'approche des rideaux : c'est ma première à la télévision et j'affronte Baby qui est déjà une favorite émérite qui a fait carrière aux côtés d'une des plus grosses têtes d'affiche. J'ai déjà fais quelques house shows, mais le bruit de la foule m'indique à lui seul l'incomparable dimension d'un RAW. De l'autre côté des voiles occultants j'entends la voix du catcheur qui fait au micro sa promo - il est forcément heel, accusé d'avoir envoyé Edge à la retraite, et je passe moi aussi pour une méchante dans cette rivalité qui s'annonce avec la soeur de l'accidenté. Baby incarne la foudroyante loyauté d'une frangine sexy et rebelle et moi, j'incarne celle qui vient pour s'opposer à tous ces boniments.

Il est difficile de mettre des mots sur l'ambiance de la petite antichambre derrière les rideaux d'entrée. Un carré minuscule dans lequel les hommes de la fédération entrent à peine, avec un écran tout juste visible pour suivre l'action, rendant un genre d'écho entre l'audio du dispositif et les cris du public au dehors. C'est comme si, montées ces trois marches qui y mènent, tout le poids du direct tombait sur nos épaules - et avec lui les attentes du patron à l'affût de la faute, les millions de téléspectateurs, et nos familles ambitieuses derrière leurs écrans. On les voit les légendes qui font ça depuis dix, quinze, vingt ans et parfois plus, sautiller nerveusement derrière ces rideaux, et adresser le signe de croix au moment où leur musique retentit. Il semble que tout se joue ici, dans le mindset des athlètes à l'abri d'un maigre tissu.

Je n'entends pas la promo du catcheur qui doit m'annoncer pour affronter Baby ce soir - ce sont les premières percussions de mon thème d'entrée et les nuées de fumée de l'équipe de pyrotechnie qui m'intiment d'ouvrir l'hymen de mon anonymat. Un bouffée d'air. Je sors, ou j'entre, va savoir. Mais lorsque je passe le rideau, je suis tout à fait The Witch : aucune nervosité, aucun trac, celle qui angoissait tout à l'heure n'est plus là pour le faire. Je suis saisie par la quantité de spectateurs, l'effet de la fumée autour de mes gestes lents et mystiques, le rythme de la musique, les lumières orangées et violettes tamisées comme des auras ; je resserre la prise de mes doigts autour du sceptre de papa. J'avance calmement, je fixe ma future adversaire - cela fait partie de mon entrée, ce rituel auquel se raccrocheront peut-être les fans si je donne quelque chose ce soir. Je monte sur le ring et le pénètre sous la seconde corde, les spots se rallument tous, je retire la capuche avec lenteur et je capte le retour caméra au fond. Lorsque l'image est sur moi, je pousse un cri suraigu ainsi les chants de guerre Africains, contrastant avec ma quiétude d'alors et dans l'idée de me rendre imprévisible. J'imite sur trois pas vers Baby la démarche caractéristique du Boogeyman, et j'imagine mon père se moquer tendrement de moi depuis chez lui. Je jette le manteau et fait rouler le bâton à l'extérieur du ring sans quitter des yeux mon adversaire.

*

"Allô bonjour, Monsieur Teddy Lang à l'appareil."
Une remontée ardente me lèche le buste. C'est ma chance, j'ai attendu trop longtemps.
"Bonjour.
- Vous savez pourquoi je vous appelle ?
- Au sujet des tryouts ?"

Le bonhomme rit sympathiquement et dans le stress j'ai du mal à reconnaître une moquerie ou une camaraderie.
"Exactement ! Vous êtes prise Mlle Wright, votre performance a plu au jury et votre profil a bien sûr été appuyé par quelques lutteur, vous vous en doutez. Vous débuterez à RAW contre Baby, elle devrait vous contacter pour discuter du déroulement du match."
Je ne me rappelle plus ce que l'on s'est dit après.
Une chose dont je me souviens, c'est la quantité de nourriture qu'on a ingéré en famille pour fêter ça.

*

La cloche sonne.
Si je ne convaincs pas la foule, retour case départ dans les indépendants.
Mais je n'y pense pas : si je dois, je peux.


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Lun 28 Juin - 0:27
baby11.jpg

Darci Perkins

« Baby »
J'ai 29 ans et je suis originaire du Texas, États-Unis. Dans la vie, je suis catcheuse professionnelle à la WWE et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce au public, je suis l’égérie chez les Divas lorsque je fais ma « Dark Baby » et je le vis avec frénésie. À la grande joie de mes fans, je suis célibataire et je le vis bien.


Son personnage dans la WWE : 
Darci Perkins fait une première apparition à la WWE en tant que frangine délurée et manager du catcheur Edge avant de faire quelques apparitions solos sur le ring en tant que Baby Putsch. Sa popularité prend un pic fulgurant durant les tags teams où elle forme alors un duo chouchou du public avec Edge, exposant un personnage tout rose bonbon, protectrice et facilement inflammable pour le moindre coup que l’on porte à son « frangin adoré ».

