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LE TEMPS D'UN RP

Je veux le faire pour toi.

Patate Douce
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Patate Douce
Ven 8 Mai - 13:53

Sullyvan
Andrews

J'ai 38 ans ans et je vis à New York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis à la tête d'un empire Com' et tueur à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je crois que je suis à mon puppy et les courbes feminines et je le vis plutôt bien.

Tu veux apprendre à me connaître ? Viens donc me chatouiller et tu retiendras mon nom.


Tom Hardy :copyright:️ TAG
Puppy qui vient se coller à moi, pendant que je cuisine. Je fronce les sourcils, le regarde en biais. « T’as envie de pisser à bouger comme ça ? » Je le questionne, sait-on jamais, il ne sait pas où se trouve les vespasiennes. Ce que j’aurais pu comprendre mais depuis ce matin, j’ose espérais qu’il les a trouvés.

« Non, en vrai j'aime beaucoup ce que je fais. Je codais sur du python avant, mais le produit n'était pas très intéressant. Ici, l'appli est codée en ruby et j'aime mieux ce langage.. Oh, ça ne te parle peut être pas... »

Ou alors parler codage l’excitait au point de venir se frotter à moi. Enfin, je ne sais pas trop et il ne semble pas franchement en confiance vu comment je l’entendais mal. Cela fait des années que je n’ai pas mis le nez dedans mais je me rappelle les nuits blanches à coder des plateformes en entier. Donc; je peux aisément comprendre les brides de sa petite voix à cet instant. Mais je me garde bien de le lui dire.

« Je bosse sur résolution des bugs, on a fait plusieurs faces tests et pour l'instant, on n'est pas encore arrivés au zéros bug, mais d'ici demain ce sera parfait, ne t'inquiète pas ! »

Je m’arrête de découper les légumes pour l’écouter et le secoue la tête, amusé et dépité par son coup de pression qu'il se mettait tout seul en prime. Je ne m’inquiétais absolument pas. Il y aura des bugs, sinon, notre application ne serait pas prometteuse.

« Les collègues sont sympa, mais ils parlent trop vite avec leur fort accent... Du coup j'écoute pas trop leurs conversations et m'y mêle rarement, mais j'ai toujours préféré être solitaire que la tête de turc.  »

Je reprends ma mixture, tout l’écoutant. Et j’avoue, que cela ne me plait pas du tout. J’aurais préféré qu’il se mêle aux autres. Mais d’un autre côté, au moins, il n’est qu’à moi, finalement. Pensées de merde !

« Par contre quand j'ai un soucis, ils sont au taquet et m'aiguillent super bien, tu as engagés des bons travailleurs, je te l'assure ! »

Je plisse les yeux. Etait-il entrain de me mentir ? Va falloir que je mène mon enquête. Je l’entends se déplacer et le sens dans mon dos. Mais .. Qu’est-ce qu’il me faisait ? Un câlin ? Je me fais violence pour ne pas montrer mon trouble, je reprime mon sourire mais je sens bien mes joues s’empourprer. Je ne réagis pas, de peur de mal faire avec lui. J'aurais dû m'arrêter et le câliner, je suppose.

« J’espère bien qu’ils font attention à toi et qu’ils t’aident quand tu en as besoin. Ils savent très bien que je n’accepte qu’aucune personne soit mise à l’écart. Songe à faire des efforts également. Mes équipes se doivent d’être soudées et non pas uniquement qu’avec moi. Et viens me le dire, s'il y a un travers. Je m'en occuperais personellement. »

Je parle doucement, sans me montrer menaçant. Mais l’intégration était un point d’honneur, étant passé par là. Et j'étais prêt à faire disparaitre un individu. Tu débloques Sully. Ne tue personne en son temps. Ne tue personne en son nom. Ne tue ... Et ce n'est que le début.

« Aubergine farcies c'est ça ? »

Je hoche vivement la tête. On se lance dans la julienne de légumes mais je vois bien que je venais de le perdre au bout de quelques minutes. Et je poursuis tout seul la préparation de notre repas. Cela me fait bizarre de cuisiner à quatre mains et je sens que j'en prends plaisir. Pourrais-je revenir sans lui dorénavant ?

« Je te laisse faire la farce, mon cher. »


Mon cher quoi ? Ami ? Petit Ami ? Collègue ? Esclave ? Sous-fifre ? Tais-toi donc, cela vaut mieux. Il décidera de lui-même. Devrait-on en parler d’ailleurs ? Je soupire, préférant me concentrer sur notre repas et le temps qui s’écoule.

« Arlette, musique, je te prie »

J’interpelle l’intelligence artificielle qui s’execute. Je ne l’avais pas encore réveillé mais je sens qu’on va bien rire avec Puppy a mes côtés.

« Je vois que nous avons un doux invité .. Vous avez bon gout, il est très mignon. Et .. Si je fouille dans ma mémoire artificielle, c’est la première fois que vous amenez quelqu’un au Sanctuaire. C’est surprenant de ta part. »

Je ris doucement, préférant laisser Puppy réagir. J’ai opté pour l’artificiel pour m’accompagner quand le silence régnant alourdit l’air ambiant et me rappelle que je suis solitaire. Devrais-je me considérer comme tel maintenant ?




