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LE TEMPS D'UN RP

Attraction. [FLORADAIGH]

Floradaigh
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Floradaigh
Ven 12 Oct - 21:31

Kylian Howling

J'ai 27 ans et je vis momentanément à Blue River, USA. Dans la vie, je suis étudiant en dendrologie mais menuisier comme couverture et je m'en sors très bien. Sinon, à cause de ma condition, je suis célibataire et je le vis plutôt bien mais cette situation s'apprête à changer bientôt.




Daniel Bederov ©️ RAINBOW SMILE


C'était si compliqué, putain. Comment expliquer à quelqu'un que les légendes disaient vrai ? Que les hommes qui hurlent à la lune, se couvrent de poils, c'était réel ? Qu'il y a des créatures, dans l'obscurité, qui pouvaient revenir remplir les plus noirs cauchemars ? Que les loups se cachaient vraiment dans la bergerie ? Que tout ça dépassait largement le cadre des mythes couchés sur le papier, ceux qu'on raconte autour de feu à Halloween, qu'on étudie parfois dans certains romans, qui se transmettent de génération en génération. Que c'était cette réalité qui t'avait frappé en plein visage quand ton corps s'est mis à se transformer, petit à petit, tes cellules métaphysiques s'activant au fur et à mesure des années s'écoulant. Jusqu'au stade final où tout n'avait été que douleur, la sensation de tes os craquant et ondulant à l'intérieur de toi, s'agrandissant, brûlant ta chair de l'intérieur. Comme un feu que l'on ne pouvait éteindre. Quand le carcan infernal de la meute s'était finalement refermé sur toi, malgré tes envies d'évasion, de liberté. Lié à jamais à un groupe, à devoir sa vie pour protéger les autres, pour garder son territoire intact. Parce que vous étiez un tout, diverses entités physiques reliées par quelque chose que l'on ne pouvait pas briser. Jamais. Malgré tous les kilomètres que tu avais pu foutre entre toi et elle, tu lui revenais inlassablement. Parce que l'on ne pouvait refuser la meute et le confort qu'elle offrait, le soutien, la force que l'on purgeait d'elle. Et tu avais désormais une autre raison de ne plus foutre les pieds hors de ce bled perdu au beau milieu de la forêt. Une âme-soeur. Bordel. Et pas n'importe laquelle.

Tu essayes de réprimander le frisson qui s'élance le long de ta colonne vertébrale, en portant son corps menu entre tes bras. Elle ne pesait pas plus lourd qu'une plume. Et son parfum venait encore tourmenter tes narines sur-développées. Tu peinais à t'empêcher d'aller fourrer ton nez dans le creux de son cou pour aller humer cette fragrance qui n'appartenait qu'à elle et qui t'appelait désespérément. Profitant des ridicules minutes qui te séparent de ta destination, déposant ton précieux paquet sur les lattes rongées par le temps. Puis le silence qui vous entoure, t'étouffe seconde après seconde, dans la nuit qui s'étire lentement autour de vous. L'esprit tournant encore à plein régime, essayant de peser le pour et le contre. Imaginant l'intensité de ses interrogations, de cette incompréhension qui venait faire briller ses pupilles. Elle devait être encore plus perdue qu'toi, au fond et c'est ce qui pousse les excuses en dehors de ta bouche. Et putain, tu peux compter le nombre de fois où tu as prononcé ces mots sur les doigts d'une main. Pourtant, tu continues, essayant presque de la dissuader de vouloir comprendre. Parce que si elle poussait la vérité plus loin, elle allait rentrer dans un univers duquel elle ne voulait peut-être pas avoir à faire face. Puis tu sens son regard peser sur ton visage et tu relèves la tête, plongeant dans ses iris bruns. Si sombres que tu te sens t'y noyer, subitement. Et c'est comme si le temps s'était arrêté et t'as envie de passer ta main dans sa nuque pour écraser tes lèvres sur les siennes, pour marquer son corps comme étant le tien. Pour le chérir. Parce que toute ton âme n'aspirait qu'à ça, qu'à votre rencontre et votre proximité, de plus en plus chaque minute. Destinés à se retrouver, à se confondre.

Puis tu dévies tes yeux, retrouvant la noirceur du parking, observant les voitures qui s'y trouvent encore. Tremblant d'anticipation, d'un peu de peur que tu planques le plus loin possible, par fierté. Alors que ton être entier était malmené par le doute. Tu sentais déjà le déroulement des événements, tu voyais comment tout ça allait se finir. Et ça te donnait la gerbe, ça te rendait fou. C'était trop irréel pour être acceptable. Ton ouïe met pourtant quelques secondes à enregistrer les paroles murmurées par Maya et tu tournes la tête si vite que ta nuque aurait du craquer violemment. Appréciant le rose qui s'étale sur ses pommettes, venant accentuer le feu qui incendie tes reins. Il fallait qu'elle arrête ou tu ne répondais plus de rien. « Ça va être difficile. » tu murmures, un rictus sur les lèvres après sa demande. Tu ne pouvais pas oublier qu'elle ressentait la même chose. Qu'elle se laissait envahir par le lien et que ton loup jappait de contentement. Mais la partie logique de ton cerveau savait pertinemment que ça ne voulait rien dire. Elle ne refusait pas le flux d'émotions, l'attraction qui serpentait entre vous, mais elle ne l'acceptait pas non plus. Agrippant encore le tissu brut de ton jean pour ne pas laisser courir tes doigts sur les quelques parcelles de peau découverte. Putain. Puis elle supplie, les lèvres tremblantes et si tu le pouvais, tu lui aurais expliqué l'histoire de ton monde en trois volumes, juste pour ne plus avoir à constater des perles salées qui se forment à nouveau dans le coin de ses grands yeux si expressifs. « Je ne te ferai plus jamais aucun mal, Maya. » tu souffles à voix basse, attrapant délicatement son visage entre tes grands mains. Frottant doucement sa peau satinée avec tes pouces, imprimant des mouvements circulaires pour tenter de la détendre un peu. Inspirant doucement, fermant les yeux. Laissant la partie animale s'étendre un peu plus, étirer ses membres ankylosés par l'attente un peu plus loin. Et quand tu rouvres les yeux, le doré de tes iris doit être plus lumineux, presque ondulant dans tes orbites. Surnaturel, c'était le cas de le dire. Tu distingues son visage avec encore plus d'acuité, les moindres petits sillons microscopiques de ses traits, toutes les nuances de brun dans son regard. « Je ne suis pas humain. Enfin, je ne le suis plus, depuis longtemps. Les légendes sur les hurleurs de lune que l'on raconte aux rassemblements d'été ? C'est la réalité. J'en fais partie. » tu débutes, d'une voix à peine maîtrisée. Parce qu'il y avait toujours cette peur qu'elle parte en courant sans chercher à comprendre. Parce que c'était tellement invraisemblable, ça appartenait au monde de la fiction, pour la plupart des gens. Et parce que c'était dévoiler votre monde, le mettant en danger malgré la nécessité. Mais venait la partie la plus difficile, la moins facile à gérer. « Et tu es mon âme-soeur. C'est le lien que tu ressens. J'savais pas, Maya, j'en savais rien jusqu'à ce que je tombe sur toi dans ce supermarché. » tu rajoutes, la voix oscillant dans les tonalités. C'était si compliqué d'expliquer ce genre de choses à des gens extérieurs. Parce que malgré le côté saugrenu, tu ne voulais pas te soustraire à l'attraction que tu ressentais. Elle faisait partie de ces choses que l'on vous apprenait, petits, qui rentraient dans la normalité. Tu ne cherchais même pas à la combattre, parce que c'était impossible. C'était une force qui pesait sur ton être entier, à présent, à chaque seconde, jusqu'à ta mort. « On est liés. C'est ça qui nous pousse l'un vers l'autre, irrémédiablement. » tu termines, au bout de souffle. Et ça t'avait écorché la langue de débiter tout ça sous son regard, sans pouvoir ressentir ses réactions, sans pouvoir appréhender ce qu'elle dirait, ce qu'elle allait faire. Vous n'en étiez pas là. Fallait déjà survivre à ce qui allait suivre et c'était déjà suffisamment angoissant.       
         