Finishers : Shiranui, Cartwheel Dropkick, Black Widow

Thème d’entrée

Pinfall, pitfall | Lo Tumblr_p4h78jm1pr1vyvg1co7_400

À la suite du retrait de Edge, les organisateurs de la WWE prennent cette opportunité pour placer Baby sur le podium comme la sœurette vengeresse de celui-ci. Ainsi, le blond est remplacé par une autre blondeur surnaturelle au sourire sadique. Un alter ego apparaît alors, Dark baby.

En dehors du catch, Darci est mère monoparentale de la petite Stacy âgée de 12 ans assistant à la plupart de ses matchs et qu’elle fait passer pour sa jeune sœur. Sa fille joue par ailleurs un rôle dans son personnage pour remplacer cette image de fraternité américaine qu’elle tenait avec Edge. Une valeur assurément fondamentale à son succès auprès du public.

Effigie : Samara Weaving
« C’est un moment d’hystérie et historique pour le WWE Raw Tag Team Championship.  Edge domine, se trouve au-dessus de l’Undertaker qui doit bien peser quelques 20 kilos de plus que lui, soutenu par une foule en délire! Après s’être fait salement malmené par l’Undertaker au cours des derniers mois, aujourd’hui est le jour où la Mort elle-même sera peut-être mise au tapis! » Pourtant, voyant cette montagne de muscles en état d’inertie au sol, Edge préfère étirer ce moment en s’extasiant face au public. Moment d’inadvertance ou d’inattention comme veut le faire croire le blond en faisant hurler la foule avec lui, « l’Undertaker tout juste suffisamment proche de sa partenaire Page, tends une main discrète vers celle-ci qui trépigne d’impatience de prendre les devants! Regardez! Regardez le visage de Baby! Elle prépare un mauvais coup! » Je remarque immédiatement. Je contourne le ring à une vitesse éclair alors que le contact se fait et que Page s’élance sur le ring pour faire la peau à Edge au passage, dont la tête enflée comme un ballon ne lui permet pas de bien voir de tous les angles. Je lui attrape tout juste les jambes avant qu’elle ne me soit hors de portée à travers la corde et la tire violemment vers moi. Elle tombe lourdement tête la première et s’explose les dents contre le sol. Une partie de la foule s’indigne, mais je suis vite pardonné. Comme toujours. « Ohhh!!! Sale coup pour Page qui se mange le sol! Et entendez le public! L’amour fraternel justifie encore l’intervention de l’impétueuse Baby. » Edge prétend la surprise de mon geste, me regarde le regard faussement réprobateur, levant un doigt autoritaire en ma direction avant de laisser afficher un sourire éclatant sur ses lèvres. L’arbitre qui n’y a vu que du feu se tourne vers moi, cherche à comprendre pourquoi Page se tortille de douleur au sol. Je me dandine, mains jointe derrière le dos, arbore un visage d’ange pour m'innocenter de la "maladresse" de ma concurrente et hausse les épaules d’une indifférence voilée.  Je lance un clin d’œil complice à Edge que la caméra ne manque pas d'intercepter et de projeter à l’écran, tandis que les commentateurs se régalent de la scène que j’ai provoquée : « intervention ou entrave de Baby, toujours là pour assurer les arrières de son frère, le public semble déjà l’avoir pardonné et scande la victoire avec rythme pour la fratrie! ». Edge rayonne, les épaules perlées de sueurs et le regard fier. Sa proie toute à lui n’attends plus que les trois coups. Il se jette sur son rival, le plaque de tout son poids au sol. Les trois secondes passent, où la frénésie se fait ressentir dans l'estrade. La cloche retentit. La victoire nous projette dans les hurlements de la foule en délire.

*

- Tu veux rire ?! » Je m’exclame, alors que Jon, mon manager, m’annonce qu’il me faudra perde face à cette nouvelle recrue de la WWE que les organisateurs veulent me faire combattre. « Les organisateurs m’avaient prévu un push, qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi ont-ils changé d’avis aussi vite ? » Je m’indigne.
D’habitude, la tribune me revient entièrement en Dark Baby, c’est tout le point du personnage. Je fais mordre la poussière à des catcheurs Heels ayant de près ou de loin causé tort à Edge par le passé. Une recette simple, mais qui fonctionne. J’en déduis que cette nouvelle doit se vouloir Face.
- Du calme Baby…. Elle a du potentiel. Autant sur le plan caricatural que sportif. C’est aussi la fille du Boogeyman au cas où tu ne le savais pas. Pas étonnant que les organisateurs veulent la préserver pour le moment. » Il me dit d’un ton posé alors que je tourne frénétiquement en rond dans le salon de mon appartement, irrité d’apprendre la nouvelle tardivement à quelques jours seulement du match. « Elle ne peut pas perdre, pas pour un premier match, ça serait fichue pour elle. Toi au pire, tu t’attires la sympathie du public si tu es vaincue. »
Je comprends alors mieux se revirement soudain de la part des organisateurs qui m'avaient pourtant fait signer pour une série de victoires à venir. J’arrête de me mouvoir, avant de creuser véritablement un trou dans le sol de mon salon et finis par me rabattre sur mes ongles que je ronge nerveusement.
- Si je perds maintenant, le public ne me croira pas suffisamment forte pour prendre la relève d’Edge et je vais finir en catcheuse de seconde zone si pas directement dans les oubliettes !
- Tu sais bien que non, voyons. Et puis, penses-y ! Ce personnage en soif de vengeance où tu enchaines les victoires au nom de Edge, c’est bien beau, mais à un moment faudra changer de cassette si tu ne veux pas perdre l’intérêt du public. Là c’est ta chance de partir une nouvelle storyline qui s’inscrit dans le temps. Le public ne s’en lassera pas de sitôt de cette rivalité, je te le dis. » Jon sort de sa poche son cellulaire qu’il me tend après avoir composé un numéro. Il joint à son geste un petit sourire franc qui se veut dire : Tu sais que j’ai raison. Je pose un regard dégoûté sur le téléphone comme s’il me tendait plutôt son caleçon sale.
-  Allez, Darci…
- Bon, d'accord. » Je rouspète néanmoins pour qu’il sache que c’est à contre cœur et je m’empare du téléphone. « Mais je te préviens, elle me fout un fœtus de poulet dans la gorge, je le lui vomis à la gueule! »

