«Qui n'a pas déjà entendu parler de cet étrange château sur la colline, de ses chemins bordés de félons statufiés ? Cette demeure hantée, par la belle Lady Fae. Oserez-vous, brave chevalier, fouler ses maudits sentiers, pour apaiser l'esprit de l'envoûtante Lady Fae ? Délivrerez-vous la contrée de ses chants maudits, Ô courageux aventurier ? Tout sur son passage se meurt et pourri ; les fleurs se fanent, les puits s'assèchent, les oiseaux tombent morts à nos pieds ! Partez, Monseigneur, mais soyez prudent : rien n'est plus terrible et dévastateur que les lamentables cris et pleurs d'une femme abandonnée, car telle est la sombre histoire de Lady Fae. »
Le jeune homme Ibiccus Alban entend souvent chanter la mystérieuse chanson de Lady Fae par un barde dans la taverne du village des FoudreVent, il y raconte que ceux ayant tenté d'entrer dans le château en haut de la colline n'y sont pas revenu car Lady Fae les guette et les rejette du haut de son château.
"Qui osera encore s'y frotter demande alors le seigneur de ses terres ?" chantonna le barde.
Alban vétu de son armure de chevalier se leva et affirma être celui qui chassera Lady Fae de sa terrible demeure :
- Je chasserai cette femme de son château et prouverai que tout cela n'est que subterfuge !
Tout le monde connaissait l'insouciante, jolie et joyeuse demoiselle, vivant au grand château sur la colline, duquel elle avait hérité après la mort de ses parents. La connaissant fille à marier, de nombreux étrangers étaient venus se présenter ; mais la jeune fille n'était pas facile à impressionner ! De bonne éducation, elle avait reçu en pension des cours de langues, de philosophie, d'histoire, de chant. Et elle n'en attendait pas moins de ses prétendants ! Personne ne désespérait, car belle et intelligente comme elle était, nul doute, elle avait être mariée. Le jour où elle tomba amoureuse, toute la ville le sut ! Les noces étaient prêtes ; il ne restait plus que les futurs amants. Mais le jour heureux, le fiancé avait disparu ! Elle l'attendit, des jours et nuits, baignant la colline de ses chants et de sa mélancolie. Lady Fae ne revit jamais son jeune fiancé ; elle se donna la mort, espérant enfin se libérer, mais son âme ne trouva jamais la paix.
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Depuis le terrible drame qui s'est déroulé à Landow, au Royaume de Goldcrest, les habitants n'ont plus qu'un nom à la bouche, et bien celui de Lady Fae ! Depuis des mois, Landow n’a guère connu le repos. Presque toutes les semaines, un nouvel accident est annoncé :
“Sire Mesgrim Duskshort : la ville sans nouvelles depuis cinq jours !”
“La famille Bowfire recherche leur fils : récompense généreuse !”
“Un vent mauvais sur Landow : la ville obligée de fermer ses portes.”
Mais qui sait ce qu’il s’est réellement passé ? Landow serait-elle vraiment maudite, comme le prétendent certains ? Ces disparitions seraient-elles l’oeuvre d’un esprit tourmenté ? Les habitants désesperent de jamais retrouver leur paisible vie d’antan. Mais à chaque fois que la fin semble proche, un habitant ou un étranger, suffisamment courageux, brave et même imbécile, diront certains, se manifeste. La ville retrouve un peu de sa joie, le malheureux est célébré avant même d’avoir réussis, sans doute car tous savent qu’il ne reviendra peut-être pas - et s’il revient, dans quel état… Aujourd’hui était un jour comme les autres. Les enfants avaient interdiction de jouer dehors. Le marché accueillait ses vendeurs que quelques heures le matin. Et la taverne FoudreVent, d’habitude si pleine d’ivrognes joyeux, était en cette heure bien vide et triste. La vieille propriétaire, n’ayant de toute façon plus grand monde à servir, discutait avec son amie :
- Eh bah alors, vous avez l’air bien fatiguée ma bonne Cybet !
- Mais c’est que je n’ai pu fermer l’oeil, dites-vous bien ! Toute la nuit, le petit de Madame Dancia a pleuré, et quand il s’endormait enfin, c’était pour se réveiller d’un affreux cauchemar ! Et sa pauvre mère, alors… Elle osait à peine le regarder ! Qu’elle était blême, quand il est rentré à la maison, et moi donc !
- Le pitchot ! Et qu’est-ce qu’il avait alors ? La fièvre sûrement ?
- Mais non, pas la fièvre ma pauvre folle ! Pas la fièvre ! Oh… C’est Lady Fae ! Voilà ce qu’il avait !