Lojzo
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Lojzo
Sam 16 Mai - 22:17

Louis Dumas
J'ai 28 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis developper web et je m'en sors correctement. Sinon, je suis perdu, paumé et accroc à lui.




Olivier Dion (c) Gajah
« Je te laisse faire la farce, mon cher. »

Je bloque un instant. Il ne m'a jamais appelé autrement que Puppy -ou Mister Dumas dans la boîte- et mon cher me paraît déplacé. Est-ce que son mot n'est pas terminé ? Ou a-t-il juste sorti ça l'air de rien, comme s'il avait l'habitude de.. NON. Je m'empêche de formuler cette pensée, je m'empêche de continuer à décortiquer toutes ses phrases et chacun de ses mots. Il parle, j'écoute, voilà tout.

Alors que je mélange la viande et les coeurs d'aubergines il parle à nouveau, mais ça ne m'est pas destiné.

« Arlette, musique, je te prie »

« Je vois que nous avons un doux invité .. Vous avez bon gout, il est très mignon. Et .. Si je fouille dans ma mémoire artificielle, c’est la première fois que vous amenez quelqu’un au Sanctuaire. C’est surprenant de ta part. »

Mes paupières papillonnes sur mes yeux, ma bouche est légèrement trop ouverte et je sens mes joues rosir. Qui est-ce ? Une intelligence artificielle, elle l'a dit, mais c'est incroyable. J'avale ma salive et soudain mes yeux pétillent. Tout le reste est oublié, ma gêne, mon envie, même le repas.

« Wahou, mais ça n'existe pas encore sur le marché une intelligence artificielle comme ça ! C'est toi qui l'a développée ? C'est incroyable, je suis ultra intéressé de voir comment elle fonctionne, c'est visionnaire. » Je me reprends durant un instant. « Hum, en fait, tu es visionnaire et incroyable. Je ne sias pas pourquoi je suis surpris. »

Mes lèvres s'étirent dans un nouveau sourire et je le dévisage.

« Tu en as encore d'autres des surprises cachées sous ton coude ? Après une source d'eau chaude, une maison ultra connectée construite de tes mains et une IA... je dois m'attendre à quoi ? »

Je ris un peu, mais je suis persuadé qu'il pourra encore me surprendre.

« Monsieur Sullyvan aime conserver une part de mystère.  » chantonne la voix de l'intelligence artificielle.

J'ai envie de la dévisager, de savoir où se cache le raspberry pi, l'ordinateur, le boitier, qu'importe, son coeur. Puis je me rappelle ses paroles, je suis le premier à venir là. Vu ses précautions, je m'en doutais, mais l'entendre dire ça me réchauffe le coeur. A quel point suis-je réellement important pour lui ?

« Tu es vraiment un modèle tu sais...» soupirai-je en le regardant.

J'admire tout ce qu'il a fait, tout ce qu'il bâti et fait prospérer. Un homme comme lui, normalement, ne traîne pas avec les stagiaires comme moi.

« Pour la musique, je vais faire un mixte de vos goûts. Monsieur, répétez votre préférence après chaque proposition. »

S'ensuit une longue série où je dois répondre entre deux genre -rock-, deux auteurs -beatles, saez puis imagines dragon-, deux titres -bohemian raspody et heathens- et ainsi de suite. Au bout d'un temps particulièrement long.

« Hum, le sexy jeune homme aime tout, mais ça semble difficile de vous satisfaire tous les deux, je lance Do I Wanna Know? de Arctic Monkeys. » finit par trancher Arlette.

Je me tourne instinctivement vers Sullyvan.

Patate Douce
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Patate Douce
Mar 9 Juin - 21:10
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Sullyvan
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J'ai 38 ans ans et je vis à New York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis à la tête d'un empire Com' et tueur à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je crois que je suis à mon puppy et les courbes feminines et je le vis plutôt bien.

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Arlette et Puppy semblent s’apprécier et je ris doucement à leur échange. Je peux ainsi découvrir les gouts musicaux de mon … Ami. Ce n’est pas trop dégueulasse pour mes oreilles. Parce que les les One Truc Muche, les BTF ou je ne sais quoi. Dégueulant dans la radio à longueur de temps, ca me gonflait franchement. Je crois que je pourrais en saigner à force. Une véritable torture. Non, je préfère les mélodies engagées. Un peu de blues. Un peu de country. Du bon rock pour réveiller nos instincts de danseur. Je hoche la tête quand Puppy semble vouloir mon accord.

« Tu es chez toi, fais comme bon tu le sens. Tu n’as pas besoin de me demander. Vraiment, sens-toi bien. Cela ne peut que me faire plaisir. »

Musique qui passe et moment de légèreté dont j’ai envie de prolonger. J’enfourne notre repas et viens prendre Puppy d’une main pour le coller contre moi, une main dans le bas de son dos. Et nous bougeons au rythme de la musique, sans le prévenir. Je ne veux aucun commentaire sur ce moment de faiblesse dont j’apprecie. Pause dans la journée. Je viens nicher mon visage dans son cou.