*

Ma chanson thème résonne jusque dans les coulisses, la foule la reconnaît instinctivement et je l’entends s’époumoner à hurler mon nom. J'apparais alors aux devants de la scène en sautillant à la manière que le fait ma fille lorsqu’elle a une faveur à me demander. Pour me porter chance, je porte d’ailleurs un de ses t-shirt noir qui me fait office de crop top. J’y ai apposé ma phrase signature, en fils roses, que j’hurle avec force à la foule : ‘Wanna get in trouble ?!  Le public me répond immédiatement : “YES, baby, YES!!”. Malgré le dénouement de cette soirée qui m'attends, je me réconforte dans leurs cris d’acclamation. Je m’approche de l’estrade sur ma droite, ma petite Stacy qui s’y trouve accoté me regarde les yeux brillants. Je m’approche d’elle et tout sourire, nous joignons nos index et faisons mine de recevoir un courant électrique dans tout le corps. Nous lâchons ensemble un : Tsshh ! au moment de briser le contact, signe qu’elle m’a transmis toute sa vitalité. Le public adore ce petit moment intime que nous partageons chaque fois avant que je ne saute dans le ring. Je lui lance un petit clin d’œil pour lui intimer que j’ai les choses en main, comme à l’habitude. Quoique je me sens traite. Si ma fille est ma plus grande complice dans la vie comme sur le ring, je n’ai pas pu l’informer du dénouement du match cette fois-ci. Jon jugeait que sa surprise serait plus photogénique à l’écran si elle le découvrait en même temps que le reste du public. À croire que je dois jouer les martyrs ce soir, super. Mon petit canard, j’espère qu’elle ne le prendra pas trop mal. Ma chanson d’entrée est alors chassée par celle de cette fameuse Witch que je découvre pour la première fois en même temps que le public. Quand je reconnais la mimique des trois petits pas du Boogeyman, je ne peux m’empêcher d’afficher un sourire amusé devant cette petite prestation presque commémorative. Elle offre un petit moment de nostalgie au public qui ne manque pas de plaire. Bien, elle a su jouer de ses cartes, maintenant je me demande si son jeu sur le ring sera aussi à la hauteur. Comme conclu avec Martina, notre match doit se dérouler sur une période de 10 minutes, le temps qu’elle puisse faire découvrir au public ses quelques coups signatures. Je domine les premières minutes du match, ensuite elle prend la relève. Vers la fin, je suis censé lui appliquer la prise de la veuve noire pour complimenter son endurance, tout juste avant qu’elle ne m’envoie au tapis. Lorsqu'elle me rejoint enfin sur le ring, je change faussement mon humeur, fronce les sourcils et la toise, mauvaise. J’incline ma tête sur le côté, infantilisant ma curiosité face à ce nouveau personnage. Puis je la regarde avec un petit sourire mutin, le regard teinté de ma sournoiserie à venir.

 
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Mer 7 Juil - 11:07
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Martina "The Witch" Wright
J'ai 27 ans et je vis à Boulder, Colorado, USA. Dans la vie, je suis catcheuse professionnelle à la WWE et je m'en sors avec passion. Sinon, grâce à ce boulot hors du commun, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.



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Du côté privé, Martina est la fille aînée de Marty Wright, lui-même ex-lutteur de la WWE sous les traits du Boogeyman. Entraînée par son père, elle joue depuis ses plus jeunes années dans les vestiaires et les coulisses des shows, souvent sur les routes avec lui, et a été élevée avec l'amour de cette discipline comme de la compagnie. Il lui semblait ainsi tout naturel de dédier sa vie aux fans et à l'industrie du catch, et la voici dans les pas de son père portant sur ses épaules le poids d'un héritage qu'on a trop souvent appelé piston.