- Il n’y est quand même pas allé !
- Oh que si, il y est allé… Mais Dieu soit loué, il en est revenu..! Jeune comme il est, treize ans tout rond, imaginez le malheur que ç’aurait été… Sa mère ne s’en serait jamais remise, crois-tu !
- Mais vous y croyez, vous, à ces histoires de fantômes ? La pauvre fille est décédée, comment ça se pourrait…
- Figurez-vous, mon amie, que je n’y croyais pas plus que vous ! Mais quand même, vous l’expliquez comment ça, que le petit, en dormant, il chantait ! Et vous savez, moi, je l’ai connu, la Lady Fae… Quand elle était en vie. Et ces chants, je m’en souviendrais toute ma vie, et là, hier dans la nuit, c’était comme si je les entendais d’elle.
Son amie, terrifiée par les paroles de la vieille Cybet, ne sut que répondre. Elles s’arrêtèrent de parler pour écouter le barde chanter. À ce moment-là, un jeune homme, aux blasons des chevaliers, se leva et annonça être le prochain ! Le prochain à rencontrer les mains glacées de la Mort, se dit Cybet ! Elle secoua tristement la tête et murmura en passant à côté de lui, plus pour elle-même :
- Vous êtes bien brave, mon garçon… Vous êtes bien brave…
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Nuts Abysse
Mer 15 Jan - 20:57
Le chevalier acquiesça un sourire depuis ses 1m90 à la vielle dame puis il s'adressa de nouveau à la foule en brandissant le poing vers le haut et en posant un pied sur un tabouret :
- Je suis Sire Ibicus Alban, un brave chevalier ! Notre seigneur m'envoie mettre un terme à toute cette mascarade ! Ce soir, je vous offre à tous une tournée générale, alors buvez mes braves et pensez à moi pendant votre sommeil ! Quand vous me reverrez au petit matin, cela signifiera que j'ai vaincu la sorcière qui n'hantera plus vos nuits !
Il finit d'une traite sa chope de bière, déposa plusieurs piécette de sa bourse sur le comptoir et s'en alla vers l'écurie pour y récupérer sa jument.
Tout le monde connaissait l'insouciante, jolie et joyeuse demoiselle, vivant au grand château sur la colline, duquel elle avait hérité après la mort de ses parents. La connaissant fille à marier, de nombreux étrangers étaient venus se présenter ; mais la jeune fille n'était pas facile à impressionner ! De bonne éducation, elle avait reçu en pension des cours de langues, de philosophie, d'histoire, de chant. Et elle n'en attendait pas moins de ses prétendants ! Personne ne désespérait, car belle et intelligente comme elle était, nul doute, elle allait être mariée. Le jour où elle tomba amoureuse, toute la ville le sut ! Les noces étaient prêtes ; il ne restait plus que les futurs amants. Mais le jour heureux, le fiancé avait disparu ! Elle l'attendit, des jours et nuits, baignant la colline de ses chants et de sa mélancolie. Lady Fae ne revit jamais son jeune fiancé ; elle se donna la mort, espérant enfin se libérer, mais son âme ne trouva pas la paix.
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Quelques applaudissements se firent entendre dans la taverne, mais ils s'effacèrent aussi vite que les sourires des clients. Il était bien grand et bien beau, ce jouvenceau, dans son armure brillante ! Mais il semblait aussi bien inconscient. Cependant, ça, tout le monde s'abstint bien de le faire remarquer. Tout le monde, sauf la patronne, qui avait toujours son mot à dire. Elle récupéra les pièces et lui lança, avec colère et douleur :
- N'as-tu donc pas de mère !
Mais il s'éloignait déjà, et sa détermination lui semblait bien trop éprouvée. Elle rajouta seulement, avant qu'il ne sorte :
- Va au moins te faire bénir à l'Église, pauvre enfant !
Elle en avait presque l'arme à l'oeil. Quel gâchis ! Mais tout le monde savait bien que quelqu'un devait le faire. Quelqu'un devait aller voir, et essayer. Les femmes priaient et les hommes baissaient la tête, soulagés de savoir que leur tour n'était pas encore arrivé.
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Nuts Abysse
Jeu 16 Jan - 22:35
Sur les mots de la vielle dame, le jeune chevalier s'en alla d'abord prier.