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Ven 12 Oct - 22:33

Maya Hopkins

J'ai 27 ans et je vis à Blue River, USA. Dans la vie, je suis vétérinaire et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal mais cette situation s'apprête à changer bientôt.




Willa Holland ©️ NIGHTBLOOD


Ton cerveau est en ébullition, cherche à comprendre cette attraction que tu sens se renforcer chaque minutes que tu passes en sa compagnie. Ce soir, ta vie prend un autre tournant. Ce soir, tu es intimement liée au jeune homme qui t'a maltraité durant des années et des années. Et pourtant, ce n'est plus de la colère que tu éprouves à son égard, tu as dépassé ce stade. Non, c'est plus de l'incompréhension. Tu es totalement perdue et tu n'arrives plus à maîtriser les émotions qui t'envahissent. Plus rien n'a de sens. T'as l'impression que tout ce en quoi tu crois est en train de s'écrouler en cette douce nuit étoilée. Il y a une part de toi qui a peur, qui ne sait comment réagir face à la tempête qui agite ton être, emportant tout sur son passage même tes convictions les plus profondes. Et au milieu de tout ça, il y a Kylian qui t'empêche de totalement vriller, le seul qui détient les réponses aux questions qui te tourmentent et te font perdre la tête. Tu ne contrôles même plus ce qui sort de ta bouche et c'est là que tu commences à défaillir, que tes nerfs menacent de te lâcher complètement. « Ça va être difficile. » Qu'il murmure, ne faisant que plus encore accentuer ta gêne et ton désir. Mon dieu. Ton cœur est une vraie bombe à retardement, il s'agite tellement dans ta cage thoracique que ça te fait mal. Putain. Tu vas craquer. « Je ne te ferai plus jamais aucun mal, Maya. » Ton palpitant explose -littéralement- dans ta poitrine parce que tu le sais qu'il n'y a aucun mensonge dans ses mots. Et ses mains qui enveloppent ton visage, te penchant un peu plus vers lui. Ce contact t'apaise instantanément et tu clignes des yeux, reprenant difficilement contenance. « J'sais pas pourquoi mais je te crois.. » Ta réponse est presque automatique et tes grands yeux inquisiteurs, l'observent, le détaillent et ta bouche s'entrouvre lorsque tu croises -à nouveau- ses pupilles dorées qui ont pris un tout autre aspect en quelques secondes. T'as l'impression de faire face à un... Non. « Je ne suis pas humain. » Non. « Enfin, je ne le suis plus, depuis longtemps. » Non. « Les légendes sur les hurleurs de lune que l'on raconte lors des rassemblements d'été ? » Des fables pour les enfants, des conneries inventées par les adultes pour faire peur aux gosses. Dis-moi que c'est ça Kylian. Rien que ça. « C'est la réalité. J'en fais partie. » T'aimerais pouvoir te boucher les oreilles à ce moment précis, ça sonne tellement puéril mais tu n'en as que faire. La partie raisonnée de ta personne rejette en bloc ses paroles, l'autre a la certitude qu'elles sont vraies. Et une nouvelle bataille fait rage, ton myocarde déraille tandis que des gouttes salées s'écrasent sur tes pommettes. Ironiquement, c'est son contact qui te retient de t'enfuir comme si son attraction était trop forte pour que tu puisses la rompre, clouant ton corps sur place. « Et tu es mon âme sœur. » TAIS-TOI ! Tu secoues la tête, cherchant à t'ôter ses mots de la tête. Pourtant, tu étais déjà parvenue à cette conclusion -inconsciemment- mais c'est beaucoup plus difficile à digérer quand on te la balance de but en blanc. C'est toi qui a insisté pour savoir, maintenant il va falloir assumer. « C'est le lien que tu ressens. J'savais pas, Maya, j'en savais rien jusqu'à ce que je tombe sur toi dans ce supermarché. » Non. Non. Non. Non. Menteur ! Ton être semble se déchirer en deux, incapable de concevoir et d'entendre toutes les informations qu'il peine à enregistrer. Ton cœur lui sait ce qu'il en est, qu'il ne te raconte pas de salades. Mais ça fait trop pour toi d'un coup. Beaucoup trop. « On est liés. C'est ça qui nous pousse l'un vers l'autre, irrémédiablement. » Tu suffoques et tu parviens -par le prix d'un grand effort- à te soustraire à son contact hypnotisant. Tu te lèves, tes jambes chancelant, tes pas s'éloignent sans que ton regard ne parvienne -néanmoins- à se détacher de sa silhouette. « Je... Tu t'entends ?! Des loups-garous hein ? Et puis quoi encore, tu vas me dire que les farfadets et les petits lutins ils existent aussi ? » Tu exploses et ta soudaine colère te stoppe. Tu ne me croirais pas, de toute manière. T'es vraiment une affreuse personne. Tu plaques tes deux mains sur ta bouche, les yeux grands ouverts par la surprise. Tes iris se noient sous l'eau qui l'inonde, brouillant ta vue. Tu prends ton visage entre tes mains, en proie à un conflit qui te déchire de l'intérieur. Et c'est douloureux. Très douloureux. « Excuse-moi... Je... » Tu t'éloignes un peu plus et comme il l'avait prédit, tu détales à toute vitesse jusqu'à ta voiture. Les clefs tombent plusieurs fois par terre, tes mains agitées par la panique et la précipitation. Puis tu démarres et tes pneus crissent sur le bitume lorsque tu prends un virage un peu trop serré, ne t'arrêtant même pas au stop. Ton pied enfoncé sur l'accélérateur, tu mets le plus de distance possible entre lui et toi. Et soudain, tu la ressens cette nouvelle douleur qui malmène ton palpitant. Tu ne l'avais jamais éprouvé avant et elle manque presque de te faire faire demi-tour. Mais tu tiens bon et tu roules, roules, roules. Toujours plus vite, toujours plus loin. Tellement que t'as dépassé ta maison. Peu importe, tu ne peux pas t'arrêter parce que si tu le fais, tout ses mots vont t'assaillir et la folie va t'envahir. Ce n'est qu'au petit matin que tu mets enfin un pied chez toi et que tu sombres dans un sommeil plutôt agité. Kylian en est le principal protagoniste. Lui et un loup aux yeux dorés.
Floradaigh
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Sam 13 Oct - 18:24

Kylian Howling

J'ai 27 ans et je vis momentanément à Blue River, USA. Dans la vie, je suis étudiant en dendrologie mais menuisier comme couverture et je m'en sors très bien. Sinon, à cause de ma condition, je suis célibataire et je le vis plutôt bien mais cette situation s'apprête à changer bientôt.