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The Witch est le personnage que joue Martina sur le ring : une chamane africaine habitée de l'âme du Boogeyman qu'elle invoque en elle pour lui donner la force de combattre. Elle entre sur l'arène dans des volutes de fumée, enveloppée d'un long manteau de lin à capuche et brandissant le sceptre du croque-mitaine - elle porte à chaque combat des peintures traditionnelles différentes.  Sur le ring, sa particularité est qu'elle catche pieds nus dans un gear léger aux apparats tribaux. Lorsqu'elle gagne, elle casse un oeuf cru dans la bouche de son adversaire.
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Nos regards se figent l'une sur l'autre et c'est un enjeu de professionnalisme autant que de confiance qui se joue entre nous - nous ne sommes pas adversaires pour vaincre mais coéquipières pour plaire. Je sais que mon arrivée dans l'écurie principale de la compagnie soumets mes collègues à une certaine tension : quoique j'ai fais montre d'un véritable esprit d'équipe, d'une excellente condition physique et d'un très bon niveau en lutte aux tryouts - sans compter mon parcourt dans les indépendants - , j'apparais comme la fille de et c'est normal. J'apprécie le challenge, et si je suis tout à fait honnête, je ne suis peut-être pas non plus très juste dans l'image que je me fais de Baby - elle est pour moi cette blanche et blonde, jolie et mince privilégiée, affiliée à Edge de surcroît et dont je méprise le gabarit en plus sous-estimer les compétences, bien que j'ai du mal à me l'avouer. Je baigne dans la sueur et le sang de ce ring depuis mon plus jeune âge et j'ai cette sensation que le catch ne sera jamais aussi sacré pour quelqu'un qu'il ne l'est pour moi.

Mais je l'ai dis : nous sommes partenaires pour les dix prochaines minutes, et Darci a été très pro durant notre appel ; c'était délicat pour elle comme pour moi de composer avec un booking détonnant et qui vrille du jour au lendemain ... mais c'est ça, la force et la faiblesse de la WWE. Nous sommes face à face et nous jaugeons dans le calme alors que la cloche sonne ses trois coups de théâtre. Je désarticule mes mains pour m'affubler d'un aspect tantrique, révulse mes yeux par moments - The Witch est un rôle épuisant parce qu'il dépasse le sport et se pollue d'une gestuelle anormale constante - et nous démarrons par une épreuve de force. Nos doigts s'entrelacent avec tension, mais j'ai quinze bons centimètres de plus qu'elle et je ne parle pas du poids, aussi il est logique qu'elle mime de se faire dépasser. Elle s'arque en arrière alors que je pousse sur ses paumes, ses épaules touchent le sol mais elle les décolle d'un pont très athlétique et remonte avec les encouragements du public. Nous transitionnons dans une posture plus classique, une main sur la nuque et l'autre sur le bras de chacune, mais là encore je joue le rôle du bulldozer et la repousse dans le coin. L'arbitre compte jusqu'à deux pour que je la relâche, ce que je fais, et nous nous toisons un instant. Je mime l'orgueil au public en tirant caricaturalement la langue les yeux écarquillés et, ainsi que nous l'avons prévu, c'est Baby en ce tout début de match qui doit prendre l'avantage.

Elle profite donc que je lui tourne le dos pour me donner un coup bien senti - et en effet, le catch, c'est pas du chiqué - qui me vrille en sa direction, puis me saisissant par les jambes, elle me fait chuter d'un bruit sourd sur les planches du ring. Elle me roue de coups qui me sonnent et profite de cet avantage pour me malmener pendant une bonne moitié de match - drop kicks, stomps, atémis (et leurs "Wooh" du public à la Flair qui résonnent de concert avec le bruit cinglant du coup de fouet de son avant-bras), coups de griffe et doigts dans les yeux même, elle flirte avec les interdits et quoique ce soient des habitudes de méchante, elle ne peut faire autrement qu'être adorée dans cette version subversive de son rôle déjà taquin. Elle catche intelligemment et avec beauté, et ça les gens le savourent. Sans parler de son adorable petite manageuse, un copier-coller d'elle en plus jeune, déjà à l'aise avec le public et les lois du show et qui n'hésite pas à scander des encouragements extatiques de sa petite voix éraillée par l'effort. Mais malheureusement pour Baby et afin de frustrer le public, je dois gagner.

Alors qu'elle s'élance à mon cou pour porter un hurricanrana, j'ancre mes pieds au sol et lutte contre l'inertie, me saisis de ses jambes, et la hisse en position de powerbomb avant de la claquer au sol avec résonnance. Je comprends en la voyant protéger nuque et tête qu'elle est rôdée et en profite donc pour la relever et répéter le choc encore deux fois. Après trois lourdes chutes sur le haut du dos, elle laisse voir qu'elle est bien affaiblie malgré les protestations du public et je pousse un cri aigu qui me permet de jouer avec leur haine comme d'évacuer les douleurs accumulées jusque là. C'est par ses jolis cheveux Disney que je redresse Baby et lui enchaîne, brisant le rythme vivant qu'elle avait instauré dans le match aafin d'enrager encore les spectateurs, pléthore de prises de force plus lentes : des souplesses en tout genre, quelques atémis à mon tour (qui unanimement appellent au "Wooh", sans discrimination de heel ou de face), une PTO submission qui se veut affaiblir la future Veuve Noire que je vais encaisser (mais à laquelle elle ne cède pas, hissant les fans sur leurs pieds), et alors que je m'apprête à lui placer le Pumphandle Slam qui doit achever le match, Stacy tente de monter sur le ring pour créer la diversion et Baby saisit l'opportunité de me contrer plus ou moins légalement pour placer sous la surprise la fameuse prise de la Black Widow.