« Tu sais que tu fous la merde dans mon système nerveux là. »

Oui, saloperie. Depuis ton regard de chiot, je ne peux plus le laisser loin de moi. Le fait qu’il soit aussi une cible pour mon second métier ne m’autorise pas à l’ejecter. Ou alors, je devrais le faire quitter le pays sous une nouvelle identité. Ou lui mettre une balle entre les deux, pour ne plus subir de pression. Mais pour l’instant, je préfère danser. Oublier le danger qui court. Juste ressentir sa chaleur. Un baiser dans son cou, nos lèvres se frôlent. La musique s’arrête, je me racle la gorge, rougissant de ce moment d’intimité.

« Arlette, est-il possible d’aller faire du bateau demain ? »

Quelques secondes s’écoulent. Et mon assistante m’annoncent que non, une tempête arrive. Je grimace.

« Il va falloir protéger le Havre contre les intempéries à venir. »

En effet, cela risque de secouer légèrement. Surtout le toit. Tout est en matériaux naturels et forts mais si on ne referme pas les volets, on peut voir Mère Nature s’exprimer.

« On fermera tout au dernier moment, programme la mise en veille avec une connexion stable s’il te plait. »

Arlette acquiese et s’exprime chaque fois qu’un paramètre est opérationnel. Surtout les volets pour ne pas subir dans la nuit, le jardin pour qu’il ne soit pas détruit et toutes les pièces exposées. Sonnerie du four, je protège ma main et sort le plat.

« Tu peux mettre la table s’il te plait, je vais faire une salade à côté. »

Je sors dans le jardin pour aller couper une frisette, avec une bele couleur, je suis plutôt fer des efforts que je fournis pour avoir de beaux fruits et légumes de qualité. Cela me prend du temps mais le gout est présent. Je rajoute des échalottes, prépare une vinaigrette m’attable à côté de Puppy.

« Bon appétit mon Puppy. Tu fais quoi de ton temps libre en général ? »





Lojzo
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Mer 24 Juin - 9:42
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J'ai 28 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis developper web et je m'en sors correctement. Sinon, je suis perdu, paumé et accroc à lui.

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J'ai en moi un côté gnan-gnan, élan de romantisme, que Sullyvan est bien loin de posséder. Or, c'est lui qui me prend dans ses bras et niche sa tête contre mon cou pour une danse improvisée. Mon coeur bat la chamade -il doit le sentir d'ailleurs- et je reste accroché à lui. Je savoure si fortement ce moment en fermant les yeux. Je veux sentir cette douceur de sa peau contre la mienne, cette tendresse qui existe en lui. Je veux la sentir et la conserver toujours. Je ne réponds rien à son affirmation, qu'ai-je à dire sinon que je suis navré mais heureux ? Je veux lui retourner le cerveau comme il me le retourne. Je veux ne vivre qu'à travers lui et avec lui. C'est ça la passion ? Il m'a transformé, touché en plein coeur.

Soudain, l'instant de charme est rompu, une tempête approche, la potentielle virée en bateau est annulée -en réalité, j'ai le mal de mer, j'essaierai de lui cacher autant que faire ce peu- et la maison se prépare à ... un siège. C'est la première pensée qui me vient. Arlette est efficace, ça on ne peut le renier.

Le plat est sorti du four et on passe à table. Je mets le couvert pendant que la pièce se remplit de la douce odeur des aubergines grillées.

« Hum, tu ne me juges pas hein ? Mais j'ai une passion étrange. » je baisse la tête et me mord la lèvre, il va tellement se moquer de moi ! « Je collectionne les cartes postales moches, donc dès que j'ai du temps, je fonce voir dans les boutiques de touristes pour acheter les pires cartes postales existantes. »

Je songe à toutes les cartes postales qui s'entassent chez moi, je ne les affiche pas -évidemment- mais je les stocke quelque part dans un album photo. J'en ai laissé deux en France, et ici je n'en ai pas encore acheté, sauf que j'ai déjà plein de New York. Je les ai laissé dans mon appartement d'ailleurs.

« Et toi, tu as une passion inavouable ? »

Pendant un instant, j'en oublie quel est son second métier, je suis si bien ici qu'il ne peut pas être un t... non, je ne veux pas songer à ce mot-là.
Patate Douce
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Patate Douce
Sam 27 Juin - 12:36
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J'ai 38 ans ans et je vis à New York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis à la tête d'un empire Com' et tueur à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je crois que je suis à mon puppy et les courbes feminines et je le vis plutôt bien.

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Tom Hardy by Cowboy on Bazzart
Les cartes postales moches. Je me fais violence pour ne pas l’asséner avec une bonne pique bien tranchante. C’était quoi cette passion de papy là ? Suis choqué. Il est vraiment pépère comme gars. C’est le genre de vieux chien que se fait même plus chier à t’apporter tes chaussons s’il savait le faire. Je me pince les lèvres, malgré mon trahissant sourire, légèrement moqueur. Attablé à côté de lui, je le regarde plusieurs fois en biais. J’imagine son appartement plein de cartes super kitsch. Ça devait être son ancien appartement, parce que sa boite à chaussure n’avait rien de tel. A moins qu’il ait une pièce secrète. Je le vois tellement pas faire son pervers du coup.