Daniel Bederov ©️ RAINBOW SMILE


L'âme soeur, c'était un chapitre tout particulier dans la vie d'un lycan. C'était quelque chose qu'on décidait d'évoquer quand les hormones commençaient à faire leur apparition. Quand l'on se rend compte que les filles sont jolies, que leurs formes s'affinent à certains endroits, se courbent à d'autres. Quand les amitiés prennent une autre tournure, parfois plus dangereuse. Et c'était un sujet qui divisait. Il y avait ceux qui disaient que c'était la plus belle chose à vivre au monde, une plénitude et une harmonie parfaite entre deux êtres qui se complétaient, que la Nature avait décidé de rassembler. Ceux-là, ils acceptaient pleinement d'être promis à un autre, qu'il soit dans l'entourage proche ou de parfaits inconnus. Ils laissaient les choses faire, se laissaient porter par la vague. Il y avait ceux qui acceptaient par fatalisme, parce que nous n'avions de toute façon pas le choix. Il y avait ceux qui s'y refusaient, par égoïsme, par état d'âme, qui se laissaient doucement mourir à refuser de porter attention à leur lien, aigris et isolés d'eux-même. Et il y a ceux qui n'ont jamais rencontré leur âme-soeur, qui restent en suspens jusqu'à la fameuse découverte. Et au fond de toi, t'avais espéré être de ceux qui ne rencontraient jamais la leur, repoussant cette idée bien loin quelque part à l'intérieur, trop préoccupé par tes envies de liberté. Parce que tu savais que cet instinct d'aventure allait être balayé à l'instant même où tu verrais ta liée, que ta priorité numéro une deviendrait celle de protéger celle qui t'a été promise par la lune. Que tu n'allais plus vraiment avoir cette envie de parcourir le monde, juste pour cette sensation de pouvoir contrôler ton existence. Être ton propre chef, pour un certain moment. Désormais, il fallait réfléchir pour deux, peser le pour et le contre, tenter de résister à tous les besoins que le lien t'adressait. Ce n'était plus seulement toi et toi seul. Il y avait Maya dans l'équation désormais. Et c'était tellement problématique.

Et ce que tu avais prévu se réalise réellement, putain. Tu savais comment ça allait se finir et tu voyais la panique dévorer son être. Tu la sentais, comme une amertume qui roulait sur ta langue, s'imprégnait dans ton palais. Elle ne bouge pas, entre tes mains, mais tu sens les perles salées vaciller contre tes pouces. Tétanisé par la peur qu'elle suintait. Par toutes les pores de sa peau satinée. À quoi tu t'attendais ? À ce qu'elle réagisse bien ? "Oh, tout à fait. Je prends note. Cool. Enfuyons nous maintenant et partons vivre notre relation surnaturelle ailleurs. Ça me va. " Foutaises. Elle agissait comme une personne normale le ferait mais ça n'empêchait pas la pointe acide de glisser dans ton coeur. Elle secoue la tête et tu prends un autre coup de poignard, ton loup gémissant de désespoir. Putain. T'avais rien demandé, tu vivais dans ton coin, pénard et tu revenais pour découvrir ça et t'en prendre plein la gueule. Souffrir. Comme jamais auparavant. Juste à cause de son visage parsemé de larmes, juste à cause de son refus. Même implicite. Parce qu'elle n'acceptait pas. Du tout. Et ça te donnait envie de hurler. Elle s'étouffe presque et tu ne peux pas t'empêcher de t'inquiéter mais elle recule déjà. Elle se relève, mettant de la distance entre vous et le lien tire pour t'attirer à elle. Tu la suis, réduisant à nouveau la distance, irrémédiablement tracté autour de son aura. Peinant à savoir quoi faire pour apaiser ses craintes. Mais c'est sa colère que tu te prends en pleine face. Surpris par l'aigreur qui s'exprime au-travers de ses mots. Hésitant à répondre mais tu savais très bien ce qui en ressortirait. Une sorte d'humour mêlée à de la moquerie, parce que oui, tout était réel. Un autre univers mêlé au sien, dans la plus grande discrétion. Pour que les mythes restent tels qu'ils étaient, à leurs yeux. Pour votre sécurité, à vous. Secouant la tête, avec un soupir, restant droit comme un I, tiraillé entre toutes sortes d'émotions. La peine, la déception. Elle plaque ses mains sur sa bouche, bafouillant quelques excuses et tu les chasses d'un revers de main. « T'en fais pas, je m'en remettrai. J'le savais. » tu murmures, désemparé. Mensonges, encore. Tu n'allais pas t'en remettre non. Parce que tu savais ce que ça allait engendrer. Et tu savais par quoi tu allais passer, dans quelques minutes. Parce qu'elle s'enfuyait, rejoignant sa propre voiture. Le loup te hurle d'aller la rejoindre, de faire quelque chose, peu importe quoi, pour qu'elle te revienne. Mais t'es encore maître de ton corps, à présent et tu la laisse partir. Parce que ce n'était pas le bon moment, parce qu'il fallait qu'elle digère. Parce que votre passé commun n'aidait en rien et que ça n'allait pas se faire en trois jours. Et tu la regarde détaler, faisant crisser les pneus et disparaître dans la nuit. Tes yeux fixés sur les phares jusqu'à ce qu'ils se volatilisent au loin.

Il faut que tu fasses quelque chose. Ton téléphone vibre ta poche, une fois, deux fois, trois fois. Mais rien de tout ça. Tu prends appui sur tes jambes et en quelques secondes invisibles à l'oeil nu, t'es déjà à la lisière de la forêt, derrière le supermarché. Filant à travers les arbres, ton oeil prévoyant déjà la plus petite racine, la moindre branche. Essayant de défouler toute cette colère, cette tristesse, essayant de faire refluer la vague de terreur qui menace de te faire t'écrouler sur le sol couvert d'humus. Elle était partie, elle avait refusé de voir la vérité en face. Elle avait préféré la fuite. T'allais peut-être jamais la revoir, de son plein gré en tout cas. T'allais juste mourir d'amour, comme on dirait dans les livres. Parce que c'était vrai, dans votre cas. T'allais te languir de quelque chose qui n'arriverait jamais, jusqu'à ce que ton coeur décide de cesser de battre, terminant enfin cette longue agonie amoureuse. Laissant un hurlement animal enfin dépasser ta gorge, t'engouffrant dans les ténèbres. Pour ne plus en ressortir peut-être. Parce que sans elle, il n'y avait plus de lumière à suivre.           
         
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Sam 13 Oct - 20:52
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation
Une semaine plus tard, Maya finit par accepter ce lien, l'embrasser pleinement. Et dans ses recherches pour en savoir plus, elle apprend une chose sur l'imprégnation qui va l'amener à vouloir retrouver Kylian à tout prix. Seulement, les retrouvailles ne vont pas se passer exactement comme elle l'avait prévu.
Contexte provenant toujours de cette magnifique recherche.
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Sam 13 Oct - 21:05

