elle le fixe, le garçon, alors que la douleur l'envahit. la flèche dépasse de sa poitrine immobile. elle a pourtant l'air de suffoquer. sa main lâche le sac, rien ne tient plus. elle va pour parler, pour le supplier, mais c'est trop tard. c'est son sang qui sort de ses lèvres, c'est ses poumons qui lâchent. elle fait un pas vers lui, comme pour l'attraper. elle a envie de lui dire que c'est pas grave, même si c'est faux. elle a envie de lui dire de fuir, elle ne peut rien faire. elle s'effondre, à genoux. morte avant même d'avoir revu son père. perdue à jamais, victorieuse dans sa malchance. elle ne souffre plus.

@carmichaos

J'ai pas envie d'être là, j'ai clairement PAS envie d'être là mais je suis là. J'ai pas dormi de la nuit, ça fait des semaines que je ne dors plus. On a tenté de nous entraîner, de nous préparer à ce qui va arriver mais sérieusement, je suis pas une tueuse moi ! Déjà m'attaquer à un animal me semble impensable alors là, à un être humain. Je tourne le visage et je regarde les gens autour de moi. Il ne faut pas bouger avant que le compte à rebours soit terminé. Je rêverais de me pencher en avant, de tomber et de mourir dans la seconde. Un suicide. Mais j'ai peur. Peur pour ma famille, qu'ils leur fassent du mal, que le Capitole décide de se venger. Je regarde des carrières au loin et grimace. On dirait des machines de guerre et moi je suis... frêle.

3, 2, 1.

On peut y aller ! Et moi, je me tire. Je cours vers la forêt. J'entends un mec hurler à sa soeur des mots, on entend des cris, certains agonisent déjà et moi je pleure déjà. Je tremble de tout mon petit corps et je me planque derrière un tronc d'arbre. On aurait du faire des alliances tous ensemble putain. Je sais clairement pas me débrouiller toute seule et puis... Je suis partie comme une tapette à mouche, j'ai même pas pris de sac. Une jeune femme tombe, tuée par mon coéquipier et je déglutis devant la scène. Oh bordel. Il hésitera pas à me tuer non plus ! J'attends un peu, espérant que tout le monde soit bien loin de là. Je file, me cachant dès que je le peux. Merci la taille fine. J'attrape un sac ainsi le couperet que le tribu du district 10 à balancer tout à l'heure. Et je sursaute quand j'entends quelque chose craquer derrière moi. Face à mon agresseur @Amandwin, j'hurle, balance le couperet dans sa direction et pars en courant.

réussi : tribu homme district 12 touché, Kiliana ne voit rien, elle est partie se planquer avec son sac, paniquée à l'idée d'avoir tué un homme.
échec : tribu homme district 12 n'est pas touché, Kiliana ne voit rien, elle est partie se planquer avec son sac paniquée à l'idée d'avoir tué un homme.

Ca n’a pas encore commencé que j’ai déjà envie de me pisser dessus. Je sens que je ne vais pas faire long feu dans ces jeux. Je suis mort de trouille. J’ai que 15 ans, j’ai rien connu de la vie et voilà comment elle va s’arrêter. Il faudrait peut être que j’arrête de parler de choses négative parce que ça ne présage rien de bon. Ma mère me dit toujours de penser positif pour réussir dans la vie. J’entends le décompte se faire et je me mords l’intérieur de la joue. Je suis tellement nerveux.

3, 2, 1…

C’est parti. Je n’ai même pas pris le temps de réfléchir à quoi faire. Je me dis qu’il vaudrait mieux que je cours dans la forêt pour me cacher mais les armes et les sacs de vivre me tendent les bras. Je vois tout le monde qui court de partout alors je me mets à courir moi aussi. Je vais vers le coquillage, je veux choper des armes ou au moins une épée. Quelque chose pour me défendre. J’ai de la chance je suis légé, je cours vite, j’arrive assez rapidement au coquillage je réussis à choper une machette. Je ne cherche pas à prendre autre chose, je suis déjà en train de courir le plus vite possible vers la forêt. Je cours tellement vite que je n’ai pas le temps de voir où je mets les pieds et je trébuche comme un débutant. Je m’étale par terre faisant du bruit et je vais pour me relever mais il y a quelqu’un en face de moi qui me lance un couperet dessus.

Je me prends ce couperet en pleine gorge et je sens que ça transperce ma peau, ma jugulaire. A genoux par terre, je porte une main à ma gorge instinctivement et je sens tout le sang qui coule sur moi. Ca y est, c'était déjà la fin. Je n'aurai pas tenu plus de quelques minutes dans cette arène. J'essaie de penser fort à des moments agréable mais la douleur m'empêche de penser à ma guise, il n'y a que la souffrance à ce moment précis. Je me retrouve rapidement allongé sur le sol, ma tête tourne, je sens des fourmis dans mon corps, je perds conscience, mes yeux se ferment et c'est la fin.