Je l’observe plus longuement. Je sais qu’on ne connait jamais vraiment les gens mais mon Puppy, c’est la gentillesse incarnée, c’est impossible qu’il possède d’aussi sombres déviants, pas comme moi. Je fixe mon assiette, et mange plutôt que de me moquer de lui. Il pourrait le prendre mal et me ressortir son regard de chiot blessé. Celui qui m’affaiblit. Celui qui a fait que je devenais possessif avec lui. Celui qui m’a poussé à l’embrasser, le protéger et le vouloir à mes côtés. Il me fait mal ce regard, cette lueur représentant une loyauté que je ne connaissais même pas chez mes subalternes.

« Et toi, tu as une passion inavouable ? »

Sa question me perturbe. Une passion ? Inavouable ? Heum .. Tueur à gages peut compter dans cette catégorie ? Non pas que je prenne un grand plaisir à dézinguer ou torturer du monde, je ne le fais pas en faisant la gueule dans tous les cas. C’est comme incarner un rôle. C’est une sombre facette de moi-même. Malheureusement celle qui m’a mise cette douce Innocence dans cette sinueuse vie. Je prends le temps de la réflexion, faisant gaffe à ne pas révéler des info sensibles.

« J’aime bien regarder les dessins animés, manger des céréales dans un chocolat très chaud. Est-ce que ça compte ? Parce que je n’ai pas grand-chose qui me vient en tête. Et si tu le dis, je vais devoir te tuer. Mettre fin à ta vie m’embêterait, vu que je t’apprécie un peu quand même. »

Le mot était faible, bien trop faible pour être honnête. Je ne sais pas aimer donc on ne peut pas parler d’amour. C’est ridicule mais je peux supposer que j’avais une grande affection pour lui. Bien assez pour oser niquer mon orientation sexuelle pour sa tronche. Je divague, c’est obligé. Cela doit être un vilain rêve et je vais me reveiller. Mais pour l’instant, je m’étais suffisamment attaché à Puppy pour l’emmener ici et pire, nous allions probablement rester coincé dans le Havre plus longtemps que prévu.

« Ai-je bien répondu ? Pas trop déçu ? »

Pensait-il à mon autre métier quand il m’a posé la question ? Assurément oui. Je n’ai même pas eu l’occasion de lui offrir une parfaite copie de mon quotidien. Mais j’avoue que j’en étais soulagé. Cela évitait bien des mensonges et je suppose que je pouvais toujours me confier à lui quand une affaire allait être délicate.

« Sullyvan ? »Arlette s’éveille. Grognement en guise de réponse. « Le Joailler tente de vous appeler. » Je grimace. « Prépare une connexion sécurisée et un fond vert de mon bureau, je monte dans cinq minutes. » Une de ces fameuses affaires des plus délicates.

« Tu ne fais aucun bruit. Tant pis si tu es en retard au boulot. Mais je ne veux pas qu’on puisse savoir que je ne suis pas seul quand la conversation sera lancée. Tant que je ne suis pas redescendu, tu ne fais rien. Pas de vaisselle, pas de grincement de chaise. Limite, retiens-toi de respirer. » Vu sa réaction, j’embrasse son front. « C’était une blague, tu peux respirer mais pas un seul bruit. » Je tapote sa joue droite et je monte pour me changer et me préparer pour cet épineux échange.

Pour plus de surprise, ne pas lire !:

« Je ne suis pas là cette nuit. Mais tu restes ici. Avec Arlette. Pas de question, tu ne veux pas savoir. Imagine-moi entrain de baiser une greluche, si cela passe mieux. »
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Lojzo
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Dim 28 Juin - 15:38
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« J’aime bien regarder les dessins animés, manger des céréales dans un chocolat très chaud. (...) Et si tu le dis, je vais devoir te tuer. »

Mes yeux s'écarquillent d'eux-même, comment peut-il passer de dessins animés au meurtre ? Est-ce une blague ? Si n'importe qui m'avait dit ça, j'aurais ri parce qu'il n'y aurait pas de doute, c'est une blague, mais Sully n'est pas n'importe qui. J'ai envie de lui demander, mais j'ai peur de la réponse alors je réagis l'air de rien à la première partie de la question.

« Ah oui les dessins animés ça compte, j'en connais plus trop, mais je pourrais les redécouvrir avec toi. » Mon sourire niais est sûrement de trop, mais je m'imagine regarder un film simple sans prise de tête, dans ses bras. Je ne regarderai sûrement rien à la télé, mais je caresserai distraitement ses muscles et profiterai d'entendre son coeur.