Maya Hopkins

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Willa Holland ©️ ORDINN


Tout est devenu morose depuis cette fameuse nuit. La vie semble avoir moins de savoir qu'avant. Même ton travail que tu aimes tant ne parvient pas à te combler totalement. Il te manque quelque chose ou plutôt quelqu'un. « Chérie, qu'est-ce qui se passe ? Je ne t'ai jamais vu dans un état pareil. » Ta mère est venue en plein milieu de la semaine, alertée par ton assistante qui la connaît plus que bien. La traître. Assise sur le rebord de ta fenêtre, fixant la forêt, tu te forces à reprendre contenance et te tourne finalement vers la femme qui t'a fait naître et qui t'a élevé. « C'est rien maman, ça va passer. » Une partie de toi te crie que non, ça ne passera pas. Tu te voiles juste la face. « Hm, est-ce que tu essaies vraiment de me mentir Maya ? » Tu hausses un sourcil et baisse finalement les yeux, tu as oublié que ta mère est encore plus observatrice que toi et puis, il y a toujours eu un petit truc qui vous reliait. Elle sait quand tu vas mal, d'où sa présence qui est loin d'être anodine, même si elle a eu un tuyau. Elle ne se déplace pas pour rien. Elle s'approche de toi et se pose à tes côtés. « Comment il s'appelle ? » Ton cœur se serre et tu soupires, secouant la tête. « Kylian. » Une boule se forme dans ta gorge et avec un effort surhumain, tu fais barrage aux larmes qui menacent de déferler sur ton visage et tout inonder sur leur passage. « Kylian Howling ? Celui qui... » « Oui mais c'est du passé. » Tu la coupes rapidement, tu n'as pas spécialement envie de l'entendre te rappeler ce qu'il t'a fait endurer. « D'accord... Eh bien ma chérie, qu'est-ce qui te tourmente donc à ce point-là ? » Tu te lèves et commences à faire les cent pas, le regard de ta mère ne te quitte pas des yeux. « Maya... » Tu ne te stoppes pour autant pas, incapable d'aborder ce sujet délicat. Lentement, elle se place devant toi et t'attrapes par les épaules, doucement mais fermement. « Chérie, tu feras ce que tu veux de ce que je vais te dire mais j'espère que tu suivras ton cœur. » Tu ne te débats pas et te contente de la fixer. Elle sait très bien que tout ce que tu attendais, c'était un conseil de sa part. « Peu importe ce qui te travaille, si tu sens que c'est le bon, fonce. Tu auras toujours notre bénédiction et je sens que ce garçon a l'air de sincèrement te rendre chèvre. Alors au lieu de souffrir dans ton coin, bouge-toi les fesses et retrouve-le. » Un rire nerveux t'échappe mais -mine de rien- ses paroles s'insinuent en toi et commencent à prendre sens. Tu te jettes à son cou. Elle a toujours eu les bons mots pour te guider entre les rochers et t'éviter de complètement t'écraser. Bien sûr, elle a toujours veillé à ce que tu fasses tes propres erreurs, elle a toujours trouvé ça important pour pouvoir avancer et grandir. « Je sais que tu feras le bon choix pour toi. Et maintenant que c'est réglé, faut que j'aille voir ton père ! Tu sais bien comment il est quand il est seul trop longtemps ! » Tu te recules en levant les yeux au ciel et la regarde passer ta porte avec un petit sourire. Avant d'aller retrouver Kylian, t'aimerais en savoir plus sur ce qui fait de lui ce qu'il est. Comprendre. Tu ne lui en as pas laissé le temps la dernière fois. Mon dieu. Ton palpitant a mal rien qu'en revoyant la peine et la douleur dans ses iris dorés. Tu te mords la lèvre et te jettes sur ton ordinateur portable. Arrivée sur la page Google, tu restes un moment à la fixer bêtement. Qu'est-ce que tu peux bien mettre comme recherche ? Finalement, tu tapes « loup garou », te demandant bien sur quoi tu vas tomber. Forcément, tu tombes sur tout. Du site wikipédia au jeu de rôle. Pourtant, tu n'abandonnes pas et l'un deux attire -soudainement- ton attention. Tu retiens certaines informations qui te semblent importantes et tes yeux parcourent les pages jusqu'à plus soif. Deux jours s'écoulent ensuite où tu cherches le courage de demander son numéro à son père, n'ayant aucun autre moyen de le contacter. Évidemment, ce dernier te le donne sans broncher, il t'a toujours apprécié et la réciproque est vraie. Il détestait la façon dont Kylian s'acharnait sur toi. Tu te demandes si il est au courant de tout ça lui aussi... Seulement, maintenant que tu l'as, t'es incapable de passer ce putain d'appel. La honte et le doute t'envahissent. Le papier reste posé sur ton bureau comme un rappel constant que tu n'as toujours pas eu le cran de l'appeler. Le Samedi, tu te rends pleinement compte que tu pourrais vivre sans Kylian mais que tu ne retrouverais jamais ce qu'il t'a fait ressentir cette nuit-là, que ton cœur lui appartiendrait toujours et que t'as envie de vous donner une chance. Mais pourtant, même schéma. Toi en train de composer son numéro et raccrocher avant même que la première sonnerie ne retentisse. C'est que tu te foutrais presque des claques à force. Le Dimanche, l'idée te vient de te renseigner un peu plus sur ce fameux lien qui vous unit. Il a été plutôt vague à son sujet et comme tu ne lui as pas laissé le temps de développer ses explications, c'est à toi de faire cette démarche. Tu tombes sur un site plutôt bien renseigné et tu le parcoures avidement, en quête de réponse. Tu sais maintenant que ça s'appelle « l'imprégnation » et au début, tout concorde avec ce que t'as décrit Kylian sauf un passage qui te glace le sang. Si l'imprégné refuse le lien, celui qui s'est imprégné finira par mourir de chagrin. Mourir, mourir, mourir. Ils ne précisent pas le temps et ton cœur s'emballe. Ça fait une semaine que vous ne vous êtes pas revus. Une semaine que tu t'es enfuie du parking, le laissant planté là. T'attrapes tes clefs de voiture, la panique s'emparant de ton être tout entier. Non. Non. Non. Non. Tu dévales les marches et te précipites dehors. Une voiture se gare devant chez toi à ce moment précis, c'est celle de Matthew. Mais tu n'y fais pas attention, t'es complètement focalisée sur Kylian. Tu te glisses dans ton auto, Matthew essayant de t'intercepter, en vain. Tu appuies sur l'accélérateur et sors -rapidement- de son champ de vision. Il t'appelle mais tu ne décroches pas, le bloquant. Tu empruntes la seule route qui mène jusqu'à chez Kylian à une vitesse beaucoup trop élevée. Mais tu ne t'en rends pas compte, tout ce que t'as en tête c'est ce que tu viens de lire sur ce site. Mourir de chagrin. La pluie s'abat brutalement sur ton pare-brise et t'aveugle quelques secondes comme dans les mauvais films. Tu ne ralentis pas pour autant et dans un virage un peu trop serré, tes pneus mordent sur l'herbe fraîchement humidifiée et dérapent. Ta voiture part en tête à queue, ton crâne heurtant méchamment la vitre, ravalant le cri de terreur qui s'apprêtait à s'échapper d'entre tes lippes. Sonnée, tu ne réalises pas que c'est bien toi qui pourrait perdre la vie ce soir. Ta trajectoire est déviée et ta course folle se poursuit dans la forêt, les vitres explosent à cause des branches qui se heurtent au projectile qu'est devenu ton auto. Les tonneaux s'enchaînent et un arbre te stoppe, finissant de t'achever. Accrochée par ta ceinture, la tête en bas. Ton moteur fume, tes roues tournent encore dans le vide. Tes bras sont couverts d'égratignures, et une branche s'est empalée dans ta cuisse. Ta dernière pensée est pour Kylian et tu sais qu'il te retrouvera, t'en es persuadée.
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Kylian Howling

J'ai 27 ans et je vis momentanément à Blue River, USA. Dans la vie, je suis étudiant en dendrologie mais menuisier comme couverture et je m'en sors très bien. Sinon, à cause du lien, je suis en train de crever d'amour et je le vis plutôt pas très bien TRÈS MAL, OK. (je souffre, littéralement).