La douleur est horrible, c'est une soumission au poids du corps qu'on peut difficilement rendre factice, mais The Witch comme Martina ne doivent abandonner. C'est en effet au-delà du script que je suis tentée de faire cesser la douleur par abandon, mais la rigueur de mon père m'a apprise à être plus résiliente, et l'enfer de mes membres écartelés à l'extrême me donne davantage de raisons d'être brutale que d'être lâche. Les spectateurs sont électriques, ils chantent tous en coeur "Tap, tap, tap, tap !!" sous mes cris agonisants comme ils encourageraient le toréador à tuer sa vachette, mais c'est avec elle sur le dos que je me relève malgré tout - tirant une nouvelle fois sur mes articulations - et me jette dans les cordes pour qu'elle soit comptée. Elle profite des cinq secondes imparties pour faire durer le déplaisir, mais alors qu'elle se détache de moi, je l'attrape par le bras, le glisse sous son corps, la hisse sur mon épaule par son coude ainsi tendu sous elle et la fracasse au sol comme pour expier toute la souffrance et l'adrénaline qui m'enflamment. Je m'allonge sur elle relevant ses jambes au ciel et

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Les cloches tintent, j'ai gagné.


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Mer 22 Sep - 18:12
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Darci Perkins

« Baby »
J'ai 29 ans et je suis originaire du Texas, États-Unis. Dans la vie, je suis catcheuse professionnelle à la WWE et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce au public, je suis l’égérie chez les Divas lorsque je fais ma « Dark Baby » et je le vis avec frénésie. À la grande joie de mes fans, je suis célibataire et je le vis bien.


Son personnage dans la WWE : 
Darci Perkins fait une première apparition à la WWE en tant que frangine délurée et manager du catcheur Edge avant de faire quelques apparitions solos sur le ring en tant que Baby Putsch. Sa popularité prend un pic fulgurant durant les tags teams où elle forme alors un duo chouchou du public avec Edge, exposant un personnage tout rose bonbon, protectrice et facilement inflammable pour le moindre coup que l’on porte à son « frangin adoré ».

Finishers : Shiranui, Cartwheel Dropkick, Black Widow

Thème d’entrée

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À la suite du retrait de Edge, les organisateurs de la WWE prennent cette opportunité pour placer Baby sur le podium comme la sœurette vengeresse de celui-ci. Ainsi, le blond est remplacé par une autre blondeur surnaturelle au sourire sadique. Un alter ego apparaît alors, Dark baby.

En dehors du catch, Darci est mère monoparentale de la petite Stacy âgée de 12 ans assistant à la plupart de ses matchs et qu’elle fait passer pour sa jeune sœur. Sa fille joue par ailleurs un rôle dans son personnage pour remplacer cette image de fraternité américaine qu’elle tenait avec Edge. Une valeur assurément fondamentale à son succès auprès du public.