C'est Arlette qui me coupe dans mes pensées. « Le Joailler tente de vous appeler. » Le coup d'oeil interrogatif que je lui lance n'a pas de réponse, il est dirigé vers Arlette et lui répond précisément et avec hargne. « Tu ne fais aucun bruit. Tant pis si tu es en retard au boulot. Mais je ne veux pas qu’on puisse savoir que je ne suis pas seul quand la conversation sera lancée. Tant que je ne suis pas redescendu, tu ne fais rien. Pas de vaisselle, pas de grincement de chaise. Limite, retiens-toi de respirer. » Encore une fois, j'écarquille les yeux et, malgré moi, je retiens ma respiration. Il rigole doucement et embrasse mon front. Ce geste si tendre me fait fondre sur place. Et je respire doucement. Je me dépêche d'aller dans le canapé avec mon téléphone, ce sera bien plus confortable que sur une chaise, si je dois attendre.

Je vérifie que le son est éteint et je commence un jeu. J'ai envie d'en savoir plus, j'ai envie de comprendre pourquoi il a foncé. Le temps me paraît long, j'évite de regarder l'heure, les aiguilles avancent beaucoup trop lentement. Le jeu ne m'amuse même plus au bout de quatre minutes, alors j'attends. Je n'entends rien, évidemment, c'est bien insonorisé ici. J'ai envie de me lever, mais le risque est beaucoup trop grand, alors j'attends. Des minutes ? Des heures ? Est-ce que je finis par m'endormir ? Parce que d'un coup, il est là et je sursaute.

« Je ne suis pas là cette nuit. Mais tu restes ici. Avec Arlette. Pas de question, tu ne veux pas savoir. Imagine-moi entrain de baiser une greluche, si cela passe mieux. »

« Pardon ? » les mots sortent tout seul, je me plaque la main devant la bouche, incapable de comprendre. Il se moque de moi ? Il cherche à me blesser ? Ou c'est vraiment pire ce qu'il va faire ? Je ne suis même pas sûre que je qualifie le meurtre de sang-froid pire que baiser une greluche. C'est mon petit coeur qui souffre là, qu'est-ce que la mort d'un homme à côté ? Je suis égoïste, si égoïste.

« D'accord, je ne bouge pas, bonne... bon courage ? » J'allais dire bonne soirée, quelle idée. Je me suis rattrapé mais je ne suis pas sûr que ce soit mieux, alors j'ai laissé ma phrase en forme de question. Et je me mords les lèvres, comment va-t-il le prendre ?

C'était la pire soirée de ma vie. Je suis resté assis dans le canapé pendant de longues heures, incapable de bouger. Je savais que si je me levai, j'irai voir dans cette fameuse pièce au fond vert, or il ne fallait surtout pas que j'y aille. Puis soudain je me suis demandé si Arlette ne pouvait épier mes mouvements, ou s'il n'avait pas de caméra. Voit-il ce que je fais ? Tel un automate, je me suis levé et j'ai fait la vaisselle, à la main, avec énergie. Puis j'ai rangé la table, trouvé l'aspirateur -avec l'aide d'Arlette-, nettoyé la pièce.

A 21h, j'en avais marre, j'ai tenté de mettre la télé, mais tout en américain trop prononcé ne me faisait pas envie. J'ai hésité à demander à Arlette si on pouvait capter des chaînes françaises, mais je me suis retenu. Pour quoi passerai-je alors ? Un nostalgique de la France ? Alors que je cherche juste à m'empêcher de penser à lui. Qu'est-ce qu'il fait ? Trop tard, mes pensées sont toutes à lui. Il fait quelque chose de grave c'est certain. De violent ? De cruel ? Il ne me veut pas dans ses pattes.

A 22h, j'abandonne. Je m'allonge dans le lit, mais le sommeil ne vient pas. Sur mon téléphone, je cherche un vieux livre, Balzac, Zola, qu'importe, quelque chose qui va m'endormir à coup sûr. Je lis 12 fois la même ligne avant que mon esprit ne reparte vers Sullyvan.

A 23h, je jette mon téléphone de rage. Assis en tailleur dans le lit, j'attends que le temps passe. Je regarde un long moment par la fenêtre, avant de me rendre compte que les volets sont tirés.

A minuit un orage éclate. Je me fais chauffer une tisane et m'enroule sous la couette pendant que le bruit de la pluie me berce.

A 2h du matin je me réveille en sursaut, avant de me rendormir aussi sec sur le canapé, la couette à moitié mise sur moi.
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Patate Douce
Dim 28 Juin - 19:26
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J'ai 38 ans ans et je vis à New York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis à la tête d'un empire Com' et tueur à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je crois que je suis à mon puppy et les courbes feminines et je le vis plutôt bien.

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Je laisse mon violon offrir les sonorités à la plèbe, juché sur le haut des escaliers. J’ai décidé de prendre position près d’une entrée de l’opéra. Ce soir, un couple va connaître un acte final, laissant deux orphelins. Les passants tombent leurs pièces sonnantes dans mon gavroche, je me contente d’hocher la tête. J’ai revêtu des habits d’antan, assis en tailleur, yeux fermés, emporté par la mélodie que mon archer produit. C’est une passion que je tais de tout mon entourage. C’est une douceur que je refuse de montrer, c’est trop de vulnérabilité que je ne peux supporter de présenter au monde. Je joue, enchaine les partitions. Puis le crieur annonce que les invités peuvent entrer dans l’Opéra.