Daniel Bederov ©️ RAINBOW SMILE

Sept jours. Cent soixante huit heures. Dix mille quatre-vingt minutes. Plus de six-cent quatre mille secondes. Oui, t'avais compté. T'avais compté chaque putain de grain de sable s'écoulant depuis qu'elle avait disparu, cette nuit-là. Depuis qu'elle savait que vous étiez liés par cette force irrépressible qu'était la métaphysique, depuis qu'elle savait que tu étais de ces hommes régis par les lois implacables de la lune. Une semaine que t'avais ressenti comme le Golgotha, comme une descente aux enfers. Malmené entre tes propres états d'âmes et d'autres, qui n'étaient pas les tiens mais qui y ressemblaient étrangement. Tu n'étais pas assez éloigné pour pouvoir réduire la puissance de l'imprégnation, t'obligeant à ressentir les siens, plus ou moins faiblement selon les moments. Ce tiraillement incessant dans tes entrailles, qui voulait t'attirer en-dehors de la baraque, qui te poussait à dévaler les kilomètres de forêt pour la rejoindre. Cette souffrance continue, qui ne s'arrêtait jamais, pas une quelconque seconde. Cette souffrance de la perte de l'autre, de l'atteinte au lien par son refus. Il y avait comme une trou béant dans ta poitrine, là où on aurait du y trouver ton coeur. Sanguinolent, transpercé d'aiguilles immatérielles, en toutes partes. C'était une saloperie. Un vaste bordel dans le lequel tu nageais péniblement, tentant de garder la tête hors de l'eau. Cloîtré dans la baraque qui t'avait été attribué à ta majorité, cette cabane en rondins immense et dissimulée dans l'obscurité sylvestre. Cette noirceur où personne ne s'approchait, trop effrayés par les légendes, c'était l'atmosphère en adéquation avec celle de ton âme. Même l'alcool n'aidait pas, bien qu'il ne fasse pas grand chose en règle générale. Putain, t'avais même pas la possibilité de te mettre minable de cette manière. Il n'y avait que la course, la chasse et la bagarre. Mais personne ne voulait plus se mesure à toi, gênés par la trop grande intensité de tes coups dans lesquels transparaissaient ta douleur. Tu te retrouvais seul, à tourner en rond, à te perdre minute après minute. Dévoré par quelque chose qui était bien trop puissant et contre lequel tu ne pouvais rien faire.

Ton téléphone vibre puis s'arrête après quelques secondes et tu balances l'appareil contre le mur, le faisant se fracasser en morceaux contre le lambris. Déjà trois fois en quelques jours. « Tu comptes moisir ici encore longtemps ? Tu me fais pitié, Kylian. » Relevant la tête pour tomber sur le profil de ton cadet, sur son nez droit et ses pommettes ciselées. « Ta gueule, Jo'. Vraiment, ta gueule. Tu ne voudrais finir comme la dernière fois, n'est-ce pas ? Enchaîné à la cave ? » tu réponds sourdement, montrant les dents au jeune homme aux yeux aussi mordorés que les tiens. Une légère moustache venant compléter sa lèvre inférieure, lui donnant un air de mousquetaire moderne et charismatique. « Je t'ai juste emprunté ta moto pour aller faire le malin devant les gonzesses, j'ai pas brûlé la ville entière non plus. Et ça a marché ok ? J'ai pécho. La fille du maire. » il s'exclame, dramatiquement, avec un petit rictus insolent. Et tu ne peux t'empêcher de remarquer que tes lèvres se sont levées de quelques centimètres. C'était déjà une amélioration. « Allez, casse-toi, j'suis pas d'humeur. » tu rétorques pourtant, préférant te morfondre seul, refusant catégoriquement d'avoir un spectateur. Ton propre frère, d'autant plus. Il ronchonne encore, glissant un "chiffe molle" volontairement bas, te faisant grogner à nouveau avant de disparaître. Et tu t'sens pris d'une envie d'aller déchiqueter de la chair fraîche pour te détendre, pour évacuer la pression étouffante qui te serre la gorge en permanence. Mais tu te stoppes, tombant à terre, le coeur tapant furieusement. Un cri, désespéré qui retentit violemment, qui te vrille le crâne et tu suffoques quelques secondes. Liée. Danger. Maintenant. Et t'es déjà parti, tes jambes supportant automatiquement ton poids pendant que tu cours. Tu files à vive allure, l'âme en alerte, ton coeur pulsant violemment dans ton estomac. Maya. Ta seule et unique pensée.

Tu ne te demandes même pas pourquoi, mais tu sais. Tu sais où aller, comme si le fil doré qui vous liait était une carte et que tu n'avais qu'à suivre la flèche surnaturelle qui te guidait. Traversant la forêt, glissant entre les arbres, une ombre invisible, filant dans la direction indiquée, la panique grandissant de plus en plus. Putain, qu'est-ce qu'elle avait encore fait ? Et quand tu atteins l'orée du bois, il n'y qu'une odeur d'essence et de brûlé. Une voiture retournée contre un arbre, à l'envers, de la fumée qui s'en échappe. Il y a encore ce cri lancinant qui résonne à l'intérieur et tu deviens blanc comme un linge. Accourant rapidement devant la carcasse, les yeux agrandis par la peur et l'angoisse. Son petit corps mince, encore accroché par la ceinture de sécurité. Mais il y a le parfum métallique du sang qui tournoie partout dans l'habitacle, qui te remue la tête et le coeur. Tu ne regardes même pas s'il y a des indésirables, agrippant la poignée pour l'arracher d'un coup sec. T'aurais une voiture à réparer mais c'est le cadet de tes soucis. Elle est négligemment jetée sur le côté et tu tentes de rentrer ta carrure dans l'espace minuscule. « Maya ? Maya !? Dis-moi quelque chose, bordel ! » Ton coeur bat trop vite, tes muscles sont contractés au maximum, il y a un maelström, une tornade qui ravage ton crâne. Tu ne penses plus qu'à elle, plus qu'à elle. La sauver, la mettre en sécurité, la soigner. Il faut qu'elle vive, il faut qu'elle soit là. « M'abandonne pas, putain ! » tu hurles, avant de briser la branche qui se fait son bout de chemin dans sa cuisse. Glissant tes bras autour de sa taille pour la détacher de son siège et la déloger en douceur. Puis la seule option qui te vient à l'esprit, c'est de la ramener chez toi. Y'a le nécessaire pour les soins et elle sera au chaud, en sécurité. C'est tout ce qui t'importait à présent. Tu coupes le moteur qui tourne encore, t'éloignant rapidement de la voiture qui peut exploser à tout moment. Ton léger fardeau serré contre toi, à moitié dans les vapes, disparaissant à nouveau dans les bois.                       



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Maya Hopkins

J'ai 27 ans et je vis à Blue River, USA. Dans la vie, je suis vétérinaire et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal mais cette situation s'apprête à changer bientôt.