Effigie : Samara Weaving
Au sol, je feins d’être à moitié inconsciente tandis que nous monte aux oreilles la chanson thème de Witch. « Quel combat remarquable! The Witch Mesdames et Messieurs! » J’avoue être assez impressionnée par la fluidité dont s’est opéré notre match alors que nous n’avions pas une seule fois exercé notre prestation en personne. Dire que la foule s’extasie devant un combat qui n’a été monté que par un simple appel téléphonique… On va en entendre parler à la régis. Et en bien. Je dois avouer que cette Martina promet. Elle semble bien saisir les rudiments du ring et du spectacle, même si sa victoire de ce soir n’était pas dans mon programme... Je n’ai pas l’habitude de jouer les perdantes pour tout dire et je n’aime pas non plus être détrôné. Enfin, certainement pas par une bleu. Parlant du loup, je la vois d’ailleurs s’approcher de moi, s'époumonent de cris primitifs et rauques. Paupières closes, je me retiens de ne pas pouffer de rire tant la scène paraît ridicule et elle m’y aide car c’est là que je l’aperçois me sortir l'œuf. « The Witch ne semble pas en avoir fini avec son adversaire ou devrais-je dire sa proie ? La voilà hurlant sa furie au-dessus de Baby complètement assommée et sortir… Un œuf ?! Hahaha est-ce bien un œuf ? Oh non, pauvre Baby... » Je n’ai même pas le temps de réaliser ce qui se passe qu’elle me le met dans la bouche après avoir brisé la coquille de ses deux mains. Le putain d’œuf! Pas besoin de feindre quoique ce soit pour le coup, mon corps et mon dégoût y répondent au quart de tour. Je sors de mon coma artificiel et me précipite à quatre pattes sur le bord du ring pour recracher l’immondice sous les yeux écarquillés de ma petite Stacy et des caméras. Une grande partie de la foule semble ravie de la scène et s’époumone de cris et de rires. Ce n’est pas tout à fait la réaction dont je m’attendais de la part de mon public adoré pour tout dire… Et la scène me met surtout hors de moi. Je pensais avoir dit que l’œuf c’était un non, non négociable. Juste l’idée d’ingurgiter un fœtus me pousse à la nausée. Cette Martina ne semble pas avoir jugé pertinent de laisser ça de côté. Elle finit par quitter la scène sur quelques pas de danse, je ne la lâche pas des yeux. S’ils pouvaient lancer des flammes à l'instant, elle ne serait plus que fumée! Je finis par me ressaisir de cette traîtrise et demeure encore quelque temps seule sur le ring à “pleurer” mon échec. Les paillettes sur mes joues rendent mes larmes d’autant plus photogénique et donne un effet dramatique comme je m’y attendais. Une vraie diva. À me voir, Hollywood s’en mordrait les doigts de ne pas avoir voulu de moi à l’époque. Je décroche un instant de mon jeu en portant une main à ma bouche, pour retenir un reflux gastro-œsophagien qui me remonte dans la bouche rien qu’à repenser à l'œuf cru. Stacy m'a rejoint et m’enlace de ses petits bras frêles réprimant un sanglot. Je la console à mon tour, promet de nous venger de cette Witch qui ne perd rien pour attendre. Je me relève et clame haut et fort ma revanche à venir, poing en l’air et supporté enfin par le public. Car le match de ce soir à beau l’avoir mise en valeur, elle n’est qu’une nouvelle recrue de la WWE à présenter au public. Au final, je suis la gagnante de ce soir et j'apprendrai à la foule à la détester comme il se doit.


Dans les coulisses, je peux finalement sortir de mon personnage et cesser les mimiques de gamines de dix ans. J’y croise d’ailleurs Martina qui semble revenir de sa loge. Elle s’est déjà départie de sa tenue de chaman vaudou je-ne-sais-quoi et ressemble un peu plus à quelqu’un de normal. Elle doit jubiler d’avoir pu l’emporter sur une égérie comme moi. Bien, je peux bien lui laisser ce plaisir pour ce soir, de toute façon, il ne va pas durer. Je compte bien me la faire au prochain match. Je feins ne pas l’avoir remarqué tout de suite tandis que je me fais un café à la machine distributrice.
 - Pas mal pour un premier match. Si c’était bien ton premier sur la scène de la RAW ?
Je dois avouer qu’elle avait une assurance que je n’avais jamais vue auparavant chez les nouvelles. Du coup, je doute que ce soit son premier. Je me retourne finalement pour lui faire face, grand sourire sur les lèvres et lui tend une main, bonne joueuse.  
 - Tu t'es bien débrouillé. Tu peux m’appeler Darci. Pas besoin de m’appeler Baby entre nous, ça c’est pour les paysans. » Je dis à la blague en lui lançant un clin d’oeil complice.
 - Faut pas trop s’habituer. Ici, rien ne reste pour rester. Enfin, il y a bien quelques exceptions…» Ce disant, je me pointe du doigt. « Je te souhaite d’en faire partie. Sincèrement. » J’avoue avoir été un peu railleuse, mais je ne voudrais pas qu’elle s’imagine pouvoir être à ma hauteur. On n'est pas dans la même ligue elle et moi. Cela fait un peu plus de 4 ans que je suis ici et ce n’est pas elle qui va changer ça. Derrière nous j’entends une petite voix aiguë crier mon nom. Stacey me rejoint en courant accompagné de Jon, tout à fait charmant dans son petit costume gris je dois dire. Elle me saute dans les bras.
 - Darci! Dis! Pourquoi tu m’as pas dit que tu perdais ce soir face à la sorcière ?
 - Stacy enfin, tu sais qu’en dehors de la scène tu peux m’appeler maman.
 - Ah oui! C’est vrai! On va manger ? Je meurs de faim!

