Le Contexte
Nous sommes en 2032, le monde n’est plus ce qu’il était, ravagé par les catastrophes naturelles devenues de redoutables ennemies. Impossible à stopper, insurmontables déchéances de l’humanité, tsunamis, séismes et tornades sont les premières causes de la mortalité (sans compter les changements de température drastique d’une zone à une autre).
La Nature n’a pas repris ces droits, elle a simplement rejeté sur les Hommes sa cruelle vengeance. Pourtant, si la race humaine s’est éteinte à 67% de sa population mondiale avec le commencement des premiers fléaux, elle n’a pas encore totalement perdu espoir. Les Hommes sont même parvenus à endiguer ces massifs châtiments naturels derrière des cités nommées les « Forteresses de pitié », avec des murs de plus de 1500 mètres de haut et d’une épaisseur assez résistante face aux attaques terrestres ou marines.
Ces Forteresses de pitié ont été créées partout dans le monde, au total de sept : on compte Grenade, cité émergée des eaux, Gibraltar et son port des délices, Andorre, ainsi que ses blizzards givrants, Hong Kong, la capitale du monde, Bhutan, le pays du savoir et de la méditation, El Salvador et ses musiques enivrantes et le Rwanda, fourneau vivant.
Dans le reste du monde, tout n’est que ruine et flore sauvage. Le danger se trouve de partout et il est presque impossible à prévoir.
Les sept Forteresses encore debout proposent de nombreuses attractions locales, certains voyageurs (les plus téméraires d’entre eux) voyagent à la surface, mais pour la majorité, c’est dans le creux de la terre que ça se passe. La technologie a perdu en matière de confort, mais son efficacité a augmenté avec les années. Ainsi, pour creuser des gigantesques trous, de 10 mètres de haut et de largeur (des tunnels ronds en autre), ils ont utilisé des foreuses, qu’ils ont préalablement améliorées. Tout au long de ces souterrains se trouve des indications, pour se localiser : on peut apercevoir la route à prendre pour aller à l’une des sept cités, des noms de route, des kilomètres avant d’arriver à destination. Il est d’ailleurs préférable de s’équiper (selon la distance) d’une bouteille d’oxygène car l’air en bas est difficilement respirable.
Il existe une compétition annuelle, créée peu après les premiers grands tsunamis, considérée comme mortelle, qu’une grande poignée de personnes (un millier de participants recensé chaque année) pratique pour les sensations fortes ou d’autres raisons funestes. Les participants de grandes dates l’appellent « La Marche vers la Mer » ou alors « vers la Mort ». Mais son véritable nom est le Tsurami.
Le Tsurami consiste à marcher de Hong Kong jusqu’à Gibraltar, en passant respectivement par le Bhutan et Andorre. Le début de l’épreuve commence au centre de Hong Kong, une grande place y a été installée pour réunir une bonne dizaine de millier de personnes. Et les participants devront alors marcher pendant 31 jours (la Terre n’étant plus géographiquement la même qu’en 2019, les plaques terrestres se sont regroupées entre elles). La dernière étape de l’épreuve consiste à affronter un tsunami en passant de l’autre côté (à la nage), généralement d’une hauteur de 900 à 1200 mètres. La récompense pour les survivants est la réalisation d’un de leurs vœux, richesse, pouvoir, santé, maison, tout est possible (ou presque).