Willa Holland ©️ ORDINN


Il n'y a plus aucune lumière, elle a disparu. Les ténèbres règnent en maître. T'es enfermée dans ton propre corps et t'as beau hurler, personne ne t'entend. Et soudain, lorsque ta voiture percute l'arbre, c'est la chute libre. Et c'est vraiment très désagréable. T'as l'impression de tomber à l'infini et t'es effrayée parce que tu ne gères rien, tu n'as plus aucun contrôle. C'est alors que tu sens, plus que tu n'entends, une présence. Ça ne peut être que lui et tu te bats pour revenir à la surface. Tu ne sais pas combien de temps t'es restée dans les vapes mais lorsqu'enfin, tes paupières s'ouvrent, il fait toujours nuit. Tous tes membres te font mal et particulièrement ta cuisse. Mais tu ne t'en soucies guère, tout ce que tes yeux cherchent, c'est Kylian. Dans la chambre où tu as été allongée, il n'y a pas âme qui vive. Serais-tu arrivée trop tard ? Tu te redresses en grimaçant et ton cœur s'agite violemment contre ta cage thoracique. Non. C'est lui qui t'a sauvé. Il n'est pas mort. Alors, dans un effort surhumain, tu te mets sur tes deux pieds et tu sors de la pièce en boitant, manquant à plusieurs reprises de t'écrouler au sol. T'entends subitement des voix et tu te précipites vers leur origine, tombant nez à nez avec le père et le frère de Kylian. « Maya... Tu ne devrais pas être debout. » Mr Howling t'observe avec mécontentement et inquiétude tandis que son fils te reluque avec intérêt. « Où est Kylian ? » Et le désespoir dans ta voix doit le radoucir car il s'avance doucement vers toi et pose une main sur ton épaule. « Il est parti s'occuper de ta voiture, vu qu'il n'a pas appelé les secours...ça paraîtrait un peu suspect mais il revient. Il a eu du mal à te quitter. » Tes joues s'empourprent et ton palpitant s'accélère. Il n'est pas mort ! « Tu devrais retourner t'allonger, il va être fou de rage si il te voit là. » Tu fais une petite moue et t'apprêtes à l'écouter mais tu virevoltes finalement et te diriges vers la porte d'entrée. T'as besoin de le voir. Maintenant. « Maya ! J'te déconseille fortement de sortir, il revient. » Son fils se place devant la sortie et tu te stoppes automatiquement, tanguant sur tes jambes. Mr Howling se rapproche de toi et te prends doucement par les épaules. « Je sais ce que tu ressens mais je te promets qu'il reviendra le plus vite qu'il le peut. Va l'aider Jo'. » Cette fois-ci il ne s'adresse plus à toi et son fils soupire avant de filer sans que tes yeux n'arrivent à suivre ses mouvements. « Viens, je vais t'aider à remonter. » Tu prends appui sur lui et tous les deux, vous arrivez lentement mais sûrement dans la chambre où tu t'es réveillée. Il te rallonge sur le lit et tu fixes le plafond sans rien dire. « C'est sa chambre, tu sais. Je te laisse, repose-toi et ménage-toi. » Un regard entendu puis il disparaît de ton champ de vision. Seule à nouveau, et curieuse, tu te relèves, allumant la lumière de chevet puis tu détailles chaque petite chose qu'il a accroché ou qu'il a écrite, essayant d'en apprendre un peu plus encore sur le jeune homme. Et soudain, ton myocarde se stoppe avant de s'emballer dans les tours. Ton corps l'a compris bien avant ton cerveau, Kylian est rentré. Tenant un livre entre tes mains, tu te figes et il te glisse des doigts. Puis, tu te précipites finalement dans ses bras et te jettes à son cou sans lui laisser le temps de prononcer quoique se soit. Son contact t'apaise autant qu'il t'électrise et les larmes jaillissent, créant une boule dans ta gorge. « Je...j'ai cru que... » Un sanglot avale tes mots et tu le serres un peu plus contre toi. « Je suis désolée... » Tes yeux scrutent chaque centimètres carrés de son visage, cherchant à imprimer ses traits dans ta mémoire avant d'être happés par ses iris dorés. Et t'en perds ton latin. Tu te perds d'ailleurs toute entière dans ce regard qui te fait chavirer. Mais la réalité te rattrape et ta cuisse te rappelle à l'ordre. T'as trop forcé et t'as dû rouvrir ta plaie. Le sang s'écoule à nouveau et tu te rattrapes -maladroitement- à lui. « Ne te fâche pas s'il te plaît.. » Tu sais que t'as pas géré et que t'aurais dû faire plus attention mais si t'es venue à la base, c'était pour le sauver lui. T'avais pas du tout prévu que ta voiture partirait dans le décor. Encore aurait-il fallu que tu prêtes plus attention à la route pour ça et au temps qui s'est -tout de même- détraqué bien trop vite pour que tu aies la présence d'esprit de te dire qu'il faudrait sûrement que tu lèves le pied. Mais même là, t'aurais probablement pas cessé d'appuyer sur l'accélérateur, il fallait que tu le trouves. À tout prix.
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Dim 14 Oct - 17:51

Kylian Howling

J'ai 27 ans et je vis momentanément à Blue River, USA. Dans la vie, je suis étudiant en dendrologie mais menuisier comme couverture et je m'en sors très bien. Sinon, à cause du lien, je suis en train de crever d'amour et je le vis plutôt pas très bien TRÈS MAL, OK. (je souffre, littéralement).




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Maya, Maya, Maya. C'est la seule chose qui tourbillonne dans ton crâne. Le coeur battant, fendant l'air pour rejoindre ta cabane en rondins. Retournant dans l'obscurité, parsemée de quelques trous de lumière, qui descend depuis la canopée. Ce corps mince entre les bras, ne pesant quasiment rien et l'odeur du sang qui rappelle ta panique à l'ordre. Poussant la porte d'entrée pour voir apparaître les visages de ton père et de Jonan. Les sourcils haussés devant la forme prostrée contre toi, ton frère osant même aller jusqu'à secouer ses sourcils de haut en bas, un rictus insolent sur les lèvres. Toi, t'es simplement focalisé sur le fait qu'il faut agir, la soigner, qu'il faut qu'elle se repose. « Elle est blessée. Accident de voiture. » tu souffles de manière tremblante, tes poings serrés. Et tout se met subitement en marche. « Donne-la-moi, fiston. Il faut faire disparaître les pistes. » répond ton géniteur, tendant les bras pour que tu glisses la demoiselle dans les siens. Son regard est désormais sérieux, toute trace d'amusement disparue. Tu recules, montrant les dents. T'étais méfiant de ton propre père concernant la sécurité de ta liée. Resserrant ta prise sur elle sans pour autant vouloir la blesser davantage. « Reprends-toi, Kylian ! Va déplacer la voiture sinon la police va venir fouiner par ici et c'est la dernière chose que nous souhaitons. Ordre de ton Alpha. Elle sera dans ta chambre. » et sa voix résonne dans la pièce, implacable, dure. Et tu ne peux pas désobéir. « Je veille sur elle, en attendant. » Mais ça ne suffit pas. Il a osé utiliser sa supériorité hiérarchique pour t'obliger à y aller. Et tu te retournes, obéissant docilement. Disparaissant en claquant furieusement la porte, retournant sur les lieux pour rayer tout soupçon. Tu voulais veiller sur elle, tu venais de la retrouver et on t'envoyait paître loin alors qu'elle était blessée.

Atterrissant de nouveau sur le lieu de l'accident, les lèvres plissées devant l'état lamentable de la voiture. La fumée était très noire et le pare-brise réduit en miette après l'impact avec la branche qui avait transpercé sa cuisse. Par où commencer ? Les traces de pneus étaient dans le gazon, la pluie s'occuperait de lui redonner son aspect initial. Mais où entreposer la caisse, en attendant ? Tu fais se volatiliser les bris de verre dans un sac poubelle, rabattant la portée déchirée dans ses gongs, du moins de manière à ce qu'elle tienne le temps du déplacement. « Un coup de patte, peut-être ? » Tu lèves les yeux en entendant la voix de ton cadet avant d'accepter son aide. Plus vite c'était fait, plus vite tu pouvais rentrer à la maison et t'occuper d'elle. « Aucun commentaire sur Maya. » tu siffles, connaissant pertinemment le caractère insolent de ton petit frère. Vous aviez quasiment le même, sauf qu'il était beaucoup plus fun. « ...j'allais juste dire qu'elle était jolie. » Auquel tu réponds par un dangereux grondement. « Jonan. » Et il lève les mains en signe de paix, son sourire restant toutefois moqueur. « C'est bon, j'arrête. T'as vraiment plus d'humour, bruh. » Tu soupires fortement avant que vous ne vous mettiez au travail. Il fallait bouger la voiture de place et la ramener jusqu'au grand hangar pas loin des habitations et tailler l'aubépine pour lui redonner une apparence normale. Heureusement que t'avais certaines compétences dans ce domaine.