J’aperçois du coin de l'œil, tandis que Stacy réclame mon attention, Jon s’avancer vers cette Martina et lui tendre la main à son tour.
 - Enchantée. Jon. C’était un match formidable et j’espère que nous aurons l’occasion de vous revoir très vite sur le ring. Vous feriez une partenaire parfaite pour Baby et pour bien d'autres d’ailleurs, j’en suis sûre.
Partenaire ? Pousse pas trop le bouchon Jon… La prochaine fois que l’on se retrouve sur le ring c’est pour rétablir l’ordre des choses, c’est tout. Ensuite, je préfère me frotter à des catcheuses d’un peu plus d’expériences. J’ai besoin d’affronter des têtes d’affiches pour m’affranchir d’Edge. Pas de petites joueuses incognito. Pourquoi pas une de ces Bella ? Je suis curieuse de voir qui de moi ou d’elles le public acclamera. J’en parlerai à Jon plus tard.
 - Bon, ravie d’avoir fait ta connaissance, mais nous on va y aller. À la prochaine Martina! » Je lui fais au revoir de la main en m'éloignant, tandis que de l’autre Stacy me tire vers la sortie. « Sérieux Stacy ?! Tu ne me laisses même pas me changer ?? »
 - Non! J’ai trop faim je te dis!! » J’entends Jon réprimer un petit rire et nous précéder tandis que le retour des hurlements de la foule en coulisse repars de plus belles acclamant les prochaines catcheuses sur le ring. Je me retourne juste avant de traverser l’encadrement de la porte avec Stacy :
 - Oh, et Martina ? Refais-moi le coup de l'œuf et je te jure que je te le recracherai à la gueule la prochaine fois, d’accord ? » Que je lui dis tout sourire sur un ton doux, mais tout de même légèrement menaçant. Je lui glisse un clin d'oeil et nous reprenons direction vers la sortie.
Jo'
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Jo'
Ven 1 Oct - 8:50
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Martina "The Witch" Wright
J'ai 27 ans et je vis à Boulder, Colorado, USA. Dans la vie, je suis catcheuse professionnelle à la WWE et je m'en sors avec passion. Sinon, grâce à ce boulot hors du commun, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.



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Du côté privé, Martina est la fille aînée de Marty Wright, lui-même ex-lutteur de la WWE sous les traits du Boogeyman. Entraînée par son père, elle joue depuis ses plus jeunes années dans les vestiaires et les coulisses des shows, souvent sur les routes avec lui, et a été élevée avec l'amour de cette discipline comme de la compagnie. Il lui semblait ainsi tout naturel de dédier sa vie aux fans et à l'industrie du catch, et la voici dans les pas de son père portant sur ses épaules le poids d'un héritage qu'on a trop souvent appelé piston.


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The Witch est le personnage que joue Martina sur le ring : une chamane africaine habitée de l'âme du Boogeyman qu'elle invoque en elle pour lui donner la force de combattre. Elle entre sur l'arène dans des volutes de fumée, enveloppée d'un long manteau de lin à capuche et brandissant le sceptre du croque-mitaine - elle porte à chaque combat des peintures traditionnelles différentes.  Sur le ring, sa particularité est qu'elle catche pieds nus dans un gear léger aux apparats tribaux. Lorsqu'elle gagne, elle casse un oeuf cru dans la bouche de son adversaire.
Moveset : Powerhouse
Finishers : Pumphandle slam ; Gory special
Thème d'entrée
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Je n'attends pas pour écouter la promo de Baby et me rends directement aux vestiaires - à son ordinateur dans la régie, Vince McMahon qui supervise le show les yeux rivés sur l'écran et casque audio sur la tête m'adresse un pouce levé pour toute approbation. Je souris dans mon épuisement : ça signifie que je reviens la semaine prochaine.

Le carrelage des douches est plein de solitude mais résonne jusqu'ici le bruit de la scène ; un son qui n'en finit jamais de tonner, même à la maison. Le corps abattu de fatigue et gorgé d'endorphines, je palpite sous l'eau tiède tandis que mon esprit s'égare - l'aftermatch ressemble à un sentiment d'après l'amour, un trop-plein d'émotion qui rend les quelques instants qui le suivent vagues et cotonneux. Le maquillage se mêle à la sueur et ruissèle au sol, orangé. Je rince la base de mes locks sans les tremper. Le jet d'eau sur le visage, je laisse la lutte derrière moi. J'enfile un jogging estampillé RAW, cadeau marketing de la compagnie avec lequel on me demande d'apparaître de temps en temps, et croise Darci à la sortie trop affairée à son café pour être honnête. Elle ne m'aime pas beaucoup, et je pense que moi non plus. Voilà qui est fair.

Mais je ne suis pas là pour causer de problèmes mon premier jour d'antenne. Je me contente d'afficher un sourire serein et, sans un mot, laisse passer contemplative son humeur minaude et les louanges de son agent - je n'ai pas l'énergie de jouer ces copinages de vestiaire. Je ne sourcille pas même devant sa tacite menace - je ne considère pas Darci comme un danger. Je sais pourquoi je suis là : ravir les fans. Si ça signifie lui engorger toute une omelette au fond de la trachée, alors c'est ce que je vais faire. Et si elle part en shoot, je suis plutôt sûre de moi.

Mais enfin, elle a de l'influence. Les collègues la respectent. Elle fait de l'argent alors Vince l'apprécie. Et surtout les spectateurs sont raides d'elle. Darci est un investissement à long terme : sa fille a une dizaine d'années et se trouve déjà sous les feux de la rampe. Si j'ai du succès elle ne pourra pas me faire virer mais il va sans dire que la façon dont nous réglons cette rivalité (factice, et réelle ?) conditionnera mon avenir dans cette compagnie.