La porte de l'église s'ouvrit vivement, toute grande, comme si quelqu'un la poussait avec énergie et résolution. Il entra, fit un pas et s'arrêta, laissant la porte ouverte derrière lui. Le père Lachaise se retourna, aperçut l'homme qui entrait et se dressa à demi l'effarement. L'évêque fixait sur l'homme un œil tranquille. Comme il ouvrait la bouche, sans doute pour demander au nouveau venue ce qu'il désirait, il promena ses yeux tour à tour sur le vieillard et les femmes, et, sans attendre que l'évêque parlât, dit d'une voix haute :
- Voici, je m'appelle Ibicus Alban. Je suis un chevalier. J'ai servi plusieurs années votre seigneur. Ce soir, je suis entré dans une taverne et j'ai annoncé à tout le monde que j'irai mettre fin aux agissements de cette sorcière, Lady Fae. Et je souhaiterais si vous me le permettez me faire bénir dans votre église !
Tout le monde connaissait l'insouciante, jolie et joyeuse demoiselle, vivant au grand château sur la colline, duquel elle avait hérité après la mort de ses parents. La connaissant fille à marier, de nombreux étrangers étaient venus se présenter ; mais la jeune fille n'était pas facile à impressionner ! De bonne éducation, elle avait reçu en pension des cours de langues, de philosophie, d'histoire, de chant. Et elle n'en attendait pas moins de ses prétendants ! Personne ne désespérait, car belle et intelligente comme elle était, nul doute, elle allait être mariée. Le jour où elle tomba amoureuse, toute la ville le sut ! Les noces étaient prêtes ; il ne restait plus que les futurs amants. Mais le jour heureux, le fiancé avait disparu ! Elle l'attendit, des jours et nuits, baignant la colline de ses chants et de sa mélancolie. Lady Fae ne revit jamais son jeune fiancé ; elle se donna la mort, espérant enfin se libérer, mais son âme ne trouva pas la paix.
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L’église était en ces temps peu remplie. Quelques vieilles femmes venaient prier, mais peu osaient vraiment sortir s’aventurer, même en ce lieu saint, comme si peu encore y croyaient. C’est avec surprise que tous se retournèrent. Une vieille aux cheveux couverts s’apprêtait déjà à réprimander le malotru mais en voyant un jeune homme, d’autant plus un chevalier, compris tout de suite de quoi il s’agissait et finit par s'abstenir. Faisant mine de retourner à sa prière, elle regardait discrètement la scène d’un oeil curieux. L’abbé Bartim, entendant tout ce désordre, sortit précipitamment, arrivant à temps pour entendre l'exclamation du chevalier. Il était clairement gêné par son entrée théâtrale, mais voyant l'évêque garder son calme, se dit qu’il ferait mieux d’en faire autant. Il vint à la rencontre de cet Ibicus Alban, et parla d’une voix basse, comme il est de coutume dans les églises :
- Bonjour, jeune chevalier… Nous vous sommes reconnaissants de vos services pour Le Grand Seigneur, mais si vous voulez bien garder un ton convenable malgré tout…
Il le regarda un moment, se retourna pour regarder l’évêque, et se retourna de nouveau vers Ibicus Alban en soupirant. Ce n’était pas la première fois qu’une telle situation se produisait depuis la mort de Lady Fae, et l’abbé Bartim savait bien comment ça finissait. Il lança un regard douloureux au jeune homme, et lui dit :
- Suivez-moi, discutons-en un peu plus loin, si vous le voulez bien. Il n’est point besoin de créer plus d’agitation qu’il y en a déjà.
Il ne parlait certainement pas de l’église vide.
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Nuts Abysse
Lun 20 Jan - 19:35
Le jeune chevalier se tut et les suivis jusqu'au clocher, clocher qui donnait une vue sur le château hanté par Lady Fae sous un ciel crépusculeux, c'est de là qu'un dialogue débuta :
«- Tu souhaiterais être bénit ? - Oui, si vous me le permettez. - Et que feras-tu ensuite ? - Je monterais à cheval et partirais sur le champs affronter Lady Fae. - Sais-tu ce qu'elle est ? - Certain pense que c'est un fantôme mais je ne crois pas au fantôme. - Tu me rappelles quelqu'un, il croyait fort en ses convictions mais il n'en ai pas revenu. Ce que tu comptes affronter dans ce château, nous l'ignorons tous mais tu a bien fait de venir nous voir car notre eau bénite t'aidera surement a repoussé les entités maléfiques. Maintenant nous allons t'asperger d'eau bénite.
Les vieux prêtres l'arrosèrent d'eau bénite et lui en offrirent une afin d'assurer sa protection.
- Prends ceci, c'est de l'eau bénite, elle te protègera. - Merci, mon père.»
Après cela le jeune homme s'en alla vers l'écurie récupérer sa monture pour partir aussitôt vers le château.