Une heure. Une bonne heure pour nettoyer ce bordel et t'essuies ton front suant avec ton avant-bras avant de taper dans l'épaule de ton frère. « Merci Jo'. » auquel il te répond un "pas d'quoi, retournes-y" mais t'es déjà en route, pressant le pas pour rejoindre le pas de ta porte. Gravissant les escaliers à toute vitesse pour ouvrir la porte, s'assurer qu'elle est bien là. Et c'est une fusée qui s'arrime à toi, qui s'accroche à ton torse, la gorge nouée. Peu de mots sortent et c'est pas bien mieux de ton côté. T'arrives juste à la serrer tout contre toi, profitant de sa chaleur, de son visage malgré les larmes qui le parsèment. « Chut, c'est pas grave... » tu souffles, sincère. Tu lui en voulais pas, t'avais simplement cru crever de désespoir mais à aucune seconde tu n'avais eu de colère dirigée envers elle. Tu n'avais pas pu, pas quand la situation était aussi compliquée. Mais elle grimace et l'odeur métallique réapparaît de nouveau, te faisant froncer les sourcils. « T'as de la chance que j'sois trop inquiet pour pouvoir pousser une gueulante, Hopkins. » tu réponds, avant de la tirer délicatement vers toi. Avec l'image fugace que c'est la première fille qui entre dans cette pièce qui relevait de ta plus stricte intimité. Et que Maya dans ta chambre, c'était aussi inattendu qu'exaltant. « Assis. » tu continues, mortellement sérieux. Avant d'attraper la trousse innocemment posée sur le bureau rempli de dessins. Merci Papa. Tu t'agenouilles, une paire de ciseaux dans les mains. « J'espère que tu ne tenais pas vraiment à ce jean, parce que je vais devoir le découper jusqu'à mi-cuisse. » avant de continuer, un rictus ravageur sur les lèvres. « Si t'y tiens trop, tu peux simplement l'enlever, hein. » C'était trop tentant et ça faisait refluer la panique qui vibrait en toi. Puis tu redeviens professionnel, relevant la tête pour retrouver son visage en ligne de mire. « Qu'est-ce qui s'est passé ? »                           



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Dim 14 Oct - 19:19

Maya Hopkins

J'ai 27 ans et je vis à Blue River, USA. Dans la vie, je suis vétérinaire et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal mais cette situation s'apprête à changer bientôt.




Willa Holland ©️ ORDINN


Lovée dans ses bras, t'as l'impression d'être chez toi. T'as cru, un court instant, mais qui t'a paru tellement long, qu'il n'était plus de ce monde et ton cœur a failli se disloquer. Ce sentiment horrifiant d'avoir tout perdu. « Chut, c'est pas grave... » Ta panique s'envole et sa voix suffit à apaiser -presque- totalement ton chagrin. Il est là. En chair et on os. Tu renifles et ne le quitte pas des yeux, de peur de le voir disparaître à nouveau. T'as pris ta décision, un peu poussée par ta mère certes, tu veux te lancer dans cette aventure avec lui. T'as réalisé, ce soir, à quel point tu tiens à lui. Ça paraît tellement insensé à bien y réfléchir. Ça fait une semaine qu'il est entré -avec fracas- dans ta vie, une semaine que tu te sens connectée à lui d'une manière qui dépasse l'entendement, une semaine que ta colère a évolué en quelque chose de plus puissant encore, plus dévastateur et plus passionné : l'amour. Le coup de foudre. Le vrai. Comme si il t'avait toujours été destiné. Ta cuisse te fait sortir de tes rêveries et l'inquiétude s'empare des traits du loup. « T'as de la chance que j'sois trop inquiet pour pousser une gueulante, Hopkins. » Ton visage fait une petite moue, tes lèvres s'entrouvrent pour essayer de le rassurer mais il t'entraîne bien vite vers le lit et tu te laisses faire sans broncher. C'est qu'il est sexy quand il se comporte ainsi. Tes joues s'empourprent à cette pensée et tu te mordilles nerveusement la lèvre. « Assis. » Chef, oui chef. Tu t'exécutes sans sourciller, t'es peut-être une tête brûlée mais tu sais reconnaître quand tu dois écouter et clairement, Kylian a l'air bien trop préoccupé pour que tu en rajoutes une couche. Ce n'est pas comme ça que tu souhaitais que vos retrouvailles se passent. Mais t'avais quand même eu besoin de cet électrochoc pour te bouger les fesses. Chose que t'as pas réussi à faire en quatre jours, à te cacher derrière des prétextes, tes doutes. Et ils te paraissent tellement infondés maintenant que tu te trouves en sa présence que tu te sens d'autant plus stupide. Surtout que tu l'as fait souffrir et c'est une chose que tu peines à te pardonner. Parce qu'il y a un autre truc que tu as appris. Tu as un pouvoir sur lui, tu peux -involontairement- le plier à ta volonté. T'as un frisson rien qu'en y pensant. C'est compliqué pour toi à gérer. Tu ne veux pas le brimer. Tu veux qu'il garde son libre arbitre, tu veux qu'il soit libre, tout simplement. « J'espère que tu ne tenais pas vraiment à ce jean, parce que je vais devoir le découper jusqu'à mi-cuisse. » QUE ? QUOI ? « Hors de question ! » Tu piailles, te ressaisissant un instant en posant une main sur la sienne pour éloigner le ciseau de ton vêtement. Son expression n'annonce rien de bon pour les mots qui vont sortir de sa bouche. « Si t'y tiens trop, tu peux simplement l'enlever, hein. » Une fois n'est pas coutume, tes joues virent au cramoisi et tu le pousses légèrement gênée. T'es pas vraiment très pudique comme nana mais Kylian, c'est pas n'importe qui et t'aurais préféré te dévoiler à lui dans d'autres circonstances. « Très bien. » Tu t'apprêtes à te lever mais la question du jeune homme te stoppe dans ton élan. « Qu'est-ce qui s'est passé ? » Tes doigts triturent nerveusement ton haut et tu détournes le regard. Qu'est-ce que tu peux bien lui dire ? Que tu roulais comme une cinglée parce que t'étais persuadée que tu l'avais tué ? Que t'as eu tellement peur que t'as cru que ton cœur allait sortir -littéralement- de ta poitrine ? À nouveau, les larmes viennent embuer tes yeux et ta gorge se serre. « J'me suis renseignée par rapport à toi, à nous. » Tu commences, ta voix plus faible que la normale. « J'suis tombée sur un site qui parlait de l'imprégnation, qui expliquait en quoi ça consistait. Et y a un passage qui disait que si l'imprégnée refusait le lien, dans ce cas-ci, si moi je le refusais, que toi tu mourrais de chagrin. » Tu te stoppes, te souvenant douloureusement du désarroi qui t'a envahit à ce moment précis et la panique qui t'a possédé, te menant tout droit jusqu'à lui mais pas comme tu l'avais espéré. Tu te lèves pour retirer ton jean et pour t'occuper les mains, mais lorsque le tissu arrive au niveau de ta plaie, le passage s'avère insoutenable à passer et la douleur vibre férocement dans tous tes nerfs, tes jambes te lâchant sur le coup. Tu t'écroules telle une poupée de chiffon, sur Kylian, l'allongeant de force sur le sol boisé. Un rire nerveux t'échappe qui tourne lentement à un sanglot étranglé puis à un autre et tu craques. Le contre coup de l'accident et l'angoisse que t'as ressenti en le pensant mort. « Il précisait pas le temps. » Tu deviens un vrai moulin à paroles, bouleversée par tous les récents événements. « Alors j'ai cru que...j'ai cru que je t'avais tué. » Tu bafouilles, prise d'une nouvelle crise de larmes. « J'ai pris ma voiture et j'ai foncé droit jusqu'ici.. » Tu omets le fait que Matthew était présent, ce n'est pas lui qui a causé ta sortie de route. « Il s'est mis à pleuvoir, j'allais trop vite et les pneus ont dérapé... » Tout te revient par flash et ta respiration s'accélère, tu suffoques. Tu t'accroches désespérément à lui, effrayée et à la fois, terriblement soulagée de te retrouver à ses côtés. Pas assez cependant pour te calmer définitivement. La panique a pris possession de ton être et tu dérailles complètement, tes grands yeux écarquillés par la peur tandis que ton sang continue de s'écouler, indifférent de tes états d'âme. « Je t'ai fait du mal, je suis une affreuse personne... »
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Jeu 18 Oct - 13:36

Kylian Howling

J'ai 27 ans et je vis momentanément à Blue River, USA. Dans la vie, je suis étudiant en dendrologie mais menuisier comme couverture et je m'en sors très bien. Sinon, à cause du lien, je suis en train de crever d'amour et je le vis plutôt pas très bien TRÈS MAL, OK. (je souffre, littéralement).