*

Parfois c'est Booker T qui m'entraîne, souvent mon père. L'un fait un mètre quatre-vingt onze et cent quinze kilos, l'autre un mètre quatre-vingt huit pour cent dix-huit. Leur porter mes prises est une torture : lorsque je les hisse sur mon dos en Gory special bien serré, je croirais oblitérer mes hanches. Ils m'entraînent jusqu'à l'échec musculaire. Tout tremble puis je m'effondre, alors seulement l'effort est fini et ils quittent leurs masques de fer pour des sourires sympathiques. Il arrive que je sois si éprouvée que je ne sache plus gravir les marches jusqu'à ma chambre, et là mon père répond présent pour panser les plaies qu'il a causées, me hausse dans ses bras et m'amène lui-même au repos. C'que ma mère a pu lui en vouloir.

*

J'ai pris le chemin du retour directement après mon passage à RAW et suis arrivée chez moi autour de quatre heures du matin - les Etats-Unis sont vastes, et la route longue. Je suis donc cueillie douloureusement lorsqu'à huit heures mon téléphone se mets à sonner sur ma table de chevet. C'est l'agent de Darci. Je clarifie ma voix pour tenter de lui répondre avec clarté.

"... allô ?
- Bonjour Mlle Wright, je ne vous dérange pas ?
- Non bien sûr ..."
Si. "... appelez-moi Martina.
- Parfait, je vous appelle au sujet de la semaine prochaine, j'ai le script devant les yeux."


Déjà ? Je me redresse dans le lit.

"Il n'y a pas d'affrontement. Votre match de résolution est prévu pour Extreme Rules à Tampa le premier mai. Jusque là, vous avez un bon mois pour faire monter la tension.
- Bien, bien."


Un match en pay-per-view ? Je crois rêver ! Même si on ne fait que le kick-out, c'est une opportunité incroyable pour moi ... mais je réalise que si on ne fait que le kick-out, Darci va enrager, elle qui venait de co-maineventer le dernier Wrestlemania. Je chasse les questions subsidiaires.

"Vous êtes supposée donner une promo et être interrompue par Baby dans une confrontation. Il va sans dire que Baby va gagner cette confrontation. Je voulais m'assurer qu'on était d'accord sur ce point ?"

Décidément, la menace est affaire de business chez eux. J'acquiesce.

"Oui, ça me paraît logique.
- Bien ! Il n'y aura pas besoin que vous vous voyiez pour répéter la confrontation, ce sera une vraie-fausse bagarre, rien de plus ! Le segment est en deuxième heure de show, après la page pub."


Et il raccroche. Je n'aurai pas de nouveau contact avec eux jusqu'au prochain RAW.

*

Je toise le public. Digne, sauvage. Pieds nu sur ce ring dans lequel j'ai sué sang et eau. Le sceptre de mon père et la capuche remontée. J'ai troqué mon allure de guerrière extatique de la semaine précédente pour l'apparence supérieure d'une femme qui a mis les esprits de son côté - je vais monter en pression au fil de la promo. Les fans me huent comme ils le doivent et je m'en félicite, mais je crois qu'ils aiment me voir, originalité dans le paysage minette de cette division féminine. J'appose le micro à mes lèvres mais ne prononce pas un mot avant que les spectateurs n'étouffent leur chambard. Quand le calme vient, je n'ai qu'un nom à prononcer pour raviver le feu.

"Baby Putsch."

Grosses clameurs, ils l'adorent, je fais mine d'en être blessée. Cette fois je n'attends pas et enchaîne par-dessus leurs voix, forte de celle du micro.

"Cette femme est un produit parmi tant d'autres de votre peuple superficiel et lâche !"

Tollé de fureur des fans endommagés dans leur égo. Je poursuis plus fort et cette fois j'évolue sur le ring, faisant face à tous les coins, observant avec menace mes détracteurs.

"Aucune spiritualité, aucune force, aucun courage ! Un être qui n'est là que pour produire et consommer ! Comme vous tous, vous avec votre hot dog, vous avec votre bière, vous avec votre t-shirt manufacturé !"

La provocation prend toute seule et je pointe des responsables au hasard.

"Baby a même eu le toupet de capitaliser sur sa soeur Stacy !" Je suis interrompue par les ovations faites du public à l'enfant et j'ai peine à parler au-dessus de tous ces gens. "Emmener une enfant sur un champ de guerre, quelle honte !!"

Je dois présenter le but de la Witch et sa nature avant que Darci n'intervienne. Je me conforme au plan, imposant à nouveau le calme.

"... mais je suis ici pour tous vous sauver, Baby n'est que la première de la liste. J'ai avec moi les esprits, il m'habitent, et me missionnent de vous insuffler une âme ! De faire de vous des êtres qui existent, et non pas des corps qui consomment ! L'oeuf ..." J'en brandis un, les gens deviennent joyeux, ils apprécient les gags cocasses. "... c'est un symbole de renaissance. C'est le premier pas dans l'éveil de votre âme ! C'est avec cet oeuf que je peux faire de vous des éveill-"

Musique rock-électro dans la salle qui me coupe, Baby avance à grands pas rapides sur la rampe d'entrée et ne s'arrête pas à faire les chorégraphies doucereuses qu'elle fait normalement - signe dans le catch qu'elle est bien là pour en découdre. Elle est accueillie d'une pop sauvage et je m'apprête, pour ainsi dire, à me laisser casser la gueule.


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