Je laisse la masse s’agglutinait et vider la place. Je range méticuleusement mon violon pour et ouvre le double fond, vérifiant que mon silencieux était prêt à l’emploi. Le vent caresse mon visage, la Nature s’habille pour nous offrir toute son Art également. Ça va soufflait fort. Plus personne, je referme mon étui et donne mes pièces récoltées à un véritable sans domicile fixe.

Je lance mon chrono, j’avais une fenêtre de trente minutes pour remplir mon contrat. Trois cents personnes en guise de témoin, aucune pression. J’entre par une porte dérobée, enfile mes gants en cuir et assomme un homme d’une cinquantaine d'années cul serré dans son trois pièces puis le cacher dans un cellier.

Je monte les escaliers, déambule dans les couloirs pour aller dans les hauteurs de l’immeuble. Je m’installe dans une alcôve pour me préparer. Mes victimes sont de dos. Dommage. Je ne verrais pas leur réaction. Ce hoquet de surprise, cette lueur de dernière fois.

Il n’y a personne à mon étage, faut dire que la vue n'est pas la meilleure, qui veut frôler les poutres et ne rien voir de la performance que nous offre un si incroyable ténor donnant la réplique à une si belle cantatrice.

Vingt minutes.

J’assemble mon millimètre longue portée. Je regarde autour de moi, pas de témoin, aucun autre ne veut être relégué dans les hauteurs. Mes gestes sont précis, je ne tremble pas, je tisse une bulle de concentration. Je fixe mes victimes. Regarde à plusieurs reprise, dans le noir, pas le droit à l'erreur.

Dix minutes.

Je ne fais qu’un avec l’obscurité. Je suis un de ses enfants. Je regarde dans le viseur. J’ai trente secondes pour les tuer et tout ranger. Merci l’Armée d’avoir créé un monstre.

Une minute.

Je me recule et pose le canon sur la rembarre, je respire profondément, index sur la queue de la détente. Lorsque la cantatrice fait vibrer ses cordes vocales et retient la respiration de tout son public, je libère ma propre note. Double croche. Le mari se tient la tête, la balle est ressortie et s’est logée dans le mur en face de moi. Sa femme se tient le cœur et va continuer de souffrir.

Je ne me précipite pas, je garde mon calme, je range mon outil de travail et me réinstalle l’air de rien, sur mon siège. Je regarde les alentours, tous concentrés sur notre duo. Ne jamais quitté la salle, c’est le meilleur moyen d’être soupçonné, surtout que je suis en angle mort des caméras. Les lumières se dirigent vers nos distrayants personnages, standing ovation où je participe. Croyez pas, j’ai écouté !

Les premiers rangs commencent à se vider à mesure que l’immense pièce de théâtre retrouve sa clarté. Et les cris surgissent repérant un homme mort et une femme entrain de suffoquer. Sonnerie d’urgence enclenché. C’est le moment où il va falloir être patient.

Les consignes sont données : fouilles au corps. Je sais que mon double fond est indétectable mais j’ai toujours une pointe de pression qui git en moi. Je me retiens d’appeler Puppy, je refuse de le mêler, aussi loin puisse-t-il être, à ce macabre métier. Il en a vu suffisamment. Je repense à son air surpris plus tôt. Est-ce que cela le dérangerait si j’allais voir ailleurs ? La notion de fidélité m’est encore inconnue.

Il est une heure du matin quand je reprends le chemin du Havre. Je ne pensais mettre autant de temps. Etant connu comme PDG d’une innovante entreprise, je me suis retrouvé coincé avec un petit groupe à discuter de mon métier : l’officiel. Le plus surréaliste est d’aller boire un whisky après avoir dézingué deux cibles.

Je n’ai pas pu m’empêcher de faire du charme à une douce créature. D’ordinaire, j’aurais passé la nuit avec elle pour parfaire mon alibi. J’ai hésité. Beaucoup. Parce que Puppy et moi … C’est quoi, au juste ? Mais je suis bien rentré, à contre-cœur. Non pas que je ne voulais pas le voir, mais j’aurais aimé qu’il n’appose pas son innocent regard sur l’amas de merde que je suis.

Je suis un tueur.
Un menteur.
Un tricheur.


Pas pour lui. Et pourtant, je suis là, à sourire comme un con le voyant endormi. Il me fait devenir un autre. Je ne saurais le dire. J’ai envie d’être meilleur. Pour lui. Pour ce qui se tisse entre nous.

« Puppy ? »

J’attends qu’il s’éveille un peu, assez pour l’embrasser fougueusement, comme ça, je pourrais dire qu’il a revé. Je remonte la couverture sur lui et pars me laver. Front collé contre la paroi de la douche italienne, je soupire. Songé à la retraite. Etait-ce ainsi que j’allais sauver l’âme qui vit dans mon Havre ? Il faut que je le dégage. Que je brise tout. J'aurais dû l'abandonner ici. On ne doit pas plonger avec moi.