Daniel Bederov ©️ RAINBOW SMILE

Tu ne ressentais plus la brûlure du froid sur tes joues, la crispation de tes muscles, la sueur ruisselant dans ton dos. Il n'y avait que cette panique incontrôlable qui régissait tout ton être entier. Ton âme entière aspirée vers cette idée fixe : est-ce qu'elle va bien ? Entièrement concentré sur la pulsation retentissante, sur ce tiraillement interne qui t'emmenait vers elle, qui t'attirait inexorablement dans sa direction. Ouvrant la porte avec fracas, sans même un regard pour ton père, focalisé sur le chemin à prendre pour atteindre ta piaule, vérifier son état. Il fallait qu'elle aille bien, malgré le flux que tu ressentais intérieurement. Il était présent, presque palpable, mais tu DEVAIS pouvoir l'observer de tes propres yeux. Grondant devant ses gestes inconsidérés, qui font se rouvrir sa plaie à la cuisse, imbibant d'autant plus son pantalon d'hémoglobine. Putain. Le loup en toi, il grognait férocement de voir sa liée heurtée, mal en point. Il voulait ravager la forêt entière pour se détendre, pour apaiser cette douleur qui rebondissait dans tes entrailles. La tirant vers le lit, de manière professionnelle, lui ordonnant de s'asseoir pour évaluer la gravité de la blessure, l'intensité des dégâts. Manquerait plus que ça s'infecte. Souriant pourtant en observant le jean et connaissait l'affection des femmes pour les vêtements. T'avais préféré lui demander son avis avant de commencer à charcuter la matière rêche avec ta paire de ciseaux. Ton ventre se serrant quand sa main se pose sur la tienne, te stoppant dans ton geste avec une expression outrée. Mais tu répliques rapidement avec un air mutin, la défiant d'enlever le bout de tissu pour le garder intact. Mais la direction que prenait tes pensées, elle commençait à devenir dangereuse. Toute l'atmosphère s'y prêtait, si l'on ne comptait pas la plaie sanguinolente. L'ambiance tamisée de ta chambre, de lambris et de brun vêtue, les légers rayons de crépuscule qui s'infiltraient sournoisement à travers les rideaux. Rien que sa simple présence émoustillait ton être entier. Avec cette perfide envie de la faire t'appartenir, une fois pour toute. Mais tu secoues la tête, chassant ces idées plus loin, préférant te concentrer sur le pansage de son écorchure. Après, c'était autre chose. Pour autant, tu veux savoir ce qui a causé l'accident, ce qui a pu la mettre dans un tel état que sa voiture a dévié de la route pour s'écraser dans une vieille aubépine. Parce que ça t'avait ravagé aussi violemment qu'un typhon rasant une ville entière.

Ce que c'était douloureux de voir des perles glacées d'incruster au coin de ses yeux. De voir son visage se crisper, plisser ses traits délicats.  « Hey... » tu souffles, tes yeux mordorés dans les siens. Tentant d'envoyer des vagues de calme pour éteindre sa peine, de vérifier si le lien s'étendait déjà à ce point précis. Le partage. Ta gorge se serrant également à ses paroles, qui dévoilaient la réelle nature de l'imprégnation, les possibles conséquences d'un refus. Funestes. Déviant le regard de côté, immobile, les lèvres plissées dans un sourire doux-amer.  « Je suis plus fort que ça. » tu répliques, par amour-propre. Alors que tu allais certainement te dessécher d'amour comme tous les autres, jour après jour. L'observant se relever difficilement pour ôter son pantalon, te surprenant étrangement. T'oubliais parfois que la Maya Hopkins d'aujourd'hui était bien différente de celle que tu avais martyrisé, adolescente. Ton estomac se noue de manière dérangeante mais tu n'as pas le temps de diriger à nouveau tes pensées vers cette pente glissante qu'elle s'affaisse subitement. Te prenant totalement au dépourvu. Elle tombe d'un coup sec, t'emportant dans sa chute. Puis ce n'est qu'un entremêlement de membres, son corps pressé de tout son long contre le tien. Putain. Tu pouvais ressentir le moindre point de contact entre tous vos membres et c'était délicieusement douloureux. Elle rit une seconde puis les larmes et les sanglots dévalent ses joues, s'arrachent à sa gorge. Tu refermes tes bras autour de sa taille, doucement. Appréciant sournoisement sa peau chaude et satinée sous tes doigts râpeux. Ouvrant grand les yeux aux paroles qui s'échappent de ses lèvres. Des coups portés à ton coeur, à chaque mot qui roule sur sa langue. Le canidé hurle à la lune, heureux d'autant d'attention malgré l'implication de ses mots. Et tu  resserres ta prise un peu plus, instinctivement.

Non. NON ! Elle n'était pas une mauvaise personne, elle n'était qu'une jeune femme entrée trop précipitamment dans un univers dont elle ne connaissait rien, dont les lois et les règles lui étaient inconnues. Avec des conséquences qu'il était parfois difficile de comprendre et surtout d'accepter. Elle ne réagissait que comme une personne normale et tu ne pouvais pas la blâmer. Vous n'étiez que deux âmes liées par la lune, réunies sans libre-arbitre, soumises à des choses qui les dépassaient amplement. Et tu refuses qu'elle se jette la pierre, retournant la situation pour te retrouver au-dessus d'elle, deux mains plaquées de part en d'autre de son visage. Le tien est dur, sévère, tu veux qu'elle imprime ce qui va s'échapper de ta bouche prochainement. Que ce soit clair et net, dans sa tête. « Maya. Stop. Tu ne savais pas, tu ne pouvais pas savoir. Arrête de te prendre la tête avec ça ! » tu réponds farouchement, obligeant son visage à se mesurer au tien. Tes yeux doivent avoir viré au doré flamboyant sous la colère.  « T'es en vie, c'est tout ce qui importe, ok ? C'est tout ce qui m'importe. » tu souffles, tout contre ses lèvres. Louchant quelques secondes dessus avant de reculer avec un gémissement frustré. Pas maintenant, Kylian. Tu laisses néanmoins tes lèvres se poser furtivement sur son front avant de te ramasser sur le côté, la glissant entre tes bras pour la porter à nouveau, comme une semaine auparavant.  « Je vais soigner ta plaie et après on parlera, d'accord ? Alors t'arrêtes de bouger et tu te laisses faire, sinon tu vas finir par faire une hémorragie. » Et t'étais quasiment sûr que ça pouvait arriver, pour l'avoir vu un certain nombre de fois. Tu la dépose délicatement le long de ton matelas, sur les couvertures sombres, avant de retourner à ta trousse de soins. « J'te repayerai un jean, si ça t'importe tant, mais je vais devoir le découper, la plaie a collé au tissu. Ça risque de tirer un peu, alors crie, mord dans le coussin, fais ce que tu veux mais détends-toi. » tu rajoutes, de manière nonchalante, avant d'approcher les ciseaux et de commencer ton travail. Déchirant le vêtement avec facilité. Mais ça allait se complexifier par après et c'était crispant de savoir que tu allais toi-même blesser ton âme-soeur pour pouvoir la sauver. La complexité de ce lien te donnait des envies de meurtre.                             


@Babydoll ange (plus tôt que prévu :y:)



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