@estrildis

(10, 9) Puisse le sort vous êtes favorable. Une belle connerie oui. Il n’y a qu’une seule catégorie de personne à qui le sort est favorable, (8, 7) c’est à ces impotents du capitole en train de se gausser derrière leurs écrans à ce moment même. Alors que le compte à rebours démarre (6, 5), alors que les secondes s’égrenèrent et que lui, comme les vingt-trois autres qui l’entourent, tentent de retenir les pulsions qui leur donnent d’ors et déjà envie de prendre leurs jambes à leur cou (4, 3). Encore trois secondes, trois petites secondes de vie avant que la survie ne commence (2, 1). Avant que le jeu ne commence.
Il aurait voulu rester planter là, ne pas bouger, défier le système, ne pas entrer dans leur jeu mais autour de lui déjà les corps s’activent, les pas avalent la distance qui les sépare du coquillage les séparant des armes. Alors, il se laisse entrainer lui aussi par la soudaine vague d’adrénaline qui s’abat pour eux. Panem et circenses. Que les jeux soient divertissants. Il  se faufile sans trop savoir comment entre les autres tribus, passe inaperçu un certain nombre de minute et en profite pour se frayer un chemin jusqu’aux armes.
Il ne sait guère quoi choisir, ses entrainements se sont révélés être catastrophiques. Lui est fait pour manipuler des câbles, réparer des écrans … Les grands espaces et la vie à l’air libre lui sont inconnus. Il n’a pas le temps de trainer, voilà que déjà les autres arrivent. Il se saisit prestement d’une alêne, objet ridicule en comparaison des arcs et autres haches qui se tiennent à sa portée. Alors qu’il s’apprête à se rendre dans la forêt, à se cacher à la faveur de la flore locale, une bobine de fil étincelle sous ses yeux. Deux pas de plus, et voilà qu’il s’en empare. Trop tard, il a perdu bien trop de temps à se décider et le voilà rejoint par d’autres. Sans réfléchir il lance son poinçon sur la première venue (@dioscuri) et, sans regarder si l’objet atteint sa cible ou pas, tente de s’enfuir en direction des bois.

Réussi : le poinçon touche le tribu du district 4 et Mason atteint la forêt
Échoué : le poinçon n’atteint pas sa cible

Le silence est tel qu'elle entend le son de son propre cœur se réverbérer contre les parois de verre. Ses pupilles se dilatent, son souffle s'accélère. Le moment approche.
Elle a consacré ces dernières années à se préparer pour les jeux, elle savait que son tour allait un jour arrivé, et pourtant, à quelques secondes du moment fatidique, la jeune fille n'est plus aussi sûre. Ces derniers jours au Capitole lui ont donné un aperçu de ce qu'aurait pu être sa vie si son destin avait été écrit autrement : luxe, opulence et sécurité. Mais au lieu de ça, sa vie, et peut-être sa mort, ne va être qu'un simple divertissement, bien vite oublié une fois les écrans éteints.
Mais non, elle ne compte pas être un simple visage sur lesquels ces riches vont parier. Elle va être un nom dans l'Histoire : Anthea Jennings, vainqueur des Hunger Games. Les parois de verre se referment autour d'elle. Son souffle se calme, ses pensées se font plus claires. Elle est prête.
Elle atteint rapidement la plateforme de lancement. Face à elle, une petite dizaine d'armes et de sacs. A coté d'elle, des corps ayant déjà cesser d'exister. Elle inspire un dernier coup.

Le gong retentit et ses jambes bougent avant même qu'elle ne puisse entièrement enregistré la situation. Une poignée de personnes atteignent avant elle les tickets de survie de ces jeux. Après ce qui lui paraît une éternité, elle atteint enfin le centre de la plaine. Sans vraiment réfléchir, elle ramasse un sac et prend la première arme qu'elle trouve - une épée. Elle se redresse à temps pour apercevoir un poinçon volant dans sa direction, mais avec trop peu de force pour l'atteindre; il s'écrase à quelques mètres d'elle. Elle le récupère en remerciant l'idiot lui ayant lancé l'objet.
Elle pense un court instant s'enfuir vers la forêt maintenant qu'elle a ce dont elle a besoin, mais les sponsors ne s'intéresseront jamais à elle si elle sort de cette situation les mains propres. Il faut qu'elle trouve une victime contre laquelle elle ne risquerait pas de perdre la vie. Elle se dirige alors vers une fille, plus jeune et plus petite qu'elle, dont le visage ne lui dit absolument rien.

Réussi - elle s'approche suffisamment de la fille et tout en courant vers la forêt, lui assène un coup avec le poinçon.
Echoué - le carnage autour d'elle étant trop horrible, elle court vers la forêt pour sauver sa peau.