Lojzo
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Lojzo
Mer 1 Juil - 17:36
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Louis Dumas
J'ai 28 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis developper web et je m'en sors correctement. Sinon, je suis perdu, paumé et accroc à lui.

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Olivier Dion (c) Gajah
J'entends sa voix, sûrement dans un rêve, alors je me redresse et l'embrasse. Non, mais quitte à être en train de faire un beau rêve, autant en profiter à fond. Je ressens son baiser jusqu'au plus profond de moi, même la sensation de chaleur de sa main contre ma nuque, même la sensation de mouillé de sa langue et cette douceur de ses lèvres contre les miennes. Mon rêve est vraiment réel. J'en savoure chaque instant. Alors quand le baiser se termine et qu'il s'en va, je me demande si j'ai réellement rêvé. Normalement, il aurait dû rester s'allonger à côté de moi, c'est ce que mon esprit aurait imaginé en tout cas.

Je m'assied et me frotte les yeux pour me réveiller. J'entends un bruit d'eau quelque part et avant que je m'interdise de songer à son retour avec trop d'ardeur, mon coeur bondit dans ma poitrine. Mon esprit raisonnable est trahit par mon coeur trop impatient.

En deux grandes enjambées j'ai quitté le salon. Je grimpe les quelques marches et me rend vers la salle de bain. Mon ouïe ne m'a pas trompé, il est là. Mon coeur bat à tout rompre, la fatigue que je suis censé ressentir à cette heure-là n'existe pas. Je suis tout entier à ma joie. Oublié son avertissement, oublié cette sensation de manque, oublié ce qu'il est allé faire. Devant la porte, j'attends quelques secondes, hésitant à entrer. Veut-il de moi ? L'eau ne s'arrête pas et il n'y a aucun bruit. J'attends. Une paire de seconde, une minute, une heure. J'en sais rien, mais j'attends. Au bout d'un moment, je m'inquiète. Va-t-il sortir ? Veut-il de moi ?

Au moment où je me retourne pour quitter le pas de la porte, l'eau s'éteint. Je pousse la porte discrètement. Et me retrouve face à un Sullyvan totalement nu. Théoriquement, je le savais, mais le voir me fait un choc. Je ne m'y attendais pas. J'étais si préoccupé par le reste que j'avais oublié qu'on prend une douche sans vêtements. Je rougis, mais ne peux m'empêcher de le regarder. « Est-ce que ça va ? » finis-je par demander d'une voix rauque, hésitante et mal assurée.
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Sam 18 Juil - 19:37
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J'ai 38 ans ans et je vis à New York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis à la tête d'un empire Com' et tueur à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je crois que je suis à mon puppy et les courbes feminines et je le vis plutôt bien.

Tu veux apprendre à me connaître ? Viens donc me chatouiller et tu retiendras mon nom.


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« Est-ce que ça va ? »

Je ne suis pas pudique. Me montrer nu devant une femme, c’est presque un passe-temps. Mais là, ce n’est clairement pas une âme féminine. Alors d’un geste, j’attrape une serviette. Le coup de vent provoqué par l’ouverture de la porte a fait déguerpir la buée, donc je ne peux même pas me cacher.

« Ça ira mieux quand je t’aurais appris à frapper. »

Mon regard se fait dur mais je souris en coin, taquin.

« Pourquoi tu ne dors plus ? Je m’excuse de t’avoir réveillé. »

Est-ce que je le pense ? Je n’en suis pas certain. Il me servira d’alibi. Et m’empêchera de me tourmenter, de me rappeler que j’ai ôté la vie à deux humains. Ils n’étaient pas des saints. Mais je ne suis pas Dieu pour estimer si leur souffle doit s’éteindre ou non. Enfin, c’est mon métier, que je le veuille ou non. Quinze ans que je le fais. Tout comme Puppy, j’y étais entrainé malgré. J’ai gravi les échelons, croyant avoir donné un sens à ma Vie. Je me suis brûlé pour attraper ce flambeau. J’ai pris le pouvoir. J’ai tué pour asseoir mon autorité. A présent, ai-je mon nouveau stagiaire, l’observant dans le miroir ? Non, il est bien trop doux et d’une bonté pour se transformer en monstre. Je tends la main pour attraper Puppy et le plaquer contre le marbre de l’évier de la salle de bain. Mon bras pour le retenir, détaillant son reflet.

« Dis-moi Puppy.. Si je te demande de tuer quelqu’un sur le champs. Le feras-tu ? »

Je ne bouge pas de ma position, posant le plat de ma main gauche sur le marbre tandis que la droite, recouvre celle de Louis.

« Te sens tu apte, à ordonner la mise à mort d’un enfant ? A torturer un individu sous les yeux d’un autre ? »

Je chuchote. Comme si les horreurs que je lui crache à la figure auront moins d’impact sur l’Innocence qu’il est. Les minutes s’écoulent. Son cerveau fume. La pulpe de mes doigts remonte en caressant son bras, s’arrêtent et tapotent sa clavicule puis se posent sur sa joue avant de se nicher dans sa nuque et de le ramener contre moi.

« Oublie ce que je viens de dire. Jamais. Je te le promets. Tu n’y seras confronté. Je ferais tout pour te conserver dans ton Paradis. »

J’embrasse son front, réalisant que je lui donnais encore plus d’indices sur mon métier. T’es vraiment qu’un con, Sully. Et lui, m’insupporte à me faire cesser de réfléchir.

« Le seul crime que tu peux commettre, c’est me faire à manger à une heure aussi aberrante » Je me recule et tiens son menton entre deux doigts. « Promis ? » Un sourire sincère attendant sa réponse.

« Je peux m’habiller ou je dois me promener nu ? »

J’aimais trop le taquiner et je voulais qu’il oublie mes propos, prêt à utiliser une manière plus forte, si je le voyais y réfléchir encore.




Lojzo
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Lojzo
Sam 25 Juil - 19:43
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Louis Dumas
J'ai 28 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis developper web et je m'en sors correctement. Sinon, je suis perdu, paumé et accroc à lui.

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Olivier Dion (c) Gajah
Il se passe une serviette sur le corps et je détourne -enfin- le regard. « Non non t'inquiète. » réponse réflexe. Si, c'est bien lui qui m'a réveillé, mais je suis trop poli pour l'admettre.

« Dis-moi Puppy.. Si je te demande de tuer quelqu’un sur le champs. Le feras-tu ? » Je n'ai rien compris, pourtant je sens le marbre de la salle de bain contre mon dos et son bras me serre un peu fort.

« Je je » Je bégaie comme un con, il faut dire que je ne m'attendais pas à cette question. Pourtant je n'ai pas le temps de reprendre, que sa voix se fait menaçante. Pourtant, je ne crois pas qu'il le fasse exprès. Comment fait-il pour passer encore une fois du coq à l'âne en quelques secondes ? Et pire, pour paraître menaçant en murmurant ? J'avale ma salive avec difficulté, incapable de répondre, je voudrais lui dire quelque chose, mais j'imagine qu'il voit l'étincelle de peur dans mon regard parce que son visage se fait plus doux, ses doigts ne me serrent plus, ils sont cajoleurs.

Quand il reprend la parole, je recommence à respirer, me rendant compte que j'avais bloqué l'air dans mes poumons durant tout ce temps. J'ai envie de lui répondre, de dire que je ferais tout pour lui, mais je m'en sais incapable. Torturer ? Tuer ? Est-ce cela qu'il a fait ce soir ? Non. Je ne veux pas y penser, je ne dois pas y penser. Il vaut mieux qu'on fasse tous les deux semblant, même si ni l'un ni l'autre ne sommes dupes.

« Je peux m’habiller ou je dois me promener nu ? »

Mes joues prennent feu et je détourne le regard. « Je, désolé, mais, je » commençai-je hésitant avant d'avouer comme un imbécile « J'avaisoubliéqu'onétaitnusousladouche. » Mes mots sont bredouillés et il n'a rien du comprendre, alors je sors rapidement de la salle de bain avant d'exploser de honte. Pourtant, je suis sûre qu'il ne fait que me taquiner, mais clairement je suis gêné.

Arrivé dans la cuisine je suis une recette de pâte à la carbonara, il m'a montré d'autres recettes, mais celle-là semble assez simple et je veux lui prouver quelque chose, que je ne suis pas qu'un incapable, même si je suis resté totalement silencieux pendant ses questions. Au moins, l'eau des pâtes qui bout détourne mon attention. Je coupe le lard (il n'a que des produits d'excellente qualité dans son frigo), mélange les jaunes d'oeuf avec du parmesan que je râpe avant d'égoutter les pâtes. Je laisse un fond d'eau, puis rajoute le lard revenu à la poêle et son gras. A feu doux, je rajoute la préparation d'oeuf et je mélange sans m'arrêter. Quand j'éteins les plaques, je me sens un peu plus serein. Je pose une assiette sur la table avant de me rendre compte que j'en ai fait beaucoup trop. Aura-t-il faim pour toute cette quantité, ou est-ce que je me mets une assiette ? Incapable de choisir, je reste debout comme un con quelques secondes, puis je lui sers une assiette correcte -sans réussir à ne rien faire tomber sur la table...

Je me relève pour prendre un verre à vin. Quand il arrive dans la pièce, je suis encore en train d'hésiter sur la bouteille. Est-ce qu'on sert du vin avec des pâtes carbonara ? Et si oui, lequel ? Et le fait qu'il soit trois heures du matin est-ce que ça modifie une des réponses ?

« Pasta alla carbonara » annonçai-je avec mon plus bel accent italien. C'est à dire, mauvais.

J'hésite encore à me mettre une assiette, j'ai envie de parler, mais il ne faut surtout pas aborder la soirée. Et je sens que si je reste indécis une minute de plus, ça va l'énerver. Alors je vais vite prendre une assiette. « Les faire m'a ouvert l'appétit, tu m'en laisses un peu ? » finis-je par demander innocemment.
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